Besoin d’un coup de main

Ceci n’est pas un article, avis ! C’est une demande, car vous pouvez m’aider. Je suis à la recherche d’informations de toute sorte sur l’usage que nos sociétés font de la viande. Je cherche à comprendre pourquoi, et comment nous sommes passés si vite d’un régime alimentaire basé sur les céréales à une telle consommation, souvent quotidienne, d’une viande qui pose tant de problèmes. Je crois qu’on peut parler d’une révolution, qu’il n’est pas si aisé de dater. Mais, pour l’essentiel, il est manifeste qu’elle accompagne l’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage qui se déploie en France après 1945, et plus encore après 1960.

Bref. Je recherche des témoignages, des adresses, des personnages, des lieux, des documents qui me permettraient de mieux comprendre ce qui s’est passé. Cela inclut aussi bien les réalités de l’élevage que le végétarisme, les campagnes publicitaires que les importations massives de soja. N’hésitez donc pas à m’adresser tout renseignement qui vous passerait devant les yeux. Je vous laisse une adresse électronique, qui n’est pas celle que j’utilise chaque jour, je vous le précise. Et merci à l’avance de faire circuler le message. Bien à vous tous,

Fabrice Nicolino

 

7 réflexions sur « Besoin d’un coup de main »

  1. la consommation quotidienne de viande a commencé bien avant celle des céréales… dans les temps préhistoriques, les hommes se nourrissaient de leur cueillette, puis surtout de leur chasse, jusqu’à l’apparition de l’agriculture, où là on est passé à une consommation de céréales plus importante, avec des périodes plus ou moins carnées suivants les époques, les diponibilités et les peuples.

    D’ailleurs , depuis des temps très reculés, notre dentition ne fait absolument pas de nous des végétariens, mais bien des omnivores (comme le cochon…)
    le végétarisme est une prise de conscience et parfois de culpabilité par rapport à la nature crue et parfois cruelle qui nous entoure et nous habite …

  2. Contrairement aux vieilles images que l’on se fait des périodes antérieures à l’agriculture, la consommation de viande est certes ancienne, mais elle était marginale, comme chez les autres omnivores, comme le sanglier (le pauvre cochon mange ce qu’on lui donne).

  3. Ce n’est sûrement pas l’information cruciale que vous espériez… tant pis, je me lance. Mes dents de sagesse ne pousseront jamais. Il y a quelques années, cherchant à comprendre pourquoi, j’interrogeais mon dentiste. Il m’a ainsi expliqué que cela fait partie de l’évolution de l’espèce. En effet, ces grosses molaires serviraient surtout à mastiquer de la viande. Notre alimentation n’étant plus constituée essentiellement de viande, ces « mastiqueuses », n’ayant plus aucune utilité, seraient donc amenées à ne plus apparaître. Il semblerait que, une fois de plus, l’homme du 20ème siècle, avec ces élevages industriels qui rendent la viande financièrement accessibles à tous (oups, le raccourci est un peu rapide), ait décidé de contrarier les « lois » naturelles.

    Autre chose : je me rappelle aussi les discussions familiales autour des modes de vie et de consommation de mes grands-parents (qui sont nés autour des années 20). A une certaine époque, avant l’industrialisation, seuls les « riches » pouvaient s’acheter de la viande. L’industrie a ainsi été perçue quelques années plus tard comme une sorte de bienfaitrice. Consommer de la viande serait-il également, dans l’inconscient collectif, un signe extérieur de richesse ?

  4. Il y a aussi les suites de la 2ème Guerre Mondiale. Les gens n’en pouvant plus de bouffer de la soupe, ils ont considéré qu’un repas sans viande n’était pas un vrai repas. J’en sais quelque chose en tant que végétarien. Les restaurants qui ne proposent QUE de la viande et du poisson (surtout en France, c’est l’horreur)… et les invitations dans la famille où FORCEMENT, le repas est tourné autour de la viande, tout le reste n’étant qu’un accompagnement. L’Italie, au moins, a une tradition de plats beaucoup plus végétariens (pizza, pâtes, risotto, etc.)…

  5. La viande est aussi un moyen de « stocker » les éxcédents de production de végétaux tout en créant une plus value et en plus, pour ma part, je trouve cela bon. C’est surement davantage la quantité consommée et la gestion de la filière que la viande en elle meme qui pause probléme.

  6. Le gaspillage de nourriture réduit considérablement les ressources en eau/Viande AFP 22/08

    La moitié de l’eau utilisée pour l’agriculture est gaspillée, ont affirmé des experts lors d’une conférence internationale à Stockholm qui s’achevait vendredi, soulignant que ce gâchis contribue amplement à la baisse des ressources mondiales en eau.

    « Il y a un gâchis d’eau énorme dans la nourriture qui est produite, car 50% de ce qui est cultivé
    Des quantités énormes de nourriture et, par conséquent d’eau, sont perdues dans les champs, lors du transport, dans les supermarchés, dans les restaurants et dans les cuisines des foyers, selon le SIWI, qui organisait la Semaine mondiale de l’eau dans la capitale suédoise.

    Dans un nouveau rapport intitulé « Economiser l’eau: du champ à la fourchette, réduire le gaspillage dans la chaîne alimentaire », l’institut relève par exemple qu’aux Etats-Unis, 30% de la nourriture, représentant 48,3 milliards de dollars (32,5 milliards d’euros), sont gaspillés chaque année.

    « Cela correspond à 40.000 milliards de litres d’eau d’irrigation, assez d’eau pour subvenir aux besoins de 500 millions de personnes », selon le rapport.

    La manière, dont la nourriture est gaspillée, dépend largement de la société dans laquelle elle a été produite et consommée.

    Dans les pays pauvres, par exemple, les pertes dans l’agriculture sont souvent dues à un manque de structures pour entreposer la nourriture et la conserver au frais, ou à de mauvais moyens de transports.

    « Cela peut aussi être une question de culture », selon Jakob Granit, directeur de projet au SIWI. « Dans de nombreux pays, dit-il, il est impensable de manger les restes ».

    Dans les sociétés plus riches, la majeure partie du gaspillage se fait au moment de la consommation, les changements de régimes alimentaires, et la demande grandissante de produits nécessitant beaucoup d’eau, comme la viande de boeuf, amplifiant le gaspillage d’eau.

    « Dans les sociétés urbaines, nous avons perdu le contact avec la réalité. Les gens ne savent pas d’où vient leur nourriture, ni ce qu’il faut pour la produire », a commenté Jan Lundqvist, ajoutant que 10 à 15 tonnes d’eau étaient nécessaires pour produire un seul kilo de viande de boeuf.

    « Si l’on jette la moitié de ce kilo, cela signifie que l’on a jeté 7,5 tonnes d’eau », a-t-il dit, relevant que plus de 500 tonnes de viande de boeuf avariée avaient été récemment rappelées aux Etats-Unis.

    Tandis que le monde se bat pour nourrir et fournir de l’eau à une population mondiale toujours plus nombreuse, les gouvernements doivent tenter de réduire la quantité de nourriture gaspillée d’au moins 50% d’ici 2025, d’après le rapport du SIWI.

    « A moins que l’on change nos pratiques, l’eau va devenir un problème majeur pour la production de nourriture », affirme Pasquale Steduto, chef du département de l’eau à l’Organisation des Nations Unies pour la nourriture et l’agriculture dans un communiqué.

    « La motivation principale pour qu’il y ait un changement, c’est le prix », a estimé Jakob Granit. Il indique à titre d’exemple qu’en Suède, la consommation de viande de boeuf a récemment « baissé de 30% car le prix avait augmenté ».

    M. Granit souligne en outre que l’éducation est également importante pour sensibiliser l’opinion aux conséquences de l’utilisation de l’eau sur l’environnement.

    Au Koweït, où l’eau est gratuite, la consommation d’eau par personne et par jour est de 600 litres alors que la moyenne en Suède, où l’eau n’est pas un problème, est de 150 litres. Mais Jan Lundqvist souligne que le pendant optimiste au gaspillage massif est que la « marge de progression est énorme ».

  7. En lisant le message de raton laveur je m’inquiète de savoir qui va fixer le prix déterminant qui aura droit ou pas de manger de la viande. Parce que je pense que la baisse de consommation d’un bien causée par l’augmentation du prix se traduit pour les nantis par une diminution de leur consommation c’est vrai mais pour les autres il s’agit d’une privation totale donc si on augmente simplement le prix de la viande voire de l’alimentation, il se passe ce qui est arrivé récemment, certains se passent de manger…. et meurent. C’est la que l’on voit que la simple loi du marché n’est pas acceptable, il faudra certainement avoir recours au rationnement (qui peut d’ailleurs etre décidé démocratiquement ou pas)

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