Ce si valeureux Vincent Cheynet (un dernier mot)

Lionel m’a envoyé un mot sans lequel je n’aurais pas su que Vincent Cheynet, (petit) patron du journal La Décroissance avait fait une réponse à la charge que je lui avais adressée au début de juin (lire ici). J’ai eu l’occasion de dire que je ne lis rien de ce journal, et rien encore de cet impressionnant rebelle. Cela fait donc exception. Monsieur Cheynet a écrit son poulet sur le site d’un improbable Institut d’études économiques et sociales pour la décroissance soutenable. Comme il est heureux de voir autant de sérieux en aussi peu de mots !

On pourra lire le texte de monsieur Cheynet de deux façons. La première, en cliquant ici même ; la seconde en regardant l’espace Commentaires après cet article, où je reproduis in extenso la prose de notre Décroissant en chef. Bien entendu, j’aurais pu laisser pisser le mérinos, et tel a bien été mon premier mouvement. Puis non, car il me semble tout de même que la captation d’une idée intéressante par un faussaire de la pensée mérite quelques mots.

Premier élément de taille : monsieur Cheynet se moque à ce point de ses lecteurs qu’il ne leur octroie pas le droit de lire. En effet, il entreprend de « répondre » à mes attaques sans dire le moins du monde de quoi il s’agit. Et c’est plus prudent puisque le motif de la querelle, au point de départ, est l’appropriation privée d’un journal par l’un de ses membres – lui – et sa transformation en dérisoire [cri de putois, modifié sur la juste demande d’Anne] éructation contre tout ce qui déplaît au maître de maison. Le lecteur de la « réponse » de monsieur Cheynet est privé du droit de savoir pourquoi j’ai écrit ce que j’ai écrit.

Voilà qui commence bien. Dans le même temps, comme monsieur Cheynet est incapable du moindre débat intellectuel et moral, il lui faut bien trouver quelque chose d’autre à se mettre sous la dent. Ce quelque chose, vieux comme le monde chez les indigents, c’est la disqualification. On ne débat pas, on tente de décrédibiliser, d’étouffer sous l’insinuation et la calomnie. Pour être franc, je vois très bien où ces pratiques ont trouvé à se déployer au mieux de leur énergie négative. Et ce n’était pas en France. Mais baste, poursuivons. Que dit monsieur Cheynet de moi ? Que j’aurais rendu publics des courriels, ce qui est exact. Mais des courriels privés, ce qui est évidemment faux. Ceux que j’ai publiés concernaient un échange politique, ouvert du reste à d’autres que les protagonistes directs, autour d’un projet de journal qui se voulait différent.

Cela, le lecteur de la diatribe de monsieur Cheynet ne le saura pas. En revanche, il « apprendra » que je travaille pour différents journaux – la liste est obligeamment fournie – et que me faire confiance, sur le terrain professionnel, serait d’une grande légèreté. En effet, ma supposée révélation de courriers privés est lourde de sens : « Cela constitue en tout cas un avertissement sans frais pour toutes les personnes avec qui il travaille. Que feriez-vous si un de vos partenaires se livrait à cette pratique ? ». Relisez avec moi ce qu’écrit si astucieusement monsieur Cheynet. Oui, que feriez-vous ? Eh bien, vous ne travailleriez plus avec moi. Tel est le fond du message. Et je me dois d’ajouter que si monsieur Cheynet, sous d’autres cieux d’autres temps, avait disposé d’une quelconque parcelle de pouvoir d’État, je crois bien que j’aurais eu quelque souci professionnel à me faire.

Preuve qu’il ne s’agit pas d’un moment d’inattention, monsieur Cheynet me traite de fou, à la manière oblique qui semble être sa marque de fabrique. Mais c’est bien sûr ! J’écris sur Planète sans visa presque chaque jour – cela embête monsieur, cela lui fait envie ? -,  ce qui n’a bien entendu rien de normal. J’ai publié sans recevoir un centime d’euro environ 650 articles en moins de trois ans, et une telle démarche ne peut s’apparenter qu’à un dérèglement de l’esprit. J’invente ? Lisons ensemble, je vous prie : « Cette pratique [écrire presque chaque jour] ne peut que rendre fou, à moins d’être un génie, et apparemment Fabrice Nicolino ne l’est pas davantage que la majorité de ceux qui s’aventurent à cet exercice ».

Derechef, je me demande le sort qui serait le mien dans un monde où une fraction du pouvoir de l’État serait entre les mains d’un monsieur Cheynet. Neuroleptiques ou camisole de force ? Je devrais en rire, et à la vérité, j’en ris, même si monsieur Cheynet ne le croira pas. J’ai déjà passé un moment avec une amie à enrichir le dictionnaire de la langue française grâce au concours involontaire du (petit) patron de La Décroissance. Ainsi, les mots cheynet, cheynétiser, cheynétisation y font leur entrée en fanfare, de même que l’expression : « fais pas ton cheynet ».

J’ajoute et je termine sur les inventives fantaisies de monsieur Cheynet, qui ne peut qu’aller encore bien plus loin selon moi. À le lire, je serais une sorte d’agent masqué de la droite – évident, non ? -, je serais un adversaire de la décroissance – frappant, n’est-il pas ? -, etc, etc. Il y a un passage qui me remplit d’une joie malsaine, et c’est celui où monsieur Cheynet parle de « choisir son camp ». Le sien, je ne lui fais pas dire, est celui d’Hugo Chávez, président du Venezuela et partisan de la militarisation de toute la vie sociale. Ce Chávez formé à la politique par le fasciste et négationniste argentin Norberto Ceresole.

Comme cela tombe bien ! Je n’appartiens pas au camp de cette ganache adepte du triptyque cher à Ceresole : « caudillo, ejército, pueblo ». Autrement dit : le chef, l’armée, le peuple. Eh non, bien désolé pour monsieur Cheynet, je n’ai jamais appartenu ni n’appartiendrai jamais au camp de l’État et de la police politique. Comme le souligne notre limier, et cela me désole encore davantage, une telle opposition au phare du grand « socialisme bolivarien » me place en adversaire du Monde Diplomatique, de l’Acrimed et de Daniel Mermet. Au moins. Et bien plus. Monsieur Vincent Cheynet, moraliste de combat.

PS : Je ne suis pas du genre à trop me laisser embêter. J’ai parfaitement compris que monsieur Vincent Cheynet tournait certaines de ses phrases immortelles de manière à ne pas offrir de prise directe à une éventuelle confrontation judiciaire. Mais sait-on jamais ce qui peut se passer ? Comme j’entends défendre ma réputation, comme j’ai de bons amis avocats, je vais – exceptionnellement – me montrer attentif à un éventuel dérapage, qui conduirait droit au prétoire.

46 réflexions sur « Ce si valeureux Vincent Cheynet (un dernier mot) »

  1. Le texte de Cheynet :

    Institut d’études économiques et sociales
    pour la décroissance soutenable

    Réponse à Fabrice Nicolino

    Fabrice Nicolino ouvre le feu et m’insulte sur son site internet. Je serais un « Torquemada de banlieue ». Je « joue devant les caméras le rebelle absolu. » (sic), etc. (4-6-2010). Cela m’attriste pour lui, pour la vie des idées et la démocratie. Surtout, Fabrice Nicolino met en ligne des messages internet privés de François Brune et de moi. Des courriels vieux de six ans. Ses archives sont bien tenues… Quelle que soit la teneur de ces messages, cette simple action devrait immédiatement déconsidérer définitivement son auteur. Cela constitue en tout cas un avertissement sans frais pour toutes les personnes avec qui il travaille. Que feriez-vous si un de vos partenaires se livrait à cette pratique ? On ne discute plus avec une personne qui trahit ainsi la confiance de ses interlocuteurs. Et pas davantage avec ceux qui diffusent ces courriels privés, comme avec ceux qui font courir les rumeurs.

    Ce manquement grave de ce journaliste parisien, collaborateur de La Croix, de Terre Sauvage ou Charlie Hebdo, m’autorise à dire deux mots du personnage, avant de passer à autre chose. Nous, c’est-à-dire les fondateurs de Casseurs de pub, avons rencontré Fabrice Nicolino à l’occasion de la création de La Décroissance. C’était sur le mauvais conseil du directeur-rédacteur d’un mensuel écologiste. Fabrice Nicolino avait commencé a faire des pieds et mains pour que nous abandonnions notre titre et notre sous-titre : La Décroissance, le journal de la joie de vivre. Fabrice Nicolino n’aime pas la décroissance et il fait son possible pour occulter ce mouvement. C’est son droit le plus strict. Mais nous n’en dirons pas davantage sur cette très brève collaboration car ses pratiques déontologiques ne sont pas les nôtres. Néanmoins, notre Tartufe ne cesse de se dresser dans sa toge et d’en appeler à l’Honneur avec un grand H, une valeur dont il est le dernier rempart dans ce pauvre monde en plein naufrage : « Je crois bêtement à l’honneur, et je dénie à ce petit monsieur [c’est moi] le droit de dire du bien de moi ».

    Fabrice Nicolino tient un blog où il publie des billets quasiment tous les jours. Cette pratique ne peut que rendre fou, à moins d’être un génie, et apparemment Fabrice Nicolino ne l’est pas davantage que la majorité de ceux qui s’aventurent à cet exercice. Par exemple, le 27 mai dernier, emporté dans son élan, il écrit : « Ces merdeux, ces pommeux qui osent intervenir sur une question aussi essentielle que le droit à stopper la machine, je les vomis en bloc. Bon Dieu ! Que me soit un moment donnée la liberté de dire ce que je pense vraiment. Et qu’on me traîne ensuite en prison, car c’est là que certains mots et gestes conduisent tôt ou tard. Faites ce que vous voulez. Moi, j’y serai. » Oh ! Bijou !

    Comme sur de nombreux blogs, une meute suit le chef pour déverser sa bile à coups d’insultes, de rumeurs et de coups de lèche au tenancier de la boutique. 70 messages suivent son texte, ce qui prouve au moins qu’il est lu.

    Du haut de son site, tel un cyber-Savonarole, Fabrice Nicolino bénit et excommunie lors de ses prêches quotidiens. Notre homme « hait la gauche ». Je veux bien le croire. La preuve, pour Fabrice Nicolino, Hugo Chavez est un « salaud », un « salopard » (24-11-209). Quel courage de s’attaquer ainsi à un des puissants de ce monde. Et Acrimed, Daniel Mermet ou Le Monde Diplomatique sont les complices des mauvaises relations du président vénézuélien. D’ailleurs Le Monde Diplomatique « incarne parfaitement cet état d’esprit, qui absout une crapule dès lors qu’elle se réclame de la gauche et s’oppose aux États-Unis. » Mais qui est cet être si pur pour avoir la légitimité de jeter l’opprobre ainsi sur toute la gauche, sur toutes ses composantes et finalement sur toutes les personnes qui s’en sont réclamées pour défendre un idéal de justice sociale, et ceci des fois au péril de leur vie ? Je le dis d’autant plus facilement que je ne suis pas « de gauche » même si je travaille avec une immense majorité de gens qui se désignent ainsi. Mais, comme Pierre Desproges, s’il y a bien une chose que je déteste plus encore que la Gauche, c’est la Droite. Une posture qui peut vite être facile contrairement à ceux qui ont le courage de choisir leur camp.

    Quant à la Droite, Fabrice Nicolino semble bien plus indulgent pour certains de ses membres. Ainsi, il titre un de ses récents billets « Des fleurs pour Jouanno », car « je dois reconnaître aujourd’hui qu’elle a changé » (25-6-2010). Chantal Jouanno est la secrétaire d’Etat à l’écologie de Nicolas Sarkozy. Elle-même se désigne « très proche » de l’homme du « travailler plus pour gagner plus ». Le Canard enchaîné la qualifie même de « bébé-Sarkozy ».

    Chantal Jouanno a repris la conduite du Grenelle de L’environnement. Fabrice Nicolino se déclare comme « le seul » à avoir mis en garde contre l’opération de vampirisation de l’écologie politique de Nicolas Sarkozy : « Je n’ai cessé de dénoncer ici même, et depuis septembre 2007, les lamentables palinodies du Grenelle de l’Environnement. Il suffit d’aller voir ce que j’ai alors écrit, quand tous les écologistes officiels criaient au triomphe et à la “révolution écologique” made in Borloo and Kosciusko-Morizet. Alors, j’étais seul. Non pas dans l’opinion vivante, je ne sais que trop – triple hourra ! – que vous existez, mais chez les journalistes, sûrement. Il serait cruel de relire aujourd’hui la prose de certains, et cela n’aurait, au reste, aucun intérêt, car les choses sont ainsi de toute éternité. » (30-4-2010) Si le journaliste n’a pas entendu parler des Contre-Grenelle de l’environnement que La Décroissance et d’autres ont organisé, c’est grave vu sa profession. Sans compter que nous sommes loin d’être les seuls à avoir averti contre cette manipulation. Pensons seulement à nos amis de la presse anarchiste et libertaire.

    Tout cela est d’autant plus dommage que Fabrice Nicolino produit aussi des travaux très intéressants. Mais passons à autre chose.

    Vincent Cheynet, le 14 juin 2010

  2. Si ce M. Cheynet te lisait régulièrement, il saurait que tu n’es ni de droite ni de gauche. La défense du vivant est bien au-delà de ça.
    Tu es un libre penseur, prolifique, et cela ça crée bien des jalousies, comme c’est humain !!!
    Allez, encore un coup de « lèche », ne lui en déplaise… 😉

  3. Ecoute Fabrice,tu n’es pas seul dans ce cas,et les attaques de Cheynet ,ce qui veux dire en français: » celui qui se prend pour Dieu », »le Tout puissant »,ideologie de la Terreur par elimination de tout ceux qui le conteste par sa nevrose obsessionelle totalitaire,il a a dos,moi,Alain Duez president du Journal L’Age de faire,en justice,Silence,et tout ceux qui insultés ,en ont marre de marre,etc,alors bienvenu au club!!

    et vive ton blog,lu par des milliers de gens,et tant mieux,la resistance c’est aussi ce courage de tenir ton blog tout les jours et de rester toi même.
    bon courage

  4. @krolik;
    C’est dur de troller mais faut pas tout confondre.
    On parle ici du journal La décroissance, pas du mouvement d’objection de croissance (appelé la décroissance).

    Lutte Ouvrière n’a rien compris à la décroissance et leurs articles ou conférences sont des tissus de mensonges, de contre-vérités, de détournements de la pensée,d’impostures intellectuelles, de procès d’intentions…

    Certaines des idées de l’objection de croissance sont pour eux des blasphèmes :
    – remise en question de l’idéologie de Progrès,
    – critique radicale du Développement,
    – sortir de l’industrialisation,
    – travailler (beaucoup moins),
    – sortir de l’économie,
    – simplicité volontaire,
    – certains vont même jusqu’à remettre en question leur interprétation de Marx qu’ils ont détourné (critique de la valeur ou wertkritik http://palim-psao.over-blog.fr/) )

    Du coup ils poussent des cris d’orfraie tellement leur univers ultra-travailliste est enchanté par la marchandise, par la religion du Progrès, le culte de la technique bienfaisante, de l’industrialisation, par le productivisme, le marxisme traditionnel.

    (1) : Les petits agneaux travailleurs doivent se réapproprier fissa les moyens de productions confisqués par le loups-patrons : continuité d’une domination subjective que l’on croit transhistorique (après le servage et l’esclavage) d’un travail abstrait que l’on croit lui aussi tout aussi naturel, pour enfin jouir d’une abondance techno-industrielle (OGM, nucléaire, nanotechnologies, bagnoles, portables, agroindustrie, pesticides etc.) sans jamais voir le caractère singulier des sociétés capitalistes (valeur, fétichisme de la marchandise, travail abstrait qui devient la médiation sociale totale).

  5. Ces (petites) querelles de personnes sont bien dommages.

    Inutile d’aller vous — Fabrice Nicolino et Vincent Cheynet/La Décroissance — ruiner dans un procès. L’écologie et la gauche ont besoin de pluralisme et de débats, pas de puérilité ni de pugilats. De grâce, battez-vous pour vos grandes idées plutôt que pour vos petites personnes.

    Jeddo, lecteur de tout ce petit monde.

  6. Moi j’aime bien ton blog & j’aime bien aussi La Décroissance qui nous apporte comme toi des idées de réflexion sur ce monde en pleine déréliction et déliquessence.

    Ils sont certes parfois durs mais toi aussi.

    Et c’est tant mieux!

    Je ne te connais ni toi, ni Vincent Cheynet, Ni Mermet, ni personne.

    Peut être êtes vous tous des idéalistes et activistes pour « la bonne cause » mais malheureusement des êtres chiants & infréquentables personnellement.

    Je n’en sais rien et finalement ne veux pas le savoir car l’Histoire retiendra de vous et vos actions/écrits/enquêtes/combats pour sauver ce qui peut encore l’être mais aussi votre lucidité & clairvoyance.

    Dommage pour ces querelles de personnes qui ternit un peu tout le monde, mais je continuerai d’être un lecteur assidu de vos deux parutions.

    Animo!

  7. Freddi et Jeddo,

    Difficile d’être plus en désaccord avec vous que je ne le suis. Difficile. La question de savoir si je suis supportable dans l’espace privé ne concerne que moi et mes proches. En revanche, le débat public devrait intéresser chacun. Et la forme qu’il prend aussi.

    Je préfère ne pas insister, mais si vous ne comprenez pas que se joue, à un niveau certes microscopique, la question de la liberté et de l’honnêteté, c’est navrant. Il n’y a nulle question d’ego de ma part. Non que je sois incapable de succomber à ce travers humain, bien entendu. Mais en la circonstance, non. Il s’agit de principes. De principes oubliés par une lente, mais irrésistible déliquescence de la pensée critique, dont à mes yeux le stalinisme et ses pseudopodes si nombreux sont parmi les premiers responsables.

    Une question, qui n’est pas ici pour vous ennuyer : avez-vous réellement lu ce que j’ai écrit et ce que monsieur Vincent Cheynet a écrit ? J’ai comme un doute. Peut-être aurez-vous cru qu’il ne s’agissait que d’une guéguerre entre deux personnes ? En ce cas, vous vous trompez, et lourdement. Le texte de monsieur Cheynet contient des éléments de vérité essentiels qui touchent à la déréliction de la pensée humaine. Libre à vous de ne pas le voir. Libre à moi de le démontrer, car je pense l’avoir démontré.

    Fabrice Nicolino

  8. Un rajout,

    Le net ne se prête évidemment pas bien à la réflexion. Je ne me fais aucune illusion, et sais bien que de nombreux lecteurs de blogs ne lisent pas, mais survolent et se font une idée en deux secondes sur ce qu’ils croient, éventuellement de bonne foi, avoir lu.

    Je ne dis pas que tel est le cas de Freddi et Jeddo, car je n’en sais strictement rien. En l’occurrence, j’aimerais que cela soit le cas. Pour eux, pas pour moi.

    Fabrice Nicolino

  9. lutte ouvrière et pas qu’eux..d’abord ici, on est pas en Afrique avec le gout de la palabre, chacun reste dans son cercle et n’aime pas longtemps échanger avec qui pense autrement..et puis un tas de citoyens de notre « doulce France » (disparue à jamais, emportée par le torrent de l’histoire), sont des « arrièrés » au sens premier :ils n’évoluent plus . ils ne lisent pas, ne s’informent pas, restent bien au chaud de leur opinions fabriquées en 1810..sans compter quelque chose d’affreux : le déni de réalité, il n’y a pas pire que çà, c’est comme parler à des gens qui n’entendent rien ;
    Mais la mondialisation a cassé « les ouvriers », en les mettant en concurrence avec de lointains bocoup plus pauvres qu’eux, en gommant, en niant, ce faisant 200 ans et plus de l’histoire sociale, des luttes sociales; et çà c’est dégueulasse et c’est grave, car ils étaient arrivés à un point de progrés matériel qui aurait peut-être pu ouvrir la porte sur des avancées qualitatives et de société.

  10. Fabrice,

    Gandhi, dont tu t’inspirais dernièrement pour proposer cette magnifique idée de marche pour l’Eau, écrivait dans ses « lettres à l’Ashram » :

    Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n’est pas impossible que tout le monde ait tort.

    J’espère que tu ne m’en voudras pas si je te dis que cette querelle de personnes me semble peu constructive,
    et que je te préfère de beaucoup dans ton rôle de rebelle (absolu ou pas), d’amoureux de l’océan, des vallons oubliés et des oiseaux.

    S’il est aussi peu « franc du collier » comme disait mon grand-père, Mr Cheynet ne mérite sans doute pas
    l’énergie et le temps que tu lui abandonnes.

    Laisse donc « pisser le mérinos »…

    Bien à toi.

  11. Cher Sancho,

    C’est embêtant, car je suis à la fois d’accord et en désaccord. Monsieur Cheynet ne mérite certes pas une minute, d’un côté. Cela est net. Mais d’un autre côté, la critique écologiste du monde oblige D’ABORD à bâtir un édifice posé sur des bases solides et à refuser dès le point de départ la malhonnêteté intellectuelle et morale. Et il faut donc ravauder encore son ouvrage et monter à l’assaut dérisoire de ce genre de personnage, immortel en toute hypothèse.

    En tout cas, je sens au plus profond de moi que rien ne pourra commencer vraiment sans une refondation morale qui oblige à distinguer, à séparer, à radicalement critiquer. Je ne peux évidemment rien démontrer. Je propose en tout cas mon point de vue. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  12. Fabrice, je suis comme vous pétri de principes et très attaché aussi bien au fond qu’à la forme que prennent les idées. J’aime aussi la polémique, jusqu’à un certain seuil.

    J’ai bien lu les deux textes ainsi que celui de Vincent Cheynet. Je me suis abstenu de commenter la première « salve » qui, au-delà du contentieux de personnes, m’avait permis de saisir une divergence de fond entre vous et La Décroissance.

    La Décroissance apparaît être plus qu’un journal d’opinion puisqu’il développe un programme politique d’objection de croissance, dont Paul Ariès semble être le principal artisan. La Décroissance serait-elle à l’objection de croissance ce que L’Humanité est au communisme ? En tout cas, on apprend avec les échanges mis en lumière que ce journal est doté d’une charte et qu’y déroger peut conduire à une certaine forme de censure.

    (Cela me rappelle une affaire assez récente. Le directeur d’un hebdomadaire satirique agitait la charte du journal pour tempérer certaines chroniques engagées d’un dessinateur. Celui-ci a accepté sans broncher pendant dix-sept ans, puis a fini par se faire licencier pour une sombre histoire d’amalgame supposé Juifs/argent. Je vous laisse deviner le nom du journal, de son ancien directeur, et du dessinateur en question.)

    Quoi qu’il en soit, avec ce système quelque peu rigide de charte, la ligne, c’est la ligne. On adhère ou pas, mais mieux vaut être au courant avant. Fabrice Nicolino — et d’autres, semble-t-il — l’a appris à ses dépens. Vous avez, dites-vous, cru possible l’horizontalité des relations entre les contributeurs d’un nouveau journal d’opinion. Or, expliquez-vous, ce journal s’est rapidement hiérarchisé, Vincent Cheynet prenant la direction des opérations. En fait, l’ours actuel du journal ne laisse planer aucun doute là-dessus.

    Pour conclure, j’ai la faiblesse de penser que des lecteurs capables de s’infliger des textes intelligents sur l’écologie politique et la décroissance sont dotés d’un minimum d’esprit critique, leur permettant de trier le bon grain de l’ivraie. En l’occurrence, il n’y a pas, selon moi, grand chose à tirer de cette vieille histoire, hormis le hiatus entre le journaliste « professionnel » que vous êtes et le journalisme politique pratiqué par La Décroissance.

    (Sur l’éthique et la déontologie, je ne me prononce pas, n’ayant pas suffisamment d’éléments en ma possession. Je rappelle simplement que La Décroissance a gagné son procès contre L’Âge de faire à la régulière.)

  13. ♪ « C’est ma dernière taille,
    Contre monsieur C.,
    Demain dans l’journal (La decroissance),
    Y’aura mon portrait ! ♪

    Sur l’air de « C’est mon dernier bal » de Renaud.
    🙂

  14. Monsieur Cheynet, je ne suis pas une lèche cul, et je ne suis personne car je suis comme les légionnaires, ni foi ni dieu. J’ai le droit d’être d’accord ou pas avec fabrice.

    Et encore une chose : M cheynet je ne vous aime pas et ne vous lirai pas non plus.

    sophie

  15. Fabrice, tu es IRRECUPERABLE , et c’est bien pourquoi je t’embrasse une fois de plus .

    En parlant de récupération ,ce qui demeure mystérieux dans la réponse de Vincent Cheynet, c’est pourquoi cette pub dans son propre journal en faveur du site « planete sans visa » , tenu, d’après lui, si on considère le texte d’au-dessus, par un fou, ennemi juré de la gauche ?

  16. Bonjour à vous tous. Je connais bien VC pour l’avoir cotoyé au MEI, à l’association écolo et au PPLD. Le PPLD, belle histoire. Je suis l’un des fondateurs. Sitôt créé, le PPLD, pour soi-disant faire une campagne politique sur la « décroissance », avec, en tête d’affiche, le soi-disant politologue PA, VC a tout fait pour que rien ne se fasse et, dès la deuxième année, s’est fâché avec beaucoup de monde, beaucoup de gens. La question est de savoir pourquoi et je vais tâcher de vous donner une réponse. VC a peu de savoir en politique; il se raccroche donc, depuis le MEI, aux idées proposées par les autres. Très franchement, à part savoir faire une maquette et écrire tel un graphomane, pensez-vous sérieusement que c’est lui qui a eu l’idée de lancer la « décroissance » ? Donc, depuis qu’il a participé à la création d’un journal, il s’évertue à vouloir éliminer tous les « compagnons de route » de sa vie politique. Il finit donc par se fâcher avec tout le monde et, ensuite, il trouve des boucs émissaires pour continuer à se fâcher, car il veut être le seul et l’unique. Mais comme il est catho, et donc coupable, il s’est trouvé une doublure, qui, lui, vient du monde stalinien. A partir de cela, comme pendant les années de terreur, où les staliniens faisaient disparaitre des photos les compagnons de route, VC fait disparaitre les témoins de sa vie politique. Dernière chose, pourquoi VC aime Hugo Chavez ? Peut-être parce que Hugo Chavez aime Mahmoud Ahmadinejad, allez savoir.
    Cordialement,
    Yves Scaviner.

  17. Je suis assez d’accord avec les interventions de Freddi et Jeddo. Je crois que nous perdons du temps dans de telles luttes intestines, surtout si ça devait dégénérer en procès.

    Le débat est essentiel au sein de l’écologie radicale. Et oui, il y a de vraies divergences entre le point de vue de Vincent Cheynet et celle de Fabrice Nicolino, tout comme il y en a entre Paul Ariès et Pierre Rabhi, et il ne s’agit pas de les nier.

    Sauf que là, ce n’est plus du débat constructif, mais ça ressemble à du règlement de comptes.

    Et c’est d’ailleurs de plus en plus l’impression que j’ai en lisant « La Décroissance ». Au final, à force de n’être d’accord avec personne, Cheynet finit par n’être d’accord qu’avec lui-même. C’est d’une tristesse à mourir.

    Fais juste gaffe, Fabrice, à ne pas rentrer dans ce jeu idiot où tout le monde perd. Il y a d’autres ennemis bien plus importants, et bien plus coriaces en face. Et surtout, surtout, il y a des millions de gens à convaincre.

  18. Sandro,

    Pas d’accord, hélas. J’aurais préféré, surtout avec toi. Ce qui serait grave, ce serait d’accorder de nombreux articles à ce monsieur. Mais deux sur 600 à 700, alors qu’il prétend incarner en France la question de la décroissance, et qu’il s’est emparé même du journal portant ce nom ? Alors qu’il utilise des méthodes déshonorantes pour nous tous ? Non, Sandro, je ne crois pas que c’était de trop. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  19. juste un mot de protestation à propos du cri de putois: loin d’être dérisoire, ce cri, puissant pour un si petit carnivore, signifie alerte danger, défense contre un ennemi qu’on cherche à impressionner ou un rival de la même espèce; l’animal ne l’utilise pas de manière habituelle, il est en général très discret…

  20. Anne,

    Je retire ! Honte sur moi et gloire au putois. Je ne sais pour quelle obscure raison j’ai pu déshonorer ainsi l’animal. Je retire vraiment, je vais changer le mot.

    Fabrice Nicolino

  21. De mon côté je continue à lire le journal La décroissance pour certains articles intéressants.

    Notamment les articles de Jacques Testart et Alain Gras sur La technique, les articles de Denis Baba sur l’économie, Serge Latouche, Paul Ariès et même Vincent Cheynet de temps en temps.

    Je donnais même des numéros à la médiathèque de ma ville et maintenant ils se sont abonnés !

    Même si je ne suis pas d’accord sur beaucoup de points avec Vincent Cheynet(notamment sur l’anthropocentrisme, universalisme, réformisme étatique lourd) et Ariès (notamment sur le revenu minimum/maximum garanti, redistribution des même catégories de base du capitalisme).

    Même si il s’en prend plus aux personnes qu’aux idées et qu’il a ou a eu des pratiques qui ne me plaisent pas forcément (et là je te rejoins) je soutiens quand-même ce journal qui a quand-même le mérite d’être sans pub et qui m’a permis d’éveiller et d’affûter mon esprit critique (au début), c’est une bonne porte d’entrée qui en ouvre bien d’autres.

    Fabrice, je t’ai fait suivre la réponse pour que tu sois informé, je pense aussi comme Sandro que la pluralité des idées est importante car nous sommes peu et en face le rouleau compresseur avance : ils sont tous d’accord et suivent leur(s) chef(s).

    :))

  22. Le problème Lionel c’est que Vincent Cheynet, Diplo et Cie, en oubliant la liberté, ne font qu’accélerer la marche de ce rouleau compresseur. Leur monde n’est pas différent à mes yeux que celui que nous combattons.

  23. mais ce sont les methodes,la façon de communiquer,de ce mec qui insulte les journalistes militants et qui profitent d’eux dans son journal,remplis de vérité detournée,l’insulte c’est renvoyer a la Faute =c’est l’Autre,le Different,le Autremment,et autres acteurs de l’ecologie militante,cela il le fait donc officiellement,ce n’est pas anodin du tout,diffamation,insulte,etc,alors passer toujours et se laisser faire par la position de Terreur que tient Cheynet sur tout ceux qu’il croit être pas dans le droit chemin,le chemin du chefton qui sait tout,son chemin,sa pensée,moi je ne lis plus ce Canard,a cause de pas de solution,que des denonciations et les insultes qui pleuvent sont pas acceptables,Pierre Rabbhi a son heure,lui avait repondu vertement dans le journal,et terminé,sommes nous aux heures sombres du Totalitarisme ideologique du dé-Croassement des terrifiants qui nous couperons la têté si on est pas dans le ligne que ils CROIENT,croyance=barbarie,non merci,1791 en a été le pire exemples tous guillotinés par leurs intimes et proches,ces fous de la Terreur revolutionnaire,alors je prefere le croassement des corbeaux qui nous montrent le chemin du podrome a laquelle ils sont voués!

  24. Marti,

    Mais non ! Plutôt, je m’en fous. Chacun fait ce qu’il veut, ce qu’il doit. Je suis juste effaré que le faux puisse apparaître comme le vrai avec autant de facilité. Pour le reste, longue vie à ce monsieur Cheynet et à ses si joyeux amis. Ce n’est pas parce que j’ai consacré quelques lignes à sa noble carrière qu’il faut en déduire que je pense à lui. Non pas. J’ai dit ce que je pensais devoir dire, et maintenant, pour moi, basta.

    Fabrice Nicolino

  25. Certes chacun fait ce qu’il veut. Mais après avoir lu cet article, j’ai eu l’impression de m’être fait berner (par le journal).

    Parce que quand on croit à la décroissance et qu’on voit comment fonctionne un journal dédié à cette idéologie, on est un peu dégoûté…

    C’est pour ça que je posais cette question. Maintenant évidemment les articles restent pour moi qualité et je prends toujours plaisir à les lire.

  26. Marti,

    Je n’ai pas voulu vous embêter, ni vous ni personne, avec une quelconque prescription. Je suis bien sûr que vous saurez trouver une réponde adaptée sans moi. Malgré ce que je crois, je suis bien sûr que des tas de gens de qualité lisent le journal de monsieur Cheynet. Et j’ai voulu indiquer que cela ne me regardait pas. Bien à vous ou bien à toi, je ne sais.

    Fabrice Nicolino

  27. Je comprends bien que l’article était un avis personnel (je suppose que vous ne lisez plus le journal) et qu’il n’engageait à rien pour ceux qui le lisaient.

    Bien à vous aussi.

  28. Les hommes sont ce qu’ils sont. L’organisme de certification Ecocert, par exemple, ne traite pas mieux ses employés que n’importe quelle autre entreprise. Pourtant, de sa part, on aurait pu s’attendre à mieux.

  29. Ben oui, pour moi le journal La Décroissance, malgré ses nombreux défauts (de plus en plus sectaire) reste une excellente porte d’entrée dans le monde de l’écologie radicale. Et une lecture vivifiante chaque mois. Tout comme le blog de Nicolino chaque jour (ou presque), ou les chroniques écologie de Kempf dans le Monde. Et d’autres encore.

    Toutes ces bouffées d’air frais ont leurs défauts, je ne partage pas tout ce qui y est dit (loin de là), mais nous devons accepter d’avancer ENSEMBLE, malgré nos différences (qui sont souvent des nuances).

  30. il se trouve qu’un ami vient de me donner le dernier numéro de « la décroissance », que je ne connaissais pas,ce qui me permet de vous faire part de mes premières impressions totalement subjectives mais aussi totalement personnelles: j’ai trouvé la présentation très confuse et je n’ai vu nulle trace de la « joie de vivre » vantée dans le titre: au contraire, tout est présenté avant tout comme négatif et laborieux.
    après lecture attentive, les deux critères les plus déterminants de tout journal qui se respecte font défaut à mon avis:
    – la rigueur intellectuelle (deux exemples: la citation décontextualisée et détournée de Stiglitz et l’article stupidement féministe sur le film de coline serreau, elle-même féministe,où ce qui est dit du film est une pure projection de la journaliste sans rapport avec le contenu du film)
    – une ligne éditoriale peu claire et dépourvue de vision, seul cadre à même de permettre un débat audacieux, polémique et réellement démocratique.
    alors oui, je suis d’accord avec vous fabrice, je trouve que c’est grave (je sais que c’est grave, car je l’ai vécu moi-même avec une petite revue spécialisée sur la question palestinienne que nous avions créée et qui a malheureusement suivi le même chemin, elle n’existe d’ailleurs plus aujourd’hui ) d’autant plus pour un journal avec ce titre, parce que ce qui me navre au sujet de la crise écologique, c’est le déni de réalité qu’on a presque tous tendance, bien naturellement d’ailleurs, à lui opposer, or ce journal se livre au même travers pour fabriquer toutes sortes d’arguments ne servant qu’à railler, à brocarder et à décrédibiliser tous azimuts, pour le seul plaisir de le faire, croirait-on presque: cette manie de toujours être contre, de tout critiquer. par ailleurs, les termes d’opposition et d’objecteurs sont associés à une lutte qui appartient au passé, cela ne fait plus sens aujourd’hui et c’est un bien mauvais départ pour inventer tous ensemble la nouvelle société dont nous avons besoin. en tous cas, ça donne pas envie.
    le garant du mouvement de la décroissance, c’est qu’il soit ouvert à tous et qu’il appartienne à tous, chercher à se l’approprier revient à le renier, c’est totalement contre-productif.
    c’est triste de voir le discours sur la problématique écologique, qui est complexe, fluide, fragile et multiple comme la vie, pris en otage par des gens qui préfèrent chausser de grosses bottes pour écraser les plates-bandes plutôt que d’observer les vers qui y travaillent en se munissant d’une loupe. la vigilance s’impose, il ne faut pas tout confondre!

  31. Pour moi, Chenet, par son comportement et sa censure , ce n’est qu’un Philippe val de plus,qui peut couler un journal comme ce dernier, et s’ils n’acceptent pas la discussion ce n’est pas la peine de perdre du temps avec ses C..S.
    Maintenant, la presse libre a besoin de notre soutien, un pluralisme des médias est indispensable pour lutter contre la monté actuelle du totalitarisme. Lorsque l’on achète un journal, il ne faut pas attendre qu’il soit à 100% en accord avec notre idéologie, ce qui est irréel quelque soit le journal ou la personne, mais l’acheter et le lire pour son ton et les articles intéressants qu’il contient. A chacun de faire la balance, il y a d’autres journaux ou revue que Charlie Hebdo ou la Décroissance : le figaro, le nouvel obs, libération, le point, vsd (non je déconne) , plus sérieusement les cahiers de saint Lambert, Le Canard enchainé, Fakir, CQFD, le monde libertaire…

  32. Temoignage Chretien,Politis,L’age de Faire,La revue Durable,L’ecologiste,le Canard,les vrais independants des lobbies,pas tant que cela……….

  33. J’ai encore une question pour vous Monsieur Nicolino :

    au delà du mode de gouvernance du journal par Monsieur Cheynet(Par ailleurs, je suis totalement d’accord avec Philou aussi), est-ce que vous adhérez aux idées générales de Paul Ariès par exemple ou aux manifestations organisées par La décroissance (type contre-grenelle, journée sans achats, rentrée sans marques,…) ?

  34. Marti,

    Je m’appelle pas, pas encore, monsieur Nicolino. Plus sérieusement, je ne suis guère au courant, fût-ce de loin, des activités que vous évoquez. Je suis bien entendu pour la décroissance et contre certains zozos qui s’en réclament. Comme je sais ce que je sais, je ne risque pas de m’approcher de sitôt. Le premier des combats est à mes yeux moral. Donc en contradiction flagrante avec les personnes que vous citez. Bon samedi.

    Fabrice Nicolino

  35. Je vous invite à lire la page de wikipedia sur Paul Ariès, et particulièrement de lire le fil concernant la discussion. Il s’avère que Paul Ariès n’est pas tout à fait ce qu’il prétend être, au vu de son c.v. Il faudrait aussi définir quelles sont les idées générales de Paul Ariès. L’ayant déjà rencontré pour des raisons politiques, celui-ci n’est pas décroissant. Il est peut-être objecteur de croissance. Il a signé pour le parti de gauche. Il y a du buzz pour qu’il soit candidat en 2012. Tout cela n’est simplement que la promotion d’une personne, orchestrée par une autre. Ce n’est ni plus ni moins que du marketing. La « décroissance » heureusement ne peut pas se rattacher à des idées générales.
    Cordialement,
    Yves Scaviner.
    co-fondateur du PPLD

  36. Paul Ariés sur la démographie, à partir d’un bouquin de Yves Cochet qui écrit :
    « Le troisième enfant est l’enfant du changement d’échelle, celui pour lequel il faut changer de voiture, d’appartement, … » . C’est aussi un enfant très carboné qui correspondrait, selon le député Verts, à 620 aller-retours Paris-New York. Les réactions ont été nombreuses. Et certains partisans de la décroissance ont souhaité se démarquer du député écolo. « Le député Yves Cochet, dont je salue souvent les positions en matière de décroissance, propose de développer en France une politique néo-malthusienne », a réagi le politologue Paul Ariès, qui dirige le journal Le Sarkophage. « Selon lui, un enfant européen à « un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York », il souhaite donc voir adopter des mesures pour dissuader d’avoir un troisième enfant. Je choisis plutôt la suppression des 620 trajets Paris-New-York et d’éduquer les enfants à un autre mode de vie. Chacun ses choix: le mien est celui d’une vie meilleure pour tous, pas qu’un petit nombre puisse continuer à bouffer comme quatre tout en se baladant en avion et en hélicoptère ici ou là. » Sur ce point, j’imagine que Cochet est d’accord. Quant à moi, je choisis de supprimer les aller-retours en avion ET de dissuader les naissances. »
    Ariés et Roegen: pas du tout le meme combat.

    http://environnement.blogs.liberation.fr/noualhat/2009/04/comment-poser-l.html

  37. La question est de savoir si M. Ariés prend l’avion et se déplace en voiture. Il est trop facile de dire et d’écrire ce qu’il faut faire si on ne l’applique pas à soi- même.
    Un futur candidat à la présidentielle, au titre de la décroissance, se doit de parler de son bilan carbone.

    http://objecteursdecroissance2012.fr/?chemin=accueil

    yves scaviner,
    co fondateur du ppld.

  38. Apparemment, vous êtes un « justicier solitaire »…
    selon le dernier numéro (octobre 2010) de La Décroissance. Désolé, mais je n’ai pas lu cet article de Vincent Cheynet, c’était juste pour information.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *