Que pour les trous du cul (encore sur le portable)

J’ai la flemme et je n’ai pas le temps. Disons que même si j’avais le temps, je n’aurais pas le courage de me mettre à écrire un article de fond sur le téléphone portable. Vous verrez plus bas un article de Paul Benkimoun, qui résume correctement les dernières nouvelles sur la dangerosité de cette saloperie (dans Le Monde). Mais voici que je me souviens d’avoir déjà radoté sur le sujet. D’abord le 1 février 2008 (ici). Ceux qui auront le courage de cliquer auront l’explication du titre d’aujourd’hui. Et les autres se poseront des questions sur mon malheureux état.

J’ai remis le couvert le 17 mars 2010, et voici un extrait que j’aurais bien du mal à renier :

« Désolé, je me suis perdu. Je voulais parler d’une défaite, aussi évidente qu’écrasante : le téléphone portable. Épargnez-moi, je vous prie, le laïus sur les bienfaits de l’engin. S’il vous plaît. Je m’en moque éperdument. Il y a aussi certain intérêt à la bombe thermonucléaire, aussi je vous prie de garder au chaud tout ce qui vous a décidé à acquérir ce nouvel avatar de nos fantasmes d’omniprésence et d’omnipotence. Il est le symbole même de notre crise et de sa profondeur. Car tout le monde – jusqu’au fin fond du Sud miséreux – s’est jeté sur ce que j’appelle sans détour une merde, qui légitime la totalité du système et relance à merveille sa lourde machinerie. De la même façon que l’automobile a bouleversé la planète et notre façon de l’habiter, sans jamais aucun débat sur le sens de cette aventure géante, le portable modifie jusqu’à la sociabilité des êtres humains. Sans discussion. Sans interrogation. Sans nul moyen de s’y opposer ».

Je n’insiste pas. À quoi bon ? Tant que le mouvement que j’appelle de mes vœux, et qui demeure hélas dans les limbes, ne saura pas combattre en priorité la prolifération démentielle des objets matériels, il n’avancera pas. En attendant, que personne n’ose accuser encore, sempiternellement, ce maudit système qui-que-quoi. Notre aliénation, nos faiblesses, notre soif de paraître et de posséder sont largement responsables de la folie globale du portable.

Pour l’OMS, le téléphone portable peut être cancérogène

LEMONDE | 01.06.11 | 11h50

Le groupe d’experts réunis par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui fait partie de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé comme « cancérogènes possibles » les champs électromagnétiques de radiofréquence, y compris ceux de la téléphonie mobile.

Les trente-et-un chercheurs, provenant de quatorze pays, sont parvenus à cette conclusion, mardi 31 mai, à l’issue d’une réunion commencée le 24 mai à Lyon. Cette classification marque une évolution notable, alors que le téléphone mobile compte 5 milliards d’abonnés dans le monde. A l’heure où les experts rendaient leur avis, le site de l’OMS indiquait encore qu’il « est clair que si les champs électromagnétiques ont un effet sur le cancer, une augmentation du risque ne sera qu’extrêmement petite ».Président du groupe de travail du CIRC, le docteur Jonathan Samet a précisé, lors d’une conférence de presse téléphonique, que la conclusion s’est appuyée « sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé à l’usage du téléphone mobile ». « Les deux études les plus larges ont montré un risque accru de gliome chez les utilisateurs les plus intensifs », a-t-il ajouté. Les preuves les plus solides proviennent de certaines études nationales menées dans le cadre de l’étude internationale Interphone, ainsi que d’une étude suédoise, a-t-il indiqué.

Les travaux menés chez l’animal ont abouti à « des preuves limitées d’un risque », a déclaré le docteur Samet. En revanche, a-t-il souligné, « il existe des lacunes et des incertitudes », ce qui impose la nécessité de poursuivre les recherches. Des scientifiques et des organisations non gouvernementales, dont l’association française Priartém, s’étaient émus de la tenue de cette réunion d’experts alors que certaines des études nationales d’Interphone et certains travaux sur les tumeurs de la tête n’ont pas encore été publiés.

RISQUE COMPARABLE À CELUI EXISTANT POUR LES PESTICIDES

Responsable au CIRC du programme des monographies consacrées au risque cancérogène d’un agent donné, le docteur Kurt Straif a précisé que « les experts avaient eu accès à toutes les études du programme de recherche Interphone, car les études encore inédites avaient été acceptées pour publication par des revues scientifiques, parfois seulement une semaine avant la réunion ». Selon le docteur Samet, « ce qui compte, c’est la publication des résultats globaux, car il continuera d’y avoir des publications à partir de ces données pendant plusieurs années ».

Les responsables du CIRC et du groupe d’experts ont précisé le cadre de leur travail. Tout d’abord, la réunion des experts n’avait pas pour objectif de quantifier le risque encouru, mais d’évaluer les arguments scientifiques en faveur de son existence ou non. « Le niveau de preuve d’une association entre l’usage de la téléphonie mobile et le risque de cancer est comparable à celui existant pour les pesticides ou les expositions professionnelles dans le cadre du nettoyage à sec », a avancé le docteur Straif.

Autre limite : les données scientifiques, en particulier dans le cas d’Interphone, datent au mieux de 2004. Elles correspondent donc à des technologies qui ont évolué depuis – avec la réduction du débit d’absorption spécifique (DAS) des téléphones mobiles, qui quantifie le niveau de radiofréquences émises vers l’usager – et à des usages qui se sont modifiés : temps passé avec le téléphone à l’oreille, augmentation spectaculaire du nombre d’usagers et utilisation par des adolescents et des enfants… Sans oublier le déploiement du WiFi.

Le docteur Samet a reconnu la nécessité pour les chercheurs de « mieux documenter les utilisations actuelles », tout en soulignant que « les technologies changeaient constamment ».

« PLUS PERSONNE NE POURRA DIRE QU’IL N’Y A AUCUN RISQUE »

En charge de la monographie sur les champs électromagnétiques de radiofréquence, le docteur Robert Baan a affirmé, pour sa part, que « les expositions dues aux antennes relais sont d’un ordre de grandeur cinq fois inférieur à celles des téléphones mobiles ».

Le document du CIRC ne se prononce pas sur les mesures que les autorités ou les individus devraient prendre. « Les monographies du CIRC visent à évaluer les preuves scientifiques, et non à formuler des recommandations fermes sur la régulation. Les pays ont parfois des philosophies différentes », a indiqué le docteur Straif avant de citer le cas de la France, qui « a émis des recommandations pour réduire l’utilisation des téléphones mobiles avant la réunion du groupe d’experts ».

Interrogé sur le problème du conflit d’intérêts – qui a provoqué le retrait d’un des experts initialement pressentis –, le docteur Straif a assuré que la question « était prise très au sérieux par le CIRC et que la décision n’avait subi aucune influence de la part des opérateurs ».

Dans un communiqué publié mardi, la Fédération française des télécoms « prend acte » de la classification « 2B » adoptée par le CIRC et relève que « cette catégorie concerne 266 autres agents, dont le café, les cornichons et autres légumes au vinaigre ».

De son côté, la présidente de Priartém, Janine Le Calvez, estime que la prise de position du CIRC était « inespérée, non pas au vu de l’état des connaissances, mais par rapport aux pressions exercées par les opérateurs », et la juge « très courageuse ». Il s’agit, à ses yeux, d’une « étape extrêmement importante, qui met chacun devant ses responsabilités : plus personne ne pourra dire qu’il n’y a aucun risque ».

Bien que le CIRC n’ait pas pour usage de rendre public le détail des votes, le président du groupe d’experts a indiqué qu’une « encourageante majorité s’était accordée sur l’évaluation finale ».

Paul Benkimoun

44 réflexions sur « Que pour les trous du cul (encore sur le portable) »

  1. Mr Nicolino

    Et le concombre allemand BIO, quand est ce que vous nous sortez 2 petits articles sur les risques du bio et sur la démagogie allemande.

    J’espère en tout état de cause que l’Allemagne va acheter l’intégralité des stocks de légumes espagnols, français et d’autres pays européens, ce qui limitera le montant de l’amende que la république fédérale allemande mérite, amende qui devrait être au minimum à 9 chiffres.

    Pour le portable, je m’en fous, je m’en sers au grand maximum 3 minutes par semaine.

  2. OURS DES PYRENEES, hors sujet mais la nouvelle est tombée ce soir :

    COMMENT SE FAIRE E….ER EN BEAUTE ?
    Tout est là :

    http://www.loup-ours-berger.org/

    Ce gouvernement de malfrats lâche l’ours des Pyrénées puisqu’il refuse de lâcher ces jours-ci une femelle dans les Pyrénées comme il le promet depuis deux ans…

  3.  » De la même façon que l’automobile a bouleversé la planète et notre façon de l’habiter, sans jamais aucun débat sur le sens de cette aventure géante, le portable modifie jusqu’à la sociabilité des êtres humains… » dit Fabrice.

    Si il n’y avait eu QUE l’automobile pour déboussoler le genre humain, ce ne serait que moindre mal. A part ses 4 roues et un volant, depuis son invention, tout le reste autour du volant ne sont que gadgets pour faire vendre et justifier le prix (ex: lève-vitre électrique, verrouillage centralisé,et j’en passe…)

    On voit aujourd’hui ce que les malades de la « modernité » ont réussi à faire. Si la « révolution industrielle » a été une des pires pages de l’humanité, comme l’a écrit M.K.Gandhi, les mobiles ont rajouté leur lot, ne serait ce que matériellement,en puisant dans les ressources terrestres rares; car pour produire un portable, il faut remuer 1 million de m3 de terre pour en extraire ces métaux rares qui font partie des composants électroniques.

    Mais le pire du pire, c’est la création de tous ces objets sans lendemain, tous issus des modes et tendances, et qui, avec la complicité des voyous du marketing, finissent d’achever notre planète.

  4. hors sujet
    Les chutes de neige exceptionnelles d’hier, n’ont pas été sans conséquences. Près de 300 agneaux et brebis ont péri vers la ville des Glaciers, après les Chapieux, au-dessus de Bourg-Saint-Maurice.

    Le troupeau composé de 600 bêtes avait été monté en alpage la veille après avoir passé l’hiver dans les Bouches-du-Rhône. La chute brutale des températures, le vent et la neige seraient à l’origine du drame.

    À pied d’œuvre hier, le propriétaire aidé des services techniques de la mairie de Bourg-Saint-Maurice et de cinq hommes du PGHM, ont passé la journée à mettre à l’abri le reste du troupeau.

    Les bêtes ont été installées à l’intérieur du refuge des Mottets, situé à proximité.Les carcasses devraient être enlevées dans les jours qui viennent.

    http://www.ledauphine.com/savoie/2011/06/01/pres-de-300-moutons-morts-de-froid

  5. Salut à tous !

    Effectivement ton propos du premier février 2008 n’a pas vraiment vieilli.

    Les ondes sont partout, elles nous inondent en ville mais aussi en dehors. Les lieux touristiques possèdent les mêmes technologies surpuissantes que les coeurs de ville. L’homo urbanicus est partout chez lui.

    Il parait que Barack Obama est accro à son blackberry!
    Et les technologies évoluent vite, bientot la 4G…

    Une petite doc pour prendre conscience de la floppée d’ondes qui nous inondent (et des pistes pour s’en protéger) :
    http://www.medecine-demain.com/boutique/gestion2/include/fckeditor/userfiles/file/E-BOOKS%20GRATUITS/LIVRET%20-%20Se%20prote%CC%81ger%20des%20Champs%20e%CC%81lectromagne%CC%81tiques%20.pdf

    Aller, pour aujourd’hui
    gardarem lou moral !

  6. Pour le portable, je suis d’accord,mais qui n’en a pas?
    Je suis un des seuls, mais je ne blâme pas ceux qui en ont.

    Pour l’ours, je lis:  » le gouvernement de malfrats lâche l’ours… »
    mais il y a des années que c’est le cas. Par contre je remets ce que j’ai mis dans un autre post:
    1) une seule femelle fera hurler les anti et réjouir les pro, mais est que cela relancera vraiment les possibilités d’une population d’ours en Béarn avec un seul mâle?

    2) Relache-t-on une ourse avec la même donne qu’avant,c’est à dire avec les mêmes risques notamment avec des battues à haut risque?
    Voilà à mon sens 2 grandes questions à débattre.

  7. Hors sujet aussi…

    Retour sur l’action du 31 mai au Carré d’art de Nîmes

    Le déroulement de la manifestation du 31 mai au Carré d’art à Nîmes appelle quelques commentaires :

    Nous avions lancé le dimanche 29 un appel à manifester ce jour-là, reprenant la proposition lancée par une personne d’un collectif ardéchois.

    Cet appel se terminait par les mots « C’est pourquoi nous n’irons pas participer à leur table ronde, mais irons manifester notre refus au Carré d’art de Nîmes en faisant un maximum de bruit. QUE LE VACARME COUVRE LEURS MENSONGES ! »

    Lorsque nous sommes arrivés devant le Carré d’art, l’entrée en était barrée par une immense banderole des Verts, et une cinquantaine de personnes se trouvaient là. Nous avons alors proposé à différentes personnes de faire ce à quoi nous avions appelé : descendre au sous-sol où se tenait la table ronde pour que « le vacarme couvre leurs mensonges ».

    Il nous a été répondu que ça n’était pas possible, qu’il fallait des « badges », qu’il y avait la sécurité du musée et « les forces de l’ordre », qu’il fallait rester où nous étions, ne pas entrer dans le hall, et que de toute façon, faire du bruit ne servait à rien, puisque la table ronde se tenait au sous-sol… Toutes choses dites à tous les militants qui se trouvaient là. Il nous a été dit aussi qu’une « délégation » (déléguée par qui ?) de la coordination gardoise se trouvait à la table ronde, et qu’on allait attendre qu’ils sortent. Encore attendre.

    Un des petits chefs qui nous a raconté ces bobards a également tenu ces propos hallucinants : « De toute façon, vous nous emmerdez avec les Cévennes, c’est pas dans les Cévennes qu’ils vont forer, c’est à Nîmes ». Traduction : rentrez chez vous, et laissez nous faire notre business ici. Chasse gardée.

    Ces gens-là ne sont là que pour faire leur beurre électoral sur le dos de ceux qui ont envie de faire quelque chose. Ils « surfent » sur les GdS comme ils voudraient « surfer » sur Fukushima, faisant leurs choux gras du désastre ambiant. Et ils nous plombent et nous épuisent, parce qu’avec eux rien n’est jamais possible, qu’aller voter et rédiger de respectueuses missives à « nos » élus.

    Nous n’avons pas tenu compte de ce qu’ils nous ont dit, et nous sommes descendus au sous-sol faire ce que nous avions dit que nous ferions : un maximum de bruit pour que cette table ronde ne se déroule pas paisiblement. Nous sommes d’abord descendus à trois ou quatre, et nous avons été vite rejoints par une trentaine de personnes, qui ont réussi à échapper à la glu des compliqueurs de luttes. Et on a fait beaucoup de bruit, jusqu’à ce que les flics arrivent.

    Des employés du Carré d’art ont essayé de discuter, nous n’avons pas discuté. Les personnes de la coordination 30 présentes à l’intérieur ont désigné deux « délégués » supplémentaires pour aller avec elles autour de cette table ronde, nous avons refusé cette proposition. Nous avons simplement mis, dans la mesure de nos moyens, un joyeux foutoir dans leur réunion. Nous avons exprimé notre refus et notre colère. Et ça fait du bien.

    A la sortie, nous avons été interpellés par des mécontents, qui aiment la lutte tranquille entre gens de bonne compagnie. Nous les avons envoyés se faire foutre, parce qu’ils nous fatiguent, avec leurs gueules de rentrée des classes. Entre temps, les Verts avaient replié leur banderole pour retourner pousser leurs caddies bio-éthico-équitable dans les couloirs de la consommation durable. Nous sommes devenus un peu infréquentables. Tant mieux. Il y a des gens qu’on n’a pas envie de fréquenter.

    Personne n’était obligé de se conformer à ce que nous avions proposé. Mais personne non plus n’a le droit de nous reprocher d’avoir fait ce que nous avons dit que nous ferions.

    La scission entre ceux qui ont envie de faire quelque chose et ceux qui se considèrent comme propriétaires de cette lutte devient chaque jour plus apparente.

    Des gens en Cévennes

  8. Jean François, je vis aussi sans portable. J’ai appris à rire de passer pour une ringarde. Je me suis même faite engueuler une fois, là c’était moins drôle !!! Sans être contre les progrès techniques, loin s’en faut, le portable et la grande illusion véhiculée par la pub d’être partout, tout le temps et où que ce soit « connecté » pose quand même la question :  » être connecté à quoi ?  » à facebook ??? Mieux vaut regarder ce qui est autour de soi !

  9. salut tout le monde,

    ici à bobo-dioulasso, depuis mardi soir, les militaires sont en mutinerie. ils rafalent en l’air, terrorisent tout le monde, on est planqué à la maison Ils ont pillé, cassé, les commerces, les hotels en rançonnant les clients…ils dévalisent les boutiques.

    et les boutiques de téléphones portables, c’est à dire une boutique sur trois ici, sont bien entendu leurs cibles principales.

    c’est que, en Afrique aussi, ce n’est plus un luxe ou un supplément de technologie qui facilite la vie……c’est devenu indispensable pour vivre. Des gens gagnant 50 euros par mois, ont un téléphone portable. sans ce joujou, tu n’aura plus d’amis, plus de contacts, et plus de boulot et plus de possibilité d’etre au courant des petites opportunités de la vie te faisant gagner trois sous……. tu seras un moins que rien.

    on peut ici acheter des unités pour 30 centimes d’euros, soit 200 Fcfa. ça permet de « bipper » qq’un….. le monde est ainsi devenu remplis de « bippeurs » qui veulent qu’on les rappelle.

    Et c’est de la camelotte bon marché, un chargeur dure un mois et ne coute rien….. on jette et on rachète, et bien sur ici pas de tris selectif ni même de traitement des ordures, on étale en dehors des villes et on brûle….

    les gigantesques antennes poussent un peu partout dans le pays, des trucs de cent mètres plein de hi tech, qui contraste avec la pauvreté, ou disons modestie ambiante aux alentours. pour cela, il y à de l’argent, plus que pour les hopitaux et les écoles, bien sur. c’est que ça rapporte de prendre l’argent des pauvres gens en changeant leur façon de communiquer.
    je reconnais que ça rend aussi beaucoup de services, bien sur………. mais les retombées de cette industries vont touours dans les poches des mêmes., qui ont raflé la mise des privatisations….. Bolloré par exemple ?

  10. oui, on est d’accord, les voitures c’est de la merde, les portables aussi. seulement quand on veut partir un peu loin en train, le voyage, dès qu’on est deux, devient hors de prix, et je ne parle même pas des familles. si on va dans un endroit un peu isolé, les ennuis commencent, vu que toutes les petites lignes ont été supprimées. Et comme il n’y a plus de commerces dans les villages, à moins de manger des racines, il faut bien aller au ravitaillement. Dans le village où je vis en partie, on essaie de résoudre ça en allant à plusieurs au marché avec la même voiture, c’est bien tout ce qu’on peut faire! Pour les portables, je m’en passe volontiers, mais bossant en free lance, si je ne réponds pas dans l’heure à une proposition de boulot, il me passe sous le nez. Et voilà comment, à l’insu de son plein gré on devient dépendant de trucs qu’on n’aime pas. Pour ma part, si on me propose une solution pour supprimer tout ça, je prends! Mais je crois que ça passe par une repensée générale de notre vie et là, je ne suis pas très optimiste. Quant à ce qu’écrit Hammel, je ne sais pas dans quel pays il vit (Burkina, j’imagine), mais j’ai vu la même chose au Sénégal, où je vais souvent, des boutiques Orange dans le moindre petit village.

  11. à PP :

    Je t’ai déjà répondu ici même le 30 mai pour le 26 au 29 août. Tu n’as manifestement pas lu ma réponse, et je t’invite donc à le faire.

    Pour être tout à fait clair : vous devrez trouver de la main-d’oeuvre ailleurs que chez nous.

    Chacun son truc.

  12. Je vais au travail en stop deux ou trois fois par semaine et immanquablement, lorsque les gens me demandent pour la voiture, le téléphone portable, le temps partiel, le supermarché ils me donnent le même arguments :

    -c’est bien pratique,
    -pour mon travail, je n’ai pas le choix,
    -on ne peut pas critiquer cette technique sans s’attaquer à tout à la fois (ou alors il faudrait carrément changer nos modes de vies de manière générale).
    -Le transport en commun est hors de prix, quelle blague alors que le coût de revient de la voiture est d’au moins 300€ par mois. (+ le budget moyen est de 5000€ par an sans compter le mois d’impôt à payer pour se sortir un salaire qui prenne en charge une voiture pour soi)
    -Les horaires ne correspondent pas.

    Mais mince, moi aussi je suis indépendant, en plus je suis censé représenter le hi-tech (informaticien), ça ne m’empêche pas de ne pas avoir ce gadget d’aliénation et de soumission.

    On vivait bien sans avant.

    Du coup je chante dans ma tête le temps qu’ils/elles blablatent ces lieux communs de masse pour mieux être en résonance avec leurs convictions la jolie chanson qu’il y a dans le film « Mulholland Drive » de Lynch :

    sixteen reasons …. why I love you
    (my téléphone portable / my mode-de-vie / my voiture) : http://www.youtube.com/watch?v=71a4muF6Ak4

    p.s. : pour ceux que ça intéresse, depuis 5 ans que je me déplace en stop pour le travail, ce qui s’est dessiné c’est « une voiture par personne à temps plein équivaut à une voiture pour deux à mi-temps ».

  13. moi pas de portable,pas de Ipad,cancerigene,telephone a fil depuis des années,pas de base sans fil etc,OMS se mouille car il y a tant d’etudes sur 10 et 20 ans en Suede,et ici,vive les zones blanches,alors depuis 20 ans on sait,pour les abeilles,prenez un portable et approchez les ,vous verrez,elles sont tres perturbées,no portable,pas envie qu’on me joigne sans arrêt,deteste les gens qui en te parlant repondent a leur robot,no problem,pour moi qui suit HES,a tout point de vue ,technique,social,et psy ,cet engin tue les echanges,fusionnel puique toujours en ligne avec,toujours joignable,donc fusion a la mére,areuureueuuereu,portable c’est aussi le flicage totalitaire de la police.

  14. Hors-sujet :

    Enregistrement vidéo d’Anselm Jappe !!! 🙂
    Introduction à la critique de la valeur, grille de lecture très intéressante et stimulante à laquelle je reviens souvent.

    Cette réflexion est très stimulante pour dépasser l’anticapitalisme tronqué du marxisme dit traditionnel -celui de la gauche- qui est un anticapitalisme tronqué puisqu’il demande une autre redistribution des richesses en restant dans une société capitaliste (dans un monde où la marchandise est la cellule germinale et le travail abstrait le principe de synthèse social).

    http://palim-psao.over-blog.fr/article-video-conference-d-anselm-jappe-critique-du-neoliberalisme-ou-critique-de-la-societe-marchande-75320870.html

  15. moi môsieur j’ai pas de portable mais j’ai des toilettes sèches…et je n’ai annexé aucun espace public pour les installer; je ne pollue pas les trottoirs ou les salles d’attente avec mes états d’âmes ni les airs avec des ondes utilisées autrement pour cuire; d’ailleurs je n’ai pas de four à micro ondes .
    Vive le filaire, vive l’ici, le maintenant, l’être-là, la parole donnée,les entendus respectés, l’inscription dans un lieu: je ne suis pas chez moi partout.
    Les autres ne sont pas quantité négligeable que je gomme pour converser en leur présence qui devient absence; partout devenant nulle part…

  16. Merci à Flore pour ces remarques.
    En effet: »Mieux vaut regarder ce qui est autour de soi ! »
    ceci dit je comprends pour certains le portable est
    essentiel dans certains secteurs d’activité.
    Important de lire aussi , une fois de plus certains hurlent pour la décision du gouvernement à propos
    de l’ours du Béarn mais pas de remarques par à rapport à un débat de fonds.
    L’ours est un sujet très sensible, il faut pour certains à tout prix UN OURS même à des conditions inacceptables.
    Pauvre ours des Pyrénées qui mériterait mieux …

  17. Bonjour,

    Pronto,pronto!

    Pas de portable a l’horizon, un pur bonheur. 😉

    Télépathiquement vôtre.

    Léa.

  18. merci
    Môsieur Gedeon pour votre saine remarque
    Vous en êtes resté à la surface du style volontairement outrancier de mes propos se voulant ironiques ; je ne m’érige nullement en donneuse de leçon ni ne souhaite juger quiconque. Libre à vous de penser ce que vous voulez, bien entendu, mais j’ai le sentiment suite à votre post, que vous m’avez mal perçue .
    Nous sommes sûrement nombreux à penser que l’honnêteté intellectuelle et humaine ne tient ni à la présence ni à l’absence de toilettes sèches ou de téléphones portable.
    Nous sommes également un certain nombre à ramer de maintes façons pour une société plus vivable .
    OUI nous sommes des milliers à nous poser des questions au quotidien et à essayer de mettre en cohérence notre mode de vie avec ce que nous apprenons chaque jour de tous.

  19. Et oui cette merde de portable qui aujourd’hui squatte les rues porté par des êtres livides omnubilés par son pouvoir maléfiques …. mais quel est donc cet étrange objet pour lequel certains en arrivent à se foutre sur la gueule ? ( bon ok ça ça marche pour tout type d’objet dans cette société …. j’suis en train de me dire pour lequel de mes objets je serais prêt à en venir aux mains lol ), oui donc merci pour les ondes reçus dans la gueule à vous humain robotisé.

    Mais bon parait que c’est le progrès et que le progrès faut pas être contre parce que c’est positif …. bon je retourne dans ma caverne y’a bcp plus de sérénité et de gens bien.

    En tout cas une fois de plus ….. merci Mr Nicolino et continuez 😉

  20. Merci Fabrice pour cette piqure de rappel:)
    Comment vivaient-ils avant le portable ?

    Je possède mon vieux Nokia 5110 qui date de 1998, une relique dans cette société de comso, pas de forfait à la con, juste une mobicarte renouvelée tous les 6 mois(5€),pour conserver le numéro de tel, on peut me joindre hors de chez moi, lorsque je sorts de ma tannière, et basta.
    Beaucoup jurent ne pas en avoir, et ne pas l’utiliser, je reste dubitatif sur de tels aveux 😉

  21. Cela vous surprend Bakounine, tout ces gens ici qui n’ont pas de portable ?
    Et bien, en voici une de plus ! Je n’en ai pas , j’ai horreur d’avoir un fil à la patte.Et je ne crois pas comme le dit Jean-François que le portable soit ESSENTIEL ! Il permet juste d’aller toujours un peu plus vite,mais pour quoi finalement ? Posez vous la question, Bakounine …

  22. On peut vivre avec le portable de facon a peu pres normale sans avoir a se culpabiliser plus que celui ou celle qui a une ligne fixe, un telephone, un minitel (vous vous rappelez) ou un ordinateur.

    3 sous de jugeotte et de respect, et ca marche, (en plus du cout des communications). Je telephone gratos en utilisant skype+fring sur mon mobile avec les reseaux wi-fi que je trouve partout. Ca veut pas dire que je vais chez Mc Do pour bouffer non plus. Je demande la cle reseau aux voisins.

    bises

  23. @ Marieline;
    … »posez vous la question »…
    Retour à l’envoyeur;

    Il ne vous viendrait pas à l’idée que des personnes puissent l’utiliser pour leur travail ?
    Je bosse chez moi, si je quitte ma caverne, je risque de rater un éventuel appel client, et pour moi cela équivaudra à moins bouffer ce mois-ci !
    Comme je n’ai pas de patron avec sa fiche de paie en fin de mois…
    Relisez mes écrits, avec une mobicarte à 5€ tous les 6 mois, je reçois des appels, et rien de plus!
    Un portable peut aussi se montrer un objet moderne et utile sans pour autant être une drogue.
    Tout comme l’ordinateur avec lequel vous me demandez de me poser la question 😉

  24. Hello,

    Chaque objet a deux revers
    C’est l’usage que l’on en fait
    Besoin réèl ou surenchère
    Modéré ou lobotomisé
    Usons de notre flair
    Optons pour la sagesse et non l’excès.

    😉

    Buona serata, Léa

  25. @ Lionel:

    « …depuis 5 ans que je me déplace en stop pour le travail… »

    Rendons hommage à tous ces gens possèdant un véhicule qui coûte bonbon, et qui daignent ouvrir leur portière lorsqu’un pouce fébrile et économe se lève 😉
    Et je rends hommage à ma compagne, grâce à qui j’applique votre théorie un véhicule pour 2 🙂

  26. Le réseau « fil » n’est pas exempt de tout soucis.
    Je pense notamment à tout le cuivre qu’il a fallu (faut) extraire au prix de soutiens politiques peu glorieux comme en Amérique Latine.

  27. @bakounine,
    J’ai oublié de préciser que je fais du stop participatif :

    Ce qui signifie que je participe à hauteur de 5 cts d’euro par km. (coût réel du véhicule 30cts divisé par cinq, car cinq places).

    Cela a le triple avantage :
    -d’inciter les mêmes personnes à me reprendre en stop en ces temps de flambée des prix du pétrole.

    -de m’évite les railleries, même dans ma famille, de ceux qui disent -un peu comme vous semblez le faire- que finalement je suis bien content que les autres aient des voitures et que je profiterais en quelque sorte de la situation.
    Comme si je ne désirais pas une société de transports en commun moins chère, pas bardée de puces RFID (carte oùRA, pucage du cheptel humain) et mieux desservie).
    Comme si, par réciprocité indirecte, je ne prenais pas les autres en stop les rares fois où j’ai la voiture.

    Et d’ailleurs ce n’est pas par économie, c’est justement pour sortir de l’économie, il semble que c’est par ce boulet que l’on peut attaquer pour se dépêtrer de la forme de vie capitaliste et aussi, je le confesse, par ivresse de liberté, cette liberté là de l’inconnu (heure départ arrivée ? qui ?) et que l’on obtient en apprivoisant l’incertitude (terme emprunté à OLS dans son n°27 « Se défaire de la précarité, apprivoiser l’incertitude ».

    -D’être assez subversif lors du trajet pour arriver à faire réaliser au conducteur qu’il travaille pour payer sa voiture et qu’il paye sa voiture pour aller travailler, sans qu’il me vire en route, et lui faire réaliser que le train qu’il n’y a plus sur la voie est désormais sur la route avec une efficacité quasi nulle (déplacer plus d’une tonne pour déplacer 70-80 kg).

  28. @ Lionel;
    J’avais signalé que je profitais du véhicule de ma compagne, étant résolu à ne pas avoir de bagnole inutile, dans mon cas!
    La raillerie « nous » visait tout les deux,
    mon cher 🙂
    Votre réponse commentaire est parfaite !
    Si les milliards de banlieusards pouvaient vous imiter…

  29. Nous avons jeté l’anathème sur cet objet « moderne » qu’est le téléphone portable ! Bien !
    A présent, jetons également aux orties un autre objet, que nous utilisons TOUS ici, je veux parler de l’ordinateur dit « PC familiale », qui a entre autre bouffé les liens familiaux, la veillée d’autrefois, et j’en passe…
    Votre PC et ses périfs bouffent environ 500 watts, et je ne parle pas de sa pollution avant sa conception, pendant son utilisation (à moins que vous ne pédaliez pour votre conso,le débat sur l’énergie) et son recyclage approximatif avec ses plastiques, ses métaux lourds et dangereux…
    Tout comme le téléphone portable, la liste de ses utilitées sociales est grande, aussi !

    Alors ! levez le doigt ceux qui l’on jeté au orties ! Personne ? Ben oui, suis-je bête, ils ne peuvent me répondre 🙂

  30. @bakounine,

    Au temps pour moi, il me semblait bien. 🙂

    Mais c’est dû à votre commentaire sur le téléphone portable ( grosso-modo le fait qu’il existerait quelques bons usages, -le travail sans connaissance de l’invention du répondeur téléphonique- justifierait l’existence et la généralisation du bidule mouchard de sociabilisation électronique dans une société d’individus coupés de liens.

    Couronné de l’argument binaire : « ou tout ou rien », 1 ou 0, « pas question de remettre en question une technique sans tout remettre en question ».

    Et ensuite de l’argument dead-lock : « pas question de critiquer la société numérique sans en être sorti ou d’être pur à 100% ».

    Bon, je vous taquine un peu car je suis d’accord avec vos commentaires en général et je les trouve intéressants mais je m’attendais à plus de virtuosité-vu votre pseudonyme- à critiquer le progrès, la société industrielle ou numérique et surtout pas l’argument usagiste « la technique est neutre, tout dépend de l’usage que l’on en fait ».

    Cela-dit, conseille fortement à ceux qui ne l’ont pas lu le texte de PMO sur l’ordinateur et le militantisme :

    – Rendez-nous notre objet d’aliénation favori ! http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=111

    et celui de l’ami Deun de feu decroissance(point)info :

    -Pourquoi sommes-nous toujours sur Internet ?
    http://www(point)decroissance(point)info/Pourquoi-sommes-nous-toujours-sur

  31. @ Lionel;

    « …plus de virtuosité-vu votre pseudonyme… »

    Désolé, je n’ai ni la plume ni la dialectique de Michel Bakounine, je n’en ai que le prénom !
    J’ai endossé son « nom-costume » qui me va trop grand ! Certe 😉
    Tiens, un autre Michel, Onfray, celui-là, dont je lis les écrits qui me séduisent, bon d’ac, il faut le suivre parfois, mais son « traité d’athéologie » et son « politique du rebelle » sont d’une mystique anarchiste assez sympa !
    Merci pour les liens 😉

  32. Hello,

    Bakounine,vous êtes rigolo, si, si.

    « Alors ! levez le doigt ceux qui l’on jeté au orties ! Personne ? Ben oui, suis-je bête, ils ne peuvent me répondre ».

    Jeter au orties? Grand Dieu, non! Un objet aussi polluant dans ces belles herbes, c’est un sacrilège! Demandez a votre épouse de vous cuisiner des pâtes au pesto d’orties, vous aller « regretter » vos paroles. 🙂

    Sérieux. Tout est question de dosage. Pas assez, JUSTE, ou trop. Juste est un mot magnifique, non? C’est comme pour les pâtes, Bakounine, pas assez cuites, trop coriaces elles sont, ou trop cuites, genre bouillie pour sans dents.

    Al dente, al dente!

    Merci a toutes et tous pour vos commentaires intelligents. Je n’ai pas cette aisance. heureusement que l’humour sauve … des fois!

    Bises, Léa.

  33. @bakounine,
    Je m’en vaux un peu du ton condescendant dans mes propos concernant la technique et sa critique, mais c’est un sujet qui me passionne de je m’emporte toujours un petit peu trop.

    Sachez que je suis très content que vous aussi profitiez du temps libre, des jours de vie retrouvés car non vendus à la mégamachine (ou la machine travail planétaire) et troqués contre une bagnole.

    Le travail dans nos sociétés capitalistes et un masochisme historique, une véritable aliénation, forme de domination directe hiérarchique mais aussi intériorisée surtout lorsque l’on est à son compte.

    :))

  34. Bonjour,

    le saviez-vous? le wifi et les téléphones dect (sans fil) sont pires que les effets des télephones portables!
    Le saviez-vous (Bis)? il existe des moyens de se prémunir des effets néfastes des ondes électro-magnétiques. intéressez-vous à la géobiologie et à ses agriculteurs qui ont amélioré la vie de leurs vaches et cochons suite à l’intervention de géobiologue.

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