Ce que parler veut dire (sur George Perkins Marsh)

Je ne peux pas attendre. Je ne peux. Bien que n’ayant pas fini – de loin – la biographie consacrée à George Perkins Marsh – Prophet of Conservation, by David Lowenthal, University of Washington Press -, il me faut vous en parler. J’ajoute que j’ai lu pour le moment de solides morceaux de l’œuvre reine de Marsh, qui s’appelle Man and Nature. Le (douteux) miracle du Net a parfois du bon, car on peut charger gratuitement ce livre paru en 1864 (c’est ici). Il est en anglais, je le regrette vivement pour ceux qui ne lisent pas cette langue.

Qui est donc ce Marsh ? D’abord un total inconnu. En France, c’est l’évidence même. Aux États-Unis, sa patrie d’origine, à peine moins. Certains universitaires le citent. Quelques documents le signalent. De rares commentaires le désignent comme un pionnier de la pensée écologiste. Or Marsh est une montagne à lui seul. Un monument d’une telle dimension qu’il me donne le tournis. Dans son livre, il dit ce que nul autre au monde n’oserait énoncer. Et ce qu’il dit est d’une certaine manière totalement fou. Nous sommes, je le répète, en 1864, et bien qu’en pleine guerre de Sécession, les États-Unis d’Amérique franchissent toutes les frontières mentales et matérielles. L’industrialisation du monde paraît alors sans aucune limite discernable. On se précipite vers le Pacifique en train. Les Indiens meurent un à un, les bisons millions par millions. Le progrès inéluctable marque les esprits davantage encore que les territoires conquis par l’homme blanc.

C’est l’ivresse. Tout est possible. Tout devient réalité. Les villes poussent comme champignons. Les coolies chinois triment pour le compte de leurs maîtres et meurent sans sépulture. Le monde avance irrésistiblement. Et c’est alors que survient George Perkins Marsh. Il naît en 1801 dans une petite ville du Vermont. Fils de sénateur, la voie est pour lui tracée. Le grec et le latin dès l’âge de cinq ou six ans, la découverte prodigieuse du livre, grâce à un frère plus âgé. Hélas, et l’on frôle la tragédie, du moins pour lui, il ne peut pratiquement plus rien lire entre 7 et 11 ans. La cause en serait une étrange fatigue des yeux, venue de trop longues lectures d’une Encyclopédie paternelle. Hum, je trouve cela curieux, mais impossible d’en savoir plus.

Plus tard, il enseigne, devient avocat, se lance en politique, et il sera ambassadeur des États-Unis en Turquie puis en Italie. Parallèlement, sans cesse, sans la moindre trêve, il étudie. De façon démente et concentrée. D’une manière passionnée, et donc en solitaire. Il apprend quantité de langues – il parlera ainsi, et entre autres, le suédois -, dont peut-être, mais l’histoire ne le dit pas, le langage des sourds-muets. Ce qui me rend Marsh si proche, outre ce que je vais vous dire, c’est le regard qu’il porte sur les humains. À son époque, les sourds-muets sont considérés comme des demeurés. Des imbéciles congénitaux qui ne sauraient rien apprendre. Lui, au contraire, s’intéresse au plus haut point à leur langue, et ne se prive pas de la comparer à la nôtre, à notre désavantage. Il agira pour l’ouverture d’écoles destinées à ces soi-disant crétins. N’est-ce pas beau, n’est-ce pas noble ? En 1840, je crois que si.

Passons au reste. Passons à ce fameux livre, Man and Nature. Très tôt, tout jeune, Marsh aime la nature comme on peut aimer une femme, ou un homme. « The bubbling brook, écrira-t-il, the trees, the flowers, the wild animals were to me persons, not things ». Ce qui veut dire : « Le ruisseau bouillonnant, les arbres, les fleurs, les animaux sauvages étaient pour moi des personnes, non des choses ». Eh George ! mais nous pensons exactement la même chose. Depuis toujours, et à jamais, les rivières et les forêts, le caillou même des pentes, les ciels étoilés, la mer océane sont pour moi des êtres. Vivants. Pleins d’une existence profonde, enchanteresse, mystérieuse. Certaine.

Bon, et la suite ? Encore un mot sur l’enfance, qui fixe tant le destin des hommes. Un événement a marqué les premières années : l’incendie ravageur du mont Tom, qui surplombe le village de sa naissance, Woodstock. La forêt sommitale disparaît, laissant un sol nu. Marsh notera : « The rains of the following autumn carried off much of the remaining soil », ce qui est on ne peut plus logique. Les pluies de l’automne ont évidemment raviné la pente et charrié le sol jusqu’au bas de la colline. Il n’est pas interdit de voir dans cet épisode l’un des points de départ de la géniale entreprise de Marsh.

Quand paraît Man and Nature, en 1864, sa vie est faite. Il a 63 ans, et toute son intelligence est enfin rassemblée. Il écrit un livre grandiose dans lequel, avant tout le monde sur cette terre, il décrit la manière dont l’espèce humaine est en train de changer la face du monde, et de la planète. Nul doute qu’il est le précurseur absolu de ce qu’on nommera plus tard le mouvement écologiste. Il sent, ressent, comprend que l’homme devient une force géologique, un agent capable de modifier la trajectoire de notre si frêle esquif. Il est donc magnifique. Quelques exemples ? Oui, quelques exemples. Citation : « If we compare the present physical condition of the countries of which I am speaking, with the descriptions that ancient historians and geographers have given of their fertility and general capability of ministering to human uses, we shall find that more than one half of their whole extent including the provinces most celebrated for the profusion and variety of their spontaneous and their cultivated products, and for the wealth and social advancement of their inhabitants is either deserted by civilized man and surrendered to hopeless desolation, or at least greatly reduced in both productiveness and population ».

Je résume. De vastes terres, jadis fertiles et profuses selon les historiens et les géographes, ne peuvent plus supporter les activités humaines. Soit elles sont plongées dans une « désolation sans espoir », soit leur productivité est si réduite que la population locale a, elle aussi, été ramenée à la portion congrue. L’Empire romain, dit-il plus loin, devait sa munificence aux produits venus d’Espagne, de Sicile, des bords du Rhin, d’Afrique du Nord, d’Asie mineure. Et son déclin s’explique par un effondrement écologique, ni plus ni moins. Certes, l’expression n’est pas utilisée – c’eût été un anachronisme -, mais l’essentiel est là. On dirait Jared Diamond (auteur d’Effondrement), 150 ans avant lui.

Je ne vais pas continuer, car je n’arrêterais plus. Marsh s’attaque même aux grands travaux des humains, qui les rendent si fiers de leurs destructions. Il parle ainsi du canal de Suez, du drainage du Zuiderzee, des ravages provoqués par l’activité minière. En plein milieu de la ruée vers l’or ! Ce type est un extraterrestre, un personnage de science-fiction,  l’envoyé de Frank Herbert (auteur de l’immortel Dune) dans le passé. Marsh n’existe pas. Où trouverait-on un gars capable d’achever son livre par ces mots : « Nothing small in Nature. It is a legal maxim that “the law concerneth not itself with trifles”; de minimus non curat lex; but in the vocabulary of nature, little and great are terms of comparison only; she knows no trifles, and her laws are as inflexible in dealing with an atom as with a continent or a planet ».

Ma traduction : « Il n’y a rien de petit dans la Nature. Une maxime légale dit que “la loi ne s’intéresse pas elle-même aux menues vétilles”; de minimus non curat lex; mais dans le vocabulaire de la nature, petit et grand ne sont que des éléments de comparaison; elle ne connaît pas les broutilles, et ses lois sont aussi inflexibles quand elles s’appliquent à un atome que lorsqu’elles concernent un continent ou une planète ». Je devrais, par simple admiration, m’en tenir là, et applaudir debout. Du reste, je le fais. Je le fais vraiment. Je me lève de mon bureau, et j’applaudis le Maître disparu.

Mais je ne peux m’empêcher de continuer un peu, car cette lecture me plonge dans des affres métaphysiques. À quoi sert de parler, d’écrire, de dire la vérité si personne n’est décidé à écouter ? J’ai beaucoup pensé, ces derniers jours, à l’immense solitude qu’a pu être la vie d’un George Perkins Marsh, perdu dans un monde qui n’était pas fait pour lui. Comment a-t-il pu supporter de parler dans le vide ? Oui, à quoi sert de savoir ? À quoi sert de parler quand on ne peut pas agir ?

Tout soudain, je me sens dans la peau de Daniel Quinn, le héros d’un des premiers livres du romancier Paul Auster, City of Glass. Dans cette cité de verre qu’est New York, Quinn jongle avec les identités et se perd dans les rues de la ville pour éventuellement trouver un ordre au Labyrinthe qu’est devenu sa vie. À un moment que je trouve follement émouvant, Quinn se poste devant un appartement, dehors, devant, pendant des semaines ou peut-être des mois. Il a passé un contrat pourtant adressé apparemment à un autre que lui-même, et il considère qu’il faut absolument l’honorer. Absolument. Alors il monte la garde devant la maison de Peter Stillman, jour et nuit.

C’est le type même de la mission impossible, car il est seul. Il trouve un moyen de se reposer en ne dormant que trois heures par nuit, et pas d’un seul tenant. Il ne part chercher à manger que vers 2h30 dans la nuit, au moment, statistiquement parlant, où il y a le moins de chances qu’un événement survienne, car la plupart sont au lit. À New York, trouver à manger à cette heure curieuse est depuis longtemps chose possible. J’y ai moi-même connu un lieu ouvert 365 jours par an, et 24 heures chaque jour, dont le propriétaire avait perdu les clés. Il m’avait expliqué à moi, pendant une nuit d’insomnie où j’allais lui acheter des bricoles, que la perte datait d’au moins cinq ans, et qu’il n’avait nul besoin de changer ses serrures.

Me suis-je encore égaré ? Peut-être que non. Je voulais parler de Quinn, car son obsession lui paraît la chose la plus nécessaire au monde, aussi folle qu’elle paraisse au commun. Eh bien, je crois que tel est mon état d’esprit en face de George Perkins Marsh. Sa quête d’explication avait bien un sens, admirable. Mais les yeux et les oreilles du monde étaient tout occupées ailleurs. Est-ce si différent en cette année 2010 ? Ne sommes-nous pas abominablement proches de George Perkins Marsh ? Je le crains.

45 réflexions sur « Ce que parler veut dire (sur George Perkins Marsh) »

  1. admirable, ton apologie de Marsh!
    ça me donne une de ces envies de le lire, malheureusement l’anglais m’est imperméable…

  2. la sagesse est souvent moquée, ignorée mais rarement suivie. Combien de Marsh que nous ignorons …… Combien doivent se sentir bien seuls et bien impuissant devant tant de bêtises car il n’y a rien de plus bléssant et triste de voir et comprendre que nous nous dirigeons dans le mur et que nous n’y faisaons rien.

  3. « L’Empire romain, dit-il plus loin, devait sa munificence aux produits venus d’Espagne, de Sicile, des bords du Rhin, d’Afrique du Nord, d’Asie mineure. Et son déclin s’explique par un effondrement écologique, ni plus ni moins. »

    Les Romains, quoi qu’ils aient fait, ne faisaient pas ce que nous faisons à la Terre. Ils nous ont laissé une terre habitable. Il n’y a pas eu d’ « effondrement écologique » pour la simple raison qu’ils ne mélangeaient ni ne transformaient irrémédiablement les éléments comme nous le faisons depuis le XIXe siècle !

    Les chrétiens, par contre, pessimistes, malades, qui condamnèrent l’existence, ne pouvaient que mener là où nous sommes : le règne de la « Raison »…

    Le christianisme contenait sa propre négation, dans la mesure où il exécrait les religions « irrationnelles ». Le christianisme voulait la vérité à tout prix, a fini par perdre de vue l’essence de la science, de la technique et voilà le résultat.

  4. Connaissant ton humanisme, je t’imagine bien en train de te lever et applaudir, le livre ouvert devant toi, le regard et ta pensée pointés vers le 19ème et Marsh.

    Je souris en t’imaginant car il m’arrive de le faire aussi à la lecture de cert

  5. Connaissant ton humanisme, je t’imagine bien en train de te lever et applaudir, le livre ouvert devant toi, le regard et ta pensée pointés vers le 19ème et Marsh.

    Je souris en t’imaginant car il m’arrive de le faire aussi à la lecture de certains passages.

    Avec un brin d’émotion.
    Merci Fabrice.

    Pierre de Chartreuse.

  6. Il y a une évocation de Marsch dans L’écologisme aux Etats-Unis. Histoire et aspects contemporains de l’environnementalisme américain, de François Durban. Il semble occuper quelques pages du livre tout de même…

  7. C’est magnifique . Ce Marsch est un ami de toujours , merci donc ! Je ne suis pas bilingue , mais je sais que j’aurai un grand plaisir en le traduisant . Vivement Juillet !

    Tout le monde n’a pas la chance de saisir l’émerveillement que procure la nature , de se perdre dans une « véronique  » parmi d’autres , de caresser des feuilles de mauve, de chénopode de gouter la symphonie du ciel et de se savoir entourer sans même lever les yeux de mésanges , de verdiers ou autres passereaux .

    Le plus grand désastre, c’est certainement pour une personne d’ignorer à quel point il est riche de la vie qui l’entoure . je vois tellement « d’hommes pressés » et tristes .

  8. Message du réseau « sortir du nucléaire »

    Mobilisons-nous contre la banalisation des pollutions nucléaires !

    La loi Grenelle 2 votée début mai contient un amendement discret et aux conséquences extrêmement graves … qui facilite la procédure pour augmenter les rejets radioactifs et chimiques des installations nucléaires !

    C’est la porte ouverte à la banalisation des pollutions radioactives.

    Pour demander la suppression de cette disposition, si vous ne l’avez pas déjà fait, signez la cyber-action pour faire pression sur le gouvernement et sur Nicolas Sarkozy !

    Déjà plus de 10 000 signatures !

    A vous de signer ici : http://groupes.sortirdunucleaire.org/spip.php?page=cyberaction

    Merci beaucoup de diffuser largement ce message à votre entourage.

  9. Merci Fabrice pour ces lignes, je déplore de ne pouvoir lire l’anglais.
    J’espère qu’un éditeur éprouvera le même élan que vous, pour aboutir à une édition en français.

  10. ce message est à supprimer
    pour celui-ci:

    je reste franco française..mais je pense à Louis Pergaud, auteur merveilleux du goncourt 1910 : « De goupil à Margot » de La Guerre des Boutons aussi). Il y est décrit magistralement (entr’autres vies animales) la lutte vaine, digne d’estime et de respect d’un blaireau pour défendre sa vie que les hommes veulent abréger pour d’obscures raisons; he oui, monsieur le préfet 100 ans après rien n’a changé dans le fond…
    Louis pergaud, petit homme de la franche -Comté, mort dans les boues des tranchées en 1915 et dont personne n’a retrouvé le corps.

  11. “Man has too long forgotten that the earth was given to him for usufruct alone, not for consumption, still less for profligate waste.”
    ± »L’homme a depuis longtemps oublié que la terre lui a été donnée en usufruit seulement, non pas pour sa consommation, encore moins sa dévastation! »

    Merci Fabrice de partager avec nous cette oeuvre historique visionnaire en version originale et immatérielle… Il serait magnifique qu’un éditeur français en commandite enfin la traduction, 150 ans après sa parution!

    En 1854, Henry David Thoreau publiait, à 37 ans, « Walden or Life in the woods » (en français chez l’Imaginaire/Gallimard ou en vo sur http://www.princeton.edu/~batke/thoreau/) ode à la nature et à la simplicité, pamphlet contre l’industrieuse société industrielle.

    En 1600 Shakespeare écrivait dans As You Like It:  » And this our life, exempt from public haunt
    Find tongues in trees, books in the running brooks
    Sermons in stones and good in everything. »
    ± Ainsi notre vie, loin des places publiques, trouve des voix dans les arbres, des livres dans les ruisseaux, des sermons dans les pierres et du bien en toute chose…

    Cela fait un moment que des esprits éclairés soulignent l’impasse dans laquelle s’est engagée la « civilisation » industrielle dominante.

    Pourquoi/comment en effet parler de l’apocalypse anthropique, autrefois annoncée, aujourd’hui commentée, alors que si peu semblent entendre la voix de l’évidence et du bon sens, then and now ? Depuis un siècle et demi, ce système mécaniste prédateur a poursuivi son inexorable expansion, malgré les signes flagrants de dégradation et d’effondrement de la biosphère planétaire… Comment agir ? Comment ne pas se sentir piégés sous le rouleau compresseur ? vertigineuse interrogation…

  12. George Perkins Marsh était probablement un visionnaire et il n’est pas surprenant qu’il ait été un ovni, voire moins pour ses contemporains. Il en va différemment pour ses successeurs,toi-même Fabrice Nicolino, disons de l’après dernière guerre ou, pour ne pas être excessif, disons de l’après 30 glorieuses : disons l’an 1970. A partir de là, les successeurs de Marsh, et plus particulièrement ceux dont c’est le métier était d’informer, d’éveiller les peuples à la réalité de leur époque portent une lourde responsabilité pour n’avoir pas fait ce qu’il leur était possible de faire pour atteindre ce résultat mais d’avoir seulement fait ce qu’ils avaient envie de faire. Le résultat est l’abandon de l’opinion publique durant de précieuses années aux grands médias et le maintien du couvercle de plomb sur l’essentiel de l’info écologique (j’entend pour le plus grand nombre) jusqu’à il a peu. Je daterai l’éveil grand public à la réalité de la gravité écologique à l’appel très médiatisé de Nicolas Hulot à l’occasion des dernières présidentielles. Et, symbolique, il a obtenu ce résultat spectaculaire grâce à … son aura acquise sur TF1…
    Sans commentaires.
    Ils sont nombreux les journalistes que j’ai essayé de rencontrer durant la période de gestation du journal l’âge de faire (dont j’ai édité le N° 1 en octobre 2005, aidé pour le lancement par 450 coopérateurs)dont la raison d’être était justement (et reste) d’occuper un peu de cet espace médias écologiques très grand public laissé vacant par les professionnels. Fabrice Nicolino, je t’ai sollicité à plusieurs reprises et tu n’a pas pris la peine de me recevoir pour seulement en parler. Tu étais en rupture avec Politis à l’époque et j’ai un moment révé d’un partenariat… Un appui, un rédac chef pour moi qui n’y connaissait rien à la presse, c’eût été un cadeau !
    Le monde est ainsi fait : chacun fait ce qu’il a envie de faire, ce qui lui fait plaisir (moi le premier) et, pour ceux qui se positionnent en défenseur de l’intérêt général, c’est hélas rarement ce qu’il y aurait de mieux à faire pour atteindre des résultats tangibles. D’où la dispersion et notre inénarrable inefficacité face aux puissants de tout poil. Alors que nous sommes puissants et en capacité de changer radicalement ce qui ne va pas. Mais pas en bricolant chacun de son coté. J’ai lu cet éloge à Marsh , elle m’aura amené à faire cette mise au point : une petite heure de mon précieux temps pour quels résultats face aux enjeux ? J’ai eu envie de le faire…

  13. « D’où la dispersion et notre inénarrable inefficacité face aux puissants de tout poil. Alors que nous sommes puissants et en capacité de changer radicalement ce qui ne va pas. Mais pas en bricolant chacun de son coté.
    No comment.

  14. Alain Duez,

    Non, non et non ! Je ne me souviens pas de ce tu écris, mais cela ne change rien. Tu dis toi-même que j’étais alors dans la (très) dure période de ma rupture avec Politis, journal que j’ai fondé avec quelques frappés comme Bernard Langlois et Jean-Paul Besset. Me rappelant cette époque, il ne m’étonne guère que je n’aie pas eu le temps, l’envie, l’énergie de te voir. Et alors ? Je ne suis pas pape de Rome, je vois qui je veux et surtout quand je peux.

    J’ajouterai que lorsque l’on veut moucher quelqu’un, il faut avoir le nez propre. Une jeune femme de l’Age de faire m’a demandé il y a plusieurs mois le droit de publier une chronique de Planète sans visa consacrée à Luc Guyau. J’ai accepté sans seulement réfléchir, bien entendu. Bénévolement, cela va sans dire. Or, à ma connaissance, ce texte n’a jamais paru. Si je me trompe, détrompe-moi, j’ai l’habitude. Ce que je sais de source digne de foi, c’est qu’un débat a eu lieu chez vous sur l’opportunité de passer un texte de cette sulfureuse nature.

    Autrement exprimé, j’attendrai encore un peu pour recevoir des leçons de morale venues de toi.

    Fabrice Nicolino

  15. « A partir de là, les successeurs de Marsh, et plus particulièrement ceux dont c’est le métier était d’informer, d’éveiller les peuples à la réalité de leur époque portent une lourde responsabilité pour n’avoir pas fait ce qu’il leur était possible de faire pour atteindre ce résultat mais d’avoir seulement fait ce qu’ils avaient envie de faire. »

    Comment est-il possible d’affirmer une chose pareille, alors que ceux, peu nombreux il est vrai et on peut citer le journal « La gueule ouverte », qui déclaraient que nos sociétés allaient dans le mur prêchaient dans le désert.
    A mon sens, ceux-là n’ont pas fait « seulement ce qu’ils avaient envie de faire »; ils ont été considérés comme des utopistes, des illuminés et ont été marginalisés.

  16. allez une bonne nouvelle pour alléger l’atmosphère.

    Un peu comme pour les blaireaux, mais à l’africaine

    http://fr.news.yahoo.com/55/20100612/tod-un-vautour-en-voie-de-disparition-me-17baed7.html

    « Selon d’anciennes croyances, fumer le cerveau d’un vautour du cap permettrait de voir « des choses que les autres ne voient pas ». Ainsi, de nombreux Africains pensent pouvoir lire le futur grâce à l’animal et ainsi deviner les numéros du loto ou encore les résultats de la prochaine … »

  17. Bonjour,

    marie le 12 juin 2010

    D’où la dispersion et notre inénarrable inefficacité face aux puissants de tout poil. Alors que nous sommes puissants et en capacité de changer radicalement ce qui ne va pas. Mais pas en bricolant chacun de son coté.
    No comment.

    Il faut bien commencer par faire des « bricoles » chacun de son côté.Les petites rivières se rejoignent et font ensuite de grands fleuves.On ne peut pas IMPOSER d’entrée ses idées,c’est pourquoi il faut des exemples réèls et visibles.Ensuite adhérence ou pas,selon les convictions des uns et des autres.

    Bonne journée,Léa.

  18. @ Alain Duez, en tant que lectrice de l’âge de faire, j’avoue être déçue autant que surprise .

    « Le résultat est l’abandon de l’opinion publique durant de précieuses années aux grands médias et le maintien du couvercle de plomb sur l’essentiel de l’info écologique (j’entend pour le plus grand nombre) jusqu’à il a peu…Le monde est ainsi fait : chacun fait ce qu’il a envie de faire, ce qui lui fait plaisir (moi le premier) et, pour ceux qui se positionnent en défenseur de l’intérêt général, c’est hélas rarement ce qu’il y aurait de mieux à faire pour atteindre des résultats tangibles. »

    Et j’en oublie tant c’est admirable .

    la faute, donc aux journalistes qui ne son pas de votre trempe , mais qu’occasionnellemnt vous accceptez de remettre en place , cédant une heure de « votre précieux temps  » .

    Whaou ! Admirable de modestie et de connaissance de l’histoire du combat écologique . Vraiment je suis bluffée .

  19. Et combien de personne comme marsh qui dans l’ombre pensent diféremment ,ayant des idées qui sortent de la torpeur de la société du moment,des influences notoires régie par cette société basé sur la compétition,et la course pour pour le travail ayant pour but l’enrichissement certain de quelques uns.ils y en a surment quelque uns dans l’histoire.

  20. La nature: « ses lois sont aussi inflexibles quand elles s’appliquent à un atome que lorsqu’elles concernent un continent ou une planète ».

    C’est cela même que le Bouddha avait découvert il y a 2500 ans. (Serait-il le premier écologiste?)

    C’est pour cela que le bouddhisme, dans sa forme la plus pure, qui n’est pas une religion, me plaît tant: d’abord on se rend compte que toute chose, puce ou planète, est composé des mêmes particules sub-atomiques. Ensuite, on respecte naturellement toute chose, puisque fondamentalement tout est Un.

    Pour en savoir plus sur la forme la plus pure du Bouddhisme, c’est-à-dire sur ce que le Bouddha a (aurait) dit: « le bouddhisme du Bouddha » de Alexandra David-Néel. Et, pour vivre cette expérience: la méditation (par ex. vipassana).

    May all beings be happy!

  21. A propos du pays de Bouddha mPas vraiment dans le sujet, mais toujours pour aérer l’atmosphère:
    « On savait le Japon énergique dans la défense de son droit à chasser la baleine ; selon le Sunday Times du 13 juin, cette énergie dépasserait travail d’argumentation et utiliserait une persuasion plus directe, faite d’argent liquide et de prostituées. ». J’ignore si les bouddhistes peuvent faire quelque chose.
    http://fr.news.yahoo.com/64/20100613/tsc-le-japon-accus-de-corrompre-des-etat-d5141e8.html

  22. Parmi les 1001 choses bizarres qu’il m’aura été donné de voir ici ou là, un jour en Inde, je suis restée pantoise (ça se dit ?). Nous étions dans un taxi surchauffé, bringuebalés sur une piste improbable, en route pour aller rencontrer des paysans-résistants à la construction d’une cimenterie. Notre ami de la veille nous raconte son histoire : tout jeune il s’est senti irrésistiblement appelé par l’envie de faire quelque chose pour soulager les misères qui l’entouraient, humaines et naturelles, c’était sa voie, sa voix, son chemin et rien pour lui n’était envisageable en-dehors de cela. Entendant la chose, la famille au complet lui tint ce langage : »Fils, frère, puisque tu as le courage (ou la force, je ne me souviens plus du mot exact) qui nous manque pour faire ce que nous ne faisons pas, nous prendrons en charge pour toi le matériel afin que tu ne manques de rien et puisse mettre ta vie au service d’autrui mais, tout de même, par mesure de prudence, passe ton diplôme d’abord… » Imaginez la même scène en Occident et l’adolescent envoyé illico chez le psy – au mieux.
    Notre ami se rendit chez le proviseur qui lui dit à son tour : »Mais c’est formidable une vocation comme ça ! Ok, présentez-vous au diplôme mais ne vous sentez pas obligé de venir en cours… ne perdez pas de temps, mettez-vous à la tâche » Ce qu’il fit et, son diplôme en poche, il se consacra à ce qui lui semblait important. Quarante ans après, laïc, marié, père heureux, il est toujours nuit et jour dans ce chemin. Personne ne le connaîtra jamais, il n’écrit pas de livre, invisible et pourtant…
    C’est une question de culture – là-bas, c’est fréquent et si ça n’enlève rien aux dysfonctionnements de l’Inde, ça ajoute un peu du côté des bons côtés d’une culture qui a mieux développé ce que nous avons laissé de côté.
    Ici, la misère on la maquille, on la camoufle, l’altruisme on en sourit, le sentiment d’urgence écologique on élude, ici, on ne veut pas voir et c’est parfois bien usant.
    En 1976, l’allée des Baleines, ce colossal sanctuaire Inuit de Sibérie a été « vue pour la première fois » de l’histoire. Pourtant en 1828 le capitaine Fedor Lütke, qui cartographia la région, y compris l’île d’Arakamchechen face à laquelle se dressent les énormes ossements savamment agencés, ne vit rien. Il croisa là mais ne mentionna rien. Cécité complète. Jean Malaurie a mené l’enquête dans un petit livre génial.
    « Ce silence du capitaine Fedor Lütke est extraordinaire. Tout se passerait, en effet, comme si le capitaine James Cook n’avait pas rapporté, en mars 1774, avoir vu les statues de pierre de l’île de Pâques sur les pentes du volcan Rano-Raraku. Mais l’histoire de la recherche présente des exemples de telle myopie, et jusque dans des expéditions considérables. Qu’est-ce que découvrir ? s’interroge Friedrich Nietzsche. ’Ce n’est pas d’apercevoir le premier quelque chose de nouveau, mais de voir, comme d’un œil neuf, la vieille chose depuis longtemps connue, que tout le monde a déjà vue sans la voir, qui distingue les esprits vraiment originaux.’ (in Humain trop humain) » (p. 87) Peut-être les livres nous aident-ils à sortir de la myopie ? Allez savoir…

  23. Le pays du Bouddha, c’est l’Inde 😉

    Le bouddhisme est avant tout un mode de vie très strict pour celui qui souhaite le respecter dans sa plus pure valeur.

    Il demande premièrement une certaine aptitude intellectuelle pour comprendre ce que le Bouddha a enseigné au sujet de la souffrance, ses causes, et les possibilités de la faire cesser.

    Il demande ensuite une discipline stricte, un mode de vie conforme aux principes du bouddhisme (ne pas tuer, ne pas mentir, respecter tout être vivant,…), et une pratique régulière de la méditation.

    Or ces deux points (aptitude intellectuelle et stricte discipline) font largement défaut à la plupart des êtes humains. C’est ainsi que les disciples du Bouddha, lorsqu’ils s’en sont allés prêché sa doctrine, furent fort empruntés face à l’ignorance et à la paresse de la population. Et c’est à ce moment que le Bouddhisme est devenu une religion: on a inventé des dieux à adorer, des rituels à célébrer, et tout le monde était content. Il est tellement plus simple de réciter 108 fois « om mani padme hum », ou de brûler de l’encens sous la statue d’un Bouddha, que de ne pas mentir, ou de méditer une heure par jour.

    Le bouddhisme au Japon et en Chine est typiquement une de ces perversions… Ainsi, les bouddhistes japonais, en tout cas ceux qui sont éloignés de l’enseignement originel, ne feront ni plus ni moins que le commun des mortels.

    Quand aux autres, jamais ils ne tueraient une baleine. Et s’ils n’interviennent pas non plus activement pour l’empêcher, c’est parce qu’ils savent l’impermanence des choses, la futilité de l’agitation humaine. Ils préfèrent dissoudre leur ego, élever leur conscience au niveau de la conscience universelle, et ainsi participent à une œuvre mondiale de suprême importance: le réveil spirituel de l’ensemble des êtres humains. Tout indique que celui-ci est proche.

    Voilà, j’espère que cela répond à ta question 😉

  24. @Greg
    Je ne sais pas si ton post répondait au mien et si c’est le cas il ne répond pas à ma question qui était : Peut-être les livres nous aident-ils à sortir de la myopie ?

    Personnellement je suis super myope donc je n’ai peut-être rien compris.

    C’est très intéressant ton explication du bouddhisme mais ce n’est pas propre à cette spiritualité. Tout chemin est exigeant. Les premiers chrétiens n’étaient-ils pas les mêmes que les premiers bouddhistes ou les premiers soufies ? Ce sont partout les mêmes principes (ne pas tuer, ne pas mentir…) Je pense que tu as raison pour ce qui est de la naissance des religions.

    Il y en a plein des gens profondément spirituels qui, tout en étant tout à fait convaincus de l’impermanence, n’en sont pas moins conscients de l’urgence écologique et s’activent à planter des arbres, conserver des graines, monter des concentrateurs solaires, créer des oasis en tous lieux, etc. Une des forces de l’humain c’est sa capacité d’action, non ?

    Un Indien, un autre, m’a dit un jour ceci : la dissolution de l’égo c’est top, les Occidentaux mentalisent beaucoup, ils ont beaucoup d’égo et c’est un message qu’ils comprennent très bien. Bon mais après ça il y a une autre étape que certains appellent le karma yoga, le yoga de l’action. C’est une pratique qui n’a rien de surhumain : on commence par bosser sur soi et quand c’est bien dégagé on pratique l’altruisme (je ne trouve pas d’autre mot). C’est très pragmatique tout ça en un sens.

    Autre point qui me semble intéressant : essayer d’éviter les généralités. Il y a des bouddhistes japonais qui empêchent le massacre des baleines, qui essaient du moins, les Amap viennent du Japon tout comme la permaculture de M. Fukukoa.

    Et puis bon, réciter 108 fois le mantra ou brûler un encens pourquoi pas ? Si le coeur y est vraiment ? Si l’intention est sincère ? Pourquoi pas ? En revanche, se faire payer pour ça me semble plus suspect. Je serai ravie d’en discuter.

  25. merci Greg, oui, il n’empêche que l’Inde avec son système très dur de castes, n’est pas vraiment mieux loti sur un certain plan..sans parler de la façon dont sont traités les femmes..et la tuerie géante des animaux de couleur blanche (chèvres, buffles etc..)pour je ne sais plus quelle fête (par contre ce n’est pas un rite bouddhiste bien sur)
    à moins qu’il ne faille accepter cela: très riches et très pauvres, une bonne fois pour toutes; j’ai du mal car ce n’est pas ma culture.

  26. @ eva: mon message s’adressait en fait à Marie, mais ce n’est pas grave 😉

    j’apprécie ta contribution. Et soulignerais quelques points, pour continuer le « débat »:

    « Les premiers chrétiens n’étaient-ils pas les mêmes que les premiers bouddhistes ou les premiers soufies ? » Je ne connais pas assez le soufisme pour me prononcer, mais je crois qu’il y a une différence fondamentale entre le bouddhisme et le christianisme, et ce dès leurs origines respectives. Le premier est totalement athée, alors que l’autre définit l’existence d’un Dieu. Cela dit, je considère Jésus comme un Bouddha (être éveillé) qui, ayant compris la difficulté de faire passer le concept de « conscience universelle », a décidé de lui donner le nom de Dieu. S’il ne l’avait pas fait, ses disciples l’auraient inventé… Finalement, si on s’en tient à ce qui a été dit par les deux personnages, Bouddha et Jésus, alors c’est vrai que les différences sont minimes. Les deux appellent à l’Amour et au respect.

    « on commence par bosser sur soi et quand c’est bien dégagé on pratique l’altruisme » Je suis d’accord, cela est possible, et il ne faut limiter ces deux actions à la vie présente. Je crois en la réincarnation, et je pense que de nombreuses personnes qui « pratiquent l’altruisme » maintenant se sont libérées par la méditation lors d’existences antérieures. Il me paraît en effet difficile de faire les deux dans la même vie. Etre « convaincus de l’impermanence », c’est bien, mais il faut avant tout en faire l’expérience, et cela prend du temps.

    « Si le coeur y est vraiment ? Si l’intention est sincère ? Pourquoi pas ? » Oui, mais alors il faut rester raisonnable et ne pas tout mettre sur le compte d’un Dieu tantôt sympa, tantôt méchant. Nous sommes les seuls et uniques responsables de notre vie. Nous créons, par nos actions présentes, le futur de notre existence. Telle semence donnera tel arbre, c’est la loi de causalité.

    Amicalement.

  27. et j’ajouterais un dernier point:

    « C’est très pragmatique tout ça en un sens ». c’est là que je vois, personnellement, une limite de l’enseignement du Bouddha. C’est parfait pour les moines, mais pour quelqu’un qui veut passer à l’action… ça coince un peu. Pour moi en tout cas, raison pour laquelle je suis à la recherche d’un complément, et je vais voir bientôt si la voie du chamanisme est satisfaisante.

  28. effondrement de jared etc…; celui qui n’évoque rien d’humain, si ce n’est pour dire que la solution, comme le dit le wwf, serait de reduire la population de la terre à deux milliards… ces salauds de pauvres qui font rien qu’a polluer, tuons les tous !

    j’prefere les poetes… thoreau, cooper….

  29. en tant qu’irréductible curieuse passionnée d’écologie et par ailleurs traductrice diplômée, je serais intéressée de me lancer dans la traduction du livre de mister Perkins Marsh, si quelqu’un pouvait m’aiguiller vers un éditeur susceptible d’être intéressé?
    cela devrait être possible, après tout, Actes sud vient bien de rééditer « la planète au pillage », l’oeuvre publiée en 1948 de Fairfield Osborne, un autre précurseur américain.

  30. Retour sur le Festival international du film d’environnement de Turin. Un événement qui prouve une fois de plus, pour sa treizième année d’existence, la qualité exceptionnelle de sa programmation.

    http://www.terra-economica.info/festival-international-du-film-sur,10937.html
    …..
    « On apprend que Parmi les douze films finalistes, quatre sont dédiés à des enjeux globaux. Très aboutis, ils provoquent de véritables chocs. L’impact de The End of the Line tient de l’électrocution. Consacré au thème de la surpêche, il diagnostique avec précision l’effondrement des stocks de poisson et de la biodiversité marine, chiffres, scientifiques et experts à l’appui. Nos ressources halieutiques seront totalement anéanties en 2048 et la spéculation financière sur cet effondrement est déjà en place, avec la congélation de dizaines de milliers de tonnes de poissons à forte valeur marchande.
    pour allèger l’atmosphère..bon appétit

  31. Il n’y a aucun doute que j’aimerais trouver en version papier (et traduite) ce livre du XIXe siècle. Comme beaucoup d’autres de ce siècle. Cependant, après l’avoir attentivement feuilleté, je doute qu’un éditeur s’en empare : le public concerné serait sûrement très confidentiel, même s’il apparaît ici que certains seraient intéressés. Par ailleurs, il faudrait une solide introduction pour remettre l’oeuvre en perspective dans les controverses et interrogations scientifiques de l’époque, qu’on ne soupçonne pas forcément. Je ne suis guère un fan des livres numériques, mais dans un cas comme celui-ci, ce serait peut-être une possibilité. Version payante (mais bon marché !), traduite, avec intro par un historien des sciences (Acot ?). Mais si un éditeur se présente pour une version papier, très bien…

  32. ha ha ha le directeur de l’age de faire qui vient pleurnicher sur la défaite des médias et de ceux dont le métier est d’informer et qui en même temps censure un excellent article de fabrice !Quelle mascarade! un examen de conscience approfondi s’impose…

  33. Bizarre, bizarre…

    D’abord j’ai cru à un bug ne voyant pas mon commentaire, mais constatant que le second n’apparait pas davantage une évidence s’impose: censuré !

    Je me pose la question: je signale un livre méconnu paticulièrement intéressant, comme celui de Marsh, et qui va dans le même sens du respect de la Nature, alors pourquoi cette censure ?
    Et soudain je comprends: cet ouvrage ne se contente pas de dénoncer les méfaits humains envers la Nature, il aborde aussi le problème de l’expérimentation animale !
    Voilà ce qui ne plait pas à Nicolino: il veut bien défendre les animaux quand ils sont utiles aux écosystèmes, mais les animaux torturés dans les labos non, ça ne l’intéresse pas.
    Il trouve même intolérable qu’on puisse signaler un livre condamnant la vivisection, d’où sa censure, c’est dire la mentalité du maître de ces lieux !

    Votre écologie, Mr Nicolino, n’est que caricature, car si science sans conscience n’est que ruine de l’âme, écologie sans éthique ne vaut pas mieux.
    Maintenant je sais qui vous êtes, Mr Nicolino, un personnage bien décevant.
    Je le sais…et je le ferai savoir.

    Je ne vous salue pas.

  34. Monsieur Z,

    Premier point, présentez-vous sous votre nom, cela évitera un faux face-à-face entre moi, qui signe tout ce que j’écris, et vous, qui vous cachez.

    Deuxième point, j’ai en effet censuré votre lamentable appel à lire le livre de Savitri Devi Mukherji, car il fait l’apologie du nazisme. Vous qui pensiez, apparemment, que Planète sans visa était ouvert au crime, vous vous êtes trompé.

    Troisième point, je ne peux savoir si vous êtes seulement stupide, ou fasciste, ou les deux. Cela ne change pas grand chose en la circonstance, il est vrai.

    Quatrième point : je vous prie sérieusement de dégoiser sur mon compte autant qu’il vous plaira, car ceux qui tiendront compte de vos propos me sont à jamais aussi étrangers que vous.

    Cinquième point : merde.

    Fabrice Nicolino

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