Ariane de Rothschild est écologiste (qu’on dit)

Juste se marrer un peu, ce qui changera. Un article du Nouvel Obs, écrit par une journaliste réputée qui ignore tout des réalités de base de ce monde. Je n’ai pas le numéro de série sous la main, mais c’est la semaine du 16 septembre, et du reste, vous pourrez tout lire ici-même. Titre de la joyeuseté : Révolution féminine chez les Rothschild. Ça raconte la vie de famille chez les très riches, avec vue imprenable sur le lac de Genève. Monsieur – Benjamin – reçoit en toute simplicité. Il n’est pas rasé, il est vêtu d’un jeans et de toutes bêtes chaussures de bateau, le torse recouvert d’un polo « siglé de son domaine du Mont d’Arbois, à Megève ». Cet homme de 47 ans, qui emploie 3 000 personnes et gère 130 milliards d’euros d’actifs, est d’un naturel confondant.

Et madame ! Ô madame ! Ariane a 45 ans et un « sourire lumineux ». Forcé, à ce prix-là. Elle parle cinq langues, élève en majesté les quatre filles de l’union, mais reste et demeurera « d’abord une professionnelle de la finance ». Bon, j’arrête les niaiseries. J’avoue avoir cru un bref instant à une parodie quelconque, mais Le Nouvel Obs n’est-il pas une splendide parodie de la première à la dernière page ? Malgré la présence d’une poignée de bons journalistes, dont certains franchement excellents, si. Aussi bien, droit à l’essentiel : Ariane est écologiste. Fatalement. Une personne aussi admirable est bien obligée de l’être. Et cela donne ceci : « Écologiste convaincue, Ariane de Rothschild est à l’initiative – avec le cabinet BeCitizen – d’une gamme de fonds d’investissement ditsd’économie positive”, pour “ renverser la dynamique court-termiste de rentabilité à tout prix” ». Au chapitre de l’économie positive – et écologique -, quoi ? Eh bien,  notamment « des projets de barrage et de chemin de fer au Congo, des cultures de biocarburants au Burkina Faso, des routes au Sénégal ». Et la madame Ariane de préciser : « Mes liens avec l’Afrique, où vit toujours mon père, sont restés forts »

Des barrages. Des biocarburants. Je ne vous ferai pas mon cinq centième cours de base sur l’horreur écologique et humaine que ces entreprises entraînent fatalement.  Ce sera toujours pire que ce que je pourrais en dire. Comment qualifier le crime des biocarburants, qui consistent à changer en carburant des plantes alimentaires, dans un monde d’affamés ? Euh, je sens que ce n’est plus très drôle, navré. Mais voilà où en est la presse. Mais voilà à quel degré d’ignorance – car il s’agit en l’occurrence,  au point de départ en tout cas, d’ignorance sans bornes – sont rendus des journalistes fêtés, primés, reconnus par le milieu et les élites de gauche et de droite. C’est fou. Mais le pire, c’est que c’est vrai.

56 réflexions sur « Ariane de Rothschild est écologiste (qu’on dit) »

  1. Je relève ça dans l’article :
    « Passionné de voile, de chasse et de voitures de course, l’actionnaire est parfois difficile à joindre. Luxe absolu : il ne possède pas de téléphone portable… »

    Vois-tu, Fabrice : toi et moi, comme quelques autres, jouissons d’un « luxe absolu ».

  2. Merci Fabrice de lire pour nous le Nouvel Obs :o) J’avoue que je n’y parviens plus depuis longtemps. Des pseudo articles entre deux pages de pubs pour bagnole, le sandwich est devenu trop indigeste pour moi. Les lecteurs feraient bien de se mettre au régime aussi…

  3. Jean-Paul,

    Ça m’ennuie bien de partager quelque chose avec lui, mais bon ? Si tu veux mon avis, ses 321 secrétaires particulières ONT AU MOINS un téléphone portable dédié au monsieur. Et quant à nous, oui, je sais bien que nous nageons dans le luxe. Pas de portable, putain, et tant de bonheur. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  4. Stéphane,

    Je reconnais qu’il faut un immense courage pour ne serait-ce qu’ouvrir ce genre de dépliant publicitaire. Disons-le sans hésiter : je suis un héros. Mais il y a des compensations. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  5. j’ai eu la joie d’entendre Chantal J. à la radio ce week end causer de son livre. Qu’on dit que c’est une rebelle écolo. J’ai rien compris ?

  6. c’est dingue oui,de voir que tant de gens ,comme les journalistes ,ces gros riches ,et une marée entière d’autres,soit a ce point « perdu »,dans leurs monde artificiel,et d’avoir pour horizon ,la production illimité des matieres de ce monde.Ces journalistes alimente sans cesse les jours sans repères d’une population a qui on occultes les vrais raisons d’espèrer et de ce battre.Ce désir mortifère de modifier les chemins de la nature,de casser,d’extraire la vie,révèle une vrais idiotie,et une folie brutale.Comme Si parler 5 langues (a voir),donné une clairvoyance legitime ,a décider,dans ces pays abusé depuis des siècles.je pense que les gueurres’a grandes échelles en afrique ,sont due a ‘homme blanc qui a apporté le germe de la compétition ,et de l’agréssivité

  7. De toute façon, on va bientôt arriver à une pénurie de matières premières dans l’industrie. Alors les secrétaires pourront faire des signaux de fumée, et Madame roulera à vélo et fera pousser des tomates bio sur son domaine ! 😉

  8. [annule et remplace la précédente]

    Fabrice,
    d’accord avec toi bien sûr, sauf sur un point: critiquer les « des projets de barrage et de chemin de fer au Congo, [des] cultures de biocarburants au Burkina Faso, [des] routes au Sénégal ». Les cultures de biocarburants OK, pas de discussion là-dessus, tu nous as convaincu dès septembre 2007, avec un type d’arguments, qui en renforçait d’autres (comme les démonstrations de Jancovici). En revanche, pour le reste, on ne peut, comme tu le fais, dans un post sur deux, crier sa colère à la terre entière parce que ce continent est peuplé de crève-la-faim qu’on refoule à nos portes, et de l’autre s’opposer à tout développement visant à permettre une élévation minimale des conditions de vie et des conditions logistiques et matérielles de cette élévation.
    Il faut composer avec cette réalité qui a la force d’un des plus puissants mouvements de l’histoire: l’Afrique a vu sa population doubler depuis un demi siècle, celle-ci passera encore de 1 à 2 milliards d’habitants d’ici 40 ans, et pourrait encore doubler d’ici la fin du XXIème siècle (projections hautes de l’ONU). C’est évidemment déplorable mais c’est, du moins pour le premier doublement, inexorable. Sans compter qu’il faudra que les africains connaissent une élévation de leur niveau de vie telle que la pression sur l’environnement sera plus que doublée, et que l’Afrique est aussi l’une des dernières terres partiellement vierges capable d’alimenter la croissance tant démographique qu’économique d’une humanité connaissant elle-même cette double croissance.
    Il faut regarder la réalité en face: d’ici un demi siècle, il n’y aura plus de grands animaux en Afrique que dans les réserves de chasse et les zoos, il n’y aura plus d’espaces naturels que de micro-réserves. A moins d’imposer un contrôle des naissances d’une violence sans précédent dans l’histoire, doublé de politiques d’appauvrissement organisé. Le meilleur de la Chine et de la Corée du Nord…
    ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas organiser la décroissance chez nous et tenter d’en véhiculer la bonne parole ailleurs, je suis à 100% pour ça. En revanche, je ne vois pas comment résoudre la quadrature du cercle des objectifs du développement durable (au sens initial de 1986 d’un minimum de développement économique socialement juste et respectant l’environnement naturel, donc avant récupération du concept par le capitalisme) et de, mettons, l’humanisme.
    D’accord pour combattre la consommation inutile et ostentatoire. Pour rabaisser les riches. Pour lutter contre la surconsommation de viande et maintenant les biocarburants qui amplifient très largement le recours à l’agriculture industrielle. Mais rappelons que la France ou les pays occidentaux avant les barrages, avant les routes, avant les voies ferrées, et même, avant l’agriculture industrielle, c’était la famine de 1709, la surmortalité infantile, la pauvreté, l’horizon de vie bouché par la journée de marche au-delà du village. On ne peut souhaiter cela éternellement aux pays les moins avancés, or c’est ce qu’ils connaissent, même s’il fait déjà bien meilleur vivre en Afrique subsaharienne en 2010 qu’en France en 1709. Parce qu’il y a déjà des routes, des voitures, des pick-up, des camions, des vaccins, et du pétrole pour acheminer tout ça.
    Si tu as les solutions…

  9. Effectivement, quel bonheur (*) de ne pas avoir de téléphone portable (ni de télévision), un vrai désencombrement physique et mental.

    Pour celles/ceux qui auraient du mal à faire le pas pour couper leur fil-à-la-patte, je ne peux que conseiller la lecture de Téléphone portable, gadget de destruction massive du groupe Pièces et Main d’Œuvre.
    Téléchargeable ici : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=7
    mais le format livre est en vente dans toutes les bonnes librairies.

    (*) : Je ne dirai pas luxe, puisque ce n’est pas ostentatoire, ni inutile ou superflu mais bien nécessaire pour se désaliéner, se réapproprier le temps.

    Le journaliste-caniche du sac à pub le Nouvel’Obs doit penser que c’est un luxe car le téléphone portable étant devenu la laisse électronique sociale des techno-serfs de la laisse abstraite de socialisation de la Machine-Travail-Planétaire, la récompense des ilotes aliénés du ghetto des consommants, de pouvoir écouter la dernière sonnerie de lady gaga, le diktat de répondre à tout moment et en tout lieu au téléphone qui (vous) sonne, il voit que Môssieur Benjamin, peut se permettre, lui, de ne pas travailler, de ne pas être dérangé, d’échapper aux choses de la vie ordinaire…

    Mais il se trompe, personne n’est assez important pour devoir être joint n’importe où n’importe quand.

    Ou plutôt, tout le monde devrait être digne d’échapper à l’insulte d’être l’esclave atomisé et dépossédé de ce gadget mouchard.

  10. les journalistes ne sont guère différents des autres: médecins (on ne les entend pas trop sur l’alimentation bio, par exemple), avocats, marchands de meubles, enseignants de lycées, de collèges, enseignants de fac! fonctionnaires, élus, évidemment il y a heureusement des exceptions mais alors que de mal!

  11. Je suis certain que cette Ariane est quelqu’un de très sympa dans un cocktail avec un verre de champagne à la main.

    Belles réparties, traits d’esprits, etc…

    C’est justement là que ce cache le côté mortifère de nos élites

  12. Comme tu n’es pas ignorant de la réalité des choses je te concéderai volontiers que les chemins de fer, les routes, les barrages, les ports… qu’on construit en Afrique en ce moment servent davantage à exporter les matières premières ou profiter du potentiel énergétique local que de servir les populations. Soit. C’est le malheur des PVD actuels de connaître le développement à l’heure de la mondialisation la plus poussée des circuits de production.

  13. Non mais dites donc, on parle d’aider les pays pauvres à s’en sortir, là, vous n’allez pas critiquer le développement quand même! Et puis on en a besoin aussi, nous, pour ouvrir de nouveaux marchés propres à soutenir une croissance de plus en plus à l’étroit. Vous voulez remettre ça en cause aussi? Retournez donc dans vos cavernes, bande d’irresponsables! C’est comme cette lubie de ne pas avoir de portable, ça rime à quoi alors que tout le monde en a un et même qu’il peut servir à tout (et surtout à n’importe quoi)? Je vais vous dénoncer au Grand Inquisiteur de la Sainte Consommation, tiens!
    Où il est mon portable? Flûte, c’est vrai, j’en n’ai pas non plus…

  14. Cher Géry,

    Ton commentaire est passionnant de bout en bout, mais je ne peux y répondre comme je le voudrais, car je n’ai pas le temps pour cela. Je me contenterai de quelques mots.

    Un, la tragédie existe. Nous avons fait semblant d’oublier que l’histoire humaine est le plus souvent tragique, mais c’est le cas. Il n’y a peut-être plus de « bonne » solution. Peut-être.

    Deux, le développement est une notion extraordinairement perverse, imaginée à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, comme l’a magnifiquement décrit Gilbert Rist (Histoire d’une croyance occidentale). Elle est la forme qu’a prise l’accumulation de capital et la formation d’une classe sociale prédatrice.

    Trois, un barrage, un nécrocarburant ou une route n’ont d’existence que dans le cadre d’une économie donnée. En eux-mêmes, ils ne disent pas grand chose. Par exemple, un nécrocarburant, dans une économie d’abondance alimentaire sans entrave, pourrait, sous certaines conditions, devenir un biocarburant. Mais bien sûr, tel n’est pas le cas.

    Quatre, dans le monde tel qu’il existe, même une route pose problème. Car cette route servira à transporter certain type de marchandises, et contribuera à forger un imaginaire qui lui-même conduira à souhaiter des barrages et des nécrocarburants.

    Où veux-je en venir ? Au point précis où je sais que tout doit être repensé en fonction de buts neufs, profondément distincts de ceux auxquels nous avons tous, plus ou moins, cru. C’est effroyablement complexe, c’est très proche de l’impossible, mais il n’est aucune autre voie, à mes yeux en tout cas.

    Dans le monde tel qu’il va, des barrages et des routes ajoutent au fantasme de la domination sur tout, qui s’appelle aussi destruction. Tu parles de la fin de la grande faune. Peut-être as-tu raison. Mais en cas, et bien avant cela, nous aurons eu à faire face à des chaos humains qu’aucun esprit n’est capable d’imaginer. Tu penses peut-être que je suis contre le « développement ». Eh bien, oui, je suis radicalement contre le développement. Je suis pour le partage des ressources et de l’espace avec toutes les formes vivantes autres qu’humaines. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  15. Pour continuer dans le style (qui m’a fait rire) de MarcDS :

    Ainsi à l’instar de cet impie de Serge Latouche, vous diriez que « le développement n’est pas la solution, mais le problème » ? (1) :
    Que «Si, la colonisation n’est que la poursuite de l’esclavage par d’autres moyens,
    le développement n’est que la poursuite de la colonisation par d’autres moyens,
    Alors la mondialisation n’est que la poursuite du développement par d’autres moyens ?»

    Qu’il ne serait que l’un des avatars de l’occidentalisation du monde ?

    Ou alors à la manière de cet infidèle de Gilbert Rist, historien spécialiste du « développement » et des relations Nord-Sud, que celui-ci se définirait comme suit :

    « Le « développement » est constitué d’un ensemble de pratiques parfois contradictoires en apparence qui, pour assurer la reproduction sociale obligent à transformer et à détruire de façon généralisée le milieu naturel et les rapports sociaux en vue d’une production croissante de marchandises (bien et services) destinées, à travers l’échange, à la demande solvable » ? (2)

    Vous diriez aussi que ce terme est complétement totologique ? que le développement c’est le Progrès, que le progrès c’est la croissance, que la croissance c’est le développement et on continue sans fin…

    Que le développement, lancé par le point IV du discours d’investiture de Harry S. Truman en 1949 ne serait que le terme novlangue du mot « dépossession» de la politique hégémonique occidentale ?

    Mécréant va !
    🙂

    Notes :
    (1) : http://1libertaire.free.fr/SLatouche36.html
    (2) Le développement : Histoire d’une croyance occidentale, Gilbert Rist, 2008

  16. Puis-je me permettre de rajouter un point pour Géry ?

    Entre 1709 et la seconde Guerre Mondiale, il s’est passé quelque temps non ? C’était vraiment la famine pendant 200 ans ?
    Il ne s’agit de rejeter tout progrès. De nombreux ont été faits dans l’agriculture bio. Je parle de vrais progrès, qui utilisent peu ou pas la technologie, mais des méthodes, des techniques efficaces, qui permettraient aujourd’hui d’éviter ce genre de cataclysme.
    On voit souvent cet argument technologie ou famine : « s’il gèle la récolte bio est perdue, donc à grand échelle c’est la famine… » ; mais on oublie d’appliquer la même exigence à l’industrie agricole : « s’il n’y a plus de pétrole, comment poussent les plantes sur un sol mort ? Comment on importe les ogm d’Amérique Latine pour nourrir nos bêtes ? »
    Ah mais j’oubliais que les ressources de pétrole étaient infinies…

  17. Pierre,

    je vous en prie, ne le prenez pas mal. Je comprends très bien que vous ne soyez pas au courant. Mais les sources sont multiples, concordantes, recoupées, pour tout dire certaines.

    Voici quelques liens, parmi des centaines :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_des_Trois-Gorges#.C3.89cologiques

    http://danactu-resistance.over-blog.com/article-le-clezio-gdf-suez-met-en-danger-des-tribus-isolees-d-amazonie-48687607.html

    http://www.amisdelaterre.org/Mega-barrage-au-Laos-l-AFD-suiveur.html

    Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  18. Fabrice,

    Je n’ignore pas grand chose des projets pharaoniques de barrage qui posent de réels problèmes écologiques.

    Mais pourquoi généraliser ?

    En quoi l’équipement hydroélectrique de la Suisse (par exemple) est-il une « horreur écologique » ?

  19. Hors sujet( quoique…):
    j’ai entendu à la radio que certaines espèces de grands singes connaissent 40 plantes médicinales et enseignent à leur descendance cette connaissance . Cela signifie donc qu’ils identifient des symptomes qui indiquent telle plante plutôt que telle autre et choisissent le remède en conséquence.
    L’humanité n’est-elle pas entrain de connaître une déculturation qui la renvoie 10 000 ans auparavant?

  20. Pierre,

    je ne sais quoi ajouter. Les grands barrages dévastent le monde, c’est un fait. Et c’est une généralité, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Quant à la Suisse, ou à la France, je crois que vous avez oublié ce qu’est la dynamique naturelle d’une rivière ou d’un fleuve, quand ils ne sont pas barrés. Derrière chaque ouvrage, il y a une perte sèche considérable de biodiversité. Ces barrages anciens peuvent vous sembler anodins, mais ils ne le sont pas. Ils brisent et détruisent la manière dont les cours d’eau libre avaient l’habitude, crues comprises, depuis des centaines de milliers d’années, d’entretenir des milieux accueillants pour la vie. Pierre, il existe bien des moyens de se documenter concrètement. À vous de voir si vous en avez envie. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  21. Tout va bien pour ma documentation, merci.

    Je ne partage pas votre vision des choses. Les barrages, comme toutes les constructions des hommes, influent sur l’équilibre de la faune et de la flore. C’est sûr qu’à l’Age de pierre, la biodiversité était très différente de celle d’aujourd’hui.

    Quant à savoir s’il aurait été préférable que l’Homme ne domestique pas le lit des grands fleuves… c’est trop compliqué pour moi 😉

  22. Pierre,

    Que vous ne partagiez pas mon point de vue ne compte pas. Comme vous pouvez le deviner, cela m’arrive. Mais ce n’est pas – seulement – un point de vue. La très officielle et ultraprudente Commission mondiale des barrages a publié des choses dignes de réflexion sur le sujet. Quant à cette référence sur l’Âge de pierre, j’ose espérer qu’elle ne renvoie pas à cette antienne mille fois utilisée contre les écologistes. Mais pour être sincère, je n’en suis pas très sûr. Et sur ce, j’arrête mes commentaires à propos de vos commentaires. Et n’y reviendrai plus. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  23. Heu; l’age de pierre; c’est cette époque où les gens s’occupaient de leur vieux; échangeaient leur savoir avec d’autres clans; et s’entraidaient pour survivre??? Genre avent l’invention de la guerre; la vraie entre des centaines; des milliers et des millions de gens??? Non, on ne va pas confondre la guerre avec des luttes de clans!

    Parce que là; par exemple lorsque trois barrages sur le Nil vont être finis; entre le Soudan et l’Egypte; les conséquences ne seront pas qu’écologique; elles serraient même plutôt d’ordre « boulversement géopolitique »…Genre les piscines aménagées en plein désert dans des hôtels de luxes; pas loin des pyramides; ça va faire désordre quand elles seront vides…Pas l’eau potable au robinet dans les villes; là il n’y a déjà plus; mais les piscines à touristes riches là; ça va être désagréable!

    Bon au passages; des déportés; des paysans sans terres cultivable déjà bien fragilisés par la désertification(le Nil c’est long!); une biodiversité déjà en danger; carrément exterminée… A côté des piscines à touristes riches vides; c’est un détail…Oui ben finalement c’est pas si mal l’age de Pierre!

    C’est bizarre tous ces gens qui prônent le « dévelloppement »en crachant sur le passé; moi j’ai toujours pensé que se développer c’était apprendre des erreurs du passé; mais j’suis un peu conne 😉
    Plus ont force les « pauvres » à se développer; et plus ils sont pauvres;et plus les hôtels à piscine pour riches augmente; je suis sûre qu’il y a un truc qui m’échappe!
    Mais je sais quelle est la différence entre la biodiversité de l’age de pierre et celle de maintenant; la sixième extinction de masse des espèces…Un gros détail quand même! Franchement quel con ce mec de l’age de Pierre; c’est tellement plus drôle de foncé tête baissée dans un mur!

  24. Doit-on parler encore de journalisme ? Les publireportages ont envahie nos médias depuis longtemps. Les rédactions sont au service de l’annonceur, elles doivent choyer l’actionnaire « dixit » un off d’un directeur de programme d’une radio publique bien connu. Ce n’est plus l’apanage du privée. A la médiocrité de la « fashionisation » « fascination » de cette classe dirigeante élevée au-dessus de l’immense plèbe, s’ajoute une chute vertigineuse de la qualité journalistique écrite ou radio. Les maîtres possèdent la majorité des médias et la concentration ne fait qu’augmenter d’année en année. D’ailleurs, je pense que la désaffection du public pour les médias d’information est en grande partie dû à la baisse de qualité et à l’uniformisation libérale et ce n’est pas le saupoudrage social ou écolo pseudo scientifique revendiqué de « gauche » ou centre gauche qui change quoi que ce soit. Cela fait longtemps que je n’achète plus cette presse nouvel obs, libé, télérama (je ne regarde plus la télé)… J’observe cette presse sur le net uniquement. Par contre, la presse d’opinion est toujours aussi intéressante.

  25. Développement ou pas ? telle est l’éternelle question…

    En France, il y a encore quelques décennies, un agriculteur pouvait vivre avec toute sa famille sur une exploitation de taille moyenne. Maintenant c’est impossible. Un SMIC, et encore ! Il vaut mieux qu’un des deux conjoints travaille en-dehors de l’exploitation.
    Il était également possible à des gens modestes de vivre en famille, dans Paris même. Maintenant c’est également impossible. Banlieue, transports, etc…
    C’est dire à travers ces 2 modestes exemples qu’il n’est pas sûr que les gens vivent si « mieux » que ça. Une vie plus longue, c’est sûr, une meilleure santé et l’éducation pour tout le monde. Et maintenant ?… Je crois qu’il faut admettre que nous sommes arrivés à un stade où il FAUT stopper le développement, aussi bien économique que démographique.
    Oui, bien sûr, lancer des campagnes de contrôle des naissances dans le monde entier, bien que cela reste aux yeux de certains « politiquement incorrect » !
    Et l’Afrique, sera-t-elle plus heureuse, une fois « développée » ? La tendance actuelle nous montre surtout que les richesses ne profitent qu’à un très petit nombre. L’éducation, oui, voilà la vraie richesse !

  26. Sylviane, ce « con de mec de l’âge de pierre » vous rappelle que l’Âge de pierre se termine vers le Néolithique. C’est donc beaucoup plus récent que l’époque (rêvée ?) évoquée par Fabrice, il y a quelques « centaines de milliers d’années » du temps où (je cite) les cours d’eau libre avaient l’habitude, crues comprises, d’entretenir des milieux (si) accueillants pour la vie…

    Sinon, j’ai déjà exprimé plus haut que je préfère la nuance aux anathèmes. Condamner les barrages et les biocarburants en tant que tels me semble assez absurde. C’est l’origine des biocarburants qu’il faut discuter, comme la taille et l’implantation des barrages.

    Les Congolais ont-il encore le droit de se développer, comme nous l’avons fait ?

  27. Mais c’est l’idée même des biocarburants, qui est révoltante ! On va prendre ce qui pourrait être de la bouffe pour faire rouler nos voitures ??? Exproprier des petits paysans, déforester, pour faire des monocultures à perte de vue ?
    Désolée, Pierre, mais il faut un peu ouvrir les yeux. Le soi-disant développement ne profitera qu’à quelques-uns, et pas au bien commun.

  28. « Les Congolais ont-il encore le droit de se développer, comme nous l’avons fait ? »

    Bien qu’ingénue cette question a le mérite d’être posée.

    Bien sûr qu’ils ont le droit mais déjà il faudrait le pouvoir, car ce que vous appelez notre « développement » (disons notre enrichissement économique, notre croissance) s’est fait sur un pillage sans relâche des pays Sud et une externalisation de nos pollutions (déchets nucléaires, déchets chimiques et maintenant, des montagnes de déchets électroniques avec touts les ordinateurs, téléphones potables, consoles de jeux, écrans plats…), et surtout une dépossession des millions de paysans qui ont dû quitter leur terres pour aller s’entasser dans les bidonvilles au fur et à mesure que le « développement » avancait.

    En chaussant les lunettes de l’économie (économie qui n’est qu’une invention historique), nous sommes les pays enrichis sur les pays appauvris.

  29. @ pierre s

    Discuter de l’origine des « bio »carburants sans remettre en cause le dogme de la croissance infinie, c’est aussi efficace qu’un discours de Sarko: de la poudre aux yeux, et rien de plus.

  30. Mon commentaire précédent a été envoyé avant que je finisse.

    donc, on pourrait poser la question : n’envisagez-vous pas d’autres modes de vie pour les pays Sus et BRIC que celui des Occidentaux qui n’est ni soutenable (empreinte écologique globale>1 planète), ni généralisable (il faudrait 4 planètes), ni souhaitable (anti-société malade de sa richesse, d’individus-rouages d’une machine-travail aliénante et consommant des anti-dépresseurs avec fort taux de suicides et dont le mode de vie dépend de famines, de massacres de peuples).

  31. pierre promouvoir l’installation de barrages immonde,et d’autres immondice semble etre pour vous La SOLUTION.comme le précise hélène ça profite a une minorité,et vouloir gerer l’afrique a notre façon risque de faire plus de mal que de bien.a tout niveaux d’ailleur.celles des populations et la biodiversité.le saumon a pratiquement disparut du fait des barrages si chère a vos reveries(et celles des financiers) les plus cauchemardesques.la loutre,l’esturgeon et quantité d’autres.mais bon pour vous c’est pas grave.

  32. ha j’oubliais ,le terme « développer »,implique t’il que les congolais,ghana,togo ainsi de suite pour l’afrique, sont arriérer pour vous?puisqu’ils ne sont pas encore développé.vers quoi?et les aborigène,les papous.il faut envoyer des missionnaires de toute urgence,et de la technologie bien sur .Je n’ai rien contre vous mais contre cette idéalogie qui persiste depuis des siecles

  33. Mais pourquoi faut-il donc que les débats, sur un blog comme celui-ci, soit perturbés par les adversaires mêmes du débat, qui sont aussi les adversaires de celui qui les accueille et qui ne veulent même pas faire l’effort d’entendre les arguments de celui-ci ?
    Leur discours devient encore plus irritant quand il prend des airs de donneurs de leçon : « je préfère la nuance aux anathèmes. » Merci bien pour la nuance, mais quand on ignore tout de la perturbation des hydrosystèmes et des milieux aquatiques induits par les barrages, on ne vient pas ici en faire la promotion. Il doit bien y avoir d’autres lieux pour cela.
    Quant aux biocarburants, alors là, fallait oser !…

  34. « Les Congolais ont-il encore le droit de se développer, comme nous l’avons fait ? »

    A cette question on peut répondre, oui, s’ils veulent atteindre le degré de destruction qui es t le notre! mais les congolais ont aussi l’opportunité de se développer autrement, non? avec cette chance de pouvoir prendre chez nous ce qui est bien tout en gardant des choses que nous n’avons pas su préserver.
    Sinon voilà un aperçu, un survol de ce qui va être détruit avec le 2ème aéroport NDames des landes!
    http://www.dailymotion.com/video/x4u0rs_destruction-des-terres-pour-un-nouv

  35. Je me suis relu et je souhaiterais corriger deux erreurs de frappe :

    « Vous diriez aussi que ce terme est complétement tautologique ? que le développement c’est le progrès, que le progrès c’est la croissance, que la croissance c’est le développement et on continue sans fin…

    « donc, on pourrait poser la question : n’envisagez-vous pas d’autres modes de vie pour les pays Sud et BRIC que celui des Occidentaux »…

    Je m’excuse mais je dois souvent taper un peu vite car j’écris souvent dans des moments de perruquage (utilisation de moyens de production pour soi ou réappropriation de temps pour soi pendant le temps de travail).

  36. Je vous reproduis un texte sur le désastre en Afrique. Ou le néo colonialisme Français.
    Sortir du nucléaire. Bien à vous . Yves.

    Otages du Niger : le vrai prix de l’électricité nucléaire

    Depuis le 16 septembre, aucune nouvelle des salariés enlevés au Niger. On parle d’AQMI, d’Al Quaïda, mais pas un mot sur les revendications des habitants du désert. Jamais n’est évoqué le contexte géographique, économique et humain d’une région qui produit l’uranium utilisé dans le tiers des centrales nucléaires françaises.

    Les ressources mondiales en uranium sont limitées, réparties entre une dizaine de pays, dont le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde. Selon l’ONU et la FAO, 47% des Nigériens sont en situation d’insécurité alimentaire (dont 86% des agriculteurs).

    Cet uranium profite à AREVA, mais il nuit aux Nigériens : en quelques années, deux mines d’uranium et 130 permis de recherche minière ont spolié les habitants et les terres agro-pastorales voisines. À cause de l’extraction de l’uranium, on assiste à une destruction de la flore et la faune, à une contamination de l’air par les poussières et les gaz radioactifs, et à une très importante contamination de l’eau, accompagnée de l’épuisement de deux grandes nappes fossiles, à hauteur de 70% de leurs réserves. Les mineurs nigériens travaillent dans des conditions épouvantables pour leur santé. La population locale est malade de la radioactivité. Voilà le vrai prix de l’électricité nucléaire, payé ici par les seuls Nigériens.

    La facilité avec laquelle s’est opéré l’enlèvement des salariés d’AREVA et de Vinci pose de nombreuses questions… La France envoie sur place une importante assistance militaire, alors que d’autres enlèvements dans la région, sans liens avec AREVA, avaient laissé le gouvernement français quasiment indifférent.

    Cet événement dramatique, qui plonge des familles dans l’angoisse, doit aussi nous rappeler la dépendance énergétique de la France. La production d’EDF SA nécessite de l’uranium en provenance de pays instables et dangereux comme le Niger. Cet épisode met en lumière le néocolonialisme français, cette « Françafrique » qui génère de nouveaux conflits, pille les ressources naturelles, détruit l’environnement, met en péril les populations autochtones, mais aussi les employés d’entreprises comme AREVA ou Vinci.

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » demande à la France de prendre en compte la crise humanitaire et écologique liée aux mines d’uranium, au Niger et ailleurs.

    S’il fallait répercuter le coût de cette crise sur le prix du Kilowattheure, ce serait la fin du mythe de l’électricité nucléaire « bon marché ». L’avenir n’est pas au nucléaire, mais aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.

  37. Au fait .Merci Ariane de ROTE CHILD de construire des routes en Afrique. Je reconnais bien en toi ton esprit écologique.

    bon soir. Bien à vous .Yves

  38. Coucou,

    Du beau linge…^^

    « Le profit n’est qu’une part du résultat ».C’est la mâââdâââme Ariane qui le dit.Avec les moyens qu’a cette dame,pourquoi ne fait elle pas tout gratuit?Elle emmènera quoi avec…?

    Ariane de Rothschild, née Ariane Langner à San Salvador en 1965, est vice-présidente de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild et présidente du conseil de surveillance de Be citizen. Elle s’est mariée le 23 janvier 1999 au baron Benjamin de Rothschild, avec qui elle a eu 4 filles.

    D’abord cambiste auprès de la Société générale à New York, elle rejoint ensuite le groupe d’assurances américain AIG, dont elle assure l’implantation en France et en Europe.

    Elle siège au conseil de surveillance de plusieurs entités du Groupe LCF Rothschild, dont celui de la banque privée française Compagnie financière Edmond de Rothschild à Paris et de la Banque privée Edmond de Rothschild à Genève.

    Elle se consacre aussi aux fondations du groupe, notamment la Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild. Elle soutient à Césarée, en Israël, des projets de recherche universitaire. Mécène , elle préside notamment la fondation Ariane de Rothschild, basée à Madrid, qui parraine le prix Ariane de Rothschild, prix d’art contemporain dédié principalement à la peinture.

    Elle se consacre également aux activités non financières, liées à l’art de vivre. Elle s’occupe spécialement du management des propriétés vinicoles du groupe, dans le Bordelais (Château Clarke, Château Malmaison, Château des Laurets), en Afrique du Sud ou en Argentine (vin Le Clos de los Siete). Elle assure le management du Domaine du Mont d’Arbois, domaine à Megève qui propose des prestations d’hôtellerie, de restauration et de loisir.

    Bisous,Léa,mauvaise langue….oh….si peu!

  39. @ Hélène : sur les agrocarburants, je resterai prudent. Il n’y a pas si longtemps, une dizaine d’années tout au plus, les experts ‘verts’ nous vantaient les essences agricoles de la 1ère génération, avant de s’apercevoir des dommages sur l’agriculture vivrière. Depuis, de nombreux progrès ont été fait : usage de cultures non alimentaires, préservation des terres arables, recherches en cours sur les algues etc. sans parler de la méthanisation des déchets. Alors libre à vous de considérer que les agrocarburants sont une hérésie par nature. Moi, je crois au progrès scientifique, en ce domaine comme dans bien d’autres.

    @ Lionel : il y a une grande part de vrai dans votre rappel historique mais personnellement, je ne me sens pas responsable de la situation géopolitique et de développement héritée des générations précédentes. Tout au plus, je constate que personne n’est venu empêcher l’Europe et l’occident de cramer le charbon de leur sous-sol, pour assurer leur révolution industrielle. Alors je demande simplement que les Congolais et les Chinois puissent décider de leur sort eux-même, comme nous l’avons fait.

    @ Georges : puisque le débat ne semble pas être votre fort, on en reste là.

    @ Marie : je partage votre point de vue sur l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, sans bien voir le rapport avec notre discussion ici 🙂 Je ne reviens pas sur les agrocarburants (cf + haut) mais la Suisse tire 60% de son électricité d’une énergie parfaitement renouvelable : l’hydroélectricité de ses barrages. Des solutions techniques sont développer pour permettre aux saumons de remonter. Des progrès restent à faire. Et si les Chinois installent des barrages à la hauteur des besoins de leur population, je ne vois pas au nom de quoi j’irai leur faire la leçon.

  40. Les congolais; ils ne demandaient rien avent qu’on ne viennent les forcer à travailler à coup de mains coupées!
    La Belgique s’est enrichie sur le dos de ces gens; puis a laisser le pays à l’abandon; soit disant démocratique; avec certaines personnes qui avait pris NOS exemples! On voit le résultat de ce que qu’on leur a apprit; ces soit disant « sauvages » qu’il fallait civiliser!!!
    Il est peut-être temps de se dire qu’il ne faut pas les « déveloper »; mais simplement réparer nos dégats!
    Ces gens qui vivent dans un des pays les plus riches du monde; font partie des plus pauvres; là-bas des types meurt de faim au dessus de mines d’or et de diamants…Qu’on ne viennent pas me dire que c’est eux qui doivent se déveloper comme nous!
    Ils sont capable tous seul; ils font des études; ils ont un cerveaux; qu’on leur laisse leur richesses; simplement! Cette condescendence est destructrice! On a pas à disposer de la vie d’autrui pour lui piquer son bien; c’est tout! Qu’on se démerde déjà avec ce qu’on a; et ils vivront déjà beaucoup mieu!
    C’est pas un barrage qui va régler leur problèmes; juste encore des blanc qui vont faire du fric sur leur dos avec des promesses creuse!

  41. @pierre s,

    Je dirais plutôt que vous n’êtes pas responsable de l’imaginaire développementiste, de l’idéologie de progrès (*), de l’arrogance paternaliste qui a l’outrecuidance d’imposer son mode de vie aux autres, hérités des générations précédentes effectivement et qu’on nous a mis dans la tête mais il y a une part de responsabilité bien évidemment à les perpétuer et persévérer dans l’erreur.

    Remettre en cause le développement ce n’est pas empêcher les pays appauvris (même rendus miséreux par notre développement) d’utiliser leurs ressources et faire leur révolution industrielle (quand on voit où ça nous a menés) mais comme le dirait encore Serge Latouche, de « arrêter d’être prédateurs envers eux, de plier bagage et leur foutre la paix. »

    Pour vous il faudrait les laisser libres d’utiliser leurs ressources pour (enfin !) faire leur révolution industrielel qui leur amènera le bonheur, pour moi, il faudrait les laisser libres de ne pas la faire, de ne pas suivre notre chemin qu’on leur vante de toutes sortes de manières (télévision, cinéma, produits touristiques consommées par les occidentaux (anciennement voyages)).

    (*) :c’est-à-dire la vision de l’histoire comme une droite mathématique toute magique strictement croissante allant du point zéro : l’obscurité, de la maladie, de la misère, de la pénibilité vers l’infini : la lumière, la santé, la richesse, la facilité, le bonheur en passant par les diverses inventions techniques occidentales (l’Occident, pour moi c’est l’Amérique du Nord et l’ouest de Europe) confondant allégrement progrès technique et progrès humain.

    Sans jamais voir que c’est la plupart de temps un jeu à somme nulle et les ravages que ce soi-disant progrès engendre pour le plus grand nombre pour que quelques uns aient l’impression à court terme d’en profiter, les régressions qu’il engendre sur d’autres plans, ailleurs, ou plus tard. Que pour corriger un problème avec le progrès, on en soulève dix.

  42. ça me fait sourire qu’il y ait encore des gens qui croient encore au « progrès scientifique » ! C’est d’une touchante naïveté…
    Si les destructions à grande échelle des écosystèmes de notre planète ne vous sautent pas aux yeux, c’est que décidément vous ne voulez pas les voir ! Tout va bien, en somme… Les terres ne sont pas épuisées, les forêts tropicales ne disparaissent pas, la faune et la flore non plus, bref……….
    Rien qu’un petit exemple : dans une province chinoise, les abeilles ont tout bonnement DISPARU. Y en a plus ! La faute aux pesticides à grande échelle. Dons, les petites mains pollinisent elles-mêmes les arbres fruitiers…

  43. le seul progrès scientifique que je trouve « bon » est lié à la médecine, il permet aux êtres (bêtes et gens) de ne pas perdre la vie pour des riens

  44. @ Hélène,

    Bien d’accord avec votre analyse du problème des agrocarburants (merci de ne plus dire bio, car il n’ont rien à voir avec la vie), certains les qualifient même de nécro et ils semblent plus près de la vérité.

    Si la majorité des agriculteurs ont du mal à « joindre les deux bouts » comme vous le dites et qu’ils souvent vivent avec un SMIC, d’autres que j’ai rencontré dernièrement s’en sortent plutôt bien dans la filière bio.
    J’ai discuté il y a quelques mois avec un jeune paysan des monts du Lyonnais qui vit correctement de son activité avec ses 3 enfants (sa femme travaille avec lui…).

    Il m’a dit être heureux de son choix et il semblait serein. Deux AMAP lui assure la vente d’une moitié de sa production et le reste, il le vend, soit à la ferme, soit sur les marchés locaux. Circuit courts, chaleur humaine et bonne humeur. Et si le vrai progrès, c’était plutôt là qu’il se cachait ?

    Quant à l’Education, c’est la vraie richesse, sans aucun doute. A condition qu’elle puisse s’affranchir des évaluations, classements et autres breloques paralysantes. Une éducation ouverte comme la décrit Maria Montessori !
    dans son tryptique!

  45. Si après tout ça, vous croyez encore au « développement » (ou au barbu, ou au dahu), voici deux fichiers sonores très subversifs :

    1 : j’ai déposé ici l’enregistrement d’une conférence de Serge Latouche : « Survivre au développement au Nord comme au sud », 2005 :
    http://www.mediafire.com/?p440zui1spzjdpi

    2 : Émission « objecteurs de croissance ‘n°6) sur La petite radio « Le développement en question »:
    http://www.lapetiteradio.org/spip/spip.php?article41

  46. Merci pour l’article, j’ai du mal aussi à ouvrir ce genre de torchons, sauf chez le medecin, mais j’y vais peu…
    les articles sur cette famille me rendent toujours un peu nostalgique, car depuis tout gamin, j’ai passé presque toutes mes vacances au pied du mont d’arbois, étant petit fils de tous petits bourgeois artisans qui ont investi la sueur de leur front dans un appartement à la montagne après avoir visité la moitié des alpes et craqué pour ce merveilleux village de montagne que c’était encore il y a 30 ans, avant que la dite famille en fasse ce qu’il est devenu, un disneyland du ski à l’agonie.
    Même Marc Verrat tout étoilé qu’il ait, n’a pas réussi à tenir à megève… Plus rien ne se loue, plus rien ne tourne, mais on fait comme si, on construit des chalets immenses et immondent de bois et de double vitrage, planté au milieu de la plaine, dans tous les coins encore disponibles…
    Pour les nouveaux riches russes, chinois, indiens, au pieds de l’altiport, niché au creux d’un cirque magistral et majestueux…
    Tout ça pour qu’ils puissent venir acheter une veste, un chapeau, une ceinture AAllard, l’inventeur du fuseau, signe de reconnaissance de « ceux qui savent ».
    Il faut des territoires pour que s’installe la « classe sociale prédatrice », Megève en est un.
    Et quand elle est bien installé, que tout le monde est très satisfait d’être riche et en sécurité, le territoire crève, il ne se passe plus rien d’intéressant, de vivant. Des hélicos de temps en temps bourdonnent, des 4*4 aux verres fumés se croisent, des qui promènent leur manteaux de fourrure, d’autres trainent leur toutous en manteaux, d’autres passent leur slalom de coupe du monde, d’autres font leur course de traineau, bravo, puis tout est calme, mort.
    Diamant brut dépecée de ce qui faisait sa richesse, les hommes de la montagne, transformés en gestionnaires de paillettes décolorées. Territoire de vrais gros riches, malades de leur argent. Même le nouveau bon pain a le goût de papier mâcher du bon vieux pain au levain de Disney land.

  47. ..Megève, il y a meme des enfants de VIP qui skient avec un panneau accroché « VIC pour children » à leur dos! et des larbins qui portent les skis des magnats…encore une fois ce ne sont pas nos journalistes qui vont nous faire des reportages sur cette réalité de par là-bas! Par contre il reste quelques admirables fleurs dites « sauvages »..mais on sent bien que le macadam gagne; une fois de plus c’est l’absence de lien social qui fait que cette si belle montagne a été vendue aux plus offrants! c toujours le meme scénario: argent argent argent! seul dieu.
    çà fait mal au coeur de voir ces lieux si abimés!

  48. Je viens de parcourir rapidement ce blog et il est très intéressant mais reste un peu noir car comme le canard on ne parle que du présent et du passé, j’ai été membre fondateur d’attac avant qu’il ne sombre dans des querelles minables d’intellectuels de gauche et s’autostérilise, moi je suis ouvrier ne voit que le résultat rien ! comme d’habitude notre classe supérieure d’intellectuels de gauche comme de droite s’autoflagelle ou s’autocongratule. Les gens veulent des décisions simples et claires et le seul qui les prend s’appelle Sarko. Tant que personne n’aura le courage de mettre une partie de ses idéaux pour agir en commun on restera dans la merde, enfin jusqu’a ce que Marine vienne faire le nettoyage et là même la merde nous paraitra confortable. Qui aura le courage de créer une plateforme minimum et réaliste qui permette l’adhesion d’une majorité de la population derrière un projet d’avenir

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