Sur mon livre, sur la télé, sur les gaz de schistes

Pause, et nouvelles de mon livre Qui a tué l’écologie ? Il se vend. Il a été réimprimé. J’ai enregistré une heure de l’émission Ligne Jaune, produite par le site de Daniel Schneiderman, Arrêt sur image. Étaient présentes, côté invités, deux personnes que j’apprécie, la sénatrice d’Europe-Écologie Marie-Christine Blandin, et la porte-parole du réseau Sortir du Nucléaire, Charlotte Mijeon. Ceux que j’attaque durement dans mon livre – le WWF, Greenpeace, la fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement (FNE) – ont tous refusé de débattre avec moi. C’est étrange, mais c’est logique. Ils espèrent que tout rentrera bientôt dans l’ordre, et que mon livre sera oublié. Peut-être ont-ils raison, peut-être tort. On verra bien. Un mot sur Guy Birenbaum, maître de séance. Comme pour mon livre précédent, Bidoche, il a été un hôte parfait.

Ensuite, j’ai filé au Fouquet’s. Oui. Moi. Là où Sarkozy a fêté son élection. Je devais participer à un débat sur des télés du Net – Terre tv et Néoplanète -, en face de Teddy Follenfant, défenseur de ce que je pourfends le plus : le « développement durable ». Ce qui est fâcheux en la circonstance : Teddy Follenfant m’est très sympathique. Je ne partage absolument pas son point de vue, mais il m’est sacrément sympathique. Où étions-nous ? Salon James Joyce. Je le jure. James Joyce.

Demain, je suis auditionné par l’Assemblée nationale au sujet des gaz de schistes. Je dirai ce que je sais. La mainmise des ingénieurs des Mines sur ce dossier clé, et la proximité de Nicolas Sarkozy, à travers ses grands amis Paul Desmarais et Albert Frère. Le soir, vers 23 heures, je dois passer en direct dans l’émission de Frédéric Taddéi, Ce soir ou jamais, sur France 3. Chaque jour suffit sa peine. Je me couche.

 PS : on trouvera ci-dessous une recension de mon livre signée Bernard Langlois. Je me suis énormément engueulé avec lui lorsque je travaillais pour Politis, dont il est le principal fondateur. Le temps a passé. Et je suis très heureux des mots qui suivent. Qu’il sache – et il le sait – que je l’en remercie vivement.

mardi 29 mars 2011 à 11:53

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Il y a écolos …

par Bernard Langlois

… et écolos !

Dans un récent billet, le talentueux Yéti en appelle à l’union du Front de gauche et d’Europe-Ecologie-Les-Verts (dont on note au passage, concernant ces derniers, qu’ils n’ont pas même été capables de se mettre d’accord sur une raison sociale, ce qui donne cet alliage patronymique ridicule …), union qui en ferait, selon lui et l’analyse qu’il fait des résultats des dernières cantonales, la deuxième force politique juste derrière le PS et avant le FN et l’UMP.

Ce qui n’est pour le moment qu’un vœu pieux (et probablement destiné à le rester) suppose plus d’accointances qu’il n’en existe entre les deux formations (qui sont aussi déjà deux alliances) et le Yéti a l’œcuménisme généreux. Je ne lui en veut pas : j’ai cru aussi assez longtemps que ce genre de choses était possible, on appelait ça « la belle alliance » : rouge-rose-verte.

Je n’y crois plus. Car entre un PCF resté très largement productiviste (et nucléariste), le très républicain et anti-européen [1] Parti de Gauche, et le magma écologiste cornaqué par Cohn-Bendit, où les européistes les plus ardents côtoient des alter-mondialistes convaincus, et qui se rallierait volontiers à une candidature de Nicolas Hulot, lequel accommode sans vergogne ses opinions écologistes à une sauce capitaliste et libérale au sein de sa fondation, — entre tous ces gens-là, cher Yéti, il y a tout de même un peu trop de différences pour que le plat soit goûteux.

Du reste, comme tu sais, les militants verts vraiment de gauche ont déjà rallié Mélenchon, derrière Martine Billard, devenu la vice-présidente du PG.

Il y a en effet écolos et écolos.

Deux livres récents en témoignent :

D’abord (par ordre de parution),

— le dernier essai d’Hervé Kempf, l’excellent et radical spécialiste du Monde. Après Comment les Riches détruisent la planète, et Sortez du capitalisme, Kempf creuse son sillon et dénonce cet entre-deux où nous sommes (dans le monde occidental et en France notamment) qui n’est plus la démocratie, si pas encore tout à fait la dictature, et qu’il nomme l’oligarchie (on pourrait aussi bien dire la ploutocratie). Et il décrit trois choix politiques possibles, trois scénarios du futur : « Oligarchique, de gauche productiviste, écologiste. Les deux premiers scénarios sont croissancistes, c’est à dire adhérent à l’idéologie selon laquelle la croissance économique améliore la situation générale. » Cette idéologie-là est une impasse, qu’elle soit de gauche ou de droite et conduit le monde à sa perte. Pour imaginer une troisième voie, Lisez L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie [2] .

Ensuite (il vient juste de sortir) et pour être vraiment déniaisé (et tant pis pour les optimistes, même si l’auteur se croit tenu de conclure par « un cri d’espoir » …) !), il faut lire le petit dernier de Fabrice Nicolino (après Pesticides et Bidoche) où il tire sur tout ce qui bouge et dézingue à peu près tout ce qui a pignon sur la rue Ecologie : Boorlo et affidés bien sûr, et son Grenelle, Hulot et son pacte attrape-tout, les politiques de EELV, évidemment, à qui il ne consacre que quelques lignes cinglantes (« Queue de comète du mouvement de 68, hédonistes petits-bourgeois, indifférent en fait aux peuples du Sud, ce parti n’a aucune chance de nous aider à affronter la crise écologique planétaire. ») , mais, de façon plus surprenante, les grandes associations comme WWF, Greenpeace et France Nature Environnement (FNE), qui comptent certes des militants sincères, mais dont les dirigeants, notabilisés, compromis, parfois même coupables de liens très douteux, lui semblent perdus pour la cause … La marque de fabrique de Nicolino : une enquête fouillée et une plume trempée dans le vitriol. Lisez Qui a tué l’écologie ? [3]

Tout ça étant écrit avant Fukushima …

A votre bonne santé, et vive le printemps qui perce !

Notes

[1] Je sais : le terme est impropre, car on peut être pour une forme d’Europe différente de celle qui nous est imposée par le Marché.

[2] Seuil, 160 p., 14 euros.

[3] LLL, Les Liens qui Libèrent, 297 p. 20, 50 euros.

89 réflexions sur « Sur mon livre, sur la télé, sur les gaz de schistes »

  1. Encore victime de ma lecture en diagonale. Et pas moyen de te regarder ce soir sur @si, mais je pense avoir le temps demain. On dirait (je croise les doigts) que le déclic que tu espères depuis longtemps est en train de se produire?

  2. Pinaise, « auditionné par l’Assemblée nationale », je ne sais pas trop en quoi ça consiste, je ne suis donc pas sûre de bien comprendre. Quoi qu’il en soit, l’heure est grave. On est avec toi, tu le sais.

  3. Bonsoir,

    « Ensuite, j’ai filé au Fouquet’s. »

    Ah, la, la …. ils vont nous dévergonder « notre » Fabrice!

    MERCI a toutes et tous, Léa.

  4. Salut Fabrice,

    J’ai t’ai écouté dans plusieurs émissions au sujet de « Qui a tué l’écologie », et ça m’a mis en colère.

    D’abord parce que ton enquête n’est pas juste, au sens où elle ne fait pas une analyse globale de ces assos, mais se contente de dresser une liste de défauts. Parce que tes critiques ne sont pas constructives, et donc inutiles, voire contre-productives.

    Tu dis qu’il n’y a plus de militants à Greenpeace : j’en suis un. Et j’en suis fier, même si je déplore le manque de démocratie, la lourdeur d’une grosse asso, et que je n’ai pas approuvé toutes les actions menées.

    Plutôt que de tout rejeter en bloc, j’en parle avec d’autres militants, et je fais ce que je peux, à notre niveau, pour tenter de faire progresser les choses dans le sens qui nous paraît être le bon. Et sur les thématiques dont Greenpeace ne s’occupe pas, je milite ailleurs.

    Tu dis que Greenpeace c’est désormais les réceptions avec petits fours ?
    Le copain à qui on a planté un harpon dans la jambe alors qu’il s’interposait pour empêcher la pêche au thon rouge l’année dernière, dis-moi, il était en train de manger des petits fours ?
    Quand on a bloqué les trains de déchets nucléaires en partance pour la Russie l’année dernière, et qu’on a réussi à stopper ces exportations, d’après toi, c’était superflu, ça n’a servi à rien ? c’était pro-nucléaire, ça a fait plaisir à Areva ?
    Les sables bitumineux qu’on a fortement contribué à médiatiser avant Copenhague, c’était « incroyablement consensuel » ?

    Tu reproches à Greenpeace de ne pas être intervenue sur les agro-carburants, et pas assez vite sur les gaz de schiste, c’est un peu comme si je te reprochais de n’avoir rien écrit contre le programme du missile nucléaire d’attaque M51, pourtant testé ces dernières années en France. Et qu’à ce prétexte je te tenais pour responsable du passage de la stratégie de dissuasion à la stratégie de l’utilisation de l’arme nucléaire.
    Et sur la mutagénèse ? Tu n’as rien écrit non plus ! C’est maintenant que ça se joue, pourtant !
    Mais ça n’a aucun sens de se focaliser ainsi sur ce que les autres ne font pas !
    Tu ne peux pas écrire sur tout, pas plus que Greenpeace ne peut intervenir sur tout.

    Mais ce qui me rend encore plus en colère, c’est ce que tu proposes à la place :
    – inventer collectivement des formes démocratiques, reliées aux peuples du sud
    – une révolution intellectuelle et morale
    – affronter les industriels et l’oligarchie politique
    – créer un mouvement neuf, relier des fils entre des gens venus de tous les horizons…

    Oui, mais comment ?

    Les associations écologistes « sont incapables de nous amener sur cette voie », dis-tu, et tu contestes leurs fonctionnements et leur méthodes, et tu les accuses au même banc, malgré des différences énormes qui existent entre elles.

    Mais les méthodes que tu proposes, lesquelles sont-elles ? Tu proposes un « sursaut » ? On fait comment ? Comment ça se provoque, un « sursaut » ? Qu’est-ce qu’on fait, ici et maintenant ? Qu’est-ce ce qu’on fait concrètement, et comment ?
    La non-violence ? Tu voudrais, mais tu sais pas trop, et tu parles de bisounours… les banderoles que Sortir du nucléaire pose, ça te fait sourire, toute approche de politiques est suspecte à tes yeux.
    On t’a posé la question plusieurs fois, sur les forums, dans les émissions, mais je n’ai jamais trouvé de réponses de ta part : qu’est-ce que tu proposes concrètement ? Tu dis « l’heure est à l’action », mais laquelle ?

    Que peut-on attendre comme réaction de la part des militants ? A quoi ça nous sert tout ça ? Qu’est-ce qu’on peut en faire ?
    Et ceux qui ne militaient pas et qui vont tomber sur ton livre accusateur qui renforce ces raccourcis simplistes : Greenpeace utilise des méthodes marketing donc c’est une entreprise capitaliste, ses actions sont médiatiques donc elle ne sont motivées que pour faire de l’image, un ancien de Greenpeace est passé en politique donc il y a une consanguinité entre « les associations » et « les politiques »… ils vont se mobiliser, ces gens là, avec ou sans Greenpeace, avec ou sans Sortir du nucléaire ? Ou ils vont être encore plus découragés et fatalistes ?

    La question que je me pose, en tant que militant, ce n’est pas « Qui a tué l’écologie ? », mais « Comment faire renaître l’écologie ? » : comment mobiliser les gens, comment agir collectivement ?
    Et à cette question, je regrette que tu n’aies proposé aucune réponse.

    En espérant que tu puisses proposer des pistes constructives et des méthodes concrètes, à la hauteur de tes critiques, à la prochaine.

  5. Jonathan,

    Tu fais ce que tu veux, et encore heureux. Mais je crois comprendre que tu n’as pas lu mon livre. Et cela ne me donne pas l’envie de te répondre. Car ce livre contient des informations, documentées, argumentées, mises en perspective. Et c’est de cela que j’entends débattre avec toi.

    J’assume toutes mes interventions, mais elles ne sont que des interventions. Je ne t’apprends rien : il n’y a aucune commune mesure entre un temps oral et un texte écrit. La complexité, j’ose te le dire, se mérite. Mais on a le droit de préférer autre chose.

    En tout cas, et j’en suis navré pour toi, Greenpeace est devenue une entreprise très ressemblante à beaucoup d’autres, où le directeur, d’ailleurs recruté pour cela, est jugé à ses résultats financiers. Je te cite pour info, ci-après, Pascal Husting, directeur de Greenpeace France, dans un entretien avec Le Nouvel Économiste en décembre 2010. De deux choses l’une. Ou cela te dégoûte, et il y a en ce cas un problème, non ? Ou cela te va. Et alors, nous n’appartenons pas au même univers mental. Par ailleurs, dis-moi donc ce que Greenpeace a RÉÉLLEMENT obtenu en quarante ans. Où, quand et par quel miracle la machine aurait-elle été seulement déviée ? Ton association vivement sollicitée par moi-même, n’a même pas daigné mener le combat contre l’industrie criminelle des biocarburants ! Mais voilà le texte de Pascal Husting :

    « Pascal Husting, Directeur général de Greenpeace France – « Le militantisme du XXe siècle est définitivement dépassé »

    Un patron du secteur associatif, venu du monde de la finance, analyse la révolution managériale et stratégique menée dans une structure militante
    [nouveleconomiste.fr] Sur son bureau, The Economist côtoie un ouvrage sur les conséquences des réformes fiscales et un tableau de bord des finances de l’association. Environnement a priori inattendu pour le dirigeant d’un mouvement de défense de la planète, dont la réputation s’est construite sur des opérations coup de poing contre les pollueurs de toutes sortes. Pascal Husting, 49 ans, incarne cette nouvelle génération de dirigeants associatifs. Plus gestionnaire certes, mais pas moins militant, il veille à rationaliser les moyens afin de financer des actions plus nombreuses dont l’efficacité sera soigneusement évaluée. Quant à ceux qui l’accompagnent dans cette mission, c’est désormais leur profil, leurs compétences qui priment, davantage que leur engagement. L’action militante du XXIe siècle qui privilégie réflexion stratégique, expertise technique et guérilla électronique est à ce prix.

    J’ai connu trois vies professionnelles. Après des études d’éducation physique et de philosophie, j’ai enseigné durant quatre ans avant d’intégrer au Luxembourg le cabinet de conseil Grant Thornton, à l’époque le septième derrière les big six. Rien ne me prédisposait à entrer dans ce milieu-là, si ce n’est l’envie de gagner de l’argent. Mes connaissances en fiscalité ou en comptabilité étaient très faibles. Mais à partir du moment où la motivation est suffisante, il est possible de tracer son chemin un peu partout, y compris en organisant activement de l’optimisation fiscale au Luxembourg. A l’annonce de mon départ, mon patron m’a proposé de devenir associé junior, ce qui m’ouvrait des perspectives financières plus qu’intéressantes. Cependant, mon état d’aliénation était tel que je suis allé chercher un engagement professionnel davantage en phase avec ma conception de ce monde. Je n’avais aucun plan de carrière associatif. Rien ne me prédisposait à entrer chez Greenpeace qui m’apparaissait comme un mouvement de sympathiques défenseurs de baleines.

    L’expérience
    Le fait d’avoir conseillé des grands groupes sur des montages fiscaux légaux dans des centres “off shore” comme les îles Vierges, m’a inspiré pour une idée de campagne à développer pour Greenpeace. Une des caractéristiques les plus méconnues du capitalisme financier est justement cette évasion fiscale, caractérisée par la notion d’underprising-overprising, qui veut que ceux qui polluent le plus sont également exempts de tout respect de l’équité fiscale. Mon passage dans le monde du conseil fiscal m’a montré que la globalisation est un phénomène acquis, donc, quand j’entends des discours anti-mondialisation, je trouve cela tellement… déconnecté. Quand aujourd’hui, notamment au sein de Greenpeace, nous éprouvons le besoin de nous doter de capacités d’analyse des flux financiers et de certaines politiques économiques, je me sens beaucoup plus à même d’exprimer des opinions construites.

    La professionnalisation de Greenpeace
    L’action de Greenpeace, au départ, consiste à mener des campagnes publiques. Après un tour d’horizon, il est apparu un certain nombre de dysfonctionnements qui expliquent ma participation à un plan financier quinquennal pour Greenpeace Monde. Il s’agissait notamment de se doter de systèmes de comptabilité pas forcément identiques, mais les plus proches les uns des autres, et de renforcer la gestion de notre corps de métier : l’organisation de campagnes. En prenant la responsabilité de Greenpeace France, je me suis retrouvé avec une équipe très engagée dans sa mission, mais avec des moyens budgétaires limités. Les emplois jeunes avaient été privilégiés et ne correspondaient pas aux profils de poste. Le critère de recrutement était plus l’acceptation des conditions de rémunération, que la motivation ou l’expérience spécifique pour une fonction. L’une des premières décisions a donc été de développer la toute première politique de ressources humaines au sein de Greenpeace, basée sur une croissance qualitative et non quantitative.

    L’objectif peut se résumer ainsi : au lieu d’être des militants exerçant une profession dans le monde associatif, devenons des professionnels qui continuent à militer. Nous sommes donc sortis de la logique voulant qu’un salarié de Greenpeace soit recruté de manière prioritaire parmi les militants. Ce qui a bien sûr engendré des tensions énormes en interne. Sur les 45 salariés présents au moment de mon arrivée, 25 ont quitté Greenpeace. Certains sont partis parce qu’ils n’arrivaient plus à suivre cette logique de professionnalisation, d’autres ont été licenciés mais de manière motivée et aucun recours devant le conseil des prud’hommes n’a été gagné.

    Le multiculturel
    Mon passage par le bureau de Greenpeace à Istanbul m’a amené à réformer une structure régionale dont les activités allaient de l’Espagne au Liban avec, sous certains aspects, une problématique particulière : comment faire converger des actions dans des pays en conflit, sachant qu’aucun d’entre eux n’a atteint la taille critique qui lui permettrait d’agir de manière autonome.

    La stratégie a alors été de faire travailler chrétiens, juifs et musulmans du Liban, d’Israël et de Turquie sur des éléments de contexte qui soulignent la nécessité d’agir ensemble et dans un environnement qui est le même pour tous. Nous avons ainsi travaillé sur la relance d’une campagne autour de la mer Méditerranée. Ce qui nous a amenés à nous intéresser à la question du thon rouge, espèce migratoire et emblématique de la situation de fragilité de cette mer. Cet exemple démontre que l’on peut trouver 1 000 éléments de différenciation entre les personnes, alors qu’il est plus simple de chercher celui qui nous montre que nous sommes interconnectés. Dans ce cas de figure précis, j’ai appliqué ce que j’avais appris dans mes précédentes fonctions. Au lieu de multiplier les structures de management, dans chaque pays, un comité directeur a été constitué dans lequel le directeur de la communication était israélien, le directeur des actions, turc, et le directeur des activités bénévoles, libanais. Ce qui a eu pour conséquences de sortir les individus de leur boîte identitaire nationale de manière à ce qu’ils assument des responsabilités sur ce qui se passe dans d’autres Etats.

    L’autonomie de fonctionnement
    La tendance par le passé a été de se contenter d’être sous perfusion financière de Greenpeace international. Ma première décision, en prenant en charge le bureau français, a été de refuser l’offre d’abandon de créance qui m’a été faite. Une somme considérable, un million d’euros que nous avons remboursés en quatre ans. Manière de faire table rase du passé sans oublier pour autant l’histoire de Greenpeace France, construite notamment sur l’attentat contre le Rainbow Warrior et la confrontation dans le Pacifique Sud contre les essais nucléaires. En même temps, la France est une puissance membre du Conseil de sécurité de l’ONU, pilier de la construction européenne. Donc nous voulons accéder au top 5 des bureaux Greenpeace dans le monde d’ici à 2015 et compter à cette date 200 000 adhérents. Lorsque j’ai pris mes fonctions en 2005, le bureau comptait 45 salariés et fonctionnait avec un budget de 5,5 millions d’euros et 60 000 adhérents. Aujourd’hui nous sommes 62, les ressources atteignent 10 millions d’euros et nos adhérents sont 138 000.

    Les compétences
    Notre service de communication est de loin l’un des plus percutants dans le monde associatif. Prenons l’exemple de l’action que nous avons menée contre Nestlé à propos de l’utilisation de l’huile de palme et de la déforestation qu’elle engendre. Cette campagne a été entièrement menée par la communication, sans aucun recours à des compétences externes. Or la réaction de Nestlé a montré que ce groupe puissant n’était pas capable de gérer une situation de crise de ce type. Cela étant, ce processus de professionnalisation ne s’arrête jamais. Maintenant, il faut savoir si notre mix de compétences est adapté à la complexité des campagnes que nous allons devoir mener dans les années à venir. Actuellement, nous disposons de savoir-faire verticaux sur des thématiques spécifiques. Il nous manque des compétences transversales pour jauger du niveau de compréhension que nous devons atteindre sur les flux financiers ou dans la comparaison de l’impact de l’énergie fossile et de l’énergie renouvelable. A nous d’être un peu à l’image du monde que nous voulons. Si nous demandons aux entreprises d’élargir leur périmètre de ce qui doit entrer en considération quand elles font leurs choix d’investissements, à nous aussi de savoir de quoi nous parlons lorsque nous affirmons : les énergies renouvelables créent plus de jobs que l’essai nucléaire. A terme, cette exigence devrait changer le mapping des professions que l’on peut trouver chez Greenpeace.

    Le recrutement
    Nos recrutements exigent un niveau de motivation minimum, mais je ne m’attends pas à voir des nouvelles recrues béates d’admiration devant notre action sur les essais nucléaires ou les baleines. Attention à ne pas tomber dans les lieux communs qui ont causé pas mal de dommages à l’image véhiculée par les associations. Elles ont un capital de sympathie énorme en France et partout dans le monde, mais aussi un petit côté ringard. Notre grille salariale nous impose de pratiquer des rémunérations inférieures de 20 à 30 % au secteur privé. Selon une étude comparative réalisée chaque année sur les rémunérations dans le secteur associatif au sens large et à laquelle nous participons, nous nous situons sur une ligne médiane. La moitié de nos responsables de campagne viennent de la sphère du développement (Médecins du monde, Action internationale contre la faim). C’est le côté concret des actions de Greenpeace qui les a attirés. Un écart important nous sépare du monde anglo-saxon : ainsi, en Grande-Bretagne, mes collègues peuvent recruter des profils pointus pour des besoins spécifiques et disposer d’un réservoir important de “campaigners”.

    Le métier de “campaigner”
    Nous avons dépassé le stade où nous essayons de former nos opérationnels sur le terrain. Ce sont plutôt des personnes y ayant déjà fait leurs preuves. Une de nos chargées de campagne sur le climat travaillait auparavant pour Handicap international. Elle négociait avec le Hezbollah au Sud Liban sur les mines antipersonnelles. Avoir la capacité de mener des négociations avec un adversaire en se fixant des objectifs et en se donnant le moyen des les atteindre grâce à des soutiens financiers, politiques et en mobilisant l’opinion publique est un métier en soi. Qu’il soit exercé pour des raisons sociales, écologiques ou humanitaires ne change pas beaucoup de paramètres. Aujourd’hui, notre niveau de connaissance des questions environnementales a atteint un niveau tel que l’on peut former un futur “campaigner” en trois ou quatre semaines, avec uniquement un ordinateur qui lui permette d’absorber les connaissances en la matière. Nous recherchons plus la capacité à conceptualiser des problématiques, à les cerner pour en faire des axes de travail et définir des feuilles de route stratégiques pour arriver à son objectif final, qu’une grande pointure scientifique.

    Le management des permanents et des militants
    L’organisation de Greenpeace repose sur des chargés de campagne. Viennent ensuite les “activistes”. Ce terme pose des problèmes mais c’est une traductions littérale du terme britannique “activist” qui se distingue bien de la notion de militant, dont la valeur ajoutée dans le contexte politique me semble très limitée. Nos activistes, tous bénévoles, vont sur le terrain et assument pleinement les conséquences de leurs actes. Ils sont formés aux actions de confrontation non-violente, ce qui demande une discipline et une psychologie bien spécifiques car il n’est pas facile de se faire taper dessus pour relâcher un cadenas ou un tuyau utilisé pour bloquer une voie ferrée par exemple. Ces techniques nous viennent de mouvements américains de défense des droits civiques. Pour ceux devant franchir des édifices divers comme des bateaux, que nous appelons les “grimpeurs”, des stages de formation réguliers sont organisés. Ceci diffuse certes une image un peu paramilitaire, mais pour maintenir de la non-violence dans l’action, la détermination, la motivation et une discipline sans faille sont indispensables.

    Les militants acceptent une subordination totale aux permanents. Certes, la tentation peut exister de prolonger une action et de vouloir aller plus loin, mais une fois en action, la chaîne de commandement s’impose. Avant chaque action, un brief très précis sur nos intentions est organisé, avec la possibilité de ne pas participer pour ceux qui sont en désaccord sur la finalité de l’action ! L’objectif, plutôt sain, est que ceux qui participent à une opération ne viennent pas simplement en bons petits soldats, mais s’approprient aussi bien la tactique que la finalité de l’action.

    Le fundraising
    Nous avons 140 000 adhérents qui nous apportent en moyenne 90 euros par an. 82 % d’entre eux le font par prélèvement automatique. Tous nos donateurs sont des particuliers, nous refusons par principe le financement des entreprises ou des pouvoirs publics. Notre principal “technique” de recrutement d’adhérents reste le dialogue direct. Des équipes, dans la rue, proposent aux passants d’adhérer. Cette option est plus efficace que celle qui consiste à attendre passivement devant un stand . Nous avons été les développeurs de ce mode opératoire au milieu des années 1990. Aujourd’hui, en France, 90 % du marché du “street marketing” est géré par des anciens de Greenpeace. Notre choix ? Intégrer cette activité en interne, ce qui génère des taux de recrutement largement supérieurs.

    Ailleurs, en Europe où la concurrence dans les rues est encore plus rude qu’en France, nous sommes en train de diversifier nos canaux de recrutement. Internet est sans doute le prochain eldorado. Pour le moment cantonné à la seule vente par correspondance. Le secteur associatif n’a pas encore trouvé la martingale pour le recrutement d’adhérents : Facebook est certes un moyen de recrutement, mais dans une logique de participation active à nos campagnes.

    Le militantisme
    La logique de Greenpeace est de décliner ses campagnes qui font sens et créent de la valeur ajoutée sur l’international, voire le régional. Une action dénuée du potentiel de créer une dynamique européenne a moins de chances d’être acceptée. Le militantisme du XXe siècle est définitivement dépassé, dans la mesure où l’on passe d’un combat à un autre. Le phénomène d’encartement à vie n’existe plus. Cela se vérifie avec la génération Y, beaucoup plus spontanée et adepte de temporalités qui ne sont pas les nôtres. Or nous devons nous adapter au rythme de ces générations futures qui seront les premières victimes, si l’action concrète n’a pas lieu aujourd’hui.

    La stratégie de combat
    L’action, demain, ressemblera sans doute à la campagne électronique menée contre l’utilisation de l’huile de palme. A un moment donné, il a fallu globaliser le message et la campagne, de manière à montrer que les bénéficiaires de la culture de l’huile de palme ne sont pas seulement les sociétés indonésiennes, mais surtout les grands groupes comme Nestlé. Le travail sur terrain continuera mais, probablement, au lieu de monter sur des cheminées, l’accent sera mis sur les actions de guérilla marketing. A ce titre, nous avons commencé à travailler sur les financiers du nucléaire, en démontrant comment BNP Paribas, acteur incontournable de la relance nucléaire, échappe à toute prise de risque en pouvant compter sur les crédits à l’exportation. Au final, son risque est socialisé alors que les bénéfices remontent vers les opérateurs financiers ou énergétiques. La simple dénonciation n’est plus audible. Nous nous devons désormais de disséquer la problématique et de proposer des pistes de solution.

    Relations avec l’industrie
    Les relations avec EDF et Areva sont difficiles. Avec tous les autres grands groupes – Total, Saint-Gobain, Renault -, le dialogue est constructif. Sans doute y a-t-il une exception énergétique, mais elle n’est pas de notre fait. En revanche, l’heure n’est plus à se contenter de rencontrer Madame, ou Monsieur développement durable des grands groupes, mais celles et ceux dotés d’un réel pouvoir en terme de politique d’investissement. Cela fait partie du jeu que d’aller sur le terrain pour se confronter à son adversaire. Notre stratégie repose sur le bâton et la carotte. Des coups réussis comme celui sur Nestlé montrent comment aujourd’hui les entreprises sont extrêmement sensibles à leur image et ont identifié Greenpeace comme un vecteur d’influence.

    La stratégie d’entreprise
    Le bureau français n’a pas suivi l’exemple de l’Allemagne ou des Pays-Bas dotés de structures à 150 ou 200 permanents. Rester léger, ne pas internaliser ce qui n’est pas strictement nécessaire, rester concentré sur notre cœur de métier et aller chercher des compétences d’appoint à l’extérieur est le meilleur antidote contre l’embourgeoisement. Nous sommes une organisation qui assume un fonctionnement pyramidal, avec un management et un comité directeur. En revanche, le management intermédiaire est quasiment inexistant, chacun a une grande autonomie sur son poste respectif avec des objectifs fixés annuellement, acceptés et sur lesquels des comptes doivent être rendus.

    Par Franck Bouaziz »

    J’attends ta réponse avec intérêt.

    Fabrice Nicolino

  6. Bon courage pour ce marathon audiovisuel !
    C’est une très bonne chose pour votre livre même si cela doit être épuisant. Répondre aux vieux poncifs et aux questions fielleuses ne doit pas être simple.
    On vous écoute et on vous soutient !

  7. maintenant que Fabrice Nicolino est (re)connu, il devrait orienter son blog à la Beppe Grillo » qui a été reconnu homme de l’année en 200?) par le « Times » soit essayer de faire de « Planète sans visa » une vraie plateforme pour des actions concertées et civiques , déjà sur le territoire Français, où il y a pas mal de boulot (je fais pas la liste tout le monde connait).
    bon ce n’est que mon humble avis.

    Ce que je n’ai pas apprécié dans l’émission « terre à terre », c’est la rapidité et le biais par lesquels Fabrice Nicolino a abordé le mega procés de l’amiante qui se tient en Italie; je dirais presque que j’ai entendu de la désinformation (par omission?) puisque Fabrice a parlé très très vite fait) des 2000 ouvriers italiens malades, sans signaler au passage que les italiens n’étaient pas seules victimes voir le lien de l’Andra:
    « LE PROCES PENAL DE TURIN CONTRE ETERNIT
    En Italie, un procès pénal a été engagé contre Eternit par 2900 victimes professionnelles et environnementales de l’amiante ainsi que par les familles de victimes décédées.

    Deux hauts dirigeants du groupe, le baron belge Jean-Louis Marie Ghislain de Cartier de Marchienne et l’industriel suisse Stephan Schmidheiny ont mis en examen.

    Ce procès est une première en Europe. »

    http://andeva.fr/?LE-PROCES-DE-TURIN-en-Dates-et-en#1er

    Ouverture du procès. Cette journée a été consacrée à la présentation des parties civiles. La cour s’est livrée à un examen minutieux des plaignants afin de confirmer leur légitimité.
    Une large délégation de l’Andeva s’est rendue à Turin pour l’occasion et cette présence a été très appréciée par nos amis transalpins.
    Parmi les associations représentées au sein de la délégation française : Le Caper Bourgogne, le Caper Nord Isère, Le caper Ardèche, Les mineurs CFDT de Lorraine, L’Ardeva Nord Pas de Calais, l’Addeva08 Ardennes, Le Caper Auvergne, etc .
    L’importance de cette délégation issue de l’Andeva a été largement soulignée et saluée par la presse Italienne. »

  8. Tiens, on va faire d’une pierre deux coup.
    La Criirad a lancé une pétition pour demander à ce que des données de radioactivité soient rendues publiques:
    http://www.mesopinions.com/CRIIRAD—NUCLEAIRE-Transparence-sur-la-radioactivite-de-l-air-pour-la-protection-des-citoyens-petition-petitions-e2e2c28ecea30184d43cf9ae26dd3de8.html

    Et une fois que vous avez signé, vous trouvez une liste de sponsors du site de gestion de pétitions. Devinez qui est le premier… et qui sont les autres.

  9. Mijeon est une Greenpeace,main basse sur le reseau SDN,vous connaissez la suite Fabrice,S Lhomme dehors etc,donc prudence,le réseau est noyauté par des consensuels et même par d’autres, a lors Mijeon pas du tout confiance et pourquoi pour être ecolo faudrait toujours avoir une hiérarchie qui donne des ordres et des protocoles d’actions,maman, papa,arreuuu,les ecolos radicaux agissent point ,faire renaitre l’écologie,mais elle n’est jamais morte c’est juste GP et les autres qui ont pris les medias d’assaut afin d’être les seuls a occuper le terrain,guerre malfaisante et noyautage entreprenariale,si il veux être ecolo,qu’il quitte GP c’est simple,comment être libre,l’autre ne sait pas a notre place,juste être juste soi même et a sa place,ce qui se passe au Japon est plus grave que tout,si le coeur fond tout les autres vont fondre,ils auraient du mettre un couvercle comme a Tchernobyl et tout de suite,voir l’interview sur: next-up.org interview traduite ,une partie seulement,de Hirose Takashi,eminent expert du complexe militaro industriel et de l’energie nucléaire qui sont liés,son meilleur livre est « Nuclear Power Plants for Tokyo » où il a provoqué les industriels du nucléaire.En ce moment il donne des interviews a la télé,et il y va,et ce qu’il dit est le pire des pires des milliers de fois Tchernobyl,alors c’est grave,grave,le reste n’est plus que blabla,et ces ONG qui ont signés a Bruxelles avant Copenhague sont immondes,donnat un blanc seing au nucléaire,le nucleaire label vert et durable,co2 ca suffit,alors comment peux t’on se prétendre encore être ecolo et être dans ces foutues ONG .

    Du coeur ,du coeur les amis,c’est la seule voie desormais,la compassion avec tout le vivant,défendre la Vie c’est cela être Ecologiste Radical,les mous,les ceux qui aiment obeir,les ceux qui sont dans les croyances croissance ou pas,c’est fini,fini.Il s’agit d’être soi même,et d’oser l’être,pas d’écran de fumée entre vous et le Vivant,juste aimer tout ce qui vit,et le dire,le montrer et le Defendre de toute son âme.

  10. Pas lu le livre mais écouté plusieurs émissions sur lui (Terre à terre, Là-bas…).

    Pas d’accord sur un point : vous fustigez une action à l’échelle franco-française au motif que c’est dérisoire paske le pb est mondial etc. Par d’accord parce que c’est à tous les niveaux qu’il faut s’engager, depuis le niveau individuel jusqu’au niveau universel. Vous le savez d’ailleurs. Mais alors il ne faut pas dire que le niveau national est dérisoire paske là, les motivations que l’on a quand on agit (aussi) à son petit niveau, elles en prennent un coup. Dites que ce n’est pas suffisant, que c’est complémentaire, mais pas que ça ne sert à rien.

    Aparça j’adore :
    1) ça recommence (enfin) à bouger dans l’écologie et ce n’est pas chez les chéfaillons écolos habituels que ça se passe, et
    2) vous verrez qu’un jour on dira de l’écologie qu’elle se bat contre une bête qui dépasse en monstruosité une certaine autre qui l’a précédée tel le nazisme (au risque de choquer).

  11. Bonjour,

    Je suis écologiste, militante au Parti de Gauche, et je vais dévorer votre livre. J’ai aussi beaucoup apprécié votre apparition à l’émission Ligne Jaune d’Arrêt sur Images.

    Je pense que vous vous trompez lourdement sur mon parti, sur Mélenchon, sur la méthode à avoir pour agir le plus vite possible, mais je vous respecte. Serait-il impossible pour vous de nous respecter aussi en retour ?

    Oui, nous avons des problèmes avec les communistes. Non, ce n’est pas vrai que les gens ne peuvent pas changer d’avis, qu’on ne peut pas convaincre. La vérité, c’est qu’on ne peut agir réellement sans passer par la politique, par l’État, d’autant plus qu’il faut agir très rapidement et radicalement. C’est pourquoi je pense que le Front de Gauche et la planification écologique sont nos seuls espoirs. Prendre le pouvoir, que faire d’autre ? Forcément, on n’y parviendra pas si nos propres amis s’y opposent, si on ne croit plus en la République, ni à l’éducation populaire, si on refuse de passer dans les médias de masse pour se faire entendre, si on ne se frotte pas aux oligarques pour les ébranler… Ce qu’EELV n’a pas compris, c’est qu’il ne faut pas aller jusqu’à voter avec eux des mesures libérales, des pactes pourris et des lois bordéliques fondées sur des lignes contradictoires… Il faut que les anti-libéraux prennent le pouvoir. Je ne vois pas d’autre issue possible.

  12. Auteur : Erick
    Commentaire :
    Attention aux « Fouquetteries » Fabrice Nicolino !!!

    Je vous cite (Terre à Terre, France Culture, 26/3/2011) :

    « Il faut à un moment donné accepter de se lever, accepter d’affronter les adversaires, de les combattre, de les vaincre et ce livre est un appel au combat, à la résistance, à l’action… Je crois que le moment est venu (…)

    La première chose à faire c’est de forger des armes critiques nous permettant ensuite de lancer des actions sur des bases totalement neuves. »

    Et, là, je ne puis que marquer mon accord. Total accord !
    Et c’est aussi pourquoi, à deux reprises depuis une semaine, je vous pose (en vain hélas !!!) la question très simple et très concrète de cette action à entreprendre. Au delà du livre, envisagez-vous d’organiser une réunion à cet effet ? Si elle n’a déjà eu lieu…

    Allez M. Nicolino ! Prenez quelques secondes pour répondre aux attentes des futurs combattants… Et non à celles des « Fouquetteurs » !!!

  13. À Érick et aux autres,

    Je n’entends pas répondre sur la seule base de mes interventions à la radio. Nul n’est – évidemment – tenu de lire mon livre, mais c’est à partir de ce texte que j’entends discuter.

    J’ajouterais que Planète sans visa contient plus de 1 000 articles écrits bien sûr bénévolement et mis en ligne gratuitement, sauf pour moi. Ils contiennent quantité de pistes et de réflexions. Nul n’est contraint, je le répète, à me lire, mais enfin, ce travail en est un.

    Dernier point : je ne suis pas Dieu le père. Le chantier devant nous est planétaire, et par définition définitivement collectif. Ceux qui attendent de moi des paroles concrètes, notamment sous la forme de recettes, si possible positives, se sont trompés sur mon compte.

    Fabrice Nicolino

  14. Taddéi,waouh!
    je vais essayer d’être derrière le poste, mais j’ai un comptage chouettes effraies à la même heure 😉

  15. Un extrait d’un article de Libé, assez éclairant sur la position du gouvernement :

    « Martine Billard, députée de Paris et coprésidente du Parti de gauche, est à l’initiative du débat en séance publique qui a eu lieu hier à l’Assemblée nationale sur l’impact environnemental de l’exploitation des gaz et huiles de schiste.

    Christian Jacob, le patron des députés UMP, a réaffirmé hier son opposition à l’exploitation des gaz de schiste. Cela vous rassure-t-il?

    Pas vraiment. Car lui comme le gouvernement se contentent de dire qu’il faut trouver une méthode qui permettrait de fracturer la roche sans injecter de produits chimiques. Or je note que le rapporteur François-Michel Gonnot a confirmé que le procédé d’extraction utilisé aux Etats-Unis a été inventé par Total il y a quarante ans: il n’était simplement pas utilisé à l’époque pour extraire du gaz mais pour la géothermie et pour les puits horizontaux dans l’offshore pétrolier.

    Cela veut dire que l’argumentaire de la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet selon lequel il est hors de question d’avoir recours à des procédés sales ne tient pas, car il n’y aura pas d’autres techniques plus propres en France.

    Vous n’avez donc pas obtenu les réponses que vous attendiez de la part du gouvernement?

    Non. Nathalie Kosciusko-Morizet a juste confirmé le moratoire sur les permis d’exploration octroyés en mars 2010 dans le sud de la France dans l’attente des conclusions de la mission parlementaire, début juin.

    En Seine-et-Marne, où la question est plus urgente car les permis d’exploration d’huile de schiste sont plus anciens, aucun forage par fracturation hydraulique n’aura lieu avant cette date. Mais les forages verticaux vont pouvoir continuer car, nous dit la ministre, il n’est pas possible de faire la différence entre les forages traditionnels et ceux qui serviront ensuite à l’exploitation de gaz de schiste.

    NKM a expliqué qu’elle ne peut pas annuler les permis de travaux attribués, car il coûterait trop cher d’indemniser les sociétés. Surtout, je regrette qu’elle n’ait pas abandonné l’idée d’exploiter un jour les hydrocarbures non conventionnels. Cela au nom de «l’indépendance énergétique». Un argument qui avait déjà été avancé pour nous vendre le nucléaire, alors même qu’on n’a pas d’uranium! »

  16. Salut Fabrice,

    Merci pour ta réponse, et l’article (que j’avais déjà lu)

    Tu ne peux pas nous donner de « paroles concrètes », dis-tu, mais alors quel est l’intérêt de demander « la disparition des 4 », si à la place, le projet que tu proposes est évasif, flou, et semble surtout irréaliste ?

    Ce qui me fait douter que je puisse trouver quelque chose d’intéressant à ce sujet dans ton livre, c’est le caractère irréaliste de ce que tu esquisses dans les émissions que j’ai écouté (Là-bas si j’y suis et La ligne jaune) :

    Tu rends hommage à la première expédition de Greenpeace à Amchitka pour mieux l’opposer à ce que Greenpeace est devenue, puis tu dis « il faut foncer, et ne pas s’embarrasser de questions de budget ». ça, c’est très irréaliste, de mon point de vue.
    Tu dois le savoir, cette expédition à Amchitka à bord du Phyllis Cormack a été préparée pendant plusieurs années, et budgétisée. Même alors, ces courageux militants n’ont pas simplement dit « l’heure est à l’action » et « on fonce ».

    Autre exemple : tu as évoqué le prochain rassemblement du Larzac pour réfléchir en grand nombre et sous-entendu que ça pourrait être le point de départ d’un nouveau mouvement.

    Quand Jean-Baptiste Libouban a initié le mouvement des faucheurs volontaires en 2003, sur le Larzac justement, il est arrivé avec un projet précis : il avait une idée de comment mobiliser les gens, une charte à faire signer, et surtout : un mode d’action précis, et une tactique.
    Finalement, pour reprendre Jean-Marie Muller, un objectif « clair, précis et limité ».

    Après de nombreuses actions des faucheurs, mais aussi de Greenpeace, des Amis de la terre et de tous les collectifs anti-OGM, mais aussi grâce au grenelle de l’environnement (alors même qu’il a été une farce politique, je suis d’accord avec toi), et enfin grâce à une grève de la faim, et au rôle de leader de José Bové, le moratoire sur le MON810 en plein champ a été obtenu.
    Ce n’est pas suffisant. Mais ça nous donne une idée de comment s’obtient le changement.

    La lutte ne s’improvise pas, ou mal, il ne suffit pas d’appeler de ses vœux la démocratie, la mobilisation, la fin de « l’industrie transnationale », une révolution morale, ou la création d’un mouvement neuf, comme je t’ai entendu le dire, alors qu’on te demandait ce qu’il fallait faire concrètement.
    Franchement, tu n’es pas le seul à espérer cela, mais à quoi ça sert de dire ça ?

    Pas plus qu’aucun de nous, tu n’es « Dieu le père », comme tu dis. Et bien sûr, tu n’as pas la réponse à la question que ton livre soulève. Mais au moins, si nous ne pouvons pas dépasser la critique, faisons des critiques constructives !

    Faut-il que je lise ton livre ?
    J’ai déjà lu le chapitre sur Greenpeace.
    Ce que proposent le WWF, Hulot et FNE ne me correspond pas. Je connaissais déjà les grandes lignes, davantage de détails à leur sujet ne m’intéresse pas.

    Ce qui m’intéresse, c’est bien des propositions réalistes pouvant nous permettre, avec ou sans les assos existantes, de mobiliser davantage de gens, et d’agir collectivement avec justesse et efficacité.

    Je doute que ton livre apporte les réponses que tu n’as pas apporté dans « Là-bas ci j’y suis » et « La ligne jaune ».
    Si tu me dis que ton livre proposes des choses concrètes sur ce point, alors je le lirai.
    Est-ce le cas ?

  17. Êtes-vous déiste, invoquant « dieu le père » ? Il peut peut-être faire quelque chose pour l’environnement. Il suffit d’y croire.

  18. Ourse, je suis d’accord avec toi, ce que tu dis est beau.
    Erick, les actions à entreprendre ne manquent pas ! Vous attendez le signal d’un chef ? je crois que les actions doivent être multiformes,très, très nombreuses et
    disséminées , il faut qu’elles deviennent
    incontrôlables par ceux qui tentent de nous surveiller.
    Hier soir, j’ai eu un appel des RG de mon département à propos du collectif anti gaz de schiste que nous venons de monter .J’ai refusé de lui parler.Nous sommes dans un département sans permis (pour l’instant), et cela lui posait un problème de compréhension sur le pourquoi de notre action…. Cherche coco !Cherche !
    Bougeons.Bougez Erick, et vous verrez.

  19. Fabrice,
    Nous avons lu votre livre avec beaucoup d’intérêt. Il nous a conforté dans la décision que nous avons prise il y a quelque temps de ne plus adhérer à l’association de protection de la nature régionale à laquelle nous appartenions depuis de nombreuses années. A une moindre échelle que pour les « Grandes », celle-ci n’avait plus grand chose d’une association militante à nos yeux, devenue au fil des années muselée par les différentes instances régionales qui achètent leur tranquillité à grands coups de subventions. Des fonds FEDER ne devraient d’ailleurs pas tarder à tomber dans leur escarcelle, etc, etc… En résumé, nous avions l’impression ces derniers temps d’être des membres du Conseil Régional du Pas-de-Calais !!! Fabrice, vous êtes malheureusement dans le vrai et nous en sommes témoins. Nous avons choisi néanmoins de rejoindre l’association Bretagne Vivante, histoire de changer d’air.
    Bien amicalement.
    Céline & Philippe

  20. ¿Qué hay detrás del sello de la soja « responsable »? El Detective Cerdo investiga.
    Una animación de Monkeybiz en apoyo de la campaña conjunta de organizaciones europeas. No dejes de verla animación, participar de la acción si aun no lo hiciste y por supuesto ¡¡¡ayuda a difundir!!!

    What is behind the « responsible » soy label? Detective Pig finds out.. – Espanola

    http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=5RxI6LoyxZ0

    In collaboration with Nature and environmental organizations Monkeybizniz launches an animation where a detective pig investigates the origin of the responsibe’ labeled soy. The soy industry is not what it seems. Deforestation and toxic chemicals are used in South America to grow soy so european cat

  21. Fabrice, et d’autres,

    Concernant Greenpeace et l’entreprise capitaliste,

    Les méthodes de fundraising et de management que Pascal Husting a introduites dans Greenpeace France sont bien des méthodes utilisées dans les entreprises : je comprends qu’elle choquent, surtout le milieu militant. Elles ne correspondent pas à ma sensibilité, moi non plus.

    Mais Greenpeace n’est pas pour autant une entreprise capitaliste. Il me semble que le propre d’une entreprise capitaliste est de faire des profits, et le drame est qu’elles bousillent la planète et exploitent les gens en même temps.
    Greenpeace collecte de l’argent, non pas pour faire des profits, mais pour mener des campagnes écologistes de sensibilisation, des actions de communication, des actions directes non-violentes, etc. (qu’on les trouve efficaces ou non est un autre sujet, sur lequel j’aurai peut-être le temps de revenir)
    Cette distinction me semble importante, d’autant plus que nos principaux adversaires sont justement des entreprises capitalistes.

    Je ne dis pas que la fin justifie les moyens.
    Ces méthodes marketing déplaisent à beaucoup, mais je dis que cela ne fait pas de Greenpeace une structure corrompue, ni un partenaire des capitalistes comme on peut en accuser le WWF, par exemple.

    Pascal Husting pense qu’il faut professionnaliser le militantisme, adopter des méthodes de management pour mieux lutter. On peut ne pas être d’accord avec lui.
    Alors dénonçons ce choix de méthode.

    Mais en déduire que cela fait de Greenpeace une entreprise capitaliste (jusque dans sa finalité de faire des profits) ou un partenaire du capitalisme (comme le WWF), cela relève de la caricature, de l’erreur ou du mensonge, et cela attise des divisions qui affaiblissent l’ensemble du mouvement écologiste.

  22. bonjour
    je vous lis souvent. j’aime votre plume enlevée et la façon dont vous épinglez les écolos, ceux qui -les fous- en ont fait un parti.
    j’aime que vous les épingliez, votre haute exigence. j’en fait partie de ces fous.
    C’est pourquoi je peux simplement dire que tous les écolos de gauche ne sont pas partis avec Martine Billard.

  23. Fabrice,

    Concernant Greenpeace et le nucléaire,

    Tu dis que Greenpeace n’est pas anti-nucléaire.
    Ton argument, c’est qu’elle a accepté de participer au grenelle de l’environnement alors même que qu’il excluait le nucléaire.

    Il y a deux choses que tu dénonces dans cette participation au grenelle de l’environnement.

    Premièrement, la caution que représentait Greenpeace (et d’autres) au grenelle de l’environnement en y participant.
    On avait passé trente-cinq ans à accrocher des bannières sur tout ce qui était haut et spectaculaire pour être entendu, parce qu’avant les années 2000, les écologistes étaient considérés comme des fous et que le message écologiste ne passait pas.

    Puis vint le jour où les politiques ont dit qu’on allait en discuter. Bien sûr, ça sentait le piège. C’était bien joué. Digne des meilleures actions dilemmatiques : si on refusait, on était décrédibilisé, parce qu’après avoir demandé à être entendu, on refusait le dialogue. Et si on acceptait, on était également décrédibilisé, parce qu’associé à une entreprise de greenwashing et de flingage de l’écologie politique. Magnifique.

    Moi, je ne savais pas quoi en penser. Dilemme.
    Par contre, je pense que Greenpeace n’a pas su sortir de ce piège. Dès les premiers coups fourrés, je pense qu’il aurait fallu créer le scandale. Greenpeace a bien fait quelques communiqués de presse pour dénoncer la situation, ça n’a pas fait d’ombre aux cris de victoire de Sarkozy. Je pense que c’était une erreur de la part de Greenpeace.

    Et pourtant, ça n’en fait pas une association qui est en connivence avec les politiques. Là encore, il s’agit d’un raccourci. Simplement parce que Greenpeace ne s’est pas rendue complice de manière à tirer un avantage, mais qu’il s’agit d’une erreur, préjudiciable également à Greenpeace, qui a perdu beaucoup de forces, de temps, et d’image, dans cette bataille.

    Deuxièmement, tu dis que Greenpeace, ayant accepté de participer à quelque chose qui n’incluait pas le nucléaire dans le « débat », fait qu’elle n’est plus anti-nucléaire. Là encore, c’est un raccourci.

    Greenpeace n’a cessé de mener des actions contre le nucléaire, les dernières en date étant contre l’exportation des déchets nucléaire en Russie en 2008 et 2009, et ce jusqu’à ce que l’objectif soit atteint, ainsi que la campagne contre le financement de projets nucléaires par la BNP, depuis 2010, qui est encore en cours.

    Greenpeace dépense donc une bonne partie de l’argent qu’elle collecte contre le nucléaire, ce qui en fait donc une association anti-nucléaire, je ne vois pas comment on peut dire les choses autrement.

  24. Vu l’émission « ce soir ou jamais »
    Difficile un tel duel sur si peu de temps, on ne peut étaler ses pièces pour le jeu d’échecs !
    est-ce qu’il y a un côté usant avec ce genre de joute ?
    En tous les cas, bravo…. et courage, c’est pas finit 😉

  25. Fabrice,

    Concernant Greenpeace et l’efficacité.

    Tu avances le fait que Greenpeace n’ait pas changé le monde en quarante ans de combat. Bon, elle l’a certainement changé un peu, d’évidence pas suffisamment.

    Je crois beaucoup à l’action non-violente. Telle qu’elle a été menée par Gandhi, Martin Luther King, César Chavez, contre Milosevic, avec Solidarnoc, sur le plateau du Larzac, contre les OGM, et d’autres, l’action non-violente a obtenu des résultats à la fois justes et efficaces.

    Si j’accorde autant d’importance à Greenpeace, c’est en premier lieu parce qu’elle fait de l’action non-violente un principe fondateur et fondamental.

    Si j’accorde autant d’importance aux critiques constructives, c’est parce que je constate, comme toi, que l’action non-violente telle qu’elle est menée par Greenpeace n’est pas suffisante.

    Gandhi, après avoir donné au monde un exemple de ce que pouvait être une lutte non-violente, c’est-à-dire à la fois juste et efficace, respectueuse et digne, nous a dit ceci : « Ma technique de lutte non-violente est comparable à l’électricité au temps d’Edison. Elle doit être perfectionnée et développée. »

    Je pense que c’est encore vrai aujourd’hui.

  26. uteur : bernard

    Commentaire :
    à Erick Martin

    Suis d’accord avec vous mais « forger des armes critiques »,définir l' »action à entreprendre », ne pourra se faire que collectivement, en rassemblant un maximum de personnes motivées, lucides, courageuses… : vous, moi et bien d’autre, dont M. Nicolino ; pourquoi devrait-il en prendre l’initiative ? ce pourrait être nous ?

  27. Jonathan,

    Franchement, arrêtons-là, car cela n’a aucun intérêt. Tu expédies un livre sérieux sans l’avoir lu, ce qui me paraît bien étrange. Je dis pour les autres qu’il contient de nombreuses questions et même quelques réponses, que tu n’es visiblement pas disposé à regarder. Qu’y puis-je ?

    Et donc, comme mon temps, comme celui de tous les humains, est compté, restons-en là.

    Fabrice Nicolino

    PS : Juste un mot concernant le nucléaire. Il faut un sacré culot en ce moment pour justifier la pratique d’une association qui a accepté de NE PAS parler du nucléaire au moment du Grenelle tandis que Nicolas Sarkozy vendait une centrale made in France à celui qui était alors son ami, Kadhafi.

  28. Bonjour,

    Je n’ai pas encore lu votre livre, le cout ecologique de son transport
    en Inde me retient un peu et aussi, ai je vraiment besoin d’etre un peu plus
    persuade de l’impossiblite de nous sauver collectivement?
    C’est d’ailleurs cette raison qui m’a fait quitter la France pour l’Inde,
    il y a quatre ans. Les conditions de creation d’Objectif bio 2007
    ( qui reste toujours, a mon avis, un excellent support federateur
    le coeur meme de la bataille) et surtout les raisons de son torpillage a l’epoque
    m’ont persuade que ma lutte pour ma ( notre) vie devait etre avant tout individuelle.

    Avant tout fuir, deserter comme le preconisait JP.Berlan
    L’entree en resistance passe par une independance totale face une societe aujourd’hui devenue l’ennemie
    s’assurer de son empreinte ecologique avant tout.
    Notre temps ne doit certainement plus etre celui de la collaboration
    mais celui du courage sacrificiel s’il le faut. Peut etre devrons nous effectivement sacrifier
    quelques vieilles idees que nous nous faisons de nous memes.

    L’Inde decide aujourd’hui du sort de notre civilisation planetaire et si la chose
    politique en place laisse peu de place a l’espoir, il existe aussi ici des hommes et des femmes
    conscients de l’universalite des enjeux. Certains d’entre eux en placant la dimension spirituelle
    de la vie au coeur d’un nouveau projet collectif ouvrent des voies de reflexions passionantes ,
    la ou nous semblons toujours tourner en rond dans l’attente
    ( ou plus souvent la Peur) du grand soir qui vient.

    L’homme un etre « spirituel »Pourquoi ce mot nous fait il toujours si peur???
    L’atome est un concept completement perime, meme par cette science sans conscience
    qui maintenant se sert du savoir quantique pour continuer a nourrir un progres criminel alors meme que le savoir
    nouveau de l’homme est peut etre juste la, cache uniquement par les brumes de nos cerveaux intoxiques a la chimie moderne.

  29. Quel dommage de ne pas avoir eu le temps de paroles nécéssaire à lémission ce soir ou jamais!!!!
    je vous est senti « fatigué » par le manque de pouvoir mieux vous exprimer tellement yannick jardot prenait la parole pour se defendre.
    Courage mr nicolino il faudrait des emissions ou le débat serait possible ;plus long……….enfin ce n’est pas chose facile je vous remercie encore de parler a notre place nous qui ne pouvons nous exprimer que dans notre « salon »au plaisir de vous ecouter!!

  30. pitié Jonathan,pourquoi défendre l’indéfendable,tu sais ,les premiers faucheurs j’y etais,,jamais eu GP sur le terrain,il recupére les actions des gens qui défendent le vivant et gratuitement eux,sans moyen eux,juste leur conscience et cela suffit pour couper,pas besoin de la télé,c’est minable,Gp sera moins sur les OGM ,les ordres des states ce sont les ordres,pédale douce sur OGM et oui,les financements sont moins transparents,le reste juste pour épater les citoyens lambdas,le financement Jonathan,cherche qui te paye vraiment,le GP Fund opaque écran de fumée aux States et derriére,mais tu es sur un blog d’écologistes radicaux ,pas de « consommateurs environnementaux durables »,je vous plaint les pauvres qui sont manipulés et ne cherchent même pas a voir qui les alimentent ,GP c’est rien pour nous,juste ecran de fumée,alors achète le livre de Fabrice et puis médite un coup sur ce que tu défends,pourquoi as tu besoin de quelqu’un d’autre que toi pour agir,pour être humblement un Humain digne de ce nom!

  31. Salut Fabrice,

    Quid de ton intervention à l’Assemblée Nationale, hier ? Peux-tu nous dire comment cela s’est passé avec les députés ? D’avance merci.

    Bien à toi (et à vous tous).

    Sancho.

  32. Lebris

    Commentaire :
    Bonjour, vous avez vu… comme l’animateur était d’avance là pour prendre parti pour les faux-jetons contre vous, mais contre tous les français. Vous n’avez pas été audible, je pense, sauf pour ceux qui savent déjà. Les arguments manipulateurs du green peace (cela fait des années que sur les forums nous savons que lui et les autres sont aux ordres et que nous en discutons, et nous aimerions dire stop aux ong qui interfèrent entre populations et pouvoirs, de vrais remparts antidémocrassie) : « j’ai été mis sur écoute par edf !!! » et « si les français veulent devenir écols… ». Mais les peuples, en tout cas les français sont écolos par nature ! les seuls destructeurs sont les pouvoirs politico/capitalistes ! je me demande si les têtes de cons médiatiques de toutes ces ong sont au fait de la réalité… car quand on connait la réalité on ne peut défendre… les causes qu’ils défendent. Il sont pris jeunes loboto et le restent. Notre territoire est fichu, c’
    est le prix à payer de la dette PRIVEE politico mafieuse. Nous n’y sommes pour rien, nous sommes des victimes bel et bien sacrifiées comme dans un mauvais film.
    Méfiez vous, si vous paraissez dangereux à sarko, il va vous mettre dans son camp à coup de centaines de milliers d’E. Allez vous basculer ? plein d’autres l’ont fait avant vous. Eh bien profitez bien de cet argent… pendant que c’est encore possible car tout est empoisonné.
    allez bon courage à nous tous, et merci pour votre tentative.

  33. Bonjour, merci !
    C’est sur Monsieur Jadot a des choses à se reprocher! Comment il se sent obligé de vous couper la parole puis de vous inonder de langue de bois !
    Ne pas être d’accord avec votre constat, voilà qui est proprement effarant. Nous ne pouvons tous avoir la même analyse mais les constats sont là. Encore merci.
    Johann

  34. Fabrice,

    Bravo pour tout ton boulot d’investigation. J’ai lu tous tes bouquins avec attention et suis trop content d’avoir à piocher dedans pour argumenter.
    J’ai un seul reproche à te faire dans la forme concernant le dernier bouquin. Il faut savoir que très très peu lisent des livres. Et ne sont habitués qu’aux petits écrans pour obtenir des infos…ou a des slogans dans la presse. Je pense que le titre du livre fait vraiment un mauvais effet sur quasiment tout le monde.
    Quoi mettre d’autre tu me diras ? Un titre moins choc ? Avec ce titre, beaucoup vont penser que tout est perdu pour l’écologie alors qu’il faut « simplement » l’aborder, la penser autrement…
    Pour que les choses changent, il faut que ça change à la base. Il faut dénoncer certes (et tu le fais mieux que quiconque avec beaucoup de courage), pour savoir que tout n’est pas rose.

    En revanche, il faut parler du futur étant donné que tu as une tribune à la télé. Il ne suffit pas de dire qu’il faut se lever…Il faut dire commment…Ca va en aider plus qu’un à agir. Crois-moi.

    En partant de la base. Des circuits courts, de la production de l’alimentation saine (bio) (AMAP, jardins). Retour à la Terre (thème tellement abordé par Pierre Rabhi que tu respectes au plus haut point). Beaucoup de gens ne savent pas par où commencer…
    Il faut plus mobiliser son énergie à construire quelque chose de vertueux en local pour faire des émules, plutôt que de se mettre dans le combat contre les « pas-écolos » (attention, il faut combattre aussi les projets farfelus…mais c’est fatigant de militer et j’ai même le sentiment que tout est fait pour briser les énergies du « vertueux »).
    L’avenir écologiquement propre se fera par une construction parallèle locale, petit à petit.
    Le citoyen a le pouvoir de faire à sa hauteur. Qu’il le fasse bien.

    PS : Comment veux-tu qu’on soit efficace à combattre les barrages hydro-électriques en Chine, ou l’exploitation du gaz de schistes en Pologne ?
    Non, il faut combattre les GdS en France tout en disant que c’est pour pérenniser son jardin potager bio qui est alors menacé.
    Il faut fuir les grandes surfaces…Manger bio de saison et local le plus possible. Monter des petits collectifs pour faire des jardins familiaux. Les élus locaux ne peuvent pas refuser de subvention pour ce type de projets…
    Le bio, on ne l’aborde que pour son côté « bobo » (cher, que pour les riches…) alors que c’est une idée reçue…

  35. J’appréciais vos démarches. Mais celle-ci me paraît assez stupide en terme d’échelle de pertinence. Mettre dans la balance la réalité de vies vouées à des efforts de négociations pour améliorer la nature de l’impact des forces incontournables avec votre lecture spectatrice de journaliste aussi investigatrice soit-elle me semble extrêmement incohérent. C’est au moment où toutes les valeurs écologistes souhaitable commencent à peser dans les décisions politiques que vous choisissez de lancer une torpille dans la coque ? Vous êtes sûr de ne pas vous tromper de cible ? Vous pensez réellement avoir écrit un livre si providentiel que ça ? Que vous souhaitiez porter les voix de ceux qui doutent de la blancheur immaculée de tous les écologistes, c’est compréhensible, mais que vous parliez à leur place en est une autre. Vous m’excuserez mais la nature émotionnelle et sentimentale des mots que vous choisissez et ce que vous cherchez parfois à provoquer comme réaction chez le lecteur pour se rallier à vos opinions ne me semble pas toujours très incontestable du point de vue journalistique. Vous me semblez être dominé par des tendances émotionnelles un peu trop fortes pour vous pour que vous soyez irréprochable et que votre vision et votre lectures des évènements soit assez universelle. Désolé mais je suis convaincu à 400% que ce livre est une regrettable boulette inutile à ce jour et je pense que vous aviez d’autres ambulances moins précieuses sur lesquels vous défouler.

  36. Autre point : Les Verts en politique et en Allemagne en particulier.

    De gros projets capotent car des représentants politiques pèsent dans les débats locaux. Pas tous certes, mais c’est une force vive INDISPENSABLE, tu lis Fabrice, indispensable pour faire avancer les idées du citoyen qui « se lève ».

    Le meilleur exemple vient de nos voisins allemands qui sont d’une bien plus grande maturité politique que nous. L’exemplarité et la probité sont de mise en politique et je peux de dire que la petite cuisine politico politicienne comme on la subit en France n’existe pas là-bas. Jamais un Juppé ou un Longuet ne serait revenu au pouvoir (j’en oublie plein d’autres) en Allemagne…En Allemagne tu fais ton job politique propre et dans ton domaine de compétence ou tu dégages du tableau (mais définitivement). Ils ont une certaine fierté en Allemagne qu’on a pas du tout en France…
    Avec les Verts au pouvoir dans le Baden-Württemberg, les rapports de force ne seront plus les mêmes dans les décisions…
    Espérons le fortement en tout cas. Mais force est de constater que des sujets sensibles comme le nucléaire ont fait bouger les lignes de manière significative dans l’électorat allemand qui se préoccupe « réellement » de son Environnement.
    Nous en France, on s’en tamponne (globalement parlant) encore bien le coquillard…(mais ça progresse…)

    Mais pour en revenir à toi, tu provoques l’insurrection des consciences et c’est déjà un grand pas.
    Merci encore.
    Pierre de Chartreuse.

    PS : Alors ce week-end qu’est qu’on plante ?
    Pour moi, ça sera carottes, radis, salades.
    Et j’attends les limaces avec ma fourche…(lol)

    Il ne faut surtout pas oublier une chose dans le monde de l’écologie : EN THOU SIASME !!

  37. Bonjour,
    j’ai lu votre livre avec beaucoup d’intérêt. Effectivement, je me sens moins seule… Les arguments dont vous étayez vos thèses démontrent implacablement cette collusion entre les institutions étatiques françaises, les grands groupes industriels français et la bande des quatre. J’ai appris des choses qui vont encore plus loin que mon intuition et ma défiance par rapport aux pouvoirs et lobbys en place. La question suivante est donc que faire ? Vous n’êtes certes pas dieu le père mais la lecture de votre livre m’incite à penser que le système mondialisé est tellement saucissonné et acquis aux intérêts économiques, à la « croissance », à l’argent que nous sommes bien dépourvus quand la bise fût venue… Effectivement, il faudrait repenser notre économie mondiale en d’autres termes que la croissance ( ce qui je le pense est déjà fait par les propositions alternatives dont personne, en tous cas pas les dirigeants politiques, ne veut entendre parler). Mais comment lutter face au déferlement de cette puissance de l’argent et des lobbys ? Des petites structures ont encore la foi mais, je m’excuse de mon pessimisme, ce que vous démontrez aussi c’est que, victimes de leur succès, comme Greenpeace, elles ne résistent pas aux intimidations du pouvoir pour finir dans la collusion avec ces mêmes pouvoirs. Le pouvoir! Vaste concept qui détourne les entreprises les plus louables. Alors comment atomiser ce pouvoir ? C’est le pot de fer contre le pot de terre. Malgré tout, vous êtes publié, nous pouvons encore lire des propos critiques et mon espoir réside ici. Il y a encore une lucarne par laquelle nous pouvons accéder à une autre information, où nous pouvons nous exprimer, c’est Internet ( pour combien de temps ?). Et de l’utilisation que nous ferons de ce réseau mondial dépend notre indépendance morale dans cette société du spectacle où tout défile et se consomme dans des coups médiatiques. Peut être faudrait-il s’inspirer du concept de réseau pour bâtir des unions corporatistes dans les sociétés civiles mondiales et enfin faire un contrepoids aux multinationales ? Ceci n’est qu’une piste de réflexion que m’a inspiré votre lecture. Je vous remercie en tous cas d’avoir mis à la lumière le foutage de gueule qui caractérise notre société institutionnelle. Bien à vous
    Nancy Ferri

  38. Anatole,

    Vous êtes bien bon de m’envoyer ce texte, mais je vois surtout que vous n’avez pas lu mon livre. Il est manifeste que vous ne savez pas même de quoi je parle. Dans ces conditions, je me dois de vous dire à 400 et même 500 % que vos propos n’atteignent pas leur cible, car je ne suis pas visé. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

    PS : cette réponse vaut pour tous ceux qui entendent porter jugement sur un livre qu’ils n’ont pas lu et ne liront probablement pas. Écrire un livre, en particulier celui-ci, est un travail. Le mien est honnête et documenté. Je sais que le Net est un défouloir, et que le vrai débat y a peu court, mais tout de même ! Pourquoi ne pas aller déposer des commentaires de même valeur sur le blog éventuel de M.PPDA ?

    Fabrice Nicolino

  39. J’ai peut être pas encore lu votre livre, mais j’ai passé six mois au sein de Greenpeace, j’ai écouté attentivement votre défense chez Taddei et j’ai pris la peine de venir engager un dialogue avec vous sur votre site et de vous posez des questions auxquelles vous ne semblez manifestement pas répondre. Parce que ce qui détermine votre disposition à bavarder avec la plèbe n’est fonction que de l’unique condition qu’il ait lu votre livre ? Manifester préférer rester aussi sourd aux critiques vous semble être la meilleure façon de valoriser la qualité de votre discernement et de votre capacité au dialogue ? J’ai « Bidoche » à la maison mais je me demande si je vais pas plutôt lire d’abord Masanobu Fukuoka ou Pierre Rabhi. A défaut de pouvoir discuter des problèmes, je prendrais connaissances de solutions.

  40. Anatole,

    Je vous ai piqué au vif, et j’en suis bien content. Car assez ! tout simplement. Quand on entend critiquer un livre, ce que je souhaite ardemment, on commence par le lire. On ne se contente pas de trois minutes de télé. Vous prétendez trouvez des solutions au drame écologique en cours à l’aide de trois clics ? C’est bien votre droit. Et c’est mon droit aussi d’être un avis tout différent.

    Fabrice Nicolino

  41. Tu as eu raison bien raison de ne pas laisser passer la phrase de Jadot : « [L’écologie] c’est de l’emploi…des industries », et c’est bien là le problème.

    L’industrie c’est le noyau dur des sociétés capitalistes et le moteur de la dynamique aveugle du capital (le sujet-automate de Marx), le seul réel sujet (de volonté) de cette sinistre blague qu’est la forme de vie capitaliste qu’il entend bien suver par tous les moyens.

  42. Soyez rassuré, je ne suis pas encore sous l’effet Godwin dont je discerne les contours. Avant l’édition de ce livre au titre inquisiteur, quand il n’était encore qu’en gestation, vous gardiez le secret ? Vous n’aviez jamais à répondre à la moindre question ni objection ? Ce blog n’est réservé uniquement qu’à ceux qui ont lu ce livre ? Vous ne répondrez pas aux questions que je me pose déjà ? Ok. Je vais lire votre livre. Mais vous savez ? Dans l’écriture de mon one man show depuis trois ans, je reste curieux des critiques de ceux qui n’ont que deux ou trois lignes d’aperçu et je répond volontiers aux question qu’on prend la peine de me poser, par respect pour le peu d’intérêt qu’on montre à mon travail. Heureux pour vous que les ventes croissantes de votre livre suffisent à faire votre bonheur, mais permettez-moi de douter de la qualité de ce que ca révèle.

  43. Salut Fabrice,

    Je n’ai pas critiqué le contenu de ton livre, mais ce que tu as dit dans les émissions Là-bas si j’y suis et La ligne jaune.

    J’ai argumenté chacun de mes propos en réponse à ce que tu as dit dans ces émissions, où à chaque fois on t’a clairement dit que tu avais le temps de développer, où on t’a clairement demandé des réponses concrètes, que tu as esquivé à chaque fois.

    Le truc de ne répondre qu’à ceux qui ont lu ton livre n’a donc aucune pertinence.
    D’autant moins que je t’ai dit que je le lirai si tu me disais que tu y avais écrit les réponses que tu n’as pas donné dans les émissions.

    Mais même à cette question, tu ne réponds pas.
    J’ai donc effectivement perdu mon temps.
    On se retrouvera peut-être dans un combat ou l’autre, puisqu’on partage malgré tout les mêmes rêves.

    Bonne continuation quand même.

  44. en 1990, puisqu’il faut aller chercher la pureté de tout un chacun; c’est la foire d’empoigne à la PURETE (certains la pensent dangereuse, d’autres l’invoquent! bref!) en 1990 qui a soutenu le collectif national stop melox dans sa lutte contre le décret autorisant la construction de l’usine mElox, à Marcoule? signé par l’actuelle sénatrice maire de Montreuil Dominique Voynet (un gros bonnet de la politique attention!); verte ministre de l’environnement à l’époque; cette action n’était elle pas à soutenir!
    par ailleurs, vu l’indigence de l’offre politique et du peuple! singulièrement absent de tout ces débats; où est-il le peuple? je regrette que Nicolas Hulot le seul rassembleur en écologie soit canardée de cette façon sans q »‘aucune alternative ne soit proposée; cette alternative est bien fragile , et il est peut -être très dangereux, être du côté obscur de la force que de concourir à la réduire à néant! on a tellemnt tapé sur sicon beau et triste film! le syndrome du titanic! et puis quoi d’autre à la place? Ce que je constate c’est que le politique tient les manettes merde! qui a reconduit l’autorisation des néocitnoides? signé les permis de gaz de schistes? autorisé la viande clonée? prévu d’abattre des loups? fait avancer le projet Iter? décidé du programme autoroutier? de la construction de grandes surfaces? de la permission des porcheries industrielles? les brésiliens? les canadiens? qui a décidé de faire des affaires avec la chine au détriment des ouvriers français, les chinois? ici et maintenant! pas au bout de la terre; je ne suis pas d’accord il faut agir là où on se trouve ; et à qui cela servirait -il ici, d’en apprendre sur le compte de la gauche brésilienne et de ses compromissions; sauf à cancaner sur le plan idéologique! et pour les érudits; çà ne nous avancerait pas d’un iota sur ces luttes concrètes qui sont à mener! ici et maintenant!

  45. Nancy m’est avis si on veut bien être sérieux 2 secondes la seule solution aux multinationales sont : les nations! les bonnes vieilles nations! que d’aucuns souhaitent détruire! et évidemment on se demande à qui profitera le crime; si un esprit éclairé veut bien proposer d’autres alternatives sérieuse et hors blabla; fondés sur la réalité de l’histoire et de celles des humains, loin des transhumanistes et des bricolages en tout genre sur le vivant; j’écoute et je suis curieuse;

  46. Commentaire :
    Bonjour,
    j’ai suivi une bonne partie de votre intervention il y a quelques jours à la télévision et j’ai ressenti une joie particulière à vous écouter parler de l’écologie avec une noblesse et une exactitude rare.

    Dans le domaine politique, j’apprécie également le travail de Jean-Marc Governatori au sein de l’Alliance Ecologiste Indépendante.

    Je souhaite voir comment nos esprits peuvent se rapprocher et mettre en commun éventuellement des solutions à apporter au monde dans lequel nous vivons.

    Merci,
    Jean-Michel Albanèse

  47. Marie,
    l’union fait la force et ça c’est historique… Et toi que proposes tu hormis ta colère et ton repli nationaliste ?

  48. En quoi le fait d’inviter à une réflexion profonde et commune au lieu de livrer des solutions clefs en main remettrait en cause la justesse de l’analyse proposée ou même la pertinence de l’entreprise d’un tel bilan? N’est-ce pas une énième façon de se masquer sa propre impuissance que de reprocher à un seul homme de ne pas faire tout le boulot? Si je me trompe dites-le moi, mais dans le livre j’ai cru voir un hommage aux personnes qui s’engagent sur le terrain. Il semble bien que ce soit le socle sur lequel peut encore se construire quelque chose. L’état du monde exige que nous passions à une mise en commun des forces pour une action à l’échelle planétaire. Bien sûr que chacun se sent impuissant à réparer tous les dégâts d’un coup et que l’innovation nécessaire pour la mise en commun nous renvoie à cette impuissance. Ce n’est pas une raison pour s’en prendre à la personne qui s’est mise en danger pour pointer du doigt les icebergs à éviter. A mon humble avis.
    Eglantine

  49. Salut Eglantine,

    Je suis plutôt d’accord avec toi sur le fond.

    Mais en quoi Fabrice s’est-il mis en danger en écrivant et en faisant la promo de ce livre ?

  50. Non je ne lirais pas ton livre. Ou alors gratoch si on me le fourni. Je ne te permettrais pas de gagner un seul c€ grâce à moi.

    Pourquoi ?
    Parce que, de par le sous-titre, faire de Greenpeace, WWF, FNE et la Fondation Nicolas Hulot les SEULS ou en tout cas les PRINCIPAUX meurtriers de l’écologie est un procédé inadmissible. Lavés Sarko, NTM, Total, Areva, et consorts, lavés, le près de 1 milliard d’humains (y compris moi et probablement toi) qui possèdent une voiture et un logement individuel, propriétés suffisantes pour rendre leur empreinte écologique non généralisable aux 5,5 autres milliards d’humains. Lesquels, ne refuseraient pas non plus de posséder ces instruments de confort mortifères si on leur en offrait la possibilité.

    Mais c’est tellement plus simple de trouver quelques coupables, plutôt que tout un système. Hervé Kempf, a eu ce courage en écrivant « … sortez du capitalisme ». A 20 ans de la chute du mur de Berlin et alors que survivent encore quelques caricatures (Corée du Nord, Lybie, Cuba) d’un mond présumé post capitaliste, c’est autrement plus courageux. Mais probablement moins lucratif.

    J’ai acheté Bidoche et Pesticides, … et cela restera les seuls ouvrages que j’aurais acheté de toi. Je te lirais (peut-être) mais gratuitement désormais.

    Si ton impuissance à changer le cours des choses t’incitent à taper sur ceux qui sont les plus proches de notre combat, alors je dis, va élever des chèvres dans le Larzac et coupe télé, internet et autres objets polluants.

    Pour le reste, je rejoins Jonathan dans sa réaction du 30 mars.

  51. Christophe,

    Au moins m’auras-tu fait rire. Tu n’es pas obligé de me croire, rassure-toi. Deux choses, dont un détail. Le détail, c’est cette obsession du fric chez quelque-uns des détracteurs qui s’expriment ici librement. Faut-il qu’il soit décisif à vos yeux ! Vous ne savez ni ce que je gagne, ni ce que je fais de ce que je gagne. Mais quelle hargne pourtant ! Le fait que j’ai mis à ta disposition et à celle de quiconque un millier d’articles gratuits en trois ans et demi sur Planète sans visa disparaît au passage. Passez muscade ! Le vieux monde est dans ta tête, que veux-tu ?

    Plus sérieux, quoique. La critique de la marche à l’abîme devrait donc s’arrêter à tes petites icônes ? C’est bien. C’est très bien. Tu ne sais rigoureusement rien de mon livre, ni des articulations documentées que je livre entre le monde de la destruction directe et celui de la destruction indirecte, dont cette « bande des quatre » « écologiste » que je pourfends. Tu ne sais rien et ne veux rien savoir. Ma foi, tout bien considéré, je préfère ne pas avoir de lecteurs comme toi. Cela tombe donc au mieux.

    Et merci pour l’humour, même s’il m’a l’air un rien involontaire.

    Fabrice Nicolino

  52. Salut Jonathan,
    Il me semble qu’il s’est mis en danger en s’exposant aux raccourcis (de la part de ceux qui ne s’intéressent en fait pas plus que ça à l’écologie), à la caricature (de la part de ceux qui ont pris un coup dans l’ego) et à l’incompréhension (d’une partie de ceux qui adhèrent aux 4 visés) alors que que le but premier est d’avancer et que son étude est juste et nécessaire. Juste : parce que ce qu’il écrit est prouvé. Nécessaire : entre autre, (cf. tout le bouquin) parce que trop de monde se repose sur des structures qui ne sont plus à même d’assurer le travail à faire alors qu’il est déjà très tard. A la lecture des livres et des articles publiés auparavant, Fabrice m’apparait sincère, lucide et déterminé . Je crois qu’il a consacré une énergie phénoménale à la cause de l’écologie alors on peut penser que son rôle actuel est éprouvant. Imagine : les recherches, l’écriture et les débats …
    Églantine

  53. repli nationaliste? çà veut dire quoi, concrétement? pour toi? tes amis ta famille? tes enfants? les sdf du coin de ta rue? bref pour le monde vivant et en souffrance qui t’entoure; tu n’es pas en colère toi? tu as bien de la chance! j’envie ta sérénité; moi je suis tous les jours en colère! et çà n’a rien à voir avec ce dont tu parles « repli et de nationaliste » : étiquettes de prêt à penser! sérieusement explique moi; et ma demande n’est pas ironique et demande une autre réponse que de l’invective..!
    et oui je trouve dangereux de ne pas soutenir Hulot le franchouillot! on devrait aller voter au brésil ou bien en allemagne pour merkel; ou en tunisie pour ben ali! bref le monde nous appartient! relis donc les Thibault de Roger Martin du Gard » ! un chef d’oeuvre tellement actuel de la littérature (française; je suis désolée) écrit en 18 ans et qui t’expliquera ce que je ressens de ce qui se passe!

  54. Salut Eglantine,

    Merci pour ta réponse argumentée,

    « Raccourcis » et « caricature », tu m’ôtes les mots de la bouche ! Mais je les aurais au contraire employés pour dénoncer les accusations injustes que Fabrice formule à l’encontre de Greenpeace.

    J’aimerais bien savoir, par exemple, à quelles pages de son livre, soit-disant sérieux et documenté, Fabrice a pu fournir des preuves que Greenpeace n’est pas anti-nucléaire (ainsi qu’il l’a répété pendant la promo de son livre), alors que pas plus tard que l’année dernière, Greenpeace France a mené des actions directes non-violentes contre les exportations de déchets nucléaires vers la Russie, ainsi que contre le financement de projets de centrales nucléaires par la BNP. Deux campagnes anti-nucléaires en France sur la seule année 2010.

    Peut-on sérieusement dire que Greenpeace n’est pas anti-nucléaire alors qu’elle a été condamnée par la justice, et ses militants avec, pour avoir bloqué des convois de déchets nucléaires ?
    Alors qu’Areva demandait des référés pour interdire à Greenpeace d’approcher ses convois ?
    Alors qu’Areva a fini, suite à une campagne de plusieurs mois menée par Greenpeace, par rompre son contrat dans le cadre duquel elle envoyait ses saloperies dans la pampa russe, et qu’elle a finalement cessé ces exportations ?

    Je me demande donc comment Fabrice peut faire une telle accusation sur tous les plateaux où il est invité.
    Ne les connaissait-il pas, ces actions ?
    Il prétend avoir fait une enquête sérieuse, mais il n’est pas au courant des dernières actions anti-nucléaires de Greenpeace ?
    Ou dit-il sciemment des contre-vérités ?
    Ou quoi ?

    Je devrais m’en foutre tellement ses accusations manquent de sérieux, mais des mensonges aussi gros me révoltent.

    Si tu as quelques minutes, tape donc sur un moteur de recherche Greenpeace + Areva + Russie, ou BNP, et dis-moi ce que tu penses de l’affirmation de Fabrice quand il dit « Greenpeace n’est pas anti-nucléaire ».

    Pour moi, c’est assurément une accusation soit erronée, soit mensongère, qui me fait douter à la fois de son sérieux, de sa lucidité et de sa sincérité.

    J’attends ton avis avec intérêt.

    Jonathan

  55. Jonathan,

    C’est la dernière fois que je passe un message de ce genre, qu’il soit signé de toi ou de quiconque. Avis !

    Celui-ci est insultant, mais ce n’est pas le plus grave. Le plus grave est cette maladie intellectuelle et morale qui consiste, sur fond d’Internet, à vouloir tout régler à la vitesse de l’électron. On ne veut pas lire un livre, mais on veut quand même dire son mot sur un sujet vaste, complexe, décortiqué avec patience, en l’occurrence par moi. On se sent fort, d’autant plus fort qu’on reste anonyme derrière son clavier.

    Le reste n’est que bêtises. Jonathan se garde bien de me citer précisément, et dans le contexte bien entendu, car cela détruirait sa pauvre thèse. Le rapport de Greenpeace au nucléaire est une affaire moins simple qu’il n’y paraît au premier abord, mais je n’ai jamais résumé ma pensée sous la forme qu’il me prête. Mais c’est tellement plus plaisant, n’est-ce pas ?

    Je ne cherche pas de lecteurs, ni d’argent. Je cherche ce qu’en Italie, on nomme « il vero lettore ». Le vrai lecteur, celui qui honore, par sa présence celui ou celle qui a fait l’effort d’apporter quelque chose qui n’était pas là. Le livre que j’ai écrit a la prétention extrême d’éclairer des zones restées dans l’ombre. Il contient sa part d’insuffisances, et peut-être bien des erreurs de détail, mais il est sérieux, et il n’est pas haineux. Le reste m’indiffère.

    J’ai eu l’occasion de l’écrire, Planète sans visa n’est pas un dégueuloir offert à ceux qui ne vivent que de zaps en zaps et ne savent même plus lire un livre sans réclamer leur lot d’images. Et cela restera ainsi, que cela plaise ou non.

    Fabrice Nicolino

  56. @ Jonathan (si je peux me permettre?) , je suis d’accord pour parler de maladie du zapping avec Fabrice Nicolino et c’est entre autre grâce à cela que le nucléaire a une telle puissance en France , car jamais nous n’évoquons réellement ce que c’est et n’employons les mots liés à la réalité à savoir explosion, atome … Si tu avais pris la peine d’un véritable effort intellectuel , tu te serais documenté avant de critiquer, tu aurais appris les luttes de Katia Kanas et de Jacky Bonnemain au sein de Greenpeace pour lancer un véritable combat en France anti-nucléaire ,tu te serais interrogé sur l’efficacité d’un Grenelle de l’environnement qui évite les questions de l’eau (et dieu sait que notre eau privatisée est d’une qualité dégueulasse en France, ce qui nous vaut de lourdes amendes européennes) , des téléphones portables et , entre autre du nucléaire et où siègent Total, Begin-say et j’en passe .
    Quand il y a une manifestation anti-nucléaire en France , elle est boudée par les trois-quart des écolos qui croient encore naïvement à une énergie propre car il règne une désinformation colossale .Pourtant ce ne sont pas les moyens qui manquent . mais combien d’erreurs d’orientation ? Nous sommes à des années lumière de ce qui serait nécessaire aujourd’hui pour parer à l’urgence .
    Alors prends le temps d’une réflexion véritable .

  57. Pour Jonathan : Je suis en train de lire le bouquin de Fabrice, en page 89 tu trouveras les explications sur la crise interne de Greenpeace. Mais pour ça, il faut lire…
    Autre chose, j’ai moi-même été adhérente de Greenpeace, il y a quelques années de cela. leur position sur le nucléaire est l’une des raisons qui m’ont poussée à cesser d’adhérer. Mais pas que.
    En tant que bénévole et militante, je m’efforce de garder l’esprit critique, surtout dans le domaine associatif, d’analyser et de réfléchir. Les conclusions à tirer sont parfois douloureuses mais nécessaires compte tenu de l’urgence… Tu devrais peut-être en faire autant.

  58. à propos des français et du nucléaire, Benedicte je ne vois pas le rapport de leur « mollesse » avec l’oNG greenpeace? cette attitude n’est que le reflet de leur divisions, de leur individualisme, de leur propension au blabla idéologique qui prend le pas sur le concret etc..etc..

    En Italie, que ce soit la campagne contre les ogm en 2007, l’interdiction des pesticides en 2008; le referendum antinucléaire en 1987? (après techernobyl)les ong internationales n’ont pas eu un role primordial; ce sont en fait les politiques et le peuple, les gens..qui ont agi! choisi! et refusé

    ici les OGM
    « Près de trois millions d’Italiens ont pris position contre les OGM au cours d’une vaste consultation nationale organisée par une trentaine d’associations d’agriculteurs, de consommateurs, de défense de la nature et de la grande distribution.
    http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/ogm-au-moins-3-millions-d-italiens-sont-contre-4227.html

    « ROME, 3 oct 2007 (AFP) – Vingt-neuf associations italiennes d’agriculteurs,
    de consommateurs, de défense de la nature et même de la grande
    distribution ont lancé une vaste consultation nationale pour demander aux
    Italiens de dire « non » aux produits OGM (organismes génétiquement
    modifiés), ont-elles annoncé mercredi à la presse.
    « L’initiative sans précédent de débat populaire vise à réunir au minimum
    trois millions de signatures » a déclaré le porte-parole de cette coalition, Mario
    Capanna, ancien leader de la contestation étudiante de 1968 en Italie et
    aujourd’hui président de la « Fondation pour les droits génétiques ».
    Les 29 associations qui affirment rassembler près de 11 millions de
    membres se sont réunies dans une coalition dénommée « Italie/Europe libres
    des OGM » et ont prévu d’organiser plus de 1600 évènements pour faire voter
    les citoyens pour ou contre l’autorisation des cultures OGM en Italie. La
    consultation prendra fin le 15 novembre.
    Dans cette coalition figurent les plus grands syndicats agricoles, les
    principales associations de consommateurs, des organisations de défense de défense de
    l’environnement comme Greenpeace ou le WWF mais aussi l’association des
    donneurs de sang italiens et la COOP, la grande chaîne de magasins
    coopératifs proche de la gauche.
    Les promoteurs de la consultation espèrent obtenir « un moratoire illimité;… »
    j’ajoute et tant pis pour les anti papes: le pape lui meme qui s’est prononcé contre les ogm et le role de prédateur des multinationales!
    on voit déjà la différence de culture! greenpeace n’est qu’une ong perdue parmi les acteurs italiens! et c’est tant mieux et c’est normal ! pourquoi avoir besoin de cette béquille!
    http://www.liberidaogm.org/liberi/rassegna/229_agenzie_afp_3ottobre.pdf

  59. En 1987, soit un an après la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine), il fut décidé par référendum de la sortie du nucléaire civil en Italie. Les quatre centrales nucléaires présentes en Italie furent arrêtées, la dernière en 1990.
    Un moratoire sur la construction de nouvelles centrales, initialement voté de 1987 à 1993, a depuis été prolongé indéfiniment[4].

    et en 2011:
    « Le secrétaire d’État chargé de l’Énergie assure que la construction de centrales ne se ferait pas sans l’accord des régions italiennes.

    Si l’Europe décidait de bloquer le développement du nucléaire à cause des accidents au Japon, Rome s’adapterait, a déclaré mercredi le secrétaire d’État chargé de l’Énergie tout en estimant qu’il serait erroné de remettre en cause le retour du pays à l’atome. Alors que l’opposition à l’atome se renforce dans la péninsule, Stefano Saglia a assuré que la construction de centrales ne se ferait qu’avec l’accord des régions.

    « Si les régions faisaient toutes part de leur refus d’accueillir une centrale nucléaire sur leur territoire, il est évident que le nucléaire ne se ferait pas en Italie », a averti le secrétaire d’État. « Il n’existe pas d’option militaire pour imposer le nucléaire sur le territoire, mais cela signifierait que les gouverneurs n’ont pas approfondi les connaissances sur cette technologie et n’ont pas le courage d’affronter cette problématique », a-t-il ajouté. Stefano Saglia a annoncé que le conseil des ministres devrait adopter un décret le 23 mars sur les critères de localisation des futures centrales.
    Nouveau référendum programmé

  60. Jonathan,

    Tes propos sont insultants et ils me blessent personnellement, violemment même. Il m’est difficile de dialoguer dans ces conditions là. Je crois bien que personne ne veut te forcer à lire le livre de Fabrice, cela t’est juste indispensable si tu veux à tout prix en parler. Avec tes propos, rends-toi compte que tu fais exactement ce que tu crois devoir reprocher à Fabrice et que lui n’a justement pas fait dans son livre.
    J’ai trouvé le ton du livre très juste , je persiste.
    En outre, il faut ne pas manquer de souffle pour faire des insinuations au sujet des dividendes du livre alors que Fabrice a mis gratuitement en ligne des milliers d’articles de qualité dont toi et moi profitons encore aujourd’hui. Derrière ces articles, moi je vois un honnête homme d’une grande finesse d’esprit qui donne de son temps donc de sa vie pour la cause, par choix déterminé. Tu vois, nous n’avons pas les mêmes grilles de lecture ni même les mêmes lectures. Je n’ai pas vu les émissions TV.
    Basta. Il faut d’urgence que nous arrivions à passer à la suite, pas pour/contre les uns ou les autres mais pour LA cause.
    Églantine

  61. Bonjour Fabrice,
    Je t’ai entendu à CO2 mon amour aujourd’hui. Je comprend ce que met en avant ton livre et il est parfois bon de taper dans la fourmilière, surtout quand la tempête approche. Mais dire que Hulot est un naïf ! As-tu seulement vu son film « Le syndrome du Titanic » ? Pour moi le message est clair, notre mode de consommation est insoutenable, inhumain. Il n’est pas du tout complaisant et pourtant il a été financé par des entreprises aux intérêts divergents. Doutes-tu vraiment de sa capacité à nous faire réagir ?
    Cordialement,
    Olivier

  62. Fabrice et Églantine

    Je suis désolé que vous vous soyez sentis insultés, ce n’était pas mon intention.

    Je ne tiens pas à rester anonyme : je m’appelle Jonathan Palais (le compte Facebook à ce nom n’est pas le mien).

    Églantine, je n’ai fait aucune « insinuation au sujet des dividendes du livre » de Fabrice dans mes commentaires.

    Fabrice, après vérification, je reconnais que tu n’as pas dit exactement « Greenpeace n’est pas anti-nucléaire ».
    Tu l’as en fait insinué dans l’émission « La ligne jaune », par ces termes exacts à ces minutages précis :

    à 32’50 : « Je ne suis pas sûr qu’on puisse dire aujourd’hui de Greenpeace que c’est vraiment une association anti-nucléaire, moi, c’est en tout cas mon opinion »

    à 33’05 : « J’émets des doutes sur sa qualité d’association anti-nucléaire, ça c’est mon problème et ma responsabilité ».

    Le contexte : en parlant du grenelle de l’environnement auquel Greenpeace a participé alors qu’il n’abordait pas le nucléaire. Ainsi que le texte de Copenhague qui ne faisait pas référence au nucléaire.

    Ceci étant précisé et corrigé, je voudrais faire remarquer que tu analyses ces faits pour conclure au doute sur le caractère anti-nucléaire de Greenpeace, alors que tu fais abstraction des campagnes anti-nucléaires qu’elle a menées par la suite, et qui sont pourtant facilement vérifiables en quelque clics, ce qui me fait penser que ton enquête n’est pas sérieuse sur ce sujet :

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=8183

    http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/transport-de-matieres-nucleaires-greenpeace-defie-areva_882379.html

    http://www.paperblog.fr/2832635/nouvelle-action-de-greenpeace-contre-l-exportation-de-dechets-nucleaires-en-russie/

    Pour t’avoir écouté et avoir lu un chapitre de ton livre consacré à Greenpeace, je trouve que la manière dont tu décris Greenpeace amène à des amalgames, que j’ai détaillés plus haut dans une analyse que tu considères sans intérêt.
    Ce n’est pas une critique de ta personne, j’espère que tu ne te sentiras pas insulté.

    Considérer que je ne peux pas avoir d’avis sur ce que tu as dit à l’oral, de manière tout à fait argumentée, au prétexte que je n’ai pas lu ton livre en entier me semble ridicule.
    Je crois avoir bien compris le sens de tes argumentations, et je pense que les accusations de connivence et de compromission que tu fais envers Greenpeace sont injustes.
    Cela me révolte et cela m’attriste.

    Jonathan Palais

  63. @ Jonathan, j’en profite pour m’excuser également du ton péremptoire que j’ai pu employé avec toi .

    Il n’en demeure pas moins que le grenelle de l’environnement reste une belle perte de temps dans le combat écologique et cette connivence là demeure terrible à mes yeux . Apparemment, il y avait eu également des distensions dans le réseau sortir du nucléaire au sujet de sa participation ou non au grenelle et fort heureusement certains s’y sont fortement opposés . Il n’est plus temps de se tromper d’alliés .
    Par ailleurs, l’organisation de grandes associations écologiques paralyse beaucoup le possible des actions . je suis désolée, mais concrètement, si tu as besoin de réaliser une action précise et rapide avec Greenpeace, tu as intérêt à avoir en poche le bon numéro de tel et de service demandé ! L’implication dans le combat contre les gaz schistes le prouve (combien d’exploitations déjà aux U.S.A ?) Et je n’oublie en rien le militantisme héroïque de membres de Greenpeace en écrivant cela .
    Est-il souhaitable à l’avancée des débats de rendre intouchables les grandes institutions écologiques alors que leur combat n’a de cesse de reculer à l’échelle internationale ?

    En conclusion , un texte de Vargas :

    Nous y sommes
    Par Fred Vargas

    Nous y voilà, nous y sommes.
    Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.
    Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal.
    Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance, nous avons chanté, dansé.
    Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
    Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.
    On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est marrés.
    Franchement on a bien profité.
    Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
    Certes.
    Mais nous y sommes.
    A la Troisième Révolution.
    Qui a ceci de très différent des deux premières ( la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie.
    « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
    Oui.
    On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
    Sauvez-moi ou crevez avec moi

    Évidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance.
    Peine perdue.
    Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
    Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille
    récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
    S’efforcer.
    Réfléchir, même.
    Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
    Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.
    Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
    Pas d’échappatoire, allons-y.
    Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible.
    A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être.
    A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
    A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.

    Fred Vargas
    Archéologue et écrivain

  64. tous ces échanges sont bien intéressants, mais ne me semblent pas faire vraiment avancer le schmilblic! si tenté qu’il faille espèrer qu’il puisse avancer encore! ou alors ainsi que le dit UNABOMBER espérons jusqu’au bout car il n’est pas dit qu’à la longue ne se fasse le basculement critique attendu. s’il y en a un qui a payé de sa personne pour le contenu de ses diagnostics et de ses actions , c’est bien lui: enfermé à perpetuité pour sa critique radicale et indépassable de nos sociétés!.(plus quelques bombes à des responsables emblématiques.) depuis, des bombes il y a en a eu et il y en a encore et des tonnes…mais leur commanditaires plastronnent dans les medias ;

    Thèse de TK
    1. Le progrès technologique nous conduit à un désastre inéluctable.
    2. Seul l’effondrement de la civilisation moderne peut empêcher le désastre.
    3. La gauche politique est la première ligne de défense de la Société technologique contre la révolution.
    4. Ce qu’il faut, c’est un nouveau mouvement révolutionnaire, voué à l’éradication de la société technologique, et qui prendra des mesures pour tenir à l’écart tous les gauchistes et consorts.

    « Ce système n’existe pas pour satisfaire les besoins des hommes, et n’en est pas capable. Les désirs et le comportement des hommes doivent en fait être modifiés pour satisfaire aux besoins de ce système »….
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodore_Kaczynski

    Kaczvnski en arriva bientôt à la conclusion que les stratégies réformistes qui appelaient simplement à « fixer » le système n’étaient pas suffisantes, et il plaçait peu de confiance dans l’idée qu’un changement massif de conscience pourrait un jour saper le système technologique. « Je ne pense pas que cela puisse être fait. En partie à cause de la tendance humaine, pour la plupart des gens – il y a des exceptions –, à prendre le chemin de la moindre résistance. Ils prendront tous le chemin facile, et renoncer à votre voiture, votre téléviseur, votre électricité, n’est pas le chemin de la moindre résistance pour la plupart des gens. Comme je le vois, je ne pense pas….Tout le monde peut voir que la société technologique existante est violente, oppressive et destructrice, mais que pouvons-nous faire ?(la suite ici)
    http://www.voxnr.com/cc/d_entretiens/EEkZAFypAkwdniHJqa.shtml

  65. bonjou; je viens d’apprendre en lisant les commentaires que vs passiez sur co2 mon amour aujourd’hui!!!je viens d’ecouter l’emission j’en suis encore enervée!!!!!! outrée!
    ils disent que vous insultez alors qu’au contraire vs mettez a découvert une fumisterie sans nom!!
    tout le monde devrait etre content de votre enquete de votre decouverte qui amene justement a se battre a se relever les manches pour dire ça suffit!on ne savait maintenant on sait!
    au lieu de se retrancher derriere leurs pauvres arguments faux et imbeciles;ils ne veulent tout simplement rien changer!ils dormaient pensez vous les avez reveilles!!ils sont mauvais hargneux!ils se pretendent ecologistes?????? ils aiment leur planete? ??ils devraient donc etre les premiers a vos cotes!
    je suis admirative de votre courage et de votre sang froid devant ce genre d’energumenes.
    encore MERCI pour tout!

  66. Auteur : Christophe
    Commentaire :
    Bonjour Dieu notre sauveur,
    Heureux de t’avoir fait rire, même si ce n’était pas l’objectif.
    Bon finalement, je ne t’en veux pas car tu n’as trouvé que quatre criminels parmi les asso. donnant un non lieu pour les quelques milliers d’autres dont par exemple les Amis de la Terre. A moins que cette dernière n’ait pas en France suffisamment d’audience pour en faire un titre accrocheur (on remarquera l’ordre choisi sur la couverture : de la plus à la moins médiatique. Quel heureux hasard).
    A+
    Christophe, qui a hélas le vieux monde dans la tête !

    ps : nous avons été en contact en 2005-2006 alors que tu siégais comme membre nommé de l’Assemblée Statutaire de GP. Avec une bande de militants et coordinateur de groupes locaux d’alors, nous avions tenté de nous opposer (maladroitement, probablement) à ce que P. Husting, alors récemment nommé, voulait faire de Greenpeace-France. Nous avons perdu et P. Husting a fait ce qu’il a voulu de Greenpeace. Je le regrette. Cependant, je suis encore à Greenpeace car hélas, à part l’incantation quotidienne du type « il faut une insurrection des consciences » (cf. Pierre Rabhi que j’estime beaucoup, très peu écouté mais très crédible), je reste convaincu que le travail des ONG, avec leurs défauts, parfois graves, restent le meilleur moyen de se rapprocher de cette nécessaire « insurrection des consciences ». Au risque de me répéter, tu as fait un choix que je ne te pardonne pas, celui fait pour la couverture de ton livre car combien verront la couverture lapidaire, t’en
    tendront et te liront sur les medias pour combien qui prendront la peine de te lire en entier ? Je viens de te réécouter sur CO2 mon Amour, et hélas, il semble que descendre la « bande des quatre » constitue l’essentiel de ton ouvrage et ne donnes pas plus envie de le lire. Pelt, Gossement et Vadrot ont été autrement plus convaincant. Tu as au moins un mérite : ne pas avoir triché sur le titre !

  67. Jonathan,
    Lorsque tu as parlé de la promo du livre, j’ai en effet cru comprendre que tu évoquais les sous parce que je n’arrive pas à penser que quiconque puisse voir en cette promo une partie de plaisir . Si je me suis trompée sur ce qu’il y avait entre les lignes, je suis désolée à mon tour et je regrette aussi ma violence. Demeure un flou pour moi puisque tu nies la sincérité. Mais, bon, le sujet n’est pas très productif.

    Plus qu’un commentaire de ma part, parce que j’ai un sentiment désagréable d’occuper trop d’espace en tant que militante fervente mais ici simple lectrice et électron libre.
    Au sujet du livre, nous n’envisageons pas l’essentiel au même endroit, au moment de l’histoire où nous nous trouvons. A mes yeux, le point que tu qualifies de ridicule est d’une grande importance parce que c’est dans la globalité du livre que se situe sa justification (dans le parcours de l’auteur aussi). Le pourquoi est essentiel et c’est justement ce qu’à mon avis tu ne peux pas capter en te contentant de bribes. En ce qui me concerne, c’est une des raisons du resperct que j’éprouve pour son auteur. Il y en a d’autres dont j’ai déjà parlé mais je ne vais pas recommencer à détailler, le dithyrambe menace et au fond ce n’est pas mon style.

    Bonne journée
    Églantine

  68. Bonjour,

    Merci Fabrice pour ce livre vivifiant.

    Je ris des commentaires de tous ces militants sincères qui sont piqués au vif.

    Le dialogue, base de la démocratie, est un processus tortueux, mais qui doit aboutir à une prise de conscience.

    C’est courageux de laisser apparaître ces critiques plus ou moins subtiles, et encore plus courageux d’y répondre. Il est toujours plus difficile d’avoir raison contre tous, surtout si cela donne des arguments aux productivistes.

    J’espère que le message fera mouche chez ceux qui peuvent sortir l’écologie de l’ornière.

    En tout cas, je m’emploie à le marteler auprès de ceux que je connais.

    Rien ne peut arrêter la révolution d’une planète.

  69. Auteur : Sandra
    MERCI.
    Merci pour votre ouvrage « Qui a tué l’écologie ». En le lisant j’imaginais vous dire beaucoup de choses mais maintenant les mots me manquent. Passionnant, haletant et effrayant mais vous le saviez déjà je pense.
    J’aime savoir les choses même si elles me tourmentent et il est vrai que ça ne me facilite pas la vie.
    Je me sens un peu moins seule depuis que Coline Serreau dans « Solutions locales pour un désordre global » m’a permi de découvrir Pierre Rabhi, Claude et Lydia bourguignon puis de fil en aiguille Rachel Carson, Philippe Desbrosses, Masanobu Fukuoka et j’en passe. Tout cela pour vous dire que toutes ces lectures ont achevé de me sevrer sans douleur des quelques mauvaises habitudes de consommatrice que j’avais gardées. Je vous remercie car, si je ne sais pas pour qui je voterai aux futures présidentielles de 2012, je sais au moins pour qui je ne voterai pas. Pour ce qui concerne les ONG que vous mettez en cause dans votre ouvrage et bien cela fait encore un peu chuter le reste d’espoir que je place en l’être humain.
    Je le pense depuis longtemps et je passe pour une folle auprès des gens que je fréquente:la solution ne peut venir que de nous et il est plus que vital d’agir à son petit niveau. Je suis corse et malgré des conditions de vie plus qu’enviables, je suis triste de dire que l’écologie -ici et comme dans beaucoup de régions gangrénées par l’économie touristique- et bien on s’en fout!
    Je ne pense pas que les gens qui ont un 4×4 Cheyenne pour aller du boulevard Wilson jusqu’au supermarché mettront 20 euros pour acheter votre livre mais bon, on ne va pas leur en vouloir d’être aussi « limités ». J’espère que d’autres le feront et que cela leur donnera l’envie d’agir au moins pour leurs enfants si ce n’est pour le reste du monde.
    Gandhi a dit (la citation n’est peut être pas précise) »Soyez le changement que vous souhaiteriez voir s’accomplir dans le monde ».Tout tient dans cette phrase.
    Merci pour ce coup de pied aux fesses et pour m’avoir donné des armes supplémentaires.
    Bonne continuation et merci encore.
    PS: savez-vous comment je pourrais contacter Pierre Rabhi?

  70. Bonjour Fabrice, bonjour à tous.
    Tous les problèmes soulevés dans les écrits, excellents, de Fabrice Nicolino relèvent du quotidien. Tous sont inhérents au modèle de société basé sur le rapport argent/pouvoir. L’un et l’autre ne sont qu’illusion mais sont l’actuelle réalité.Le changement ne pourra venir que des forces vives qui constituent l’humanité . Pour défendre les idées telles que celles portées par M. Nicolino, il faut se mettre au travail. Créer de nouvelles associations à portée nationale est difficile, travailler avec l’existant est peut-être plus simple. Si tous ceux qui sont mécontents adhèrent activement à ces associations, alors ils auront une chance de faire entendre une voix différente.
    La France est encore une démocratie. Chaque citoyen y a encore le droit de s’exprimer « librement », contrairement à d’autres pays. Ceux qui ont réellement la maîtrise des planches à billets maintiennent la main-mise, mais, pour appliquer leur politique, ils ont aussi besoin des hommes et femmes élus, même par défaut, par les « consommateurs ».Ce sont ces places d’élus qu’il faut envisager d’obtenir pour leur faire barrage. Pas pour les médailles mais pour tenter de gérer ce qui reste de gérable. Que chaque français devienne réellement un citoyen et non plus un consommateur pleurnichard. Concernant le parti écologiste français, tous ceux qui veulent faire entendre leur voix peuvent devenir coopérateur ou adhérer et ainsi participer à essayer de transformer le système. Localement, au moins, on peut faire entendre sa voix. Des femmes et des hommes s’y battent pour défendre les mêmes idées que celles de Fabrice Nicolino. Ce n’est pas simple, cela demande énormément d’énergie, mais si tous ceux qui ont quelque chose de différent à dire le font, alors, oui, leurs enfants et petits enfants verront peut-être encore briller le soleil…
    S’indigner n’est qu’une étape de prise de conscience. Il faut rester vigilant, « qui a tué l’écologie » est là pour nous le rappeler. Mais de grâce, debout la France silencieuse ! Pas pour une révolution ni une guerre, qui l’une comme l’autre n’amènent que désolation sans changer la notion de « pouvoir ». Tous aux urnes. Prenez exemple sur l’Islande.
    PS: France Inter est une radio très intéressante, mais pourquoi ces infos quotidiennes sur la bourse.
    Incohérent avec les messages qui sont diffusés dans beaucoup d’émissions.
    PS2: ce message passera-t-il les censures?

  71. Merci Fabrice…

    Personne d’autre que toi …n’aurait pu donner ce coup de pied dans ce monde écologiste, qui chaque jour nous déçoit de plus en plus.

    Personne d’autre que toi, car tu n’as rien à te reprocher…contrairement à beaucoup d’autre se disant écologiste.

    C’est un mal pour un bien ce livre…et tu as raison, tu réveilles chez nous les jeunes, l’envie de participer à un combat plus sain.

    bravo l’ami…

  72. Par ailleurs, le récent livre de Fabrice Nicolino, « Qui a tué l’écologie », met en lumière, en version très soft et partielle, des situations liées au comportement des associations environnementalistes comme FNE et le WWF. Il y aurait donc des gens non seulement d’accord, mais aussi plus rentre-dedans et mieux renseignées que toi, Fabrice, sur ce thème ? C’est louche (bien qu’envisageable) ! La suite éclaire l’affaire : Le rôle de ces organisations a déjà été dénoncé, et depuis longtemps, par les associations d’éleveurs de montagne et les organisations syndicales agricoles. Mais oui, c’est une tentative de récupération par l’autre bord. Du genre « Si même les écolos le disent… » C’est sur kairn.com (http://www.kairn.com/article.html?id=2178), à ne pas confondre avec Cairn.info. Ici, c’est ceux qui ne voient en la montagne qu’un système de pentes parfait pour le fun. Ou presque, car c’est aussi là que sont les gentils bergers qui luttent contre les méchants loups et les horribles (sans être horribilis) ours bruns. Un nombre de conneries par paragraphe peu commun.

  73. Salut à toutes et à tous,

    Greenpeace mène une action pour bloquer la progression d’une plate-forme de forage à destination du Groenland… et fait le lien avec la campagne des gaz et pétroles de schistes en France, suite à la parution du pré-rapport… ainsi qu’avec une exploitation au large de la Guyane française qui a commencé en février.

    http://energie-climat.greenpeace.fr/petrole-greenpeace-en-action-sur-une-plateforme-filant-vers-larctique-tandis-quen-france-la-menace-des-petroles-et-gaz-de-schiste-plane-toujours?__utma=1.1026231303.1270900411.1303414393.1303424264.557&__utmb=1.1.10.1303499361&__utmc=1&__utmx=-&__utmz=1.1298053582.466.39.utmcsr%3Denergie-climat.greenpeace.fr

    Je crois qu’il est important de lier toutes ces campagnes : gaz de schiste, pétrole de schiste, forages offshores et sables bitumineux, nucléaire… les projets industriels dangereux ne manquent pas, malheureusement.

    Nous ne serons pas trop nombreux pour tenter de nous y opposer et pour proposer des alternatives qui puissent convaincre et impliquer le plus de monde possible !

    … et si on faisait la paix, entre nous, afin de mener bataille de manière plus efficace contre nos véritables adversaires ?

    Jonathan Palais

  74. Bonjour

    J’ai fini de lire le livre il y a 2 jours. J’ai découvert l’existence de Fabrice on ne peut plus par hasard en tombant au milieu d’une interview de lui sur France Inter (par je ne sais plus qui, car comme sus-dit c’était par hasard). Le thème abordé, la sincérité que j’ai ressenti m’a immédiatement convaincu d’acheter le livre. Et je n’ai pas été déçu. Pas à chaque page si bien écrit que les billets que je trouve ici, on sent qu’il a été rédigé comme dans l’urgence et l’énervement, mais l’important c’est le sujet si bien documenté : la fumisterie organisée, pour et par l’économie (la religion) de la Croissance, de l’environnementalisme officiel et du « jusqu’ici tout va bien ». J’ai beaucoup appris, ce livre apporte beaucoup à ma vision des choses.
    Je m’inquiète simplement d’être encore un peu plus pessimiste qu’avant…

    Merci pour votre intelligence, votre activisme et vos enquêtes infatiguables, Fabrice. J’aimerais avoir ça aussi en moi.

    Je suis du côté des révoltés en pensée, parfois en paroles (très privées, faute de mieux), j’espère qu’un jour je me sortirai les doigts du cul et que je serai un révolté en action, à vos côtés, amis révoltés !

    PS : ça doit être mon imagination, mais on dirait que le livre commence à avoir une influence ; je viens de lire un communiqué de FNE qui accuse directement le corps des Mines dans la monopolisation du débat offciel sur les gaz de schiste…

  75. Bonjour Fabrice,

    J’attends avec impatience les résultats de ton enquête éventuelle sur l’association Negawatt.
    http://www.negawatt.org

    Si tu peux m’en faire une réponse avant demain soir, ce serait bien car je compte bien utiliser les données de leur manifeste pour convaincre demain, lors d’une conférence publique, les concitoyens qui auront bien voulu venir à ma rencontre de la nécessité et de la possibilité de sortir du nucléaire en France et dans le monde.
    Et tant que j’ys suis, s’agissant du WWF*, une des quatre meurtrières de l’écologie selon ton propre jugement, peux-tu m’informer du crédit que l’on peut accorder aux informations délivrées dans leur dernier rapport Planète vivante 2008. J’ai eu en effet récemment la naïveté d’utiliser ce rapport pour faire une conférence sur l’effondrement de la biodiversité. Et je ne voudrais pas à l’avenir reproduire mon erreur

    D’avance merci.

    Christophe

    ps : à défaut peut-être peux-tu me faire la liste des ONG qui a tes yeux semblent (ben ouais faute d’une enquête approfondie) servir la cause de l’écologie et du « développement durable » ou soutenable ou éco développement ou tout ce que tu veux du moment que cela répond à la définition « satisfaire les besoins des générations présentes sans hypothéquer ceux des générations futures ».

    * rapport à ton récent billet évoquant le docu « le pacte avec le panda – que cache le wwf »

  76. Cela fait 3 livres de vous que je lis : Pesticides, Bidoche et Qui a tué l’écologie (presque fini), et autant je suis convaincu par les arguments évoqués, autant je ne vois pas de sortie à tout cela. Une fois qu’on est convaincu, on fait quoi ? On peut évoluer individuellement mais c’est une goutte d’eau. Mais peut-être vous ne concevez votre travail que pour dénoncer des faits graves et pas pour proposer. Néanmoins comme qui dirait : la critique est facile, l’art est difficile. Des livres d’enquêtes il y en a pléthore qui ne changent pas forcément la face du monde. Et je ne vois pas dans vos livres d’ébauche de solution à tous ces problèmes. On pourrait donc en conclure qu’il sont inéluctables car faisant partie des vices de l’être humain. Mais en fait je ne sais pas si c’est votre point de vue car au delà de la dénonciation des problèmes, je ne sais pas quel est votre point de vue sur l’avenir. On touche là aux limites de l’écrivain. Donc pour moi la solution s’il y en a une, est après la prise de conscience citoyenne, forcément politique d’une manière ou d’une autre. Mais il y a tellement de problèmes. Comment convaincre les gens que la crise écologique est plus importante que la crise financière et surtout démocratique ? Cela me parait difficile en ce moment.

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