Cloper n’est pas bon pour la santé (morale)

J’en connais qui cherchent encore le moyen d’arrêter la machine à mourir plus vite. J’en connais qui ont débranché. Je viens juste glisser mon grain de poivre au milieu de tout cela, moi qui ai fumé comme un abruti pendant quinze ans. Ce qui suit n’est pas une leçon de morale. Ce qui suit est une leçon de morale. Ce qui suit est une leçon de moral. Ce qui suit est ce que vous voudrez. Le quotidien britannique The Guardian (lire ici) a publié ces derniers jours un résumé d’une fracassante enquête de l’association américaine Human Rights Watch (lire ici).

Bon, inutile d’en faire des tonnes, d’autant qu’il fait  réellement chaud. Vous ne trouvez pas qu’il fait chaud ? Chez vous aussi ? Ça ne m’étonne pas. Où en étais-je ? Une enquête, oui, menée au Kazakhstan, où entre 300 000 et 1 million de cueilleurs migrants se vendent à la puissante industrie du tabac locale. D’où viennent ces gueux ? Du pays lui-même, bien entendu, mais aussi des contrées voisines. On leur confisque alors, quand les maîtres le jugent nécessaire, leurs passeports, et pour être sûr qu’ils resteront jusqu’à la fin de la saison, on ne les paie qu’au dernier moment. Certains se retrouvent par quelque étrangeté les débiteurs de leurs employeurs. Ils ont travaillé, mais ils doivent encore payer. Est-ce malin ! Le travail, dans la fournaise de l’été, peut durer jusqu’à 18 heures par jour.

Inutile avec vous, je pense, d’insister sur les effets fortifiants des pesticides et autres produits de synthèse sur la santé des paysans. Un dernier point tout de même : Human Rights Watch a documenté 72 cas de gosses dont l’âge varie entre 10 et 17 ans, qui triment eux aussi dans les champs surchauffés. On se doute qu’il y en a des centaines, sans doute des milliers. Les 72 cas se situent tous dans le district d’Enbekshikazakh (désolé, je ne connais pas le nom français de cette région). Et là, le seul destinataire de la récolte du tabac est Philip Morris International, et donc Marlboro, sa marque phare. En France, une cigarette sur trois est une Marlboro (lire ici). Eh ! les fumeurs n’attendent pas.

40 réflexions sur « Cloper n’est pas bon pour la santé (morale) »

  1. Etant donné le prix du tabac, la cigarette bio et équitable a-t-elle une chance d’apparaître ?
    Ou faudra-t-il pour certain se contenter de culture personnelle (forcément équitable, mais pas très écologique étant donné le besoin de lumière artificielle) d’herbe qui fait rire (j’ignore si ça se consomme sans tabac) ?

  2. Fabrice,

    / ton intro

    La liberté tient ds la distance de ses envies.
    L’analyse par les clients eux-mêmes de leur dépendance aux produits de ces « industriels » serait l’angle d’attaque prioritaire donc une question morale.
    Sans clients, Philip moris& Co déposent le bilan et n’exploitent plus personne…

    Moins d’emplois donc?
    Mais qui dit que le travail était une valeur, NON LA Valeur? Cette dernière question me fait rigoler sans herbe qd je vois mon chien valoriser tantôt sa gamelle d’eau tantôt un os!

  3. Bonjour,

    Autrefois,le tabac avait un tas de vertus reconnues, il y a quelques siècles !

    – Vomitif et purgatif,
    – Contre les maux de dents, la migraine, les fluxions de tête…

    – Les feuilles étaient appliquées sur les ulcères et sur les plaies pour les nettoyer.

    – Le sirop du tabac était employé contre l’asthme et les toux !

    Et encore un tas d’autre bienfaits qui ont été par la suite fort contestés.

    C’est ce qui est intégré dedans aujourd’hui qui est nocif.La nicotine n’est elle pas reconnue comme étant un produit créant une dépendance?

    Un sacré business,tant pour l’état,que pour les labos,et toujours une question de « fric ».

    Mon Pépé fumait le tabac ancien,il s’en mettait dans le nez,et s’il avait pu il s’en serait même mis dans les oreilles.Il est décédé a 87 ans,lors d’une nuit très agitée avec ma mémé!:)

    Chacun fait ce qu’il veut.Etonnant que les détracteurs se délectent a dénoncer les méfaits du tabagisme,mais beaucoup de leurs voix sont faibles sur la nocivité des pesticides,OGM,médicaments,etc…
    Et si c’était indirectement ces derniers qui provoqueraient le plus de maladies?
    Dont celle du cancer du poumon?

    Bises,Léa.

  4. pas d’accord léa avec tes dernières phrases.
    Fumer n’est pas bon pour la santé, et avec toutes les merdes qu’il y a dedans il tue.

    Je suis contre toutes interdiction préferant la pédagogie, mais contre les grosses multi nationnales, la sagesse passe pour une méchante ils sont forts ses publicitaires…….

  5. A Léa,

     » Chacun fait ce qu’il veut. Etonnant que les détracteurs se délectent a dénoncer les méfaits du tabagisme,mais beaucoup de leurs voix sont faibles sur la nocivité des pesticides,OGM,médicaments,etc…
    Et si c’était indirectement ces derniers qui provoqueraient le plus de maladies?
    Dont celle du cancer du poumon?  »

    Je souscris pleinement à ce que vous écrivez. Je ne suis pas fumeur, je consomme vin et alcool de manière très modérée, mais j’estime insupportables les mesures prises contre les fumeurs, dispositions qui me font penser à une espèce d’ « ordre moral ». Il est apparemment plus facile pour le législateur de statuer sur la conduite à tenir par les consommateurs de tabac que d’affronter les multinationales de la chimie et de l’agroalimentaire.

  6. René,

    Désolé d’être en désaccord avec toi, mais je le suis, et vivement. À te suivre, il faudrait empêcher toute mesure publique au motif que le monde de nos rêves n’existe pas. Enfin ! Et la vie ? Et ces milliers de vies, et ces dizaines de milliers de familles sauvées du drame par l’installation de radars sur les routes ou l’augmentation du prix du tabac ?
    Je ne devrais peut-être pas, mais je vois dans cette attitude un pur sophisme. Qui rejoint d’ailleurs ce grand débat qui fait fuir tout le monde, même les plus radicaux : jusqu’où défendre les droits de l’individu ? À partir de quel point faut-il accepter l’intervention d’un tiers, dans une société où, de toute façon, la liberté réelle est sous étroit contrôle ? Oui, je crois la discussion sur le sujet utile, et même urgente.

    Fabrice Nicolino

  7. La réponse assez bateau est que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. L’adage ne précise cependant pas quelles sont les priorités qui seraient secondaires pour devoir s’arrêter pour en préserver d’autres prioritaires.
    Mais concernant les produits toxique, j’aurais tendance à considérer que la liberté de vivre sans être forcé de consommer des poisons est prioritaire sur bien d’autres libertés, en particulier celles de se droguer où bon nous semble, de buter avec des produits chimiques tous les insectes de son champ, ou de mettre de l’amiante dans l’immeuble que l’on construit…

    Quant aux mesures prises contre les fumeurs, bien loin de constituer un « ordre moral », il s’agit d’une réponse pratique à un problème pratique, celui des maladies professionnelles et de leur remboursement par la sécurité sociale (on aurait aimé que ce soit pour préserver la liberté de circuler des femmes enceintes et des asthmatiques, mais malheureusement c’est plus terre-à-terre que ça).
    Après, si vous estimez que la liberté d’une personne sensible au tabac de sortir de chez elle devrait s’arrêter devant celle de fumer où bon nous semble, c’est comme on dit une question de priorité. Moi, je suis heureuse d’avoir la liberté d’aller dans tous les restaurants que je souhaite sans me trouver reléguée dans le sous-sol à côté des chiottes, ou de prendre le train à la dernière minute sans me retrouver dans un wagon fumeur vide mais où tous les fumeurs du train viennent griller leur clope, et considérant que leur liberté de ne pas respirer le tabac des autres est aussi inaliénable que leur liberté à faire respirer à tout un chacun leur propre tabac, retournent tranquillement ensuite dans leur wagon non-fumeur.

  8. Petite précision : fréquentant bien des fumeurs, beaucoup d’entre eux considèrent que leur propre liberté à ne pas respirer le tabac d’autrui est supérieure à celle de fumer où ils veulent. Et ils considèrent que l’interdiction de fumer dans les lieux publics, loin d’être liberticide ou insupportable, les libère.

  9. pour avoir fumé comme une sale droguée: je peux dire que j’ai ADORE la pression sociale de N.YORK city contre la cigarette. en tant que fumeuse cela m’a aidé à faire le chemin de la rupture!
    rentrant ici pseudo pays de liberté, j’ai eu plutôt la vision d’un monde achaîque que libre? en contemplant la nuit ces bars enfumés et totalement puants! beark!
    fumer (comme un pompier)est une sale habitude, couteuse et bouffeuse d’énergie! je ne vois pas où réside la liberté dans le fait d’être drogué, soit accro à un produit.
    René je ne vois pas le rapport..

  10. Ben moi je n’ai tjs pas arrêter de fumer; je ne trouve pas que se soit une liberté individuel; bien loin de là…Je suis prisonière d’une adiction et des multinationales qui me les vendent…
    Je suis daccord de ne pas imposée ma fumée aux non fumeurs (je ne fume même pas chez moi!)…C’est une question de santé publique; c’est très bien qu’on s’en occupe; comment pourrait-on demander du bio; et raler parce qu’on fait des interdictions de fumer; ça n’a pas de sens…

    La combustion rend la cigarette (et le reste) cancérigène; avec ou sans salloperies ajoutées…

    Moi maintennant sa m’emmerde de fumer; et voilà une raison de plus pour arrêter; parce que je ne me suis jamais posée la questions de savoir comment c’était cultivé; et si les ouvriers étaient bien traités…J’ai sans doute pas trop voulu le savoir.
    Bon si j’arrive à arrêter la viande; je dois bien pouvoir arrêter ça un jour…Ma santé; je ne suis plus à ça près; mais la dépendance; ça c’est dur!

  11. les radars sur la routes ont pour raison d’etre de prendre de l’argent très facilement.cette hypocrisie de l’état n’est meme pas justifié.En allemagne les radars sont beaucoup plus rares,les vitesse plus rapide sur national,et illimité sur autoroute.Et bien pourtant il y a moins d’accidents chez eux!!!pour ce qui est de la liberter,elle n’est qu’une illusion je pense.Nous somme tous conditionner,qu’on soit papou,indien,norvégien,ou français.meme l’animal n’est pas libre dans la nature(plus que chez les hommes c’est sur),les contraintes alimentaires,meteo autres,font que l’on a pas toutes les cartes en mains.le hasard joue aussi,et beaucoup,par effet d’inertie notamment,dans la réussite ou non des hommes aussi d’ailleur.il y a différents dégré c’est tout,et plus ça vas,moins il y auras de liberté d’action .tout se vérouille insidieusement,pour ceux qui subissent.

  12. Hello,

    « Enfin ! Et la vie ? Et ces milliers de vies, et ces dizaines de milliers de familles sauvées du drame par l’installation de radars sur les routes ou l’augmentation du prix du tabac ? »

    OK,bien sur!Une vie de sauvée est important,c’est juste.

    Mais bon sang de bon sens,alors pourquoi ne le font ils pas pour le reste?Eaux contaminées,pesticides,OGM,vaccins douteux,amiante,ondes électromagnétiques,etc..

    Quitte a choquer..

    Les radars,c’est pour remplir les caisses de l’état.

    Les augmentations du tabac aussi.Cela a de surcroit pour but d’inciter les personnes fumeuses a cesser,en employant des moyens médicamenteux.Médicaments pas remboursés,quel bonheur pour les labos.

    Une vie de sauvée?Pour combien d’autres pas sauvées?Ils n’en ont rien a faire,croyez moi.Ce qui les interressent c’est le « fric ».

    Bonne soirée,Léa.

  13. Des conditions de travail effroyables (voir meurtrières), des enfants exploités, un produit poison…qu’il s’agisse de fraises, de soja, de café ou de tabac, c’est ce que l’on trouve dans beaucoup de régions du Monde.
    Et c’est ce que l’on nomme la délocalisation de l’agriculture…
    Et à l’autre bout de ce même Monde, un bonhomme pour 1000 ou 1500 hectares, climatisation, ordi de bord et niveau laser dans un tracteur à 30 briques, travaillant des sols morts.

    Peut-être faut-il cesser de fumer, mais de manger aussi…

  14. Tout ça me rappelle l’excellent bouquin « La charrette » de l’excellent et insuffisamment connu B.Traven. On trouve quelques uns de ses livres en réédition, ou d’occase sur le net.
    Rien ne change, les ouvriers agricoles voient leurs salaires amputés de leur nourriture et de celle de leur famille et deviennent des esclaves. C’était au début du 2à ème siècle au Guatemala….

  15. Bonjour,

    Effets bénéfiques

    La nicotine fait partie de la grande famille des alcaloïdes, dont font partie la morphine, la théine, la caféine etc… On « soigne » par exemple la régulation cardiaque en cas de faiblesse avec des patchs a la nicotine et oui… pour ses vertus sédatives et anxiolitiques. Absorbé en petite quantité, et de façon très occasionnelle, le tabac peut avoir des effets physiologiques et psychotropes très intéressant voir recommandé pour certaines pathologies (c’est un stimulant et un anxiolitique). Le tabac est également un excellent insecticide.

    Mais la nicotine reste une substance toxique très addictogène en cas d’abus, de tabagisme.

    La nicotine est une substance contenue dans les feuilles de tabac. Cette dernière est donc présente dans la cigarette et va donc stimuler le cerveau à petite dose mais aussi la nicotine va remplacer le niveau de dopamine naturelle dans le cerveau et va donc par ce fait, augmenter le nombre de recepteurs à dopamine. Apres quelques heures, ces récepteurs se vident, et donc pour combler ce manque, le fumeur allume une cigarette !

    Le TABAC INDUSTRIEL.

    On trouve dans la cigarette industrielle elle-même ou dans sa fumée,4000 substances parmi lesquelles :

    de la nicotine
    du monoxyde de carbone,
    du méthanol (ancien carburant pour fusée),
    des oxydes d’azote,
    des goudrons,
    du DDT (insecticide),
    du benzène,
    de l’arsenic (poison violent),
    de l’ammoniac (détergent diminuant la résistance aux maladies),
    du polonium 210 (élément cancérigène),
    des aldéhydes,
    des métaux lourds,…

    TABAC PAS INDUSTRIEL.

    Faire pousser soi-même, sécher et fumer (le cannabis et certains tabacs). Avertissement : en France il est interdit aux particuliers de cultiver leur propre tabac.Pourquoi?C’est pas des plantes?

    C’est l’ABUS qui est dangereux,comme tout!

    Afghanistan.Il paraitrait que des cargos volants emplis d’armes a l’aller,se retrouve chargé de culture de pavot au retour!Si,si,j’ai
    lu cela quelque part.Après on nous fait des soucis pour quelques branches,m’enfin,dès fois,c’est grave de se foutre de la tête des gens…

    PS.Je ne fume pas,je ne bois pas,je ne drague pas….je cause même pô,mais je défend les libertés!

    :)))

  16. Liberté? Autonomie? Indépendance?

    Je considère que la première doit être exclusivement réservée à soi-même, qd les deux autres relèvent de notre socialité.

    Sinon? Il devient impossible de concevoir des Codes comme légalisation de processus minimaux de légitimation permettant de construire une nouvelle civilisation!

  17. Comme dans les plantations de tabac du Kasakhstan, les ouvriers agricoles sud-américains payent un lourd tribu à l’utilisation massive de pesticides dans les plantations de cannes à sucre.

    Au Nicaragua, des milliers de travailleurs de l’industrie sucrière sont morts depuis dix ans d’une IRC (insuffisance rénale chronique) due aux produits chimiques qu’ils manipulent sans aucune protection.
    Substances que l’on retrouve inévitablement dans les cours d’eau et qui empoisonnent aussi les populations. source : http://www.bastamag.net/article1112.html

    C’est encore le cas aux Antilles françaises avec le chlordécone, utilisé pour « protéger » les cultures de bananes.
    Fabrice et François Veillerette analysent bien le sujet dans leur livre commun « Pesticides, un scandale français ».

    Quant à la tabagie, j’ai la chance d’avoir pu arrêter il y a une douzaine d’années. Je suis toujours attristé lorsque je vois certains « accros » faire la queue jusqu’à 23h devant le seul bar-tabac encore ouvert. Pour avoir leurs précieuses clopes…

  18. sur la question des radars : et si on partait du principe simple que la route est un espace de privation temporaire des libertés, juste un réseau à usage strictement limité à rejoindre une destination et à rien d’autre (comme par exemple à flamber avec son gros joujou, à faire des petite pointe de vitesse, à étaler ostensiblement son pouvoir d’achat …). utopies …

  19. A propos des déplorables conditions de travail des travailleurs saisonniers dans les champs de tabac, c’est hélas en effet le même principe dans bien des exploitations (sic) agricoles ou complexes (resic) industriels…
    1946 – une chanson sur les mineurs américains:
    You load sixteen tons, what do you get?
    Another day older and deeper in debt.
    Saint Peter, don’t you call me, ’cause I can’t go;
    I owe my soul to the company store…
    http://www.ernieford.com/SixteenTons.htm
    « Charges seize tonnes, et qu’est-ce que tu gagnes? Une journée plus vieux et encore plus de dettes. Saint Pierre, ne m’appelle pas car je ne peux pas partir, Je dois mon âme au magasin de la compagnie… »

    A propos du tabac bio, ou du moins sans additifs, il en existe quelques-uns dans les tabacs à rouler dont l’American Spirit produit par la Santa Fe Natural Tobacco Company.

    A propos du jardinage amateur de plantes fumigènes, la culture du tabac est effectivement aussi illégale que celle du cannabis! Si le tabac est une plante importée des Amériques et popularisée en France au XVII°, le cannabis (sativa et ruderalis) pousse naturellement en Europe depuis des millénaires et y constituait une culture majeure pour sa fibre de qualité supérieure et imputrescible jusqu’à l’apparition du coton provenant des plantations travaillées par les esclaves en Amérique du Nord et la vogue de prohibitions au début du XX°…
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Tabac
    A noter que le mélange à fumer des deux n’est pas recommandé car l’une dilate les bronches dans lesquelles les produits nocifs de l’autre pénètrent plus profondément.

    A propos des morts évités par les radars et la hausse des prix du tabac, personnellement je n’y crois pas, et ce ne sont pas des statistiques d’Etat, partielles et partiales, qui m’en convaincront; j’y vois plutôt une pompe à fric pour le gouvernement, tout comme les taxes sur l’alcool (qui fait peut-être plus de morts que la vitesse ou le tabac) et le pétrole (TIPP apliccable même sur l’huile de friture dont des petits malins nourrissent leur moteur diesel).

    Quand l’état parraine l’empoisonnement des eaux, des animaux et des populations aux pesticides et herbicides chimiques, de même que le hold-up du vivant avec les hybrides stériles et les OGM, je ne vois pas de quoi lui être reconnaissant à prétendre nous « sauver de nous-même » en nous rackettant sur les routes et dans les tabacs.

    A propos de liberté et de tabagie, il y a effectivement ces temps-ci une vague de moralisme paternaliste malsaine qui stigmatise les fumeurs comme des dangers pour la société, alors qu’on ne parle pas des traders, des véritables pollueurs, des buveurs, etc.
    La loi qui interdit de fumer dans les lieux publics paraît légitime et cohérente dans les restos et les cafés (à qui il reste heureusement les terrasses pour satisfaire les déviants), comme dans les transports et autres lieux fermés, mais le problème des milliers de mégots rejetés aux égouts par les fumeurs descendus dans la rue et engorgeant les stations d’épuration n’est guère évoqué et encore moins résolu.

    Pour ma part, je conserve résolument et tranquillement le plaisir de fumer, modérément -c’est tout à fait possible-, du tabac sans additif (cf supra), en faisant attention à ne pas gêner les autres, et je ne trouve dans la réprobation générale anti-tabagique en vigueur qu’une bonne raison de ne pas m’arrêter.

    Mais j’aimerais qu’il existe plus de tabacs sans additifs douteux et non indiqués (secret professionnel) et pourquoi du bio (une version US existe, de l’organic american spirit), et aussi et surtout des filtres biodégradables, en cellulose par exemple, car ces embouts des « cousues » constituent une pollution environnementale non négligeable. On en retrouve dans son jardin des années après la dernière fête…

    Il faut savoir raison garder, et la diabolisation de la cigarette, comme celle du cannabis d’ailleurs, tient de la farce dans la société super-stressante et ultra-polluée dans lequel nous devons vivre aujourd’hui. Sur ce, je vais m’en griller une à la fenêtre, en me souvenant que les amérindiens considéraient cet acte comme une prière et un rituel. Merci la vie !

  20. Oh mais c’est un véritable festival!:

    « Marée noire : l’explosion de deux oléoducs entraîne la fermeture de plusieurs plages en Chine »

  21. Merci pour ton lien, Sancho. Ce qui me gêne c’est que les travailleurs demandent à être « indemnisés », apparemment.
    Personne ne semble remettre en cause l’usage des pesticides lui-même. C’est un peu comme pour la lutte contre le cancer : miser sur l’amont, presque jamais sur l’aval.

    De par le monde, ça devient le même cauchemar. On n’imagine plus cultiver sans ces merdes sans nom. Pourtant, contrairement à ce qui est dit, les pesticides ne peuvent en rien faire « pousser la canne plus vite », ils sont tout juste bons à éradiquer, momentanément, certains insectes et adventices (qui finissent par être résistants), à tout polluer bien sûr (air, eau, corps humain), et, à terme, à casser complètement la biologie du sol.

    A quand une interdiction totale de cette industrie de mort, de par le monde ? (attendre la fin du pétrole ?). A quand un congrès mondial, une révolution, pour faire tomber l’empire agro-chimique ? Comment ne pas faire le parallèle entre ces « bombardements » aériens et de véritables bombardements, atteignant des populations civiles innocentes ? Plus ça va plus j’ai l’impression que cette histoire est une histoire de guerre, qui ne se résoudra que par les armes.

  22. il y a de quoi être sans espoir; la plupart des nouvelles philosophies ou modes de vie dans l’histoire se sont crées sur des RUPTURES et je n’en vois pas, de nos jours des ruptures radicales; dans les modes de vie, les comportements; quel conformisme..tout le monde dénonce..noirçit des pages mais nul ne va au désert, sur la montagne, ou sur les chemins…..chacun reste dans la matrice;

  23. @Lo de Bo

    « Pour ma part, je conserve résolument et tranquillement le plaisir de fumer, modérément -c’est tout à fait possible- »
    et
    « Sur ce, je vais m’en griller une à la fenêtre, en me souvenant que les amérindiens considéraient cet acte comme une prière et un rituel. Merci la vie ! »>

    Bien-sûr qu’individuellement, de manière atomisée il est possible de ne fumer qu’occasionnellement et peu de cigarettes comme vous ou de lutter contre.

    C’est la généralisation dans la société de cette consommation de tabac due à son accès aisé, décidé politiquement, dans des points de vente qui compte :

    -un tiers de la population fume, dont plus de la moitié entre 11 et 20 cigarettes ou plus de 20 cigarettes (1);
    De plus parmi les adultes, 31 % des fumeurs réguliers présentent des signes de dépendance moyenne et 18 % des signes de dépendance forte (2).

    Concernant le rapprochement avec les Amérindiens je ne pense pas que ce soit la même chose :

    Les Amérindiens fumaient le tabac (parmi d’autres rituels utilisant le tabac) mais cela était un rituel sacré, utilisé de manière fétichiste pour établir des «ponts» entre le monde des hommes et celui des esprits et cela pas 20 fois par jour de manière addictive.

    Certains historiens disent d’ailleurs que c’est au contact de Blancs que l’usage profane (fumer pour fumer) est arrivé (3).

    Peut-être que vous fumez pour rentrer en contact avec vos anciens par la prière, dans un lieu de culte choisi comme fenêtre, ce qui est louable.

    Mais là encore globalement les fumeurs fument pour fumer (j’ai fumé 10 ans presque un paquet par jour et j’ai beaucoup d’amis qui en sont esclaves) je sais de quoi je parle) car ils en sont dépendants et meurent prématurément.

    Évoquer les Amérindiens concernant le tabac permet de rationaliser (au sens de rendre conforme à la raison) sa dépendance même si elle est faible, lui trouver un caractère magique, positif.

    C’est un peu comme si un alcoolique disait qu’il boit en pensant au curé qui boit du vin pour rentrer en communion avec le Christ.

    notes :
    (1) : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP808.PDF

    (3) : Tabac chez les amérindiens http://www.usherbrooke.ca/liaison_vol38/n12/a_petun.html

  24. @lionel
    Ce qui est gênant, c’est surtout cette valorisation sociale que l’on gagne à fumer quand on est jeune collégien… Cela forme des dépendants, qui ont ensuite d’autant plus de mal à en sortir qu’employés de bureau, la clope est la seule excuse « valable » pour faire une pause, et parfois un moyen de promotion.

    Je pense que la comparaison avec les amérindiens se tient dans le sens où les amérindiens fumaient en groupe, dans un plaisir partagé et non solitaire, lors d’occasions. En fait, c’est comme l’alcool : quand on picole pour fêter quelque chose ou quand le verre est un prétexte à se retrouver entre amis, l’alcool tient de l’ordre du rituel social – ce qui ressemble à l’usage du tabac chez les amérindiens, même si on ne cherche pas à joindre le monde des esprits. Quand on boit seul, c’est le début des ennuis… comme quand on fume seul, en somme ! 😉

  25. Rien à voir – mais quand même…
    Le co-fondateur avec Pierre Fournier de la Gueule Ouverte – Henri Montant qui signait Arthur – est mort samedi dernier. Il avait soixante-dix ans.
    François

  26. @ Marie,

    http://pagespro-orange.fr/bcc/Glossologie.htm

    Bon! Si çà c’est pas une rupture théorique au milieu des idées reçues et/ou des sciences humaines qui singent les mathématiques ou au contraire, continuent de flirter avec la philo au point de ne rien pouvoir prouver, je donne ma langue aux chats!

    A l’inverse et si tu veux bien t’y pencher voire t’y investir sérieusement, tu verras que non seulement çà tient la route mais de plus, permettra de construire des Codes, donc aussi du lien social avec ceux qui sont capables d’un minimum de légitimation (morale, chère à Fabrice) de leurs envies qui elles n’ont pas de limite!

    Moins ‘hard’ que le lien ci-dessus, tu peux commencer par « Leçons d’introduction à la théorie de la médiation » et suivre plus particulièrement le concept d' »hégétique » sous laquelle se rengeront ces fameux codes. Leurs particularités seront de deux ordres – permettant de dire que l’objectif et atteint je veux dire sort de la foire légalisante comme ds notre ‘démocratie’: le 1er, mettre en évidence et en opposition deux à deux les quatre formes de dérèglement de l’autocontrôle pulsionnel (ce que l’une conserve encore est impossible à une autre – c’est comme çà que se vérifie le(s) modèle(s) de la théorie de la médiation), le 2nd provoquer une petite révolution jusque chez les théologiens pour qu’ils cessent de nous les brouter avec leur vérité révélée finissant tjs par des conflits via leurs positions dogmatiques!

    Au bilan, ces codes auront une évidente portée écologique d’incorporer un processus minimal d’autolimitation! Qt à ceux qui ne les supporteront pas, et tjs en répétant le même défaut structural, il deviendra évident qu’il ne faudra leur confier aucune forme de pouvoir qu’ils n’ont déjà pas sur eux-mêmes! religieux compris!

  27. Il y a effectivement un monde entre l’utilisation traditionnelle du tabac ou d’autres herbes chez des peuples comme les Indiens et la manière de faire des occidentaux, ou tout aspect spirituel a disparu, où l’on crée des dépendances…

    D’une manière générale, je suis assez éberlué qu’on ne voie pas plus souvent le rapport entre respect de soi et respect de l’environnement. C’est quand même assez saugrenu de voir des gens gueuler qu’il ne faut pas mettre de pesticides dans les sols, par exemple, et se remplir le corps de tout un tas de substances néfastes, comme le tabac, par exemple.
    J’ai pour ma part pris peu à peu conscience, réellement, de la part de l’alimentation dans la santé et ai peu à peu adopté un comportement alimentaire adéquat. Ce qui n’est pas forcément simple socialement et qui me fait halluciner chaque jour quand je vois les champs. La plupart, et de loin, ne sont pas bio ; or, je mange bio (pas à 100 %, mais pas loin). Il y a surtout du maïs, je n’en mange pas. Il sert surtout à alimenter les animaux d’élevage, généralement pas bio, que je ne consomme pas (même en bio pour la viande rouge, et très très peu du reste). Du blé, sursélectionné et plein de gluten : je n’en mange pas non plus. Les prairies qui demeurent encore dans les marais de l’ouest sont pour les bovins, dont je ne mange pas la chair, comme déjà dit. Bref, je passe mon temps à voir un paysage, totalement agricole ici, en totale opposition avec ce que demande une alimentation saine, hypotoxique pour tout dire. En ne pensant qu’à soi, à sa seule santé, on agit déjà formidablement pour que cesse le grand n’importe quoi.

    Ah oui, j’oubliais, je ne fume pas (pour sûr), je ne bois pas d’alcool, ni de café, presque jamais de thé. Bref, suis peu présent dans le paysage, du moins celui que je vois !!

    Si chacun avait pleinement conscience (mais on en est très très loin) de ce qu’il vaut mieux éviter de mettre dans son corps et agissait en accord avec ce savoir, alors beaucoup de choses changeraient. Mais remettre en cause ce qu’on a longtemps pensé être bon n’est pas très répandu. Il y aura toujours quelqu’un pour crier au mythe de la santé parfaite, en appeler au respect de la liberté de chacun (mais quel rapport ?!), bref se trouver dérangé dans son petit confort intellectuel fait d’immobilisme…

  28. Une petite « news » qui va sûrement vous faire rire (jaune). G. Frêche l’annonçait depuis plusieurs mois et je viens de l’entendre à la radio, ça se concrétise. Sa dernière lubie : la ville de Montpellier aura ses cinq statues de bronze célébrant 5 grands hommes du XXe siècle. And the winners are : de Gaulle, Churchill, Roosevelt, Lenine et Mao.

  29. @greg,
    Pour revenir sur le controversé sujet de l’eau en bouteille: http://storyofstuff.org/bottledwater/
    La situation est-elle vraiment différente en France ?

    C’est une question rhétorique ?

    Pour ma part, je préfère adoncques ne pas revenir sur le sujet, étant en dissonance avec le taulier.

    ;o)

  30. Comme François, quelques tristes news…
    – Alfred Pujos, âgé, est décédé le 17 juillet. Ceux qui s’intéressent à l’écologie végétale et à la phytogéographie méditerranéennes (surtout marocaine) auront peut-être déjà entendu parler de lui.
    – Stephen Schneider, bien plus connu, même en France, est lui mort le 19 juillet. Il était l’un des nombreux scientifiques du climat alarmistes, parmi les plus médiatiques, connu de tous ceux qui s’intéressent à la question autrement qu’en écoutant la télé ou lisant l’journal. Il était lui d’un âge bien moins avancé.

  31. merci à François d’évoquer le co créateur de la gueule ouverte.
    Eugène merci mais ce que je veux dire a rapport avec les modes de vie; les choix qui dessinent matériellement une autre société; les façons de s’habiller; de conduire, l’alimentation, le refus de payer ses impots : tous ici payons nos impots, alors que nous savons qu’une bonne partie a des affectations qui ne nous plaisent pas du tout; je parle de concret quoi et je ne vois pas; les athées excusez moi, mais les premiers chrétiens ont quitté famille et circuit habituel pour fonder une autre Société! il y a d’autres exemples probablement; ce sont des humains qui ont rompu. et aussi ont risqué: leur peau tout bétement.

  32. evidemment ce sont de grands hommes: par la cruauté et la science du maniement des hommes; si on reste dans ces logiques qui sont celles de notre société Frèche a raison! en plus je le vois pas faire une statue à soeur emmanuelle ou à un saint quelconque ! mon dieu toute la galaxie des athées lui tomberait dessus et ils sont rosses!

  33. Bonsoir,

    Du poison dans nos vêtements.

    Rita Lemoine ne se doutait pas que ses chausssures neuves contenaient du diméthylfumarate, fongicide qui lui a provoqué une réaction cutanée spectaculaire et des paralysies musculaires. Depuis 2009, ce produit est interdit dans l’Union européenne, mais de nombreux objets importés, notamment de Chine, échappent aux contrôles. Si en Asie, le chrome, les pigments et le chlore font toujours autant de victimes dans les tanneries, les travailleurs européens du textile ne sont pas non plus épargnés. Ainsi Frauke Driessen, qui a repassé pendant dix ans des jeans pour une grande marque de vêtements, est tombée malade à cause de la présence dans son sang de dichlorométhane, substance cancérigène utilisée dans son usine. Les exemples de telles intoxications sont multiples.

    http://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/2274740-du-poison-dans-nos-vetements/

    Ciao,Léa.

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