Ce renouvelable qui ne sert qu’à continuer (le syndrome chinois)

Deux nouvelles, tout aussi incroyables qu’elles sont cohérentes, comme il ne sera pas difficile de le démontrer. La première, c’est que la Chine est devenue le premier exportateur de notre planète (ici). Il faut avouer que l’on se retient à la table pour éviter de tomber à la renverse. Jugez : en 2009, le commerce mondial s’est rétracté de façon spectaculaire, au point que la Chine elle-même a vu ses exportations baisser de 17 % en valeur.

Résultat malgré tout : la Chine est devenue le plus grand pays exportateur de la planète. Devant l’Allemagne, avec pas moins de 10 % de toutes les exportations mondiales de marchandises. Ses ports sont remplis de porte-conteneurs qui partent dans toutes les directions du monde, surchargés de vêtements, de chaussures, de meubles, de jouets. Au rythme actuel, la Chine pourrait atteindre 25 % des exportations mondiales d’ici dix ans. Bien entendu, une flambée d’une telle puissance ne s’obtient qu’en pressurant comme des citrons les écosystèmes sur lesquels tout repose. Ceux de Chine, dont personne ne semble soupçonner l’état effroyable. Ceux de l’Asie du Sud-Est, où la Chine est désormais reine. De plus en plus, ceux d’Afrique, où Pékin place des pions dans les lieux les plus improbables.

Ajoutons que la Chine ne tardera pas à vendre au monde toute la gamme des produits dits à « haute valeur ajoutée » que nous sommes si heureux de lui fournir en fermant les yeux et en nous bouchant le nez. Sous très peu d’années, ce pays livrera au reste du monde des voitures individuelles, avant que ne vienne le tour des locomotives high tech et des avions. Ce n’est qu’une question de temps. Il existe actuellement quatorze groupes automobiles chinois (ici). Franchement, le saviez-vous ? Au moment où j’écris ces lignes, Giant Motor Company (GMC), qui représente les firmes chinoises Zotye, Zongchen et Shangai Maple Automobile (SMA), triomphe en Algérie (ici). Le reste viendra.

Je vous avais parlé de deux nouvelles, et voici donc la seconde : fin 2009, la Chine est devenue le troisième installateur d’éoliennes dans le monde, après l’Allemagne et les États-Unis. « En termes d’ampleur et de rythme, le développement de l’éolien en Chine est absolument sans équivalent dans le monde » déclarait il y a quelques semaines Steve Sawyer, secrétaire général du Global Wind Energy Council (ici). Dès la fin de 2011, la Chine pourrait bien être champion du monde en « capacité éolienne installée ». Si nous parlions de la France, ce serait le moment parfait de pousser un retentissant cocorico. Sarkozy tomberait dans les bras de Bayrou qui tomberait dans ceux de Ségolène Royal, et la scène s’achèverait sous la pyramide du Louvre, au son des bouteilles de champagne sablées une à une.

Mais nous sommes en Chine. Un pays dont la production de charbon a plus que doublé de 1990 à 2006, passant de un milliard de tonnes environ à 2,15 milliards de tonnes. En 16 ans, rien que 16 ans. 70 % de l’électricité chinoise provient de ce monstre, dont la combustion est l’un des très grands responsables du dérèglement climatique. Pour la seule année 2005, 117 nouvelles centrales électriques fonctionnant au charbon ont été ouvertes. La raison simple qui explique l’attitude chinoise à Copenhague est celle-ci : personne n’a intérêt à arrêter cette machine. Nul. Les bureaucrates chinois parce qu’ils sont assis sur une poudrière sociale qui pourrait les réduire à néant. Nos oligarchies du Nord pour la raison que la Chine continue à importer nos produits, ce qui maintient artificiellement le niveau de vie délirant que nous nous sommes octroyé au détriment des autres humains, des autres espèces, et de la beauté du monde.

L’exemple chinois a ceci de fascinant qu’il dit la vérité brute de ce monde. Il n’est pas, il n’a jamais été question d’accorder la priorité aux énergies renouvelables. Ni là-bas, ni ici même. La logique à l’œuvre – celle de la destruction – impose d’utiliser tout ce qui peut l’être. Demain n’existe pas. Seul compte le festoiement d’aujourd’hui. On se croirait à la table de Philippe d’Orléans, entre orgie et festin. La Chine empile ses sources d’énergie sans en sacrifier aucune, car son intention est de devenir The Big One. La France, qui n’a pas une chance à ce jeu, ajoute néanmoins, elle aussi, tous ses moyens les uns aux autres. Nous avons eu le charbon. Nous avons le pétrole et le nucléaire. Nous avons et aurons des barrages sur le moindre cours d’eau, et des milliers d’éoliennes et des millions de panneaux photovoltaïques.

Oui, nous aurons tout cela. Tout. Sauf si parvient à naître un mouvement social capable de comprendre – et de défendre – l’idée que la seule énergie réellement renouvelable, c’est l’esprit humain. Là est la source, pratiquement inépuisable. Là est le salut. Là est la seule voie que je puisse, moi, entrevoir. Il faut évidemment changer de monde, et accepter au plus vite de moins utiliser cette manne que l’on croyait jadis inépuisable, cette manne que l’on appelle aussi la planète Terre. Que faire ? Mais tout miser sur le don, l’échange, la coopération, la solidarité, l’empathie, la compassion, la gratuité. Ces mots puissants, ces mots surpuissants sont notre seule chance. Nous avons intérêt à nous en souvenir les jours sombres où la détresse s’empare de nos pauvres cervelles.

PS : Total, notre Total à nous, est en relations d’affaires avec l’entreprise pétrolière chinoise CNPC. Laquelle est responsable d’une marée noire qui vient de gravement polluer le Fleuve jaune, menaçant l’approvisionnement en eau de millions d’habitants.

78 réflexions sur « Ce renouvelable qui ne sert qu’à continuer (le syndrome chinois) »

  1. L’esprit, que mets tu derrière ce mot ?
    L’esprit du coeur, puisque le cerveau seul ne mène qu’à la déroute. Affaire de conscience.
    La solution est à l’intérieur, et cette solution est applicable dès maintenant.
    Meilleurs voeux à tous !!

  2. « (…) seule énergie réellement renouvelable, c’est l’esprit humain. Là est la source, pratiquement inépuisable. Là est le salut. Là est la seule voie que je puisse, moi, entrevoir. »
    Je souscris à 100 % ! Et qu’on ne dise pas qu’être « écolo », c’est détester l’Homme. Cette conclusion est un acte de foi en l’Homme, en son humanité. Pas toujours facile à garder vive, mais qu’il ne faut pas perdre. Grand Merci. N’est pas misanthrope celui (ceux) qu’on croit.

  3. « …la seule énergie réellement renouvelable, c’est l’esprit humain. »

    J’aime.
    J’aime beaucoup.
    Énergie renouvelable à l’infini, non polluante , inépuisable et puis surtout imprévisible, mouvante, créatrice de technologies, d’emplois,…mais aussi de communication, d’échange, d’amitié et d’amour.

  4. D’accord pour les bons sentiments, en attendant comme dans chaque époque « troublée et trouble » il y a des salauds, des gens en chair et en os , non des abstractions, qui s’en fichent des écosystèmes et mettent dans leurs poches plein de monnaie, à l’abri de tout regard médiatique et même grace aux médias les soldes et leur prix scandaleusement bas ne reposeraient-elles pas sur cette logique de produire là-bas pas cher? Sur que livrer en pâture gégé l’alcoolo du coin qui dort dehors, çà mange moins de pain et çà ne dérange personne de puissant; Monsieur Fillon a été faire le beau là-bas, il n’y a pas si longtemps et le dissident qui a parlé de démocratie a été condamné par les autorités chinoises à 11 ans de prison sans que des intellos parisiens ne s’en émeuvent plus que çà, business oblige ?

  5. « un acte de foi en l’Homme »:

    @ Hacène, et @ tous ceux qui renchérissent: êtes-vous sûrs qu’en abandonnant la croyance en Dieu au profit de la foi en l’homme on ait fait une bonne affaire?

    « La seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas ». L’homme, lui, existe.

    Petite attaque de misanthropie: c’est bête et stérile, mais ça soulage.

  6. moi les amis, malheureusement je n’ai pas foi en l’être humain et des preuves pour étayer mes propos il y en a à foison.
    Il existe des humains sages, mais la poignée de pourris qui nous tiennent ou dirigent car si nous n’avons pas de travail dans ce modèle ci de la société, nous crevons.
    Pourtant il serait pas trop difficile de tout changer, mais ils nous manquent à tous deux ingédients importants, le courrage et la volonté sans celà nous pouvons toujours débattre chaque jour, rien de changera.
    Comment se passer de cette fouttu voiture quand nous habitons la campagne ?
    Vous me répondriez faire des lignes de tram, exacte mais qui paiera ? et puis avec ce moyen ci nous ne sommes pas prêt de nous passer de nos centrales nucléaire vraie grosses bomes à retardement.
    Une loi obligeant tout nouveau prpriétaire de pavillon d’installer des panneaux, récupérateurs d’eau etc etc;;; oui mais ce n’est pas du goût d’edf, ni des gestionnaires de l’eau car ils veulent nous faire payer le fait de posséder des forrages et des récupérateurs d’eau dont nous nous servirons pour le lave vaisselle et machine du développement durable ils n’en veulent pas et ils vont tout faire pour faire échouer les bonnes volontés, il nous reste que le vote sachons nous en servir à defaut de notre tête.
    bien vous tous

    sophie45

  7. « Comment se passer de cette foutue voiture quand
    nous habitons la campagne ? »

    mi-temps (réduit la dépendance à la voiture(*), covoiturage, stop et transport en communs.

    La moitié du temps passé à travailler sert à aller au travail (payer sa voiture, repas sur place, frais de compensation (on consomme pour les jours de vie vendus à la mégamachine travail) et de réparation (moins bonne santé car on ne voit plus le soleil, on mange de la bouffe pétroindustrielle par manque de temps pour cuisiner).

    Si la plupart de gens travaillaient à temps partiel ça inverserait la tendance, on n’accepterait plus n’importe quel travail et on aurait pas une société dans laquelle ceux qui travaillent prennent des psychotropes pour tenir le coup et ceux qui en voudraient et n’en trouvent pas prennent des antidépresseurs.

    Bref, travailler moins pour gagner moins et vivre mieux.

    (*) : « Je travaille, travaille, pour payer ma voiture, je paye ma voiture pour aller travailler » fait la chanson à la fin du film Volem rien foutre al païs.

    http://antivoitures.free.fr/voiture-travail.jpg

  8. « la poignée de pourris qui nous dirigent », « les autres », tout cela n’est qu’une apparence. Les autres, c’est nous, et vice-versa. Chacun doit travailler à sa propre libération et ne pas se préoccuper des « autres ». Chacun doit agir dans le but d’échapper à la souffrance, et aider les « autres » – ses semblables – à échapper à la souffrance. Petit à petit, la conscience universelle va gagner assez d’énergie pour que le monde, tel que nous le perçevons avec notre esprit pollué, change complètement.

    Voyez l’évolution de la conscience, qui a créé la matière: d’abord, des pierres, puis des plantes, puis des animaux, et enfin des être humains, dans lesquels la conscience peut prendre… conscience d’elle-même! Fantastique, tout simplement. Il faut juste que les êtres humains apprennent à prendre conscience de leur conscience 🙂

    La paix de l’être: « la paix est ce que recherche tout être. En faisant la guerre, l’être inconscient cherche en fait à être en paix. L’être inconscient fait la guerre parce qu’il définit la paix selon des croyances et des valeurs relatives. La paix de l’un n’a pas la même forme que la paix de l’autre, alors, l’un et l’autre se battent pour asseoir leur perception relative de la paix. La paix est universelle lorsqu’elle est débarrassée de toute croyance et de toute valeur. Pour développer la paix universelle, l’être doit donc être en contact avec la partie la plus universelle de son être profond: la conscience. C’est par elle que l’être développe la paix intérieure nécessaire à la paix extérieure. Pour créer la paix dans le monde relatif dans lequel il vit, l’être doit s’inspirer de la paix absolue de la conscience (paix intérieure). Tout mouvement de création va de l’intérieur vers l’extérieur: ainsi en est-il de la création de la paix. » – Libérer l’esprit (Laurent Huguelit-Weber).

    Et comment prendre conscience de sa conscience? Par la pratique de la méditation.

    Be happy!

  9. N’oublions pas que ce n’est pas « La Chine » qui fait tout ça, mais que beaucoup de ces pollutions et de ces massacres d’ouvriers maltraités sont le fait des multinationales occidentales installées en Chine. Un fameux fromage.

    Et que la Chine, malgré son contrôle draconien et féroce des naissances, compte

    Et ajoutons une petite citation qui remet l’ensemble des pollueurs à leur place respective pour ce qui est de la quantité de pollution par habitant. Fabrice reconnaîtra avec plaisir notre ami commun, Hugo Chavez.

    « Les 500 millions de personnes les plus riches, soit 7%, sept pour cent, seven, de la population mondiale, ces 7% sont responsables de 50% des émissions polluantes, alors que la moitié la plus pauvre de la population de la planète – la moitié, 50% – n’émet que 7% des gaz polluants. Voilà pourquoi je m’étonne : il me paraît bizarre de solliciter ici la Chine et les Etats-Unis dans les mêmes termes. Les Etats-Unis comptent peut-être 300 millions d’habitants, et la Chine, cinq fois plus. Les Etats-Unis consomment plus de 20 millions de barils de pétrole par jour, et la Chine arrive à peine à 5 ou 6 millions. On ne peut pas demander la même chose aux Etats-Unis et à la Chine. »

  10. lionel, je travaille déjà à mi temps, et crois moi le co-voiturage celà marche en ville car à la campagne c’est du chacun pour soi, lorsque je vais faire mes courses je demande si les copines veulent venir avec moi ou bien de leur prendre leur colis via internet et bien que neni donc beaucoup de travail à faire sur le partage…
    bien à vous

    soph

  11. de toute les manières nous serons obligés de venir au contrôle des naissances, car plus nous serons plus nous pollurons et plus nous nous ferons la guerre pour l’eau, les terres etc…, comme l’a si bien dit fabrice, la chine achète les terrains dans d’autres pays ce n’est pas pour rien, ils ont tout compris les chinois sauf que c’est une dictature et aucuns respect des humains.
    Mais les responsables se sont nous qui achetons leurs produits car une tv françaiss et une tv cchinoise il y a fort à parier que c’est la chinoise que la plupart d’entre nous choisirons donc complice de toute la pollution chinoise et du mauvais traitement des chinois car perso je ne veux pas travailler 6 jours sur sept je ne sais combien d’heures par jour. Il faut changer radicalement notre façon de vivre, je ne dis pas que celà est facile , j’ai moi même du mal mais je fais des efforts et surtout j’éduque mes enfants dans ce sens du mieux que je peux, je ne suis pas une bobo, juste une maman qui pense à ses enfants et à la beauté de notre planète celle même où nous vivons, je suis pour la décroissance et je pense sincèrement que c’est la solution, et ne me dites pas que c’est un retour en arrière car c’est idiot de penser de la sorte , c’est la solution à notre boulimie de consommation.

    bye

    soph 45

  12. Avec le contrôle des naissances et les éoliennes, les chinois ne sont pas des écologistes humanistes, mais simplement ils ont un gouvernement pragmatique, ce qui peut conduire aux mêmes résultats que l’humanisme…

  13. Hé ! y a une autre Hélène (qui n’est pas moi…)

    Je voudrais pas dire, mais habiter à la campagne, c’est un choix et tout ce qui va avec : voiture indispensable, donc, sauf si l’on peut travailler chez soi. Là ça devient une choix… plus épanouissant et plus cohérent, dirons-nous.
    Je connais pas mal de gens qui ne veulent pas habiter la banlieue parce qu’ils n’ont pas envie de se mélanger ! Dans la vie, on fait des choix, et vivre à la campagne comporte des inconvénients qu’il faut assumer !

  14. je suis ok helène, c’étais juste pour dire que malheureusement les gens ne peuvent ps se passer de la voiture, inutil de les culpabiliser, si nous y mettions les moyens et la volonté, les transports en commu le tram pour ne pas le citer pourrait se faire.Car il n’y a pas photo la vie à la campagne est plus confortable pour se qui est du bruit et du monde elle a d’autres désagrements pesticide pour ne pas les citer.

    bye soph

  15. il y a quelque chose que je ne comprends pas; la chine est un marché potentiel de 1 milliard d’habitant? n’est-ce pas? alors comment se fait-il qu’elle ne se suffise pas du « grand bond en avant » de la conquète de son marché intérieur? et qu’elle envahisse le monde entier de ses poductions?

  16. C’est clair que de vrais transports en commun, à la campagne, se serait révolutionnaire. Mais cela coûterait beaucoup d’argent au contribuable, aussi. On ne peut pas vouloir vivre à la campagne et bénéficier de la même vie et des mêmes services. Là il y a des styles de vie différents dont on doit être conscient au moment où l’on choisit sa chaumière (avec 2 coeurs si possible !).

  17. Bonjour à tous,

    « …la seule énergie réellement renouvelable, c’est l’esprit humain »
    J’avais évoqué cette possibilité il y a quelques temps sur un blog voisin mais cela n’a pas engendré d’écho particulier. Pourtant j’ai le sentiment que tant que notre mode d’être et donc de pensée n’aura pas été remis en question nous ne pourrons que tenter de faire du neuf avec du vieux.
    Richard

  18. Napoélon a dit , « lorsque la chine se réveillera le monde tremblera  » Il disait vrai, le peuple chinois a toujours été de bon petits soldats dans tout les sens du terme, et avide de conquête, marie, ils veulent conquérire le monde économique pour mieux nous dominer ensuite ( bien sur je fais référence à leur gouvernants , ses fous furieux) car en chine il y a beaucoup de gens qui rêveraient de vivre libre.

  19. …a moins que tout ne s’epuise avant que tout ne soit fichu! (ce commentaire n’est pas une excuse pour ne pas engager un mouvement social) Imaginons juste que les ressources soient un jour epuisees (je parle d’un jour proche) pas seulement le « peak oil », mais le « peak everything », la, maintenant, demain, cad dans dix ans:
    http://video.google.com/videoplay?docid=-3541124963870120315#
    (pour ceux qui ne connaissent pas encore le boulot de richard heinberg…)
    quelquun a-t-il lu le truc d’edgar morin dans le monde d’avant hier, eloge de la metamorphose?

  20. @Hélène:

    Avoir des transports en communs à la campagne coûterait chers… Oui, mais combien coûtent actuellement les voitures ? Entre primes à la casse, subventions directes aux constructeurs, exemptions de charges (sociales, fiscales, etc.) est-on certains que finalement développer la SNCF ne serait pas plus rentable sur le long terme ?

    Quand au « vouloir vivre à la campgne », excuse-moi, mais beaucoup de gens y vivent contraints et forcés par la hausse des loyers en centre-ville, le manque de logements, de terrains et leurs prix inabordables !

    Le rapport du conseil général de l’alimentation de l’agriculture et de l’espace rural et de l’inspection général des affaires sociales est assez explicite sur le sujet pour que je m’étende pas là-dessus. Je citerais juste un petit camarade :

    « La presque totalité des indicateurs sociaux sont mauvais, plus mauvais que la moyenne nationale et naturellement plus mauvais qu’en ville. Mais le pire est à venir, la crise rurale s’exprimait déjà il y a dix ans avec de mauvais indicateurs par rapport aux zones urbaines, depuis la désindustrialisation et la réduction de l’activité agricole se sont accentuées, accompagnés de la réduction des services publics, et pourtant, incroyable, depuis dix ans l’exode s’est inversé! De rural, il est devenu de l’urbain vers le rural, résultat: de nombreux cantons se repeuplent.
    Seulement voilà, problème, pour la grande majorité, il s’agit d’une migration de pauvres qui aggrave encore le déséquilibre social du monde rural. Vous avez adoré la théorie des avantages comparatifs qu’applique avec une ferveur quasi religieuse l’OMC qui, recherchant toujours plus des salaires plus bas, conduit tout droit au rétablissement de l’esclavage, bienvenu au 21ème siécle! Grace à la marchandisation de l’espace, c’est aussi la « question du logement » qui décrivait déjà du temps d’Engels les pauvres repoussés aux périphérie des villes, et bien désormais, c’est jusque vers le rural que se fait l’exode. C’est son principal moteur, et cela se comprend, le rural concentre la grande majorité de l’habitat indigne de la France. »

  21. Je sais bien que beaucoup vont à la campagne pour des raisons économiques… Je ne sais pas s’ils s’y retrouvent beaucoup d’ailleurs, question coût des transports (et temps passé). mais en ville on a encore de la marge : beaucoup d’appartement inoccupés, hélas…

  22. L’article pourrait s’appeler les drogués de la connerie, acheter des écrans plasma made in china pour regarder secret story et en même temps engraisser les actionnaires de multinationale qui eux même en voudront plus en délocalisant à nouveau vers des pays plus pauvres (Indonésie, Bengladesh, Honduras où les gouvernant occidentaux légitiment le coup d’état), en s’enrichissant au passage sur le dos de l’Afrique grâce aux exportations de denrées alimentaires.

    Il existe un transport pour une bonne partie des zones rurales qui reviendrait moins cher à la collectivité que la voiture (autoroutes, déficit du commerce extérieur, pollutions) c’est le train, encore faut t-ils qu’ils soient suffisant (pas un toutes les 5 heures) et à un prix incitatif

  23. l’article sur les transports posté par Claude pose la question du coût de l’énergie; elle reste suffisamment très peu chère dans le calcul profit des entreprises d’import export; le jour ou elle augmentera de façon très sensible c toute l’économie qui sera révolutionné, beaucoup plus que 100 beaux discours.

  24. Avant il existait des petites lignes de train, qui ont toutes disparu, ou presque, et les gares ont été vendues et font de très jolies maisons de campagne. Quand on se promène, on se retrouve parfois à marcher dans des chemins qui étaient des lignes de chemin de fer. Les lignes ont disparu, puisque la plupart des gens ayant des voitures, ils ne prenaient plus le train pour aller en ville faire les courses. Du coup, passé un certain âge, sans permis ou sans voiture, c’est toute une aventure d’aller habiter à la campagne, vu qu’en plus les commerces ont fermé dans les petits villages.

  25. c’est vrai le train c’était super, nous ici à orléans pour faire un trajet de 20km meung sur loire orléans 2.5 euros par personnes donc une famille avec 2 enfants boum 10 € allé 10 retour c’est pas donné.
    il faudrait réduire les coûts et je suis sur que les gens adhèreraient.

    bonne soirée soph

  26. @Sophie45:

    C’est vrai que le coût du train n’est pas neutre : de chez moi, pour aller à Rennes, c’est presque 10€ pour… même pas 30 kms ! On est 6, le débat est vite tranché, surtout lorsqu’il y a 4 trains le matin, 2 le midi et 4 ou 5 le soir 😉

    @Sylvie:

    Les lignes de campagne ont disparu, non parce que les gens préféraient prendre leur voiture mais parce qu’au début des années 80, on s’est mis en tête en haut lieu de considérer que les services publics devaient être gérés comme des entreprises, à savoir qu’ils devaient être rentables.

    Cela allait dans le sens du « modernisme », du « bon sens »… A ceci près qu’un service public se doit de créer du lien social et est fondé sur la solidarité, alors que l’entreprise est guidé par l’intérêt de l’individu (ou des individus) qui la dirige(nt) !

    Au nom de ce modernisme de pacotille qui alliait l’individualisme (qui fleurait bon le post-68ard) à la gestion du « bon père de famille », les économistes ont pris le pouvoir (bien aidé par les politiques, il faut l’avouer) et les rènes des grandes entreprises : à la SNCF, cela a concourru à ce que l’arrivée du TGV se fasse à coût égal (ou presque). Car, pour ce faire, on a supprimé les petites gares (soi-disant non rentables), les petites lignes (puisqu’on avait supprimé les gares, elles pouvaient difficilement être rentables), puis le personnel. Et cela continue encore aujourd’hui.

  27. Pour ajouter une couche aux écrits de Fabrice j’aime bien cette notion « d’esclave »:

    ‘….Eh bien, le résultat des courses, c’est que notre consommation moderne d’énergie met à notre disposition l’équivalent de … plus de 100 esclaves par Français !
    « Equivalent esclaves » (fictifs, bien sûr !) liés à la consommation d’énergie par usage, sur les bases détaillées ci-dessus. Dit autrement, la puissance mécanique mise à notre disposition par l’apparition des tracteurs et autres moissonneuses-batteuses dans l’agriculture représente l’équivalent de 20 esclaves par Français. C’est la raison pour laquelle la production alimentaire a pu être multipliée par 3 à 4 depuis la fin de la seconde guerre mondiale avec un nombre d’agriculteurs divisé par 10 dans le même temps : les « esclaves mécaniques » – permis par le pétrole – ont remplacé les travailleurs humains !
    .. voyons que le surplus de puissance est aussi impressionnant dans l’industrie, les applications non thermiques de l’électricité, et surtout les transports. … c’est le transport qui concentre l’essentiel de nos esclaves modernes. Quelques chiffres additionels permettront de cerner un peu mieux cet aspect :

    Si nous remplaçons un moteur de voiture par des esclaves pédalant fort, la plus modeste Twingo, avec ses 42 kW de puissance (soit environ 60 CV), consomme autant que 90 bonhommes en train de pédaler comme des forcenés, et en terme de puissance mécanique fournie, compte tenu du très mauvais rendement de la machine humaine (de l’ordre de 10%, alors que le moteur a un rendement atteingnant presque 50%), c’est environ 500 cyclistes en train de pédaler que cela représente ! Un autre parallèle peut être utilisé : sachant qu’un cheval de puissance représente réellement un cheval attelé en termes de consommation, cela signifie que le moindre smicard, aujourd’hui, a les moyens de se payer un attelage de 60 chevaux pour le prix de 6 à 8 mois de salaire. Et l’énergie vaudrait cher (bis ou ter) ?

    Ce constat en amène un autre : ce n’est pas seulement le mode de vie de M. Dassault ou de la Reine d’Angleterre qui est devenu « non durable » si nous nous mettons sur le terrain de la physique, mais bien celui de chacun(e) d’entre nous, ouvrier(e)s d’usine, agents de nettoyage et caissier(e)s de supermarché compris. L’effort à fournir pour que notre espèce adopte un mode de vie « durable » (au sens de : pouvant être perpétué plusieurs siècles au moins sans implosion du système) ne peut être mis exclusivement sur les épaules des gros bourgeois : avec 6 milliards d’hommes, et surtout 1 milliard d’Occidentaux, les « modestes » des pays industrialisés devront s’y mettre également, car eux aussi sont déjà très au-dessus de la « durabilité » au regard des possibilités de la planète.

    http://www.manicore.com/documentation/esclaves.html

  28. oui c’est dommage car pour le train, les infrastructures sont déjà existantes donc tout benef, moins de voitures en ville, moins de pollution super quoi mais….

    bonne soirée

    soph45

  29. 2009: la Chine, premier exportateur du monde. 2009 : 4118 espèces éteintes.

    2010 : Année Internationale de la Biodiversité .

    On peut rêver!

  30. « On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. »
    Georges Bernanos

  31. Richard, je suis entièrement d’accord lorsque tu écris que « […] j’ai le sentiment que tant que notre mode d’être et donc de pensée n’aura pas été remis en question nous ne pourrons que tenter de faire du neuf avec du vieux. »
    Cela implique la remise en question de notre vision du monde mais aussi de la Nature, de la nature Humaine, de notre place dans cette Nature, etc …
    Voici un excellent texte sur ce sujet du Monde Diplomatique :
    http://www.monde-diplomatique.fr/2009/09/CHOLLET/18118
    Je me permets de citer quelques passages :
    « […] Face à ce que Méheust qualifie de « crise la plus profonde jamais affrontée par l’humanité », on ne saurait se contenter de solutions techniques. C’est toute notre manière de penser, de nous représenter l’espèce humaine, sa vocation et sa place dans le monde, qui doit être révisée. »
    L’on parle même de prométhéisme :
    « Il montre comment le prométhéisme moderne, cette folie des grandeurs fondée sur la confiance dans la capacité humaine à maîtriser totalement la nature — ce que Dupuy appelle pour sa part un « humanisme orgueilleux » —, a nourri et imprégné les arts, les sciences, les techniques, les idéologies »
    « Toutes les idéologies : de manière troublante, « des orientations politiques diamétralement opposées, comme le marxisme-léninisme et le laisser-faire prôné par la droite américaine, le nazisme et la démocratie libérale, n’en partagent pas moins une même inspiration prométhéenne ». L’omniprésence de ce soubassement culturel a pour conséquence de le rendre invisible, alors que c’est lui qui, aujourd’hui, risque de nous mener à notre perte. »
    Ou encore
    « Au fil des pages, Flahault dégage les caractéristiques précises du prométhéisme : la conviction que l’homme a la capacité de rivaliser avec les dieux — et avec Dieu —, de leur disputer leur puissance ; qu’il ne fait pas partie de la nature, mais qu’il occupe par rapport à elle une position de surplomb. Il y est placé comme un colon, et il a vocation à se mesurer à elle, à la dominer, à l’exploiter, à la transformer »
    Le scientisme :
    « Méheust énonce la raison pour laquelle la technoscience, sauf à poursuivre dans une fuite en avant désastreuse, sera toujours incapable de réparer les dégâts qu’elle a elle-même causés : parce que « la biosphère est plus complexe que l’intelligence qu’elle a engendrée ». »
    Ce passage m’a particulièrement touché. « La biosphère est plus complexe que l’intelligence qu’elle a engendrée. »
    On parle aussi dans ce texte d’une remise en question de nos relations sociales c’est à dire de l’individualisme radical si cher dans notre monde moderne Occidental.

  32. Pour les habitants de la campagne et de la ville, Avez vous penser au transport en commun à cheval (pourquoi riez vous?)
    Dans ma petite ville de Cluny(5000 hab, avec un haras national et un pôle hippique) depuis que la nouvelle municipalité (de gauche et un peu écolo) a pris les manettes, une calèche tractée par Quiri,joli percheron, sillonne les rues afin d’y déposer ceux qui souhaitent se garer en périphérie et aller au centre,le stationnement dans une ville médiévale est compliqué. Idée lumineuse et dont je suis un des rares défenseurs.
    Car voilà, Quiri et les deux personnes qui s’occupent de ce « service publique » (1.5€ le trajet) ramassent actuellement une voilée de bois vert: ça coute trop cher (la droite opposante), ça pue (les commerçants), ça va pas vite (les automobilistes) etc…
    Vous parlez et je parle de Changements oui, mais quel boulot ! courage ! continuons.
    J’avais même émis l’idée d’interdire le trafic en centre ville et d’y déservir par exemple les commerçants avec une navette équestre depuis une plateforme de transition hors des murs de notre citée. Il y a du chemin à faire avant d’en arriver là. Mais je compte sur Quiri, pour transformer l’esprit (énergie renouvelable) des citoyens

  33. Manuel : « la vie en société est une donnée naturelle de la condition humaine ». J’aime particulièrement ce passage. Approfondi il permet de mieux situer la vraie problématique entre individuel et collectif. Le complexe prométhéen est facile à observer chez ceux qui malgré une sagesse apparente se voient confier (après l’avoir intelligemment sollicité) un rôle social qui soudainement leur permet de faire valoir leur mythe personnel de transcendance. Observez les nouveaux postulants aux élections régionales. Y compris dans les rangs écolos. C’est ce qui me fait imaginer que si changement profond il y aura il ne passera pas par le bulletin de vote. Relocaliser humblement les rapports humains me paraît primordial. Cette apparente simplicité doit permettre de vivre « à côté » de ceux qui ont toujours des réponses pour la planète sans en avoir dans leur vie personnelle, là où ils se nichent. Et « vivre à côté de » signifie que l’on devrait pouvoir se passer d’eux…

  34. @ Richard , Concernant les élections, j’ai les mêmes questionnements que vous . A moins d’un miracle , il est clair que ce ne sont pas , dans ma région, ceux qui ont manoeuvré pour être en tête de listes qui changeront la donne , et les hémicycles des assemblées seront à nouveau pleins de ronflements disparates, de bedaines et de vide .
    Et pourtant, nous n’aurons pas de grands changements sans fortes décisions politiques . A moins ….à moins d’un réveil populaire des consciences .
    « Ne valent, ne marquent, ne comptent que les hommes qui savent penser, vouloir, agir, au rythme précipité de la catastrophe qui nous mène .  » .
    @ Fabrice, quel très beau souffle « Alias Caracalla » !

  35. Je ne pense pas que de grands changements seront issus des urnes. Ça ne s’est encore jamais vu et comme maintenant le système démocratique est particulièrement corrompu, maintenant encore moins qu’avant. Et puis une multitude de petits changements ici et là seraient déjà un grand pas. Il n’y aura pas de « matin du grand soir ».

  36. @ richard , de toutes façons, qu’on nous garde d’un grand soir ! Les petits changements, c’est très bien et nécessaires et comme vous, je les encourage . C’est ce que j’entendais dans la citation concernant les valeureux . Pas besoin, en effet, d’apprentis Prométhée .

    Maintenant, sans grands virages au niveau des décisions, je vois mal, à titre d’exemple, comment un grand producteur de patates décidera d’investir sans la moindre garantie dans plus de 300 000 euros de matériel pour se lancer dans le bio local , alors qu’il est tellement plus rentable actuellemnt d’acheminer le même type de production de Pologne .

    Sans grande décision, la question du nucléaire n’avancera pas mieux , etc . Donc, même si les urnes me laissent dubitative ….

  37. Au sujet du nucléaire, je vous transmets ce courrier et vous invite à visiter le site de la CRIIRAD :

    « MOBILISATION CONTRE l’AJOUT de SUBSTANCES RADIOACTIVES dans les BIENS DE CONSOMMATION et les MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION.

    La CRIIRAD demande l’abrogation de l’arrêté du 5 mai 2009

    http://www.criirad.org/mobilisation/5mai2009.html

    …. LA MOBILISATION

    Pour avoir le maximum de chances d’aboutir, la demande d’abrogation de l’arrêté du 5 mai 2009 doit être relayée par le plus grand nombre de particuliers et d’associations.

    Il faut montrer aux responsables politiques que les citoyens français sont attachés à la préservation de leur environnement quotidien et prêts à se mobiliser pour le défendre ; que les consommateurs ne veulent pas que les produits qu’ils trouvent sur les rayonnages des magasins puissent être fabriqués avec des matériaux contaminés, même à faibles doses ; qu’ils ne souhaitent pas devoir contrôler leur habitation pour s’assurer qu’elle n’est pas construite avec des matériaux radioactifs.

    Un dossier explicatif accompagné de cartes postales à l’adresse des ministères a été envoyé début novembre aux 4 500 adhérents de la CRIIRAD. Une fois encore, l’association compte sur eux pour constituer le fer de lance de son action… mais cela ne suffira pas. Pour réussir nous devons être bien plus nombreux à nous mobiliser.

    VOUS POUVEZ, VOUS-AUSSI, APPORTER VOTRE CONTRIBUTION en participant à la campagne contre l’ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction.

    ECRIRE AUX MINISTRES

    Pour participer à la campagne, il vous suffit d’écrire aux 3 ministres concernés (au moins à l’un d’entre eux).

    – Pour cela, vous pouvez, utiliser les MODELES DE LETTRES rédigés par la CRIIRAD pour chacun des ministres compétents pour abroger l’arrêté du 5 mai 2009 : ministre de la santé ; ministre de l’économie (en charge de la consommation) ; ministre de l’écologie (en charge de la construction).

    Dans ce cas, il vous suffit d’imprimer le pdf ci-dessous et de le découper pour séparer les 3 courriers. N’oubliez pas d’ajouter vos coordonnées et de signer avant de les envoyer, sous enveloppe affranchie, aux adresses des différents ministères.

    Pdf : modèles de lettres aux ministres

    – Vous pouvez aussi adresser aux ministres compétents un COURRIER PERSONNALISE : écrit avec vos propres mots, traduisant votre expérience, votre sensibilité, les enjeux qui vous tiennent le plus à cœur, il aura encore plus de poids. Dans ce cas, pour plus d’efficacité, nous vous recommandons de préciser que votre intervention s’inscrit dans le cadre de la « campagne CRIIRAD pour l’abrogation de l’arrêté du 5 mai 2009 ».

    Dans tous les cas, MERCI DE NOUS TENIR INFORMES de vos démarches. Nous pourrons ainsi suivre l’évolution de la mobilisation et utiliser au mieux les soutiens pour nos interventions auprès des médias et des autorités. Vous pouvez nous envoyer, par voie postale, le 4ème coupon des modèles de lettre ou nous écrire à : contact@criirad.org « 

  38. Benedicte : Le BIO LOCAL ne nécessite pas 300 000 euros d’investissement, ou alors il vise déjà une extension qui le remet directement sur le chemin précédent. LOCAL signifie petites structures familiales d’entraide et de complémentarité. Pas de PUB ni de prosélytisme. De la vie simple avant toute chose. Je vis une partie de l’année dans ce contexte. L’autre partie également mais sur un autre continent où les choses sont plus difficiles.
    Je connais les travaux du CRIIRAD. Ma réponse est écrite sur le commentaire ci-dessus… J’ai signé bon nombre de pétitions en bientôt 40 ans, et franchement le résultat est plutôt défavorable à ce type d’action. Et je n’ai plus le temps de tenter de trouver des réponses à des questions que je ne me pose plus.

  39. @ richard , Et comment créer du bio local pour alimenter Paris, Rennes ou marseilles ? Le bio ne concerne pas que des petites structures et celui des biocoop provient majoritairement de productions mécanisées au mieux européennes. Relocaliser me semble du bon sens . Au fait PUB et prosélytisme pour qui, pour quoi ?

  40. Benedicte : De toutes manières dans les villes on est habitué à manger n’importe quoi toute l’année. Les ventes de légumes ne sont plus tributaires de NOS saisons. Et puis les congélateurs entretiennent également cette dissociation. Mais là ça peut également se passer à la campagne…
    Et comme déjà dit, vivant à la campagne depuis 40 ans, volontairement expatrié de Paris, je ne tente pas de répondre à des questions que je ne me pose pas. Il y a en tous cas un autre problème en amont pour les citadins, celui de la relation humaine. La question devrait être « Comment nous RENCONTRER entre CITADINS et oeuvrer à un réaménagement des villes, des jardins publics et privés, et commencer à IMAGINER entre CITADINS des réponses pour ceux qui ont besoin de conserver ce mode d’habitat ».
    Je pense qu’il faudra déstructurer les grandes métropoles.

  41. @ marie:
    Ton commentaire est déjà loin (au fait Fabrice, tu pourrais pas demander à les faire numéroter, les comms?).

    Tu écris « la chine est un marché potentiel de 1 milliard d’habitant? n’est-ce pas? alors comment se fait-il qu’elle ne se suffise pas du “grand bond en avant” de la conquête de son marché intérieur? et qu’elle envahisse le monde entier de ses productions? »

    Une chose t’échappe, c’est qu’il est absurde de raisonner en termes de nations. Dans le système capitaliste, pour produire, il faut investir. Pour investir, il faut du fric. Ceux qui ont du fric ne peuvent QUE chercher le rendement maximum, aucune morale ne peut empêcher cela tant qu’on ne sort pas du système.

    On n’obtient pas un rendement maximum en fabriquant des trucs indispensables ou même simplement utiles pour des gens qui peuvent à peine les payer au juste prix. On obtient des rendements maxi en fabriquant des trucs superflus, que peuvent seuls se payer les gens qui ont du fric superflu. Exemple, un paysan vietnamien survit à peine en cultivant du riz, mais s’il peut cultiver des fleurs, et de préférences pour l’exportation, il vivra largement.

    A partir de là, aucun détenteur de capitaux, qu’il soit chinois (quelquefois) ou étranger (le plus souvent) n’investira en Chine pour répondre aux besoins de base d’une population pauvre dans son absolue majorité.

    Raisonner économie en parlant de « la Chine » ou des « chinois », c’est partir sur des bases faussées.

    C’est pour cette raison que je pense que l’objectif d’auto-suffisance alimentaire pour tous les pays du monde, en commençant par les plus pauvres, est un objectif VRAIMENT révolutionnaire, qui peut changer complètement le monde, mais qui ne sera pas facile à atteindre, vu que ceux qui ont le fric, et malheureusement les armes ne se laisseront pas facilement dépouiller de leur énorme fromage mondialisé.

  42. J’ai oublié de préciser que le fin du fin, pour obtenir un rendement maximum, c’est de fabriquer dans les pays pauvres où l’ouvrier se paie d’un coup de pied au cul et ne vient pas réclamer quand il crève à 40 ans de silicose. Et de vendre dans les pays riches, où la clientèle est prête à payer très cher des gadgets inutiles. Ou même des choses fort utiles mais trop chères et pas vraiment indispensables. Ou encore, tant que l’info reste confinée… des trucs nuisibles, comme des armes ou des produits toxiques ou de la viande frelatée.

  43. Ah . Evidement, si on commence par : « de toutes manières » ….Je vis à 50 bornes de Paris , dans une zone anciennement maraichère et arboricole devenue moche et en passe d’être super moche . les amaps se développent petit à petit, (j’en ai lancé une)le dialogue également , entre autre au sujet de la pollution de l’eau et de la solution du bio . L’ile de France ,en grande partie agricole , a un fort potentiel . Mais les projets concernant le grand Paris ne vont pas dans le bon sens . Saclay est en passe de devenir une « silicone valley » sauf que ce n’est pas en plein désert, mais sur une des terres les plus fertiles de France . Et ce n’est qu’un aperçu des inepties programmées . ne venons nous pas de combattre un projet de circuit de F1 ? Ces questions , dont le soutien aux agriculteurs locaux me semblent donc bien urgentes , et ce indépendement de toute tendance politique .Et vu d’ici, « les gens » me semblent de plus en plus conscients .

  44. @ cultive ton jardin , oui !et c’est vrai pour l’agriculture , également bio . A ce propos, essyz=ez de trouver des graines de courges bio qui ne proviennent pas de Chine !
    Quand à l’équitable, déjà un peu plus juste pour les agriculteurs, il dépend de systèmes de distributions désastreux pour rogner les marges : vieux bateaux surchargés , etc . battons nous pour du local équitable !

  45. @Richard: Ce n’est pas parce que j’habite en ville que je ne cherche pas à me nourrir correctement, et je vois mal comment on pourrait envisager un changement de société sans impliquer les citadins. A moins que vous ne considériez pas un tel changement comme nécessaire, auquel cas le bio ne sera jamais rien de plus qu’un ènième patch appliqué sur une société accro à la consommation.
    Les villes doivent certainement être repensées en profondeur, mais elles ont des avantages non négligeables en termes de rationalisation de l’espace et des déplacements (pourvu qu’on quitte le tout-à-la-voiture).

  46. La question de la voiture à la campagne me semble difficile à régler:
    Je suis maraîcher en Centre-Bretagne, (bio évidemment)et les marchés, les livraisons aux biocoops nous rendent complètement tributaires de la bagnole (un fourgon acheté pas cher et qui consomme un max…).
    Même sans parler de l’aspect professionnel,il n’y a depuis longtemps plus aucun commerce au bourg, et pour s’approvisionner il n’y a que le super-merdier à 5 km.
    Je fais partie d’un groupement d’achat qui me fournit l’épicerie en gros (céréales en vrac, etc.)mais pour le reste…
    La traction animale me parait être la solution d’avenir,mais il faudra passer par une re-localisation drastique:le marché le plus proche(28 km, soit 56km A/R)est trop loin pour un cheval.En revanche, pour les labours, c’est une excellente alternative, et tellement plus sympa qu’un tracteur qui pue et fait du bruit…

  47. @ Richard , Oui aussi ! je parlais de boutiques locales . En ce qui concerne Kokopelli, je distribue des graines chaque printemps à la sortie des écoles . Mais tout le monde n’a pas le terrain ou le temps pour s’occuper d’un potager (boulanger, infirmier, etc) , ou tout simplement la main verte . Donc le développement d’une production locale respectueuse de l’environnement me semble nécessaire .
    par ailleurs, j’aime énormément le calme et la nature, m

  48. (suite) mais j’ai choisi de vivre en milieu semi-urbain afin d’être à 1KM à pied maxi des écoles, gare, boulangerie, poste, mairie…

  49. @ philippe, les maraichers, avec lesquels nous sommes en lien, se lancent dans la traction animale et je trouve cela vraiment aussi beau qu’interressant .

  50. A benedicte : A la lecture de votre post j’avais cru comprendre que vous ne parveniez pas à vous procurer des graines de courges BIO. Donc excusez-moi.
    Pour ce qui est de la production locale, c’est ce dont j’essayai de parler plus haut en disant que nous pratiquons depuis 35 ans ce fonctionnement et que bien sûr y sont intégrés les professions qui par essence ne peuvent jardiner. L’ambulancier qui est mon voisin troque ses services contre divers autres services comme l’obtention de légumes, par exemple. Bien entendu en 35 ans nous n’avons pas encore réussi à étendre très loin notre pratique qui commence seulement à intéresser davantage de personnes et à être mise en place à… quelques kimomètres…
    Tout cela est long à entrer dans les esprits. Peut-être qu’internet et quelques blogs y concourent. On verra.

  51. @ Richard Je parlais des graines de courges en sachets lyophilisés que l’on trouve en boutique et dont on se sert pour faire du pain et compagnie . La production est essentiellement chinoise, ce qui me semble un non sens .
    Un système tel que le votre est idéal . Nous essayons de développer ou de faire perdurer ici une certaine solidarité et le développement de l’AMAP y a pas mal contribué. mais à une plus grande échelle, entre autre pour les productions céréalières, il me semble que nous devons développer autre chose. Seulement pour l’instant, rien ne se lance , chacun (villes ou producteurs) défend son pré carré avec méfiance quand , au mieux, il est sensible à l’idée du bio .

    Par ailleurs excusez moi, mais dès que j’ai senti chez vous un peu d’apriori ou de mé-jugement politique, je me suis un peu fermée . J’ai constaté que la récupération politique fait rage, et qu’elle fait des dégâts incroyables dans nos combats en faveur de l’environnement . Aussi je me bats de plus en plus pour un a-politisme (au sens politicien)acharné . Bien évidement, nos actions sont politiques par essence , mais je trouve que nous sommes encore très loin du bon sens :
    Nous viendrait-il à l’esprit de créer des partis ou de faire des enjeux politiques du viol , vol, saccage de nos boutiques ou du racket ? Bien-sûr que non, car c’est l’affaire de chaque citoyens . Et pourtant, concernant le pillage de la terre , nous nous battons sur les croyances et les couleurs de pensées . Aussi ridicule que pitoyable !
    En tout cas, bravo pour ce que vous vivez !
    Je dois filer travailler à présent .

  52. @bénédicte:

    Autant je peux comprendre le soucis de ne pas « être récupéré » qu’affichent certains mouvements écologistes (ou individus), autant je ne crois pas qu’on échappe à un moment ou un autre à un choix de société et ce choix-là ne pourra être que collectif et donc politique.

    La politique, au sens propre du terme, c’est la vie de la cité et, à ce titre, l’écologie ne peut pas être un système utopique en apesanteur ou totalement éthéré. Croire qu’on peut choisir « individuellement » son mode de vie et rien ne viendra ensuite le contraindre, c’est une utopie dangereuse, AMHA !

    Et ce n’est pas parce qu’en ce moment l’écologie est « à la mode » et que, crise aidant, on repeint la société en vert (la couleur des billets américains), que tous les hommes politiques (ou partis) sont forcément de vilains manipulateurs et récupérateurs d’opinions… Enfin, je ne crois pas 😀

  53. Obligés de tourner en rond dans le système.
    Je parle du miel, des abeilles dont la mortalité serait inquiétante; je viens après un surf fort instructif de tomber sur le site d’un francesco Panella président de l’unaf (apiculteur et abeilles)italien pour le dire vite, gardien protecteur des abeilles et j’apprends (je le savais vaguement mais là c précis)que les traitements du mais sont interdits en Italie depuis 2008 et reconduite l’interdiction en 2010…dans le communiqué le ministre dit que ces produits sont responsables de la mortalité « degli api » et qu’il faudra envisager des pratiques alternatives
    2: j’apprends que les colosses de l’agrochimie basf, bayer et Syngenta ont introduit un recours contre l’état italien pour le banissement de ces produits
    et enfin enfin enfin et c la JOIE j’apprends que en 2009 les abeilles REVIVENT sur le territoire italien et que les apiculteurs italiens sont heureux; Question: POURQUOI n’en avons nous aucun écho ici alors que le sujet concerne l’europe et ce sujet présenté comme si vital .
    d’un côté vous avez les multinationales qui ont une vision globale des pays et de l’autre un cloisonnement difficile à admettre de ces mêmes pays (d’Europe) réduits à leur caricature.
    Autre question pourquoi ici michel Barnier (je crois) a-t-il réautorisé le cruiser au grand dam des apiculteurs? Comment voulez-vous avancer comme çà; autre chose les apiculteurs se battent depuis 7 ans pour voir reconnaitre leurs dommages sur les cheptel par l’utilisation interdite aujourdhui du régent et du Gaucho; c’est avec ces mentalités à chier que l’on vit et vraiment comment s’en sortir? je ne vois pas! vous me croirez si vous voulez, mais d’avoir appris que les abeilles revivent et qu’on ne constate plus de mortalité comme dans les années d’avant et bien çà m’a rendue heureuse.

    http://www.mieliditalia.it/default.htm
    http://www.mieliditalia.it/archivio.htm

  54. @ Claude, entre deux cours . En ce qui me concerne, aucun des partis politiques actuellement en lice n’apporte de solutions valables face à la crise écologique et , de ce que j’ai pu constater , la plupart préfèrent saboter un combat que de ne pas être en première page . mais nous tenons bon et continuerons .
    Cela n’empêche nullement d’agir en fonction d’un choix de société . mais je fais bien la différence entre l’action citoyenne qui est forcément politique et les combats politiciens souvent supporters de quelques egos . Les citoyens sont de moins en moins dupes et préfèrent s’allier concrétement que de partir dans des débats souvent stériles .De toutes façons, nous n’avons plus le temps . je fais partie d’associations qui réunissent des gens de toutes tendances . les idéologies restent au vestiaires et nous avançons .

  55. @ Claudio encore . Et pour conclure, je ne crains pas d’être récupérée, mais je trouve d’une indécence inacceptable la récupération de l’écologie , sachant toutes les misères engendrées par le manque d’actions écologiques au fil des décennies .

  56. Benedicte ils ne font pas leur boulot: prendre les décisions et les bonnes; c désespérant! et on ne peut pas avancer car ils ont les boss, et sont aux postes clés de nos sociétés!

    ex: Barnier n’a pas interdit le cruiser: résultat les abeilles continuent de crever ici; et les experts en discutent.

    sur la récup de l’écologie lire gilles clément: c la pire chose qui peut arriver à ce mouvement de pensée: la récupération.

  57. marie, deux bises (une pour jules renard) et je file ! Oui, c’est la pire chose . Et l’écologie est à tous, pour tous . C’est une science indispensable à la survie générale . et one more time , tous en choeur : « et merde aux p’tits rois de la terre qui nous ont déclaré la guerre . »!

  58. Salut

    Tout cela est magnifique bien sur,allons changeons, mais, comme le dit si bien Edgar Morin il faudra une vraie métamorphose pour arrêter le désastre mais il ne se passera rien.
    Je vie au Maroc ou la majorité de la population n en est pas à vivre au niveau de l europe pourtant tous ne rêvent que d’une voiture d’une tv d un nouveau portable d avoir l eau courante de manger plus de viande de prendre l avion pour visiter le monde, bref d avoir eux aussi droit à cette opulence.
    Je suis partit en bus jusqu au marge du Sahara pour finir avec mon gps et mon velo passer le reveillon dans une dune de sable. En route nous avons croisé des dixaines de 4-4 contenant souvent seulement trois personnes.
    En rentrant sur mon vélo j’ai croisé un lapin, un lapin écrasé sur les cinq premiers kilomètres de goudron au bout de ce monde, comme s’il n ‘était pas déjà assez compliqué de vivre aux portes du désert, ce monde est fou et peut-être effectivement vaut-il mieux que le parasite humain qui le détruit disparaisse enfin, l’organisme Terre est entrain de se défendre, tant mieux, creuvont donc.

    Sinon concrètement là maintenant tout de suite on fait quoi????? Parce qu’il faut le faire là maintenant.

  59. « là maintenant tout de suite on fait quoi »: plusieurs pistes : on prend le deuil et pour les courageux la route et pour d’autres les armes, on jette la télé par la fenêtre en collectif; on boycotte les maffieux de la grande distrib, on se fâche avec les voisins; on séquestre Barnier , tiens au fait, je ne sais pas si çà a un rapport avec le fait qu’il ait réautorisé le cruiser, mais il est en passe de devenir commissaire européen (je pose une hypothèse idiote: une récompense ? pour bons et loyaux services aux multinationales de la chimie?); et le monsieur va vaillamment passer une épreuve de 3 heures devant les parlementaires; franchement la surmortalité des abeilles….!

  60. @Bénédicte:

    Aucun parti n’apporte de solutions dis-tu… Ben oui, cela me parait assez évident : au vu des difficultés à penser rationnellement et globalement la crise écologique (qui est aussi et avant tout une crise de civilisation et du mode de production capitaliste), qui pourrait prétendre détenir LA solution ?

    D’ailleurs si un parti politique avait LA solution à quoi que ce soit, cela se saurait. Tu sembles avoir une difficulté à comprendre l’essence de ce que doit être un parti politique. Ce n’est pas, au contraire d’une association, l’endroit où l’on cherche à résoudre un problème, sans forcément s’occuper des répercussions que cela pourrait avoir par ailleurs.

    Non, un parti est (ou plutôt est sensé être) l’endroit où l’on discute de l’avenir de la société (cela s’appelle un programme) et des problèmes actuels, qui doivent être résolus de façon à tendre à la réalisation de ce programme.

    Dans ce cadre, les militants écologistes – au même titre que toute autre composante de la société – ont leur place dans les partis. Ceci étant, si tu fais allusion à un parti particulier (Europe Ecologie) qui se voudrait a-politique et en dehors de toute considération sociétale (autrement dit sans projet de société clair et déterminé), alors oui, je pense qu’il y a là un problème, mais c’est celui d’Europe Ecologie et c’est à eux de le résoudre (accessoirement à ceux qui votent pour aussi).

    Pour ce qui est de l’idéologie, on ne peut malheureusement pas en faire l’abstraction comme si cela n’était qu’un cache-misère pour quelques Egos : c’est l’idéologie libérale avec sa doctrine de la marchandisation totale de tout le vivant (et tout ce qui ne l’est pas), avec sa conception idéologique de « concurrence libre et non faussée » et sa conception de l' »homo oeconomicus » qui a provoqué pour une large (très large en vérité) part la catastrophe dans laquelle nous baignons.

  61. @Bénédicte:

    Pour compléter : je comprends ton point de vue et celui de tous ceux qui ne vont plus voter, lassé par les « promesses qui n’engagent que ceux qui les croient »… Mais, cela ne résout rien, au contraire !

    A l’heure actuelle, on est à 2/3 de gens qui ne vont pas voter : cela a-t-il changé quoi que ce soit aux politiques suivies ? Même s’il n’y avait plus que les militants politiques qui votaient, cela suffirait au bonheur de certains. Hayek (l’apotre du néolibéralisme et de la religion des marchés tout-puissants) avouait sa préférence pour un régime du type de celui de Pinochet car « la démocratie, c’est la tyrannie de la majorité ».

  62. faut pas non plus noyer le poisson: c pas compliqué d’interdire certaines substances par ex, que l’on sait de bonne foi toxique! tu veux, ou tu veux pas?
    par contre c impensable si çà dérange des intèrêts, en France en tout cas c ainsi que çà fonctionne, la loi du plus fort, et je me demande même si cette histoire de cruiser n’en est pas encore une illustration: à savoir que les maisiculteurs sont plus puissants que les apiculteurs (?).Il me semble qu’il faut rester « ras la paquerette » ; les acteurs de coulisse le sont vraiment eux ras la paquerette! ils nous laissent les grands débats!

  63. @ Claude,tu tentes de me rappeler, ce que sont par essence, une association et un parti politique , mais sans l’expliqué . Performance ! Non, blague à part si les membres des associations agissent sans se soucier des répercussions , c’est fâcheux . Au fait, sais-tu combien il existe d’associations en france et leurs répercussions sur la société ? tu serais surpris .
    Non, simplement, j’ai constaté que dès qu’un collectif, regroupement quelconque se crée quelque part, c’est la ruée : on voit débarquer deux ou trois militants de partis opposés, et le sujet du combat est évincé au profit de crêpages de chignons sans buts concrets . et bien , je n’ai pas le temps, ainsi que beaucoup d’autres .

    Par contre, lorsqu’on lance une association a-politique dans ses statuts, et bien , miracle, elle avance sur son objet . la plupart des grandes associations l’ont très bien compris .

    Par ailleurs, je vois bien ce qu’est un parti politique (merci), par contre je réitère : aucun de ceux de la classe politique française actuelle ne me parait avoir des solutions ou propositions (si tu préfères) pertinentes face à la crise écologique même si tous récupèrent . Tu penses différemment et bien c’est ton droit également .

    Par contre je n’ai jamais dit que je ne votais pas , surtout quand les élections sont locales . mais je procède par élimination et je m’interesse aux personnes en lice, à leurs actions . je me fous des discours .

  64. A Jo le Bug.

    Bien qu’il soit porteur d’espoir, cet  » Eloge de la métamorphose  » me laisse tout de même sceptique, car j’ai l’impression que nous avons dépassé ce qu’on pourrait appeler un point de non-retour.

  65. @René
    Chaque jour est un non-retour finalement. Un non retour sur les non actions, les espoirs déçus, les héros restés inconnus.
    Alors, plutot que de constater qu’une action est impossible, cherchons ce qu’il reste à faire. Et faisons le !
    😉

  66. Ah, pardon, je n’avais pas compris pour les graines chinoises.

    La coop bio où je fais mes courses, qui fait partie du réseau Biocoop, met une étiquette spéciale sur deux types de produits: ceux dont le prix est raisonnable (étiquette « le bio, je peux ») et ceux qui viennent de producteurs locaux (étiquette portant le kilométrage).

    Par contre, je ne sais pas d’où viennent leurs graines de courge ou de tournesol, je vais me renseigner.

    La mouvance écolo, de tradition, je ne sais trop pourquoi, privilégie beaucoup les produits plus ou moins exotiques. Patates douces et gingembre, noix de cajou, quinoa, riz thaï…

    Une évolution se fait lentement, les étiquettes dont j’ai parlé sont un (petit) début.

  67. @ cultive ton jardin , et oui . par exemple, pub en verso de couverture de biocontact ce mois-ci (journal des biocoop)concerne le miel de manuka de …nouvelle zélande . Et ce miel a des propriétés antiseptiques exceptionnelles . J’ajouterai : il laisse même des traces sur tous les océans du globes et des zébrures dans le ciel , comme bien d’autres produits indispensables d’ailleurs ! Quelles performances ! et de mon côtés, quels soupirs !

  68. A Jo le Bug.

    Les métamorphoses dont parle Edgar Morin ont pris des décennies, voire des siècles.Or, il est urgent, si je puis dire, de renverser la vapeur et, étant donné l’inertie du système économique dans le quel nous vivons, je crains qu’il ne soit trop tard. Ce qui ne signifie pas du tout qu’il faille baisser les bras ou ne rien faire.

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