Archives mensuelles : mai 2012

Combat au sommet pour une juste place (Duflot versus Jadot)

Ce qui suit est article du quotidien Libération. Il recoupe fort bien ce que j’entends dire. Et à quoi bon un commentaire ?

Embrouilles écolos pour un portefeuille

 Par MATTHIEU ECOIFFIER

 Tout le monde attendait le duo Cécile Duflot-Yannick Jadot au gouvernement. Surprise, c’est le jeune et relativement inconnu Pascal Canfin, élu eurodéputé lors de la vague d’Europe-Ecologie en juin 2009 mais originaire des Verts qui a été nommé ministre delégué à la coopération.

L’affaire avait été entendue lors d’une réunion entre les deux principales motions d’Europe Ecologie-Les Verts, celles de Duflot et de Cohn-Bendit: s’il y avait deux ministères, l’un irait à Cécile Duflot (numéro 1 des Verts) et l’autre à l’eurodéputé Yannick Jadot (ex-Greenpeace). Cohn-Bendit l’avait publiquement demandé tout comme Jean Dessessart, mandataire de sa motion.

C’était sans compter la puissance de feu de Duflot et de son entourage qui a toujours barré la route à Jadot considéré comme un rival trop dangereux. «Jusqu’à mardi, c’était Duflot-Jadot. Hollande a juste dit qu’il ferait valider par Cécile les représentants écolos» confie un fidèle de François Hollande. Mercredi Cécile Duflot a ainsi eu trois fois le Président de la République au téléphone et une fois le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Lors d’un bureau exécutif le même jour , elle a expliqué que le premier ministre lui avait dit «C’est toi et Canfin. C’est à prendre ou a laisser».

Une chose est sûre: la ministre du Logement et de l’égalité des territoire , qui va aussi piloter le grand Paris, ne s’est pas fait prier pour toper ce deal au petits oignons. «On va mitrailler Jadot» avait d’ailleurs confié lundi son conseiller spécial, Jean-Vincent Placé à un de ses proches. Ce dernier dément aujourd’hui toute intervention. «Il y avait un paquet à trois: Jadot Canfin et De Rugy [député de Loire-Atlantique, ndlr] et c’est Ayrault qui a choisi. Cécile n’a pas donné d’avis. Eva Joly a aussi eu un entretien avec Ayrault. On ne s’est pas mêlé de l’histoire» indique-t-il à Libération. Rappelant que «Pascal Canfin est très consensuel et qu’il est un proche d’ Eva Joly». Tout comme Jadot à l’origine de la candidature de l’ex-juge de l’affaire Elf.

L’affaire crée de gros remous en interne. Mercredi soir Dany Cohn-Bendit s’est immédiatement étonné de la nomination de Canfin spécialiste de régulation financière à un poste proche des attributions… de Jadot. «Cécile est obsédé par une chose: qu’il n’y ait pas quelqu’un qui lui fasse de l’ombre. Que ce soit Jadot, Placé ou De Rugy, au gouvernement ils auraient pris un poids politique. Elle aurait pu se faire un allié, elle a trois ennemis», regrette un dirigeant d’EE-LV.

Je ne peux pas en dire plus (sur le gouvernement)

Ce qui suit n’est pas une action publicitaire, mais une explication. Je dois rendre à Charlie-Hebdo – à paraître, donc – un papier sur les écolos, le gouvernement, et la nouvelle ministresse de l’Écologie, madame Nicole Bricq. Je ne peux par conséquent m’étendre ici, j’espère qu’on me comprendra. Je tiens tout de même à préciser qu’à mes yeux, les vieux renards socialos ont tendu un piège à plusieurs détentes, dont j’aurai l’occasion de reparler, c’est l’évidence.

Concernant madame Bricq, aussi écologiste que ma voisine de palier – que vous ne connaissez pas, hélas pour vous -, deux ou trois mots. Elle a fait toute sa carrière au parti socialiste depuis qu’elle y est entrée en 1972. Elle avait alors 25 ans, et elle était chevènementiste. Je ne peux raconter, faute de temps, ce que le Ceres (Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste) – le courant d’alors de Chevènement – aura apporté à la France et au monde. On peut s’en faire une idée à distance. Ce fut grand. Madame Bricq a dirigé la fédération socialiste de Paris pour le compte de Chevènement entre 1981 et 1983. Elle n’a quitté le grand homme, après avoir été sa conseillère quand il était ministre de la Défense, qu’à l’extrême fin de 1990. Au moment où Chevènement démissionnait de son poste pour cause de guerre du Golfe.

Évidemment, il me faut rappeler que Chevènement a toujours été l’ennemi – je dis bien : l’ennemi – de l’écologie. Partisan de l’industrie lourde et du nucléaire, patriotard comme on n’en fait plus, chantre du progrès et de la technoscience, il n’a pas toujours fait rire. Madame Bricq a ensuite fait partie du courant Démocratie et Socialisme, celui de DSK, lui aussi grand partisan – et d’ailleurs lobbyiste appointé par EDF – du nucléaire. Je n’insiste pas sur le reste. Madame Bricq a quitté le courant DSK quand ce dernier est parti diriger le FMI en 2007. Y serait-elle encore si DSK était resté à Paris ? On ne le saura pas. Ensuite, elle rejoint Hollande. En 2009.

A-t-elle eu un mot pour la nature, la biodiversité, le massacre des forêts tropicales et des mers ? A-t-elle seulement évoqué la tragédie biblique du dérèglement climatique ? À ma connaissance, non. Tout indique donc que le ministère de l’Écologie et de l’Énergie est en de bonnes mains. D’ailleurs, les écologistes officiels, de France Nature Environnement (FNE) au WWF, sont ravis. Un signe qui ne trompe pas.

Un commentaire égaré (à propos du WWF et de Jean-Stéphane Devisse)

J’ai décidé de publier ci-dessous un commentaire qui vient d’arriver, mais à propos d’un article écrit ici il y a plus d’un an. De la sorte, il serait resté englouti sous le nombre. Il m’a semblé qu’il méritait un meilleur sort. Vous en jugerez. L’article commenté est celui-ci : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1118. Il vaut mieux, je crois, y jeter un regard pour mieux comprendre ce que veut dire Doc. Il va (presque) de soi que je suis dans un désaccord profond. Mais quoi, discute-t-on ou non ?

LE COMMENTAIRE ÉGARÉ

Doc |

Pour revenir au sujet initial…

En termes d’efficacité et d’optimisation des forces en présence (je ne parle pas de beauté du geste ni même d’éthique), la coexistence de différents modes d’action n’est-elle pas la meilleure de faire face aux “salopards” ?

==> 1/ Des “radicaux” pour aller au front,
==> 2/ des “collabos” (au-delà du mot) pour faire un peu mieux que rien (si le premier échoue, bien sûr) ?

Alors oui ça édulcore, mais faute de pouvoir faire 100% parfait du premier coup puisque les “salopards” ne lâchent rien, ça peut être une solution. En tout cas dans un mode démocratique, où les états ne bougent que le couteau sous la gorge et où les “salopards” ont les pleins pouvoirs de l’argent.

Mais : c’est une solution uniquement si elle est progressive et dynamique dans le temps. Etape par étape. Tel un “ratchet/cliquet”, qui permet d’avancer un peu sans revenir en arrière ; mais nécessité des deux approches là encore, car faire seulement un peu “bien” peut empêcher de faire “mieux” plus tard, et là, les radicaux se doivent de remettre la pression. Vous voyez ce que je veux dire ? D’un côté la force de l’idée fondamentale et de la force de rappel, de l’autre l’outil qui fait le lien avec ce qu’on veut changer (détruire? non, ça marche moins bien avec “détruire” c’est clair).

Je ne dis pas que les uns et les autres, font ça bien ou pas, de qui est dévoyé, de qui ne cherche que la gloire et le paradis vert, etc. OK mon raisonnement ne marche pas avec de vrais arnaqueurs.
Seulement, j’ai tendance à constater que sans l’aide des premiers, les seconds ne servent pas à grand chose (à part à se mettre de l’argent dans les poches), et sans l’aide des seconds, les premiers ne servent pas à grand chose (à part dormir un peu mieux la nuit). Bref, en associant ces deux approches, on optimise les forces et on répartit les rôles pour faire avancer le schmilblick, un peu. OK ça part du principe que la révolution (verte ou autre) n’est pas possible sous la forme d’une seule rupture, mais avec une succession de micro-ruptures…

C’est un peu guimauve, realpolitik et pas très polémique (tout le monde a sa place) mais j’ai fini par en être convaincu. Je peux changer d’avis.
Vos commentaires ?

106 % de taux de pénétration, et même pas mal

Je viens de piquer la nouvelle qui suit à cette adresse : http://www.businessmobile.fr

Moi, j’en suis resté pour mon malheur à cet autocollant que m’avait donné vers 1996 une amie, devenue depuis adepte : le téléphone portable, c’est vraiment que pour les trous du cul. Cette pièce de musée est toujours là, à portée de main, et je la regarde en ce moment, me demandant ce que signifie au juste la folie sociale. Quand je pense à tous ces révoltés de pacotille qui restent incapables de comprendre que l’usage de cet appareil – donc sa fabrication, sa vente, son achat, et les émotions qui sont liées – est un problème politique central ! Quand je pense à eux, et donc à (presque) tous, j’en attrape des frissons. La pensée humaine est bien à reconstruire. Sur des bases meilleures. Et maintenant, lisons.

Bond du parc mobile au 1er trimestre

 

par Olivier Chicheportiche , ZDNet France. Publié le 10 mai 2012

Chiffres – Lors des trois premiers mois de l’année, le parc d’abonnés a progressé de 854 000, c’est presque trois fois plus que la moyenne observée traditionnellement.

Le nombre d’abonnés mobile a véritablement bondi lors du premier trimestre 2012 selon les chiffres de l’Arcep, le régulateur des télécoms. Le nombre de clients des services mobiles a atteint 69,5 millions au 31 mars 2012, ce qui correspond à un taux de pénétration de 106,5% de la population au niveau national (métropole et outre-mer).

Quelques livres pour patienter en attendant autre chose

J’entasse les livres, j’en ai partout autour de moi, j’en ai toujours eu, j’en aurai toujours. Mais il faut bien que je rende un peu de ce que je reçois, me semble-t-il. Et c’est pourquoi je me propose de vous parler de quelques-uns d’entre eux, avant que la poussière ne retombe dessus. L’ordre apparent de ce qui suit n’est qu’un habillage du désordre ambiant. Picorez. Voyez. Sentez. Et ne me croyez pas sur parole. Parole.

(1) D’abord ce livre signé Bertrand Guillaume et Valéry Laramée de Tannenberg, Scénarios d’avenir (chez Armand Colin). C’est un bon bouquin, trop court selon moi, qui fait le point sur deux questions intimement liées. La première, c’est celle du dérèglement climatique en cours, vraisemblablement bien plus grave que ce qu’annonce le prudent Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le constat est clair, argumenté, sombre. La deuxième question traitée est finalement celle de la technologie. Cette dernière est considérée comme l’ultime baguette magique, censée nous sauver de tout. Les auteurs démontrent, là encore avec clarté, l’étonnante naïveté de tant de promoteurs d’idées « neuves » en la matière.

Tel propose d’injecter de grandes quantités de dioxyde de soufre dans la stratosphère, dans le but de mimer une forte activité volcanique, qui « rétrodiffuserait » les rayons du soleil, abaissant du même coup la température au sol. Tel autre suggère d’ensemencer les mers avec du fer, ou de blanchir villes et nuages, etc. Bref, ce que les auteurs appellent « l’ingénierie de la planète » est l’autre nom de la foi naïve dans la technologie. Les auteurs s’en détachent nettement, même s’ils accordent un certain crédit – immérité selon moi – aux projets de séquestration de carbone sous terre. Bien qu’éloigné de leurs vues générales, je les rejoins volontiers sur cet essentiel-là : pour lutter contre le dérèglement climatique, il faut une révolution énergétique. Dernier point, déplaisant : le prix de ce livre est de 25 euros, pour 160 pages. Armand Colin se moque de qui ?

J’ajoute ceci, qui n’a (presque) rien à voir. Valéry Laramée de Tannenberg est le rédacteur-en-chef d’une des meilleures sources en français d’information sur l’écologie. Le Journal de l’Environnement, en ligne, est une grande réussite. Payante, mais cela me semble normal (http://www.journaldelenvironnement.net/). L’abonnement est cher, mais on peut faire un essai gratuit de trois mois.

(2) Passons à Alain Hervé, écologiste historique, créateur au début des années 70 du journal Le Sauvage. Il tente et réussit dans Merci la Terre (Sang de la Terre/Médial, 72 pages, 4,90 euros) un petit miracle minimaliste. En 23 chapitres de deux pages en moyenne, il nous offre sa vision de la vie sur cette planète, nous compris. Je pourrais aisément me disputer avec lui sur tel ou tel sujet – il y a de quoi -, mais au total, l’admiration l’emporte. Hervé a une façon merveilleuse, à la fois simple et puissamment évocatrice, de décrire les vastes phénomènes qui nous entourent, et nous font. On passe de la nuit à la forêt, de nos origines à la mer, de l’agriculture aux animaux, en passant par l’eau et le feu. Un seul mot : bravo.

(3) Qui est Gilbert White ? Un curieux Anglais né en 1720, qui a passé l’essentiel de sa vie dans le village de Selborne. La petite et valeureuse maison d’édition  marseillaise Le Mot et le Reste (ici) publie un classique d’outre-Manche, parfaitement inconnu chez nous, Histoire naturelle de Selborne (320 pages, 23 euros). Il s’agit de deux séries de lettres adressées par Selborne au zoologiste Thomas Pennant d’une part et au juriste Daines Barrington d’autre part.

Histoire naturelle de SelborneSelborne est un village de moins de 700 habitants, à environ 75 km au sud de Londres, que White explore pour nous dans tous les sens. Comme il est un naturaliste, son regard est précis, mais aussi chargé d’émotion. Extrait : « Au fur et à mesure que la paroisse s’étend vers la forêt de Woolmer, à la jonction des terres argileuses, le sol devient un terreau sableux et humide, impeccable pour le bois de construction, mais épouvantable pour la circulation ». Les oiseaux fascinent White, et nous fascinent à notre tour, 220 années plus tard. Si peu de choses semblent avoir changé ! Extrait : « L’alouette a commencé d’émettre ses chuintements dans mes champs samedi dernier ». Les pouillots voisinent avec les choucas, le faucon hante les marais à la recherche de sa pitance, l’engoulevent et l’œdicnème fendent les airs ou les herbes.

(4) Alex Mac Lean m’avait soufflé, en 2008, avec Over, un livre de photos aériennes consacré à l’American Way of Life, sous-titré : Une aberration écologique (La Découverte). Il publie, de nouveau à La Découverte, Sur les toits de New York ( 240 pages, 42 euros).

Il s’agit de photos prises du ciel, qui nous montrent ce que l’on ne voit jamais. Par la pure et simple magie de son œil – car il en faut -, Mac Lean se fait le découvreur d’un monde.Sur les toits se trouve une autre ville, faite de bars, de restaurants, de potagers, de vrais jardins, de petites centrales d’énergie, d’espaces coopératifs, de solariums bien entendu. Le seul immeuble de la Standard Motor Products – 6 étages – a permis la création, sur 4 000 mètres carrés, de la Brooklyn Grange Rooftop Farm. Ce livre est comme un passeport, fait pour le voyage, fait pour le plus beau des voyages, celui du rêve. Urbain.

(5) Patrick Piro, journaliste, a écrit pour les éditions Les Petits Matins un livre fort bien fait, dont le titre est : Le nucléaire, une névrose française (250 pages, 14 euros, enfin un prix raisonnable).

Le nucléaire, une névrose françaiseJe connais Patrick depuis des lustres, je le précise, et je le tiens pour un ami, même si je ne le vois que rarement. Mais cette note n’est pas du copinage. Son bouquin est d’un bout à l’autre clair, synthétique, éclairant. Et en cette manière, il y faut un vrai talent, dont l’auteur dispose pour nous. Le livre, critique – heureusement ! -, passe en revue les grandes questions, de la sécurité post-Fukushima à l’économie du nucléaire, sans oublier la décisive question de son histoire, EPR comrpis. Patrick revient ainsi, et entre autres éclairages, sur ce qu’il nomme fort justement le « coup d’État du 6 mars 1974 ». Au centre du livre, ce fait qui reste une révélation, tant il est peu connu : au plan mondial, le nucléaire est sur le déclin, et nullement à l’offensive. Conclusion forte : « le débat va rester sous tension pendant des années ».

Bon, je vous épargne la liste des romans que j’ai entre-temps dévoré de bon appétit. Il me faut avouer que je ne mets rien au-dessus. J’ai encore dans la gorge le goût du tout dernier, El Asedio (Le siège), un roman d’Arturo Pérez-Reverte, publié en poche dans la collection espagnole Punto de lectura. Oui, je l’ai lu en castillan, et pas pour faire bisquer qui que ce soit. Cette langue est à elle seule une fête, une ivresse intérieure. Et comme j’ai la chance de la lire, pourquoi m’en priverais-je ? El Asedio raconte le siège de Cadix par les troupes napoléoniennes, en 1811.

Dans le genre, on peut parler d’un récit picaresque, même si ce n’est pas tout à fait cela. Inventé en Espagne, le roman picaresque est le plus souvent autobiographique. Mais le mot espagnol pícaro (tantôt « misérable », tantôt « malin ») colle parfaitement à plusieurs personnages de ce fleuve d’aventures qu’est El Asedio. Et notamment Pepe Lobo, le capitaine Pepe Lobo, qui se fait corsaire, sans doute mon préféré. Dans cette ville de Cadix posée au bord de l’Atlantique, battue par les vents, les flots et les canonnades françaises, le drame est partout. Le commissaire Rogelio Tizón traque un assassin de jeunes filles, qui meurent de façon énigmatique, tout près de lieux d’impact des bombardements français. Tandis que le capitaine Desfosseux tente à toute force d’améliorer la portée de ses chers canons, ce pauvre couillon de Felipe Mojarra – un paysan-guerillero qui n’aura bientôt plus que ses larmes pour pleurer  – harcèle autant qu’il peut ces autres couillons que sont les fantassins français perdus au fond de l’Andalousie. Quant à Lolita Palma, la propriétaire de l’entreprise Palma e Hijos, ne partez pas dans vos fantasmes. Malgré son prénom, elle n’a rien d’une séductrice. Plutôt, elle est probablement celle d’un seul. Mais lequel ?

Avant de vous quitter, un dernier mot sur l’un des plus évidents personnages du roman, l’océan. Qu’on lui fasse face, qu’on lui tourne le dos, qu’on y navigue, qu’on y meure, qu’on le regarde à la lunette en espérant l’arrivée d’un chargement, il est un sublime organisme vivant. Qui nous remet à notre juste place.