Archives mensuelles : novembre 2012

Trois mots encore sur Notre-Dame-des-Landes

C’est bien triste pour moi, mais je n’ai pas été de la fête. Pour une raison impérieuse, que je ne peux donner ici, je n’ai pas pu aller à Notre-Dame-des-Landes samedi passé. Mais j’ai vu à quel point c’était splendide. Merci aux lecteurs de Planète sans visa d’avoir raconté leur voyage, et sachez que j’ai évidemment tout dégusté, jusqu’à la dernière ligne.

Combien étions-nous – car j’étais là tout de même – dans le bocage ? Nul ne le sait, mais enfin, déplacer des milliers, des dizaines de milliers de personnes d’un bout à l’autre de la France pour se crotter les pieds dans un chemin creux, cela relève de l’exploit. Ce que je ressens en pensant à ce rassemblement, c’est ce que les anciens navajos appelaient hozro. Un mot si puissant qu’on ne peut le traduire. Il signifie marcher dans la beauté du monde, être en harmonie avec lui, de plain-pied avec ce qui nous entoure, avec le jour qui lève. Oui, vous qui avez participé à cet événement, et vous tous qui l’avez soutenu d’ici ou d’ailleurs, vous avez – nous avons – vécu un instant hozro. Et personne ne nous le reprendra plus.

Quoi d’autre ? Le début fragile d’un mouvement qui se cherche et se cherchera longtemps encore. Le passage d’un monde dominé par les objets et les choses à un autre où règnerait l’esprit et les valeurs humaines les plus essentielles, ce passage ne peut que prendre du temps. Mais il n’y a rien de pire, au point où nous en sommes, que l’immobilité. Notre-Dame-des-Landes crée du mouvement, et qui est en mouvement avance. Vers où ? Commençons par marcher.

Pour le reste, et en quelques mots, voici ce qui me fait soutenir les combattants de Notre-Dame-des-Landes. Je le précise pour éviter tout malentendu, il n’est pas dans ma tête de hiérarchie. Dans le désordre qui m’habite, j’extrais :

– La vie. Près de 2 000 hectares habités par des êtres de toutes sortes, de l’arbre au ver, de la grenouille à la terre mouillée, du loriot au murin de Daubenton, de l’orchis brûlé à l’ache inondée. Ils étaient là avant nous, je leur souhaite ardemment d’au moins survivre à notre barbarie.

-Les gens. La rencontre, en 2008, avec Marie, Elisabeth, Paul et les autres a modifié, d’une manière invisible mais réelle, ma trajectoire. Ces habitants du bocage menacé m’ont fait sentir l’extraordinaire injustice qui leur est faite. Depuis, je pense à eux. Pas chaque jour, mais souvent. Ils comptent. Ils font partie de ma vie.

-Les zones humides. Nos si ridicules dirigeants n’ont jamais entendu parler de zones humides, ces territoires où l’eau est reine, essentiels à la régulation des rivières et de leurs crues, essentiels à la recharge des nappes, essentiels à la dépollution des conneries que tous les Ayrault de la Terre fabriquent et disséminent. 98 % du territoire convoité pour l’aéroport est une zone humide et l’ONU vient de publier son millième rapport – solennel, comme à l’habitude – sur la question. En un siècle, la planète a perdu la moitié de ses zones humides, et la France du drainage intensif, sans doute davantage.

-L’avion. Je déteste l’avion. Non pas le voyage en avion, et même si je n’utilise plus qu’avec la plus extrême parcimonie ce moyen de déplacement, je dois dire qu’il m’a souvent rendu heureux. Partir de Paris, débarquer à New York, ou Dakar, ou Alger, ou Managua, ou Tegucigalpa, ou Mexico, ou Moscou, ou Delhi, ou Miami, ou Londres, ou Lima, ou Buenos-Aires, ou Montreal, ou Nairobi, ou Dacca, ou Rome, ou Madrid, tant d’autres villes, cela me fut un immense plaisir. Mais dans le même temps, j’ai toujours su que l’avion était une façon désastreuse de penser le monde. En écrasant la distance, en compressant le temps, jusqu’à donner à la vitesse le pouvoir de décider à notre place. La vitesse est l’ennemie du genre humain, de la pensée, de la réflexion, de l’action même. Puis, j’ai toujours su, je crois, que l’avion signifie opposer ceux d’en-haut et ceux d’en-bas. Ceux qui prennent un taxi à la sortie de JFK et ceux qui croupissent dans les bidonvilles de Kayelitsha, Dharavi, Kibera ou Vila Cruzeiro. Ceux qui vont bronzer leur cul à Bali ou Saint-Domingue, à Djerba ou aux îles Maldives, et ceux qui vendent le leur ou celui de leurs gosses. Le tourisme de masse est l’une des formes les plus achevées de la destruction du monde et de ses cultures. Et l’avion est le prophète de ce criminel définitif.

-Le climat. Cette infâme trouvaille d’Airbus appelée A380 – premier vol commercial en 2007 – consomme, d’après ses ingénieurs, 15 % de kérosène en moins que ses prédécesseurs. Mais le plan commercial de l’avion misait – bien obligé – sur un triplement du trafic aérien en vingt ans. En somme, on consommera peut-être un peu moins par avion en 2025, mais beaucoup plus compte tenu de l’explosion du trafic. La loi française de 2005 oblige à réduire de 80 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. On ne le fera évidemment pas. Chirac, Hollande, Sarkozy seront morts depuis longtemps. Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est un déni flagrant, insupportable de la crise climatique dans laquelle leur « développement » nous a plongés.

Bien au-delà de ce que je viens d’écrire, la bataille de Notre-Dame-des-Landes apparaît de plus en plus comme une croisée des chemins. Où l’on continue droit devant, sur cette autoroute du malheur, où nous attendent la dislocation des sociétés humaines, la dévastation finale des écosystèmes, et des affrontements de nature biblique, ou bien nous bifurquons. Le chemin de traverse n’est pas la voie de la tranquillité. Il nous obligera à l’intelligence et à l’humilité. Au courage, à l’extrême solidarité, aux plus grands sacrifices. Comble de tout, rien ne nous garantira jamais le succès. Mais c’est en tout cas le sentier de la vie pour tous, sur cette Terre qui devient peu à peu inhabitable.

Il faut se convaincre que Notre-Dame-des-Landes est une cause supérieure, pour laquelle nous devons donner beaucoup. Du temps, de l’argent, des actes. La coalition des idiots et des salauds doit être défaite. Rien ne dit avec certitude qu’elle le sera. Rien ne m’ôtera de la tête qu’elle peut l’être.

Un reportage d’Hervé Kempf (sur Notre-Dame-des-Landes)

Je vous invite à découvrir le beau travail que le journaliste Hervé Kempf consacre à la grande bagarre de Notre-Dame-des-Landes. Hervé travaille au Monde, mais il signe d’autres papiers sur le site qu’il a créé, Reporterre. Un mot personnel : je connais Hervé depuis le numéro 1 du défunt journal Reporterre, en 1988. Je ne sais pourquoi il m’avait demandé un feuillet ou deux sur le chant des oiseaux. Je lui avais en tout cas remis un bien mauvais articulet. Pour le reste, je crois pouvoir dire, avec joie, qu’il est un ami.

J’espère que vous êtes bien arrivés à Notre-Dame-des-Landes, ce lieu dont parleront plus tard les petits-enfants de ce monde.

Pour lire le texte d’Hervé Kempf : http://www.reporterre.net/spip.php?article3490

Un magnifique Appel mexicain (pour Notre-Dame-des-Landes)

Ça ne pouvait pas mieux tomber pour Planète sans visa. Je venais à peine de mettre en ligne l’article précédent – je me permets de dire qu’il faut le LIRE –, que je recevais le beau texte de solidarité qui suit. C’est un signe des cieux. Un signe facétieux des dieux qui veillent sur nous. Peut-être. En tout cas, le Mexique que j’aime tant, ce Mexique des paysans, des Indiens et de leurs défenseurs envoie un abrazo fraternal à ceux de Notre-Dame-des-Landes. La boucle se boucle, il me semble.
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Le 25 octobre, dans le cadre de la rencontre/séminaire « Mexique – Europe : ils ne passeront pas », des centaines de personnes se sont réunies au Centre intégral de formation indigène/université de la Terre de San Cristóbal de Las Casas au Chiapas. Parmi les participants se trouvaient des internationaux, des habitants de San Cristóbal de Las Casas et de nombreux paysans et délégués des communautés de Bachajón, de Tila, de la forêt des Chimalapas (Oaxaca) ainsi que d’autres villages et hameaux du Chiapas, venus partager et écouter les expériences de résistance face aux mégaprojets, en Europe et au Mexique. L’initiative de cette lettre de soutien, signée depuis par de nombreuses organisations, personnes et collectifs mexicains, est née dans la foulée de ces rencontres.

DU MEXIQUE, LETTRE DE SOUTIEN À LA LUTTE DE NOTRE DAME DES LANDES

30 octobre 2012

Aux gens de Notre-Dame-des-Landes et de la France en résistance

À l’ACIPA, à l’ADECA, à la coordination des opposants au projet d’aéroport,

Aux associations « COPAIN »,  aux habitants et habitantes qui résistent et à tous les occupants et occupantes de « la Zone à défendre » ZAD,

Aux médias alternatifs et sincères,

À l’Autre Campagne et à la Sexta Internationale,

Aux luttes contre les mégaprojets et pour la défense de la Terre de toutes les parties du monde

Ici, au Mexique, c’est rage et indignation que nous ressentons après avoir été informés de l’expulsion et de la destruction de maisons, de forêts et de terres de culture par la police française à Notre-Dame des Landes, depuis le 16 octobre dernier. Une zone agricole est menacée par le gouvernement socialiste français et son premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui veut imposer sur ces champs de l’ouest de la France un nouvel aéroport de taille internationale, et ce malgré l’opposition des paysans et des paysannes, des jeunes et d’une bonne partie de la population. Nous savons que ce chantier est complètement inutile vu qu’il y a déjà beaucoup d’aéroports en France, et nous sommes au courant du réchauffement climatique global provoqué par la multiplication des avions que seuls les riches peuvent se payer. Nous savons aussi, car ils voulaient l’imposer aux villages d’Atenco dans l’État de Mexico, que la construction d’un aéroport entraîne à elle seule la convoitise pour les terres, l’urbanisation accélérée et l’implantation d’industries dans des zones encore rurales, où l’environnement a été préservé. Ce que ces projets amènent, c’est la division et le contrôle social de la population, et encore une fois ce sont les paysans qui se retrouvent spoliés par des constructions imposées de force et uniquement destinées aux gens de la ville ayant beaucoup d’argent.

Malgré l’énorme distance qui nous sépare, nous voulons vous dire que nos luttes sont semblables : votre lutte est un miroir de la situation de pillage que nous vivons sur nos terres. Il est important pour nous de nous informer de ce qui arrive en Europe, parce que ce sont des modèles qu’on veut nous imposer ici aussi et que nous non plus, nous ne voulons pas perdre nos terres, nos territoires et nos modes de vie.

Nous voulons vous dire également qu’au Mexique, nous luttons aussi contre le pillage des terres, comme c’est le cas des communautés de Tila et de Bachajon au Chiapas, où les terres sont menacées d’être spoliées pour des projets touristiques, ou bien encore dans l’Isthme de Tehuantepec, où les terres sont enlevées aux villages indigènes ikoots et binniza, et où sont imposées des centaines et des milliers d’éoliennes produisant de l’énergie pour les multinationales et où, tout comme à Notre-Dame des Landes, la police est envoyée pour surveiller les chantiers ; ou encore à Huexca, dans l’État de Morelos, où des CRS ont été envoyés il y a quelques jours pour imposer un gazoduc et une usine thermo-électrique d’une entreprise espagnole, et cela malgré les risques liés à la proximité du volcan Popocatépetl ; comme à Atenco, où le projet d’aéroport est toujours d’actualité ; comme ce qu’il se passe contre les communautés zapatistes au Chiapas, que le gouvernement veut  déposséder des terres récupérées grâce au soulèvement  de 1994 ; comme, enfin, dans des dizaines et des centaines d’autres villages et de communautés partout au Mexique, où ils nous dépossèdent de la terre et nous imposent des projets de mort, mines à ciel ouvert, barrages hydroélectriques, autoroutes, « villes rurales », et tant d’autres projets de « développement » qui cherchent à en finir avec nos communautés et nos terres collectives.

Ces projets inutiles bénéficient seulement aux entreprises telles que OHL, ENDESA, GAMESA, EDF, MALL, GOLDCORP, BLACKFIRE, IBERDROLA, MONSANTO, parmi d’autres. C’est à cause de ces entreprises qu’ils nous répriment et nous envoient la police et les CRS ; mais aussi qu’ils corrompent, achètent les élections et imposent des gouvernements, comme cela fut le cas du président Enrique Peña Nieto et de tant d’autres marionnettes politiques. Leur cupidité et leur désir sans limites d’imposer ces mégaprojets en arrivent même à l’ignominie d’instrumentaliser des groupes paramilitaires, d’imposer les cartels de la drogue et de payer des tueurs à gage pour nous assassiner.

Partout dans le monde, chaque jour nous voyons plus clairement jusqu’à quel point peuvent en arriver ceux d’en haut afin de mettre en place des politiques qui piétinent les peuples au bénéfice du pouvoir économique. Ils sont capables d’inventer une guerre d’extermination contre tous ceux qui s’opposent comme nous à leurs plans de mort. Mais chaque fois qu’ils nous frappent, nous sommes encore plus conscients du système destructeur auquel ils veulent nous soumettre.

Compagnons et compagnes, nous ne fraternisons pas seulement dans la lutte contre la répression : nous voyons aussi que nous partageons la même conscience que notre planète n’appartient pas aux hommes politiques et aux riches qui sont leurs collègues, mais bien aux peuples et aux êtres vivants qui l’habitent. Nous partageons aussi la pleine conscience du fait que nous luttons partout contre ces gouvernements qui se disent démocratiques mais qui nous imposent ces projets, nous divisent et nous détruisent pour satisfaire la dictature de l’argent.

C’est pour cela que nous voulons vous donner du courage dans votre lutte, dans cette étape difficile où ils saccagent vos maisons et vos terres. Nous voulons vous dire que bien que nous ne soyons pas près de vous, vous n’êtes pas seuls et seules. Nous sommes très nombreux à lutter jour après jour contre ces projets de mort pour défendre nos terres, nos territoires et nos façons d’être, c’est-à-dire pour défendre la vie. Nous sommes très nombreux à lutter contre les entreprises transnationales et les gouvernements corrompus. Ce qu’il nous manque seulement, c’est de nous rencontrer, nous écouter et mieux nous solidariser dans la lutte. C’est le moment de réfléchir et de nous organiser face à la soumission à laquelle ils nous condamnent. C’est le moment de nous retrouver sur cette planète qui se rebelle.

COMPAGNONS ET COMPAGNES :

NOUS NE SOMMES PAS SEULEMENT QUELQUES-UNS, NOUS SOMMES DES MILLIERS! PAS UN PAS EN ARRIÈRE!

NOUS SOMMES AVEC VOUS !

À BAS LES PROJETS DE MORT ¡

VIVE LA SOLIDARITÉ !

VIVE LA LUTTE DE NOTRE-DAME DES LANDES !

VIVE LA LUTTE CONTRE LES MÉGAPROJETS INUTILES!

Signatures:

COLLECTIFS  ET ORGANIZACIONS DU MEXIQUE

Collectif à l’initiative du forum « Mexique – Europe: ils ne passeront pas »; Front des Villages en Défense de la Terre (FPDT), Atenco ; Assemblée des Villages Indigènes de l’Isthme en Défense de la Terre et du Territoire APIIDT), Isthme de Tehuantepec ; Organisations Indigènes pour les Droits Humains à Oaxaca (OIDHO), Oaxaca; Communautés Paysannes et Urbaines Solidaires (COMCAUSA) ; collectif « la Rébellion de Tehuantepec », Isthme de Tehuantepec ; Groupe Solidaire de la communauté La Venta, Isthme de Tehuantepec ; Union des Communautés Indigènes de la Zone Nord de l’Isthme (UCIZONI) ; Radio Communautaire « Las voces de los pueblos » 94.1 Matias Romero, Oaxaca ; Assemblée Nationale des Victimes Environnementales (ANAA); Alliance Mexicaine pour l’Autodétermination des Peuples (AMAP) ; Mouvement Agraire Indigène Zapatiste (MAIZ) ; Réseau National de Résistance au prix cher de l’électricité (Mexique) ; Réseau Mexicain d’Action face au libre-commerce (RMALC) ; Lien Urbain de la Dignité, Puebla ; Nœud des droits humains, Puebla ; Secteur National Ouvrier et des Travailleurs de la Ville, des Champs, de la Mer et de l’Air de l’Autre Campagne ; Syndicat National des Travailleurs d’Uniroyal ; Coalition des Travailleurs Administratifs et Académiques du Syndicat des Travailleurs de l’Université Nationale Autonome de Mexico ; Collectif Action intelligente des chômeurs, étudiants et travailleurs ; Centre autonome d’apprentissage et de formation politique des travailleurs et travailleuses de l’Autre Campagne ; Dorados de Villa ; Communauté Autonome Ernesto Guevara de la Serna ; Communauté Autonome Ollin Alexis Benhumea Hernández ; Secteur des Travailleurs de l’Autre Campagne-Oaxaca ; La Otra Huasteca Totonacapan ; Brigade de rue de soutien à la femme « Elisa Martínez », A.C. ; Réseau Mexicain du Travail Sexuel ; Espace social et culturel LA  KARAKOLA (Mexico DF) ; collectif POZOL, Tuxtla Gutierrez ; Zapateando (média libre adhérent de l’Autre Campagne) ; Agence d’Information Indépendante Noti-Calle ; Notilibertas ; émission radio « Les fils de la Terre » ; revue La Guillotina, Mexico, D.F. ; Croix noire Anarchiste de México ; Nodo Solidale Mexico ; Collectif Azcapotzalco, Mexico DF ; Coordination Nationale « Plan de Ayala »-Mouvement National (CNPA-MN) ; Organisation zapatiste « Education pour la libération de nos Peuples » ; collectif «Caracol Matlatl », Toluca (Etat de México) ; revue électronique Désinformémonos ; Kolektivo « de Boka en Boka», San Cristobal (Chiapas) ; Commune autonome de San Juan Copala, Oaxaca ; Comuneros du village de San Pedro Atlapulco (Etat de México) ; Centre des Droits Humains Digna Ochoa, A.C. (Tonala, Chiapas) ; Conseil Autonome de la zone côtière du Chiapas ; Front civique Tonaltèque AC (Tonala, Chiapas) ; Réseau contre la Répression et pour la Solidarité – Chiapas.

INDIVIDUS

Manuel Antonio Ruiz, Lycée communautaire José Martí ; Ricardo Alvarado (Toluca, México) ; Sonia Voisin (Lyon, Francia), Priscila Tercero, Adhérantes de l’Autre Campagne ; Gloria Muñoz Ramírez; Marcela Salas Jaime Quintana ; Sergio Castro ; Adazahira Chávez ; Felix Garcia Lazcarez ; Dr. Alfredo Velarde Saracho ; Elsa Mocquet, La Milpa, A.C. (San Cristobal, Chiapas) ; Alèssi Dell’Umbria (Marsella-Oaxaca)

COLECTIFS DE SOLIDARITE EUROPEENS

Groupe B.A.S.T.A., Münster, Allemagne ;  Les trois passants, Francia ; Plate-forme de Solidarité avec le Chiapas et le Guatemala de Madrid, España; Caracol Solidario, Franche-Comté ; Espoir Chiapas/Esperanza Chiapas; Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte, Paris; Collectif Chiapas – Ariège ; Comitat Chiapas – Aude ; Nodo solidale, Italie; centre social « le Passe-Partout »  et « Groupe CafeZ », Liège (Belgique).

Un crime historique contre le maïs (et l’homme)

J’interromps bien à contre-cœur ma série sur Notre-Dame-des-Landes. Bien entendu, il faut être là-bas demain, je n’ai pas besoin d’y insister ici. Le projet d’un second aéroport à Nantes mobilise contre lui des milliers de refusants de ce monde malade. Ce sera un beau jour, je n’en doute pas.

Mais voici que je reçois un long message en espagnol des admirables combattants d’ETC. Le groupe ETC (ici, en anglais et en espagnol) a été formellement créé au Canada dans les années 70 du siècle passé, sous le nom de Rafi (Rural Advancement Fund International). Lequel Rafi a été renommé en 2001 ETC, qu’il faut prononcer comme et cetera. ETC signifie au départ Érosion, Technologies, Concentration. Ce n’est pas génial, mais le sens l’est, lui. Érosion renvoie à l’un des phénomènes les plus dramatiques : la perte de la diversité génétique et biologique, partout sur Terre. Ainsi que la disparition des savoirs paysans associés à la défunte richesse du monde. Technologies rappelle le fol aventurisme des biotechnologies et des nanotechnologies, qui menacent comme jamais le vivant. Et Concentration désigne bien sûr le stupéfiant processus par lequel des compagnies privées de plus en plus puissantes s’emparent de ce qui est un bien commun des hommes : les semences, les récoltes.

Je ne connais que deux noms parmi ceux qui figurent au bureau d’ETC. Pat Mooney, l’un des fondateurs, en 1977, qui est l’auteur de quantité de rapports et de livres. Et la journaliste française Ruth Stegassy, dont le travail sur France-Culture, dans l’émission Terre à Terre, est d’une inépuisable richesse. J’en termine : les rapports et alertes d’ETC sont parmi les plus éclairants sur la marche réelle des événements. Nous devons à ces combattants sans tache l’invention ou la diffusion de mots comme biopiraterie ou Terminator, ce dernier étant une atroce technologie Monsanto (ici).

Pardonnez ce long préambule. Donc, je viens de recevoir un texte d’ETC qui s’appelle Masacre del maíz mexicano. Faut-il traduire ? Je mets en bas de cet article le texte, qui pourra être lu par ceux qui entendent le castillan. Que raconte-t-il ? L’histoire d’un terrible coup de force, qui pourrait bien devenir l’un des plus grands événements planétaires de notre époque. L’affaire se passe au Mexique, que l’on considère être le berceau génétique du maïs, l’une des plantes alimentaires majeures consommées par les hommes. Le président Felipe de Jesús Calderón Hinojosa s’apprête à quitter le pouvoir au profit de Enrique Pena Nieto, qui sera en poste le 1er décembre. Je n’ai pas le temps d’écrire beaucoup sur  Calderón. Disons qu’il entretient des liens étroits avec les transnationales. Disons qu’il leur mange dans la main. Disons le pire de lui, car ce sera toujours en dessous de la réalité.

En janvier 2009, Calderón rencontrait au Forum économique de Davos le grand patron de Monsanto, Hugh Grant. L’échange a dû être fructueux, car au retour, Calderón autorisait des essais en plein champ de maïs OGM, rompant ainsi avec le moratoire empêchant toute culture de maïs OGM au Mexique, qui durait depuis 1999. Comme dans un ballet bien réglé, le directeur de Monsanto au Mexique, Andres Felix, annonçait peu après un investissement de 154 millions d’euros.

Tout ce qui précède vient de moi, mais le texte d’ETC apporte du nouveau, et quel nouveau !  Calderón prépare, à quelques jours de son départ, un cadeau d’adieu à ses chers amis de Monsanto (Ainsi qu’à DuPont et Dow). Sous la forme d’une autorisation de planter DEUX MILLIONS ET DEMI d’hectares de maïs transgénique au Mexique. C’est une surface plus grande que la totalité de ce pays voisin du Mexique qu’est le Salvador. C’est fou, totalement monstrueux. Comme l’écrit ETC, « Si se aprobaran estas solicitudes de las trasnacionales, sería la primera liberación masiva y a escala comercial de transgénicos que afectará directamente un cultivo alimentario global en su centro de origen ». Si ce crime contre l’humanité avait lieu, ce serait la première dissémination massive, à échelle commerciale, d’OGM affectant directement un aliment fondamental en son centre génétique historique.

Les milliers de variétés de maïs sélectionnées au cours de 7 000 ans de lent travail paysan seraient définitivement contaminées par les saloperies imposées par Monsanto, Dow, DuPont. À ce stade d’intention criminelle, je dois avouer que les bras m’en tombent. Je ne sais quoi ajouter, car je suis sous le choc. Tenez-vous au courant, je vous en prie. Le moins que nous pourrions faire ici serait de traiter Monsanto pour ce qu’il est. Ce qui aurait, je dois bien le reconnaître, de notables conséquences.

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Le texte du groupe ETC

Grupo ETC
Boletín de prensa
Jueves, 15 de Noviembre 2012
www.etcgroup.org

Masacre del maíz mexicano:
Transnacionales preparan asalto a uno de los cultivos alimentarios más importantes del mundo

Los gigantes de los agronegocios Monsanto, DuPont y Dow, están conspirando para realizar uno de los mayores golpes de la historia contra un cultivo alimentario de importancia global. En las próximas dos semanas, el gobierno saliente de Felipe Calderón podría aprobar las solicitudes de esas empresas para plantar un área enorme de maíz transgénico en México. Este “regalo de despedida” para las empresas sería una puñalada en el corazón del centro de origen y diversidad del maíz. Las consecuencias serán graves –y globales.  Ante la aprobación en ciernes, los movimientos y organizaciones de la sociedad civil exigen que se ponga un alto total al maíz transgénico en México. La Unión de Científicos Comprometidos con la Sociedad (UCCS) de México, emitió una fuerte declaración demandando al gobierno revocar todos los permisos de siembra y cancelar todas las siembras experimentales de maíz transgénico en el país.[1] El Grupo ETC se suma a estas demandas y llama a la FAO (Organización de Naciones Unidas para la Alimentación y la Agricultura) y al CDB (Convenio de Naciones Unidas sobre Diversidad Biológica), como los organismos mandatados por la comunidad internacional para apoyar la seguridad alimentaria y proteger la diversidad biológica, a tomar acción inmediata para evitar el desastre.

La indignación y el estado de emergencia recorre la sociedad mexicana luego de conocer que las dos empresas semilleras más grandes del mundo, Monsanto y DuPont –(cuya filial mexicana se conoce como Pioneer Hi-Bred o PHI México), así como Dow Agrosciences (8ª empresa semillera en el ranking global) solicitaron al gobierno plantar cerca de 2 millones 500 mil  hectáreas de maíz transgénico en México.[2] El área solicitada es tan grande que rebasa la superficie de países enteros: por ejemplo es más grande que todo El Salvador. Los científicos han identificado miles de variedades campesinas originadas en México, lo que lo convierte en el repositorio global de la diversidad genética del maíz. Si se aprobaran estas solicitudes de las trasnacionales, sería la primera liberación masiva y a escala comercial de transgénicos que afectará directamente un cultivo alimentario global en su centro de origen.

“Si el gobierno de México permite este crimen de significado histórico, los transgénicos llegarán rápidamente a las tortillas y a la comida cotidiana de toda la población mexicana ya que el maíz de los estados solicitados provee mayoritariamente a las ciudades. Además, la contaminación genética de las variedades campesinas será inevitable. Se trata de un daño gravísimo a más de 7000 años de trabajo indígena y campesino que creó el maíz –uno de los tres cultivos más difundidos de la alimentación mundial” dijo Verónica Villa del Grupo ETC en México. “Por si fuera poco, las empresas quieren plantar el maíz tolerante a herbicidas de Monsanto [Mon603] en más de 1,400,000 hectáreas. Este es el mismo tipo de maíz que ha producido cáncer en ratas según un estudio científico revisado y publicado recientemente.”[3]

Los campesinos y población rural de América Latina, de Asia y África estarán entre los más afectados, ya que el maíz se ha convertido en una de las principales fuentes de subsistencia en muchos países, y la diversidad del grano es lo que permite adaptarlo a condiciones locales y enfrentar los desafíos del cambio climático. Además de México, los países surafricanos Lesotho, Zambia y Malawi tienen el porcentaje de consumo de maíz per cápita más alto del mundo.[4]

El gobierno mexicano insiste en que las áreas solicitadas en el Norte de México, no son parte del “centro de origen” del maíz, porque no han encontrado variedades campesinas allí. Pero esto no es verdad, se han recolectado variedades campesinas en esos estados, aunque en menor cantidad que en estados más al Sur. Varios científicos y hasta la propia Comisión Nacional para el Conocimiento y Uso de la Biodiversidad (Conabio) estima que todo el territorio mexicano debe ser considerado centro de origen del maíz.[5]  Según un informe nuevo del Centro de Estudios para el Cambio en el Campo Mexicano (Ceccam), el mapa de centros de origen publicado recientemente por el gobierno no es científicamente  correcto y fue diseñado para justificar las plantaciones de maíz transgénico de las transnacionales.[6]

Las plantaciones a escala comercial (y las siguientes resiembras) de maíz transgénico contaminarán las variedades campesinas mucho más allá del área de plante, tanto a través del polen transgénico llevado por el viento e insectos, como por la mezcla en los silos y el escape accidental de los camiones de transporte a granel que llevan maíz a todas partes de México. Los científicos de la UCCS y otros señalan que los impactos negativos de la contaminación transgénica sobre las variedades campesinas “podrían ser irreversibles y progresivos, debido a la acumulación paulatina de transgenes en este germoplasma”, llevando a una erosión de la biodiversidad.[7]

Cientos de agrónomos y otros científicos mexicanos, así como organizaciones de campesinos, agricultores y consumidores, han expresado su oposición a la siembra de transgénicos, pero la administración de Felipe Calderón, que terminará este primero de diciembre, no tiene nada que perder en su recta final y se espera que acceda a las solicitudes de las empresas.

Si se autorizan las siembras, los agricultores del maíz podrían encontrarse “violando” las patentes sobre maíz transgénico sin saberlo, es decir, sus parcelas podrían contaminarse inadvertidamente y Monsanto podrá acusarlos de “usar genes patentados” sin pagar por ellos, obligándolos a compensar a los dueños de las patentes, como ya ha ocurrido en cientos de casos en Estados Unidos y Canadá.

“Sería una injusticia monumental para los creadores del maíz, —uno de los alimentos primordiales de la humanidad— que les obligaran a pagar regalías a corporaciones trasnacionales, que son explotadoras de ese conocimiento ancestral”, dijo Silvia Ribeiro, directora para América Latina del Grupo ETC.

En 1999, la Comisión Nacional de Bioseguridad Agrícola de México estableció una moratoria sobre las pruebas de maíz y su siembra comercial debido a la situación única de México como centro de origen y diversidad genética del maíz. El gobierno de Calderón rompió arbitrariamente la moratoria en 2009 aunque las condiciones que la motivaron prevalecen. Desde entonces la nueva comisión (CIBIOGEM) ha autorizado 177 pruebas de maíz transgénico a cuatro empresas trasnacionales (Dow Agrosciences, DuPont, Monsanto y Syngenta). Las pruebas en campo han sido criticadas por su falta de rigor en bioseguridad, pues ni siquiera cumplen con lo estipulado por la débil ley de bioseguridad de México.

Silvia Ribeiro argumenta: “Las consultas públicas han sido una farsa, puesto que las pruebas fueron autorizadas sin tomar en cuenta las críticas fundamentadas, incluso aunque representaran la mayoría de los comentarios enviados. Muchas de las críticas y comentarios las hicieron conocidos agrónomos y otros científicos. Como si no bastara, los resultados de las pruebas se han mantenido en secreto, pero se usan como justificación para permitir la siembra comercial.”

DESPUÉS de su visita oficial a México en 2011, el Relator Especial de Naciones Unidas para el Derecho a la Alimentación, Olivier de Schutter, recomendó al gobierno mexicano reinstalar la moratoria, tanto por su impacto sobre la biodiversidad como sobre los Derechos de los Agricultores.[8] El gobierno mexicano ignoró la recomendación.

Ana de Ita del ceccam señala que el área para la cual se solicitaron permisos en los estados de Sinaloa y Tamaulipas, en el norte de México, excede la superficie actualmente sembrada con maíz de riego. “Al parecer las compañías están planeando usar toda el área destinada al maíz y a otros cultivos. Esto es ofensivo, no hay razón para que México arriesgue su historia y su biodiversidad con el maíz transgénico. México produce maíz suficiente para cubrir las necesidades de todo el consumo humano, con excedentes, y podría producir mucho más si hubiera apoyo a los campesinos y productores de pequeña escala, sin entregar su soberanía alimentaria a las compañías trasnacionales.”

El maíz es central a las culturas, las economías y el sustento de la población mexicana, pues la mayoría se alimenta de maíz en diferentes formas todos los días. La cantidad que los mexicanos ingieren excede con mucho el promedio de consumo individual de la mayoría de los demás países (en México, 115 kilos por persona por año). 85% de los productores mexicanos de maíz son campesinos y agricultores en pequeña escala, con parcelas menores a 5 hectáreas. Esos productores proveen más de la mitad de la alimentación de la población, especialmente la alimentación de los pobres. Al mismo tiempo, cuidan la diversidad genética del cultivo y la enriquecen debido a la forma descentralizada en la que siembran el maíz —cultivando muchas variedades diferentes, adaptándolas a las condiciones locales y junto con varios otros cultivos y especies silvestres.

En 2009, la Red en Defensa del Maíz,[9] junto con La Vía Campesina América del Norte enviaron una carta abierta firmada por cientos de organizaciones e individuos a la FAO y al CDB, pidiéndoles que tomaran acciones para evitar la contaminación de maíz transgénico en México, su centro de origen.[10] Los entonces directores de ambas organizaciones internacionales soslayaron la petición, aunque ambas instituciones tienen el mandato de proteger los centros de origen y diversidad de los cultivos. [11] Ahora, exigimos a los nuevos directores de la FAO y del CDB a tomar acciones inmediatas para proteger el centro de origen y diversidad del maíz.

Por más información:

Silvia Ribeiro, Directora para América Latina del Grupo ETC, silvia@etcgroup.org
Verónica Villa, Grupo ETC México,  veronica@etcgroup.org
Tel: (+52) 55 63 2664

Ana de Ita, CECCAM,  anadeita@ceccam.org.mx
Tel: (+52) 56 61 53 98

Pat Mooney, Director del Grupo ETC, mooney@etcgroup.org
Tel: 1-613-241-2267

Red en Defensa del Maíz: http://redendefensadelmaiz.net/
Centro de Estudios para el Cambio en el Campo Mexicano, ceccam: http://www.ceccam.org/

[1] UCCS, Llamado a la acción contra la siembra de maíz transgénico a campo abierto en México http://www.uccs.mx/doc/g/planting-gmo-corn_es

[2] La lista de las solicitudes de experimentos y liberación al ambiente de cultivos transgénicos está aquí: http://www.senasica.gob.mx/?id=4443. (PHI México es parte de DuPont)
[3] Gilles-Eric Séralini et al., “Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize,” en Food and Chemical Toxicology, Volumen 50, Número 11, Noviembre 2012, pp. 4221–4231. Ver también John Vidal, “Study linking GM maize to cancer must be taken seriously by regulators,” The Guardian, 28 septiembre 2012, disponible en línea: http://www.guardian.co.uk/environment/2012/sep/28/study-gm-maize-cancer.

En castellano: Silvia Ribeiro, “Caza de Ratas”, La Jornada, México, 6/10/12, http://www.jornada.unam.mx/2012/10/06/opinion/024a1eco

[4] Alfred W. Crosby, revisión de James C. McCann, Maize and Grace: Africa’s Encounter with a New World Crop, 1500-2000 en Technology and Culture, Vol. 47, No. 1, Enero 2006, pp. 190-191.

[5] A. Serratos, El origen y la diversidad del maíz en el continente Americano, 2nd edición, Septiembre 2012, Universidad Autónoma de la Ciudad de México y Greenpeace, disponible en línea: http://www.greenpeace.org/mexico/es/Footer/Descargas/reports/Agricultura-sustentable-y-transgenicos/El-origen-y-la-diversidad-del-maiz-2a-edicion/

Conabio: Proyecto Centros de Origen y Diversidad Genética. http://www.biodiversidad.gob.mx/genes/centrosOrigen/centrosOrig.html

[6] Ceccam, La determinación de los centros de origen y diversidad genética del maíz, Mexico, 2012, available online: http://www.ceccam.org/publicaciones?page=1

[7] UCCS, Extrañamiento al Presidente de la República Mexicana, México, 2009, disponible en línea: http://www.unionccs.net/doc/g/sciencetrmaize_es

[8] Olivier de Schutter, Informe de su Misión a México, párrafos 53, 54 y 55. Ver párrafo “g” de las Conclusiones y Recomendaciones.
http://www.srfood.org/index.php/en/country-missions (Ver Mission to Mexico, 2011)

[9] La Red en Defensa del Maíz incluye a más de 1000 comunidades indígenas y organizaciones de la sociedad civil. Se creó en 2001, cuando se descubrió por vez primera que el maíz nativo en México se había contaminado con maíz transgénico. Desde entonces la Red ha resistido el avance del maíz transgénico. Tanto el Grupo ETC como el CECCAM son miembros de la Red (http//:endefensadelmaiz.org)

[10] La carta puede verse en línea: http://www.etcgroup.org/es/content/carta-de-la-red-en-defensa-del-maíz-contra-la-liberación-de-maíz-transgénico-en-méxico

[11]  El anterior Secretario General del CDB, Ahmed Djoghlaf no respondió a la carta abierta. El director general de la FAO tampoco lo hizo, pero Shivaji Pandey, Director de la División de Producción y Protección Vegetal sí lo hizo. Pandey, un abogado conocido por su posición a favor de los cultivos genéticamente modificados, escribió que la FAO podría ofrecer asesoramiento, pero que la bioseguridad era una cuestión de México.

Une publicité pour Charlie-Hebdo (et pour Notre-Dame-des-Landes)

Aucun doute : ce qui suit est une grossière publicité pour le numéro en kiosque de Charlie-Hebdo. Les deux pages centrales contiennent un reportage que j’ai fait là-bas, en compagnie du dessinateur Tignous. Inutile, je vous en prie, d’envoyer un scud numérique concernant Charlie. Ce journal n’est plus dirigé par Philippe Val, et si tel n’était pas le cas, je n’y écrirais pas. Voici les premières lignes de ce reportage : « Le Bois Rignoux est à main gauche, le Bois du Vivier plus haut sur la droite et les Fosses Noires devant. Sur cette départementale 281, à 20 km au nord de Nantes, plus personne ne passe. Pas un bruit de bagnole ne dérange la balade, le monde a été arrêté net par une série de barricades. On est loin de celles de la Commune, mais dès la première, on a le sourire aux lèvres. Car la jeunesse est là, déconneuse et sérieuse, planquée derrière des cagoules, des foulards, des entortillements de cache-nez. Un arbre vert est étendu en travers de la route, un feu de bois attaque le goudron, quelques caillasses attendent leur flic ».

Rien d’autre. Si. Le 17 novembre, ce samedi, MANIFESTATION DE RECONSTRUCTION à Notre-Dame-des-Landes. Je radote, c’est parfaitement exact.

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