Archives de catégorie : Mouvement écologiste

Que pour les trous du cul (encore sur le portable)

J’ai la flemme et je n’ai pas le temps. Disons que même si j’avais le temps, je n’aurais pas le courage de me mettre à écrire un article de fond sur le téléphone portable. Vous verrez plus bas un article de Paul Benkimoun, qui résume correctement les dernières nouvelles sur la dangerosité de cette saloperie (dans Le Monde). Mais voici que je me souviens d’avoir déjà radoté sur le sujet. D’abord le 1 février 2008 (ici). Ceux qui auront le courage de cliquer auront l’explication du titre d’aujourd’hui. Et les autres se poseront des questions sur mon malheureux état.

J’ai remis le couvert le 17 mars 2010, et voici un extrait que j’aurais bien du mal à renier :

« Désolé, je me suis perdu. Je voulais parler d’une défaite, aussi évidente qu’écrasante : le téléphone portable. Épargnez-moi, je vous prie, le laïus sur les bienfaits de l’engin. S’il vous plaît. Je m’en moque éperdument. Il y a aussi certain intérêt à la bombe thermonucléaire, aussi je vous prie de garder au chaud tout ce qui vous a décidé à acquérir ce nouvel avatar de nos fantasmes d’omniprésence et d’omnipotence. Il est le symbole même de notre crise et de sa profondeur. Car tout le monde – jusqu’au fin fond du Sud miséreux – s’est jeté sur ce que j’appelle sans détour une merde, qui légitime la totalité du système et relance à merveille sa lourde machinerie. De la même façon que l’automobile a bouleversé la planète et notre façon de l’habiter, sans jamais aucun débat sur le sens de cette aventure géante, le portable modifie jusqu’à la sociabilité des êtres humains. Sans discussion. Sans interrogation. Sans nul moyen de s’y opposer ».

Je n’insiste pas. À quoi bon ? Tant que le mouvement que j’appelle de mes vœux, et qui demeure hélas dans les limbes, ne saura pas combattre en priorité la prolifération démentielle des objets matériels, il n’avancera pas. En attendant, que personne n’ose accuser encore, sempiternellement, ce maudit système qui-que-quoi. Notre aliénation, nos faiblesses, notre soif de paraître et de posséder sont largement responsables de la folie globale du portable.

Pour l’OMS, le téléphone portable peut être cancérogène

LEMONDE | 01.06.11 | 11h50

Le groupe d’experts réunis par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui fait partie de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé comme « cancérogènes possibles » les champs électromagnétiques de radiofréquence, y compris ceux de la téléphonie mobile.

Les trente-et-un chercheurs, provenant de quatorze pays, sont parvenus à cette conclusion, mardi 31 mai, à l’issue d’une réunion commencée le 24 mai à Lyon. Cette classification marque une évolution notable, alors que le téléphone mobile compte 5 milliards d’abonnés dans le monde. A l’heure où les experts rendaient leur avis, le site de l’OMS indiquait encore qu’il « est clair que si les champs électromagnétiques ont un effet sur le cancer, une augmentation du risque ne sera qu’extrêmement petite ».Président du groupe de travail du CIRC, le docteur Jonathan Samet a précisé, lors d’une conférence de presse téléphonique, que la conclusion s’est appuyée « sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé à l’usage du téléphone mobile ». « Les deux études les plus larges ont montré un risque accru de gliome chez les utilisateurs les plus intensifs », a-t-il ajouté. Les preuves les plus solides proviennent de certaines études nationales menées dans le cadre de l’étude internationale Interphone, ainsi que d’une étude suédoise, a-t-il indiqué.

Les travaux menés chez l’animal ont abouti à « des preuves limitées d’un risque », a déclaré le docteur Samet. En revanche, a-t-il souligné, « il existe des lacunes et des incertitudes », ce qui impose la nécessité de poursuivre les recherches. Des scientifiques et des organisations non gouvernementales, dont l’association française Priartém, s’étaient émus de la tenue de cette réunion d’experts alors que certaines des études nationales d’Interphone et certains travaux sur les tumeurs de la tête n’ont pas encore été publiés.

RISQUE COMPARABLE À CELUI EXISTANT POUR LES PESTICIDES

Responsable au CIRC du programme des monographies consacrées au risque cancérogène d’un agent donné, le docteur Kurt Straif a précisé que « les experts avaient eu accès à toutes les études du programme de recherche Interphone, car les études encore inédites avaient été acceptées pour publication par des revues scientifiques, parfois seulement une semaine avant la réunion ». Selon le docteur Samet, « ce qui compte, c’est la publication des résultats globaux, car il continuera d’y avoir des publications à partir de ces données pendant plusieurs années ».

Les responsables du CIRC et du groupe d’experts ont précisé le cadre de leur travail. Tout d’abord, la réunion des experts n’avait pas pour objectif de quantifier le risque encouru, mais d’évaluer les arguments scientifiques en faveur de son existence ou non. « Le niveau de preuve d’une association entre l’usage de la téléphonie mobile et le risque de cancer est comparable à celui existant pour les pesticides ou les expositions professionnelles dans le cadre du nettoyage à sec », a avancé le docteur Straif.

Autre limite : les données scientifiques, en particulier dans le cas d’Interphone, datent au mieux de 2004. Elles correspondent donc à des technologies qui ont évolué depuis – avec la réduction du débit d’absorption spécifique (DAS) des téléphones mobiles, qui quantifie le niveau de radiofréquences émises vers l’usager – et à des usages qui se sont modifiés : temps passé avec le téléphone à l’oreille, augmentation spectaculaire du nombre d’usagers et utilisation par des adolescents et des enfants… Sans oublier le déploiement du WiFi.

Le docteur Samet a reconnu la nécessité pour les chercheurs de « mieux documenter les utilisations actuelles », tout en soulignant que « les technologies changeaient constamment ».

« PLUS PERSONNE NE POURRA DIRE QU’IL N’Y A AUCUN RISQUE »

En charge de la monographie sur les champs électromagnétiques de radiofréquence, le docteur Robert Baan a affirmé, pour sa part, que « les expositions dues aux antennes relais sont d’un ordre de grandeur cinq fois inférieur à celles des téléphones mobiles ».

Le document du CIRC ne se prononce pas sur les mesures que les autorités ou les individus devraient prendre. « Les monographies du CIRC visent à évaluer les preuves scientifiques, et non à formuler des recommandations fermes sur la régulation. Les pays ont parfois des philosophies différentes », a indiqué le docteur Straif avant de citer le cas de la France, qui « a émis des recommandations pour réduire l’utilisation des téléphones mobiles avant la réunion du groupe d’experts ».

Interrogé sur le problème du conflit d’intérêts – qui a provoqué le retrait d’un des experts initialement pressentis –, le docteur Straif a assuré que la question « était prise très au sérieux par le CIRC et que la décision n’avait subi aucune influence de la part des opérateurs ».

Dans un communiqué publié mardi, la Fédération française des télécoms « prend acte » de la classification « 2B » adoptée par le CIRC et relève que « cette catégorie concerne 266 autres agents, dont le café, les cornichons et autres légumes au vinaigre ».

De son côté, la présidente de Priartém, Janine Le Calvez, estime que la prise de position du CIRC était « inespérée, non pas au vu de l’état des connaissances, mais par rapport aux pressions exercées par les opérateurs », et la juge « très courageuse ». Il s’agit, à ses yeux, d’une « étape extrêmement importante, qui met chacun devant ses responsabilités : plus personne ne pourra dire qu’il n’y a aucun risque ».

Bien que le CIRC n’ait pas pour usage de rendre public le détail des votes, le président du groupe d’experts a indiqué qu’une « encourageante majorité s’était accordée sur l’évaluation finale ».

Paul Benkimoun

Hubert Reeves, patron du café du Commerce (sur l’ours)

Bon, voilà que j’en suis réduit à m’autociter. Je vous rassure, c’est pour la bonne cause. L’excellent site La buvette des alpages (ici) m’a demandé mon opinion sur des propos de l’astrophysicien Hubert Reeves. Et je l’ai donc donnée, sans hésitation. Face à une cause aussi majeure que la défense de l’ours sauvage, il n’est à mes yeux aucun Intouchable. Ni Reeves ni aucun autre. Fatalement, ça saigne un peu. Je plaide innocent.

Fabrice Nicolino a accepté de répondre pour la Buvette aux propos que Hubert Reeves a tenus sur l’ours à l’AFP et qui ont été publiés par Romandie News.

Par Fabrice Nicolino.

La position d’Hubert Reeves est à pleurer. Elle n’est ni plus ni moins qu’un coup de poignard dans le dos de ceux qui se battent réellement pour la biodiversité, dans les Pyrénées ou ailleurs.

Fabrice Nicolino: La position d’Hubert Reeves est à pleurer. Elle n’est ni plus ni moins qu’un coup de poignard dans le dos de ceux qui se battent réellement pour la biodiversité, dans les Pyrénées ou ailleurs.Et si j’écris le mot réellement en italique, c’est bien pour signaler que monsieur Reeves n’est plus que dans le faux-semblant, après avoir pris le contrôle d’une association jadis vigoureuse, le défunt Rassemblement des opposants à la chasse (ROC).

Car Hubert Reeves n’est pas que le sympathique astrophysicien qui montre les étoiles aux enfants que nous sommes. En 2000, sollicité il est vrai, il a pris la tête du ROC, qu’avait si magnifiquement incarné Théodore Monod. Et avec l’aide de Nelly Boutinot et Christophe Aubel, il l’a transformé en une invraisemblable Ligue pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs.

La mort du ROC

Le ROC était mort, et bientôt enterré. J’ai écrit ailleurs la façon scandaleuse dont cette prise de pouvoir a eu lieu. Dans une lettre ouverte cinglante, cinq administrateurs de l’association en démissionnent avec fracas en novembre 2009. Il s’agit de :

  • Michèle Barberousse, adhérente depuis 1977;
  • Francis de Frescheville, adhérent depuis 1988;
  • Pierre Jouventin, démissionnaire depuis février 2009;
  • Viviane Laurier, adhérente depuis la création en 1976;
  • Jean-Paul Péronnet, adhérent depuis 2000.

Que disent-ils ? De véritables horreurs dont je n’extrais que quelques morceaux :

Le premier : « À la demande d’Hubert Reeves, la Ligue Roc ne s’oppose plus. Elle sert de caution aux ministères. Malgré les revers et les affronts subis, elle persiste à rencontrer autour d’une table ronde les représentants des chasseurs, de plus en plus favorisés par les pouvoirs publics. Il a été impossible aux administrateurs signataires d’obtenir qu’apparaissent sur son site toutes sortes d’informations sur les réalités de la chasse, indispensables à la formation objective de l’opinion publique ».

Le second : « L’opacité des pratiques, le non-respect des statuts, la dissimulation et le mensonge, obligent à des vérifications constantes. Lors de la dernière Assemblée Générale, le jeu des pouvoirs a permis à dix personnes, dont les deux salariés, d’exprimer plus des deux tiers des votes, et cela pour des candidats dont les noms n’ont été révélés qu’en séance ».

Inutile de poursuivre, car nous avons tous compris. J’ajoute que le pseudo-ROC fait réaliser des documents d’importance à un nouvel adhérent appelé Gilles Pipien. Chef de cabinet de Roselyne Bachelot en 2003, quand celle-ci, ministre de l’Écologie, vantait les mérites du nucléaire, cet homme est devenu un pilier du ROC-Reeves. Ma foi, tout le monde a bien le droit de changer, n’est-il pas ?

Sauf que Gilles Pipien n’a pas changé. Citation du bulletin Action Nature de juillet 2005, rédigé lui par de vrais défenseurs de la nature : « Bien sûr, on peut croire aux miracles, ou aux conversions tardives. Mais un tel retournement de veste n‘est tout de même pas près de passer pour crédible ! Ainsi, en région Rhône-Alpes, Gilles Pipien est l‘objet depuis le 7 mars 2003 d‘une tendresse toute particulière. C‘est lui en effet qui s‘est rendu sur le col de l‘Escrinet, haut lieu du braconnage de masse, pour y soutenir et y encourager cette pratique totalement illégale ! Les braconniers ardéchois en rient encore… ». Pipien, pilier du soi-disant ROC ? Oui, hélas.

Reeves au secours des ennemis de l’ours

Telle est bien la situation d’un ROC devenu poussière de sable, et que tout le monde piétine désormais. Il est à croire que cela ne suffit pas, que cela ne suffira jamais. Voici qu’Hubert Reeves entend donner des leçons à ceux qui se battent pour la sauvegarde de l’ours dans ces Pyrénées où il est chez lui, n’en déplaise à l’astrophysicien.

De quel droit un homme qui ne sait rien de la situation ose-t-il mettre en cause ce magnifique combat de civilisation ? De quel droit, vraiment ? Ne vous y trompez pas : Reeves n’a pas la moindre idée du climat de haine et de violence que font régner les ennemis de l’ours et de la vie sauvage. Et il se moque visiblement du coup de main inespéré que les quelques paroles accordées à l’AFP donneront aux extrémistes locaux. On appelle cela, lorsqu’on veut rester aimable, de l’irresponsabilité.

Bien entendu, il faut aller au-delà. L’absurdité des propos de Reeves ne saurait échapper aux défenseurs authentiques de la biodiversité. Car s’il est une chose évidente à qui est allé sur le terrain, ici ou ailleurs, c’est que la biodiversité est globalement une gêne pour les activités humaines. L’humanité continue son expansion et pénètre chaque jour un peu plus dans les derniers réservoirs de richesse biologique encore intacte. L’affaire est terriblement complexe, puisqu’elle nous condamne à respecter les droits humains tout en sauvant les formes de vie que ces derniers menacent fatalement.

Et c’est bien parce que la situation commande intelligence, détermination et acceptation du conflit que les mots de Reeves me sont insupportables. Car ils sont d’abandon, car ils sont de désertion, car ils mènent droit au désastre le plus complet. Reprenons en deux mots. Il existe dans les Pyrénées un magnifique espace largement vide d’hommes. La déprise agricole a en effet conduit les paysans à descendre de plusieurs centaines de mètres dans les vallées. Certes, les pasteurs et les troupeaux doivent être défendus, mais ils peuvent l’être, par miracle, en laissant une part à l’autre, à ce grand sauvage qui est l’âme profonde des lieux.

Notre responsabilité dans les Pyrénées

Les Pyrénées sont justement une place extraordinaire pour démontrer notre engagement sincère en faveur du vivant. Notre responsabilité est précisément de montrer qu’un pays riche, croulant même sous les richesses matérielles, peut consentir de menus sacrifices au service d’une cause supérieure et sacrée. De cela, Hubert Reeves ne veut pas même entendre parler. Pharisien, il renvoie dos à dos les deux points de vue, et récuse la perspective d’une opposition qui est pourtant au cœur de toute entreprise humaine. On se croirait, comme je l’ai dit plus haut, au café du Commerce. Ou chez les Normands de caricature : « P’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non ».

Ajoutons qu’avec les arguments – leur absence, en vérité – avancés par Reeves, nous n’avons plus qu’à rentrer tous nous coucher. Tous, c’est-à-dire tous les humains encore debout. Car franchement, comment espérer sauver l’éléphant d’Afrique, le tigre de l’Inde, le lynx ibérique, les hippopotames du Niger et les requins de toutes les mers dans ces conditions ? Les éléphants, pour ne prendre que cet exemple, entrent en conflit croissant avec les activités de paysans pauvres, qui ont bien entendu droit à la vie. Mais est-ce une raison pour accepter la disparition à terme de ces racines du ciel ? Il est vrai que Reeves n’a désormais d’yeux que pour les vaches et brebis de « races locales ». Grandeur et décadence.

Un rassemblement dans les Cévennes (sur l’énergie)

Bon, ben voilà, il n’y a plus qu’à s’y mettre. Un rassemblement autour des questions d’énergie aura lieu fin août dans les Cévennes. Pour l’instant, Il manque de tout. De bénévoles. De fric. Et même d’idées. Autrement dit, c’est à vous. Je vous transmets bien volontiers l’appel.

ENERGIES POUR LA PLANÈTE

CONVERGENCE CITOYENNE POUR UNE TRANSITION ENERGÉTIQUE

Cévennes – 26-27 & 28 août 2011

À l’initiative de la Coordination nationale des collectifs contre le gaz de schiste, en partenariat avec les réseaux militants nationaux et internationaux, luttant pour un autre avenir énergétique.

L’extraction des gaz et pétroles de schiste est un phénomène européen, planétaire. Ces hydrocarbures posent, avec une acuité nouvelle, la question clé de l’énergie: sa production, le niveau de sa consommation, la préservation de l’environnement, de l’eau et du climat.

Le niveau de vie de notre société repose sur une gabegie énergétique et, encore, bon marché. Nos objets, nos projets, nos manières de vivre, de nous chauffer, de nous déplacer, …, imposent une offre perpétuellement croissante, stimulée par des logiques industrielles, financières et politiciennes. Les transnationales de l’énergie spolient les peuples, prennent en otage les générations futures et hypothèquent l’avenir même de l’humanité. Est-ce tenable ? Nous répondons: non.

En outre, l’année 2011 restera, définitivement, marquée par le drame atroce de Fukushima.
Une fenêtre historique s’ouvre. Prenons le pari de nous y engouffrer et de pousser ensemble à l’adoption d’un projet démocratique sur la production énergétique, construit à la fois sur la mobilisation sociale et l’élaboration d’un scénario crédible, qui permettrait d’entrevoir, en même temps, la sortie du nucléaire, la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre, assurant collectivement un avenir aux habitants de notre planète.

La bataille contre les gaz et pétroles de schiste trouverait là sa complète cohérence. Autrement, nous n’aurons, demain, aucune crédibilité à refuser près de chez nous ce que nous acceptons, si facilement, loin. Il s’agit d’états généraux citoyens sur la question de nos besoins énergétiques, embrayant sur une sobriété elle-même prélude à un scénario pour l’avenir totalement différent de celui qui nous est promis. Sans entrer dans les détails, nous avons lancé des pistes autour de plusieurs débats débouchant sur une discussion finale et fondatrice.

Les trois jours abriteraient également, parallèlement aux débats « centraux » des tables rondes et forums, au cours desquels les participants pourront s’exprimer. L’aspect festif, bien que secondaire, serait également et heureusement présent.

Afin de mutualiser et démultiplier nos connaissances et idées, la Coordination nationale des collectifs contre le gaz de schiste invite, dès maintenant, les réseaux militants concernés à la rejoindre pour penser et construire le programme de cette convergence citoyenne pour une transition énergétique.

Contact : organisation@nonaugazdeschiste.com

Très grande décroissance de l’amitié autour de Vincent Cheynet

À LIRE :

https://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=892

https://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=911

https://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=913

Je vous avoue que je n’en aurais pas parlé spontanément. Vincent Cheynet, patron de choc du journal La Décroissance m’attaque dans la dernière livraison avec une haine qui m’a fait balancer entre la stupéfaction et le rire. Oui, croyez-moi, et pour des raisons profondes, je sais rire des choses tristes. Par chance. Je ne lis pas La Décroissance, mais une amie m’a transmis le texte au format PDF, empli jusqu’à la gueule de sornettes, d’inventions, de mensonges divers, sans être variés.

Ma foi, je vous jure que j’en serais resté là, car je sais trop bien que les Cheynet prennent un immense plaisir dès que l’on prononce leur nom. Mais cette fois, par extraordinaire, il semble être allé trop loin. Et je reçois à l’instant une lettre que je considère comme de soutien, signée comme vous le verrez par des gens longtemps proches – pas tous – de Cheynet. Paul Ariès lui-même prend parti, et j’en suis fort content. À tous, merci.

Lettre ouverte à Vincent Cheynet et au journal La Décroissance”

Un journal appartient aussi à ses lecteurs et à ses auteurs. Surtout lorsque le titre a choisi de porter le nom générique d’un mouvement d’idées ambitieux. Nous pouvons avoir des différends politiques entre nous et avec des représentants d’autres sensibilités proches, mais les anathèmes entre objecteurs de croissance nous desservent collectivement. Cette forme de violence n’appartient pas à la culture de la décroissance.

Nous nous déclarons donc solidaires des compagnons de route de la décroissance qualifiés d’écotartuffes. Non, Patrick Viveret et Fabrice Nicolino ne sont pas des écotartuffes. Ces deux dernières affaires ne sont pas isolées. Combien reste-t-il des fondateurs initiaux de La Décroissance ? Le mensuel la décroissance, qui peut apporter encore beaucoup, ne doit plus
confondre la nécessité de faire dissensus avec le capitalisme et le productivisme, ou la nécessité de critiquer, comme il sait le  faire, les adorateurs de la croissance, et la pratique du sectarisme.

Il doit accepter le débat avec et entre toutes les sensibilités de l’objection de croissance et de l’écologie anti-productiviste. Nous sommes convaincus que ce n’est qu’au prix de cette mutation que le journal La Décroissance pourra regagner de l¹influence, ce que nous souhaitons.

Liste des signataires :

Paul Ariès
Geneviève Azam
Jean-Claude Besson-Girard
Agnès Sinaï
Jacques Testart
Jean Gadrey
Serge latouche
Bertrand Méheust

Ce qui se cache derrière le panda du WWF (échos allemands)

La vérité, en tout cas cette part de vérité que personne ou presque ne veut considérer, se fait jour. Pour les bureaucrates, c’est déjà trop tard. J’ai écrit pour cela Qui a tué l’écologie ?, et voici qu’un documentaire allemand s’en prend, lui aussi, à cette baudruche appelée WWF, sans doute par antiphrase. Ce n’est pas drôle ? Non, ce n’est pas drôle. Vous trouverez ci-dessous- merci Christian – la présentation en allemand, puis en français, de ce film prévu sur la chaîne ARD le 22 juin prochain. Franchement, comment interpréter le silence assourdissant du WWF, de Greenpeace, de la fondation Hulot et de France Nature Environnement à la sortie de mon livre. Franchement ?

Film Ankündigung WWF LÜGNER

Annonce du film : « WWF, MENTEUR »

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Das Erste – 22 Juni 2011 – 23:30 bis 00:15 Uhr

A voir sur la première (ARD) le 22 juin 2011, de 23h30 à 00h15.

Der Pakt mit dem Panda – was verschweigt der WWF ?
Ein Film von Wilfried Huismann

Le pacte avec le Panda – que cache le WWF ?

Un film de Wilfrid Huismann

Der WWF gilt als größte Umweltschutzorganisation der Welt. Fast grenzenlos ist das Vertrauen in seine grünen Projekte. Mit aufrüttelnden Kampagnen zielt der WWF direkt auf´s gute Gewissen der Spender – alle sollen sich beteiligen wenn aussterbende Arten geschützt und das Klima oder der Regenwald gerettet werden.

Le WWF est considéré comme la plus grande organisation de protection de l’environnement au monde. C’est avec une confiance presque aveugle que sont accueillis ses projets verts. Le WWF fait appel à la conscience des donateurs par des campagnes qui secouent : tout le monde doit participer lorsqu’il s’agit de sauver des espèces animales menacées, les climats ou les forêts humides.

Vor 50 Jahren wurde der WWF gegründet – am 11. September 1961. Heute ist der WWF  die einflussreichste Lobbyorganisation für die Umwelt – weltweit. Dank bester Kontakte zur Politik und zur Industrie. Eine ständige Gratwanderung zwischen Engagement und Käuflichkeit. Ein ganzes Jahr arbeitete der Dokumentarfilmer Wilfried Huismann an einem Film, der das grüne Bild des WWF entzaubert. Hinter der Öko-Fassade entdeckte der Autor während seiner Dreharbeiten weltweit Geschichten voller Sprengkraft. Sie handeln von vertriebenen Völkern, abgeholzten Regenwäldern und dem großen Geschäft mit dem grünen Umweltsiegel.

Il y a 50 ans – le 11 septembre 1961 – le WWF fut fondé. Aujourd’hui, le WWF est le lobby en faveur de l’environnement le plus influent au monde. Grâce à ses excellents contacts avec les politiques et les industriels. C’est un exercice de funambule entre engagement et vénalité. L’auteur de documentaires, Wilfried Huismann a travaillé toute une année à un film qui démythifie l’image du WWF. Derrière la façade écolo, l’auteur a découvert durant le tournage autour du monde, des histoires explosives. On y parle de peuples déportés, de forêts humides rasées et de très bonnes affaires, grâce label vert en faveur de l’environnement.

Wilfried Huismann verfolgt auf seiner Reise die Spur der Spenden. Zum Beispiel in Indonesien.  Der WWF sammelt für den bedrohten Orang-Utan auf Borneo. Vor Ort  findet das ARD-Team kein einziges Orang-Utan Schutzprojekt des WWF. Im Gegenteil: Der WWF kooperiert mit einem Konzern, der die letzten Wälder im Herzen  Borneos rodet, um Palmölplantagen anzulegen. Dabei sterben die Organ-Utans. Der WWF nimmt Geld von dem Unternehmen und verschafft ihm das Gütesiegel für „nachhaltige Produktion“. Kritiker sehen darin einen modernen Ablasshandel.

Wilfried Huismann suit tout au long de son voyage, la trace des dons. Exemple en Indonésie : le WWF fait des collectes pour l’orang-outan de Bornéo, espèce menacée. Sur place, l’équipe de télé de la première chaîne allemande (ARD) ne trouve aucun projet de protection du WWF, en faveur des orang-outans. Au contraire, le WWF coopère avec une grosse entreprise qui détruit les dernières forêts de Bornéo pour mettre en place des plantations de palmiers à huile, ce qui est fatal aux orang-outans. Le WWF prend l’argent de l’entreprise et lui accorde le label « Production durable ». Les esprits critiques y voient une forme moderne de la pratique moyenâgeuse des indulgences.

Weltweit schließt der WWF Partnerschaften mit großen Firmen aus dem Energie-und Agrobusiness.  Sogar gentechnischmanipuliertes Soja des Chemieriesen Monsanto hat den Segen des Panda bekommen. Hilft der Deal des WWF mit der Industrie, die  letzten noch intakten Ökosysteme der Welt zu retten,  oder beschleunigt er ihre Vernichtung?

Partout dans le monde, le WWF passe des partenariats avec de grosses entreprises de l’énergie et de l’agrobusiness. Même le soja manipulé génétiquement du géant de la chimie Monsanto a reçu la bénédiction du Panda. Est-ce que l’accord entre le WWF et l’industrie aide à sauver les quelques écosystèmes de la planète encore intacts ou est-ce qu’il accélère leur anéantissement ?

Die Dokumentation will die Geheimnisse des WWF ergründen. Sie wird zur einer Reise ins Herz des grünen Empire und sie erschüttert den Glauben an den Panda.

Ce film documentaire veut élucider les mystères du WWF. Il nous plonge au coeur de l’Empire vert et ébranle notre croyance dans le Panda.

Eine CoProduktion von WDR und SWR

Une coproduction de la West Deutsche Rundfunk et  de la Südwest Rundfunk

Redaktion: Tibet Sinha & Martin Schneider