Mais qui dirige les fameux Sommets de la terre ?

J’ai besoin de votre avis. Ce qui suit est une proposition de documentaire télé que j’ai adressé à une société de production parisienne, par le biais d’un de ses responsables venu dîner chez moi. Lequel, très emballé par le sujet que je lui présentais oralement, m’a demandé un texte qui lui permettrait de démarcher une chaîne télé. Car c’est ainsi que les choses se passent. Une idée est retenue par une société de production, parfois une très petite structure pleine d’énergie – tel était le cas -, puis elle est proposée à ce que le jargon professionnel appelle le « diffuseur ». La télé, donc. Qui regarde et dit : oui, ça nous intéresse, on donne de l’argent pour le faire. Ou non, on passe notre tour. Les sociétés de production ne se lancent quasiment jamais dans l’aventure d’un doc sans l’aval d’une chaîne.

Que s’est-il passé avec ce que vous allez lire ? Rien. Aucune chaîne n’a souhaité s’engager. Ce qui n’empêchera ces excellents journalistes de diffuser de belles images du Sommet de la terre de Rio, qui se déroulera en juin. Peut-on raisonnablement penser que le peuple français sera bien informé sur le sujet ? Le certain, c’est que vous ne verrez pas à l’écran ce dont j’aurais aimé parler. Que cela ne vous empêche pas de donner votre point de vue. À plus tard.

Avant, il n’y avait rien, et c’est logique. Avant 1970, avant que ne paraisse le rapport commandé par le club de Rome au Massachusetts Institute of Technology (The Limits To Growth , en français Halte à la croissance ?), l’écologie restait pratiquement inconnue. La contre-culture américaine, les mouvements de jeunesse nés de mai 68 – en France – et d’autres révoltes ailleurs, ont installé le mot et les préoccupations qui l’accompagnent. En bref, de sérieuses interrogations sur les modes de production et de consommation apparaissent.

L’industrie transnationale pouvait-elle rester à l’écart de ce bouleversement culturel ? Poser la question, c’est y répondre.  Très peu de structures humaines sont capables d’une pensée stratégique, étendue à la fois sur le temps et l’espace. Sans jugement de valeur, les armées en sont capables, les Églises aussi, et les plus grandes entreprises également. Elles doivent comprendre le monde et anticiper dans la mesure du possible ses changements.

Maurice Strong, grand industriel
Dans le domaine de la crise écologique planétaire, une figure émerge dès 1970, en la personne du Canadien Maurice Strong, né en 1929. Il y a deux êtres au moins chez cet homme toujours actif à bientôt 83 ans. Le premier est un grand capitaliste, qui a joué les premiers rôles dans des compagnies pétrolières telles que Dome Petroleum, Caltex (groupe Chevron), Norcen Resources (devenu Anadarko Canada Corporation) ou encore PetroCanada, dont il fut le P-DG. En dehors du pétrole, il a également été patron de Ontario Hydro, géant de l’hydro-électricité et du nucléaire. Engagé en 1992 pour restructurer l’entreprise, endettée à cause de ses investissements dans le nucléaire, il licencie 7 000 salariés. Il a enfin été P-DG du groupe Power Corporation, dont les intérêts croisés dans la finance, l’industrie et la presse font une puissance politique majeure.

Voilà pour le versant entrepreneurial de Strong.  Le deuxième Maurice Strong ne peut que laisser perplexe. En effet, fréquentant de près les couloirs des Nations unies dès le début des années Cinquante du siècle précédent, il va progressivement, et parallèlement à ses lourdes tâches industrielles, devenir un homme qui compte dans le système onusien. Comment, et pourquoi ? Mystère. Le storytelling officiel raconte que Strong aurait eu un poste on ne peut subalterne dès 1947, à l’âge donc de 18 ans. La chose certaine, c’est que Strong, responsable de transnationales notamment pétrolières, s’intéresse à la question écologique dès le départ ou presque. De 1970 à 1972, il est le secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement, qui prépare le premier Sommet de la terre, qui se tiendra à Stockholm du 5 au 16 juin 1972. Ce Sommet donne naissance à un acteur essentiel de tous les Sommets de la terre suivants : le Programme des Nations unies pour l’environnement, ou PNUE. Maurice Strong devient son premier directeur exécutif, poste clé s’il en est.

La suite est encore plus saisissante, car Strong est au centre de la commission dite Bruntland, chargée par les Nations unies de rédiger un rapport sur l’état de la planète. Ce sera, en 1987, le célébrissime Notre Avenir à tous, publié en 1987. Ce texte fondateur a lancé à l’échelle mondiale l’expression aujourd’hui consacrée par tous les pouvoirs en place : le « développement durable ». Strong ne cessera plus d’être à la manœuvre, devenant le secrétaire général de la Conférence de l’ONU sur l’environnement et le développement. À ce titre, il sera le principal organisateur du premier Sommet de la terre de Rio, en 1992, avec comme bras droit un certain Stephan Schmidheiny (voir plus loin). En 1997, devenu sous-secrétaire général des Nations unies et conseiller spécial du secrétaire général, Kofi Annan, il prononce le discours inaugural de la conférence de Kyoto sur le climat (http://www.mauricestrong.net/index.php/kyoto-conference-introduction). On ne peut que souligner la bizarrerie de cet événement : un homme au cœur du dérèglement climatique par ses responsabilités dans l’industrie pétrolière parle au nom de l’humanité de la lutte contre le réchauffement.

Pétrole contre nourriture : l’affaire Tongsun Park
Strong continuera à jouer un rôle considérable de conseiller onusien avant, pendant et après le Sommet de la terre de Johannesburg, en 2002. Avant de devoir renoncer à ses responsabilités à l’ONU après la révélation, en 2005, d’une histoire dont il faut dire d’emblée qu’il est sorti sans mise en cause judiciaire. Le fait est, en tout cas, que sur fond de scandale Pétrole contre Nourriture, Strong a touché un chèque de près de 1 million de dollars tirés sur une banque jordanienne, depuis un compte alimenté par le sud-coréen Tongsun Park, condamné lui à plusieurs années de prison. Parmi les nombreux reproches retenus par une cour américaine, celui d’avoir versé des pots-de-vin à des officiels des Nations unies. Ceci posé, pas de malentendu : il n’y a pas de charges concrète contre Strong, à part ce chèque. Strong, qui possède une maison à Pékin, est un personnage important, encore aujourd’hui, du dialogue sino-américain. Des photos le montrent en compagnie du président chinois. Il s’est rendu à plusieurs reprises en Corée du Nord.

Le deuxième personnage de cette histoire de l’ombre s’appelle donc Stephan Schmidheiny. Ce Suisse, né en 1947, est l’héritier d’une dynastie industrielle, qui aura bâti son immense fortune sur l’entreprise Eternit. En 1990, né en 1947, devient le bras droit de Maurice Strong dans la préparation du Sommet de la Terre de Rio de 1992, qui assure le triomphe définitif du « développement durable » partout dans le monde. Imparable, car Schmidheiny est l’un des symboles les plus éclatants de cette nouvelle doxa. Dès 1984, il crée au Panama une structure appelée Fundes, qui essaimera ensuite en Amérique latine. L’objectif officiel est d’aider les (nombreux) chômeurs de la région. Un philanthrope ? Dans un entretien à la revue chilienne QuéPasa , il déclare : « Ma philanthropie n’a pas le sens classique de la philanthropie, qui signifie charité, dons aux pauvres pour manger, ce n’est pas de la miséricorde. Je vois cela comme un investissement dans les processus sociaux. Un investissement dans l’avenir d’une société dont je dépends et où je veux faire des affaires ».

Schmidheiny et les acteurs sociaux latinos
En 1994, Schmidheiny lance une ONG nommée Avina, financée par Viva, propriétaire d’un trust industriel dont le nom est GrupoNueva, spécialisé dans le bois, l’eau, les tubes plastique, le fibrociment. Avina a pour but revendiqué de « contribuer au développement durable en Amérique latine afin de promouvoir l’établissement de relations de confiance et de partenariats fructueux entre les chefs d’entreprise et leaders sociaux autour de programmes d’action consensuels ». Parallèlement à sa carrière latino-américaine, Schmidheiny a fondé le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD). Ce Conseil mondial des entreprises pour le développement durable est né au moment du Sommet de la Terre de Rio, en 1992. Il regroupe environ 200 entreprises, dont la liste inclut China Petrochemical Corporation, Mitsubishi Chemical Holding Corporation, Solvay, AREVA, Dassault Systèmes S.A., L’Oréal, BASF, Bayer, Italcementi Group, Shell, Philips, Hoffmann-La Roche, Novartis, Syngenta, BP, Rio Tinto, Alcoa, Boeing, Chevron Corporation, Dow Chemical, DuPont, sans oublier The Coca-Cola Company.

Dans le livre – non  traduit – paru en 2002 (BK éditions), Walking the talk (en français Joindre le geste à la parole), Stephan Schmidheiny, Charles Holiday, patron de DuPont et Philip Watts, l’un des grands patrons de la Shell, écrivent 67 monographies. Autant de cas, selon les auteurs, de « développement durable ». Exemple : le delta du Niger. D’après le livre, la Shell « a une longue histoire d’assistance aux communautés auprès desquelles elle travaille ». Inutile de préciser que la réalité est aux antipodes. Le WBCSD de Schmidheiny a joué un rôle crucial, en coulisses, au Sommet de la Terre de Johannesburg, en 2002, mais aussi à la Conférence mondiale sur la biodiversité de Nagoya (2010).

Voici pour la face plus ou moins lumineuse du personnage. Il y en a une autre, qui n’est pas présentable. En 2009 s’est ouvert le maxi-procès de l’amiante devant le Tribunal pénal de Turin. Un « processo storico », comme les Italiens l’ont appelé, au cours duquel ont été discutées les responsabilités dans la mort de près de 3 000 ouvriers italiens, contaminés par l’amiante dans les usines du groupe Eternit. Cet interminable procès a mis au jour le rôle central de celui qui fut le patron d’Eternit en Italie, un certain Stephan Schmidheiny. Le procureur Raffaele Guariniello a finalement requis 20 ans de prison contre Schmidheiny, qui a prudemment refusé de mettre le pied en Italie, se contentant, selon la justice italienne de payr une agence de com’ pour éviter que son nom ne soit trop cité.

Brice Lalonde digne continuateur
Voici la trame de l’histoire que je propose. Selon des bruits insistants que je n’ai pas, pour l’heure, pu confirmer, Schmidheiny joue un rôle important dans la préparation du Sommet de la terre de Rio 2012, dont la responsabilité a été confiée, sur insistance du président Nicolas Sarkozy auprès de l’ONU, au Français Brice Lalonde. Ce dernier ne manque pas d’intérêt. Écologiste dans l’après-68, membre du PSU, Lalonde présente une liste aux Européennes de 1984 contre les Verts, qui viennent de naître, en compagnie d’un ancien ministre de droite, Olivier Stirn. En 1989, Mitterrand appelle Lalonde au gouvernement pour contrebalancer l’influence des Verts, qui viennent d’obtenir 10,59 % des voix aux Européennes. Dans la foulée, Lalonde monte avec Jean-Louis Borloo « Génération Écologie » ou GE. Aux régionales de 1992, GE fait à peu près jeu égal avec les Verts.

Lalonde a déjà largement amorcé son virage politique. Il appelle à voter Chirac en 1995, puis se rapproche de l’ultralibéral Alain Madelin, dont il reste proche en 2012. Né dans une famille de riches industriels, Lalonde défend désormais le libéralisme économique. En quoi il est évidemment compatible avec la préparation d’un nouveau Sommet de la terre. Les coulisses de celui de Rio 2012 réservent à coup certain de belles surprises. Pour l’heure, le site du Sommet est d’une discrétion de violette sur les hommes et réseaux à l’œuvre. Un beau défi pour ceux qui souhaitent en savoir plus.

Fabrice Nicolino, le 16 janvier 2012.

54 réflexions sur « Mais qui dirige les fameux Sommets de la terre ? »

  1. Merci pour ce décryptage; je n’avais aucune idée de qui était derrière ce sommet, ni à fortiori des parcours des différents protagonistes

  2. C’est hors sujet; et c’est juste immonde!
    Ce noble animal c’est échoué avant-hier sur nos côtes…Pas besoin de rechercher la raison, je pense que tous le monde ici s’en doute un peu!
    On l’a laissé agoniser parce que c’était trop cher de l’euthanasier. (du tranquillisant pour quelques tonnes en temps de crise…)
    On a du mettre une surveillance près de la carcasse la nuit dernière à cause d’un marché noir de dent de cachalot. Hier on l’a découper en morceaux pour l’étudier et faire une autopsie (ça je peux encore comprendre!)…
    Et aujourd’hui il est à l’équarrissage version « développement durable »…
    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-02-09/le-cachalot-de-knokke-transforme-en-electricite-896292.php

    Je ne sais pas vous mais moi ça me choque, plus de 10 000 ans d’évolution vers l’humanité pour en arriver là! Cette noble bête évoluait déjà dans nos mer bien avant qu’on ne soit qu’un pet de primate dans l’Afrique centrale… Et tous ce que nous savons en faire après avoir lutter contre la chasse et le marché noir, c’est du jus!

  3. Je sais que tu n’aimes pas trop internet Fabrice, mais pourquoi ne pas l’utiliser pour diffuser le film comme ça a été fait (notamment avec Gasland) ?

  4. Je me rends compte qu’il reste un « petit » problème : celui du financement et là, pas simple, surtout en si peu de temps

  5. moi aussi j’ai pensé aux souscriptions, comme fait la coopérative « les mutins de pangée ». Et une diffusion sur le net.

  6. Merci d’exposer ces faits. Indication de plus que les grandes entreprises, adeptes du double langage, savent très bien ce qu’elles font. Ces « sommets » sont la ou se décide la suite de l’histoire qu’elles vont nous raconter, par l’intermédiaire de leurs serviteurs, politiques et ONGs co-optées.

    D’ailleurs, après avoir lu cet article j’ai découvert que le cimentier HOLCIM, qui finance les « HOLCIM awards » récompensant des projets architecturaux écologiques sur tous les continents, appartient a Thomas Schmidheiny, milliardaire et frère de Stephan… et qui fut lui aussi longtemps membre du conseil d’administration et gros actionnaire d’Eternit ! On n’en sort pas. J’ai assez de mal a faire comprendre mon refus total de l’amiante-ciment (qui se porte très bien en Inde, la Cour Suprême a fait condamne une ONG qui réclamait son interdiction a payer 100 000Rs d’amende et 2 semaines de prison) et du Chloropyrifos fabriqué par Dow Chemicals… Et j’ai naïvement soumis 2 de mes projets, (pas gagné) a Holcim Awards, on ne m’y reprendra plus !

    Il semble y avoir une foule de ces gens instruits, cultivés, avec plein de gens sous leur responsabilité, et qui comme Schmidheiny font exactement le contraire de ce qu’ils disent. Des « anti-Colibris » ! Comme Hyman Rickover, qui au seuil de la retraite et au faite de sa gloire, après avoir consacré sa vie a développer les réacteurs des sous-marins atomiques, déclare en tête a tête au Président Américain Carter « c’est une énergie horrible, il faut a tout prix l’arrêter ». Ou comme Abdul Kalam, qui après avoir consacré sa vie a développer des missiles nucléaires, a supervisé les essais nucléaires, et une fois devenu Président de l’Inde, déclare être un… « adepte de Gandhi »! Ou ces hauts fonctionnaires qui du fond de leur retraite douillette dénoncent dans des lettres ouvertes ou des livres, « l’Etat pilleur » qu’ils ont servi toute leur vie. Cette attitude « intelligente » et impuissante est trop répandue… y compris au fond de nous-mêmes, probablement!

    Sur la Société Civile et comment naviguer entre le Charybde de la co-optation et le Scylla de l’impuissance, j’ai trouvé le livre de Nicanor Perlas, « Shaping Globalization », très clair et extrêmement instructif. Il est traduit en Allemand mais apparemment pas encore en Francais…

  7. Coucou,

    Bon sang! Qu’est ce que j’aurais aimé être un neurone dans votre cerveau! Gros bousculage et de belles surprises encore cachées. Merci Fabrice.

    En admettant que votre documentaire eut été accepté, pour passer a la télé, a quelle heure, le visionnage? 6 heure du mat ou 23 du soir. Et de surcroit, quand on sait par qui est financé la majorité des chaines télévisuelles. Fi! Vous n’allez tout de même pas vous « compromettre » avec ces gens là! Pas vous, Fabrice, pas vous!

    Fabrice, déballez, déballez … sortez tout, sur le net, comme le suggère Mouton noir. Créez un autre site, anonyme, si vous avez peur. 🙂

    Vous avez quoi a perdre? N’êtes vous pas tout seul?

    Purée, si j’avais la chance d’avoir votre coup de plume, quitte a me mettre a dos la Terre entière, je ne garderais rien pour moi. La vérité libère, Fabrice, la vérité libère , et c’est le bon moment pour tout lâcher!

    Financement? Peut aider, a la hauteur de mes maigrichons moyens.

    Belle soirée,

  8. bonsoir;en passant saviez vous que josh fox « gasland » a été arreter le 01 fevrier en filmant une coférence en rapport avec l’extraction du gaz de schiste?voila on en est là!
    il ne fait pas bon de divulguer leur macabre machination!

  9. Marino, bonsoir,

    Il y avait déja un billet, çui ci,

    Hors sujet, mais …

    http://www.bastamag.net/article2106.html

    Prenez bien soin de vous. Merci.

    —————-

    S’il y a bien une personne en qui je fais totale confiance, c’est Fabrice. Pourquoi, alors que je ne le connais point? Allez savoir! Intuition. Fabrice ne ment pas. Il est assez intelligent pour savoir ou il met ses pieds.

    Lasciatevi.

    Bonne fin de semaine,

  10. La souscription peut fonctionner, j’ai déjà participé à ce type de production. Essaies de lancer le projet sur ton blog. En tout cas je suis intéressé.

  11. vas-y, on te suis si tu lances la souscription.
    ce débat est crucial car cette entourloupe discréditeles idées écologiistes chez nombres de gens qui pourtant seraient proches de nous.
    il faut séparer ceux qui posent le vrai débat écologiste et ceux qui ne font que le noyauter.

    Meadows était honnête et son rapport de 1972 c’est du béton, de l’Or en barre….. c’est une référence pour moi. Mais pourtant son rapport est discrédité dans beaucoup de miliueus à cause des commanditaires du club de Rome de l’époque (industriels, anciens nazis et j’en passe…)
    d’ailleurs la vraie traduction c’est pas « halte à la croissance ? » sous forme de question…..pourquoi cela a été traduit comme ça ? c’est insidieux. Mais c’est bien « les limites de la croissance. »

    je m’engage à hauteur de 100 euros s’il y a souscription.

  12. Fabrice, c’est un superbe sujet de documentaire. Je suis étonné que même ARTE ait refusé de s’engager dans ce projet. Cette chaîne a pourtant diffusé des films peu consensuels comme ceux de Marie-Monique Robin que l’on peut difficilement taxer d’être tiède…

    La souscription semble une idée intéressante et une réelle garantie d’indépendance. Par contre, nombreux sont ceux parmi les lecteurs de ton blog qui n’ont pas, comme Hammel, la possibilité de mettre une centaine d’euros dans cette aventure.

    Comptons-nous et voyons combien de personnes motivées lisent tes billets. Quel coût représente la production d’un documentaire comme celui-ci ?

    Il est aussi envisageable de faire appel aux membres d’associations diverses mais ça complique un peu les choses. Plus nous seront nombreux, moins la participation de chacun sera importante.

    J’en suis, dans la limite de mes moyens.

    Bien à toi. Sancho

  13. bonsoir; je souscris moi aussi sans hesitation a donner bon pas des milles mais cent avec plaisir que ne ferait on pas pour fabrice?

  14. À tous,

    Merci de vos encouragements, y compris financiers. Merci beaucoup. Mais pour être sincère, connaissant la galère extrême que peut être un documentaire télé, je suis fort loin de souhaiter m’engager plus avant. Je voulais en tout cas vous faire partager un petit bout de ma réalité.

    Fabrice Nicolino

  15. Réponse à porcunath

    « Pourquoi pas un livre documentaire ? »

    Je crois que c’est déjà plus ou moins fait. En effet, ces lignes ne sont pas complètement inconnues à ceux qui ont lu « Qui a tué l’écologie ».

  16. Hello,

    Pour bien commencer ce beau dimanche … 🙂

    Il y une erreur dans ce livre.
    Et de taille.
    Enoooorme.
    Page 153.

    Je cite: Dans la forêt lointaine, on le sait, on entend le hibou.

    Le coucou, le coucou, pas le hibou!

    Vérification. Attention a ne pas salir la page avec la confiture laissé sur les doigts.

    :)))

    Beau dimanche,

  17. effectivement, cela reprend des éléments de « Qui a tué l’écologie », un livre très intéressant et bien écrit dont la qualité, le foisonnement d’informations, en font aussi sa faiblesse – le cerveau de l’homo globalus ayant du mal à imprimer. Cette reprise est donc une bonne chose, et mériterait tout simplement un petit montage vidéo à mettre dans Utub. Ça se fait beaucoup, il existe endciv pour Derrick Jensen et bien d’autres petites vidéos amateures goupillées par plein de gens différents qui maitrisent un peu la technique.

  18. A LBL

    « Je cite: Dans la forêt lointaine, on le sait, on entend le hibou.

    Le coucou, le coucou, pas le hibou! »

    Merci mille fois pour cette rectification qui éclaire d’un jour nouveau et totalement différent la pensée de Fabrice.

  19. J’avoue je n’ai pas lu tous les livres de Monsieur Nicolino.Et je n’en aurai cetainement jamais lu aucun si nous ne nous étions pas rencontré,il y à peu de temps!
    Je découvre donc tout doucement !Il faut que mon cerveau se mette en marche,c’est dur!!

  20. Ceci dit un petit livret qui reprendrait différents articles et qui sortirait de temps en temps comme une piqure de rappel……….

  21. René, bonsoir,

    Ben, dites donc, quel culot! Qu’en savez vous?
    Vous vous permettez de penser a sa place?
    Depuis quand êtes vous dans la tête a Fabrice, Irmarené?

    Il est vrai que ces coucous-hiboux ou inversement ne volent pas haut. Ras des pâquerettes … Ils doivent aimer les fleurs. 🙂

    N’aurions nous plus le droit d’user d’ humour ou de fantaisie?
    Le monde n’est t’il pas assez cruel pour en ajouter d’avange?

    Pourquoi croyez vous que le monde ne bouge pas, alors que toutes les alertes sont au rouge?

    C’est un triste record… Nous consommons, en France, trois fois plus de tranquillisants et d’antidépresseurs que nos voisins européens. Et cette surconsommation augmente chaque année. Des centaines de milliers de personnes, ne souffrant d’aucun trouble psychiatrique, se voient prescrire ces médicaments sur de longues durées, sans être averties de leurs effets secondaires ni bénéficier d’un suivi régulier.

    Malgrès tout ce qu’ils « possèdent », ils ne sont pas heureux. Flagada, ils sont!

    René, une des mes « armes » favorites, est l’optimisme, n’en déplaise a certains. C’est l’optimisme qui fait avancer. Poser des commentaires légers n’empêche surement pas le sérieux dans d’autres domaines. Le sérieux c’est pour les actes …

    Si les posts simplistes et modestes « rayons de soleil vous gène, aucun souci, je sais aussi me taire … Mes amis n’attendent que cela.

    Oui mais il parle aux oiseaux
    Au soleil et aux forêts
    Oui mais il parle aux ruisseaux parfois
    Quand le temps n’est pas trop froid

    Il ne lit pas les journaux
    Il connait cela par cœur déjà
    Il n’écoute pas la radio
    Il préfère couper son bois

    Oui mais il parle aux oiseaux
    Au soleil et aux forêts
    Oui mais il parle aux ruisseaux parfois
    Quand le temps n’est pas trop froid

    ——–

    Bref, bientôt échanger sur le net, deviendra plus difficile …

    Parler des autres: C’est critiquer.
    Parler de soi: Monter l’égo.
    Parler de Dieu. Sortir cornettes et soutanes.
    Parler de tout. Se disperser.
    Parler de changement. Incitation a l’anarchie.
    Etc …

    Mon ange gardien me dit a présent, de fermer mon sifflet …

    Dommage, j’avais une merveilleuse nouvelle a vous annoncer. Sérieuse en plus …

    :)))

    Amitiés,

  22. A LBL,

    Dans mon commentaire, il s’agissait justement d’humour et je pensais que vous l’auriez compris.

    En toute amitié.

    René.

  23. René,

    Humour. Idem. Vous ne voyez pas mon visage … donc!

    Achetez vous des bananes, et a chaque fois que vous lirez mes petites bêtises, coller la peau d’une, sur votre écran, avec les bouts vers le haut. Très haut.

    Moi je ne peux le faire, mange pas de banane, elles viennent de trop loin.

    :)))

    Amitié aussi,

  24. Pas facile de communiquer sur le web ! Tant il est vrai que d’ou l’on parle est aussi, ou même plus important que les mots que l’on prononce ! Il manque le ton, le regard, les gestes, l’attitude physique… Pour compenser cette désincarnation, on se sent parfois obligé de se justifier en expliquant son propre contexte personnel, qui normalement devrait être « hors sujet » mais qui, curieusement, est utile a l’intelligibilité d’un discours. Curieuse situation que celle ou nous sommes !

  25. au conseil général dans l’agenda 21 et pour le developpement durable, ils achètent des cadeaux pour le personnel (diverses bricoles) en Chine! je trouve cela Ahurissant!

  26. René, Léa,
    Utilisez les smilies, afin d’ajouter quelques éléments de communication orale qui ne peuvent passer autrement. Je ne pense pas que tous ceux qui vont suivre marcheront ici, on va voir le résultat ensemble. C’est bien sûr ce qui est entre guillemets qui compte, pas le tout guillemets compris.

    « 🙂 » –> 🙂
    « 😆 » –> 😆
    « 😀 » –> 😀
    « 😮 » –> 😮
    « 😕 » –> 😕
    « 😯 » –> 😯
    « 8) » –> 8)
    « 😡 » –> 😡
    « 😛 » –> 😛
    « 🙁 » –> 🙁
    « 😉 » –> 😉
    « 😥 » –> 😥
    « :'( » –> :'(
    « 😈 » –> 😈
    « :evil » –> 👿
    « 🙄 » –> 🙄
    « mrgreen: » –> « mrgreen:
    « 😳 » –> 😳

    Même si tous ne passent pas, il devrait y avoir de quoi faire…

  27. Ah bah ! Quel franc succès ! 😀
    Évidemment, il suffit de coller quelque chose au smiley pour que ça ne marche pas. Par exemple, une deuxième parenthèse à 🙂 ça donne :)) . Idem avec la ponctuation, bien sûr.

  28. AMIANTE : 16 ans de prison pour les deux inculpés du procès Eternit

    TURIN (Italie) – Le tribunal de Turin (nord de l’Italie) a condamné à 16 ans de prison les deux accusés du procès du drame de l’amiante, l’ex-propriétaire du groupe suisse Eternit, Stephan Schmidheiny, et le baron belge Jean-Louis de Cartier de Marchienne, ex-administrateur d’Eternit Italie.

    http://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/amiante-16-ans-de-prison-pour-les-deux-inculpes-du-proces-eternit_1081809.html

  29. PESTICIDES : Pour la première fois en France, Monsanto jugé responsable de l’intoxication de Paul François, agriculteur des Charentes

    LYON – Le géant américain Monsanto a été jugé « responsable », lundi à Lyon, de l’intoxication à l’herbicide en 2004 d’un agriculteur français, ouvrant la voie à des dommages-intérêts, ce qui constitue une première en France.

    http://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/pour-la-premiere-fois-en-france-monsanto-juge-responsable-de-l-intoxication-d-un-agriculteur_1081667.html

  30. amiante: j’ai appris qu’il ya avait un procès pénal en France depuis….1996! contre qui je ne sais pas exactement, mais il parait que la justice pénale ici n’a pas les moyens, voilà pourquoi elle traine depuis si longtemps; ce n’est pas de la justice çà, c’est du foutage de G..

  31. Mais concrètement à quoi servent ces sommets ?????? C est jolie les sommets pour la Terre si je comprend bien des gens mals intentionnés s en occupent afin qu il n en sorte surtout rien aucunes mesures contraignantes pour l économie et le développement des industries fucent elles durables ou non c juste pour tomber moins vite.

  32. Et pourquoi ne pas en faire un site web ?
    si la réalisation d’un documentaire est trop lourde, un site web se met facilement en place. Certes, il sera peut-être vite oublié parmi le torrent d’infos en ligne mais l’info serait quand même disponible et pour un investissement moindre.

    C’est possible de scénariser un site comme un documentaire d’ailleurs. Enfin, les possibilités sont nombreuses. J’ai en mémoire un reportage photo sur le site du monde dans un bidonville qui était réalisé sous une forme d’enquête (je n’ai pas l’url).
    Enfin, une idée comme ça au passage.

  33. Je sais que ca n’en sera pas plus facile mais il y a également la solution « DVD indépendant », solution choisie par Xavier Denamur pour lancer son documentaire « La République de la Malbouffe », en coopération avec Rue 89.

    Si vous le faisiez de nombreuses personnes se jetteraient sur le magazine qui lance votre doc avec votre coopération 🙂

  34. @raton laveur et marie,
    c’est à ceux là que je pensais,
    et je dis des bêtises, ce n’est pas sur le site du monde et il y a du boulot en effet.

  35. A LBL,

    « Humour. Idem. Vous ne voyez pas mon visage … donc! »

    Autant pour moi qui aurais dû saisir cet humour. Compliments à vrai dire pour la rectification. Pour les peaux de banane, je ne suivrai pas votre conseil, car je crains que l’écran de mon ordinateur ne soit plus du tout visible en un rien de temps.

    Amicalement.

    A Hacène,

    Merci beaucoup pour le conseil. Ma messagerie électronique comporte une possibilité d’ajouter des icônes de smiles aux courriers que j’envoie, mais je m’en sers rarement, car les smiles aussi peuvent être source de quiproquos.D’autre part, il me semble que si j’essaie d’en inclure sur ce blog, seuls apparaîtront les signes typographiques des smiles.Mais je vais vérifier.
    :-/
    Cordialement.

    René.

  36. Bon bon bon….
    Je comprends fort bien Fabrice de na pas mettre les pieds dans « le financement d’un documentaire »…
    Il n’y a que des emmerdes à gagner, de la tristesse, du dépit et de l’énergie dépensée pour rien… La télé est divertissement, un point c’est tout.

    de temps en temps il y a des petits gars comme josh et son gasland mais cela ne dure pas longtemps et au final, c’est encore du divertissement…

    Un mot Fabrice pour parler de ceci :

    http://www.revue21.fr/Poussiere-le-grand-proces-de-l

    J’ai lu ceci en son temps et ne fut pas facher d’apprendre le verdict eternit…

    Où l’on apprend que le documentaire « Poussière, le grand procès de l’amiante » fut diffusé sur Arte le 1er novembre dernier.

    Les structures de l’écologie mondiale sont aux mains des puissants qui n’ont que faire de l’écologie dans la mesure où ils sont tous persuadés que les humains sont trop nombreux, que leurs moyens leur permettront de passer au travers les crises à venir et que la société est un concept qui ne signifie rien puisque il n’y a que des égoismes qui s’opposent et quelques fois se complètent…

    Au final c’est encore la lutte de la bêtise et de l’ignorance contre la sensibilité et la connaissance…

    Nous sommes bel et bien dans un zoo où si on en ne souffre pas trop des barreaux et si on ne mord pas la main du gardien on est au chaud et on nous file à bouffer tous les jours…

  37. Je viens de terminer Qui a tué l’écologie ?. Excellent ! Même s’il y manque beaucoup de nos Verts qui briguent les maroquins ou dont le combat « écologiste » consiste surtout à marier des minarets sans-papier homosexuels…
    Pour Momo Strong, issu d’une famille très modeste, il a pourtant très jeune fait fortune dans les énergies fossiles… après avoir rencontré le grand fan de l’ONU (qui a lui aussi gagné beaucoup dans le pétrole), Rockefeller. D’ailleurs celui-ci a introduit Maurice dans son Bilderberg. Puis vient l’épisode Club de Rome avec Agnelli (FIAT). Beau mariage : pétrole + bagnoles = écologie + sommet de la terre + GIEC ! (Quand on accuse les climatosceptiques d’être financés par les industries du pétrole et de l’automobile !) Cerise sur le gâteau, Strong est aussi scientologue.
    Gore est aussi pas mal. J’ignorais qu’il avait œuvré contre le protocole de Kyoto, mais je sais que ce multimillionnaire a investi de sa fortune dans la spéculation sur les droits à polluer du marché du carbone…

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