Jacques Attali, grand déconneur à pleins tubes

Je le sais, ce sera un moment pénible. Mais croyez-moi sur parole, la lecture d’un récent texte de Jacques Attali dans L’Express mérite notre intérêt à tous. Vous pourrez le lire après mon billet, ou mieux encore, avant. Mais dès maintenant, et malgré la profuse réputation du Sieur, quelques mots de présentation. Jacques Attali est sûrement l’un des meilleurs résumés vivants – et agissants – de notre monde. Mais encore ?

Attali, avant de devenir le héros planétaire que l’on sait, aura tout réussi. Polytechnique, dont il sort major – il devient dans la foulée Ingénieur des Mines -, l’ENA bien sûr en 1970, quantité de lourds diplômes universitaires et j’en oublie probablement. Il tombe sous la coupe de Mitterrand en 1973 et ne le quittera qu’en 1991, un peu plus de quatre ans avant la mort du Grand Homme de poche, devenu président de la République.

Combien de livres a-t-il écrit ? Je n’ai pas le courage de lire sa page Wikipédia. Quarante ? Cinquante ? On l’a accusé plusieurs fois de plagiat, sans que, autant que je me souvienne, il sot condamné. En vérité plate, je m’en fous. N’aurait-il pas été, chemin faisant, un auteur de théâtre et un romancier ? Je le crains. Et musicien, et parolier de chanteurs ? De même. Il a aussi dirigé dès sa création en 1990 la Banque européenne pour la reconstruction et le développement ou BERD, chargée de développer l’économie capitaliste dans les pays d’Europe précédemment staliniens. Il a dû quitter la banque sous les huées, car celle-ci dépensait plus pour elle que pour les pays de son périmètre. Et avait refait pour des raisons que j’ai oubliées le marbre de son siège londonien.

Personnellement, je déteste Attali depuis une longue enquête que j’ai menée sur un projet français d’endiguement des fleuves du Bangladesh (en cinq parties ici). Vous lirez ou non, comme vous le voudrez. Il s’était alors hissé à la hauteur des plus hautes infamies. Je le déteste, mais guère plus que quantité d’intellectuels de cour et de salon qui ne font jamais que distraire de l’essentiel. Il n’est  évidemment pas lu, mais ses livres encore intacts figurent dans nombre de bibliothèques mortes, ainsi que j’ai pu le constater moi-même plus d’une fois. Il n’est pas lu, ce qui est au fond normal, car qu’a-t-il à apporter, qui n’ait déjà été réalisé, vendu et plusieurs fois échangé ? Attali est presque synonyme de marchandise. Il n’est pas lu, nul ne se souvient de bonne foi d’une seule de ses si fortes sentences, mais il trône partout où le pouvoir se donne à voir.

Socialiste en peau de lapin – quelle sombre injure aux ancêtres ! -, lèche-bottines de Mitterrand, il est aussi « ami » de Sarkozy et a présidé pour le compte des puissants quantité de commissions Tartempion, dont une désopilante Commission destinée à « libérer la croissance » – par la grâce de Sarkozy, en 2007 – et rédigé pour ce malheureux Hollande un puissant rapport sur « l’économie positive », en 2012.

Histrion ? Assurément, mais pas seulement. Car Attali, grand « intellectuel » s’il en est, sert d’alibi à toutes les pratiques de destruction de la nature et de ses écosystèmes. On chercherait, peut-être en vain, un domicile d’Ingénieur des Mines, d’Ingénieur des Ponts et du Génie Rural, d’énarque de plus de 55 ans, de sous-préfet et de préfet, de haut-fonctionnaire même, où il n’y aurait pas un opus du grand Attali. Et n’oublions jamais que ces excellentes personnes, celles qui décident du malheur de chacun de nos jours, se parlent entre eux, s’invitent à dîner, voire s’offrent des livres. D’Attali. En bref, ce personnage insignifiant joue un rôle, et quel !

J’ai été long, mais ma foi, tel est mon bon plaisir. Venons-en au texte ci-dessous. Je vais tâcher de ne pas faire de paraphrases, car vous savez lire tout comme moi. Mais je dois écrire quelques commentaires, qui seront exceptionnellement numérotés.

1/ Attali présente comme autant d’évidences ce qui n’est que pur branlotage destiné à préparer la suite. Lisez avec moi le début : « De tout temps, l’humanité a oscillé entre des visions du monde et de l’histoire négatives (…) et des visions positives ». Cela ne veut rien dire, ou cela veut dire tellement peu de choses que cela revient au même. De tout temps ? Depuis le Paléolithique ? Chez les Carolingiens ? Dans l’empire en formation des Inca ? À l’époque de la dynastie Han ?

2/ Une telle introduction rigolote était nécessaire, car danger il y a. Massif.  En effet,  « deux dangers construisent deux nouvelles idéologies négatives et enfantent des projets portant les germes d’un totalitarisme ». Le mot totalitarisme renvoie, comme on sait, à deux formes extrêmes de la dictature : les fascismes, les stalinismes. Peut-être verra-t-on pire dans l’avenir, mais pour l’heure, il n’est rien de plus abominable.

3/ Ces deux idéologies négatives mortellement menaçantes sont ce qui tourne autour du Front National d’une part – ou leurs équivalents ailleurs – et ce que notre puissant penseur voit grouiller du côté de l’écologie. Quelle écologie ? Ma foi, Attali ne s’embarrasse pas de le préciser. À l’instar de cet autre géant connu sous le nom de Luc Ferry (Le Nouvel Ordre Écologique, 1992), il reste prudemment caché dans les fumerolles de son esprit si distingué. Il n’a pas lu et méprise à l’avance George Perkins Marsh,  Vladimir Vernadsky, Fairfield Osborn, Rachel Carson, Murray Bookchin, Barry Commoner, Paul Crutzen, Jared Diamond, Hans Jonas, Nicholas Georgescu-Roegen, Edward Goldsmith, Ivan Illich, Aldo Leopold, Arne Næss, John Muir, Anil Agarwal, Peter Singer, etc, etc. Et chez nous, de la même manière, Élisée Reclus, Bertrand de Jouvenel, Jacques Ellul, Simon Charbonneau, André Gorz/Michel Bosquet, Jean-Pierre Dupuy – lui aussi Ingénieur des Mines, ballot d’Attali ! -, Claude Levi-Strauss, René Dumont, etc, etc. Il n’a rien lu de cela, car il savait l’essentiel au berceau. Que ce monde était fait au premier chef pour rendre hommage à l’extraordinaire Jacques Attali.

4/ D’où vient cette affreuse pulsion écologique ? Attali, qu’on découvre aussi comique, désigne la crise climatique comme la maman du monstre. Le mouvement écologiste, y compris ses branches les moins anthtropocentriques, date d’au moins cinquante ans, bien avant qu’on ne parle du dérèglement climatique. Mais qu’importe, puisqu’il s’agit d’une pétition préalablement enregistrée, qu’il s’agit d’illustrer par des exemples simples et simplistes.

5/ Ce mouvement soi-disant né de la crise climatique conduirait, les amis, « à penser une idéologie de fermeture, faite d’interdiction de produire ou de consommer, ou de prendre quelque risque que ce soit ». J’hésite. Attali ne saurait être aussi con que cela. Même si l’écologie était un totalitarisme, il faudrait se lever de très bonne heure pour établir qu’elle vise à l’interdiction de la production ou de la consommation. Il ne s’agit que de critiquer, parfois de manière radicale – j’en sais quelque chose – les formes dominantes de la production – quels objets pour quelle utilité ? – et de consommation, qui impliquent et glorifient les pollutions les plus générales qui soient. Ce n’est déjà pas si mal.

7/ La pensée unique n’est nullement celle d’Attali et de ses nombreux clones. Elle n’est pas celle qui occupe tous les fenestrons. Elle n’est pas celle des radios, des télés, des journaux, de FaceBook. Non pas. Elle « est dans une juxtaposition, dans tous les projets de tous les partis, des idées des écologistes les plus radicaux et des xénophobes les plus virulents ». On notera avec circonspection qu’aucun nom de ces écologistes « les plus radicaux » n’est avancé. Ils existent parce qu’Attali a grand besoin qu’ils existent, car que deviendrait autrement sa chronique de L’Express ?

8/ Fort logiquement, « En France, l’idéologie dominante est donc écolo-frontiste ». Et « si l’on n’y prend garde, on verra se mettre en place une sorte de dictature vert-brune ». Pardi ! Ce que c’est de penser, hein ?

J’arrête là, car la bile me monte le long de la trachée. Bien entendu, Attali ne sait strictement rien de la crise écologique. On ne peut pas s’intéresser à ce point à sa personne et considérer le sort des humains et de tous les êtres vivants. On ne peut pas, et Attali n’essaie même pas. Comme dans un vieux sketch mille fois vu, il accuse les autres de qu’il commet lui-même sans aucune gêne : un festival d’idéologie concentrée. Et je ne parle pas de ses erreurs factuelles, dont celle sur le Principe de précaution vaut le détour. Que dit Attali ? Que ce principe de précaution serait d’abord celui des « écologistes les plus virulents », qui aurait contaminé la gauche, puis la droite. Pauvre lecteur malvoyant ! Le principe de précaution a été défini par des scientifiques, adopté par l’ONU en 1992, puis adapté chez nous par…Jacques Chirac.

Un dernier point, qui montre comme les tensions réelles montent. Un Attali considère l’écologie comme un ennemi, au sens militaire. Et comment finit-on par traiter un ennemi ? Je vous le demande. Est-il une brêle ? Eh non, en tout cas pas seulement. Il exprime un moment vrai dans une Histoire qui redécouvre le tragique. Et à ce titre, oui, je devais longuement parler de lui.

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LE SI BEAU TEXTE DE JACQUES ATTALI

Sortir des idéologies négatives !

Paru dans L’Express | Publié dans Géopolitique – 8 février 2016

De tout temps, l’humanité a oscillé entre des visions du monde et de l’histoire négatives, dans lesquelles le projet humain se résume à organiser une parade face à une menace, réelle ou imaginaire, et des visions positives fondées sur des utopies, qu’il s’agit ensuite de concrétiser par des projets. Les idéologies négatives finissent toujours par prendre prétexte des menaces pour bafouer les libertés. Parfois, des visions positives deviennent négatives quand des adversaires les mettent en péril.

Dans le passé récent, on peut citer comme idéologie négative le national-socialisme, construit sur la menace imaginaire des Juifs ; comme idéologie positive dévoyée dans le négatif, le communisme dans un seul pays, devenu totalitaire, en réaction à des ennemis de classe, plus ou moins imaginaires. Et comme idéologies positives, qu’on peut approuver ou refuser, le libéralisme et la social-démocratie.

Aujourd’hui, deux dangers construisent deux nouvelles idéologies négatives et enfantent des projets portant les germes d’un totalitarisme. La menace du fondamentalisme, mêlée à celle d’un afflux incontrôlé de réfugiés, conduit à une idéologie refusant l’un et l’autre, et proposant de dresser des barrières institutionnelles et physiques. On voit cela partout, par exemple dans les discours de Donald Trump aux Etats-Unis et dans ceux des partis extrémistes en Europe. La menace climatique conduit aussi à penser une idéologie de fermeture, faite d’interdiction de produire ou de consommer, ou de prendre quelque risque que ce soit. On voit cela aussi partout, dans les discours des plus radicaux des écologistes, aux Etats-Unis, en Europe ou au Japon. La dynamique en est tout aussi totalitaire, comme le montrent les comportements de ceux qui s’opposent violemment à certains projets d’infrastructures, au mépris des procédures démocratiques qui les ont autorisés.

En l’absence d’idéologies positives, ces deux idéologies négatives déteignent sur les partis politiques dominants : les propositions d’extrême droite en matière d’immigration se retrouvent dans les programmes de la droite, puis de la social-démocratie quand elle est au pouvoir ; celles des écologistes les plus virulents, tel le principe de précaution, sont aussi reprises dans les plateformes de la gauche, puis dans celles de la droite dite de gouvernement.

Au total, contrairement à ce qu’on prétend trop aisément, la pensée unique n’est pas celle qui rassemblerait libéraux et sociaux-démocrates. Elle est dans une juxtaposition, dans tous les projets de tous les partis, des idées des écologistes les plus radicaux et des xénophobes les plus virulents. En France, l’idéologie dominante est donc écolo-frontiste ; et partout, si l’on n’y prend garde, on verra se mettre en place une sorte de dictature vert-brune.

Rien ne serait pire, aux Etats-Unis et en Europe, en particulier en France, que de laisser les partis de gouvernement se contenter de devenir ainsi les chevaux de Troie des dogmes les plus totalitaires. La démocratie n’y survivrait pas. Ce n’est pas un discours théorique : à voir ce qui se passe aux Etats-Unis, on n’a jamais été aussi proche d’y voir réunies les conditions d’un coup d’Etat. Après tout, ce pays est la dernière des démocraties nées du siècle des Lumières à ne pas en avoir subi un.

La réponse, pour les partis de gouvernement, n’est pas dans une surenchère extrémiste : les électeurs préféreront toujours les originaux aux copies, même s’il faut en passer par l’abandon des libertés. Elle est dans la construction d’une ou plusieurs idéologies positives nouvelles. Pour ma part, elle est claire : être au service des générations suivantes ; c’est la condition de notre propre bonheur, et c’est dans cet altruisme rationnel qu’il faut penser un projet de société fondé sur l’empathie, la collaboration, le plaisir de rendre service. Une telle idéologie positive donne une réponse bien plus séduisante que les idéologies négatives aux menaces du climat et du terrorisme : c’est en agissant dans l’intérêt des générations suivantes qu’on fera les mutations énergétiques nécessaires, sans avoir besoin pour cela d’interdits totalitaires. Et c’est en aidant chez eux ceux qui déferlent et déferleront bientôt plus encore chez nous, et en recevant dignement ceux que nous devons accueillir, qu’on évitera les frustrations créatrices, chez les uns, d’un sentiment d’humiliation et, chez les autres, d’une impression d’envahissement. Et c’est ainsi qu’on créera les conditions d’un développement équilibré, durable et démocratique du monde, respectueux de la vie, sous toutes ses formes.

88 réflexions sur « Jacques Attali, grand déconneur à pleins tubes »

  1. Tu as raison Fabrice : il ferait pitié s’il ne représentait pas, en effet, les puissances au pouvoir, donc les principaux responsables -dont lui- de ce qu’il fait mine de dénoncer et de l’état terrible du monde.
    Il est malin Atali (on ne peut pas lui reprocher le contraire…) : il choisit le bon moment, celui de l’Etat d’urgence où des écologistes ont été criminalisés (et assimilés à des terroristes : il en restera toujours quelques chose dans l’imaginaire collectif) et celui ou « les écologistes » rampent comme de sales et puants tapis usés pour se hisser sur des strapontins ministériels quelques mois seulement avec une élection majeure (majeure pour eux bien entendu, pas pour nous ni pour le monde…).
    C’est donc le moment béni pour, en effet, faire des écologistes des ennemis dans l’opinion. Tu fais bien Fabrice de parler de l’aspect militaire des choses car je pense que cela ne va pas tarder à commencer (on a déjà eu Rémi Fraisse) et cela ne leur fait absolument pas peur, il n’y a qu’à voir l’attitude du PS suite à cette terrible affaire. Et c’est le PS… imaginons un instant avec la droite décomplexée et, n’en parlons même pas, le FN.
    Notre Dame des Landes est une vraie bataille hélas et Atali nous montre que côté pouvoir, tous les coups seront désormais permis. Que peut-on souhaiter de moins contre une montée si grave du péril FN-Ecolo ?!!! Il fallait oser…
    Il va vraiment falloir observer de près la situation du côté de cette ZAD…
    Atali radicalise les positions, n’hésitant pas à allumer un feu très inquiétant et j’ose le mot, MEURTRIER contre nous, écologistes.
    Et on réagit comment ?

    1. Cher P.P, cher Patrick,

      Jusqu’à maintenant, je ne craignais guère une intervention policière à Notre-Dame-des-Landes. Pour une raison essentielle : Hollande candidat en 2017 ne pouvait guère se permettre une intervention comportant autant de risques collatéraux. Mais je commence à croire qu’il ne pourra pas se représenter. Et dans ce cas, Valls pourrait le faire à sa place. Non pas pour gagner – il perdrait à coup presque certain -, mais pour se présenter dans la perspective de 2022. Il a l’âge.
      Seulement, Valls n’a pas plus de programme qu’un autre, mais il entend clairement s’imposer comme le Clemenceau de nos années de rêve. Un Père-la-Victoire qui commencerait par un Père-la-Matraque. Exactement, du reste, comme Clemenceau, qui fit sa réputation en brisant par la force les grèves ouvrières. Dans cette hypothèse pas plus foutraque qu’une autre, Hollande jetterait l’éponge après l’été et Valls, reprenant le flambeau, chargerait flamberge au vent contre les zadistes. Oui, pour la première fois, j’ai peur pour Notre-Dame-des-Landes.

      Amitiés,

      Fabrice Nicolino

      1. Puisqu’on parle de NDDL et d’intervention policière/militaire, Fabrice, il me semble me souvenir que tu avais pris, juste avant l’opération César la bien nommée, plein de photos des cabanes des zadistes. Certaines de ces cabanes étaient magnifiques, et je me souviens (aussi) de mon regret qu’elles aient toutes disparu piétinées par les gros godillots de ceux qui « nous protègent ». On peut pas les faire revivre, ces cabanes, à l’aide de ces photos, le tiennes et celles, peut être, d’autres glaneurs?

  2. L’essentiel que veut dire Attali, c’est que « la reponse » (a tous les problemes evoques, c’est a dire le dereglement climatique, le terrorisme, les refugies, excusez du peu) doit venir des « partis de gouvernement ». Et que ce cretin de peuple, qui ne sait penser que « negativement », est essentiellement fasciste, brun ou vert. Et bien entendu, Attali est interieurement, intrinsequement, un profond ecologiste et meme un non-violent, puisque sa seule motivation c’est « etre au service des generations futures », une societe de « l’empathie », de la « collaaboration », et « aider ceux qui deferlent et deferleront encore plus chez nous ».

    Il est difficile de juger du degre de confusion mentale d’Attali, qui semble bel et bien avoir tout de meme acquis du vocabulaire, sans doute en lisant tres tres vite plein de bouquins, et s’il semble ne les avoir pas lus, c’est qu’il n’en retient que leur effet politique sur « le peuple », selon lui fascisant, qu’il a consacre sa vie a influencer, mais dans l’ombre, puisqu’il n’a meme pas eu le courage de faire de la politique lui-meme mais a choisi d’etre un « conseiller des princes ».

    C’est bien cette sorte de personnes qui aujourd’hui font le pire mal: les « intelligents » qui conseillent le pouvoir sans en prendre le risque, les professeurs d’universite qui ont concu le plan « genial » de la guerre en Syrie (detruire un pays en 4 ans avec seulement 80000 mercenaires, sans meme le cout de la prise en charge des blesses ou des veuves, peut-etre la guerre la moins chere de histoire pour les aggresseurs) et bien sur la destruction planifiee des ecosystemes, qui souvent implique une guerre, selon le principe classique de masquer le vol sous le « gaspillage », et de creer le gaspillage en detruisant la societe.

    Jacques Ranciere et Alain Badiou ont bien montre comment le fascisme est intellectuel, il vient d’en haut, il est la tentation de l’elite intellectuelle, c’est a dire des gens qui se pensent tels. Nul doute qu’Attali se considere lui-meme membre de la « surclasse », terme O combien elegant, qu’il a invente.

    +++++

    L’article sur le Bangladesh est absolument excellent. Je regrette de l’avoir loupe a l’epoque, en fait je ne connaissais pas Planete sans Visa. Il est malheureusement typique de constater que l’ingenieur praticien, Joel Maurice, est lucide sur les conditions de son emploi au service du capital « Il etait clair que les autorites du Bangladesh ne voulaient pas un cachet d’aspirine, mais une protection structurelle ». L’ingenierie comme moyen de spolier le peuple sous couvert « rationel » et « technique », de durcir encore la hierarchie sociale, de la proteger « structurellement ». Les rares eclairs de lucidite des ingenieurs praticiens, l’ingenieur ideologue Attali ne les a meme pas, il semble vouloir rester pitre jusqu’au bout.

    1. Cher Laurent,

      Je ne peux laisser passer sans réagir cette mention sur Badiou. Ce dernier est à mes yeux l’un des pires intellectuels de la place. Son soutien à l’idéologie totalitaire fait de lui, à mes yeux toujours, un ennemi. Lui aussi.

      Bien à toi,

      Fabrice Nicolino

      1. Cher Fabrice, l’etonnante fidelite de Badiou au communisme est pour moi difficile a comprendre, mais vu que le communisme n’interesse plus personne, je ne crois pas que cette prise de position soit dangereuse en ce moment. Je dirais qu’il s’agit la d’un singulier angle mort chez Badiou. Ses ecrits n’ont pas la chaleur profonde, l’empathie de Deleuze-Guattari, pas l’inspiration quasi-religieuse de Levinas, mais Badiou a le premier clarifie d’une maniere jamais faite auparavant, ce qu’on entend par « verite ». Que les hommes soient parfois incapables d’appliquer leur propre genie a eux-memes est peut-etre le prix a payer pour l’effort tendu, constant, de toute une vie. Quoi qu’il en soit, Badiou n’est, ni pour moi ni pour quiconque que je connais, « l’homme providentiel », mais il est singulier qu’il soit le seul (a ma connaissance) jusqu’a present, quelques annees apres Ranciere, a avoir caracterise le « racisme intellectuel », ou (Ranciere) « racisme froid ». L’importance de ce concept se mesure a la rarete des hommes qui s’y sont interesse: Je ne connais que Edward Said qui s’en soit aussi approche, vers la fin de sa vie. Mais il y en a peut-etre, surement, d’autres. Je ne connais pas tout.

  3. C’est ici que j’ai eu la nouvelle de la « belle manif » des anarchistes d’operette de Nantes:

    https://www.rt.com/in-motion/333182-france-anarchists-protest-police/

    C’est ensuire seulement que j’ai trouve l’info en Fancais, en cherchant bien.

    Curieux que RT (Russia Today) mette cet evenement en premiere page, alors que la presse nationale en parle a peine. Peut-etre que RT a du nez.

    Ces cretins qui se donnent en spectacle, et qui sont surement payes par la police, preparent tranquillement l’intervention militaire de Manuel Valls. Une guerre n’est possible que si elle est justifiee dans la majorite des gens qui comptent, et il semble que le gouvernement est encore un peu incertain de l’opinion Nantaise, qu’il convient donc de preparer.

    Il en faut, des Attali, pour planifier dans l’ombre autant « d’ideologie positive »!

  4. Bonjour Fabrice,

    Attali reste une personnalité publique (parmi tant d’autres) dangereuse. Très.
    On pourrait décortiquer son discours, tant les erreurs sont nombreuses, tant les mots sont utilisés à la place d’autres, plus justes. Sont-ce vraiment des erreurs ? Je ne pense pas.
    Un esprit éclairé comme le sien devrait savoir que le fondamentalisme s’applique à une religion. La protection de la planète et de l’avenir de l’humanité serait une religion ? Dans ce cas, les modèles qu’il défend, aussi !
    Malheureusement, son discours reste profondément ancré chez de très nombreux politiques et dirigeants. D’où sa dangerosité, en allant plus loin dans une comparaison avec le FN. On est au bord du point Godwin !
    Une dernière chose : le site d’Attali (eh oui, c’est une marque !) arbore des citations. En français : « la lucidité n’est rien d’autre qu’une ivresse de puissants ». Bon. Soit.
    Mais, le site en version anglaise : « Trusting should be a human right » (la créance devrait être un droit humain). Et ben voilà ! Tout est dit !

    1. Je me permets de plussoyer.
      Un exemple chez Taddei, face à Chouard (on aime ou pas, on croira ou pas les accusations d’accointances extrémistes de Chouard, là n’est pas l’intéressant).
      https://www.youtube.com/watch?v=QzOBUz9OTe0
      (si quelqu’un trouve l’émission dans sa totalité …)
      L’intervention d’Attali en réponse à Chouard est un monument de rhétorique, une énumération quasi-exhaustive des sophismes les plus efficaces. Sur les forums de discussion sur internet, où l’on aime faire court, ce genre d’intervention est qualifiée de troll, mais comme c’est à la télévision, ça passe.
      Le fait est que je ne crois pas un instant qu’il soit possible d’accumuler les sophismes ainsi de manière involontaire, tel un monsieur Jourdain de la logique fallacieuse. Une telle entreprise de décrédibilisation de l’adversaire est forcément préparée et consciente. Les hommes-de-paille, arguments d’autorité, déshonneur par association, etc. sont parfaitement maitrisés, et appliqués avec un certain brio dans une stratégie de démolition du discours critiquant le système en place.
      Bref, Attali n’est pas qu’un des multiples participants du système, aveuglé par ses miroirs aux alouettes, non, il est l’exemple type de ce que décrit « Les nouveaux chiens de garde », et l’un des mieux introduits qui soit.

  5. La réflexion écologique est une menace pour l’idéologie capitaliste.
    Elle pousse à tenter de comprendre. Le capitalisme vous pousse à acheter.
    Elle promeut une approche systémique. Le capitalisme vous pousse à acheter.
    Elle promeut la plupart du temps des techniques différentes. Le capitalisme vous pousse à acheter LE produit.

    Elle dit que l’argent ne se mange pas. Le capitalisme vous pousse à acheter.

    L’Ecologie veut plus d’intelligence. Pas le capitalisme, sauf dans le contexte ultra-réduit de l’invention de nouveaux trucs à vendre, puisqu’il faut commercer et faire tourner la Grande Roue à Hamsters joviaux.

    Etc.

  6. Le positivisme est un infantilisme, une simplification digne de personnes qui ne pensent pas en terme de systèmes, en termes… écologiques… ce qui est cohérent, finalement…

  7. Vous vous demandez à quoi sert de reconduire l’État d’urgence ? A quoi il pourra servir de le constitutionnaliser ? Regardons autour de nous, la montée des mouvements sociaux de toutes natures. La réponse est là. On l’astique, on le fourbit. Et comme un pistolet dans une pièce de théâtre, il finira bien par servir.
    Attali désigne un autre groupe auxquels s’en prendront un jour prochain tous ceux qui ne décolèrent pas de voir brisé leur joujou capitaliste. Au moins sommes-nous prévenus.

    1. Reconduire l’état d’urgence sert juste à rendre inefficace cet état d’urgence et les méthodes qui vont avec, dans le temps: c’est coûteux, ça use, ça banalise, ça s’agite et le poisson apprend à se faufiler dans des mailles visibles même si elles se resserrent.
      Il suffit juste de regarder toutes les loppsi, lsi/lsq pondues depuis des années, pour quel résultats pratiques ? Il peuvent toujours faire des effets d’annonce, faire chier leur monde, ils ne resteront que des nominés et du blabla.

      Attali ? Connait pas.
      NDDL ? Un futur Toulouse-Blagnac ou Cuidad, du beau gâchis, du rien, du néant, leur trace dans l’histoire, ce qu’ils sont.

  8. Merci pour ce texte qui exprime très bien une colère partagée vis à vis de cet imposteur et transposable à tellement d’autres.

  9. Merci pour cette belle analyse !
    Pauvre Jacques…
    Pour le consoler, je lui ai envoyé ce petit message

    ——————–

    Bonjour,

    http://fabrice-nicolino.com/?p=2226

    on a déjà dû vous faire parvenir ce grossier torchon extrémiste. Je vous le renvoie également.

    Peut-être que sa lecture saura néanmoins vous éclairer sur les raccourcis regrettables dont vous faites preuve dans votre chronique du 8 février 2016, parue dans l’Express.

    Au risque de vous faire tomber de votre chaise, la pondération, l’intérêt commun, le dialogue et l’autocritique sont autant de valeurs qui sont partagés par plusieurs de mes collègues naturo-fanatiques.

    Lorsque nous aurons installé notre république populaire nationale écolo-fasciste, soyez rassurés de savoir que nous ne manquerons pas de nous montrer cléments envers les démocrates nombrilistes.

    Cordialement

    Un dangereux écolo-terroriste

  10. Ah, Attali…. Dire qu’il parait qu’on vit de plus en plus longtemps…. et que c’est bien dommage quand on voit tous ces vieux c.. qui sont encore là à raconter leur débilités depuis tant et tant de décennies qu’on se demande si la connerie ne les rend pas immortels.

    On aurait presque envie de chanter comme Falstaff dans l’opéra de Verdi:

    Ehi! Taverniere!
    Mondo ladro. Mondo rubaldo.
    Reo mondo!

    Hé ! Tavernier ! Monde voleur ! Monde canaille ! Monde coupable !

  11. Et oui notre cher Attali est comme un poisson dans l eau dans ce monde car il est l’incarnation de la réussite de notre société, l Homme aboutit, notre model à tous, celui que tous nos gouvernant souhaitent fabriquer donc il ne peut que prendre les fous qui s’inquiètent pour la planète que pour des terroristes qui menacent son modèle du monde c ça sont problème, c est aussi le problème de nos dirigeants , les œillères de la réussite capitalistiques tendrement tissées depuis quelques millénaires quand on c est tous engouffrés, ou quand on nous à tous poussés, dans la pire des direction, croissez, multipliez et détruisez à volonté, la sciences et nos merveilleux serviteurs aux cerveaux bien formatés veillent sur vous…….

  12. ah Fabrice
    quelle plume et quelle vivacité !
    ( je parle de vous, je précise au cas où quelqu’un aurait mal compris…)
    qui trop embrasse mal étreint!

  13. Merci,

    C’est pas lui qui disait qu’il fallait endormir les papys et les mamies? Et ensuite? Tout les autres qui n’apporte plus rien au buse i naice ?

    Dès qu’il dépasse 60-65 ans l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis pour ma part en tant que socialiste contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »

    Jacques Attali – « L’avenir de la vie » – 1981

    Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société ; il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement, plutôt qu’elle ne se détériore progressivement.

    On pourrait accepter l’idée d’allongement de l’espérance de vie à condition de rendre les vieux solvables et de créer ainsi un marché.

    Je crois que dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir.

    L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure. Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté, et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.

    L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement.

    Savez vous comment certains le nomme? Attila, roi des uns, qui oeuvre pour le G.I.

    Le terrain est glissant … ne trouvez vous pas?

    https://www.youtube.com/watch?v=AZal1JQmuA0

  14. Pour poursuivre sur la lancée de cette réflexion, on ne peut pas oublier (et bien examiner ) le comportement du PS concernant Rémi Fraisse et leur morgue à l’égard des combats écologistes. Même la presse disons… conformiste (Le Monde, Libé…) s’en est offusquée et a dénoncé du bout des lèvres.
    Certains intellectules aussi (Edgar Morin notamment)
    Le PS ne comprendra jamais rien à l’écologie car il n’est qu’un ramassis d’énarques aux dents longues prêts à tout pour trouver le manche, l’empoigner et s’y cramponner à tout prix, quitte à faire de la casse, beaucoup de casse : briser la vie d’autres personnes, y compris au sens propre. Rémi Fraisse est le premier d’entre nous dans cette nouvelle dynamique d’écrasement.
    Si le ministère de l’intérieur avait donné des ordres de souplesse aux flics, en pleine nuit, un jeune militant écologiste de 21 ans qui avait toute la vie devant lui serait encore de ce monde.
    Eux, il s’en foutent complètement. Sauf pour leur image quand même. Mais en effet, si ça peut les faire passer pour des Sarkos de gauche, pourquoi s’en priver ?
    Bien entendu, avant Rémi Fraisse, il y a eu Vital Michalon (Superphénix, 1977). Mais ce qu’il faut observer en 2016, c’est la haine d’un parti qui se dit de gauche vis à vis des écologistes et de l’écologie.

  15. Jacques Attali , le promoteur de la mondialisation heureuse !
    C’est plutôt Jacques Atilla : là où il passe l’emploi ne repousse pas …

    Amusant de constater celui qui déplore  » la menace imaginaire des juifs  » nous dire qu’un coup d’état ayant parmi ses deux raisons l’écologie  » virulente  » pourrait survenir aux USA ! La faute aux quakers ou aux mormons ? La CIA a dépêché ses plus fins limiers …
    Pov’Jacquot , va …

  16. Pardon pour le hors-sujet, mais juste une remarque sur un evenement majeur qui risque d’etre ignore ou minimise par la presse Francaise: La Russie et les Etats-Unis viennent de conclure une « cessation des hostilites » en Syrie a partir de jeudi, et un « cessez-le-feu » a partir de samedi, ces accords ne concernant pas les groupes designes comme terroristes par les Nations-Unies. L’accord n’est donc plus du tout une « negociation » mais bel et bien un ultimatum sous une forme polie, qui laisse chaque partie au conflit « libre » de decider s’ils veulent respecter l’accord ou pas. Bien sur si on ne lit que la presse otanienne il faudra lire un petit peu entre les lignes, mais l’essentiel est que les forces Turques et Saudiennes ne pourront plus proteger leurs terroristes en Syrie sous peine de prendre le risque non seulement d’etre bombardees elles aussi, mais pire: avec la permission de l’ONU. Les Syriens vont enfin pouvoir rentrer et commencer a reconstruire leur pays. Dure lecon pour les Syriens, mais aussi pour les dirigeants Turcs et Saoudiens, qui apprennent, juste a temps pour eux, ce que Saddam Hussein avait malheureusement refuse de croire jusqu’au bout: Aucun niveau de compromission avec l’empire n’assure la securite. Au contraire. Une lecon que l’on peut mediter aussi en France, partout, a tous les niveaux.

  17. Bonjour Monsieur Fabrice, dites moi, je commence l’article et je lis:
    Il tombe sous la coupe de Mitterrand en 1973 et ne le quittera qu’en 1991, un peu plus de deux ans avant la mort du Grand Homme de poche, devenu président de la République.

    Hum, Mitterand est mort en 96 si c’est bien de lui dont vous parlez, dont ça fait cinq ans avant sa mort, Non ?

    Je lance une auto édition dont j’ai cité une phrase du vaste merdier qu’est devenu l’agriculture, notamment la dernière phrase. Une autre histoire était possible, un autre monde reste à construire, qui reste selon moi excellent !!! et d’un ouverture génialement sensible. MErci !

  18. Fabrice,
    Je n’ai pas eu le courage (l’abnégation) de lire la prose de l’autre c*****d
    Par contre tu n’es pas le seul à l’éreinter brillamment, un certain J-C (!)Michéa
    c’est occupé, à l’occasion de son cas et en a fait le héraut de la gauche kérosène:
    https://www.youtube.com/watch?v=es4lCzY2lac
    2’22 » de pur bonheur…

  19. Un grand merci pour ce texte et cette critique justifiée. Vous avez peut-être oublié de parler du mépris et de la condescendance dont M. Attali fait régulièrement preuve dans les débats (et les faux-débats) où il est omniprésent, mais je suppose que cela ne vous a pas échappé.
    Hélas, ce personnage aussi odieux que suffisant est quelqu’un de crédible, un modèle de réussite pour beaucoup… Les médias dominants l’invitent régulièrement à monopoliser la parole, à dispenser son orgueilleuse érudition… c’est une référence, nous en sommes là !

    Dans le genre – en moins mégalomane peut-être -, vous avez également le chroniqueur des matins de France Culture : Brice Couturier. Pas plus tard que ce matin, il étalait une nouvelle fois son ignorance abyssale (sur le Peak Oil) et nous infligeait un concentré de son idéologie et de ses peurs profondes, honteusement maquillés en neutralité axiologique. Comme Attali, lui aussi travaille à maintenir l’idéologie et l’imaginaire nécessaires à ce monde insoutenable. Pour cela il ne recule devant aucun mensonge, aucune mauvaise foi, et ne perd jamais une occasion de caricaturer l’écologie, de minimiser ses enjeux, et de stigmatiser les dangereux terroristes de la décroissance http://www.franceculture.fr/emissions/les-idees-claires/peak-oil-non-paper-peak-oui

    Lui non plus n’a visiblement rien lu de sérieux sur le (vaste) sujet, mais plutôt que de donner des arguments solides et documentés, il préfère nous mettre en garde contre le totalitarisme décroissant qui « rêve de nous soumettre la frugalité ».
    Le drame de notre époque c’est que la bêtise pense. Les puissants et les pollueurs de tous poils peuvent dormir tranquille, leurs intérêts sont bien gardés !

    1. Oui parlons-en: Qu’y a t-il en effet, de pire que « la decroissance imposee »?

      Mais la croissance imposee, pardi!!!

      Des millions de morts suite a 200 ans de croissance imposee sur tous les recoins de la planete, et ca continue, et ca s’accelere!

  20. Salut Fabrice,

    Je ne sais pas si tu as vu le remue-ménage par rapport aux produits cosmétiques, mais quand, dans un article comme celui-ci (http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/cosmetiques-quels-sont-les-185-produits-contenant-des-substances-preoccupantes-qu-il-ne-faut-plus-acheter-934213.html), je tombe sur la phrase : « Malgré les alertes répétées des toxicologues et des dermatologues, les fabricants n’ont toujours pas changé leurs pratiques », je me dis, merde alors, et ton livre, il a servi à quoi ?

    Bonne continuation en tout cas.

  21. Du temps de ses frasques à la BERD, le Canard Enchaîné l’avait traité de petit berdeux…
    Un beau spécimen de cette « république des notables », campé sur le château de cartes de ses certitudes.
    Il s’assoit sur le concert des sirènes d’alarme tirées par de plus en plus de scientifiques. Par exemple Catherine Jeandel, remarquable directrice de recherche en biochimie marine, du CNRS, vue il y a une semaine lors d’une soirée ciné-débat autour de la projection du film « le ciel et la glace ». Tout y est passé, tous les thèmes que nous connaissons, de la croissance à l’acidification des océans, des réfugiés à la consommation de viande. Une personne engagée, comme son collègue dont j’ai oublié le nom, travaillant sur les simulations climatiques. Eux-aussi « djihadistes verts », chers à Xavier Beulin, avec qui Attali pourra chanter le refrain ?

    On ne peut s’empêcher de comparer les grands désastres de l’Histoire car on y trouve les mêmes personnages. Le « positivisme » d’Attali m’a fait penser au slogan « nous vaincrons car nous sommes les plus forts », et aussi à la chanson « tout va très bien Madame la marquise », préludes à un des plus grands effondrements que le France ait connu ; écho de l’effondrement général et planétaire dont le spectre monte de plus en plus à l’horizon.

    Ce qu’il dit est très grave, en mettant sur le même plan les mouvements écologistes et citoyens, avec des dictatures ou des mouvements meurtriers. Jusqu’à nouvel ordre, les victimes de violences sont dans les mouvements écologistes. Les slogans « morts aux écolos » se trouvent dans le milieu agricole. Les paroles d’Attali sont sur le fil du rasoir de l’incitation à la chasse à l’écolo, qui s’est d’ailleurs déjà produite par les « milices » agricoles de Sivens. Il cherche quoi ? une procuration pour que quelques décérébrés produisent un drame ? Comme tous les produits dérivés de ce parti félon qu’est devenu le PS (pourtant premier vote perso pour l’élection de Mitterrand en 1981…), il perd visiblement les pédales. On sent monter la peur de la critique des dérives de « notre » démocratie, qui est justement de moins en moins la nôtre, de plus en plus confisquée au service d’une oligarchie, et dont le thermomètre est cette abstention croissante.

    Les dérives de l’état d’urgence l’ont montré, les 2 poids 2 mesures des actions policières aussi. Et maintenant les déclarations dans les « hautes sphères » : les répressions promettent d’être de plus en plus politiques. Belles perspectives pour les remous que vont déclencher les « réformes » du Code du travail.
    Frédéric Lordon parlait récemment (sur France Inter je crois !) des problèmes démocratiques de l’UE : il y a de quoi s’inquiéter chez nous !

    Hollande (et ses « chiens de garde » comme Attali) avance de moins en moins masqué, et agit comme une espèce de Palpatine (désolé pour ceux qui n’apprécient pas les « blockbusters » US, mais le personnage était tellement bien campé…) qui est prêt par passer par le sabordage de son parti, et par-dessus l’Assemblée. Qui y’a-t-il vraiment sous son apparente bonhomie ? Pour qui travaille-t-il ? Je ne suis pas du tout « théorie du complot », mais il y a de quoi se poser des questions.

    Bravo Fabrice ! Un beau démontage argumenté, pièce par pièce, de ce torchon.

  22. Je me souviens avoir envoyé un appel à mobilisation en faveur de je ne sais plus quelle espèce animale à un copain. Celui-ci m’a répondu qu’il avait suffisamment à faire à défendre les humains.
    D’une manière générale, cet absurde argument de « devoir » donner la priorité aux humains m’est souvent rétorqué lorsque je tente de convaincre de l’urgente nécessité de se préoccuper (aussi) de l’état de la nature.
    Il me semble que la démagogie d’Attali va dans ce sens. Son texte est monstrueux. Je fais peut-être un raccourci rapide, mais relier écolos et xénophobes, c’est carrément gonflé et – me semble-t-il – diffamatoire (je me sens un poil visée et je lui ferai bien un procès même si je n’accepte plus d’être qualifiée d’écolo). Je passe rapidement sur le « principe de précaution », relégué au côté obscur de la force… Car, comble du comble, la conclusion d’Attali se permet quand même de retourner à son avantage et contre les (méchants) défenseurs de la nature un de leurs arguments fondamentaux : l’idée que le Vivant, sous toutes ses formes, mérite attention et protection.

  23. C’est beau comme un slogan de supermarché, « avec eul’Jacquot , j’arrête de négativiser ! ».

    Blague à part, peut être qu’on atteint le niveau 3 de la citation attribuée Gandhi : « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, puis ils vous combattent et enfin, vous gagnez ».

    1. Oui, ils commencent à avoir peur.
      Peur car il est démontré que les énergies renouvelables ne coûtent pas plus cher que le nucléaire.
      Peur car il est démontré que la permaculture permet d’obtenir des rendements meilleurs que l’agriculture productiviste et sans engrais ni pesticides.
      Peur car de plus en plus de gens utilisent le vélo comme moyen de transport.
      Peur car plus de 700000 personnes sont, pour l’instant, allées voir le film « Demain « .
      Peur des initiatives de type « Zerodechet Family ».
      Peur que Nicolas Hulot se présente aux prochaines élections présidentielles.
      Peur que tout cela puisse avoir un impact sur ce système qui permet à 62 personnes de détenir autant de richesses que les 3.5 milliards de personnes les plus pauvres.
      Et pour essayer de sauver ce système, rien de tel que de dénigrer ou décourager les initiatives en les présentant comme une menace pour la « qualité  » de vie ou pour l’emploi…

  24. Musicien et parolier de chanteurs … ?
    Vous n’y êtes pas ! l’Attali se veut Chef avant tout : Chef d’orchestre(s) … C’est ainsi qu’on l’a vu à Grenoble, mais aussi à Londres ou à Shangaï et partout où des amis complaisants, mais totalement irrespectueux des musiciens du rang, lui offre l’occasion de produire devant les caméras sa pauvre et très inutile gestique. Voyez plutôt cette cruelle vidéo :
    http://ma-tvideo.france3.fr/video/iLyROoaftDly.html
    JCL

  25. Vous allez rire : j’ai récemment vu un militant socialiste, soutien inconditionnel de Pépère, lire une des dernières bouses d’Attali, à 65 ans bien dépassés.
    Il a même essayé de m’en faire la promotion 😉

  26. Hors sujet Fabrice, sauf si l’on admet que tout est lié, mais votre article dans Charlie sonne tellement juste : avoir voulu construire la paix en Europe sur une base économique au détriment du vivant mène inéluctablement à la guerre. Une seule alternative s’offre à nous : construire la paix AVEC le vivant. C’est exigeant, très, bien plus qu’on ne peut l’imaginer. Ça demande une métamorphose.

  27. Merci, Le vent. Très utile ce rappel sur les compteurs Linky. Qui les fabrique ? Le sait-on ? J’avoue ne pas avoir chercher, mais certainement il s’agit uniquement de faire passer l’argent public dans des poches très privées, ce qui passe avant toute autre considération.

    1. Merci a vous,

      Fabrication Linky,

      Les six candidats retenus sont : l’Américain Itron, le Suisse Landis + Gyr, les Français Sagemcom et Maec, l’Allemand Ester et l’Espagnol Ziv. « Ces entreprises ont désormais une petite année pour produire : le déploiement des premiers compteurs dans les foyers interviendra à partir de l’automne 2015 », relaie le quotidien.

      Bien a vous,

  28. « Construire la paix avec le vivant », c’est à cela qu’aboutissent les recherches de Philippe Descola, chaire d’anthropologie de la nature au collège de France où il succède à Levi-Strauss. Tout est résumé et réexpliqué dans son dernier livre (entretien avec Pierre Charbonnier) : « La composition des mondes » (où il revient de façon commentée et simplifiée sur son maître-livre : « Par-delà nature et culture »).
    Et pour les pressés, cet article qui résume son état d’esprit (la fin est pleine d’espoir !) :
    et montre combien une pensée solide aboutit à des actes solides !)

    http://www.telerama.fr/idees/philippe-descola-les-achuar-traitent-les-plantes-et-les-animaux-comme-des-personnes,121626.php

    Non seulement nous avons raison dans nos convictions écologistes face aux fariboles lamentables et, je le répète, aux conséquences potentiellement criminelles d’un Atali (cf l’assassinat de Rémi Fraisse), mais en plus, un certain nombre de chercheurs avancent peu à peu des pions décisifs et solides balisant les pistes qui vont dans notre direction : Descola, Charbonnier, Latour, Virginie Maris, Leboeuf, … il y en a d’autres évidemment face au trou sans fond de la stupidité irresponsable d’un Atali qui fait tout pour laisser les politiques actuels dans l’aveuglement arrogant et plein de morgue qui nous tuera tous.

    Cela dit, il est temps d’aller voir du côté d’un certain col mythique où en est le fleuve sauvage des oiseaux de retour du Grand Sud … et sans un seul coup de fusil de braconniers depuis une poignée d’années : il aura suffit que l’Union Européenne affirme avec une minimum de fermeté certaines choses au ministère français de l’écologie pour que ce dernier comprenne qu’il était temps de cesser de jouer au marchandage électoral avec les braconniers : niet, c’est niet ! Et c’est ainsi que la migration des pigeons fut sauvée à cet endroit fort singulier. Les braconniers se sont épuisés et se sont contentés de la chasse officielle déjà tellement favorable à leur loisir…
    Désormais, tout le monde est libre d’observer de (très!) près et en paix (on en revient au sujet de ce commentaires…) le grand passage des passereaux et des rapaces qui accompagnent les pigeons de façon si majestueuse à travers cette si prometteuse et providentielle échancrure de roche qui fait notre bonheur à chaque arrivée du printemps … autant dire le début d’une nouvelle année (sic!) pour chacun des habitués du col ! … 😉
    J’arrête là… et j’y vais 😉
    NB : des ornithologues observent, déterminent et comptent TOUT ce qui passe au col du 10 février à fin avril du lever au coucher du soleil, tout en acueillant toute personne de passage curieuse de voir ce qui se passe là à ce moment là. Connaissance et Accueil donc, alors n’hésitez pas si vous passez par là :
    http://www.migraction.net/index.php?m_id=112&frmSite=31&graph=synthesis&action=list

  29. Ce qui est gerbant, c’est que les médias n’apporte pas de contradictions à Attali et a ses semblables, dont la prose, se base sur le raccourcit « il existe des écolo fachos, dpnc l’écologie est un danger totalitaire comme le FN », ceci est un amalgame de plus comme « il existe des Juifs sionistes donc les Juifs sont sionistes » « Il existe des Musulmans terroristes donc les musulmans sont terroristes »… c’est du même niveau de caniveau que ceux qui parlent de « djihadistes verts ».
    En évoquant de tels amalgames pour continuer la fuite en avant du capitalisme, ces individus jouent un jeu dangereux favorable à l’instauration d’un état totalitaire.

    1. A P.P. : Salut Pierre, sauf erreur vous êtes voisins puisqu’il me semble que tu résides à proximité de la Chartreuse ? Je connais un peu ce beau massif pour en avoir gravi quelques sommets : le grand Som, le charmant Som, Chamechaude et la dent de Crolles. J’espère que ces magnifiques images susciteront des envies de randonnées à nombre d’entre vous. Et que Fabrice retrouvera vite assez d’aisance et de mobilité pour goûter à nouveau aux joies intenses des escapades dans son vallon préféré…

  30. Fabrice,

    Il est difficile pour nombre d’entre nous de se mobiliser et d’agir activement, mais je pense que de petits gestes, insuffisants pour changer le système, peuvent freiner le train fou de la vénalité, du cynisme, de l’inhumanité. C’est déjà ça.

    Dans ce registre, l’écrabouillement des hommes et des femmes déjà accablés, la fantoche ministre du travail, El Khomri, dépose un projet qui est une entreprise de démolition du code du travail avec le même alibi que d’habitude : moins de protections et plus d’heures de travail = baisse du chômage. La gauche de droite nous a fait le même coup sur les services publics dans les années 80-90.

    Alors, si en avez assez et que vous voulez agir plutôt que d’attendre votre propre dégringolade, il est temps de passer à l’acte. Signez la pétition contre cette régression sociale sur le site http://loitravail.lol et parlez-en à vos amis. C’est étape, qui doit être suivie de nombreuses autres, pour lutter contre les malfaisants qui détruisent les hommes, les animaux et leur environnement.

    Amitiés.
    Jean-Michel

  31. Il y a bien quelque chose de royal chez Ségolène : affirmer qu’il y a de la place pour une agriculture classique et une autre industrielle , c’est à dire ne pas comprendre que la seconde fera disparaître la premiere puisqu’elle produira moins cher , exactement comme la grande distribution a fait disparaître le petit commerce . C’est visiblement trop pour les capacités cognitives de notre bravitudeuse …

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/02/27/20002-20160227ARTFIG00022-segolene-royal-cessons-d-opposer-environnement-et-agriculture.php

    p.s : le reste est affligeant , l’art de dire tout et son contraire , illustré d’images d’épinal lénifiantes sur notre douce France …

    1. « ne pas comprendre que la seconde fera disparaître la premiere puisqu’elle produira moins cher , exactement comme la grande distribution a fait disparaître le petit commerce »
      Elle comprend ça très bien, au contraire. Elle essaie seulement de NOUS empêcher de comprendre. Mais il y a de moins en moins de naïfs, parmi nous. Nous savons désormais que ce n’est pas par accident ni par erreur que la grande distribution a tué le commerce local (et continue). Il est facile d’en déduire que ceux qui veulent tuer l’agriculture paysanne prêchent désormais une cohabitation dont ils SAVENT qu’elle sera meurtrière.

  32. Il y a longtemps (au temps du référendum sur le oui/non à la constitution européenne), j’avais été à une réunion de Ségolène Royale avec ma femme juste pour entendre leur conneries. Bingo, elle dit un truc. Je lève la main, je pose une question plus que pertinente pour ces pauvres andouilles de politiciens, et elle me répond par une réponse qui disait le contraire de ce qu’elle venait de dire 5 mns avant. Je lui fait remarquer ce point. Et la salle toute socialo, part en bronca pour me dire que je monopolisais la parole alors que j’étais le seul à poser une question puisque les autres écoutaient comme des moutons la sainte parole de la demi-dieu Ségolène, déesse du mensonge et de la bêtise humaine.

  33. En fait ce qui frappe, c’est que Attali est completement a la masse. Il ne sait meme pas ce qui se passe en ce moment dans le monde, il est encore en 1981, sous Mitterand… Si l’on ne lit que les nouvelles d’aujourd’hui, on lit que l’Inde propose un gazoduc sousmarin de 5 milliards de dollars pour acheminer le gaz iranien (ce qui risque probablement de debloquer soudainement, en parallele, son concurrent par voie terrestre via le Pakistan, qui n’en finit plus d’etre « finalise » depuis plus de 10 ans). Le commerce entre le Japon et la Russie a quadruple en 10 ans. Des voies de chemin de fer de marchandises se construisent un peu partout en Asie, le produit interieur brut du Bangladesh a double en 5 ans. En 5 ans. (Oui, c’est pas terrible, celui de l’Iran a triple…) Bref, dans 10 ans un homme d’affaire Chinois ou Indien pourra s’acheter la France, si elle est a vendre. Le sera-t-elle? Attali ne voit pas que vendre la nature au nom de « certains projets d’infrastructure autorises par les procedures democratiques » (rien que par cette phrase il devoile son appartenance au camp de la collaboration et de la corruption) c’est mettre en place, de maniere concrete, les procedures pour vendre la societe, pour se vendre soi-meme. Les neo-cons, qui se croient encore a l’epoque coloniale, essayent d’endiguer l’Asie avec le « jihadisme », afin d’empecher la re-unification eurasienne. Mais la defaite de la campagne de Syrie -devenue quasi-officielle depuis que les USA ont accepte « la cessation des hostilites »- marque la fin du jihadisme. Comment allons-nous nous en tirer, vieille europe, si l’Asie commence a s’enrichir? Et bien de la meme maniere que font les tribus de l’Odisha contre l’alliance des groupes miniers et du gouvernement corrompu, de la meme maniere que font les resistants de Notre-Dame-des-Landes: « Je ne peux pas te donner ma foret », je ne peux pas te donner ma terre, tout simplement parceque ce n’est pas la mienne. Je ne suis pas pauvre (en depit de ce que tu affirmes et tente de me prouver par tous les moyens) et je ne me bats pas pour mon gagne-pain, mais pour quelquechose de plus eleve: Ni moi ni cette terre ne sont a vendre. La decroissance, le courage de defendre ses vraies richesses, c’est a dire celles dont nous sommes gardiens et responsables et pas celles que nous « possedons », voila ce qui reunit les tribus de l’Odisha et de partout et les ecologistes Francais et d’ailleurs, et c’est la seule chose qui resistera encore lorsque les groupes capitalistes « francais » (plus si francais d’ailleurs) seront achetes par les groupes capitalistes « chinois » ou « indiens » (mais pas si chinois ni indiens non plus d’ailleurs, il s’agit bien plutot de la fameuse « surclasse » d’Attali, ou de ceux que Arundhati Roy nomme les « secessionistes par le haut », ceux qui ne sont citoyens de nulle part, sauf de leur argent). Bref, pauvre Attali, qui ne sait meme pas ce qu’il dit…

  34. Accident nucléaire…déjà qu’on avait eu très chaud au Blayais en 1999 parce qu’EDF avait renaclé à surélever ses digues.

  35. @PL, bonsoir 😉
    Oui @, je te cite :
    « En fait ce qui frappe, c’est que Attali est completement a la masse. »

    Oui. Et même, notre époque toute entière est à la masse… le pouvoir entier est à la masse… la majorité écrasante de nos décideurs. Nous devons renverser la table, ça ne peut plus durer.

  36. La guerre déclarée du PS à l’écologie continue (ça semble bien calculé. Le but est-il de mettre le feu aux poudres pour mieux préparer le terrain au « nettoyage » des ZAD ?) :
    http://www.liberation.fr/futurs/2016/03/01/le-gouvernement-s-apprete-a-supprimer-de-facto-le-principe-pollueur-payeur_1436726

    Qui va leur sonner la fin de la récré ? Ca devient urgentissime…
    Je commence à les détester autant que j’ai pu vomir ce sinistrissime Sarkozy !

  37. Une dernière : une connaissance amie me transmet ça …

    https://blogs.mediapart.fr/alexmahoudeau/blog/010316/pedagogie-et-projet-de-loi-el-khomri-grandeurs-et-miseres-de-linsignifiance

    Je suis content de ne pas être le seul à me pencher sur la pensée de Castoriadis au sujet de la démocratie (la vraie : celle par laquelle nous participons réellement aux décisions ) et de la politique (la vraie : celle qui nous sauve de la barbarie) et sur l’extraordinaire « montée de l’insignifiance » qui va devenir la devise de notre époque…

    La pédagogie est simplement le fait de reconnaître qu’on ne s’adresse pas de la même façon pour faire de la géographie, de l’arithmétique ou de la littérature avec des adultes ou avec des enfants de 6 ou 10 ans.
    L’insignifiance de nos élus gouvernementaux fait qu’ils se permettent de pervertir le terme « pédagogie » pour mépriser un peu plus le peuple. Ce misérable peuple qui n’aurait guère compris et qui, décidément, ne comprendrait pas grand chose au magnifique destin que nos politiques tissent pour « notre avenir » : il faudrait faire preuve de « pédagogie » pour que les enfants que nous sommes comprennent les magnifiques avancés de la loi sur le travail actuellement dans les tuyaux…
    Qu’ils dégagent tous.

    1. Et bien cela, j’aurais aime l’avoir ecrit moi-meme:

      « La pédagogie est simplement le fait de reconnaître qu’on ne s’adresse pas de la même façon pour faire de la géographie, de l’arithmétique ou de la littérature avec des adultes ou avec des enfants de 6 ou 10 ans.

      L’insignifiance de nos élus gouvernementaux fait qu’ils se permettent de pervertir le terme « pédagogie » pour mépriser un peu plus le peuple. Ce misérable peuple qui n’aurait guère compris et qui, décidément, ne comprendrait pas grand chose au magnifique destin que nos politiques tissent pour « notre avenir » : il faudrait faire preuve de « pédagogie » pour que les enfants que nous sommes comprennent les magnifiques avancés de la loi sur le travail actuellement dans les tuyaux… »

      Merci infiniment P.P.

    1. @ Laurent Fournier

      Je n’ai aucune sympathie pour le gouvernement « socialiste » actuel et ses dérives ultra-sécuritaires mais faites attention au référence que vous donnez.

      Le site panamza.com semble pour le moins douteux, pour ne pas dire plus. Il suffit de consulter les titres de sa page d’accueil ou sa page démontrant que Charlie Hebdo est raciste.

      1. Et alors!

        Pourquoi la liberté de dire ce que l’on pense serait elle interdite a lire?

        Après l’interdiction de lire, de dire, quoi cela sera? Faudra demander une permission?

        1. @ Sale gosse

          Je suppose que votre réaction est due au fait que vous n’avez pas eu le temps d’aller visiter le site en question.

          Ce site est un torchon complotiste violemment « antisioniste » (oui car l’antisionisme est autorisé par la loi contrairement à l’antisémitisme). Désolé mais la liberté de penser n’est pas la liberté de dire ou d’écrire n’importe quoi et il me semble justifié d’attirer l’attention sur le caractère nauséabond de ce site web.

          1. Oh la la! Cessez donc de me courir sur le haricot!

            Lire ne veux pas dire adhérer.

            « Désolé mais la liberté de penser n’est pas la liberté de dire ou d’écrire n’importe quoi et il me semble justifié d’attirer l’attention sur le caractère nauséabond de ce site web. »

            Que ce site soit nauséabond ou pas, le liberté d’expression est la liberté d’expression. A chacun d’être assez mâture pour se forger une opinion, de rejeter ce qui attise haines et rancoeurs, et d’en déduire ce qui est juste.

            Faites gaffe! Avec vos pelles d’intolérances aux écrits d’autrui, vous creuser encore plus profond la tombe des ultimes pulsations de cette chère liberté d’expression. Beaucoup se disent de la protéger, becs et ongles, tout en essayant de faire taire ce qui ne convient pas a leurs oreilles, et d’en dégoûter les autres, autres qui sont assez grands pour savoir ce qu’ils ont a faire. Vous bossez pour qui ?

            Bonne soirée,

          2. @ Sale gosse pour son commentaire du 4 mars 2016 à 7:01

            « Vous bossez pour qui ? »
            Cette question présente un sous-entend fort déplaisant. Sachez que je n’écris ici nullement « en service commandé ».

            Pour le reste, je cesse de répondre car nous sommes déjà largement hors-sujet.

    2. http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/10/en-turquie-erdogan-muselle-la-presse_4844623_3232.html

      « Si vous êtes journaliste en Turquie, aller en prison fait partie de votre plan de carrière », a-t-il ironisé lors d’une conférence de presse, dénonçant le « climat de peur propagé par le régime (du président Recep Tayyip) Erdogan parmi les journalistes ».

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/03/02/le-journaliste-turc-can-dundar-entend-faire-le-proces-des-crimes-de-l-etat-a-son-propre-proces_4875147_3214.html

    3. Cher Fabrice, nous ne sommes donc pas d’accord, une fois de plus, tant pis ou tant mieux? Je ne sais pas… Apres tout, un peu de diversite mentale est certainement aussi bon pour la resilience sociale que la diversite biologique l’est pour l’ecologique. Je dis ca pour « positiver »… Mais juste un mot quand meme: le site « nauseabond », c’est celui qui donne les nouvelles nauseabondes, ou celui qui ne les donne pas? Oh et puis apres tout, chacun sait lire. A chacun de se demerder pour essayer de comprendre le monde. Sur ce critere, chaque adulte est avant tout responsable de lui-meme. Bon courage a toi, quand meme!

  38. Je suis d’accord avec SylvieC, c’est à pleurer, c’est à gerber, c’est à se battre contre ces tordus, qui un jour organisent la Cop 21, et le lendemain se vendent à d’autres salopards qui pour de l’argent sont prêts à tout détruire. Je suppose que tout ceux là n’ont point de descendants?

  39. C´est hors-sujet, pardon, mais je me dois de réagir au dernier commentaire de Laurent Fournier, dont le caractère tendencieux m´a fait bondir.
    « En Turquie on libère les journalistes, en France on les arrête… »
    Un raccourci vertigineux !!!
    Malgré les inepties, les insuffisances crasses et les injustices de la démocratie française, même en temps d´état d´urgence, je crois qu´il est encore préférable au régime autocratique d´Erdogan. Les emprisonnements de journalistes y sont monnaie courante et ce n´est pas la libération de deux ou trois d´entre eux qui change grand chose. Et ces emprisonnements ne sont d´ailleurs qu´un outil dans la panoplie qui a servi à museler la presse turque. Le contrôle des médias est la colonne vertébrale du régime autoritaire en Turquie. Les journaux qui ruent dans les brancards sont cassés, brisés, obligés à pratiquer l´auto-censure, et la fantaisie des autorités publiques pour arriver à leur but est sans limites. Boycott, amendes colossales, contrôles fiscaux, tout est mis en oeuvre pour faire taire les voix dissidentes.
    La manière de gouverner de Recip Erdogan est celle d´un dictateur, ni plus ni moins.
    Le ranking mondial de la liberté de la presse pour 2015 met la Turquie à la 149ème place, trois places avant la Russie du Tsar Wladimir 1er !!! Pas vraiment brillant !

    1. Martine, votre « bondissement » est, sans aucune arriere-pensee, tout a fait sympathique, et bien sur il faut un tres grand courage pour etre journaliste en Turquie en ce moment. Et d’ailleurs, ce ne sont pas seulement les journalistes Turcs qui sont extremement courageux, mais aussi certains juges et fonctionnaires de police, qui eux, sont encore en prison, pour avoir ose arreter, -rien que ca- les camions des services secrets de leur propre pays approvisionnant l’ISIL. Le grand courage de ces journalistes Turcs – et d’autres pays – devrait nous interroger sur le sentiment de docilite inquiete et attentive que l’on ne peut que ressentir a la lecture des « grands medias » Francais. A quelques rares exceptions. Pourquoi les journalistes Francais n’ecoutent pas plus la lecon des journalistes Turcs? Pourquoi n’y a t-il plus de journalisme d’investigation, a part une douzaine de medias et blogs plus ou moins alternatifs, dont notre hote? Mais malgre le caractere plus « poli » des etats europeens envers les figures « honorables » comme les journalistes, intellectuels etc., il ne faut pas s’y tromper: Henri Curiel, Naji al-Ali et les journalistes de Charlie Hebdo ont bel et bien ete assassines. Aujourd’hui le sort d’Hicham Hamza m’inquiete.

    2. Martine, s’il vous plait ne voyez aucune condescendance dans le fait que je trouve votre reaction “sympathique”. Si j’etais journaliste, (et si la securite professionelle etait le critere principal de mes choix, et si d’ailleurs pour commencer j’avais le choix), je prefererais mille fois exercer ce metier en France qu’en Turquie! Il est tellement dommage, et d’une certaine maniere humiliant, que les journalistes Francais profitent si peu de cet avantage.

  40. Oh! mauvaise manipulation, le commentaire inachevé est parti comme une fusée!

    La citation est d´Albert Londres et elle illustre parfaitement son idéal professionnel.
    Ses reportages m´ont passionnée.

    Pas de soucis avec le mot « sympathique », je n´y ai vu aucune condescendance de votre part !

  41. Laurent Fournier,
    j´essaye de retrouver à peu près le sens du commentaire que j´avais écrit mais qui n´est pas arrivé à destination. Avec le rectificatif tout seul c´est un peu étrange.

    En effet, le journalisme d´investigation a pratiquement disparu des médias français (comme des médias allemands, que je connais assez bien aussi). Le journalisme est timoré, tiède, nivelé par le bas.
    Et il est vrai aussi que l´on peut regretter que les professionnels de l´information ne saisissent pas la chance qu´ils ont de pouvoir exercer leur métier dans une « relative » démocratie.
    « Je demeure convaincu qu´un journaliste n´est pas un enfant de choeur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n´est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »
    Albert Londres

    Pardon Fabrice pour la pagaille que j´ai mise en expédiant mes commentaires !

  42. Ce matin vendredi 4 à 8h30 le nucléaire sujet de France Culture, là : http://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/peut-se-passer-du-nucleaire.

    Corinne Lepage , Sébastien Balibar, Pascal Henry, et ce lamentable Brice Couturier.

    L’affaire Areva va devenir une affaire d’état. 2.5 milliards de dollars pour acheter une société canadienne, basée aux îles vierges, détenant des mines d’uranium inexploitables en Namibie, société qui a récupéré 650 millions de dollars, le reste on ne sait pas où c’est passé. Le mari d’Anne Lauvergeon, Nicolas Fric (ça ne s’invente pas, il y a des noms prédestinés 🙂 :-)….), compte en Suisse non déclaré au fisc, a joué un rôle important dans cet achat. Il a acheté juste avant l’OPA un bon paquet d’actions de cette société canadienne qui lui a rapporté 300000 dollars. Et c’est lui qui a œuvré dans le choix de l’expert concernant la viabilité de ces mines.

    Van Ruymbeke est sur le coup…

    Sympa pour ces couillons d’électeurs et de contribuables. Préparez le rail, le tonneau de goudron et le sac de plumes. Et accessoirement le tonneau vide et les bretelles pour qu’ils puissent s’habiller après…

  43. Bonjour,

    Fabrice, grand merci de laisser passer. Prend bien soin de toi. Bisous gros.

    P’tit nouveau 5 mars 2016 à 3:06
    @ Sale gosse pour son commentaire du 4 mars 2016 à 7:01

    « Vous bossez pour qui ? »
    Cette question présente un sous-entend fort déplaisant. Sachez que je n’écris ici nullement « en service commandé ».
    Pour le reste, je cesse de répondre car nous sommes déjà largement hors-sujet.

    Désolée, mal écrit de ma part, donc mal compris de votre part. Jamais, pas une seconde, n’ai pensé au service commandé. Le « vous bosser pour qui » n’attendais aucune réponse, malgré le point d’interrogation. J’aurais beaucoup aimé que vous vous posiez cette question, seul. De vous a vous. Est ce que j’oeuvre pour la liberté d’expression ou pour encore plus de cadenassage des mots?

    L’enfer est pavé de bonnes intentions.

    Bien a vous,

    Une douceur …. pour alléger le froissage, 🙂

    https://www.youtube.com/watch?v=DzaF84VDIHs

  44. Bonjour Fabrice

    En Guyane Française, où subsiste encore la seule forêt tropicale humide de la riche Europe, la France s’évertue à brader le patrimoine naturel des Guyanais et de l’Humanité à des multinationales aurifères canadiennes. La dernière sur les rangs est la Colombus Gold, qui envisage d’ici peu, de broyer le contenu d’une fosse de 2,3 km de long, 800 m de large, 250 m de profondeur pour y récupérer 1,55 gr d’or par tonnes de roche… et surtout d’y reverser tout le broyat, mélangé avec force produits chimiques dans une vallée, à la merci des pluies tropicales, Ad Vitam Eternam.
    Drainages Acides miniers et métaux lourds à volonté pour les générations futures !

    Cela se déroule en pleine forêt primaire, à 120 km de St-Laurent-du-Maroni. Mais voilà, pour réussir ce travail de titan, la Colombus Gold a besoin d’énergie  : l’équivalent de la consommation annuelle de la ville capitale Cayenne… alors on envisage de construire une usine à biomasse pour satisfaire en électricité une industrie considérée comme la plus polluante au monde.
    Et que va t’on bruler dans cette usine : de la FORET PRIMAIRE ben voyons !

    En deux mots, on va détruire une forêt PRIMAIRE qui n’ont même pas encore été inventoriées pour faire turbiner les concasseurs des miniers… ON VA DETRUIRE DES ESPÈCES AVANT MÊME DE LES AVOIR DECOUVERTE… et ce pour 2% de taxe minière au profit de la Guyane.

    Tout cela se prépare dans l’indifférence totale du monde scientifique (pourtant très nombreux ici), politique, et des ONG environnementales (WWF fait même du zêle en promouvant l’orpaillage à moindre impact (sic).

    Et voici que je découvre dans le Conseil Scientifique de la Colombus Gold :
    Dr JACQUES ATTALI, je présume !
    http://www.columbusgoldcorp.com/s/Frenchadvbrd.asp

    Comme tu le dis Fabrice : « hissé à la hauteur des plus hautes infamies »

    Et les « chères » études (subventions) du WWF Guyane pour valoriser le lobby minier aurifère !
    http://www.guyaweb.com/actualites/news/sciences-et-environnement/le-wwf-au-service-de-la-tracabilite-de-lor/

    Une ONG, Maiouri Nature, qui tente de dénoncer la grande braderie de la seule forêt tropicale humide d’Europe.
    https://sites.google.com/site/maiourinature/actualites-2011

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