Et pendant que nous pérorons

Pendant que nous parlons et pérorons, tandis que je parle et pérore ici ou là, le monde poursuit son irrésistible descente aux enfers. Nous sommes le 30 juillet 2010, et je devrais avoir en tête d’autres histoires, moins macabres. Mais il faut croire que j’ai l’âme d’un croque-mot, d’un croque-mort, car voici. La revue bien connue Nature (lire ici) vient de publier une étude sur le phytoplancton des océans, signée par Daniel G. Boyce, Marlon R. Lewis et Boris Worm. Mais qu’est donc ce phytoplancton ? Il s’agit du plancton végétal massivement présent dans les couches superficielles de l’océan.

Il est notamment composé de cyanobactéries, de diatomées, de dinoflagellées, qui sont autant de micro-algues à la base des chaînes alimentaires océaniques. Quand il y en a beaucoup, cela va bien. Quand elles deviennent plus rares, cela ne va plus. D’autant que le phytoplancton utilise pour sa croissance des quantités phénoménales de gaz carbonique présent dans l’air. Ce CO2, largement responsable du dérèglement climatique, est donc neutralisé alors que dans le même temps, ce plancton miraculeux produit de l’oxygène sous l’effet de la lumière. Environ la moitié de l’oxygène synthétisé sur terre.

Faut-il bien insister ? Non, nul besoin. Toutes nos sociétés technologiques, sûres d’elles-mêmes et affreusement dominatrices, toutes reposent in fine sur le volume global de phytoplancton présent dans les océans. Allez raconter cela à Alain Minc ou à Jacques Attali, deux des plus beaux imbéciles de Paris. Tentez donc l’expérience si par (mal)chance vous les connaissez. So what ? Cela va mal, évidemment. Nature établit, sur la base de 450 000 prélèvements de planctons réalisés depuis 1899, complétant des photos satellite récentes, que la concentration de phytoplancton diminue, en moyenne, de 1% par an depuis un siècle. Depuis 60 ans, la biomasse colossale de plancton végétal aurait diminué de 40 %, ce qui est une invraisemblable folie.

L’explication reçue par l’équipe menée par Boyce est tristement simple : le dérèglement climatique, en modifiant tous les paramètres de la vie élémentaire, serait le grand responsable. La température superficielle des océans, augmentant, diminuerait les chances qu’a le phytoplancton de se développer. Il va de soi, et ne me dites pas que vous en doutez, qu’il ne peut y avoir, en cette fin de juillet, de nouvelle plus fracassante. Mais tout le monde s’en foutant avec un aveuglement qu’on peut qualifier de total, je crois pouvoir dire qu’on est mal. Oui, désolé à en pleurer, mais nous sommes mal. J’avais coutume, au temps jadis, de répéter cette formule qui me plaisait : « Ce monde inquiet sent la poudre ». Et je me trompais : « Ce monde inquiet sent la mort ». Si vous saviez comme j’aimerais écrire autre chose !

36 réflexions sur « Et pendant que nous pérorons »

  1. Il faudrait rapidement parler du phytoplancton au milliard de Chinois et autres pays émergents qui vont se précipiter corps et âme dans le consumérisme béat et stupide, celui qui nous a conduit à déifier des « savants » qui ont inventé le plastique et la chimie destructrice, et les avertir que c’est ce même consumérisme qui incite les producteurs de pétrole à forer toujours plus, toujours plus fort pour offrir toujours plus de gadgets à nos riches sociétés qui accélèrent la fin de la biodiversité.

  2. Si je peux modestement retranscrire ce que disait Bernard Giraudeau de sa maladie, je retiendrai la chose suivante: il se sentait meilleur depuis qu’il avait appris sa maladie, il pensait qu’au lieu de planquer les malades dans un vase clos, la société devrait au contraire profiter de ce potentiel inexploité de gens malades qui sauraient donner le meilleur d’eux-mêmes.
    Ainsi,tant que la planète ne se saura pas malade, il parrait improbable qu’elle tente une quelconque rédemption. Attendons avec confiance, les prochaines catastrophes qui ne manqueront pas de survenir bientôt.

  3. Bonsoir,

    « J’avais coutume, au temps jadis, de répéter cette formule qui me plaisait : « Ce monde inquiet sent la poudre ». Et je me trompais : « Ce monde inquiet sent la mort ». Si vous saviez comme j’aimerais écrire autre chose ! »

    Eh,moi donc,Fabrice,
    Si vous saviez a quel point j’aimerais que vous aimeriez écrire autre chose!

    http://sagephilippe.20minutes-blogs.fr/archive/2010/07/29/ils-disent-que-ça-va-peter.html

    Désespoirs = Des espoirs ?

    A nous de faire en sorte…

    Bien a vous,Léa.

  4. Effectivement, je pense qu il y a beaucoup plus de monde qui se préocupe de son bronzage que du placton en cette fin de juillet…

  5. en lisant le compte rendu de l’article de Nature dans le Monde, le vertige de la destruction m’a saisi d’effroi. La crise écologique et climatique globale n’est pas un « enjeu », un « défi », à surmonter, en « s’adaptant » comme il est si souvent entendu dans la bouillie journalistico-politique: elle est simplement la promesse qu’en quelques siècles, la biosphère reprendra ses droits et détruira plusieurs dizaines de % de l’humanité.

  6. on est éffectivement loin de sea,sex and sun,mais savoir que le milieux dans lequel on vit se meurt au rythme des délires de l’homme,rend lucide et triste

  7. L’auteur principal, Daniel G. Boyce, est doctorant. L’article reprend donc vraisemblablement les conclusions de sa thèse pas encore soutenue. Nul doute qu’il y aura de vives discussions lors de la soutenance (encore que ; un jury se choisit avec attention), car les mesures du passé ne sont pas des mesures directes de la quantité de plancton : les mesures utilisées pour ces périodes reculées étaient faites à l’aide d’un disque de Secchi, qui permet d’approcher, par réitération de l’exercice, la turbidité de l’eau. Or cette turbidité n’est que très imparfaitement corrélée à la présence de plancton. Je me garderai bien de faire miennes les conclusions de cet article, dont le catastrophisme reçoit bien sûr un écho médiatique…

  8. Hacène,

    Je ne veux pas me montrer cruel, mais l’esprit critique doit selon moi commencer avec les tricheurs avérés comme Allègre. Cet article est signé par TROIS scientifiques, dont Worm, à la réputation mondiale. Il ne faut pas pousser. Non, il ne faut pas. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  9. Aurais-je défendu Allègre sans m’en rendre compte ? Ou bien alors aurais-je dû, moi plus que d’autres habitués des lieux, m’en prendre, avec le niveau de virulence requis, à Claude Allègre ?

    Quant aux arguments d’autorité, ils n’ont rien à faire en science. Et des articles à mettre au panier et qui y finissent avec le temps, il y en a eu et il y en aura encore.

  10. « l’esprit critique doit selon moi commencer avec les tricheurs avérés » : je ne vois pas en quoi ce que j’ai écrit laisse penser que j’accuse Worm, son étudiant et son collègue. J’ai bien le droit d’avoir un avis critique sur une méthodologie, même s’il est négatif, tout de même. Extrait du communiqué de presse de l’université de Dalhousie : « A simple tool known as a Secchi disk as been used by scientists since 1899 to determine the transparency of the world’s oceans. The Secchi disk is a round disk, about the size of a dinner plate, marked with a black and white alternating pattern. It’s attached to a long string of rope which researchers slowly lower into the water. The depth at which the pattern is no longer visible is recorded and scientists use the data to determine the amount of algae present in the water. » On est libre de considérer a priori que la robustesse de la reconstruction du passé est suffisante, je me sens libre de penser autrement.

  11. Une fois de plus je suis de tout cœur avec Hacène ce qui ne retranche rien à l’affection que j’ai pour Fabrice. Avec la surpêche, la pollution etc. on a foutu un tel bordel dans les chaînes alimentaires que cela affecte à coup sûr les planctons. Il faut essayer de penser la vie en cycles et non en lignes.

  12. Croque-mot, sûrement. Croque-mort, ça m’étonnerait !En semant des milliers d’idées vous êtes bel et bien du côté de la vie.

  13. Pour Sophie45..une histoire qui me fait penser à ce que tu nous as raconté (si tu veux tout, je peux mais pas là ce serait trop long et je ne peux mettre le lien)
    « …Ils croyaient s’être achetés un coin de paradis dans la Beauce. Ils ont découvert que leur vie et la santé de leurs enfants ne pesaient rien face aux dérives du lobby agro-industriel qui a transformé l’Eure-et-Loir en cauchemar environnemental sans équivalent en France. La moitié des captages d’eau du département sont impropres à la consommation. Si rien ne change l’Eure-et-Loir connaîtra une crise sanitaire sans précédent.
    En juillet 2004 Bertrand Pouchin et sa femme font l’acquisition d’une maison dans un minuscule village de l’Eure-et-Loir, aux confins du Perche, afin d’offrir à leurs deux enfants, aujourd’hui âgés de 4 et 5 ans, « de l’air et le contact avec la nature ».

    Ils pensent avoir gagné « un petit coin de paradis ». En mars 2005, alors qu’ils fêtent l’anniversaire de l’un de leurs enfants dans le jardin, où se trouvent une vingtaine de personnes, surgit l’énorme tracteur automoteur de l’un de leurs voisins agriculteur, qui commence à épandre un nuage de pesticides à l’odeur nauséabonde sur le champ qui entoure leur maison. Le tracteur roule à un mètre de la haie, et la rampe d’épandage déborde carrément au-dessus de la petite haie du jardin…la suite de ce trépidant feuilleton made in « Douce France »

  14. Cela me rappelle le film « Soleil vert » dans lequel les tablettes ainsi nommées n’étaient plus fabriquées à partir du plancton, (car il venait de disparaître de la Terre et cela avait été occulté par l’information d’état) mais à partir des cadavres…puis vendues à grand renfort de publicité comme étant un produit naturel de la mer
    – si ma mémoire est bonne-.

  15. Tout meurt autour de nous, tout est pollué jusqu’à l’os. C’est effarant, affligeant, sans aucune mesure!
    Certains hommes se tapent dessus un peu partout en attendant sans doute que ceux qui se bronzent en ce moment le fassent aussi.

    Comme le chante Mickey3d:
    Il ne restera rien
    pour les gens de demain

  16. « Je me garderai bien de faire miennes les conclusions de cet article, dont le catastrophisme reçoit bien sûr un écho médiatique… »
    -> Ben non hacène, tout faux une fois de plus dès que tu te mêles de ce qui ne te regarde pas: les histoires de climat.

    Aucun écho médiatique, sauf comme d’hab sur le site de Fabrice…
    Mais qui le lit?
    Quelques rares illuminés ayant compris que la destruction de l’environnement entraînera bientôt celle de l’Homme, et surtout,surtout pas Attali ou Minc qui ont bien d’autres choses à penser

    (penser à demander à séguéla où il a acheté sa rolex édition limitée, faire le beau auprès de sarkozy etc etc.)

  17. -> Ben non hacène, tout faux une fois de plus dès que tu te mêles de ce qui ne te regarde pas: les histoires de climat.

    C’est ainsi que pour certains, on ne peut s’autoriser à penser que pour être en accord avec eux.

    Visiblement, vous, vous avez le droit de vous mêler de ces histoires de climat, comme vous dîtes doctement. Vous n’intervenez d’ailleurs que pour cela. Non pas en éclairant votre prochain grâce à vos lumières (vous devez être pour vos proches comme un phare dans la nuit) à propos de ce qui est en jeu, tel que vous le percevez, mais pour dénigrer ceux qui pensent autrement. Sur ces histoires de climat, pour vous comme pour beaucoup d’autres, ne sont scientifiques que ceux qui disent ce qu’il faut dire. Tous les autres, bah des vendus. Je tâcherai d’éviter la légitime censure en reprenant des propos qui ont pu passer : les vôtres, ceux du 11 juillet : vous [bip-bip] !

    Ah oui, une précision : où avez-vous vu que je parlais du climat dans l’affaire qui nous occupe ici ? Vous lumières sont-elles si puissantes qu’elles vous éblouissent au point de ne rien comprendre de ce que vous lisez ? Vous n’êtes qu’un imbécile de premier ordre. Réjouissez-vous, il n’est pas donner à tout le monde d’être le premier dans quelque domaine. J’espère que votre égo n’est pas trop démesuré, il y a d’autres co-récipiendaires de cette belle médaille d’or de l’ignorance arrogante…

  18. et pendant que les climato-sceptiques pérorent, semant le doute et la confusion, partout des gens se battent pour limiter les destructions en cours…
    Je m’interroge : pourquoi? qu’est-ce qui les pousse à agir ainsi, consacrant parfois leur vie à truquer des études? est-ce parce qu’ils ne savent pas affronter leurs propres peurs et que oui, ce qui s’annonce est effrayant?

  19. @ Raton Laveur:

    lol, je m’interroge sur tes interrogations : qui truque les études et ne sait pas affronter ses peurs, les climato-sceptiques ou ceux qui luttent contre les destructions en cours ?

    Je crois que pour une partie (la majorité ?) des sceptiques, il est bien plus confortable de nier l’évidence : on peut ainsi continuer « comme avant », sans avoir à se soucier de lendemains qui déchantent… Qu’ils sont certains de ne pas avoir à affronter de toute façon parce que dans 50 ans ils ne seront plus là. Ce sont ceux-là que les Allègre et autres de son acabit flattent dans le sens du poil lorsqu’ils affirment (contre toute évidence) que la Science (avec un grand S) et le Progrès y pourvoieront et qu’on s’adaptera comme on s’est toujours adapté – plus ou moins bien, et plutôt moins que bien si l’on se réfère aux taux de pauvreté ou de famine dans le monde, pour s’en tenir à cela.

  20. @hacène: ce petit ton légèrement sceptique sur les bords employé plus haut, je le reconnais entre mille désormais: sur internet, lors de chaque article traitant de près ou de loin du climat, il y a toujours un petit malin qui nous fait ce genre de numéro (critiquer l’étude/sa méthodologie/ses conclusions/la couleur du slip de l’auteur, etc).
    Au passage je note que môssieur hacène ne sera pas resté longtemps dans son coin à bouder sans rien poster sur le climat comme il l’avait promis il y a quelques mois 😉

  21. J’avais dit que je ne reparlerai plus du climat ici, et c’est ce que je fais. Vous pouvez penser que vos capacités mentales hors du commun vous permettent de savoir ce que j’avais derrière la tête en parlant du disque de Secchi, il n’en demeure pas moins qu’à aucun moment je n’ai abordé la question de l’évolution du climat.

    Puisque mon commentaire où je vous renvoie ce que vous disiez aux climato-sceptiques tous réunis dans le même sac a été censuré et que mon autre commentaire où je renvoyais à vos propos du 11 juillet est retenu en modération, je redonne ici la source de ce que vous pouvez dire mais pas moi : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=927#comment-19028 (« vous xx xxxxxxxx »).

    Alors évidemment, dans l’histoire, c’est moi qui pousse, c’est à moi que l’on va dire de se calmer, etc. etc. Merde à la fin. Les clefs du politburo sont entre de bonnes mains, je vous laisse entre personnes bien pensantes et très tolérantes.

  22. Franchement je ne savais pas que j’avais tenu le fameux 11 juillet des propos si historiques, alors ma question est: le 11 juillet va-t-il devenir jour férié, fête sainte ou les 2 à la fois? ^_^
    – Ah qu’est-ce qu’on peut pérorer parfois!-

    Sur ce bonnes vacances, là où je vais internet ne passe ni n’existe pas, le bonheur :-))))))))

  23. C’est une cabale ici ou quoi?
    Bon des fois j’ai des échanges peu sympathique avec Krolik que je ne connais pas.

    Hacène c’est Hacène; c’est pas Allègre; il n’est pas payer par des lobby; il signe de son nom; et assume ce qu’il pense…
    Ce gars est près a me donner son amitié alors qu’on ne s’est jamais croisé; et qu’on ne pense pas pareille; il n’a jamais essayer de me convaincre de quoi que ce soit; même si nous échangeons des arguments…C’est un vrai écolo qui s’emballe dés qu’on parle par exemple de BRF…Il doute d’un truc; mais c’est le premier à dire qu’il y a une crise écologique!

    Bon Hacène; tu pousse un peu; quand on parle de l’affaiblissement du plancton; on parle quand même un peu de climat…Mais quoi; le plancton n’implique pas que le climat; et son affaiblissement n’est pas du qu’au réchauffement; je rappelle que c’est le premier maillion de la chaine alimentaire de ce monde; et que nous faisons partie de cette chaine…Et je rappelle aussi l’article plus haut sur Pétain…

    Est-ce qu’Hacène n’a pas le droit d’avoir son opignon propre; est-ce qu’on ne devrait pas dépenser son énergie à des choses plus urgentes???
    Enfin je ne sais pas pourquoi ça me choque ici et pas d’autres échanges avec d’autres personnes; sans doute parce qu’Hacène c’est quelqu’un d’intègre et qui ne force personnes! Et les coms sans les opignons d’Hacène; ce ne serrait pas pareilles!

  24. Sylviane,

    Je suis en désaccord on ne peut plus radical avec Hacène sur la question décisive du climat. Mais il a mon amitié, et le sait. Bien qu’il soit parfois difficile de jongler avec tant de contradictions personnelles accumulées, je pense comme toi. Les commentaires sans ceux d’Hacène, non ! Hacène, ne fais donc pas l’imbécile, et reviens.

    Fabrice

  25. il me semble que le lien entre turbidité de l’eau et densité de plancton devrait pouvoir faire l’objet de différentes hypothèses, qui soit vont converger vers une tendance, soit diverger …
    Après on pourrait peser le pour et le contre ?

    Mais je rejoins Fabrice : a quoi bon se poser des questions sur la pertinence de cesser les destructions ?
    Faudra t-il attendre l’unanimité d’opinion de 9 milliards d’humains avant d’arrêter ?
    Faudra t il prouver que sous chaque grain de sable ne se cache pas la solution miracle qui nous sortira du chaos ?
    Je voudrais inverser la charge de la preuve.
    Prouvez que tout va bien, prouvez qu’on peut encore réchauffer sans danger excessif, produire du CO2 sans risque fatal, tuer les océans , les animaux, les abeilles, les fleurs …

    Au fait, recherchez les mots clefs suivants :
    ocean poubelle plastique
    ou
    ocean oxygene omz

  26. @elhierro. Merci. Vous me confortez dans l’idée que je n’ai rien à faire parmi vous. Votre intervention est formidable de raccourcis, d’amalgames. Votre réaction est stéréotypée, le discours toujours le même, en toutes circonstances. Bien sûr jamais à côté de la plaque puisque vous ne semblez pas comprendre grand chose de ce qui vous entoure, que tout est perçu en fonction d’un petit univers mental étriqué rempli d’automatismes pavloviens. Le sujet est un article scientifique. Que quelqu’un l’aborde comme tel et dise qu’il ne s’appuierait pas dessus, et c’est la bronca, cela veut dire que tout va bien et qu’en même temps on attend une solution miracle.
    Je ne vous salue pas, vous dit MERDE, ainsi qu’à tous les [bip] de votre trempe.

    PS : ah oui, consolez-vous d’avance, si jamais cette étude devait être remisée au placard par la majorité des scientifiques (cela se pourrait -mais vous n’en entendriez sans doute pas parler), cela ne voudrait pas dire que ce qu’elle décrit n’existe pas. Juste qu’elle est trop bancale pour prouver cet état de fait, ce qui resterait donc à faire.

    Pour qu’il n’y ait définitivement aucun malentendu : de nouveau, MERDE !

  27. – McQuatters-Gollop A., Reid P.C., Edwards M., Burkill P.H., Castellani C., Batten S., Gieskes W., Beare D., Bidigare R.R., Head E., Johnson R., Kahru M., Koslow J.A. et Pena A. (2011) : « Is there a decline in marine phytoplankton? », Nature, 472, doi:10.1038/nature09950
    Résumé : Phytoplankton account for approximately 50% of global primary production, form the trophic base of nearly all marine ecosystems, are fundamental in trophic energy transfer and have key roles in climate regulation, carbon sequestration and oxygen production. Boyce et al. compiled a chlorophyll index by combining in situ chlorophyll and Secchi disk depth measurements that spanned a more than 100-year time period and showed a decrease in marine phytoplankton biomass of approximately 1% of the global median per year over the past century. Eight decades of data on phytoplankton biomass collected in the North Atlantic by the Continuous Plankton Recorder (CPR) survey, however, show an increase in an index of chlorophyll (Phytoplankton Colour Index) in both the Northeast and Northwest Atlantic basins, and other long-term time series, including the Hawaii Ocean Time-series (HOT), the Bermuda Atlantic Time Series (BATS) and the California Cooperative Oceanic Fisheries Investigations (CalCOFI) also indicate increased phytoplankton biomass over the last 20–50 years. These findings, which were not discussed by Boyce et al., are not in accordance with their conclusions and illustrate the importance of using consistent observations when estimating long-term trends.

    – Mackas D.L. (2011) : « Does blending of chlorophyll data bias temporal trend? », Nature, 472, doi:10.1038/nature09951
    Résumé : Phytoplankton account for about half of global and nearly all of marine primary productivity; consequently, any widespread drop in phytoplankton biomass would almost certainly have severe ecological consequences. Boyce et al. have reported strong (~1% per year) and sustained declines in marine phytoplankton biomass at local, regional and global scales. However, I suggest that some or much of their reported declines are attributable to bias between the two data types used by Boyce et al.. Although real changes may have occurred, their proper quantification requires removal of the bias component.

    – Rykaczewski R.R. et J.P. Dunne (2011) : « A measured look at ocean chlorophyll trends », Nature, 472, doi:10.1038/nature09952
    Résumé : Identifying major changes in global ecosystem properties is essential to improve our understanding of biological responses to climate forcing and exploitation. Recently, Boyce et al. reported an alarming, century-long decline in marine phytoplankton biomass of 1% per year, which would imply major changes in ocean circulation, ecosystem processes and biogeochemical cycling over the period and have significant implications for management of marine fisheries. Closer examination reveals that time-dependent changes in sampling methodology combined with a consistent bias in the relationship between in situ and transparency-derived chlorophyll (Chl) measurements generate a spurious trend in the synthesis of phytoplankton estimates used by Boyce et al.. Our results indicate that much, if not all, of the century-long decline reported by Boyce et al. is attributable to this temporal sampling bias and not to a global decrease in phytoplankton biomass.

    [bip-bip]

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