Ce qui est insupportable au WWF (sin límites)

On peut en rigoler – sait-on jamais -, mais ce qui suit est une page de l’histoire du mouvement écologiste mondial, même s’il faut pour l’occasion utiliser de pesants guillemets. Vous n’êtes pas obligé de lire, mais ne venez pas vous plaindre plus tard que vous n’étiez pas au courant. Car ce qui suit est une vérité en marche, qui cherche encore son chemin, et qui le trouvera si vous agissez vous-même. Un grand merci à Christian Berdot pour son irremplaçable coup de main.

On peut prendre cela pour une pub. Mais comme elle serait en faveur du site Arrêt sur images, de Daniel Schneidermann, excellent à mes yeux même quand on n’y parle pas de moi,  je crois que l’on peut aussi parler d’information. Voici ce que je découvre ce jour, et que je vous donne à lire (l’original est ici). Mais avant cela, un ajout dont ne parle pas Arrêt sur images, ce qui est très dommage. Dans le film de la télé allemande ARD sur le véritable WWF, le reporter interroge l’Argentin Jorge Rulli. Un homme valeureux, dont je connais le travail, et qui a perdu un oeil et un rein sous les tortures de la junte militaire fasciste qui a régné là-bas entre 1976 et 1983.

Commentaire de la télé allemande  :  « Le Prince Bernhard [le premier président du WWF] créa aussi le « Club des 1001 », une sorte de comité de soutien au WWF. Parmi les membres, on  trouve de grands entrepreneurs comme Henry Ford, Friedrich Flick ou Giovanni Agnelli ; ou aussi des terroristes d’État, comme Mobutu Sese Seko, le dictateur du Zaïre ; ou bien José Martinez de Hoz, numéro deux de la dictature militaire argentine, grand propriétaire foncier, grand chasseur d’animaux sauvages, fondateur du WWF-Argentine. En tant que ministre de l’économie, Martinez de Hoz ouvrit son pays à l’agrobusiness international ».

A la recherche de pistes à Buenos Aires. Nous avons rendez-vous sur la Place San Martin, avec Jorge Rulli. Il a combattu 5 ans contre la dictature militaire. Il a perdu sous la torture, un œil et un rein. Dans l’immeuble vit son ennemi juré d’alors, José Martinez de Hoz. Il est en résidence surveillée pour crimes contre l’humanité. De l’autre côté de la place, se trouve l’immeuble de Monsanto, la plus grande entreprise de biotechnologies au monde ; pour Jorge Rulli, le dirigeant secret de l’Argentine.

Jorge Rulli : « Monsanto et le WWF sont les deux bras d’un seul et même corps. Un bras, Monsanto, a imposé en Argentine son modèle de production dans le pays. L’autre bras, le WWF, essaye de rendre ce modèle présentable en société. Il veut nous convaincre que le soja GM est bon et qu’on peut même le produire de manière durable. Le WWF fait en sorte que nous et l’opinion publique en Europe acceptions le soja de Monsanto. » Fin du texte allemand.

Je reprends la parole. Ceux qui défendent la politique mondiale du WWF devront tôt ou tard s’expliquer devant un jury d’honneur. J’en lance l’idée avec solennité. Ou c’est vrai, et nous devons tourner le dos à la canaille. Ou c’est faux, et les diffamateurs doivent être traînés devant un tribunal. Ou, ou. Il n’est pas de troisième terme à l’alternative. J’ai moi-même écrit des choses gravissimes dans Qui a tué l’écologie ?, sans provoquer le moindre début de réponse. N’est-ce pas, je vous prends à témoins, une forme évidente d’aveu ?

J’ajoute un autre extrait du documentaire allemand. Citation de l’Américain Jason Clay, responsable premier du WWF au plan international, qui est au centre des relations entre l’industrie transnationale et cette association prétendument écologiste : « Nous devons geler l’empreinte écologique de l’agriculture. Pour cela, nous proposons 7 ou 8 mesures que nous devrions discuter. Premièrement : les biotechnologies. Nous devons produire plus, avec moins de moyens. Les manipulations génétiques ne doivent pas se limiter aux céréales que nous devons replanter chaque année. Nous devons les utiliser aussi avec les fruits tropicaux mais aussi avec les plantes à tubercules et les plantes à racines. Ces fruits doivent produire plus de calories à l’hectare. Nous devons décider : quels aliments sont nécessaire et où. Il faut au moins 15 ans pour qu’un procédé génétique atteigne le marché. Si on calcule à partir d’aujourd’hui, c’est en 2015. La pendule tourne, le temps presse. »

C’est grave ? C’est dramatique. Et maintenant, lisons ensemble le papier d’Arrêt sur images.

 L’ARTICLE D’ARRÊT SUR IMAGES

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17h01 lu

« Pacte avec le Panda », le film allemand qui égratigne le WWF
Par la rédaction le 06/07/2011

Rien ne va vraiment plus au WWF. Au moment-même où des salariés de WWF France réclament le départ du directeur général de l’ONG, un reportage de la télévision allemande ARD mettant gravement en cause l’association (internationale, et pas seulement son antenne française) connaît une deuxième vie sur internet. Diffusé le 22 juin dernier, le documentaire tente de démontrer qu’il y aurait un décalage entre le discours de l’association et la réalité de son action sur le terrain.

« Le pacte avec le Panda – que cache le WWF ? » C’est le titre du documentaire diffusé sur l’ARD (et actuellement disponible sur Youtube en allemand). Pendant un an, l’auteur du documentaire Wilfried Huismann est allé sur le terrain pour vérifier l’action du WWF. Et le résultat de son travail n’est passé inaperçu en Allemagne (le journal Süddeutsche Zeitung en a fait un long compte-rendu). En France, il faut chercher sur internet pour trouver des retours sur ce film : sur le blog de Fabrice Nicolino (qui a lancé l’alerte sur les gaz de schiste) ou sur Agoravox et Alterinfo.

Que montre de documentaire ? D’abord que l’association donnerait un peu trop facilement des « certificats de développement durable » à des entreprises douteuses. « Le WWF semble travailler avec des entreprises de génie génétique comme le géant Monsanto, ou la multinationale Wilmar et cautionne ces dernières en assurant qu’elles produisent respectivement du soja et de l’huile de palme durables », selon le journal Süddeutsche Zeitung.

Deuxième reproche du documentaire : il y aurait un décalage entre les engagements de l’association et ce qui est effectivement fait sur le terrain. « Exemple en Indonésie : le WWF fait des collectes pour l’orang-outan de Bornéo, espèce menacée. Sur place, l’équipe de télé de la première chaîne allemande (ARD) ne trouve aucun projet de protection du WWF, en faveur des orang-outans. Au contraire, le WWF coopère avec une grosse entreprise qui détruit les dernières forêts de Bornéo pour mettre en place des plantations de palmiers à huile, ce qui est fatal aux orang-outans », indique le résumé publié sur le blog de Nicolino.Dans une logique de recherche de fonds, l’ONG n’hésiterait pas à se compromettre, comme l’a relevé Agoravox qui cite la voix off du documentaire : « Le WWF a toujours été proche des milieux financiers. (…) En 1967, des milliers d’oiseaux de mer sont morts, suite à un accident de tanker sur les côtes françaises. La direction du WWF a alors interdit toute critique. Raison invoquée : «Cela pourrait mettre en danger les fonds que nous recevons de l’industrie.» »

WWF sur Agoravox

Les réponses apportées par WWF

Face à ces critiques, le WWF a répondu point par point sur son site. D’abord, sur ses liens avec des entreprise de génie génétique : « Le WWF ne coopère avec aucun groupe actif dans le génie génétique, Monsanto compris. Le WWF est en revanche membre de la Table ronde pour un soja responsable (RTRS), un forum ouvert auquel tous les acteurs de la chaîne de production du soja peuvent participer, du petit agriculteur au grand groupe d’entreprises. Monsanto en fait également partie. Ce n’est pas pour autant que le WWF collabore avec Monsanto ».

A propos de l’huile de palme, l’ONG reconnaît avoir « formé gratuitement des collaborateurs de certaines sociétés productrices d’huile de palme (…) [mais afin] d’analyser et d’identifier les zones forestières précieuses dans le but d’empêcher la déforestation ». Elle semble tout de même entretenir des relations étroites avec les producteurs de cette industrie, puisque l’association confirme qu’elle « a créé la Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO) en 2004 avec des entreprises du secteur de l’huile de palme, des entreprises de l’industrie alimentaire et des banques, dans le but de rendre la production d’huile de palme plus durable ».

La réponse du WWF France

S’agissant de la protection des orang-outans de Bornéo, le WWF assure qu’il n’a pas accepté d’accorder une certification durable à une plantation au détriment d’une réserve d’orang-outans. « La plantation PT Rimba Hararpan Sakti montrée dans le film n’est pas encore certifiée et ne peut donc de ce fait pas être qualifiée de durable, indique le site. Une surface de seulement 0,5% de forêt vierge serait parfaitement insuffisante en vue d’une certification ». L’association reconnaît tout de même qu’il est bien prévu « de faire certifier la plantation (…). Le projet prévoit une protection d’environ 4000 (et non 80!) hectares, soit environ un tiers de la superficie totale de la plantation ».

Enfin, sur les liens étroits entre les industriels et l’ONG, le WWF assume : « Les entreprises dominent les affaires. Sans leur implication, nous n’atteindrons jamais notre objectif qui est de préserver les habitats menacés, tant pour l’homme que pour la nature. C’est la raison pour laquelle nous essayons d’influencer positivement les entreprises par des discussions et des partenariats. ».

L’occasion de revoir notre émission ligne j@une dans laquelle Fabrice Nicolino contestait l’action de grandes ONG comme WWF.

27 réflexions sur « Ce qui est insupportable au WWF (sin límites) »

  1. Sans rapport avec le sujet.

    Annecy a perdu les jeux…Quelle chance pour la France, surtout pour la région qui n’aura pas à subir tout ce cirque pseudo-sportif-commercial avec des pistes sans neige que l’on aurait dû « cultiver ». Avec des sportifs qui ne voient dans la neige artificielle qu’une autoroute pour battre des records. Les mêmes sportifs d’ailleurs sur les océans qu’ils veulent soi-disant protèger, pour pratiquer leurs courses stupides.

    En Corée du sud, le plus haut sommet serait à 700 m, je vous laisse deviner les dégâts climatiques collatéraux…

    Quant au WWF, c’est une « entreprise », et comme telle, elle se doit d’être rentable, au sens négatif du terme.

  2. Coucou,

    Ne pas tomber de votre chaise, merci! 🙂

    Juillet 2011.

    Un chantier naval allemand met la dernière main au Rainbow Warrior III, nouvel avatar du célèbre navire de Greenpace coulé par les services secrets français, un bateau ultrasophistiqué de 23 MILLIONS D’EUROS que l’ONG va mettre à l’eau lundi.

    «Le Rainbow Warrior III est bien plus que le vaisseau amiral de Greenpeace. C’est un bateau très moderne et très écologique. C’est la mise en pratique de nos valeurs», a expliqué à l’AFP Mike Townsley, de Greenpeace International.

    23 MILLIONS D’EUROS ….

    Bien a vous, Léa.

  3. le WWF pose le problème de la sanctuarisation et de son coté pervers = un sanctuaire, mais une tas de merde à coté.
    Et financé par le tas de merde!
    Et au final le sanctuaire justifie le tas de merde = la boucle est bouclée.

    Et dans la descente au enfer et la perte de toute intelligence, retrouver et citer agoravox et cie, qui sont devenu les décanteurs et concentrateurs de la stupidité collective, ne peut que nous noyer dans un océan de désolation.

  4. Léa,

    Bien vu, mais je ne fais que reproduire l’article d’Arrêt sur images. J’aurai eu belle allure de commencer par le…censurer. Mais je vais leur écrire pour leur signaler ce que je tiens pour une faute. Merci et bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  5. Un peu d’humour, si toutefois ce sujet le peut !

    Si vous prenez les initiales WWF qui donnent en anglais World Wildlife Fund, avec moi, étant très mauvais traducteur, cela donne:
    W.W.F = World War Finance (Guerre Mondiale de la Finance)
    Je n’ai rien inventé !
    Merci à Google traduction !

  6. EEt pendant ce temps-là, les déclarations de notre cher président :
    http://info.sfr.fr/environnement/articles/algues-vertes-sarkozy-tacle-integristes,620321/#sfrintid=P_actu_slide1

    Personnellement, je n’en peux plus de ce discours :
    1) les paysans « ont fait d’énormes progrès »
    2) personne n’est coupable de « choix économiques faits il y a longtemps ». Le modèle ne saurait être remis en cause
    3) les écologistes sont des « intégristes »

    Ce discours ça fait tellement longtemps qu’on l’entend. Il y aurait la juste raison, la pensée de l’honnête homme capitaliste (électeur UMP ou PS bon teint, le pull sur les épaules) : devant toute chose il convient d’être mesuré, de ne surtout jamais remettre en cause un ordre établi (prolégomènes à toute discussion). Remettre un système en cause n’a pas de sens, c’est faire preuve d’intégrisme, de folie. Qu’on fasse taire ces imbéciles d’écolos, qui ne connaissent rien à la terre, qui ne savent pas de quoi ils parlent, qui ne comprennent rien à la marche du monde. Le progrès, qu’on vous dit.
    Je pense que ces hommes sont des êtres anesthésiés. La barbarie est là. Comment dénommer décemment un élevage concentrationnaire d’animaux quand on veut bien regarder comment ça fonctionne ? Mais non, il ne se passe rien. Il faut continuer à agrandir les élevages porcins.
    La barbarie est là et ces gens, ô combien majoritaires, ne la voient pas, et traitent de fous ceux qui osent ouvrir les yeux. Une société qui accepte ne serait-ce que l’idée d’un tel type d’élevages ne saurait être civilisée.

  7. ah! ZOUZOU le renardeau qui devait être confisqué à ces humains qui en étaient devenus les « parents » adoptifs et qui voulaient garder avec eux leur « petit » (cool) a disparu dans la nuit! zut alors! les garde chasse (renards : bons à être chassés et basta) sont venus pour rien! de bergerac cet animal devait être confisqué pour des raison administratives pour aller dans le Calvados! quel pognon et énregi dépensés pour que dalle!

    http://www.sudouest.fr/2011/07/08/zouzou-le-renardeau-a-disparu-447353-1733.php

  8. Et le président de la République, si ça se trouve, ne serait-il pas un intégriste du nucléaire ?
    Car, on pourrait penser que ce qui s’est passé et continue de se passer à Fukushima l’aurait fait réfléchir et infléchir son discours et ses actes sur cette énergie.

  9. @frédéric
    « Remettre un système en cause n’a pas de sens, c’est faire preuve d’intégrisme, de folie »

    Alors que c’est proprement l’inverse, les intégristes de l’histoire (1907) refusaient de remettre en cause le système au nom de la foi.

    Ici c’est clairement Nicolas Sarkozy qui est intégriste puisqu’il refuse toute critique écologique (fut-il appuyé par des arguments scientifiques) au nom de la religion moderne qui est l’économie (1) capitaliste et de la foi dans le Progrès industriel,la techno-science.

    note :
    (1) : « [L’économie selon la notion durkheimienne de « religion »] correspond à des croyances et des rites obligatoires, c’est-à-dire à des vérités – qui contrairement à des idéologies(politiques) – passent pour indiscutables à l’intérieur d’une société et qui s’imposent à tous. »

    in Gilbert Rist, L’économie ordinaire entre songes et mensonges (Presses Science Po, 2010) chapitre « La science économique comme religion ».

    Mais aussi religion car c’est désormais ce qui relie les humains occidentaux entre eux et au fétiches de la Valeur – Travail (abstrait), Marchandise, le Marché, la Croissance, Argent-
    Fétiches qu’ils se sont construits eux-mêmes et desquels ils pensent dépendre et qui oriente la vie sociale (« Le fétiche veut que », »le fétiche nous a sanctionnés » disent les économistes)

  10. http://mdn.mainichi.jp/perspec​tives/news/20110706p2a00m0na00​1000c.html

    Un article en Anglais du quotidien Japonais Mainichi Daily News sur le nucléaire, les désastres et la démocratie. Dans les faits, qui fait preuve de panique lors de désastres, le public ou bien l’élite? Aussi, sur la stupidité dangereuse de la rétention ou de la manipulation de l’information en périodes de désastres. A lire !
    (As-t-on déjà lu un article posant la question de manière aussi simple et nette, dans un grand quotidien Français ?)

  11. Sur l’intégrisme et ses dangers :

    Lu avant-hier cet article

    http://www.nytimes.com/2011/07/04/science/space/04nasa.html?_r=1&pagewanted=all

    sur l’accroissement des risques lors du dernier vol de la navette spatiale suite a l’annonce de la fin du programme. Depuis qu’il a été décidé d’arrêter la navette, « les bons » (ingénieurs) sont partis, selon la CIA, et en plus le moral baisse, et ces deux facteurs aggravent les risques indépendamment de toute réduction des effectifs ou du budget. Et certains se demandent si ce vol n’est pas le plus risqué de tous les vols de la navette. Et bien sur, pour ne pas « aggraver » le problème les dirigeants le nient.

    Le rapport avec le nucléaire, c’est que gérer sans faute les déchets radioactifs pendant des milliers d’années semble a priori, bien plus difficile que faire des allers-retours dans les orbites proches de la terre. Pour au moins 3 raisons: Parce qu’en cas d’accident ou de fuite radioactive les victimes se compteront par milliers ou centaines de milliers, parce que aucune solution de long-terme n’a encore été trouvée, parce que personne ne sait comment concevoir un projet dont le but est de fonctionner beaucoup plus longtemps que la durée probable de notre civilisation.

    Et donc, la question que je me poserais si j’étais en charge des déchets en France, c’est comment attirer les meilleurs ingénieurs et chercheurs possibles dans ce domaine, tout en arrêtant de produire des déchets, donc en arrêtant de vendre de l’électricité et gagner de l’argent, et le plus difficile pour un politicien, comment expliquer cela aux Français sans les mettre en colère… Comment continuer, tout en arrêtant, en tout en faisant comme si tout était normal. Continuer en faisant semblant d’arrêter, ou arrêter en faisant semblant de continuer ? Et ne pas pouvoir le dire. Comme un mensonge qui s’aggrave sans fin, faute de se décider a l’avouer.

    Mais a observer le comportement de l’élite nucléaire Française (Aggraver la prolifération de toute ses forces y compris jusqu’en Libye, se précipiter au Japon pour proclamer l’avenir du nucléaire, et fuir -littéralement et en direct- tout débat contradictoire) on se dit qu’ils ne sont peut-être même pas capables du niveau de réflexion de la CIA sur la navette spatiale. Apparemment empêtrés dans leur refus d’élargir leur point de vue, incapables de bouger, comme si les fantaisies irresponsables du début du programme nucléaire Français, lorsque la Commission PEON conseillait les Présidents Pompidou, Messmer et Giscard, étaient toujours valables.

    Un autre problème qu’on finira par nous avouer un jour, c’est qu’au fond il est impossible d’arrêter une centrale, comme on arrête une voiture folle. Parce qu’aucun réacteur nucléaire commercial n’a été nettoyé a ce jour dans le monde, et il est bien possible que la solution du sarcophage en béton (fissuré), a remplacer tous les 20 ans, soit la destinée de tous les réacteurs nucléaires, indépendamment qu’il y ait eu accident ou non. Et du point de vue de l’entretien d’un tel bastringue radioactif pendant 3000 ans, avec des risques qui s’accumulent, si ça se trouve ça ne fait même pas vraiment de différence que l’accident ait eu lieu pendant les 40 ans de production d’électricité, ou bien pendant les milliers d’années qui suivent. Je ne demande qu’a être démenti.

    Il s’agit d’un problème technique qui ne peut avoir de réponse que dans un cadre démocratique. Apres 40 ans d’information technique et d’éveil des consciences générés par les anti-nucléaires, la société tout entière doit maintenant commencer a prendre des décisions sur le nucléaire de manière urgente, l’élite ayant démontré son incompétence pour y répondre.

  12. Désolé, le lien vers l’article du Mainichi Daily News est mal retranscrit dans mon message du 8 juillet:

    http://mdn.mainichi.jp/perspectives/news/20110706p2a00m0na001000c.html

    Mais au cas ou les caractères ne sont toujours pas correctement retranscrits dans le lien plus haut, voici les mots qui permettront a Google de trouver le site :

    Fukushima nuclear crisis an exhibition of panic by the elite

    (D’ailleurs une recherche Google montre que l’article est déjà devenu très populaire)
    Bonne lecture !

  13. Au risque d’être lourd: L’article du Mainichi Daily News :

    http://mdn.mainichi.jp/perspectives/news/20110706p2a00m0na001000c.html

    Est vraiment unique et extrêmement important.

    Car il raconte l’expérience réelle de la panique dans un cas de catastrophe O combien réelle, et donc offre un complément idéal aux raisonnements par l’abstrait sur l’information et la démocratie.

    Cet article n’est pas une pièce d’opinion mais une récapitulation et analyse des évènements récents écrite par un des journalistes les plus importants du « Mainichi Daily News ».

    Si l’Anglais est un problème, je veux bien essayer de traduire. Ca prendra quelques jours.

  14. lu sur ce site
    http://www.2000watts.org/index.php/energytrend/nucleaire/accident-nucleaire-japon.html
    du césium radioactif trouvé à 160 km de la centrale DAIICHI sur des théiers, la viande bovine est contaminée également.(voyez ce site)
    Qui sont les intégristes?
    Comment nommer ceux qui aimeraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes?
    Le césium 137 passe tellement inaperçu lui.
    Alors parlons de choses bien visibles, bien « odorantes » pas pour se questionner mais pour caresser « la bête dans le sens du poil » .
    Le problème auquel beaucoup s’attèlent n’est pas la pollution mais ces impudents qui osent questionner.
    Qui dans les médias hexagonaux parle de Fukushima en ce 09/07/11?

  15. les opposants à ce pauvre nicolas hulot vont être contents : il a reçu un seau d’épluchure de carottes (au rassemblement de Nantes (6000 personnes opposants au 2ème aéroport!) sur la tête de la part d’écolos purs et durs! intégres qui lui ont balancé: EDF! j’aimerais savoir quel est la pureté virginale écolo dans leur quotidien et j’espère qu’ils sont IMPECCABLES! sur TOUS les plans! j’aurais aimé qu’ils balancent plutot çà sur la tete de Lemaire qui a reconduit l’autorisation du cruiser, mais là il faut des c..et des vrais.ces comportements sont inquiétants pour la suite; l’écologie pas demain la veille!

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