Réponse à quelques détracteurs (à propos du film « Demain »)

Plusieurs lecteurs de Planète sans visa m’ont exprimé leur fort dépit d’un texte précédent, consacré à la couverture par Le Nouvel Observateur du film Demain. Et ils m’ont donné envie de leur répondre, grâce leur soit rendue. Comme je l’écrivais alors, je n’avais pas vu le film, mais c’est réparé : j’y suis allé. Eh bien, je l’ai trouvé excellent, et je vais tenter de m’expliquer.

D’abord, et il faudrait être malhonnête pour l’oublier, le film commence par une rencontre avec deux scientifiques, auteurs d’un énième rapport sur l’incroyable crise écologique dont nous sommes les contemporains. Il n’y a donc pas ce déni très insupportable qui justifie tant d’inactions. Ensuite, de nombreux témoignages rappellent la puissance proprement maléfique des transnationales. Et leur rôle dans la destruction du monde. Pour le reste, il est vrai que le film est empli d’expériences humaines « positives ».

D’un côté, cela peut sembler irritant, voire déplaisant. Comment ? Le monde s’effondre, et l’on fait pousser des tomates, et l’on imprime des billets d’une monnaie locale, et l’on passe sa vie à écouter grandir des gosses ? Oui, je peux entendre cela sans la moindre réserve. Mais d’un autre côté, c’est prodigieux, car les séquences montrent des gens en mouvement, appelant par leur vie de chaque jour une autre façon d’habiter cette planète, et capables sans doute d’applaudir aux changements radicaux qui seront nécessaires.

Les critiques faites à Mélanie Laurent me paraissent absurdes. Dior ? Et alors ? Par ce motif assez stupide, on lui interdirait de (se) poser des questions ? Mais alors, allons de suite nous coucher en attendant gentiment la fin du monde ! Car en effet, de deux choses l’une : ou le risque de dislocation des sociétés humaines est réel, immédiat ou presque; ou il s’agit d’une grossière exagération, véhiculée par de pauvres gens paniqués. Dans ce dernier cas, évidemment, si nous avons le siècle devant nous, et peut-être au-delà, pourquoi transiger, pourquoi passer des compromis, pourquoi ne pas vomir Mélanie Laurent et avant elle Nicolas Hulot ?

En revanche, si nous ne disposons que de bien peu de temps pour réagir – je le pense, Dieu sait – eh bien il faut admettre une évidence : il faudra faire avec les habitants du monde tels qu’ils sont. Ils vous déplaisent ? Tant pis pour vous. Vous n’êtes pas seul dans ce cas : je déteste bien des formes inventées par les hommes, dans les domaines politique, culturel, cultuel, artistique. Et alors ? Y a-t-il de quoi en faire une action ? Laissez-moi douter.

Pour mieux me faire comprendre, je rappelle que j’ai créé en 2009 une revue avec le prêtre catholique Dominique Lang (ici) et mon ami Olivier Duron. J’en ai été le rédacteur-en-chef et j’en demeure fier : Les Cahiers de Saint-Lambert (Ensemble face à la crise écologique) exprimaient une rencontre improbable mais féconde entre un mécréant – moi – et un homme d’Église intelligent, amical, ouvert, Dominique. L’amitié déplace les montagnes, savez-vous ? Quel était mon état d’esprit à l’époque, qui n’a pas changé ? Que l’urgence de la situation exige de s’appuyer sur ce que j’ai nommé des « accélérateurs » de conscience.

Le catholicisme est la religion de plus d’un milliard d’humains, et quoi qu’on pense, cela n’est pas près de changer. La métamorphose écologique et sociale que j’appelle de toutes mes forces passe nécessairement par des gens réels. Les Cahiers de Saint-Lambert, entreprise embryonnaire, m’ont montré que cette vision n’était pas vaine, car il existait bel et bien, ici ou là, des catholiques attachés à la Création. Ils y voyaient l’œuvre de Dieu ? Oui, et cela ne me dérangeait nullement, car ce point de vue nous permettait d’agir ensemble. On a vu depuis que François, pape de Rome, était capable, contre l’évidence même, de textes puissants, remplis d’espoir (ici), rassemblés dans l’Encyclique Laudato Si.

Bien entendu, certains mots, certaines phrases, certaines envolées du pape m’ont fortement déplu. Évidemment ! Néanmoins, non seulement le message général est splendide, mais surtout, il aide des millions d’êtres – peut-être bien davantage – à se mettre en mouvement. Et le pire danger qui guette notre pauvre humanité, c’est l’immobilité, la passivité, le renoncement. Hors du mouvement, point de salut ! C’est maintenant, dans les années qui sont devant nous, que nous devons faire craquer les coutures de ce monde indécent et à dire le vrai, insupportable.

Avec qui, amis détracteurs ? Avec le journal La Décroissance ? Je ne moque pas. Je ne moque presque pas. Il s’agit d’initier le plus vaste entraînement de toute l’histoire des hommes, et vous en êtes encore à distribuer bons et mauvais points ? Mais ressaisissez-vous, par pitié ! Il n’est que temps ! Votre point de vue ne contient pas une once d’espoir. C’est un message crépusculaire, désespéré, désespérant. Nous avancerons ensemble, avec tous ceux qui marchent, quel que soit leur pas. Ou nous mourrons de même. Le film de Cyril Dion et Mélanie Laurent est un excellent film. Il montre qu’il est possible de bouger, en attendant plus, en espérant mieux.

150 réflexions sur « Réponse à quelques détracteurs (à propos du film « Demain ») »

  1. Merci de ton point de vue si pointu sur ce film et ses détracteurs. J’ai très envie de le voir…
    Par hasard je lisais juste avant toi ce bon article:
    http://lesmoutonsenrages.fr/2016/03/10/le-grand-orchestre-de-la-nature-est-peu-a-peu-reduit-au-silence/

    Voici la fin de l’un des commentaires :
    (…)l’Humanité est condamnée à terme à devenir non pas insupportable, mais non viable, par son surnombre, par manque d’eau saine, manque d’air propre, accumulation ridicule des déchets délibérément organisés et produits pour assurer l’entretien d’une consommation forcée.
    Ce jour là, ce n’est pas la Nature qui sera détruite, mais bien la Nature qui détruira l’Homme.
    Comment ? À quoi cela servirait-il de le savoir ?

    1. Bonjour Rémi,
      Merci pour cet article sur Bernie Krause. J’ai la chance de baigner (encore) dans un petit monde composé de gens, tous âges confondus, sympas. Vendredi on me signalait; le chant du premier butor étoilé de la saison sur l’étang de… ainsi que de bonnes nouvelles des familles de blaireaux.
      Mon point de vue sur le film: le super huit refait surface… ça rajeunit !
      Bonne journée.

  2. Je vais être un peu critique:
    Leur film, c’est un énième film qui ne change strictement rien à la situation. Les films s’enchainent, la crise reste en l’état. Les gens ont été voir le film et après? Rien, le néant.

    Déjà dans les années 80, il y a plus de 30 ans, les groupes punk français qu’on acclamaient comme les béruriers noirs par exemple dénonçaient les dictatures, le consumérisme, la crise sociale et écologique. On acclamait, ouah, c’était super et 30 ans plus tard, les chansons sont tjs d’actualité.
    Et bien avant eux, on avait déjà des chanteurs ou des metteurs en scène qui montraient des choses et çà a donné quoi sinon un moment de plaisir à ceux qui regardaient ou écoutaient?
    Déjà des grands compositeurs d’opéra italiens, français ou autrichiens dénonçaient à mots couverts de vocalises dans des arias des situations qui ont perduré pendant des siècles à venir pourtant… Les staccato, les crescendo de Verdi ou d’Hoffmann n’ont pas changé grand chose et pourtant, c’était bien chanté.

    Pour revenir à Mélanie Laurent, elle ferait mieux de se regarder le nombril avant de nous donner des leçons sur Demain: elle est l’égérie du parfum dior nommé POISON: un parfum chimique qui mérite bien son nom et qu’elle dénoncera? N’en croyez rien. Le parisianisme aime donner des leçons à la province tout en gavant du caviar des riches.

    1. @ Alain : je trouve vos réflexions intéressantes. C’est vrai, la principale remarque que j’entends à la sortie du film est : « ça fait du bien ». Ce qui n’est déjà pas si mal, mais n’augure pas de grands bouleversements. Pour l’instant, je n’ai pas entendu : « ça me donne envie d’agir ». Peut-être est-ce la prochaine étape ? Peut-être faut-il en passer par là ?

      La pub Dior de Mélanie Laurent date de 2011. Je ne crois pas qu’elle en ait fait d’autres depuis. En profite-t-elle encore ? je l’ignore. Mais je pense qu’elle hésitera désormais à se transformer en égérie d’un telle marque. Sa prochaine pub sera-t-elle pour des graines germées ? A suivre 🙂

      1. eh bien nous, ici, ce film nous a donné envie d’agir !
        … beaucoup plus que la lecture du journal la Décroissance, plutôt déprimant, tellement rien ne trouve grâce à ses yeux …

        1. et bien moi je lis l’Age de Faire (www.lagedefaire-lejournal.fr/)
          et à chaque fois, je me dis aussi « ça fait du bien »
          plein d’exemples de citoyens, de communes, d’associations, pas seulement en France mais à travers le monde, où les gens ont décidé d’agir, de vivre, se loger, partager, éduquer autrement, de cultiver autrement, etc.
          journal indépendant, et sans publicité, sauf la mienne à l’instant. 😉

        2. De quel réconfort avez-vous donc besoin? Le film « Demain » est un des nombreux lubrifiants et euphorisants qui vont permettre au capitalisme de poursuivre sur sa voie dévastatrice en nous maintenant dans l’illusion et l’espérance d’une bonification facile de l’état des choses par des évolutions en cours dont l’impact est démenti sans cesse. Je m’étonne que Fabrice Nicolino puisse écrire que c’est un excellent film, et d’ailleurs cela m’inquiète vivement. Quant à la critique de « La décroissance » sur ce sujet (Pierre Thiesset, « Demain ou le nouvel âge de l’économie libérale »), je me réjouis qu’elle ait été publiée. Non seulement l’article expose avec justesse le contenu du film mais, de surcroît, il apporte des éléments qui enrichissent la réflexion et notre potentiel d’analyse et d’action. C’est ce réconfort que fournit la Décroissance, le réconfort de lire dans un journal autre chose que des boniments qui infantilisent et assujettissent de ce fait à la passivité et à la connivence effective avec le « spectaculaire intégré ». Cet article sur « Demain » contribue à nous maintenir aptes à penser et à agir , il diffuse une sensation de force et de réactivité, qui nous peut accompagner dans nos périples de tous les jours.

          1. Entièrement d’accord, Osito. Je n’ai rien à ajouter à votre commentaire. Je partage tout ce que vous venez d’écrire. En lisant la plupart des commentaires ici, le capitalisme – vert cette fois – à encore de bons jours devant lui. Ça me désole que certains puissent affirmer que cette bouffonnerie de « film » puisse être encensé. L’infantilisation des individus fonctionne à plein régime, et ils en redemandent, tels des esclaves, c’est pathétique.

          2. J-Manuel,

            De deux choses l’une. Ou vous n’avez pas vu le film, et c’est bien étrange d’en parler de la sorte. Ou vous l’avez vu, et vous n’avez rien vu, car il parle de gens agissants. Qui mettent en cause pratiquement une partie de notre monde. Votre propos est, dans les deux cas, déplacé. Mais peut-être que cela n’a aucune importance à vos yeux ? Je vois, par ailleurs, que vous n’avez pas lu mon article, que vous êtes pourtant en train de commenter. Il me semble, voyez-vous, qu’il y a des règles de savoir-vivre à respecter.

            Fabrice Nicolino

          3. A Fabrice, en réponse au message du 18 mars 2016 à 11:24 :

            Je n’aurai jamais de respect pour tous ces hypocrites qui parlent d’écologie mais qui en ont sincèrement rien à foutre hors caméra ou alors seulement pour se faire du pognon. Ce film est une bouffonnerie comme il en existe tant.
            Par ailleurs, je n’ai pas besoin que l’on me prenne par la main jusqu’à ma mort et que l’on me dise comment je dois vivre. Je crache sur le monde moderne, sur le capitalisme sous toutes ces formes, sur notre mode de vie et sur toutes formes de pouvoir. L’écologie se doit d’être radicale si l’on veut faire face aux immenses problème qui vont nous arriver sur la tronche et pas « des petits gestes du quotidien » répétés ad vitam æternam par tous ces hypocrites. C’est un changement profond et radical dont l’humanité aura besoin pour espérer survivre.
            Concernant les « règles de savoir-vivre à respecter », pas de soucis de ce côté là, je suis d’ordinaire très respectueux mais surtout pas avec tout le monde.

          4. A Fabrice, en réponse au message du 18 mars 2016 à 11:24 :

            Avez-vous lu l’excellente critique écrite par P. Thiesset « Demain ou le nouvel âge de l’économie libérale », publiée dans le dernier numéro de La Décroissance, dont parle Osito dans son commentaire ci-dessus ?
            Cela confirme ce que je disais à propos du « film », une vaste farce.

          5. J-Manuel,

            Vous confirmez surtout que vous n’avez pas vu ce film. J’ai l’âge d’avoir connu toutes ces postures d’archirévolutionnaire. Et ce que cela a donné finalement. Je ne vous accuse pas, soyez-en certain. J’essaie de penser, ce qui est parfois bien difficile.

            Fabrice Nicolino

    2. Très convaincant ! Puisque le message n’est pas entendu et qu’en plus, cette fois, la messagère n’est pas à la hauteur du message, résignons-nous et attendons la mort sans même essayer de faire des vagues.

    3. Il me semble qu’au contraire ce film peut (peut!) changer des choses, à cause de l’impact qu’il a. Non seulement un succès en salle, mais des idées pour agir là où on est. Dans mon coin, des gens s’en saisissent, se mobilisent pour que lycéens et collégiens aillent le voir, et surtout cherchent ensemble quelles actions inspirées de ce film on pourrait mettre en place ici et maintenant.
      C’est tout à fait nouveau par rapport à des films précédents, de qualité pourtant, qui n’ont pas touché plus que les convaincus ou presque convaincus et qui n’ont pas eu de lien avec la vie réelle.
      L’avenir dira si feu de paille ou pas. Mais pourquoi ne pas y croire, et surtout pour quoi ne pas renforcer ce mouvement.

      Pourquoi, pire encore, déblatérer contre et décourager ceux qui y croient?

  3. Merci Fabrice

    J’aime cette histoire de colibri avec sa goutte d’eau au bout du bec faisant sa part pour éteindre l’incendie qui ravage la forêt.

    Le film Demain fait partie de ces gouttes d’eau rafraichissantes
    Les gros tatous qui se moquent peuvent bien aller se rhabiller chez Dior ou chez Emmaüs… pourvu qu’ils ne découragent pas celleux qui se bougent

  4. Je rejoint Fabrice, nous devons agir ensemble tout en gardant notre identité.
    Agir ensemble, ce n’est pas faire le mouton, faire « comme tout le monde », mais mener des actions communes, avec des personnes présentant des différences, jusqu’à un certain point, qu’on partage ou non. Si chacun veut agir uniquement avec quelqu’un dont il partage quasiment toutes les idées, il devra parcourir la moitié du pays pour se retrouver à 3 ou 4, pour faire une belote c’est bien, mais au niveau efficacité c’est très limité.

    @Laurent, j’ai écouté et j’écoute les Berruriers Noirs, le signal d’alerte est lancé depuis longtemps, mais ce n’est pas par ce que la prise de conscience ne s’est pas étendue comme on l’aurait souhaité qu’il faut baisser les bras. Si tu monte au Pic du Midi, en partant de Luz ou de Campan, il ne faut pas s’arrêter au bout de 12 km.

    1.  » Si chacun veut agir uniquement avec quelqu’un dont il partage quasiment toutes les idées, il devra parcourir la moitié du pays pour se retrouver à 3 ou 4, pour faire une belote c’est bien, mais au niveau efficacité c’est très limité. »

      Tout à fait d’accord .

  5. C’est important de dénoncer les imposteurs… (Fabrice le fait sans concessions dans « Qui a tué l’écologie ») mais cette manie de tout dénigrer au nom d’une sorte de pureté incompréhensible et presque obsessionnelle a parfois de quoi inquiéter tant elle est paralysante et commence à relever de la névrose…
    C’est tellement confortable de tout descendre en flèche sans discernement que ça en devient pathétique.
    Ainsi, lorsque j’ai mis ici un lien pour appeler à manifester à la fin de la COP21 en décembre dernier, certains n’ont rien trouvé de mieux que de laisser entendre ici que les organisateurs étaient proches de certaines multinationales. C’était un « hoax » (un mensonge du web) mais le mal était fait, les paranos avaient gagné et je ne les remercie vraiment pas.
    La manif a quand même réuni 10 000 personnes… pas mal, mais pour le climat – le climat !- nous aurions dû nous retrouver 5 millions à Paris ! Evidemment, le flop n’est pas dû aux commentaires de Planète Sans Visa. Mais l’ attitude de certains me désespère…

    Ainsi, même si je supporte (dans le sens « tolère »…) parfois le journal « La décroissance », je fais miennes ces quelques lignes, tout particulièrement :

     » (…) C’est maintenant, dans les années qui sont devant nous, que nous devons faire craquer les coutures de ce monde indécent et à dire le vrai, indécent.
    Avec qui, amis détracteurs ? Avec le journal La Décroissance ? Je ne moque pas. Je ne moque presque pas. Il s’agit d’initier le plus vaste entraînement de toute l’histoire des hommes, et vous en êtes encore à distribuer bons et mauvais points ?  »

    On se bouge le cul… ou on gémit encore ? « LE PLUS VASTE ENTRAINEMENT DE TOUTE L’HISTOIRE DES HOMMES » ! Entendu ??????

  6. « ANNIVERSAIRE DE FUKUSHIMA : 50 millions d’évacués évités de justesse » :

    Je vis à 70 km de 8 réacteurs nucléaires (ni exercices d’évacuation, ni informations, ni pastilles d’iode…) dont un aurait pu connaître un accident majeur en décembre 2009*.
    Je le dis et je le répète : en cas d’accident majeur, je passerai le reste de mes jours à poursuivre les coupables jusqu’au dernier et jusqu’à mon dernier souffle comme les Klarsfeld ont poursuivi les criminels nazis :

    http://www.liberation.fr/planete/2016/03/09/fukushima-50-millions-d-habitants-ont-failli-etre-evacues_1438589

    * Le 2 décembre 2009, EDF a lancé un plan d’urgence interne après un incident sur le système de refroidissement d’un des quatre réacteurs de la centrale de Cruas.
    Le plan avait été déclenché « en raison de l’obturation de la prise d’eau alimentant le système de refroidissement de ce réacteur avec l’arrivée massive de débris végétaux charriés par le Rhône », a précisé l’ASN
    Cet incident s’appelle une « perte totale de la source froide ».
    Source :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Cruas

    Pour infos, à Fukushima c’est encore une « perte totale de la source froide » qui a causé l’accident majeur… mais bon, jamais en France, on est trop forts chez Macron, Vals, Holande et Royal !

  7. Fabrice,

    Je faisais partie des détracteurs de ton précédent billet et ta réponse m’éclaire davantage.

    Évidemment je suis tout à fait conscient que ce mouvement se doit d’atteindre la « masse critique » comme disait les anglo-saxons pour qu’il puisse enclencher les changements avant qu’il ne soit trop tard. Mais quand tu parles de distribuer bons et mauvais points, c’est toi même qui le fait envers L’Obs. Tu vois bien là que la critique peut et se doit d’être constructive, y compris sur les actions qu’on doit mener pour résoudre les crises écologiques (car comme on dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions).

    Je dois admettre tout de même que je suis fondamentalement d’accord avec toi sur un point et c’est bien là l’enjeu: il faudra (ré)-apprendre à vivre avec les autres dans le monde de demain, pour reprendre le titre du film.

    Sache que, si je peux te rassurer, je suis loin de désespérer, sinon je ne me ferais pas ch*** à aller au boulot en vélo quand il tombe des seaux d’eau; que je ne me serais pas intéressé non plus à la fabrication artisanal d’un pain ou investi avec mes voisins pour la taille récurrente de haies qu’on possède en communs si ma vision n’était comme tu le dis que « crépusculaire ».

    Sache aussi, que je continuerais inlassablement à suivre le fil des tes écrits (ici ou à travers tes livres), qui respirent pour le reste et à bien des égards pour ma part, une espérance supérieure à ce documentaire que tu as pourtant (et c’est tout à ton honneur) le courage de défendre.

  8. Bof, attention au réchauffement climatique, détracter peut, dans certains cas, produire pas mal d´air chaud !
    Il n´est pas question de faire de l´angélisme mais systématiquement tout descendre en flammes, cela ne fera pas bouger les mentalités non plus. Je me demande combien sont ceux, ou celles, parmi les détracteurs, dont l´empreinte écologique a la douceur d´un baiser de papillon? Je me demande aussi combien n´achète pas un seul vêtement cousu par des esclaves asiatiques, ne se sert pas d´un portable pour lequel des gosses se crèvent dans les mines de coltane ou d´un ordinateur produit dans des usines de merde, dans des conditions de travail épouvantables pour un salaire de misère? Combien sont assez attentifs pour détecter et refuser tout article contenant de l´huile de palme ?
    L´orthodoxie poussée à son paroxysme est contre productive.
    Je partage l´avis de LN66.

    Un lien donné dans la lettre d´info de la Convention Vie et Nature. Un très beau documentaire. L´homme inconscient des conséquences de ses actes.
    http://www.arte.tv/guide/fr/055942-000-A/mysterieuse-disparition-au-yellowstone

  9. Pourquoi s’en prendre à La Décroissance ? Ce journal apporte un point de vue fondamental, indispensable, et unique, avec il semble une totale indépendance. Il est vrai qu’ils vont parfois loin dans la critique ad hominem, par exemple en l’exerçant contre notre hôte (euh… quelle est la nature des sentiments entre vous ?). Mais il est tellement utile de se payer la fiole des écotartufes. Mais il est surtout indispensable de comprendre comment se construit la dictature libérale par le système thermo-industriel et la technoscience.
    Je ne pense pas que Fabrice démentira le contenu (non personnel) du ce journal.

    Faire mouvement avec des gens qui ne remettent pas en cause les choix qui vont nous enfoncer encore plus (bagnoles électriques, téléphonie mobile, objets connectés, informatisation du monde, nucléaire, non remise en cause des dominations sociales, etc.), qui finalement servent volontairement ou pas d’idiots utiles aux productivistes de la croissance verte (car on peut voir que la COP21 sert de recycleuse aux multinationales pour imposer plus de capitalisme délirant, jusqu’à la géo-ingénierie), des gens qui sont souvent hors-sol (vu leurs revenus), eh bien ça me semble assez difficile à réussir.
    Il n’y a pas moins de chance d’y arriver avec les intervenants de La Décroissance, il n’y a pas moins de chance non plus d’y arriver avec les gens du Front de Gauche (on ne pourra pas réussir une remise en cause physique de la société sans une remise en cause des rapports sociaux, mais aussi réciproquement, aucun clan n’a la seule clé). Les Colibris sans renversement de table, ça n’empêchera pas la destruction globale. L’un n’excluant pas l’autre, il faut essayer avec tout le monde, Nicolas Hulot compris.

    1. Miaou,

      Je m’en suis pris à La Décroissance? Où ? Je ne lis plus ce journal depuis 2004. Mais si tu n’es pas gêné par les méthodes inquisitoriales de ces messieurs-dames – qu’on me rapporte de loin en loin -, eh bien, qu’y puis-je ? Rien. Bonne journée,

      Fabrice Nicolino

      1. Je ne connais pas ce journal, et j’en suis confit. Ce qui me parait clair, en tout état de cause, c’est que cette fois, vous vous en êtes pris à lui ! (Pas la peine de nier, je vous ai lu !)
        (PS : c’est triste d’être inquisitorial quand on annonce un si beau programme…)

        1. Sauvenay,

          Lu peut-être, mais mal, en ce cas. J’ai écrit : « Avec qui, amis détracteurs ? Avec le journal La Décroissance ? Je ne moque pas. Je ne moque presque pas ». En la circonstance, je voulais signifier qu’il est douteux de changer le monde avec les quelques milliers de lecteurs de ce journal. Pour sa critique, que j’assume en totalité, il suffit de taper Cheynet dans le moteur de recherche en haut à droite.

          Fabrice Nicolino

          1. Bonjour Fabrice, désolé, moi non plus je n’avais pas compris l’ironie de la phrase. D’où ma surprise, ayant eu moi-même maille à partir avec le sieur Cheynet et puis, connaissant ton opinion… 🙂

    2. « Pourquoi s’en prendre à La Décroissance ? »
      Je n’ai pas compris ça dans le texte de Fabrice. J’ai compris, au contraire, qu’ils faisaient du bon boulot, mais que, évidemment, ils sont le levain dans la pâte. Donc un petit volume, et surtout qui ne sert à rien en l’absence de pâte. Et la pâte, c’est, peut être, des films comme « Demain » qui aideront à en augmenter le volume. Notre avenir, c’est : pas de sectarisme, mais de la clarté, on peut défendre fermement ses idées sans cracher sur ceux qui ne sont pas d’accord avec tout.

  10. Pendant que certains font la fine bouche devant les réalisateurs d’un film positif, des hommes de cro-magnons, les véritables ennemis de la nature ceux-là, réclament la tête de certains loups ! Je suis à la fois écoeurée et très en colère, je ne me sens plus solidaire des éleveurs français depuis longtemps et heureusement que je suis végétarienne, sinon je boycotterai déjà leurs produits fabriqués dans les souffrances de leurs bêtes et celle des loups abattus ! Et ne me parlez pas de ceux qui font du bio ou de l’extensif, c’est du pareil au même !
    ça vous voyez, ça me préoccupe davantage que de savoir si Mélanie aime toujours Dior ou non…
    http://www.ouest-france.fr/limousin/correze/loups-echappes-du-gevaudan-lultimatum-de-la-coordination-rurale-4086548

    1. Oh oui ! Quelle misère. Cette nouvelle, entendue à la radio ce matin, m’a bien fait sursauter, et plus particulièrement le « il s’est échappé », le prisonnier, et le parc serait ainsi sa prison. Pauvres ignares qui relaient, d’un média à l’autre, sans se poser de questions. Qu’ils retournent donc sur les bancs de l’école, apprendre que l’évolution de la vie sur terre n’a supporté et ne supportera jamais aucun barreau, aucune barrière.

    2. vous êtes dure avec les hommes de Cromagnon, ils respectaient certainement les loups à leur juste valeur ! 😉

  11. Les « écolos » critiquent Mélanie Laurent ? Géniale. Comme ça, les dénigreurs professionnels, toute une armée financée par les industries du poison, auront le temps d’aller s’acheter un sandwich, avant de revenir tourner la soupe.

  12. Ils savent, vous savez nous savons… Nous avons les uns et les autres des connaissances nombreuses dont d’ailleurs beaucoup d’entre nous ne savent que faire. Car l’information ne suffit pas si elle n’est pas ressentie. Si nous n’en avons pas conscience. Il faut croire ce que l’on sait. Selon certaines études, les enfants vivant dans des zones très urbanisées n’ont pour ainsi dire jamais éprouvé d’émotions collectives, en famille ou avec des amis, dans une nature qui n’a cessé de reculer depuis un demi siècle. Comment voudrions-nous qu’ils se mettent en route pour la protéger, la défendre, la réparer ? Ils ne savent tout simplement pas ce que c’est. Regardons-les vivre et demandons ce qu’ils appellent un mode de vie pour lequel ils sont prêts à mourir ?

  13. Bonjour à tous

    je n’ai pas encore vu le film en question.
    Par contre, je me souviens bien de « la 11ière heure » de notre ami Leonardo, qui m’est revenu à l’esprit à l’occasion de son discours aux nonoscars sur l’air « they saved the world in Paris in Cop 21, you know ».
    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_11e_heure,_le_dernier_virage
    La conclusion était en gros, la solution est dans les voitures hybrides …

    Au contraire, un film comme « Les Moissons du futur » m’est apparu comme réellement positif. J’espère que « Demain » est plus proche du second.

    Sinon, il n’y a pas que les films, il y a les BD aussi
    http://www.babelio.com/livres/Leinfelder-La-grande-transformation–Climat-inverserons-nous/716559

  14. Bonjour tout le monde,

    je pense pour ma part qu’un film intelligent, qui ne fasse pas l’apologie du greenwashing, des autoroutes de 5eme génération et des villes intelligentes, résolvant d’un coup tous les problèmes économiques, sociaux et environnementaux, mais qui propose à la place des initiatives concrètes et appelle à la mobilisation mérite d’être entendu.

    Bien sûr, ce seul film ne changera rien. Nous-mêmes, avant de changer, combien de lignes, combien de vidéos avons-nous regardé avant de petit à petit faire un pas dans la bonne direction? Il faut comprendre avant de pouvoir agir, et ce dans la bonne direction. et pour cela il faut être diablement informé.

    En sociologie, on a montré que pour qu’un message soit convaincant il faut qu’il soit répété par un grand nombre de personnes: plus de personnes vous tiennent un discours, plus vous y prêtez une oreille attentive, parce que notre cerveau probabiliste assimile souvent l’illusion de majorité en vérité (et souvent à tort).

    Je ne déplorerai donc pas que ce film ne soit pas assez incisif (et rejetable car un discours extrême serait rejeté par la majorité), je déplorerai plutôt qu’il n’y ait qu’un seul film ! S’il y avait un film comme cela par semaine, si le 20h parlait des problèmes environnementaux et des solutions sur la moitié de son temps, si toutes les pubs parlaient de la vraie actualité, si la masse des gens recevait une avalanche d’injonctions à considérer les vraies urgences et de propositions pour agir individuellement, alors peut-être la masse commencerait à entendre cette ptite voix qui vous pousse à agir quand vous sentez qu’il devient urgent d’agir.

    Ce que je déplore, c’est le coma artificiel que subit la masse. Alors, que que quelqu’un tente de les réveiller, avec des propositions concrètes, cela me réjouit.
    A nous de véhiculer le message aux malentendants et de transformer la chute du petit caillou en une avanlanche…!

  15. Ces commentaires posent l’éternel problème du point d’équilibre délicat à trouver entre le compromis – avec le risque de dériver vers la compromission – et l’entre-soi – avec le risque de hurler dans son coin jusqu’à la fin des temps-.
    Et chacun a son propre point d’équilibre, qui peut changer au fil du temps, au contact des autres et des nouvelles informations. C’est ce qui fait société. Personne n’est pareil, nous ne sommes pas des clones. Rejeter l’autre au motif que son point d’équilibre est légèrement différent mène à l’éparpillement et le plus sûr moyen de la stagnation (« la somme vectorielle de toutes les particules animées de mouvements aléatoires est nulle » :-))

    Ce film est certes un film grand public, et alors ? Des précédents n’ont rien changé, et alors ? C’est pour cela qu’il ne faut rien faire et arrêter ? Et prier le Grand Manitou pour qu’il déclenche le « Grand Soir » ? Et continuer à râler uniquement dans son coin ? Ces thèmes ne doivent-ils être réservés qu’à quelques « initiés », purs et durs, face à la masse des ignorants ?
    Je crains que certains commentaires ne fassent surtout transparaître une forme d’orgueil, celle d’appartenir à la classe des « purs ». Un peu d’humilité que diable !
    Un peu de doute !
    Le travail est immense. On a déjà assez à s’arracher les cheveux à voir des stupides qui attendent moteur en marche leurs mômes sur le parking de l’école (ou pire, en plein cagnard, clim à fond, moteur en marche, alors qu’il y a de l’ombre, assis sous les arbres !! Grrrr), pour se permettre de jouer au coït avec les diptères.
    Ce film a le mérite d’aller dans la bonne direction. S’y trouvent beaucoup de thèmes évoqués dans ces pages. Certes il n’y a pas la nature sauvage, c’est un film sociétal. Pour la nature sauvage, il faut aller voir « les saisons », un film grand public aussi.

    Ils ne convaincront pas les déjà convaincus. Mais ils peuvent mettre en branle des « non-initiés ». Et pour cela ils ont une place indispensable.
    Non, les «petites actions » de chacun ne suffisent pas. Oui il faut investir le politique. Néanmoins, ce sont les grains de sable qui font la plage.

    PS plus léger, pour le fun : dans plusieurs commentaires, j’ai vu « parfumier » au lieu de « parfumeur ». Etait-ce volontaire ? 🙂 Ou une déformation agricole involontaire ? :-):-) Il est vrai qu’il y a même des noms prédestinés dans ce domaine, comme Marc Dufumier :-):-):-) (ou Nicolas Fric dans l’affaire Areva).

  16. ce qui m a gene dans ce film c’est l absence totale d allusion a l italie pays bio et de slow food! dechets : toujours cette reference aux usa alors que cette ville de capanori est pionniere en europe! ca me deplait vraiment!

    http://zerowasteworld.org/fr/uncategorized/pioneering-italian-town-leads-europe-in-waste-recycling/

    https://www.zerowastefrance.org/media/CR_ZW_Voyage_Italie_sept14.pdf

    http://www.journaldelenvironnement.net/article/rossano-ercolini-est-l-un-des-nobel-2013-de-l-environnement,34195

  17. SylvieC: Ben voyons. Faudrait s’extasier d’un film positif… donc faudrait aussi faire les courbettes à Nicolas Hulot et Arthus Bertrand aussi pour leur formidables films ou documentaires positifs.
    Pendant que tout ce joli petit monde gagne leur pognon avec leur jolis films positifs, et que nous, on devrait s’extasier, ils courent la planète, bouffent du caviar entre eux, et doivent bien rigoler de nous et se disant « regarde ces cons. Ils s’extasient.
    Un peu comme Di Caprio, le grand écologiste américain qui donne des discours aux Oscars (entre autres), entre 2 voyages dans l’espace, quelques grosses villas surdimensionnées à Hollywood et quelques bolides de courses pour la frime. On s’extasie aussi devant ses propos?
    Regarde « l’exire d’amore » de Donizetti. Dans cet opéra, arrive le Docteur Dulcamara qui te vend ce que tu veux acheter. Tu as mal au pied, il a la bouteille. Tu as mal aux dents, il a la même bouteille, tu as un mal d’amour, il a aussi l’élixir.
    Ah…. Si il n’y avait pas les DiCaprio, Hulot, Arthus Bertrand et maintenant Mélanie pour nous rassurer et nous donner la bouteille dont nous avons besoin…

  18. A Alain : et ben oui, j’assume mon plaisir de visionner des docs positifs de temps à autre, histoire de se maintenir la tête hors de l’eau et de ne pas sombrer dans la plus noire des dépressions. Et puis n’étant pas moi-même la parfaite citoyenne écolo (je vais travailler en voiture par exemple, because je vis en zone rurale), j’estime qu’un peu de tolérance à l’égard de ceux qui veulent participer à un changement de mentalité, c’est la moindre des choses (et merci de ne pas me citer toutes les personnalités qui vous viennent à l’esprit, on parle du film Demain, pas de la vie de Di caprio). Par ailleurs, pour reprendre ce qui a été dit plus haut, je crois sincèrement que chaque geste même individuel compte aussi, et pas seulement un changement de politique. Si on ne croit pas en ça non plus, il ne reste plus qu’à se pendre (corde de chanvre, hein, c’est plus « vert ») ! Bref, à chacun sa perception du changement, moi je refuse de me laisser couler complètement au nom d’une telle intransigeance. Libre à vous de de vous moquer, si ça peut vous aider à vous sentir mieux.

    PS : j’imagine et j’espère que pour tenir un tel discours, vous êtes un écolo modèle, vegan, locavore, travaillant à mi-temps, ne possédant ni voiture ni gadget électronique (ah flûte, l’ordinateur quand même…), recyclant vos déchets, champion des économies d’énergie dans la maison, consommant bio, ne portant pas de parka à col en fourrure de lapin, etc., etc., etc.

    PS bis : Au cas où ça ne serait pas flagrant, j’arrive encore à faire de l’humour, la preuve… Sans rancune.

      1. c’est un très bon film de mon point de vue.

        La question de No pourrait être « est il légitime d’employer les armes de coca cola, la pub, en vue d’un but « pur », le retour de la démocratie ? »

        j’ai l’impression qu’on en est pas si loin que ça finalement.

        Chile, la alegría ya viene ! la joie arrive !
        https://www.youtube.com/watch?v=IFAMpW0hPNY

  19. Je mets les pieds dans le plat : rien à cirer de Di Caprio… mais qu’il profite du micro des Oscars pour dire à tous les médias que nous vivons une crise climatique sans précédent, et bien… ça me fait un bien fou, j’en ai besoin, ce « décalage » est salutaire, j’applaudis des deux mains et même avec les pieds !
    Détendez vous les gars, c’est Di Caprio votre ennemi ?
    Le mec il attend l’oscar depuis des décennies et quand il l’obtient enfin, il ne parle quQUE de l’extrême gravité de la crise du climat… et nous on va le condamner ?
    Merde mais regardez :
    http://www.huffingtonpost.fr/2016/02/29/leonardo-dicaprio-discours-oscars-meilleur-acteur-environnement_n_9346574.html
    Ca ne signifie pas que je souscris à son style de vie (dont j’ignore absolument tout) Que Di Caprio secoue les momies des Oscars et, via les médias, l’américain lambda sur ce thème, c’est très bien, oui, très bien. Nous avons besoin que tout le monde hurle cela partout : nous vivons une crise écologique plus grave que les deux guerres mondiales réunies (ô combien !) et elle est double,
    – climatique
    – VIeme extinction massive des espèces
    Gueule ça partout où tu pourras Di Caprio ! Vas-y ! Hurle dans le micro, pète les tympans des républicains et des adeptes de Trump avec ça ! Fonce et entraîne le maximum de monde derrière toi !
    Voilà 😉
    Et pour la Décroissance, Fabrice a tout dit, vraiment : je le lis parfois mais le ton « inquisiteur » (c’est exactement le terme) plombe tout, vraiment tout, même si c’est parfois marrant… mais j’ai passé l’âge des années lycées ou faut rigoler à tout prix. Maintenant, je rigole, mais plus à tout prix 😉
    Condamner Di Caprio, quelle affaire… grandissez un peu les gars, le monde a besoin de vous !

  20. Bonjour SylvieC: c’est assez étonnant de constater qu’il ne faudrait rien reprocher aux riches, et que moi, je devrais être exemplaire en tout point .
    Toi, le riche qui se parfume au poison de Dior, amuse toi et éduque nous. Toi, le pauvre, qui fait du vélo, sois exemplaire et ne critique pas le riche.

    1. La réalité des riches est l’aspiration des ( de l’écrasante majorité ) pauvres .
      Qu’est-ce qui importe le plus : le message qu’un individu délivre , ou sa légitmité à le délivrer ? Si un alcoolique me dit qu’il est dangereux de picoler , je m’interroge d’abord sur son message , et j’en conclus qu’il est vrai . Que l’alcoolique ne s’applique pas son sage précepte est son problème plus que le miens .
      Comparaison n’est pas raison , rétorquerez-vous peut-être , en arguant que l’alcoolique ne nuit qu’à sa santé , alors que l’acteur bien payé nuit à l’environnement , et donc aux pauvres . Si l’on compare les individus , alors on constate qu’on est tous le riches du plus pauvre que soi , et qu’en étant en dessous du seuil de pauvreté tel qu’il est défini en France , je suis le Caprio de n’importe quel indien d’amazonie . Si l’on compare des groupes , le groupe des Caprio ne représente qu’un petit pourcentage de l’humanité : qu’il disparaisse corps et âme n’aurait pas d’influence significative sur la pollution mondiale .
      J’espère cependant que ce groupe disparaîtra , corps et âme , ainsi que tous ceux des autres groupes qui ne rêvent que d’en faire partie . Vaste programme …

      Je fais du vélo pour mon bien-être ( j’en faisais bien avant que les problèmes d’environnement ne deviennent aigües )

      p.s : la notion de seuil de pauvreté , seuil financier fixé à 900€ je crois , révèle bien l’incompréhension des enjeux et la mentalité matérialiste des humains , puisqu’elle fixe une limite en-dessous de laquelle la vie n’est paraît-il pas décente , sans jamais se demander si au-dessus la vie ne se vit pas par le superflu . Quand on n’utilise pas son argent à acquérir des gadgets , high-tech ou pas , à acheter un énième vêtement etc … on constate qu’on peut vivre très bien en étant officiellement pauvre .
      Ceci dit , j’emmerdre les riches qui me liront , non pas dans le sens où je les détesterais par jalousie , mais au contraire parce que je ne suis pas jaloux , et qu’il est véxant pour un riche de constater que l’objet qu’il se targue de posséder ne succite en vous que de l’indifférence …

    2. Bonjour Alain,
      Je réponds avec un peu de retard (ça fait du bien de se couper de l’ordinateur, et puis le potager est exigeant). J’ai réagi un peu à chaude mais je ne comprends toujours pas pourquoi il faudrait se sentir coupable d’apprécier un film comme Demain. Et je continue à penser que critiquer les films ou docs de Hulot, YAB et je ne sais qui encore, c’est puéril et contreproductif. Ceci dit sans agressivité aucune. Je vais être peut-être hors sujet mais c’est comme ce terme de bobo que je retrouve partout dans la bouche des écolos purs et durs et qui m’agace prodigieusement. Il y a des écolos citadins pathétiques qui ont une empreinte écologique indéniable mais d’autres qui se comportent mieux que mon rural de voisin, je connais aussi des écolos très cons qui desservent la cause. Alors, avec tout ça, débattre si c’est écologiquement correct d’aller voir Demain, ça me passe au-dessus de la tête.
      Et pour reprendre mes propos, ici ou sous un autre article, je ne sais plus, je crois sincèrement que la radicalité s’impose, qu’il faut changer les choses en profondeur parce que la crise que nous traversons est trop grave. Mais dans le même temps et en attendant que ce grand bouleversement arrive, je continuer à penser que oui, les petits gestes comptent. Après, on peut débattre ad vitam aetarnam de l’utilité de tout ceci mais ça ne fera pas avancer le schmilblick pour autant. Je vais donc m’arrêter définitivement ici pour cette discussion.

      Je viens de plus en plus rarement sur Planète sans visa pour plusieurs raisons, mais toute cette virtualité ne me convient guère, ces discussions qui ne mènent jamais à rien de concret ont fini par me lasser. Je ne rate cependant jamais un billet de Fabrice, même lorsque je ne suis pas d’accord avec ce qu’il écrit, et j’ai souvent beaucoup de plaisir à lire la prose de certains intervenants, d’autant que je n’ai pas leur capacité à exprimer un point de vue avec le même talent dans la forme. Et leurs commentaires nourrissent mes réflexions. Alors, pendant que j’y suis, j’en profite pour saluer et remercier entre autres, mais j’en oublie certainement, Frédéric Wolff, P.P., Laurent Fournier ou encore Cultive ton jardin. Voilà, j’ai fait mon Di caprio aux oscars, la boucle est bouclée :-))

  21. Entièrement d’accord avec toi, Fabrice. Si nous sommes innombrables, eux disposent de tous les moyens : financiers, économiques, politiques, de communication, de la puissance publique, aidés dans leur sale besogne par les médias qu’ils possèdent.
    Notre force, ce sont nos convictions, notre amour de l’homme, des animaux, de la Terre,

    Notre force, c’est notre nombre, mais c’est aussi notre faiblesse. Etre différent, garder notre liberté, notre droit à critiquer, très bien tout ça, mais n’oublions pas que seule notre union, notre volonté commune nous permettront d’en finir avec une machine aussi folle que puissante en imposant un monde plus humain. Tu fais bien de le rappeler.

    Amitiés.
    Jean-Michel

  22. je suis allé voir le film « Demain »… et lu – sans surprise – l’article de « La Décroissance » à charge contre lui (en revanche pas lu l’article du Nouvel Observateur, mais l’aperçu qu’en donne Fabrice semble montrer qu’il n’y a pas grand chose à en tirer).
    Le sujet du film n’est pas Cyril Dion et Mélanie Laurent, mais – en dehors de l’intervention de quelques personnalités qui à mon avis n’étaient pas indispensables – de gens ORDINAIRES, de divers continents, et avec qui une grande partie de la population peut s’identifier.
    Des gens plutôt enthousiastes, ce qui donne au film ce caractère volontairement optimiste, c’est un choix.
    Bien sûr que ce documentaire a aussi ses défauts et qu’il évite les sujets qui fâchent, est-ce une raison pour le dénigrer ?
    Pour moi, il est d’autant plus intéressant qu’il est visionné par des milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, et désormais dans plusieurs pays. Il a donc semé quelques petites graines, attendons un peu avant de dire qu’il ne sert à rien…

  23. Complètement d´accord avec P.P
    Je trouve que cette discussion a pris une tournure puérile, ça tient un peu de la dispute dans le bac à sable.
    Si le film est diffusé en Allemagne, j´irai le voir, et je me moque éperdument de ce que l´on raconte au sujet des acteurs. Laissons cela à Paris Match !

  24. Le journal « La décroissance » tourne franchement écolo ces derniers temps, et Fabrice, cela me désole que tu bloques encore sur un vieux conflit.
    Il y a des articles excellents, qui ne sont pas de Mr Cheynet, et que tu applaudirais des deux mains, c’est sûr !
    Pourrais-tu faire cet effort de le relire encore une fois ? Chiche !
    Merci pour ton beau texte , si porteur d’espoir.
    Merci à PP pour ses réactions.

  25. Les propos de Martine qui dit qu’elle se moque de ce qu’on peut dire des acteurs montre bien que les moutons ne sont pas prêts de se rebeller contre les bergers qui les prennent pour des cons.
    On a eu droit à Al Gore, qui en tant que vice président US n’a pas fait briller l’écologie et qui siège à de nombreux groupes pollueurs mais qui nous fait la morale.
    On a aussi Hulot, qui mange à tous les rateliers politiques mais qui nous fait la morale.
    On a droit dans le même registre à Arthus Bertrand.
    On saluera la valeur écologique d’un voyage dans l’espace de DiCaprio et ses jolies voitures tesla mais bon, il nous fait la morale, tout va bien là aussi.
    Et les moutons bêlent devant leurs films. Bravo aux moutons, les bergers peuvent manger du caviar tranquille.
    Qui se rappelle le livre « comment les riches détruisent la planète ».?

    Regardons donc la jolie maison écologique de DiCaprio, le brillant écologiste. Elle t-elle passive, au fait? La piscine est chauffée au bois?
    http://buzzly.fr/la-villa-de-leonardo-dicaprio-est-a-louer-petit-tour-du-proprietaire.html

    Rappelons nous le communisme, où on demandait au peuple d’être des bons communistes pendant que eux allaient dans des magasins spéciaux et avaient accès à tout un tas de choses. Ecoutons donc ceux qui polluent la planète nous dire qu’il faut être des bons écologistes?

  26. Pour repartir sur de bonnes bases, que dites vous de cet article sur « LA » prétendue science ? Je me permets de le remonter ici car la discussion à ce sujet date un peu et il se trouve que ce sujet est de la plus haute importance à mon avis. Oui à la démarche scientifique, non au scientisme ambiant extrêmement préjudiciable :
    http://gietinfo.abracadabrapdf.net/scientisme/

  27. Marieline, Fabrice est assez grand pour répondre mais il ne « bloque pas sur un vieux conflit » : il y a que le ton de « La Décroissance » est tellement dur et si souvent inquisiteur qu’il rebute jusqu’au plus écolo des écolos et qu’il lasse considérablement.
    Bien sur que ce journal est authentiquement écolo. Mais tellement violent que j’ai du mal à adhérer durablement (pas à la notion, au journal !). Même Charlie comprend ça et se montre plus fin dans sa manière de montrer sa voie.
    J’ai choisi de l’ouvrir (ma geule) et d’agir depuis que j’ai 15 ans, je n’ai pas choisi de faire la guerre au monde entier, j’ai besoin d’un minimum d’apaisement pour agir en toute radicalité (je revendique la nécessité que nous nous radicalisions tous face à la catastrophe écologique en cours… je n’ose même plus parler de crise car une crise c’est un moment, là on est dans la mouise pour des siècle…).
    Bon, ce ne devrait pas être si difficile que ça à comprendre…;-)
    Le sous-titre de la décroissance c’est « Le journal de la joie de vivre » … qu’il le prouve plutôt que de le décréter sans effet (pour cause) et alors… je m’abonne ! Il n’est jamais trop tard pour se ressaisir (pas très « Décroissance » ça… puisque dans ce journal, on condamne définitivement et sans nuances voire avec une méchanceté que je ne supporte pas, autant ceux que le méritent très fort que ceux qui ne le méritent absolument pas… très différent avec ce que fait Fabrice ici quand il dénonce avec force quelques éco-tartuffes bien authentiques cette fois !)

    1. P.P. le ton de » La décroissance » n’est pas dur, il est radical, et je crois que c’est ce dont on a besoin, dans le bloubiboulga ambiant, pour tenir le cap.
      Inquisiteur ?violent ? je ne trouve pas. Il décrit notre société à qui on peut plutôt coller ces adjectifs ..
      Et si ce journal n’aime pas Hulot-ou d’autres- alors que moi je le trouve courageux, cela ne me dérange pas .On a le droit de ne pas être d’accord sur tout.
      N’empêche que « La décroissance » apporte de vraies questions, une vraie reflexion, avec des intellectuels qu’on n’ entend pas ailleurs,des auteurs à découvrir, des personnes jeunes souvent, qui expliquent leur pas de côté, etc.
      C’est nourrissant, ça porte, voilà. Donc, quand Fabrice invite à travailler aussi avec eux, je dis Super !!

      1. Marie-Line,

        Je crois qu’il vaut mieux ne pas me chercher sur cette question. Il y a précisément des gens avec qui on ne peut – selon moi – travailler. Le journal de M.Cheynet en fait partie pour – j’ose à peine l’écrire – des raisons de principe. Comme tu es libre de le lire et de l’apprécier, je crois pouvoir l’être de m’abstenir. Non ?

        Fabrice Nicolino

  28. A propos, je voudrais défendre ici un autre film : et c’est « Le syndrome du Titanic » de Hulot.
    Ah! Hulot! Bou… On aura tout dit sur lui, entre les shampooings au beurre de karité, les grandes émissions héliportées et les mots chuchotés à l’oreille de nos Présidents. (M. Nicolino l’a d’ailleurs dépeint à sa manière dans « Qui a tué l’écologie »).
    Peu importe l’Hulot (et le coréalisateur Lièvre). Il s’agit du film.
    On peut lui reprocher son catastrophisme à la sauce « fin du monde hollywoodienne », sur fond de commentaires pleins d’une amère gravité. De formules théâtrales (« l’humanité n’a plus aucun répit »), en calembours douteux (« on ne consomme pas, on consume »), le ton se veut alarmiste et dramatique. Sans oublier quelques perles, comme: « Peut-on prospérer sans croître? ».
    Mais. Car je l’ai revu plusieurs fois, et j’entends le défendre. C’est le seul film à ma connaissance qui aborde, à tâtons, la crise spirituelle contemporaine, et particulièrement sous son angle citadin; cette même crise qui porte un autre nom bête comme chou: mondialisation.
    Volontairement, on nous montre longuement les mégalopoles, du Sud ou du Nord. Sont filmés (sans se priver d’un point de vue esthétique qui fait son petit effet) les bétons, l’acier et l’asphalte; les escalators, le métro et l’intérieur d’une voiture; bref, le quotidien d’une moitié du peuple que nous sommes.
    Le plan (comme on nous apprenais à faire, en dissert à l’école), le plan donc est bien foutu (il emprunte largement au bouquin « L’heure de s’enivrer », de H. Reeves):
    1- état des connaissances cosmologiques: pas âme qui vive dans l’espace; nous sommes faits d’atomes engendrés pendant des temps astronomiques dans des pouponnières d’étoiles.
    2- « la » bombe: avec une archive saisissante de R. Openheimer, qui s’interroge sur le sens et le devenir des communautés humaines. (Tout ça pour ça?…)
    3- visages et contradictions de la mondialisation: mégalopoles, inégalités, énergie… (à noter un témoignage d’un Théodore Monod plus sagace que jamais).
    4- sur la fin – et c’est là le plus intéressant, le film tente de plus en plus d’interroger le ou les sens possibles de tout cela: quid de la jeunesse, de ses repères? de la posture des grandes religions? comment rendre désirable « l’autre » mondialisation à construire?
    Les derniers mots du film:
    « Un changement d’allure ne suffira pas. Nous devons aussi changer de cap. Nous affranchir de la compétition. Mettre en commun nos différences. […] Ensemble on doit revoir l’ambition du projet humain. Se concentrer sur l’essentiel. Quitte à suspendre, voire à renoncer à quelques rêves de grandeur ou de puissance. Des limites que l’on fixe ensemble pour ne pas épuiser, mais des limites aussi pour s’appuyer, et ne plus se perdre. C’est à ce prix que nous pourrons replacer le mot civilisation dans une matrice de douceur, de tendresse et de beauté qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Je veux taire mes illusions, et garder mes rêves. »

  29. P.P. écrit :
    « Ainsi, lorsque j’ai mis ici un lien pour appeler à manifester à la fin de la COP21 en décembre dernier, certains n’ont rien trouvé de mieux que de laisser entendre ici que les organisateurs étaient proches de certaines multinationales. C’était un « hoax » (un mensonge du web) mais le mal était fait, les paranos avaient gagné et je ne les remercie vraiment pas.
    La manif a quand même réuni 10 000 personnes… pas mal, mais pour le climat – le climat !- nous aurions dû nous retrouver 5 millions à Paris ! Evidemment, le flop n’est pas dû aux commentaires de Planète Sans Visa. Mais l’ attitude de certains me désespère… »
    Je n’ai pas vu ce message à l’époque, ni les postes des dénigreurs. S’agit-il de gens qui postent régulièrement ici ? Sinon, il me semble assez évident que cela était une riposte des plus faciles de l’ennemi. Il ne sont pas paranos, et (pour ceux qui doutent) moi non plus. Ils ont tout simplement réussi leur coup, ici comme ailleurs. Vous savez bien, cher P.P.( que je lis toujours avec intérêt), que nous sommes en guerre. C’est une guerre de mots, entre autres, et ils s’en foutent royalement que vous les remerciez ou pas.
    Le mot « hoax » n’est pas assez fort pour ce qui se passe aujourd’hui. J’ai bien peur, dans tous les commentaires ci-dessus, qu’on ne prend pas assez conscience que cet ennemi insidieux est réellement très organisé. Ils adaptent leur style, de façon assez grossier à mon avis, pour passer la porte. Ensuite, ils implantent la négation, la dispute… ils fatiguent par la contradiction, la verbosité.
    Évidemment, pour Fabrice, ce serait tout un boulot de lire chaque message en détail, remonter la piste, voir d’où ils sortent, et quel genre de site ils utilisent pour avancer masqués – assez sophistiqué ou pas du tout, c’est leur boulot à eux. On compte bien sur le fait que censurer ne lui fait pas plaisir.

  30. Complètement d’accord avec vous Alain. Je vous rejoint à 100%.
    Je rajouterai par ailleurs que ce dont on a besoin, au vue des problèmes gigantesques dont l’humanité fait face – et fera face à l’avenir – ce ne sont pas des films/documentaires à la con réalisés par des hypocrites sans nom et, qui plus est, puent l’infantilisation des individus de manière à bien vous tenir par la main de la naissance jusqu’à la mort. Ce ne sont pas non plus les « petits gestes du quotidien » qui ne changeront malheureusement rien à la donne et qui s’apparentent le plus souvent à du « capitalisme vert ». Ce qu’il nous faut, ce sont des solutions radicales : changer complètement notre relation avec la Nature (et avec nous-mêmes), modifier radicalement notre mode de vie et nos sociétés, détruire ce système économique mondial qui n’engendre que pauvreté et sème la mort, etc.

  31. @Marieline, Alice, J-manuel, deux choses :

    1 – ce n’est pas parce qu’on critique la ligne éditoriale « entartage pour tous » de la Décroissance qu’on n’est pas radical et qu’on ne prone pas des solutions radicales.
    Pour ma part ce n’est que ça, Fabrice, lui, a d’autres différents 100% légitimes avec Cheney (j’ai d’ailleurs relu tout ça et j’avais vraiment oublié à quel point le comportement de Cheney avait été gravement scandaleux et innacceptable à tous les égards, notamment politiquement !)
    Donc, je suis désolé, « entartage pour tous », au bout d’un moment, moi ça me fatigue, j’ai le droit, non ? Ce n’est pas comme cela que j’aspire à vivre, ce qui ne m’empêchera jamais de distribuer d’énormes coups de pieds au cul à ceux qui à mes yeux le méritent.
    « La décroissance » n’est quand même pas la bible de la radicalité écologiste, bien au contraire d’ailleurs :
    Parmi les radicalités que je prone, il y a notamment une redéfinition anthropologique (donc en profondeur) de notre relation à la nature donc au monde. Et je n’attends pas après « La décroissance » pour cela, je suis désolé. Tant mieux s’ils apportent des infos, des la réflexion etc… j’ai déjà dit qu’il m’ arrive de le lire.
    Mais même là, ce journal est tellement insuffisant et tellement fausse route par moment… Pour moi, c’est eux qui ne sont pas assez radicaux. Défendre l’imaginaire « Monde diplo », c’est super sympa… sauf qu’il faut sortir de cet imaginaire de gauche pour résoudre les problèmes écologiques actuels ! (l’un des conflits entre Cheney et Fabrice, relisez le dossier, c’est édifiant !).
    Ca m’attriste que vous ne le voyez pas. Là est la radicalité nécessaire : tout en vomissant à tout prix la droite et son extrême, néanmoins sortir des vieux schémas de gauche, même si le Monde Diplo est notre ami à bien des égards.
    Mais c’est cela l’écologie les amis, rien d’autre ! Et ça c’est radical !
    2 – ce n’est pas parce qu’on dit qu’un film apporte de l’espoir et du bien-être et peut-être bien quelques idées qu’on n’est pas conscient que c’est insuffisant !

    Pour moi, on peut aimer et conseiller ce film et … apprécier que Di Caprio utilise la tribune (pourrie, OK mais tribune quand même) des Oscars pour remettre les choses à leur juste place, même si ça vient de lui !

    A part ça, il y a d’autres priorités, non ?

    1. PP,Je ne trouve pas honnête de ta part de réduire « La décroissance » à de « l’entartrage pour tous ».
      Ni de dire que ce journal est insuffisant et fait fausse route. Ce journal apporte sa pierre à l’édifice d’une nouvelle société, il a toute sa raison d’être.
      Comment veux-tu construire avec les autres si tu les élimines d’emblée ?

  32. Le mieux serait, à mon humble avis, de ne plus répondre aux attaques des « trolls vertueux » qui divisent l´humanité en deux groupes bien distincts, avec, d´un côté, les purs et durs, les élus, ceux qui ont tout compris, et de l´autre, les mous, les abatârdis, les bêlants ! Ça me rappelle quelque chose !!!

  33. Coucou Fabrice,

    Petite provoc’ : quand tu parles de développer des alliances, peux-tu songer alors à ce brave Mélenchon, qui nous explique si doctement dans son dernier billet qu’il faut réduire notre « consommation de protéines animales » ?

    Je suis tombé dessus un peu par hasard. Dans son pavé, on peut trouver quelques trucs intéressants, comme ceci : « L’autre dommage que je veux mentionner est le traitement réservé aux animaux dans ces conditions où la production de masse est un objectif comptable et un impératif de gestion pour rentabiliser les équipements (…) le mode de traitement des animaux considérés comme une matière première renouvelable sans fin est l’antichambre du mépris pour le vivant qui accompagne les visions technocratiques et productivistes. Et celui-ci à son tour affecte tout le reste du rapport des humains à leur écosystème. Notamment leur indifférence pour la biodiversité dont « l’utilité » ne s’impose pas au regard immédiat où au rendement instantané.  »

    Il y a aussi cela : « La révolution citoyenne, changement de paradigme au profit de l’intérêt général humain, implique le changement culturel, notamment celui des pratiques consuméristes irréfléchies. La question du passage à un régime alimentaire davantage tourné vers les protéines végétales joue ici le rôle de détonateur de la prise de conscience de masse. Interroger le contenu de son assiette et les traditions que nos consommations contiennent c’est concourir à cette « conscience » universaliste en vue de l’intérêt général humain. »

    Bon, je taquine. Je crois que, vu ce que tu as déjà écris sur lui, un rapprochement entre toi et Mélenchon semble peu probable. D’ailleurs, le socle de son discours est « l’intérêt général humain », alors que toi (mais peut être que je m’avance), tu vises plutôt l’intérêt de la nature en général.

    Et puis, peut être qu’il a écrit ça juste pour amener des écolos à voter pour lui.

    1. Cher François,

      Mélenchon, pour d’innombrables raisons – je les ai souvent explicitées -, est à mes antipodes. Ses références premières, sa vision verticaliste de la politique, le cadre même de sa pensée lui interdisent à mon sens de devenir écologiste. Et je le crois capable de toutes les manipulations, de tous les coups bas, car c’est ce qu’il aura montré au long de sa pathétique carrière politique. Et néanmoins, je vais te dire : pourquoi pas ? La situation est telle qu’elle produira bien des surprises. Je n’aimerais certes pas pactiser, si peu que ce soit, avec un homme comme lui. Mais cela ne compte de rien. Si cela apparaît nécessaire, oui, pourquoi pas ?

      Fabrice Nicolino

      1. Superbe reponse. Je crois a l’opportunisme au bon sens du terme: Saisir toutes les occasions, sans exception, qui permettent d’avancer, et sans jamais rien compromettre. Paradoxalement, ces occasions existent, mais nous ne savons pas toujours les voir ni les comprendre. Notons tout de meme que la citation de Melenchon est tout a fait creuse: Aucun politicien, de Hitler a Gandhi, n’a jamais propose autre chose que « l’interet general humain »… Et rester dans le flou de cette maniere permet tous les retournements. Il me semble que l’opposition entre Fabrice Nicolino et Melenchon ne repose absolument pas sur « les droits de la nature », notion vague et difficile s’il en est, mais sur celle des « devoirs de l’homme », que Fabrice a evoque a plusieurs reprises, et qu’un lecteur a rappele que c’est Simone Weil qui a beaucoup ecrit dessus dans « l’enracinement », un livre tres profond en depit d’une langue en apparence « naive ».

    2. La question animale à le vent en poupe , et c’est tant mieux . Reste à savoir si le FN , Mélanchon et d’autres qui viendront peut-être n’ont pas fait le constat que les élécteurs ne se déplaçant plus pour choisir une politique économique , puisque tous les partis proposent la même , qui échoue par incompréhension de ce qu’est un pourcentage , ceux qui sont prêts à aller voter le feront pour d’autres raisons , dont la question animale .
      La question n’est pas de savoir si la compassion envers les animaux est compatible avec la détestation de groupes humains ( racisme , homophobie , mysoginie etc …) puisque le constat est qu’on peut détester les homo(e)s , les étrangers , les autres couleurs de peau etc … tout en ne supportant pas la cruauté à l’encontre des animaux . La question est de savoir si les politiciens ne font pas encore et toujours ce qu’ils font depuis toujours : la récupération , c’est à dire la recherche de suffrages . Etonnant de constater que François Dernier s’intéresse aux iradiés de polynésie . S’ils ne votaient pas , serait-ce le cas ?

      Remarquons aussi que Marine et Mélanchon veulent concilier le respect des animaux avec la défense des éleveurs de porc bretons , des éleveurs de brebis , de vaches , veaux et autres oies , poules et agneaux . Le beurre et l’argent du beurre …
      Ceux qui sont réellement soucieux d’éthique , et qui ne sont pas naïfs , se méfieront des résistants du 9 mai 45 et préfèreront ceux du 1er septembre 39 .

      http://www.ecologie-radicale.org/index.php

    3. Il me semble qu’on peut (qu’on doit) pouvoir dire « Je suis d’accord avec telle personne sur cette idée, et prêt à agir avec elle. Et en désaccord avec la même personne sur une autre idée, que je peux être amené à combattre vigoureusement.
      C’est quand même assez simple, grammaticalement: « Là dessus, je te suis, complètement. Par contre, pas du tout d’accord sur… « 

  34. Je suis disons…. d’accord avec Martine: il ne faut pas répondre aux attaques des « trolls ». Il est donc préférable de rentrer dans le rang et d’aller sagement écouter ce qu’on a nous dit les « prophètes » millionnaires ou milliardaires.
    Dans le même ordre d’idée, je tiendrais
    – pour troll un non-fumeur qui me parlera de la nécessité de non fumer et pour un proprète un fumeur qui me parlera de la nécessité de non fumer.
    – Sur le pb de la viande, il sera de plus bon ton d’écouter la parole du responsable marketing de Charal plutôt qu’un végétarien.
    – Et si, on veut parler de la pourriture des OGM, écoutons la bonne parole de Monsanto plutôt que celle des faucheurs volontaires.
    – De même, qui pourra nous parler le mieux d’agriculture biologique? Peut-être sera t-il plus conseillé de se reporter sur les bons discours de la FNSEA que sur les exploitants AB.
    Y’en a marre des trolls. Alors que nous avons tant de bon monde en costard cravate qui sont bien plus utiles pour nous parler des VRAIS sujets.

  35. P.P., je n’ai pas compris pourquoi j’ai été visée par votre dernier message. Pas grave, mais je n’ai jamais lu ce journal là. En général, je ne lis plus les journaux que pour m’aiguiser sur les lames. Je ne vous accuse de rien, au contraire. Je m’inquiète pour vous, pour nous, et pour Fabrice, avec ce qui nous fait face. C’est tout.
    Je suis mon chemin, et je lis ce blog parce qu’il m’apporte des informations importantes et fiables, petites ou grandes. Si quelque chose me réchauffe le cœur, je prends en remerciant. C’est la mère Galaxia qui aura le dernier mot. Et je ne voudrais pas être dans les souliers de certains…

  36. Désolé pas vu le film Demain, quand je demande quand pas le film demain, on me répond qu’il est déjà passé…En tout cas cela a beaucoup touchés de bobo qui sont remotivés comme jamais pour faire leur part entre deux avions….moi je trouve cela bien que les gens retrouve de l’espoir cela a l’air d’être un vrai shoot, bravo à eux !
    personnellement j’en manque comme beaucoup de mes voisins d’HLM qui on de plus en plus la aime de l’écologie et des bobo comme les gens de la décroissance mais je me soigne….
    Quand on a ouvert la boite de pandore, la dernière chose qui en sorti après tous les maux de la terre fut l’espoir !!!!

    Une vidéo courte pour fêter la bonne anniversaire à nos centrales nucléaires et à Fukushima,
    C’est un peu anxiogène mais c’est pour fait pour se marrer avant d’être irradiés Demain:
    http://journalidp.blogspot.com/2016/03/accident-nucleaire-la-maison-contre-le.html

    Suivi d’un Karaoke sur le nucléaire.
    Rions avant d’avoir les lèvres gercées par les radiations !!!!

  37. Les actualités françaises et mondiales sont un peu trop invasives en ce moment

    Il est nécessaire de souffler un peu et de s’occuper de la vie.

    donc, je lis dans ma bibliothéque, Pierre Lieutaghi, et sa vision de la nature, que je partage
    « La nature n’est ni bonne ni mauvaise, elle n’est pas détentrice de vérité.  »
    http://reporterre.net/Pierre-Lieutaghi-l-homme-qui-aime-les-plantes

    et j’écris: mes remarques après « un passage probable de loup dans le Lot »

    Et puis, sujet de satisfaction: un de mes sénateurs vient de voter pour un minimum de 20% de bio dans les cantines; mais pas assez de sénateurs pour voter avec lui. L’amendement est rejeté. Les pesticides ont encore de beaux jours devant eux, avec la bénédiction des dirigeants de la FNSEA.

  38. Merci a tous,

    Certains commentaires donnent la température et en disent long.

    Le rejet, le mépris envers celui qui ne pense pas comme eux, et qui pourtant oeuvre sur le terrain autant qu’eux, voire plus, est le terreau fertile a plus de divisions encore.

    En psy comportementale, cela pourrait donner, dans le futur, de petits chefs pour qui seul leur paroles comptes, qui péteront un câble dès que cela n’ira pas comme ils l’entendent et éliminerons ceux qui ne marcherons pas dans leurs clous! Bravo!

    Pas sorti le Q dans les ronces. Pauvres de nous …. tous.

    Paix, bonne journée,

    ——-

    Merci François, merci a Fabrice pour sa tolérance,

  39. connaissez-vous le film « Libre ! » ?
    libres-lefilm.tumblr.com/

    ou comment on pourrait, si les politiques le voulaient vraiment, se passer du nucléaire

  40. oui, le film est excellent et en plus c’est un succès et pour un doc c’est rare

    ce n’est pas que les bobos qui ont été le voir où qui ont contribué au succès

    mais aussi les gens qui veulent que ça changent
    une bonne partie du film a été financé par les gens sur internet par la plateforme kisskiss bang, sur Clermont Ferrand, il est toujours à l’affiche

    et ça bouge, ça frémit

    les colibris ont créé un MOOC « créer une oasis » :
    résultat 27 000 personnes inscrites prêtes à créer des Oasis en tous lieux certes tout le monde n’ira pas jusqu’au bout
    mais ça montre que les choses bougent doucement et sûrement
    c’est tellement facile de tirer sur Mélanie Laurent, ou sur Hulot
    ils sont pas parfait mais au moins ils vont dans le bon sens
    c’est mieux que ceux qui tournent le dos à tous
    pour leur carrière

    Bruno

  41. Je prends cette phrase pour moi:
    « Le rejet, le mépris envers celui qui ne pense pas comme eux, et qui pourtant oeuvre sur le terrain autant qu’eux, voire plus, est le terreau fertile a plus de divisions encore.  »
    Et donc, j’ajoute que ceux qui nous gouvernent et qui osent faire des films pour nous éduquer sont loin d’être exemplaires. Ils se vautrent dans la richesse, les voyages, les grosses maisons, les grosses voitures, la jet-set, et ceux qui ne voient pas çà ont vraiment un sérieux pb de compréhension du monde.
    Le débat s’arrêtera là.

  42. Bonjour P. P.,
    Je vous cite:
    « Ainsi, lorsque j’ai mis ici un lien pour appeler à manifester à la fin de la COP21 en décembre dernier, certains n’ont rien trouvé de mieux que de laisser entendre ici que les organisateurs étaient proches de certaines multinationales. C’était un « hoax » (un mensonge du web) mais le mal était fait, les paranos avaient gagné et je ne les remercie vraiment pas. »
    J’ai un peu honte de dire que je faisais partie des « paranos ». Oui, à l’époque j’ai visité 350.org, j’ai bêtement cliqué sur « Qui sommes-nous » comme je fais toujours… etc.

    Je dois tout de suite vous dire que je regrette de ne pas y être allé. Mais dans le même temps, sans me l’expliquer, leurs histoires de ligne rouge… je trouvais ça un peu ridicule aussi.
    Par contre, j’étais à Lyon pour la manif des loups.
    Je suis peut-être un mouton. Mais oui, j’ai besoin de suivre, besoin d’authenticité et de confiance. Et les Watson, Nicolino, ce que je sais de leurs actes et jusqu’à preuve du contraire, je vois que c’est franc (je n’ai pas dit « pur » ou « vrai »). Franc pour de bon, un truc qui vous nourrit de la tête aux pieds.
    Et je cherche cette franchise, dans ce monde, comme St Ex. l’eau du puits pour son prince blond.

    1. S’arrêter à une question de « ligne rouge » (moi j’ai trouvé l’idée très bonne) quand il s’agit du climat, est-ce vraiment raisonnable ? Est-cela qui détermine à battre le pavé ou pas ? Curieux quand même…
      Pour le reste de ce que vous dites, vous ne manifestez que derrière des « ténors »… ou des « leaders » ?
      Je trouve ces deux points très, très étonnants !

  43. @Alice, en effet, vous n’aviez pas à figurer parmi ceux à qui je répondais en particulier : je m’en suis aperçu une fois mon message posté, toutes mes excuses 😉
    Je comprends et partage vos inquiétudes.
    Je lis encore parfois « La Décroissance » mais je suis loin d’en faire l’Alpha et l’Oméga de la radicalité… Etre radical ce n’est pas nécessairement être insultant ou blessant ou encore (à en lire le dossier de Fabrice) faire preuve d’un autoritarisme censeur forcément impossible à supporter… surtout si c’est pour ne pas gêner… « la gauche » ! (l’article de Fabrice, refusé par Cheney parlait de ça et mois je le signe des deux mains si on me le demande !).
    Je ne suis pas de gauche, je suis écologiste et ça va bien plus loin en terme de radicalité.
    J’ai soutenu Fabrice (par un modeste courrier au journal) quand il a quitté Politis pour cette raison première (j’étais abonné de plus en plus dépité…) et je ne le regrette en rien.
    Il va falloir comprendre que le bouleversement auquel nous avons à faire face oblige à autre chose que décerner des médailles de bon ou de mauvais écolo à des types sincères qui peuvent être de notre côté.
    Oui pour dénoncer les imposteurs, pas pour clouer au pilori ceux qui font de leur mieux et qui sont de bonne foi, surtout quand rien ne prouve qu’ils se trompent à ce point !
    Je ne supporte plus cette position si confortable de celui qui décerne les prix de pureté, c’est trop facile.

  44. J’ai du mal a comprendre comment la critique du mouvement des « colibris » peut porter sur « il faut aller plus loin ». En quoi exactement, ce mouvement se limite-il, en quoi est-il limite?

    N’y a t-il pas dans cette critique une confusion entre la visibilite et l’efficacite?

    Ou meme, peut-etre, un desir de perpetuer la vieille politique et une peur de s’eloigner des traditions du pouvoir?

    Ces critiques qui prennent une pose « radicale » le sont-elles autant qu’elles se l’imaginent, ou ne sont-elles pas socialement conservatrices, sans le reconnaitre?

  45. Bonjour,
    je ne suis pas sur, comme certains des lecteurs du blog, que l’on puisse faire grand chose avec « la Décroissance » (le journal, pas l’action à mener). Le billet commence par la description du début du film et constate que l’élément le plus concret sur lequel on puisse s’appuyer aujourd’hui est la recherche scientifique. or, j’ai eu l’occasion d’échanger avec m. Cheynet à propos de la science et notamment des sciences humaines. Ce monsieur confonds allègrement sciences, technologies, technocratie, et mets dans un même panier chercheurs et intérêts d’Etat, chercheurs et intérêts financiers. Ses propos dénonçant la soit-disant « théorie du genre » montrent à quel point il est borné et obtus. Je ne décrirais pas ici la conversation à sens unique que nous avons eu, mais la seule défense de cette personne a été d’évoquer le fameux point Godwin lorsque je lui signalait la proximité de sa position avec la manif pour tous… Alors, je ne vois pas vraiment ce que l’on peut faire avec ce monsieur et son journal qui n’exprime aucune nuance, même s’il faut avancer avec tout le monde.

    1. Salut David,
      Nous avons un super festival de : Tarins des aulnes, Chardonnerets, Pinsons des arbres, pinsons du nord, verdiers, Sittelles… aux graines de tournesol sur le bord des fenêtres car il gèle encore la nuit.

      Je suis régulièrement les infos que l’on veux bien nous donner et dont j’ai l’impression que pas mal de monde se fout : ben… c’est dans les (nouvelles ?) normes !

      http://www2.prevair.org/

  46. Je transmets, merci Fabrice.

    APPEL POUR LE 26 MARS À TOULOUSE
    Suite à la réunion du 28 février à NDDL de l’ensemble des comités de soutien à la Zad
    et suite à l’appel de la Zad de NDDL à mener des actions décentralisées lors de la journée du 26 mars,
    le collectif Zad31 appelle à une convergence d’envergure dans le grand Sud Ouest, à Toulouse, pour la journée du samedi 26 mars.
    Ci-dessous, notre proposition. Nous prévoyons un rassemblement large pour permettre d’y intégrer toute action émanant des autres comités de soutien à la résistance de Notre Dame des Landes. De Bordeaux à Perpignan, nous attendons vos retours et propositions avec enthousiasme.
    Les réunions de Zad31 ont lieu tous les mardis à 19h au CASC, 10 bis rue du Col.Driant Métro St Michel-Marcel Langer. Prochaine réunion, mardi 15 mars.
    Pour être tenu-e-s au courant de nos actions et y participer : collectif31zad@gmail.com

    CONTRE-CARNAVAL

    en soutien à la Zad de

    NOTRE-DAMES-DES-LANDES

    Samedi 26 mars

    à Toulouse*

    MANIF-FÊTE-L’ACTION

    MANIF :

    Contre l’aéroport à Notre-Dames-Des-Landes,

    Contre TOUTE expulsion,

    Contre TOUS les projets Nuisibles et Imposés.

    On a toujours des tas d’urgences !

    BASTA l’état d’urgence !!!

    FÊTE-L’ACTION :

    Parce que c’est VOUS qui la faites! Marre d’être les marionnettes des gouvernements : à nous de choisir nos déguisements, à nous d’agir !!

    * heure et lieu donnés ultérieurement, sur les sites :

    http://toulouse.demosphere.eu/, https://iaata.info/

    https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/

  47. Le géant Auchan contre les défenseurs des terres agricoles : la bataille de Gonesse reprend
    15 mars 2016 / Lorène Lavocat (Reporterre)
    http://www.reporterre.net/Le-geant-Auchan-contre-les-defenseurs-des-terres-agricoles-la-bataille-de

    Et pourquoi la famille Auchan ne mettrait pas son projet pourri sur sa jolie île du golfe du Morbihan , histoire que tout le monde profite de son petit paradis ???
    Les voilà en action les prédateurs, on bousille tranquillement ailleurs, mais on se garde ses petits lieux bien préservés, loin du monde.

  48. Même Ruquier (On est pas couché)a été impressionné et va planter des haricots verts sur son balcon . Par contre Léa trouve çà toujours chiant et préfère se délecter d’une énorme cote de bœuf…C’est pas gagné.

    1. Ca confirme ce que je disais : l’humanité ne se divise pas entre bons et méchants , mais entre méchants incapables de changer et méchants capables de changer .
      Je regardais régulièrement l’émission , et je me souviens de la volte face de Ruquier à l’égard de Caron le jour où il a déclaré être végétarien . Ce fut le début d’une suite de moqueries , déguisées en plaisenteries : Caron est soucieux de sa coiffure ( pas très masculin tout ça ) , Caron cherche la petite bête (  » encule les mouches  » , sauf quand il confond Gargamel sur sa confusion entre immigrés et français non-blancs nés en france ) , caron courre le marathon en combien ? Ah pas de chance : plus vite que deux ex otages non-végé … Ruquier semble cependant évoluer , et déclarait qu’il n’avait plus touché de steack depuis la lecture du livre de FOG .

      Salamé campe en revanche sur son nombril . Telle ces trolls velus qu’ils en feraient passer Chewbaca pour imberbe , elle narguait en insistant sur le fait qu’elle continuerait de se régaler d’une bonne côte de boeuf bien saignante , surlignant du ton les mots saillants ( je me souviens d’un certain Provoc , chez le blog de MD Arrighi , puis de L Nouhalat , qui avait même choisi son pseudo à l’image de sa puérilité …)
      La chanceuse , parfaite pour se passionner pour les primaires des Pauvres Sots et de l’Union pour un Médiocre Prétentieux , n’a pas la lumière dans toutes les pièces , et tant mieux pour elle . Sinon , elle comprendrait une chose fort douloureuse : elle doit bien moins sa notoriété à ce qui sort de sa bouche qu’à ce que les hommes ( sauf au moins un ) ont envie d’y faire rentrer .
      ( si quelqu’un trouve mieux en une phrase châtiée , je suis preneur )

  49. Fabrice,

    Merci pour ta réponse à propos de Mélenchon… elle m’a étonnée ! Ça montre bien les efforts que tu es prêts à faire, bravo. Mais bon, plus j’y repense, plus je crois que son texte est opportuniste.

    Enfin, je me permets de changer un peu de sujet, tout en restant dans une partie de la thématique de ton article… À savoir les films (le média vidéo, plus précisément) et l’écologie. Il y sera également question des « bobos », puisque ce terme revient dans plusieurs commentaires.

    Il y a quelques temps, je t’avais envoyé le lien vers une vidéo de Sarko exposant sa bêtise crasse sur les gaz à effet de serre. Hé bien, je suis tombé sur une autre magistrale intervention de cet ami des juges, tournée le 3 février dernier, qui vaut également son pesant de cacahuètes. Pour la voir, il suffit de cliquer sur le lien suivant :

    https://www.youtube.com/watch?v=3ng5wc0VKr8

    Voilà, voilà… bon, il n’est plus au pouvoir (et ne risque pas d’y revenir, du moins je l’espère), mais tout de même… quel… « personnage », pour rester poli !

    Alors quand je vois ça, hé bien, je me dis que ce n’est pas si mal qu’il y ait des films comme « Demain ». Parce qu’il me semble qu’il y a… disons… une base à acquérir.

  50. Bonjour Fabrice, je suis d’accord avec votre point de vue. Personne n’est de trop ou à exclure dans l’engagement écologique réel et tous les hommes de bonne volonté sont appelés à collaborer en vue du bien COMMUN, au-delà des partis et des professions de foi. L’idéal écologique est le plus apte à faire l’unité du genre humain, car il nous parle de ce qui est vital pour nous et notre terre, alors que la politique divise, et que les religions, malheureusement, ont aussi pu être des facteurs de divisions, même si depuis Vatican II les différents papes ont toujours œuvré en vue de l’unité et de la communion entre tous les hommes en mettant au centre la doctrine sociale de l’Eglise qui rappelle à tous le devoir de la justice et de l’engagement en faveur de la paix.
    Avez-vous bien reçu mon livre sur les animaux dans la Bible? L’avez-vous lu? Si oui, j’aimerais avoir votre sentiment sur ce que j’y expose. Merci. Robert. PS: et pourquoi pas une recension de ce livre sur ce blog?

  51. Moi je ne retiendrais qu’une chose : Le jardinier de Détroit que dit que le jardinage c’est plus fatiguant que le Power-point-age , mais plus valorisant 😉

  52. pourquoi pas un film intitulé « Aujourd’hui », ça permets de rejeter le changement sur la prochaine génération…. »Demain » , c’est à dire jamais…des lendemains qui chantent , on a déjà entendu la chanson à plusieurs au cours de l’Histoire…

  53. Mélanie Laurent = Dior = LVMH = Bernard Arnault….allez plutôt voir « Merci Patron »un film de François Ruffin; ils auraient dû aborder dans « Demain » la nuisance de la vermine patronale sur la déliquescence du lien social et ses conséquences ; à l’instar des claques, il y a des balles qui se perdent…

    1. Just des rigolos,

      J’ai passé votre commentaire pour pouvoir vous dire combien je le déplore. Des balles…? L’Histoire du siècle passé et de tous les stalinismes, jusques et y compris les stalinismes de banlieue – les seuls qui existent encore ici – a montré qui prenait les balles. Et ce sont toujours les mêmes, d’Hitler à Staline, en passant par Mao et Castro. Les mêmes, c’est-à-dire le peuple, celui qui déçoit tellement ses avant-gardes qu’il faut absolument le dissoudre pour mieux le remplacer. J’imagine sans peine votre réplique en retour.

      Fabrice Nicolino

      1. «Schneider et Krupp
        Monsieur le Président,
        Nous sommes désolés,
        Mais les munitions,
        On les a mélangées,
        Ça va faire mauvais effet!…

        Poincaré
        (avec un bon sourire)
        Mais non, ça ne fait rien. Les obus français et les obus allemands sont de la même famille. Vous n’avez qu’à partager.»
        (La bataille de Fontenoy)

        Spectacle
        Jacques Prévert

          1. « Vendredeuil était un rudimentaire. C’était une sorte de barbare intolérant et immiséricordieux. Il avait été très malheureux, déjà, à différents titres. Et, de la compulsion de ses souvenirs douloureux, il était entré en lui une grande haine des tortionnaires et un grand dégoût des torturés. De sorte qu’il lui arrivait de souhaiter ardemment le bonheur des misérables, tout en restant convaincu, le plus souvent, que la seule chose méritée qui pût leur advenir, était d’être, de temps en temps, massacrés en masse. » Les Pharisiens . Georges Darien.

          2. Just des rigolos,

            Quel bel effort ! Darien, juste pour prouver votre culture, votre grandeur, vos références et votre intransigeance, c’est beau.

            Fabrice Nicolino

  54. « Pour le moment, je désirerais seulement qu’on me fit comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un Tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a de pouvoir que de leur nuire, qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’ils n’aimaient mieux tout souffrir de lui , que de le contredire. Chose vraiment surprenante (et pourtant si commune, qu’il faut plutôt en gémir que s’en étonner !) c’est de voir des millions de millions d’hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable, non qu’ils soient contraints par une force majeure, mais parce qu’ils sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d’un, qu’ils ne devraient redouter, puisqu’il est seul, ni chérir, puisqu’il est, envers eux tous, inhumain et cruel. Telle est pourtant la faiblesse des hommes ! »

    « Ils sont vraiment miraculeux les récits de la vaillance que la liberté met dans le cœur de ceux qui la défendent ! Mais ce qui advient, partout et tous les jours, qu’un homme seul opprime cent mille villes et les prive de leur liberté : qui pourrait le croire, si cela n’était qu’un ouï-dire et n’arrivait pas à chaque instant et sous nos propres yeux ? Encore, si ce fait se passait dans des pays lointains et qu’on vint nous le raconter, qui de nous ne le croirait controuvé et inventé à plaisir ? Et pourtant, ce tyran, seul, il n’est pas besoin de le combattre, ni même de s’en défendre ; il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à la servitude. Il ne s’agit pas de lui rien arracher, mais seulement de ne lui rien donner. Qu’une nation ne fasse aucun effort, si elle veut, pour son bonheur, mais qu’elle ne travaille pas elle-même à sa ruine. Ce sont donc les peuples qui se laissent, ou plutôt se font garrotter, puisqu’en refusant seulement de servir, ils briseraient leurs liens. C’est le peuple qui s’assujettit et se coupe la gorge : qui, pouvant choisir d’être sujet ou d’être libre, repousse la liberté et prend le joug, qui consent à son mal ou plutôt le pourchasse. »

    « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres. »

    « Ne croyez pas qu’il y ait nul oiseau qui se prenne mieux à la pipée, ni aucun poisson qui, pour la friandise, morde plus tôt et s’accroche plus vite à l’hameçon, que tous ces peuples qui se laissent promptement allécher et conduire à la servitude, pour la moindre douceur qu’on leur débite ou qu’on leur fasse goûter. »

    Extraits du Discours de la servitude volontaire – Étienne de La Boétie – 1548

    Tout est déjà dit et depuis rien n’a changé dans le fond.

    La plupart se rassurent avec leurs croyances, chacun s’arrange avec sa conscience.

    Certains parlent de dissonance cognitive, d’autres de connerie humaine.

    Pour ma part, je m’abstiens de croire et m’efforce de voir : autour de moi, la réalité dépasse l’affliction !

  55. Bonjour à tous, je vais faire court sur Sarkozy qui associe mauvaise fois et incompétence, je suppose que toutes ces têtes mangent du  » tricatel » arrosé de vinasse et non des produits issus de l’agroécologie.
    Sur Salomé qui comme beaucoup de journalistes et d' »experts » se permettent de donner des leçons à tout le monde sous prétexte qu’ils maîtrisent la langue française même s’ils ne connaissent rien au sujet.
    Ils sont tellement balèzes, qu’ils pourraient donner des leçons de physique à Einstein bien que leurs connaissances en la matière se résume à V=d/t.

  56. Les crises actuelles : sociales, économiques et écologiques sont liées et nécessitent plusieurs réponses : une décroissance choisie, une maîtrise de la démographie (indice de fécondité d’environ 1,8 enfant par femme, une consommation individuelle et collective responsable…, une lutte cotre les discriminations, les totalitarismes anciens et technocratiques, le contrôle par le peuple des secteurs financiers, énergétiques , de santé et des transports, le tout sans sombrer dans le sectarisme et, ou un totalitarisme vert résultant d’une mutation du capitalisme actuel en capitalisme « vert ».
    En fait il faut appliquer un programme s’inspirant de celui du conseil national de la résistance et prenant en compte des mesures pour la lutte contre la crise écologique et le totalitarisme technocratique.

    1. Cochet il parle comme un ministre, c’est a dire qu’il balance avec assurance des chiffres frappants, et sur la demographie en particulier, il ne parle vraiment pas comme un ecologiste: C’est a dire qu’il ne connait pas les chiffres et ne se soucie pas de mettre ses idees en accord avec les faits. D’ailleurs meme ses idees je me demande ou il les trouve… Quand il se dit « neo-Malthusien » sait-il vraiment de quoi il parle? J’espere presque que non!

      Prenons un exemple: La bio-diversite et la population humaine. Cochet reduit tout l’enjeu a la production de carbone uniquement. Mais la bio-diversite est au moins aussi importante, et probablement beaucoup plus.

      Le Bangladesh: population 150 millions, densite 1000 habitants par km2, usage de pesticides 50 mille tonnes par an. (mais c’est vrai, ca a triple les 10 dernieres annees)

      La France: 62 millions, densite 144 habitants par km2, usage de pesticides 110 mille tonnes par an.

      En dehors du fait, anecdotique mais revelateur, que le Bangladesh protege ses elephants et ses tigres alors que la France chasse ses loups, il est assez visible en visitant le pays que le Bangladesh a une biodiversite superieure a celle de la France.

      Autre exemple, la savane africaine: Elle est plus abondante dans les regions a plus forte densite de population humaine. Probablement parcequ’elle a ete, au moins partiellement, cree de la main de l’homme, et continue d’etre entretenue par les hommes.

      Il y a d’autres exemples au Rajasthan (ou j’ai vu de mes yeux l’effet fantastique du travail humain sur la biodiversite), en Turquie, etc, ils sont probablement innombrables.

      Autres exemples, purement francais: Ou est la plus grande biodiversite, dans les hectares de champs a perte de vue sans personne qui y habite, ou dans les petites fermes? Et de maniere encore plus immediate, qui protege la bio-diversite a Notre-Dame-des-Landes, a Sivens, partout? Des hommes en chair et en os. On peut avoir un desert vert bourre de pesticides, sans aucun insecte ni ame qui vive sur des kilometres.

      Il y bien des raisons de penser qu’en pratique, dans la plupart des cas, aujourd’hui et dans l’histoire, c’est la depopulation humaine qui entraine la desertification et pas le contraire.

      1. JE METS EN ATTENTE VOTRE COMMENTAIRE, CAR IL CONTIENT DES ATTAQUES PERSONNELLES. AZER, VOUS AVEZ TOUTE VOTRE PLACE ICI – ENCORE HEUREUX -, MAIS JE NE PEUX ACCEPTER QUE PLANÈTE SANS VISA DEVIENNE UNE SALLE DE LUTTE GRÉCO-ROMAINE. VOTRE PROPOS EST TOUT À FAIT RECEVABLE, MAIS SANS LES PIQUES AD HOMINEM. BIEN À VOUS,

        FABRICE NICOLINO

    1. Cher Bruno,

      Je n’ai pas vu. Je ne botte pas en touche, je n’ai pas vu. Bien à toi,

      Fabrice Nicolino

      PS : l’Alliance rouge-vert ? Là, je me permets de sourire, car c’est une très vieille lune, et elle est politicienne, selon moi bien sûr.

  57. Merci à vous Regard Sauvage pour ces extraits.
    C´est ce discours que l´on devrait enseigner dans les écoles, au lieu de bourrer le crâne des enfants de trucs complètement inutiles qui en feront, une fois adultes, des citoyens dociles et des consommateurs modèles.

  58. Pardon d’avance pour cet échange qui paraitra un peu « bilatéral » au sein des commentaires, mais en espérant que d’autres personnes nous lisant se sentiront concernées.
    P.P. : vous reveniez sur les manifestations organisées lors de la Cop 21 à Paris (lignes rouges). Vous déplorez que certains, trop exigeants ou regardants (voire paranos) sur la sincérité des assos organisatrices, aient tué dans l’œuf ces mobilisations. Je faisais partie de ces frileux, et j’essaierai ici d’expliquer mes raisons, de dire mes doutes.
    donc, P. P. : oui, pour l’instant, je manifeste plutôt derrière des « ténors » comme vous dites, « leaders » dont j’approuve l’essentiel du discours, et à qui je donne par ailleurs toute confiance. Confiance dans l’humilité, la franchise de leurs actes.
    Je ne sais quel parcours vous avez eu ni depuis quand vous « manifestez ». Pour ma part, tout cela est plutôt récent:
    Il y a peu d’années encore, je traversais la France en train et, attendri à la fenêtre, j’admirais la « campagne ». Aujourd’hui je vois: les ravages rationnels du Remembrement; des terres minéralisées; un environnement organisé de toute pièce par nos ingénieurs à la sauce Grandes écoles, le tout à la gloire de l’hypermarché, de la bagnole, du 38T et des avions.
    Il y a peu d’année encore, je mangeais mon yaourt Danone – pur réflexe – à la fin de chaque repas, parce que. Parce que l’habitude, depuis petit. Je croyais aussi que les pâtes Panzani étaient meilleures parce que, « quand même, c’est une marque ». Et, en poussant la porte du boulanger lambda, j’achetais une bonne Banette de chez nous (ah, la France, le pays du bon pain!) presque la larme à l’œil, persuadé de croquer le pain ancestral dont parle Jean Giono dans « Les vraies richesses ». La dite Banette en a le doré, peut-être. Mais cette farine frelatée qui a servi à sa fabrication… et quand je dis farine, peut-être s’agit-il de tout un monde, frelaté.
    Donc, je marche maintenant à tâtons dans ce monde pâle, sans vigueur, où on meurt à petit feu de maladies insaisissables (cancer, sida, allergies…). Je lis. Outre ma vie domestique, que j’ai peu à peu bâtie comme une « Zad maison », farouche et inventive contre les circuits conventionnels de consommation ; outre ma vie professionnelle, depuis peu sous la bannière du réseau Biocoop; outre mon investissement pour des assos comme Nature&Progrès ou Emmaüs; outre ces cairns posés en chemin… j’envisage donc aussi, pas à pas, l’expression de mes convictions par l’activisme. La revendication de mes valeurs dans le champ citoyen et politique… Ceci pour peut-être vous faire comprendre cette « tiédeur » que vous reprochez. Pour l’heure, et si étrange que cela vous paraisse, je suis encore comme un chat avant de laper le lait:) Et ceci explique mon besoin de garanties, d’exemples à suivre.
    Tout ce récit personnel (pardon si c’était longuet), pour illustrer ce que beaucoup de commentaires ont discuté ici: on a parlé de « purs », de « radicaux », de « compromis » et de « compromission », de « méchants incapables de changer » et de « méchants capables de changer »… Je rejoins F. Nicolino sur l’idée qu’on ne peut jeter la pierre à quelqu’un parce qu’il n’a pas toujours été un « chaud » (de l’écologie). Sans être spécialement un fan de N. Hulot, ni le citer ici comme un exemple, je lui pique quand même sa formule: « Je ne suis pas né écologiste: je le suis devenu ».

  59. @Laurent, sur le fait que la biodiversité n’est pas forcément liée à la densité d’humains, et que l’empreinte écologique ne se résume pas au bilan carbone, je suis d’accord avec toi.
    Mais réduire la dénatalité est indispensable, si l’on tient compte de l’empreinte écologique moyenne par habitant d’un pays, la Terre actuellement pourrait satisfaire aux besoins d’un milliard de personnes si elles vivaient comme des Américain, un peu plus de 2 milliards avec le mode de vie du Français, 4 milliards avec la vie d’un Chinois, 10 milliards avec le mode de vie d’un Ethiopien . Si la population continue à augmenter, il n’y a que 2 choix possibles soit il se produit un effondrement du fait de l’augmentation de la mortalité (pollutions, conflits, famines, épidémies : joyeux programme), soit on laisse augmenter jusqu’à 10 milliards et il faudra imposer le mode de vie éthiopien à tous , régime totalitaire qui ferait passer Staline pour un comique troupier.

    Au sujet du malthusianisme voulant instaurer une ségrégation sociale, je suis contre , la dénatalité ne passe pas forcément par cela, la contraception, l’éducation, la révision des allocations familiales (supprimées pour les revenus supérieurs à 3000 euros et plafonnées à 2 enfants), permettrait de stabiliser la févcondité mondiale à 1,8 .

  60. @Patrick Lartigue, merci pour ta sincérité et bravo pour le cheminement parcouru ton engagement fait plaisir à lire ! J’ai été à peu près élevé comme toi, mes parents pensent toujours que Panzano ou Danoni (je ne leru fais pas de pub ;-), c’est une marque qui est un gage de qualité en terme de santé… J’ai opéré ma révolution à l’adolescence, vers 15 ans… et je n’ai plus jamais arrêté de me questionner et de questionner le monde. Pas difficile : pour mes 15 ans il y a eu… Tchernobyl ! A l’époque, je lisais tous les mois « Ecologie Infos », il y avait des dessins de Cabu dedans. Je trouvais qu’ils y allaient parfois un peu fort et j’ai compris peu à peu combien ils avaient raison…
    Reste qu’à mon avis, tu gagnerais à te faire davantage confiance et à ne pas attendre des « ténors » pour aller dire dans la rue ce que tu as à dire. Et si tu trouves que tu suis des organisations qui ne te conviennent pas, libre à toi soit de gueuler plus fort, soit de les laisser sur le carreau.
    Je me permets d’insister un peu là-dessus car je pense que croire en l’homme providentiel, au guide suprême, est une erreur mainte fois répétée au cours de l’Histoire, c’est porteur des pires aveuglements et des pires catastrophes. Tirons des leçons du passé, rien de plus, rien de moins 😉

  61. Philou, on est a peu près d’accord, sauf sur une nuance: Ce n’est pas forcément le « mode de vie éthiopien » que l’on devra adopter, mais plus probablement quelque chose qui n’est ni éthiopien ni rien qui existe encore vraiment, et pour le trouver on a bien besoin de tous.

    En fait ceux qui pensent que le contrôle des naissances est “un des facteurs” pouvant arrêter la destruction écologique, font l’hypothèse implicite suivante : Les hommes ont des désirs (ou besoins) limités.

    Cette hypothèse est implicite dans le discours d’Yves Cochet lorsqu’il suppose que l’émission de carbone va se stabiliser autour de 5T per personne. Pourquoi pas 1/10T (comme de nombreux peuples « sous-développés »), pourquoi pas 16T (comme les Nord-Américains « en moyenne », mais avec des variations gigantesques d’une personne à l’autre), il y a sûrement de savants calculs, et n’en doutons pas fort raisonnables, derrière ce chiffre, mais notons juste que son raisonnement repose entièrement sur l’hypothèse que l’on puisse fixer une certaine valeur, stable dans le temps, à cette émission par personne en moyenne sur la terre.

    Tout indique que cette hypothèse est aujourd’hui, pour l’immense majorité des hommes et des sociétés, intenable.

    – Parmi les hommes qui semblent avoir mis sous contrôle leurs propres besoins (ou désirs) il y a sûrement les tribus et peuples traditionnels, ceux qui par leur présence, empêchent encore, pour quelques temps, la destruction totale de ce qui reste encore de forêts, de rivières, de montagnes, et de biodiversité dans les pays du Sud.

    – En revanche, parmi ceux qui semblent incapables de maitriser leurs besoins (ou désirs) il y a probablement tous les autres, et aux avant-postes les Européens, Nord-Américains et tous leurs imitateurs.

    Donc pour que le contrôle démographique soit effectivement « un des facteurs » de la limitation de la destruction écologique il faudrait supposer :

    1) Que tous les hommes désirent adopter le mode de vie Européen actuel ;

    2) Qu’après avoir atteint ce qu’ils considéreraient être un « niveau acceptable » d’Européanisation (en négociations avec Yves Cochet ?), les Européens et leurs imitateurs décident de changer d’attitude et commencent à poser des limites à leurs désirs et besoins.

    Notons bien que le discours de Cochet requiert la combinaison des deux hypothèses à la fois, même si cette combinaison est un petit peu absurde, très improbable. En effet, si l’émission de carbone devait se stabiliser à la valeur actuelle au Bangladesh (10 fois moins qu’un Français) ou même à la valeur des tribus qui vivent en harmonie avec leur environnement (aux alentours de zéro carbone, ou même bilan négatif), alors soit la démographie n’a aucune incidence sur les émissions carbone, soit il faudrait même essayer d’augmenter la population humaine (pour augmenter l’absorption de carbone, accroitre la biodiversité, etc.)

    Juste pour situer les ordres de grandeur :

    Bangladesh : 150 millions de personnes – 1,000 habitants/km2 – 0,4T de carbone per capita – espérance de vie 70 ans, en hausse.

    France : 62 millions de personnes – 144 habitants/km2 – 4T de carbone per capita – espérance de vie 80 ans, en baisse.

    En gros, un Bangladais a l’espérance de vie d’un Français en 1960 mais avec l’émission de carbone d’un Français en 1840 (l’espérance de vie était de 40 ans à l’époque, en France tout comme dans la région qui est aujourd’hui le Bangladesh…)

    Mais ce n’est pas tout d’établir que les deux hypothèses que fait (en douce) Cochet sont totalement à coté de la plaque. Il faut aussi prendre conscience de la nature des forces de la destruction écologique aujourd’hui.

    Les catastrophes écologiques les plus massives, les plus désastreuses, nécessitent l’évacuation préalable des habitants. C’est vrai partout, mais à des échelles et dans des circonstances très différentes, sur toute la planète, des montagnes de Niyamgiri aux forêts de Chhattisgarh, de l’Irak à Notre-Dame-des-Landes, en passant par les grands barrages, les zones industrielles géantes, et même notre « remembrement » agricole à la Française.

    Donc ce qui menace la nature ce ne sont pas les hommes mais les machines, dont Georgescu-Roegen disait qu’elles produisent « essentiellement des déchets », et que ce qu’elles prétendent « produire » n’est, en termes quantitatif, qu’un sous-produit, un effet complètement marginal d’un point de vue global et statistique.

    Aujourd’hui la terre entière est une zone à défendre, et sans assez de personnes pour la défendre, la destruction n’ira qu’en s’aggravant, car il n’y a besoin de presque personne pour organiser ces machines, une petite poignée de disciples de Steve Jobs et de Bill Gates, tout au plus, qui font déjà des plans pour aller sur Mars, de toute manière…

    Donc, le discours de ceux qui prônent le contrôle de naissances pour limiter la destruction écologique, est au mieux une distraction, au pire une justification pour faciliter encore un peu plus la destruction, une idée de politiciens qui voudraient éviter les ZAD, la décroissance, qui rêvent d’un occident qui continue sa course en avant, et en même temps, paradoxalement, la « stabiliser », c’est une lubie de gens qui voudraient rendre la course en avant… « durable » ! Paradoxe irréalisable et incohérent, comme la conjonction contradictoire des deux hypothèses de Yves Cochet.

    A ceux qui ne veulent pas d’enfants « pour ne pas accroitre l’empreinte écologique » de l’humanité, comment savez-vous si vos enfants suivront les exemples de Nicolas Sarkozy ou de Bill Gates, ou bien de Pierre Rabhi ou de Gandhi ? Est-ce que vous ne faites pas une hypothèse injustifiée ? Je me garderais bien d’aller plus loin, car même si la naissance est « politique » comme dit Cochet, je préfère respecter un seuil. Ce n’est peut-être pas pour rien que justement, des décisions sont prises et des actes sont faits discrètement, dans le secret de la nuit.

    L’Europe moderne a apporté au monde l’idée de révolution, et y a tellement réussi que ce mot est maintenant utilisé à toutes les sauces et dans tous les contextes, et toujours dans un sens positif. Il faudrait peut-être aller jusqu’au bout et dépasser, c’est-à-dire peut-être, « révolutionner » à son tour, ou en tout cas accepter qu’elle évolue et murisse, l’idée même de révolution, au lieu d’essayer de la figer dans le tour de force mortifère et absurde de « révolution permanente », dont rêvent les « néo-cons » de gauche et de droite. On décèle dans certains usages du mot « développement durable » le désir d’une contribution « écologique » à ce projet de « pérenniser » une certaine posture « révolutionnaire », qui nécessite bien sur le contrôle des populations, y compris par le biais plus acceptable de la « démographie ».

    (Précisons que je n’ai rien dit sur le contrôle des naissances en tant que tel, juste sur l’illégitimité du lien que certains font avec la destruction de l’environnement. « Neutralité de l’état », éducation, contraception, etc., il faudrait vivre sur une autre planète pour être contre ces idées de bon sens le plus élémentaire. D’ailleurs la proportion de filles est plus élevée dans les écoles du Bangladesh que partout ailleurs dans le monde, c’est peut-être pour cela que ce pays s’en sort en dépit de tous les mauvais augures).

    1. Cher Laurent,

      Je n’ai pas le temps, ces jours-ci, de te répondre sur le fond. Qu’au moins tu saches que je ne suis pas d’accord avec toi. La crise écologique globale agrège quantité de phénomènes, dont la pression démographique. Bien entendu, je ne suivrai jamais ceux qui en font le facteur premier. Néanmoins, c’est une question lourde de sens et de peine. L’équilibre des écosystèmes ne saurait résister à des densités de population humaine trop élevés. Là commence le débat, qui n’est pas près de se conclure. Au passage, la place, la simple place physique manque et quand il y a concurrence entre présence des humains et animaux sauvages, qui a des chances d’emporter la partie.

      Bien à toi,

      Fabrice Nicolino

      1. Cher Fabrice,

        J’espere qu’on aura un jour l’occasion d’en parler de vive voix! Si j’evoque tellement le Bangladesh ce n’est pas seulement parceque j’aime ce pays mais aussi parceque je vis dans l’autre moitie du Bangladesh, celle qui a ete integree a l’Union Indienne: Le Bengale Occidental. La densite de population y est presque la meme, surtout dans la partie orientale.

        Le matin a Kolkata, metropole de 15 millions d’habitants, mon oreille peu eduquee peut identifier au moins 5 chants d’oiseaux differents, mais il y en a beaucoup plus: http://www.kolkatabirds.com/birdskolkata.htm Les chats et chiens du quartier finissent les restes de nos repas, et personne ne les chasse ni ne les derange, meme lorsqu’il faut les enjamber lorsqu’ils dorment en barrant ce qui tient lieu de trottoir.

        Il existe encore au Bengale Occidental des centaines de morceaux de foret « sacres », proteges des assauts de la modernite par les populations tribales, et qui sont des reservoirs, encore inexplores de biodiversite, au milieu desquels les scientifiques decouvrent parfois des especes inconnues. http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2403540

        Le Bengale Occidental exporte plus de nourriture qu’il n’en importe, et heberge 200-300 tigres en liberte. http://www.downtoearth.org.in/reviews/our-tigers-their-tigers-34554

        Et vivant ici, mon impression est que les problemes ecologiques prioritaires ne sont pas la densite de population (meme si les forets « sacrees » sont plus abondantes dans les district les moins peuples, avec « seulement » 500 habitants/km2), mais plutot la lutte contre les pesticides, la protection des varietes traditionelles, la promotion des « eco-san », la limitation des voitures individuels, l’amelioration des transports en commun, l’encouragement des velos et transports a pedales a tous genres (au lieu de leur interdiction graduelle sous la pression de l’elite economique), le recyclage des dechets dangereux, la sauvegarde du patrimoine artisanal, technique et architectural… Toutes choses que le commun des mortel considere comme evidentes mais qui sont ignorees voire balayees par l’elite economique et presque tous leurs serviteurs politiques.

    2. La surpopulation est un mythe.

      La terre actuelle si elle était bien GÉRÉE (le mot qui dérange est lâché…), pourrait subvenir au double de population, le problème n’est pas un problème de population mais un problème de gestion et de répartition…

      Bien sûr les ordures du pouvoir et du capital ne veulent pas que les gens s’en rendent trop compte, cela va à l’encontre de leurs intérêts.

  62. @Laurent, effectivement, les habitants du Bangladesh ont une espérance de vie de 70ans, et il y a mieux, les Iraniens ont une espérance de vie de 74 ans, et les Cubains de 79 ans soit plus que les Américains avec une empreinte écologique bien moindre.
    Il est tout a fait possible d’avoir une espérance de vie élevée avec une faible empreinte écologique.
    Il est intéressant de voir comment elle est obtenue, c’est à dire par
    – un accès à l’eau potable
    – une éducation de la population
    – le maintient de cultures vivrières assurant l’autonomie (excepté en Iran où le manque de ressources du au climat est compensés par des importations possibles grâce à la vente d’hydrocarbures)
    – une forte réduction du cas de grossesses chez les mineures
    – un système de santé public
    – une amélioration du droit du travail
    – une baisse de la fécondité (de plus de 6 à 2,2 enfants par femme au Bangladesh,
    de plus de 6 à 1,9 enfant par femme en Iran, de plus de 4 à 1,4 à Cuba.
    Les habitants de ces pays auraient ils pu réaliser cet exploit en gardant des taux de fécondité de 6.

    PS Je n’évoque pas ici les problèmes liés aux régimes politiques de ces pays , qui peuvent être pire ailleurs (Arabie Saoudite…), ou qui peuvent être de moins en moins démocratiques dans d’autres pays comme la France.

  63. Tout les pays n’ont pas les sols et les climats de Cuba ou du Bangladesh pour nourrir une population nombreuse.
    Dans d’autres, elle conduit à une déforestation qui est loin d’être favorable à la biodiversité et à l’évolution du climat, dans la zone intertropicale, les sécheresses résultent plus de la déforestation que du réchauffement climatique.

    La surnatalité est un problème à résoudre, le Pape François l’a reconnu aussi, il est nécessaire de la résoudre, même si ce n’est pas le seul problème à régler : la réduction de l’empreinte écologique des très riches et des riches (c’est à dire nous les classes moyennes), la lutte contre les pollutions, le gaspillage, les totalitarismes, le contrôle des ressources et des échanges par le peuple…

    Est ce que les habitants du Bangladesh auraient pu connaître cette évolution en gardant taux de fécondité de 6, est ce que les Cubains auraient pu faire face au blocus américain et à l’effondrement de l’URSS avec un taux de fécondité de 4?
    Si oui, je veux bien connaître la réponse, et les solutions pour éviter un effondrement.

    1. Philou, je suis d’accord, vos questions sont pertinentes, mais notons quand meme que la relation entre l’amelioration des conditions de vie et la baisse de la natalite est loin d’etre evidente, en tout cas loin d’etre mecanique, puisque la baisse de la natalite met au moins 30 ans a faire sentir ses effets sur la demographie. Mais je suis d’accord avec vous, il ne faut pas etre « nataliste ». Mais il faut etre confiant!

  64. @ Laurent Fournier

    Pas d’accord.
    Un peu facile d’associer nos champs pauvres en biodiversité avec l’absence de l’homme. Ce sont des milieux « sans homme », mais entièrement façonnés par l’homme. Ne parlons pas des ultrapastoraux qui tiennent ce même discours homme=biodiversité pour mieux éradiquer tout ce qui les gêne, en particulier les plantigrades dans les Pyrénées et les loups dans les Alpes.
    Ne pas oublier aussi que la grande faune a décliné en France et que ce déclin s’est fortement accentué au 18eme et 19eme siècle, bien avant la mécanisation, et bien avant l’émission massive de CO2, mais corrélée à l’augmentation de population (il faut voir jusqu’où montent les terrasses de cultures en montagne au 19eme siècle, maintenant colonisées par la forêt…et la faune sauvage), et corrélée aussi à « la chasse pour tous ».
    Que l’homme, localement et ponctuellement, puisse faire augmenter la biodiversité, c’est possible. Mais sa présence même, la modification des milieux qu’il pratique, et ses excès, montre le contraire dans la plupart des cas, il ne faut pas s’enterrer la tête dans le sable, sous prétexte d’un « humanisme » qui est en fait de l’anthropocentrisme.
    Forcément, les zones de nature restant au Bengladesh finiront par se réduire comme peau de chagrin avec l’augmentation de la population, « espace vital » oblige, à moins de la caser (la population) dans la 4eme dimension.

    Bon, on n’a pas fini de se « fritter » sur cette question 🙂

    @ Sale gosse : la surpopulation est un mythe ? Cherchez bien, et je doute que vous trouviez 7 milliards d’individus de la même espèce, de 1.7m et 80 kg, dans l’histoire géologique de la Terre. Ce qui est un mythe, c’est de croire que cette charge jamais vue n’a pas d’impact et ne se traduit pas par des déséquilibres majeurs.
    Et puis bon, puisque la Terre peut « subvenir » au double de population, puisqu’elle a été créée dans le but d’être exploitée et à l’usage exclusif de notre espèce, tout va très bien dans le meilleur des mondes n’est-ce pas ?
    Un monde uniquement peuplé d’êtres humains est-il encore humain, ou vivable pour les humains ?

    3 spécialistes croient en la croissance infinie :

    – Les économistes néolibéraux
    – Les astrophysiciens cosmologistes
    – Les démographes natalistes

    2 se plantent et se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’à la clavicule : lesquels ?

    1. PL,

      en quoi est-il « facile » d’associer les deserts « agricoles » francais ou autres (il y en a aussi au Pendjab) avec l’absence d’homme?

      Ces lieux sont faconnes par combien d’hommes, et par combien de machines?

      La foret amazonienne, elle, a ete faconnee par l’homme et pas par des serviteurs de machines.

      (Appeler la foret amazonienne « locale » et « ponctuelle » c’est pousser le concept un peu au-dela de ses limites, non?)

      Dix mille ans d’agro-ecologie ont cree la foret amazonienne! Deux metres d’epaisseur d’un sol extraordinairement fertile… et entierement « artificiel » (dirons certains).

      (C’est dire, si l’on appelle « artificiel » ce qui est fait par l’homme, mais le concept est delicat car il suppose l’existence d’une « nature vierge » qui non seulement n’existe pas mais n’a probablement jamais existe).

      (Cherchez « Terra Preta » et « bio char » sur internet)…

  65. Parce que vous croyez qu’ils nous demande notre avis?

    Le but de ses recherches n’en reste pas moins de trouver un moyen chimique pour endiguer la montée en puissance démographique des noirs (stérilisation des femmes noires par un vaccin et développement de bactérie pour rendre malade ces populations)

    En septembre 2005, la cour constitutionnelle juge que le docteur Basson peut être rejugé pour crimes contre l’humanité. Aucune procédure judiciaire en ce sens n’a cependant été engagée dans ce but1.

    En décembre 2013, l’Ordre des médecins de l’Afrique du Sud l’a reconnu coupable de violation de l’éthique médicale. La sanction du docteur Basson devait initialement être fixée en février 2014, mais a été reportée à une date inconnue8, la révocation à vie étant encourue9.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Wouter_Basson

    ——-

    Plomb, haloalcanes, cadmium , éthers de glycol, benzopyrène, PCB, dioxines, phtalates pesticides organo-chlorés, etc ….

    Genetic Roulette, un livre de l’écrivain scientifique Jeffrey M. Smith documente 65 atteintes graves à la santé du fait des produits génétiquement modifiés, notamment des problèmes similaires de fertilité avec des OGM de soja et de maïs : la progéniture des rats nourris de soja modifié génétiquement montre une mortalité multipliée par cinq, un poids de naissance inférieur et l’incapacité à se reproduire. Les nouveaux spermatozoïdes des souris mâles nourris de soja modifié génétiquement sont endommagés. Chez la progéniture des souris nourries aux OGM de soja, l’ADN de l’embryon a une physiologie altérée. Plusieurs agriculteurs étasuniens ont signalé la stérilité ou des problèmes de fécondité chez les vaches et les porcs nourris avec des variétés de maïs modifié génétiquement. En outre, au cours des deux derniers mois, des enquêteurs en Inde ont informé de problèmes de fertilité, d’avortements, de naissances prématurées, et d’autres graves atteintes à la santé, incluant des morts chez les buffles nourris de produits aux graines de coton modifiées génétiquement.

    Bien a vous,

    1.7m et 80 kg = 15, 20 kg de trop. 🙂

  66. Tous ces clichés sur la nature « vierge », ou « sauvage », et qui bien sur, « nous survivra », me font penser à la critique pénétrante que fait Derrida de Lévi-Strauss :

    Dans “De la grammatologie” Derrida montre que le concept de Lévi-Strauss de « peuple sans écriture », bon et innocent, repose purement sur l’interprétation personnelle de l’auteur, et est contredit par les observations mêmes qu’il voulait ainsi expliquer. Derrida est un lecteur fantastique, d’un niveau d’attention exceptionnel, et en aucun cas il ne dénigre la pensée et le travail de Lévi-Strauss. Au contraire, il en tire des richesses que même son auteur, probablement, n’avait pas complètement élucidé. Je ne sais pas si quelqu’un a fait un travail similaire d’élucidation du concept de « foret vierge », et ce que ce concept doit à la conscience de supériorité militaire des barbares européens débarquant de leurs navires (qu’ils ne savaient même pas piloter, longeant les cotes ou, comme Magellan, allant droit devant eux, « au culot », contrairement aux navigateurs d’Asie, qui connaissaient non seulement les latitudes mais même les longitudes, grâce à un calendrier exact) et découvrant, médusés, des sociétés prospères qui n’avaient apparemment pas détruit leurs forêts. Lévi-Strauss aussi, montre astucieusement Derrida, tire de sa mauvaise fortune d’avoir connu l’écriture, un sentiment de supériorité, sinon morale, du moins de l’ordre du pouvoir, c’est-à-dire presque militaire. Lévi-Strauss sait en effet que c’est précisément sa connaissance de l’écriture qui lui permet à lui de comprendre la situation dans laquelle il se trouve, et de classifier les peuples entre ceux qui connaissent, et ceux qui ne connaissent pas, l’écriture. Et cette conscience de supériorité est plus forte que les contradictions avec ses propres observations, auxquelles Lévi-Strauss est aveugle mais qu’a vu Derrida.

    Si l’on veut donc déconstruire le concept de « nature vierge » ou de « nature sauvage », on pourra peut-être se faire aider par Deleuze, lorsqu’il évoque, dans les premiers paragraphes saisissants de son cours (en ligne) de nov. 1971, « ce qui passe sur le corps d’une société » comme un flux, et une personne comme « une coupure de flux ». En fait tout « l’Anti-Œdipe » parle de cela, de cette limite au processus d’individualisation que Deleuze-Guattari ont ainsi décrit et marqué, pour permettre un début, une amorce dans l’autre sens.

    En effet, si une personne est « une coupure de flux » on commence à définir les hommes par ce qu’ils ne sont pas. Le flux est premier, la coupure seconde. Mais on peut aller plus loin, et suivant Novalis (« tout symbole peut a son tour être symbolisé par ce qu’il symbolise : contre-symboles ») inverser le point de vue : Une variété de riz développée sur des dizaines de générations peut être « une coupure de flux », et la succession de fermiers ayant ainsi développé ce riz peut être le flux. C’est tout à fait logique, et même tout a fait clair et transparent. Ce n’est pas un déshonneur que d’avoir, en dix mille ans d’agro-écologie, créé la foret amazonienne, et ainsi d’avoir joué littéralement le rôle de vers de terre, mais d’une manière que les vers de terre n’auraient pas pu faire tout seuls, sans les hommes.

    Ce n’est pas qu’un jeu de mots, pas qu’une jonglerie d’algèbre, (« On peut voir ceci, on peut voir cela »), c’est différent !

    Car on peut aussi arriver à une situation ou l’homme (« la figure de l’homme » dont Foucault annonçait, espérait la fin) n’est plus seulement celui qui parle, qui utilise les mots mis à sa disposition par la langue et par « la nature » (le fameux « livre de la nature ») mais peut devenir un mot qui est parlé. Il y a autant de mérite, de créativité, peut-être même plus, à devenir soi-même une sorte de « mot » digne d’être prononcé, que de prononcer soi-même, des mots qui seraient dignes de l’être. C’est même une tache très haute, comme disait Deleuze de « se faire un corps sans organes », car pour parler il faut bien des mots, et si certains mots n’existent pas, certaines pensées ne pourront pas non plus exister.

    Cette manière de voir permet de se concevoir soi-même non plus seulement comme une personne « constituée de toutes ses relations » (avec les autres personnes, la nature, etc.) mais de voir une relation comme une substance faite de toutes les personnes et de tous les êtres qui la maintiennent, la préservent et la perfectionnent. Cela permet de changer de point de vue sur l’amour, sur la nature, sur presque tous les aspects de la vie. En effet lorsqu’on estime devoir abandonner un amour, un travail, une tâche, au profit d’un remplacement plus attirant, est-ce que ce n’est pas aussi faire bon marché de soi-même, de cet individu même au service duquel ce sacrifice est censé avoir lieu ? Il me semble que ce n’est pas non plus en contradiction avec ce que Badiou appelle « les vérités » et le travail de la fidélité.

    Ce rééquilibrage ne signifie pas abandonner les acquis de la civilisation occidentale, mais permet de voir plus clairement sa propre place dans l’univers, de trouver un sol sous ses pieds, et de répondre à la quête « d’enracinement »… chère à Simone Weil !

    1. La pensée de Levi-Strauss est d’une richesse et d’une complexité absolument redoutable. C’était un esprit géant. Il a énormément travaillé sur les concepts de classification en montrant combien les nôtres ne valaient pas plus que celles des autres. A ce titre, je le vois mal porter le moindre jugement de valeur lorsqu’il parle de peuples avec ou sans écriture (une forme de classification et ça, il maîtrise plus que tout !). Il a passé sa vie à remettre notre civilisation à sa place : ni plus, ni moins que les autres civilisations. Il a oeuvré avec une efficacité redoutable pour détruire à jamais les relents évolutionnistes qui ont marqué l’anthropologie depuis ses débuts.
      Je ne comprends donc guère les critiques qui disent de lui qu’il y avait dans ses travaux une « conscience de supériorité » : même de manière tacite ou inconsciente, je n’ai jamais trouvé ça chez lui. Mais je ne demande qu’à lire 😉

      1. Bonjour PP,

        Derrida ne diminue en rien Lévi-Strauss, il met plutôt Lévi-Strauss « en contexte » si l’on peut dire, mais pas en lui imposant un environnement idéologique particulier, mais dans son propre contexte. Un peu comme s’il « creusait a la racine », ce qui ne veut pas dire mettre le feu , mais plutôt mettre a jour des ressources qui auraient pu rester cachées lors d’une lecture moins attentive. D’une certaine manière, on pourrait dire que Derrida lit Lévi-Strauss « avec les lunettes de Lévi-Strauss »! Et ca ouvre des perspectives vertigineuses. Par exemple:

        – Lévi-Strauss:

        « Les Nambikwara du groupe (a) ignorent complètement le dessin, si l’on excepte quelques traits géométriques sur leurs calebasses. Pendant plusieurs jours, ils ne surent que faire du papier et des crayons que nous leur distribuions. Peu après, nous les vîmes fort affaires à tracer des lignes ondulées. Ils imitaient en cela le seul usage qu’ils nous voyaient faire de nos bloc-notes, c’est-à-dire écrire, mais sans en comprendre le but et la portée. Ils appelèrent d’ailleurs l’acte d’écrire : iekariukedjutu, c’est-à-dire ‘faire des raies’… »

        Il est bien évident qu’une traduction littérale de mots qui veulent dire « écrire » dans les langues des peuples à écriture, réduirait aussi ce mot à une signification gestuelle assez pauvre. C’est un peu comme si l’on disait que telle langue n’a aucun mot pour désigner l’écriture – et que par conséquent ceux qui la pratiquent ne savent pas écrire – sous prétexte qu’ils se servent d’un mot qui veut dire « gratter », « graver », « griffer », « écorcher », « inciser », « tracer », « imprimer », etc. Comme si « écrire », en son noyau métaphorique, voulait dire autre chose.

        (La c’est Derrida qui commente)

  67. Toujours pas vu « Demain », demain, peut-être ?

    En bonne charentaise, j’ai toujours un temps de retard, pendant que vous vous étripiez pour savoir si ce film faisait avancer le schmilblick, j’étais au Sénégal, où je me prenais la catastrophe écologique des sacs plastiques et des gobelets Nespresso littéralement en pleine figure à cause de l’harmattan.

    Pour me donner du coeur au ventre, je lisais un vieux livre « l’humanité disparaîtra, bon débarras », de Yves Paccalet, qui a eu le don, sans doute plus que « Demain », mais chacun son coup de pied aux fesses, de me faire rire tout en me donnant envie d’agir.

    En rentrant, j’ai emprunté à la bibliothèque, car il était enfin disponible « Qui a tué l’écologie ? » de Fabrice.

    (Par contre, pour « lettre à un paysan », je me suis précipitée, pour une fois…)

    Tout le monde ici parle de la Décroissance, mais pas de Silence, journal auquel je suis abonnée, et qui concilie assez harmonieusement, à mon avis, critiques et expériences positives.

    Même si Laurent Fournier et moi n’avons pas le même avis sur la surpopulation (je suis plutôt dénataliste), j’aime beaucoup lire ses commentaires et fais des découvertes à chaque fois qu’il nous raconte « son » pays, le Bengale.

    Allez, encore une mention d’un vieux film qui fait du bien et a pourtant été particulièrement tourné en ridicule à sa sortie : « la belle verte » de Coline Serreau (1996, une des premières apparitions de Marion Cotillard au cinéma).

  68. @ Laurent. Saperlipopette ! C’est une sacrée pirouette de langage de sous-entendre que nos déserts agricoles ne sont pas le fait de l’homme mais des machines et de leurs serviteurs. Que je sache, les machines ne sont pas dirigées par le Saint-Esprit, mais par le bipède, et c’est le même qui a décidé ce genre d’aménagement.
    Et puis le manque de discernement humain n’a pas attendu le machinisme pour s’exprimer. Par exemple les collines péri-méditerranéennes, pelées et à sol squelettique sont largement le fait du surpâturage dès le néolithique. Seuls les moyens ont augmenté en puissance, et les destructions associées, mais le fond reste le même.

    Quant à la forêt amazonienne, elle est le résultat de millions d’années d’évolution et de millions d’interactions entre les organismes de la biospère, animaux et végétaux. Le continent américain est le dernier colonisé par l’homme il y a quelques dizaines de milliers d’années seulement, et les interactions des chasseurs-cueilleurs peuplant ce milieu est en proportion de toutes les interactions préexistantes et encore à l’œuvre : un pet de mouche !
    L’Amazonie, comme n’importe quelle forêt livrée à elle-même est bien assez grande pour se constituer son propre sol fertile.
    Alors dire que c’est le bipède qui a créé cette forêt en 10000 ans d’agro-écologie (dans agro-écologie, il y a agriculture, ce qui ne correspond pas aux peuples chasseurs-cueilleurs…), c’est quand même fort de café ! Ce n’est même plus de l’anthropocentrisme, mais du nombrilisme biblique, sacrebleu ! 540 millions d’années depuis « l’explosion cambrienne », 200000 ans à tout casser depuis l’apparition de notre espèce, et la nature vierge n’a probablement jamais existé ? Le monde n’est pas né il y a 6000 ans par la main de Dieu !! (encore moins par «la main invisible du marché » ;-)). Par contre il morfle méchamment depuis cette date.
    Tiens, une petite « provoc » : une bonne lecture d’Yves Paccalet : « l’humanité disparaîtra, bon débarras», très politiquement incorrect ;-).
    Bien cordialement 🙂
    PL

    1. Cher PL, que la foret amazonienne soit le resultat de 10000 ans d’agro-ecologie ce n’est pas moi qui le dit, c’est un fait maintenant reconnu. En effet, on ne connait aucun animal ni aucune plante qui mette le feu de maniere repetee et reguliere et de maniere controllee, durant des miliers d’annees, afin d’obtenir jusqu’a 2 metres d’epaisseur de sol fertile appele « terra preta » (terre noire) et faite essentiellement de charbon de bois, habitat ideal pour les champignons et bacteries du sol. Ceci dit, lorsque vous dites, « la foret amazonienne est capable de s’occuper d’elle-meme toute seule », je suis d’accord a une condition: que lorsque l’on dit « la foret » on y inclue tous ses habitants, y compris humains.

      Je ne joue pas sur les mots. La notion de « nature », au sens specifique de « non-humain » a pris naissance en Europe a l’epoque moderne, et c’est probablement la contre-partie inevitable a la notion « d’homme » au sens specifique « d’individu autonome » qui caracterise peut-etre ce que l’Europe moderne a apporte de plus novateur dans l’histoire. Mais malgre les avantages indeniables de ce concept, il faut se souvenir d’ou il est ne, et en comprendre les limitations. Pour moi l’ecologie permet justement cela.

      Le risque si on ne le fait pas, est de laisser advenir la prochaine « revolution » (ou dictature), qui sera forcement, inevitablement, « ecologique ». Ce n’est pas condamner l’ecologie que de dire cela, mais au contraire essayer de la sauver (et nous, et tout le reste avec). La modernite nous a donne la revolution « de gauche » ou « vraiment moderne », en ses differents avatars depuis la revolution francaise jusqu’au maoisme, puis la revolution « conservatrice », tout aussi moderne me si elle ne veut pas le reconnaitre, depuis les fascismes italiens et espagnols, jusqu’au nazisme, et quelques hybrides comme les khmers rouges, (admirateurs a la fois de Mao et de Hitler), et finalement la revolution capitaliste qui a digere toutes les autres en les integrant et en les utilisant lorsque ca sert. Mais la prochaine revolution sera « ecologique » et je crois qu’elle sera encore plus implacable, a pretention « universelle » comme le capitalisme, « scientifique » comme le nazisme et le communisme.

      On s’apercevra tout surpris que des Nicolas Sarkozy, des Maurice Strong, des Ray Kurzweil, navigueront tout a fait a l’aise dans cette dictature ecologique, avec des methodes qu’ils preparent deja.

  69. Les grands esprits se rencontrent, chers P.L, et ont les mêmes bonnes lectures ! 😉
    Je serais plus nuancée que Laurent et vous, sur la forêt amazonienne, ni tout à fait « vierge », ni tout à fait cultivée par ses habitants les plus anciens, qui ont toutefois été plus nombreux qu’à présent, et ont sûrement plus « travaillé » la forêt avant l’arrivée des européens que maintenant.
    Un truc est sûr : ils y ont fait moins de dégâts, n’y ont pas fait de coupes sombres, eux, et surtout, ont su vivre relativement en équilibre pendant quelques millénaires sans trop bousiller leur habitat.

    J’allais écrire « environnement », mais mon deuxième écologiste en colère favori (après Fabrice) hausse les épaules :

    « Je rappelle que l’homme n’a pas un « environnement ». Il fait partie d’une biosphère, d’une sphère de la vie dont il n’incarne qu’un élément, probablement pas le plus important. L’Homo sapiens ne s’agite pas comme un acteur shakespearien sur une scène de théâtre, avec en arrière-plan un décor, un « environnement » qu’il pourrait larder de coups de poignard sans en subir les conséquences. Il dépend de milliers d’interactions entre le soleil, la terre, l’eau, les flux d’énergie, les microbes, les végétaux, les animaux. S’il persiste à la jouer « perso » (en multipliant les saccages et les pollutions), cela finira mal. »

  70. Bonjour,
    3 projections-débat, 3 x salle comble dans une petite ville de province jusqu’à présent endormie. D’où vient cela ? Mystère. Effect Cop, effet pub, effet M.Laurent ? En tout cas, une formidable envie d’agir a remué ces + de 450 personnes. Et ça continue. Peut-être pour certains, l’effet pub leur a fait découvrir un autre monde dont ils ignoraient tout. C’est quelques nouveaux à rejoindre la masse de ceux qui s’interrogent. Et si c’est le seul effet positif qu’aura ce film et bien c’est déjà ça. Par contre, je rejoins aussi ce que dit La Décroissance, dans le sens, où étant déjà bien plus avancé sur le tapis roulant ou la montagne à escalader, il doit mettre l’accent sur ce qui dérange dans ce film, ce que tout un chacun ne voit pas forcément, avec ses yeux à peine entrouverts.
    L’effet continue et + de 250 personnes sont venues dire leur opposition aux forages de gaz de couche, ce samedi. (www.apel57.org )Exploration maintenue confidentiellement publique, car ayant l’aval de beaucoup d’élus à tous les niveaux. La transition doit en passer par là, qu’ils disent. Le « maître a dit », mais les petits enfants de maternelle que nous sommes chantent toujours « en passant par la Lorraine »en ayant changé les paroles
    En passant par la Lorraine Couche houille !
    1 En passant par la Lorraine, se font Pinocchios (bis)
    Viennent forer sans gêne ho, ho, ho
    Forer à huis-clos
    2 F’Houillent et forent comme la gangrène, sous le paletot (bis)
    Griffes et crocs de hyène, ho, ho, ho
    Griffes et crocs
    3 Bid’Houillent en même déveine, fossiles dominos (bis)
    Fossiles fléaux drainent, ho, ho, ho
    Fossiles fiascos
    4 Sucent le gras de la couenne, là c’en devient trop (bis)
    Quand ratat’Houillent à sales eaux, eaux, eaux
    A très sales eaux
    5 Caf’Houillent de pannes en peines, rêvant du gros lot (bis)
    Jusqu’aux Caïmans vadr’Houillent, ho, ho, ho
    planquer le magot
    6 Que les contribuables d’Houillent en millions d’euros ? (bis)
    Pendant qu’ d’ leur eau saine on les dép’Houille, ho, ho
    Eau comme euros
    7 Heureux élus s’ép’Houillent, se pap’Houillent, font le beau (bis)
    De voracité bred’Houillent, ho, ho, ho
    Dans le troupeau
    8 Quand les Pinocchios dér’Houillent, adieu rats d’eau (bis)
    Démystifier les embr’Houilles, ho,ho,ho
    Les fait tomber de haut
    9 Vieilles garg’Houilles m’ont appelée casse Houille, oh ! (bis)
    Pour avoir débusqué l’arnaque vaine de l’embargo
    Fait sauter les porte-à-faux !
    10 Oui, en passant par la Lorraine, je dégaine mon stylo (bis)
    Contre les multiples br’Houilles d’infos, o, o
    Fatal le stylo
    11 En passant par la Lorraine, agen’Houille les camelots (bis)
    Leur casse leur mag’Houille faux eldorado
    A coups de stylo
    12 Que les EGL en prennent de la graine, pauv’s a contrario (bis)
    A la Lorraine, restent quand même des stylos, o, o
    Pour les mettre k.o.
    ©Therese Delfel-02 décembre 2014
    http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-saint-avold-creutzwald/2015/12/13/therese-delfel-relaxee-et-jugee-lanceuse-d-alerte

    Ou ceci, ailleurs, mais sur la même Terre, avec les images
    https://www.youtube.com/watch?v=BxdSzV91_74

  71. Cher Fabrice ,
    J’ai vue le film, je l’ai aimé comme toi, et j’ai eu l’occasion après la projection à Autun et au Creusot d’affirmer que oui les actions collectives pour un avenir meilleur ça marche , à l’exemple du Groupement Forestier pour la Sauvegarde des Feuillus du Morvan dans lequel tu es associé . En 12 ans acquisition de bientôt 250 hectares et 17 forêts préservées d’une destruction comme nous les subissons en Morvan . Cette réussite ne fait plus rire les enrésineurs et nous continuons . Je t’embrasse et à bientôt en Morvan je l’espère . Lulu d’Autun

  72. Laurent,
    Bon, sans vouloir argumenter éternellement sur un hors-sujet (désolé Fabrice), je ne peux pas laisser dire des choses qui ne me paraissent vraiment pas « coller », sans réagir.

    – La forêt amazonienne existe depuis l’éocène, 55 millions d’années, avec des vicissitudes bien sûr. L’homme est présent dans cette région depuis peut-être seulement 30000 ans.
    – La présence de charbon de bois depuis 10000 ans, à grande échelle, est très probablement due à des aléas climatiques, plus fréquents depuis cette date, et non pas à « 10000 ans d’agro-écologie » (sources ?). De grandes sécheresses ayant entraîné des incendies majeurs.
    Source très intéressante du CNRS/MNHN ici :
    http://www.ademe-guyane.fr/sites/Foret%20Amazonie.html
    D’ailleurs le début de la dernière de ces périodes (-900 à -600 ans « before present ») correspond bien avec l’hypothèse de disparition de la civilisation maya à cause de sécheresse (sur sol karstique !), bien qu’un peu plus éloignée de ce périmètre géographique.

    – La biodiversité a non pas augmenté, mais diminué (déstabilisation) suite à ces évènements répétés (même source).

    – La biodiversité terrestre a globalement augmenté depuis la dernière crise globale à la limite crétacé/tertiaire (avec un maximum à la fin du tertiaire, depuis l’apparition de la vie !), puis a subi des aléas suite aux variations climatiques glaciaires du quaternaire, et subit maintenant une grave crise avec l’espèce humaine « décomplexée ».

    – Oui, l’homme a fait partie intégrante de la biosphère (d’accord Anne-Lise), pendant 99% de son histoire, tant qu’il était chasseur-cueilleur, modestement à son échelle, et au même titre que les autres espèces. Tout a changé avec la révolution néolithique, où il a commencé à modifier cette biosphère, bien souvent pour le pire, et n’a eu de cesse de s’en extraire. Un « cas particulier », en quelque sorte.
    N’oublions pas que la première cause de disparition des espèces est la modification ou la destruction de l’habitat. Alors l’agriculture, agro-écologie ou pas, est la première cause de modification ou de destruction des habitats. Certes, l’agro-écologie est un moindre mal, et c’est la meilleure méthode de nourrir l’humanité en limitant les dégâts. Mais plus d’hommes = plus de réduction des habitats non « exploitables » par l’homme = plus de disparition d’espèces. C’est mathématique. Aucun coup de baguette magique ne pourra inverser cette terrible équation.
    Il serait temps, peut-être pas de revenir aux chasseurs-cueilleurs (l’homme est bien trop nombreux maintenant, et je n’ai personnellement pas envie de me faire « hara-kiri »), mais qu’il apprenne à regarder où il fout les pieds, et surtout, surtout, de faire sa révolution copernicienne pour abandonner son anthropocentrisme, car le monde ne tourne pas autour de lui, c’est d’ailleurs parti pour qu’il s’en aperçoive de la manière la plus cuisante qui soit…

  73. PL, je crois que notre différence est plus idéologique que basée sur les faits.

    Cela veut dire qu’il y a peu de chances qu’on s’entende sur les mots, mais davantage dans la pratique concrète.

    Votre argumentation semble reposer sur l’hypothèse implicite de séparation entre l’homme et la nature, alors même que vous appelez de vos vœux une « révolution copernicienne » qui mettrait fin à cette séparation, et cette référence même à Copernic est intéressante si l’on considère que Copernic a probablement vécu comme une « révolution intérieure » ce qu’il a appris de la lecture de Ibn-as-Shatir en traduisant en latin une traduction tardive en grec, qui lui était tombée sous la main, de l’original en arabe de l’astronome de Damas. Mais pour un observateur extérieur il serait plus simple de dire que Copernic s’est tout simplement instruit, en traduisant un livre encore peu connu dans la population indigène (européenne). « Révolution » donc, pourquoi pas, mais acceptons alors que la « révolution » suivant sa logique même… fasse un retour, de multiples retours cycliques, jamais tout à fait les mêmes, gardant à chaque passage un héritage du passé, comme une spirale !

    Donc, non pour « argumenter » car il y a peu de chances que nous nous entendions sur les mots (et notamment sur le sens de « chasseur-cueilleur » comme opposé à « agriculteur », comme si cela supposait que le « chasseur-cueilleur » n’ait pas d’influence sur la nature, comme si cette distinction, en supposant qu’elle soit franche et nette, et qui oublie la catégorie peut-être historiquement dominante de « chasseurs-cueilleurs-agriculteurs migrants » marquait symboliquement la séparation entre l’homme et la nature), voici quand même quelques références (sans les addresses net sinon planete sans visa pense que c’est du spam, mais on tombe dessus tout de suite en cherchant l’article)

    Sur le biochar et la terra preta : Wikipedia et les liens indiques

    Sur le lien causal réciproque entre culture traditionnelle et biodiversité :

    – Folk Rice Varieties, Traditional Agricultural Knowledge and Food Security

    – Conservation Ethos in Local Traditions :The West Bengal Heritage

    – Forests as Food Producing Habitats: An exploratory study of uncultivated foods and food & nutrition security of Adivasis in Odisha

    Sur la création et la préservation par l’homme de la savane d’Afrique de l’Ouest, et l’origine politique des récits coloniaux de la « forêt dégradée » :

    – Webs of power: forest loss in Guinea

    – Escaping the deforestation mythology

    – False Forest History, Complicit Social Analysis: Rethinking Some West African Environmental Narratives

    Enfin d’une manière générale je suggère de tenir à distance les considérations téléologiques (l’origine et la destinée de l’homme et d’autres concepts, surtout lorsque chaque nouvelle découverte ne fait en général que repousser beaucoup plus loin que l’on croyait l’origine supposée de la chose – http://www.livescience.com/15377-savannas-human-ancestors-evolution.html) mais de s’en tenir, comme les auteurs de ces études, à la question pratique suivante :

    Dans le lieu considéré et à la date d’aujourd’hui, plus de population humaine favorise-t-elle, ou menace-t-elle, la biodiversité ? C’est tout ce qui nous intéresse.

  74. Sur la relation entre ressources ecologiques et population…

    – En 1871, le gouvernement de l’Inde, sous le controle direct de la « Couronne d’Angleterre » depuis 1858, adoptait le « Criminal Tribes Act ».

    Cette loi n’avait rien a envier aux lois nazies sur « la question juive » entre 1933 et 1945. Des populations entieres, dans les zones rurales les plus reculees, etaient declarees « criminelles », « si le gouvernement local a des raisons de penser que ces populations sont accoutumees a commettre des delits » et tout adulte masculin appartenant a ces populations etait oblige de se declarer periodiquement a la police sous peine d’arrestation immediate.

    http://ccnmtl.columbia.edu/projects/mmt/ambedkar/web/readings/Simhadri.pdf

    Cette loi, generalisee et re-confirmee en 1911 et en 1924, fut finalement annulee en 1949, l’annee suivant l’independance.

    – en 2006, le gouvernement de l’Inde adoptait le « Scheduled Tribes and other Traditional Forest Dwellers (Recognition of Forest Rights) Act », qui reconnait pour la premiere fois, peut-etre au monde, que:

    « les habitants traditionnels des forets font partie integrante de la survie meme et de la perennite de l’eco-systeme des forets ».

    Evolution remarquable.

  75. A mes yeux, ce film répond à certains besoins ; des besoins humains toujours plus pressants face à l’évolution de notre monde contemporain :
    LA PEUR suscite le besoin d’être rassuré ; (peur de la violence, peur de perdre nos « droits acquis » et notre « niveau de vie », peur de l’avenir, de l’inconnu et donc du vrai changement, peur de mourir et donc peur de vivre vraiment…) ;
    LA CULPABILITE qui nait de l’observation lucide et objective de mon mode de vie quotidien engendre le besoin de me déculpabiliser. J’ai donc besoin de désigner des coupables extérieurs à moi-même pour exister en tant que victime, non-coupable. (Les postures de victime ont besoin de bourreaux pour être tenues) ;
    Le sentiment d’IMPUISSANCE et d’INJUSTICE nourrit mon besoin de me (re)donner du pouvoir ; la victime peut alors se sentir pousser les ailes d’un Sauveur, qui va contribuer à changer le monde, à son humble niveau… Humm, l’égo se délecte de cette posture de Sauveur potentiel ;
    Et le DESESPOIR génère un besoin d’espérance, évidemment…

    Tous ces besoins sont comblés par des CROYANCES, peu importe leurs objets !

    Le film « DEMAIN » nourrit différentes formes de CROYANCES rassurantes et agréables, qui nourrissent à leur tour une espérance. Pour la plupart, les objets de ces croyances s’appuient sur des visions partielles et partiales des « solutions » présentées, qu’elles soient énergétiques, écologiques, économiques, politiques ou sociales. Mais pour toutes les personnes terrassées par des sentiments désagréables, inhérents à notre « Vie Moderne », CROIRE vaut mieux que SAVOIR.
    Certains CROIENT à l’immaculée conception et à la résurrection du Christ, qui doit d’ailleurs revenir appeler ses brebis égarées à l’heure de l’Apocalypse (bientôt?) ; d’autres croient accéder au paradis, où des dizaines de vierges et des rivières de miel les attendent s’ils meurent en martyres…
    Et d’autres croient que la Divine Science et le Saint Progrès vont nous apporter LE Salut Technologique, vecteur du changement que la majorité des gens attendent en Occident : le changement qui permettra de continuer à vivre comme maintenant… avec une auréole verte sur la tête en supplément, naturellement…
    MERCI « DEMAIN » pour cette douce croyance, même si elle nous éloigne encore plus des véritables questions qu’il est temps à mes yeux de se poser :
    « VIVRE, à quoi ça sert ? » « Etre Humain sur Terre, c’est à dire ? » « Mon dernier souffle rendu, quelle trace de mon passage laisserais-je sur Terre ? Combien de tonnes de C02 émises ? Combien de ressources naturelles consommées et de déchets laissés derrière moi ? Combien de dettes écologiques et financières ? Mes petits privilèges de citoyens né en pays développé peuvent-ils être équitablement partagés au sein de toute l’Humanité ? Pourquoi moi et pas les autres ? Pour qui je me prends ? Quelle idée je me fais de moi-même, qui me permet de CROIRE que MOI, j’ai droit à ceci et cela, un autre pas ? » Etc.
    DEMAIN viendra peut-être un film qui traite de ces questions-là…

  76. Fabrice,

    Vous dites qu’il ne faut pas reprocher à Mélanie Laurent ses pubs pour Dior, car on doit « faire avec tout ceux qui vivent cette planète », mais de l’autre côté vous ne voulez pas faire chemin avec les milliers de lecteurs de la Décroissance. Pas très cohérent. La décroissance n’est pas le nouvel Obs, certes, mais fait autant de tirages que Charlie Hebdo avant les attentats (ne prenez pas cette remarque pour une attaque personnelle, c’est juste une énonciation des faits). Donc ce journal a une certaine audience.

    Et il leur a fallu bien du courage pour aller contre le sens du vent qui de Nuit Debout à l’UMP, en passant par Fabrice Nicolino, a fait l’éloge de ce film.

    Pour ma part je fais mienne une grande partie des arguments de la Décroissance sur ce film.
    Pour aller à l’essentiel,je n’en avancerai qu’un : oui le film Demain, montre des initiatives tout à fait louables, mais qui sont immédiatement suivies de propagande mensongère comme celle du président du conseil régional de la Réunion (UMP- Les Républicains), qui dit que la Réunion atteindra l’autonomie énergétique en 2030. Ce que le film ne dit pas c’est que ce même promeut un projet délirant visant à construire une autoroute (Nouvelle Route du Littoral) qui va longer le littoral sur plusieurs kilomètres sous forme d’un viaduc. Les voitures qui rouleront dessus ne rouleront pas en canne à sucre produite par des planteurs équitables, mais avec du pétrole du Golfe. Bref un film si mensonger n’est pas à classer dans la catégorie « documentaire » quand il omet un si gros « détail ».

    De même, quand ce film montre en exemple San Francisco, qui recyclerait tout à 80 %, faut-il montrer en exemple une mégapole dont les habitants ont un mode de vie qui consomme plusieurs planètes, au prétexte qu’ils consentent à trier leurs déchets ? Et sinon que dire de la propagande envers les « villes intelligentes » ou autres hightechs, dont il n’est jamais rappelé dans ce film la consommation de minerais rares qu’elles nécessitent ?

    Votre travail de journaliste écolo, que je suis avec beaucoup d’intérêt, devrait vous amener à une réflexion plus critique sur ce film.

    Bien cordialement

    1. Thomas S,

      Nous ne sommes pas d’accord, c’est un fait. Je me suis assez expliqué. Deux précisions. Un, je ne suis nullement écolo. Vous peut-être, pas moi. De cela aussi je me suis assez expliqué publiquement. Deux, vous confondez inutilement les lecteurs du journal dont vous parlez et un homme exécrable, que j’ai jugé sur le fond, Vincent Cheynet (et ses acolytes). Certaines méthodes disqualifient. Celles de Vincent Cheynet par exemple.

      Bien à vous,

      Fabrice Nicolino

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