Concours de la phrase la plus conne (rude compétition)

Désolé, mais je n’ai toujours pas le temps d’écrire pour Planète sans visa. Tout le monde survivra, même moi.

Comme je n’ai pas le temps, je me contente de recopier cette phrase prononcée hier 15 septembre 2011 par François Hollande, candidat socialiste à la candidature (pour les présidentielles). Je ne sais pas encore si c’est la phrase la plus conne de l’année, mais il ne fait pas de doute qu’elle figurera en bonne place au palmarès. La voici : « Ce qui s’est passé à Fukushima a forcément des conséquences, il faut une sécurité absolue (…) Il faut descendre de 75 % à 50 % d’énergie produite par le nucléaire en 2025 ».

Sécurité absolue, imbécillité noire. De 75 % à 50 %, humour corrézien. On sera bien contents, quand on sera tous vitrifiés par l’atome, de savoir que notre pays a eu la sagesse de descendre de 75 % d’électricité nucléaire à 50 %. Ajoutons que le grand lecteur de L’Équipe – authentique – qu’est monsieur Hollande ne sait pas faire la différence entre énergie et électricité. Le nucléaire de chez nous, en 2007, représentait 76,7 % de l’électricité, mais seulement 17, 7 % de l’énergie finale consommée. Ami lecteur, veux-tu réellement voir un pareil jean-foutre remplacer l’Abominable qui tient en ce moment l’Élysée ? Cette dernière phrase ne signifie évidemment pas que je préférerais à Hollande tel ou telle autre candidat. Ils se valent tous.

19 réflexions sur « Concours de la phrase la plus conne (rude compétition) »

  1. Je n’en crois pas mes yeux. En l’espace de 4 papiers FN (fabrice bien sûr) passe de l’apologie d’Angela Merkel à la descente en flamme de FH (François Hollande) pour exactement le même programme.
    En quantitatif il s’agit précisément de la même réduction, et donc grossierement de développer les énergies renouvelables dans les même proportions. Je suspecte même FH d’avoir choisi ces chiffres, non pas après une « étude » approfondie, mais simplement pour pouvoir répondre à certains de ses détracteurs : « Angéla va le faire, et elle est de droite ! ».
    Bien sûr ce n’est pas une sortie du nucléaire, mais la France a tellement de retard dans ce domaine qu’il faut être réaliste, 25 ans dans l’histoire des sociétés humaines c’est très court et changer de style de développement et de consommation de 70 millions de français et 7 milliards d’individus terriens ce n’est évidemment pas aisé.
    Je sais depuis longtemps que je finirai ma vie avec cette horrible épée de Damocles sur ma tête.Si seulement mes petits enfants pouvaient en être débarrassés cela serait bien.

  2. Mr Nicolino, juste quelques mots :

    Je vous adore !

    Restez comme vous êtes.
    Notre charmante société accompagnée de ses nobles chevaliers servants, à besoin de vous pour rétablir la vérité au peuple !

    Merci. Merci. Pour vos papiers, d’excellente qualité.

    A défaut de dévorer de la viande, je dévore vos écrits et vos bouquins.

  3. Oui, « ils » se valent tous !
    Ceux sont eux, les populistes, qui courrent après les voix, qui leurs sont pénétrables bien facilement, vu l’état de délabrement des populations laborieuses.

  4. @ wuwei… je ne vois pas ce que le populisme à avoir là-dedans, c’est de la simple lucidité.

    Voici le transfert d’un article très important,

    http://www.frituremag.info/actualites/sous-les-palmiers-la-rage.html

    Il illustre parfaitement deux choses, trop connues

    1) l’incurie de la gestion mondiale du vivant, des terres, des forêts, du carburant, des peuples, etc…… bref, le saccage de notre jardin du quaternaire et le mépris du business pour l’humanité
    2) l’ignorance crasse des hommes politiques, leur inculture, leur sous information des choses de ce monde, et leur concubinage malsain, voir leur partouzage permanent avec le monde des affaires.

    Mais cela concerne un autre jean-foutre, feu Georges Frêche,

    Paix à l’âme du défunt, bien que je ne crois pas à l’âme, je ne vois pas d’intérêt à en reparler, et d’ailleurs je ne savais rien de lui. Mais par contre, cela pourrait nous rendre prudent sur le crédit qu’on peut avoir sur l’intégrité ou le bon sens des hommes politiques…. Qu’ils affichent une franchouillarde gauloiserie dans leur franc parler ou pas, ils sont ce qu’ils sont…. Des parasites incompétents, ignorants, veules, des gens obsédés par l’argent et le pouvoir, sans scrupules, prêts à jeter aux orties toute lucidité dès que des biftons pointent leur nez.

    Hollande, Aubry, Sarkjozy, ils se valent tous, oui.

  5. Si parmis vous, l’un ou l’une pensent voter pour le « moindre mal », alors vous gênez pas, courrez-y, à l’urne !
    Le ou la prochaine, individu ou groupe, devra lutter contre les forces financières intra-muros et surtout extra-muros !
    Toutes ces belles pourritures humaines qui se tapent sur les cuisses, avec le retour de leurs profits !
    Pour un khadafi qui tombe, combien de merdes infâmes portants costumes,emmanchés endimanchés devant plétors de JT, TV, infligent une vie pénible à ceux qui se précipiteront aux urnes, avec l’espoir, toujours lui, que demain sera un autre monde !
    Oui, ils se valent tous !
    Les uns parcequ’ils auront les pourritures de financiers bourcicoteurs avec eux, et les autres(?) parcequ’ils auront les pourritures de financiers bourcicoteurs contre eux !
    Et si l’un d’entre vous pense qu’un sauveur pourra ériger des lois contre la finance et les bourses, en bien il peut se les couper, les bourses !
    Rendez-vous qui déchantent en 2012.

  6. ils se valent tous sur le fond, je suis d’accord.
    mais sur la forme il est quand même important de concéder quelques différences, parfois de taille.
    maintenant de là à dire que dans le tas il y en ait un qui soit à même de résoudre intelligemment et sans compromission tous nos problèmes, c’est un pas que je n’ose pas franchir…

  7. Et « Le Monde » reprend les termes de François Hollande sans aucune critique ni commentaire: « 50% de l’énergie ». Et dans le même article, le ministre Besson étale son ignorance en croyant dénoncer celle d’Aubry. Il dit que c’est « impossible » de « recycler les métaux utilisés dans l’industrie nucléaire ». Et pourtant c’est exactement ce qui est fait aujourd’hui même. Il y a beaucoup de gens qui disent que ça ne devrait pas être fait, mais c’est fait quand même.

    Extraordinaire cette confusion et cette ignorance des politiques sur le sujet, après 40 ans de nucléarisation a marche forcée, dans un pays qui se targue a la fois d’avoir une culture scientifique et d’être le centre mondial du nucléaire !

    Et « Libération » c’est pire : Silence radio. Libération ne s’est pas aperçu qu’il y a un débat sur le nucléaire.

  8. En fait moi je dirais exactement le contraire de Fabrice !

    Car il faut quand même mettre cette phrase dans son contexte.

    Il y en a eu, des phrases vraiment très très con prononcées par des responsables politiques sur le nucléaire en France. Depuis l’argument au moment du vote au parlement sur l’exemption d’assurance dont bénéficie le nucléaire, « l’énergie atomique étant exceptionnellement dangereuse il est naturel qu’elle soit assujettie à une loi exceptionnelle » (je cite de mémoire), jusqu’à Giscard qui disait en connaisseur, en homme du métier, que « La filière des rapides donnera à la France l’équivalent des réserves pétrolières d’Arabie Saoudite », en passant par Raymond Barre qui répondait à une journaliste que les déchets nucléaires en France on n’en fait pas « un drame », et qu’on les met « en divers endroits »… (Je cite de mémoire des phrases lues sur le site web http://www.dissident-media.org/stop_nogent/91_92_textuel.html de Roger et Bella Belbéoch, merci au passage pour leur extraordinaire travail de documentation, d’information et finalement, d’éducation populaire), et l’indécence de Sarkozy se précipitant au Japon, dans l’urgence de la catastrophe, pour y déclarer la foi éternelle de la France dans le nucléaire, et Lauvergeon affirmant que les problèmes a Fukushima ne sont pas « nucléaires », la liste des phrases très con est impressionnante, elle s’étend a perte de vue.

    Finalement ne faudrait-il pas reconnaitre à François Hollande que si la phrase qu’il a prononcé est peut-être illogique et factuellement incorrecte, c’est peut-être malgré tout la phrase LA MOINS CON de tout ce qu’on dit tous les politiciens de tous les « partis de gouvernement » sur le nucléaire depuis 40 ans ?

    N’est-ce pas historique, ce tout début du frémissement d’une réorientation des élites Françaises vers MOINS de connerie et d’arrogance en matière de nucléaire ?

    Et puis, que le gouvernement (par l’intermédiaire de Besson) se dépêche de reprendre a son compte cette espèce d’aveu timide que « l’impossible » (La France sans nucléaire) est peut-être finalement possible, ca me donne presque envie de célébrer l’événement, ce soir !

    Ce qui pose aussi la question, non moins importante, de savoir comment un pays qui se dit démocratique a pu imposer un choix politique et idéologique aussi lourd de conséquences à une population qui a toujours été majoritairement antinucléaire, comme les sondages discrets commandés périodiquement par EdF l’ont toujours montré. Et comment un pays qui se dit attaché à la culture scientifique a pu maintenir le public dans un tel état d’ignorance quand aux conséquences physiques et techniques les plus élémentaires de ce choix politique. Un vaste questionnement sur la démocratie au programme !

    Pourquoi ce début de prise de conscience après Fukushima mais pas après Chernobyl, ça aussi il faudrait essayer de comprendre.

  9. @ Hammel

    Faut pas s’énerver, c’était juste de l’humour. Je n’ai jamais voté aux législatives et je ne vote plus aux présidentielles depuis 1974 et René Dumont. Ainsi le constat établi par Fabrice je l’ai fait mien il y déjà bien longtemps.

  10. Je profite de cette page pour dire merci aux personnes qui se sont déplacées le 17 septembre devant la centrale de Thiange pour dire non!
    Nous étions plus de 1500; et c’est un exploit, parce que dans la région c’est vraiment difficile de déplacer les masses pour la problématique du nucléaire!
    Petit bémol quand même; si des allemands n’avaient pas affrétés des cars pour venir manifestés nous aurions été moitié moins!
    Et mes élus écolos local qui trouvaient que 1500 personnes c’était léger…Mais eux n’ont pas affrété de cars! Pffffffff

    Franchement merci aux allemands qui non content de faire changer leur gouvernance à propos du nucléaire, viennent jusque chez moi pour manifester devant Thianges.

  11. La phrase de Hollande est simplement l’indice que la pression anti-nucléaire gagne partout, dans ceux qu’il espère rallier au second tour, et même dans ses amis du premier tour et des primaires. Du coup, il bouge, il « frémit ». Très peu, aussi peu que possible, à reculons, le dos au mur de ses « autres » soutiens,ceux du grand banditisme nucléo-industriel.

    Ce qui donne, en effet, ces phrases alambiquées, tarabiscotées, qui commencent bien et finissent mal, où la fin annule le début, et autres figures de styles rigolotes. Genre « Oui… mais non » ou bien « Non… mais si ».

    Si on regarde la campagne qui vient avec des yeux d’humoriste, on a pas fini de se bidonner. Un pied sur la rive de leurs structures sclérosées, l’autre sur la barque des électeurs qui s’éloigne, ce serait marrant de voir tous ces beaux costumes/cravates le cul dans la vase.

  12. Fabrice, je suis totalement d’accord avec cette évidence de déontologie journalistique rappelée par Laurent Fournier dont j’apprécie d’ailleurs beaucoup les deux temps de parole :
    IL FAUT REMETTRE LA PHRASE DANS SON CONTEXTE.
    Préambule :
    J’étais scotchée à ma télé (sensibilité peut-être aiguisée par le fait que je ne la regarde jamais) et je n’hésite pas à dire ma surprise devant la consistance de propositions de gauche mises bout à bout, dites certes ‘alternativement’ par l’un ou l’autre des candidat. Je sais pas si on peut encore faire les potaches, Fabrice, mais je sais qu’il y a une chose qu’il ne faut pas contribuer à laisser sombrer dans nos temps extrêmement inquiétants : c’est l’espoir (« Faut pas décourager » disait à un ami se décarcassant pour l’agriculture Haïtienne un paysan Haïtien qui avait la malchance de s’y connaître : le découragement est l’antichambre de la mort), le cynisme et l’abstentionisme en sont proches. Alors dis moi en passant où tu le places, l’espoir.
    C’est Hollande qui m’a agréablement surprise en premier : le point essentiel de son programme est le « chevet » (il l’a dit autrement, là c’est un vocable de thérapeute) de notre Jeunesse, avec des éléments pragmatiques consistants : remettre le personnel en quantité suffisante dans l’enseignement, et reprendre les programmes de plus en plus cons (employons le mot partout là où il va), surtout dans les années où glisse de côté une partie de la Jeunesse. Et il a bien précisé que cela n’avait rien à voir avec remettre des fonctionnaires, très superflus, dans d’autres branches plus administratives de la fonction publique. Car là, il a osé le dire, il faut dégraisser ; pour avoir travaillé dans ce milieu, je le confirme : le système est pervers ; « tu seras fonctionnaire, mon fils » commence par ‘payer une petite visite’ -anglicisme seulement, hein- à un homme de pouvoir chargé de la mobilité et des carrières, là tu comprends vite que tu peux monter en promotions à chaque changement de poste, sans avoir à te casser en compétence, puisque au pire tu te feras être changé de poste toutes les fois que ta limite d’incompétence atteinte dérangera trop (ce n’est pas sur un critère de compétence concernant un sujet qu’on passe aisément de l’office du vin à une mission sur la vache laitière ou à un Haut Comité sur cet or bleu qu’est l’eau, de plus on ne gagne certes pas automatiquement en s’élevant la qualité de savoir écouter/vérifier/s’entourer/décider pas con -again-. J’ai déformé les noms des structures car ce ne sont que des exemples et je ne vise personne là), ou encore pire, vous serez un bataillon de plusieurs chefs ou présidents pour ce qui n’en demanderait qu’un seul compétent ; au pire encore, tu auras un placard doré de « consultant ». Je ferme le commentaire, c’est pour dire que j’ai senti que Hollande savait de quoi il parlait. Et le TERRAIN de l’éducation, c’est autre chose, c’est sacré : tous les renforts, dans l’égalité par le Public bien sûr. Et il a naturellement su ne pas parler de (ré)éduquer (cf les déshérences de la jeunesse en masse si souvent brandies), mais son expression était plutôt dans la ligne d’un souci qu’on n’aurait pas dû tous abandonner et qui est d’ELEVER.
    Bon, le NUCLEAIRE, un(deux?) candidat(s) m’a déçue en ayant d’emblée les bras baissés, voire en y plaçant confiance. Holland a remonté, et moi avec ma prise de notes j’ai entendu ceci : non, il ne faut pas cette hideuse protubérance de 75% de part dans notre fourniture énergétique. D’abord un principe sans état d’âme -oui, j’ai apprécié sa pondération, son ton neutre et bref- de « pas les oeufs énergétiques dans le même panier », surtout aussi douteux, et il y a une dizaine de sources d’énergie pour partager cela; cependant on est effectivement salement embarqués (comme ça a été dit de partout ci-avant sur cette page). Tu es physicien et économiste et modérateur de lobbys, Fabrice ? J’ai eu été physicienne, mais je te promets de me recycler auprès d’un cousin chercheur pour revenir ultérieurement avec une réaction plus rigoureuse. A ce jour on ne sait pas en terminer avec les déchets, dont ceux du démantèlement qui ne seront plus dans un sas de process de l’usine démantelée. C’est plus que plausible. Enfin, sinon, je te remercie de me donner le procédé d’évacuation-neutralisation-élimination de ce qui fait le culot de fond de cuve des centrales, et qui est déjà là (sauf ce qu’on a foutu au Congo ou dans la fosse des Mariannes, quelque chose comme ça), si tu peux m’aiguiller sur un exposé clair, complet et scientifique, je ne demande qu’à avoir la joie de m’incliner.
    Le contexte toujours : j’ai bien aimé le virtuel serrage de mains entre les deux jeunes « on va pas faire aux français des propositions à l’échéance de 2050 où on sera des vieux os et où personne ne se souciera de ce qui fut promis ». Non, on a un programme pour deux mandats, pas plus. Donc chez Holland, en deux mandats, garantie (qui n’est pas une limite) d’autant de centrales éteintes qu’en Allemagne, celle-ci sera à 0, nous on en aura encore deux fois autant à éteindre, soit seulement, ou au moins déjà, un tiers de fait. Et qui sait si la science n’aura pas mieux résolu le problème des déchets, alors on fera mieux. Contexte toujours : un autre candidat pro-nucléaire attend de la recherche scientifique le 0 risque, le 100% safe. MAIS C’EST CELUI LA QU’IL FALLAIT INCENDIER, Fabrice! Je suis d’accord avec vous tous et pas avec lui: çA N’EXISTE PAS LE RISQUE ZERO AVEC LES SYTEMES DANGEREUX, ce n’est pas faire une phrase conne que de faire miroiter le contraire, c’est nous prendre pour des cons (n’empêche que ce candidat a aussi dit des trucs bien). Je signalerai en outre ici que la centrale la plus dangereuse est peut-être la centrale de recherche!, tant les artistes-chercheurs ont hâte de faire des essais pour prouver une intuition qui pourrait sauver le monde.
    Ce n’est pas pour rien que je crois en la démarche Colibri (voyez la Confédération paysanne) : des micro-réalisations (sites multi-productifs quasi autonomes), des micro-sociétés (éco-villages etc) partout, comme paradigme d’un monde vivable possible. Partout, c’est à dire dispersés dans les campagnes et les bourgades, car les éoliennes non monstrueuses et les chaudières à bois d’élagage régulier d’un bocage reconstitué, la géothermie, le solaire etc… y sont réalisables. Mais comment tu arrêtes le nucléaire dont dépendent des mégapoles sans espace pour respirer? Tu serais prêt, toi, à revenir au temps où on fait Paris-Lyon en 10 heures alors qu’aller au boulot dans la flexibilité, bien obligés, c’est nier la distance-temps. Sans parler de nos vacances bien méritées.
    A propos d’autonomie, un que je n’osais pas attendre : un candidat anti-mondialisation. Sans doute aussi difficile et nécessaire que la dénucléarisation.
    Vous verrez le rapport avec la choucroute si vous le voulez bien, mais là je te me vous fais un raccourci métaphorique (‘c’est comme quand’) en me référant à deux pages d’ « Ebène » du journaliste de la libération des jougs coloniaux Ryszard Kapuscinski (p.98 à 100. Ed Pocket) :
     » Le trafic d’esclaves, il a duré 400 ans. Il a commencé au milieu du XVème. Quand a-t-il pris fin? […] les estimations varient de 15 à 30 millions [de forces vives ôtées] […] A ce jour l’Afrique ne s’est pas relevée de cette calamité […] DANS LES NOTES ET LES COMMENTAIRES DE CES MARCHANDS SE TROUVE LA FUTURE IDEOLOGIE […] TOUTE CETTE PHILOSOPHIE DE LA [MAIN] BASSE SUR […] [… ] contemplant par le hublot les plages et les palmeraies inondées de soleil  »
    On est arrivés à quoi ? Plusieurs candidats l’ont exprimé :
     » Ce sont les banques qui commandent, alors que ce sont les producteurs qui ont permis la génération de fonds, d’emploi, de vie du consommateur (je parle surtout des consommations nécessaires à un confort suffisant, à la simplicité heureuse de Pierre Rabhi), qui doivent commander, disposer de service de réinjection pour la production et l’emploi (payer l’éducation et la santé suit). Là (personne n’apprenait certes rien à personne) : ce qui s’effectue principalement, ce sont des placements et fructifications sans masse humaine bénéficiaire. »
    Et je suis d’accord avec eux sur le point de la dette, je ne dirai pas qu’ils ont botté en touche : le problème est aussi réel qu’artificiel(lement créé). Par là-dessus, l’objet n’est pas de parler au français qui peine et bosse et s’inquiète, de sa dette (il est coupable? car dette, ça se dit quand même ‘Schuld’ en allemand: faute), et des trouvailles de l’Etat pour la rembourser (pour ma part, toute la période où je rembourse une dette excessive et éventuellement injuste, n’est pas une période d’épanouissement, et chez vous?). C’est déprimant et ça nie son labeur. La résolution du problème viendra de traiter d’autres sources d’action et de vie. Personne n’a fait un pilier de programme de ce problème avec lequel la Sarkosie ou la Marine nous effraient (je ne sais pas bien, je n’épluche pas la politique, mais les média nous incitent a avoir peur avec la Grèce, à nous affoler que Grand-oncle Sam puisse se mettre à ployer dessous, et nous alors?, bon c’est bien si on a peur, non? on est plus manipulables) par des gens qui se prétendent experts.
    Justement l’expert, celui à qui on ne nie pas la grande intelligence. A question conne  »associez vous DSK à votre Union derrière l’un d’entre vous ? » (je ne sais pas de quel bord sont ces journalistes, figurez-vous : je suis ce français qui en fait surtout sent les choses par l’air du temps et de son lieu de vie -grosse banlieue populaire en l’occurence-, et aussi par les médias dominants qu’on ne peut éviter, et qui observe les gens, peut faire appel à un sens de la rigueur et de la vraie honnêteté, j’ai aussi la chance d’une formation scientifique); à question conne donc, réponse fine (de Valls l’anti-mondialiste, je crois -là encore, moi je connaissais personne à part de vue les trois gros-): « DSK? la Gauche en attend des excuses… pour ce qu’il a fait étant au FMI ». Ouaip, je l’ai trouvé bien cohérent celui-là.

    Justement, des mesquineries dans le feu de la campagne (hé oui bien sûr, pourquoi les stratégies humaines pour gagner changeraient-elles?, mais qu’on arrête de se la jouer people), nous amènent à Martine Aubry. Je dois être une positiviste (comme la grande et pauvre Marie Curie, pour rester dans le sujet)… en effet, j’ai retenu chez tous les candidats une faculté à répondre concret. J’ai eu la surprise de me sentir assez loin de la langue de bois à quoi les réunions de niveau « décisions d’orientations du système » dans des ministères m’ont habituée, de même que les apparitions de Sarkozy (auxquelles la parcimonie de ma pratique télé, radio et journaux m’a quand même exposée), langue que j’ai payé pour savoir reconnaître. Un des exemples directs et concrets d’Aubry pour financer ses points de programme : tarifer les produits de première nécessité (l’eau, un toit, etc…) très fortement, à partir d’un niveau luxueux de dépassement de la consommation (allez : une nouvelle couche de Simplicité Heureuse, à mon avis ces journalistes ne connaissaient pas ce type de référence, qui n’exclut pas la machine qui lave toute seule ni l’engin qui téléporte vers le boulot ou le site re-créatif, qu’on s’entende bien); remplissage de piscine, plus de un (ou deux?) toits par famille, etc.

    Je n’ai malheureusement pas le temps de reprendre soigneusement mes notes, pour amender ce que j’ai ici traduit, en revoyant les énonciations exactes, et pour être aussi posée que Laurent Fournier (en fait il y a le jeu de renvoyer en se rapprochant du ton du lanceur, ça n’a sans doute pas les vertus de l’attitude non-violence). Je vous prie de m’excuser, ainsi que de la longueur. J’ai écrit d’un trait, je l’avoue : car ça m’a rendue vénere de tomber sur ce site et cette question distrayante. On n’est pas encore au jour J, mais peut-on, parmi l’opposition à notre dictature démocratique (définition d’une dictature : « un gouvernement qui dévore ses propres enfants », oui, notre Jeunesse sous coupe et manip) se payer le luxe de FISSIONS sur des phrases nullement représentatives, devant les réelles conneries immédiatement dangereuses des Droites ?

    Bon j’arrête sur une parabole pessimiste, merci de me rebooster l’optimisme, joyeux Fabrice (que vois-tu de jouable à l’horizon, une fois dégommé un meneur de mouvement d’opposition sur une phrase qui isolée est du genre conne ? Au fait, j’ai placé 9 fois l’adjectif con, de manière j’espère appropriée, dans mon commentaire, j’espère que tu apprécies) :
    >
    La fin via le nucléaire engagé trop loin ? (Faudra pas dire que j’ai fait un « hors sujet » avec une pareille… chute)

  13. Je ne sais pas pourquoi (mes guillemets spéciaux?), mais la parabole de la fin de mon commentaire ci-dessus a sauté, ça fait un non-sens sur le dernier paragraphe, alors je remets cette parabole pessimiste sur laquelle je voudrais bien que le joyeux Fabrice ou un autre me rebooste l’optimisme :
    C’est l’histoire d’un homme qui voulait être heureux et qui est allé chercher l’enseignement d’un Sage dans un pays lointain. Il a effectivement trouvé, et le Sage en est la vivante illustration, l’écoute d’autrui, la clairvoyance, la simplicité, la sérénité… mais quelque chose le gêne dans son adhésion à cet enseignement de vie, en matière de Vérité. Il l’avoue le dernier jour : « Heu, Maître, je suis prêt à suivre le courant que vous reflétez si bien, je n’y sens pas de fausseté, heu, sauf, heu… Vous auriez dit il y a longtemps, quelqu’un l’a relevé et écrit, que la fin du monde était pour l’an 2008… ». Le Sage se tient là avec son sourire ineffable. « Heu, hé bien voilà quoi : on est en l’an 2011 et l’écrit reste écrit… » Le Sage a ce genre de rire façon Dalaï Lama : « Vous êtes comme celui qui, il y a un instant, s’est jeté d’un gratte-ciel de 40 étages. Et parce qu’il est en train de passer devant le 13ème, il pense que la fin n’est pas là. »
    (Je ne me rappelle plus d’où je tiens ce récit fictif dans lequel toute ressemblance avec quelque réalité serait, je l’espère, fortuit et non prophétique).

  14. @ Buchet,

    Déjà regarder de petits gestes…
    Internet existe depuis 20 ans; avant il ne fallait pas un réacteur pour allumer juste google!
    Elle sont très belles vos photos, qu’est-ce qui est le plus sympa? Du numérique où de la pellicule…
    Un petit quelque chose plus un autre… Des gestes dont on peut se passer sans revenir à la bougie.

    De toutes façons quand il n’y a plus d’uranium à enrichir on fait quoi?
    Je ne vois pas quelqu’un comme vous arrêter de faire de la photo parce qu’il n’y a plus d’uranium où que c’est hors de vos moyens… Un monde comme ça serrait vraiment moche!

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