Le lac Poyang et l’élection présidentielle française

Rajout le 26 janvier, suite à un petit mot de mon ami Hacène. Il me reproche d’évoquer un avenir pulvérulent pour le lac Poyang, constatant à juste titre qu’il pleut encore 1 000 mm d’eau sur la région chaque année. Je ne change rien, et il le comprendra je pense, car j’ai déjà évoqué la grande distance – incommensurable – qui existe entre notre temps si chichement compté et celui des écosystèmes. Mon propos était une image.

Un événement domine tous les autres, qui réduit nos débats picrocholins à leur triste condition : l’état du lac Poyang, situé dans la province de Jiangxi (Chine). Avant de vous en dire plus, et je suis navré de devoir enfoncer ce clou empoisonné : l’élection présidentielle française, Son Excellence Jean-Luc Mélenchon comprise, est un comice agricole franchouillard, où les prétendants se filent des torgnoles pour rire, tout en arborant leur air avantageux et leurs plumes dans le derrière. J’ai honte. Je ne devrais pas, car tous ces candidats me sont bien peu, mais j’ai honte pourtant.

La France, dans ma mémoire profonde, est un pays de révoltés. Je ne dresserai pas la liste de toutes ses barricades, qui m’ont tant fait rêver. Je dois rappeler tout de même qu’il fut un moment de l’histoire où notre pays se pensait universel. Où il trouvait les mots – et les actes – pour parler bien au-delà de ses pauvres frontières géographiques et mentales. Tel n’est plus le cas. Gavé, perdu dans sa goinfrerie perpétuelle, il se contente de radoter. Sarkozy est un Rastignac de troisième division, Hollande un Mitterrand de pacotille, Mélenchon un Robespierre de banlieue. Ce n’est même pas drôle.

Le lac Poyang, donc. Allons à l’essentiel : il est crucial, il est vital pour les hommes et les animaux. Nous parlons d’un géant de 160 kilomètres de long et de 16 de large en moyenne. Soit le plus grand lac d’eau douce de ce pays d’1 milliard 400 millions d’habitants. Je ne sais pas, et je ne crois pas d’ailleurs qu’on sache bien, en Chine, combien d’humains sont abreuvés par ses eaux. Disons beaucoup, et je suis certain de ne pas me tromper. Disons des millions, et je suis bien sûr de ne pas exagérer. La province du Jiangxi, peu connue, se trouve au sud-ouest de Shanghai, et compte environ 45 millions d’habitants. Pour les oiseaux migrateurs, les chiffres sont raisonnablement plus précis : l’hiver, 500 000 d’entre eux et de 52 espèces différentes se gorgent de nourriture et de graisse sur ses rives et son imposante surface. Dont la merveilleuse et si menacée grue de Sibérie. Regardez ci-dessous cette beauté.

 Grus leucogeranus

Le Poyang abrite également 140 espèces de poissons et supporte la vie de 600 autres espèces animales (ici, en anglais). Que se passe-t-il là-bas ? Une catastrophe dont aucun mot humain ne peut s’approcher. Au printemps 2011, une sécheresse historique a frappé la région, asséchant 90 % de la superficie du lac. 90 % d’un lac de 160 kilomètres de long, je le rappelle. Je dois être en veine de photographies : regardez celles-ci, piquées à un site officiel chinois. Elles datent du 28 mai 2011 pour la première, et du 27 juin 2010 pour la seconde (ici), bien entendu prises au même endroit. Le lac est simplement devenu une prairie, avant peut-être de se changer en désert pulvérulent.

En haut : le 28 mai 2011, un photographe marche sur le lit exposé du lac Poyang à Jiujiang. En bas : le 27 juin 2010, le lac Poyang au même endroit.

Cela, c’était donc au printemps dernier. Et maintenant, c’est pire. Jamais le lac n’avait été aussi désespérément sec un mois de janvier. Les pêcheurs n’ont pas eu à sortir leurs barques, car l’eau n’y est plus (voir le reportage photo). La sécheresse n’est pas la seule explication, de loin. Le barrage des Trois-Gorges, l’insupportable barrage des Trois-Gorges (ici) joue un rôle-clé dans cette tragédie. Or ce barrage, c’est nous aussi. Car Alstom, l’entreprise franchouille dont Chevènement s’est fait le héraut a vendu aux canailles de la bureaucratie chinoise 12 des 26 turbines géantes des Trois-Gorges. Avis aux crapules de gauche et de droite qui défendent le travail « français ».

Pourquoi les Trois-Gorges sont-ils en cause ? Mais parce que le lac Poyang se situe à l’aval du lac de barrage, long de centaines de kilomètres ! Tout l’équilibre de ce qui fut un grandiose écosystème est rompu. À jamais, du moins à vue humaine. Une considérable partie des eaux est désormais retenue, au lieu d’irriguer les terres, et d’alimenter nappes et lacs. Même la Chine officielle s’en émeut, c’est dire ! Jetez un regard à cet article estampillé par Pékin, mais en langue française (ici), et notamment à ces mots terribles : « Le projet du barrage des Trois-Gorges n’a pas pris la mesure complète de son impact sur l’environnement durant sa phase de conception, a admis un fonctionnaire hier. Il a ajouté que cet impact pourrait néanmoins être minimisé par des rejets d’eau du réservoir appropriés dans le fleuve Yangtsé. Le plus grand projet hydroélectrique du monde a contribué à la diminution du niveau d’eau dans le lac Dongting du Hunan et dans le lac Poyang du Jiangxi, a déclaré Wang Jingquan, inspecteur adjoint du Bureau de prévention des inondations et de la sécheresse affilié au Comité des ressources hydrauliques du Yangtsé ».

Autrement dit, les communistes au pouvoir reconnaissent à demi-mots, mais vingt ans après les courageux qui osèrent l’écrire au risque de leur liberté et même de leur vie, que les Trois-Gorges sont un crime de masse. Je ne les déteste pas, je les hais. Je sais que dans une société (faussement) pacifiée comme la nôtre, il ne fait pas bon assumer un tel sentiment. C’est barbare. Pis, c’est vulgaire. Mais moi, pour être franc, je m’en fous. Je n’aurai pas vécu pour faire plaisir au monde des bien-nés et des bien-élevés.

Et je continue. La situation est si grave que, sans état d’âme apparent, les divines autorités de la province de Jianxi envisagent désormais…un barrage pour que le lac Poyang ne verse plus ce qui lui reste d’eau dans le Yangtsé, le fleuve martyrisé par les Trois-Gorges. Un barrage contre le barrage ! Nous sommes bel et bien dans le monde des Shadoks (ici, en anglais). Au total, si l’on en croit la presse officielle du régime, 243 lacs d’une surface de plus d’un kilomètre carré chaque ont disparu en Chine depuis cinquante ans (ici, en français).

Je vous le dis bien calmement : la Chine est en train de vivre un krach écologique au regard duquel nos angoisses ne pèsent rien. La crise financière dont tant de gens discutent chaque matin chez nous n’est absolument rien en face du grand désastre planétaire dont nous sommes coresponsables, au premier plan. Je vois, comme vous j’espère, que pas un candidat à notre funeste élection présidentielle ne s’intéresse si peu que ce soit à ce qui commande pourtant notre avenir commun. Autant dire que je les envoie tous au diable, du premier – de la première – au dernier – à la dernière. Je ne sais plus bien qui a dit cette phrase limpide, que je fais mienne : « Si le mensonge règne sur le monde, qu’au moins cela ne soit pas par moi ». Et en effet, au moins cela.

40 réflexions sur « Le lac Poyang et l’élection présidentielle française »

  1. Bonsoir,

    Je ne sais plus bien qui a dit cette phrase si limpide, que je fais mienne : « Si le mensonge règne sur le monde, qu’au moins cela ne soit pas par moi »

    Oui, faite la vôtre et garder la, bien au plus profond de votre coeur …

    Les vérités libèrent.
    Les mensonges enchainent.

    Je me permet de vous dire … Je vous aime, très fort.

    🙂

  2. Moi aussi j’ai honte. Lorsque mes amis Indiens dénoncent les méfaits des barrages sur la Narmada, des OGM, du nucléaire, des pesticides, du vol des semences par l’industrie, de la spoliation des communautés tribales… ils parlent de « technologie occidentale ». Si j’évoque alors Pierre Rabhi, José Bové, la Décroissance, et Hahnemann même, qui fut Allemand, ils remuent le couteau dans la plaie en me qualifiant « d’Occidental éclairé »! Reste une question cependant: Pourquoi répandons-nous tellement dans le monde justement ce que nous avons de pire ?

  3. Bonjour! comment puis je souhaiter un bon jour après une nouvelle comme celle là? Quand je pense que nous prétendons aimer nos enfants et nos petits enfants, quelle chance ils ont, car si nous ne les aimions pas je me demande quel monde nous leur aurions laissé. C’est quand la fin??????

  4. « Le projet du barrage des Trois-Gorges n’a pas pris la mesure complète de son impact sur l’environnement durant sa phase de conception, a admis un fonctionnaire »
    C’est THE PROBLEME, car aucun projet (barrage, centrale nucléaire, agriculture intensive, autorisation de rejet chimique, prélèvement, etc. etc.) ne prend la mesure complète de son impact à moyen ou long terme sur l’environnement. Dire le contraire relève de l’arrogance et de l’irresponsabilité de ces technocrates et politiciens que l’on ne peut que haïr.
    C’est révoltant et je trouve aussi qu’aucun des candidats à l’élection présidentielle n’est à la hauteur.
    On prend en compte toutes sortes de souffrances aujourd’hui, mais pas la souffrance de ceux qui assistent impuissants au saccage programmé de la nature.

  5. J’ai lu ceci aussi sur le site du monde ce matin…
    Bon… Oui…
    J’aimerais en savoir un peu plus sur la manière dont les chinois vont finalement faire face à cette catastrophe…
    Je garde un souvenir assez vif des tempètes de poussières sur Pékin des années 90, tempètes dues à la désertification des provinces situées au nord de la capitale. Les autorités ont réagi au phénomène en organisant l’une des plus vaste plantation d’arbres jamais organisé : ce furent des centaines de millions d’arbres qui furent plantés par des millions de gens en l’espace de 2 mois…

    Les chinois ne voient pas tout à fait les choses comme nous et si mon exemple concerne pékin et sa population urbaine peut être qu’il n’en sera pas de même pour les paysans vivant en aval de ce monstrueux barrage…

  6. la protection de l’environnement passe toujours après le reste, personne ou presque ne s’en préoccupe et certainement pas nos politiques, la Chine, avec son développement à outrance croulent sous les problèmes écologiques et nous emménera avec elle dans sa chute, ne rêvons pas, nous n’arriverons pas à remettre ce navire à flot, il y a quelques bonnes volontés mais que représentent-elles face à cette humanité qui se fout pas mal de la Nature, celle qui pourtant la nourrit et la fait vivre, pauvre monde !!

  7. La lutte contre les massacres de notre civilisation sur la nature et de sa perénitée ne doit pas cesser, la vie et la survie de nos espèces sont en danger de mort a moyenne échéance.Les gouvernements et leurs courses aux profits sont en partie responsables et coupables d’extermination massive des espéces vivantes qui peuplent notre planète,y compris la notre.
    Robert BAUD. Ex-candidat à l’élection Présidentielle de 2012.

  8. Pauvre de nous, qui livront un dernier combat (Voyez le meilleur film de Luc Besson), qui goûtont des fruits amers de notre individualisme. Il fut un temps très court où une jeunesse a cherché une autre voie, elle fut appelée hippie, mais derrière il y avait les Youppies, Jerry Robins eut raison d’Alan Watts, Yvan Illich (Voir Théodore Roszak, Vers une contre culture) Maintenant on peut lire le livre d’Hervé Kempf, Pour sauver la planète, sortez du capitalmisme (Points, seuil, 6,5 euros) On a du chemin à parcourir dans notre tête d’abord, dans notre chair ensuite…
    Les élections ! un regret, que les écologistes n’aient pas choisi Nicolas Hulot, malgré ce qu’en pense Nicolino (qui regrette peut-être aussi,)car alors le discours aurait été clairement dans le bon sens, sans langue de bois, ou presque

  9. cet article montre que certains terriens possèdent la conscience qu’il faut pour espérer un futur. Voici la parole très exacte et joliment lumineuse d’un honnête homme. A savourer comme toute vérité.
    Admiratives salutations,
    C.Margat

  10. N. Hulot, même si je suis convaincu de sa sincérité, n’a jamais été capable de se détacher et de dénoncer les grands industriels.
    Et quand je vois le discours d’E. Joly aujourd’hui (inexistant), par rapport à avant les primaires (sans être transcendantal, au moins elle parlait un peu d’écologie), je me dis que Hulot aurait de toute façon été broyé par le système EELV, tout comme Joly aujourd’hui.

  11.  » Le projet du barrage des Trois-Gorges n’a pas pris la mesure complète de son impact sur l’environnement durant sa phase de conception »…. faut pourtant pas être très pointu pour deviner que l’eau qu’on
    bloque en amont fera défaut en aval…. n’importe quel môme qui joue dans le caniveau un jour de pluie peut comprendre cela!

    cela dit, Fabrice, je suis assez étonné par l’aspect du Lac asséché…. ces hautes herbes, de toute évidence des graminées pérennes, ne se sont pas installées là en une année. il y a des Lacs qui s’assèchent périodiquement ou de façon aléatoire et qui présentent en effet ce fasciès végétal…comme Echinochloa stagnina autour de certains lacs africains ou sur les berges de fleuves comme le Niger…. si c’est le cas, cela voudrait dire que la photo n’illusre pas bien le propos, ou même que ce que l’on prend comme une catastrophe pourrait être un phénomène « normal »…

    là je m’avance un peu, je connaios pas du tout ce cas… mais je sais qu’au Sahel, notamment au Lac Tchad, on a souvent conclu trop vite au désastre alors que le phénomène était normal si on prenait le recul des années.

    faire gaffe donc…. ne pas faire comme YAB qui prend le cas du lac Tchad comme preuve du réchauffement climatique

  12. le lac est a l’image de notre planete.vidé par la cupidité dévastatrice de ce bipède un peu perdu,qui ne veux pas faire(etre)partit de la nature.c’est presque oedipien comme façon de vivre,au détriment des autres

  13. Un enfant de 12 ans abattu par un chasseur
    23-01-2012
    Hier, lors d’une sortie en quad avec son père, un enfant de 12 ans est mort, touché en pleine tempe par la balle d’un chasseur. Ce jeune garçon est le troisième non chasseur victime de l’insécurité liée à ce « loisir ». L’ASPAS, qui réclame une trêve de la chasse le dimanche, attend une réaction immédiate du Gouvernement.

    C’est toute une famille qui est brisée, une fois de plus. Ce drame n’est pas un cas isolé, puisque d’autres accidents de chasse ayant entraîné la mort d’un enfant ont déjà été recensés les années précédentes. En France, la chasse n’est pas seulement une activité terriblement dangereuse pour ses pratiquants (plusieurs dizaines de morts chaque année, des centaines de blessés), elle l’est également pour tous les usagers de la nature (promeneurs, cueilleurs de champignons, cavaliers, naturalistes,…).

    Cette source d’insécurité permanente se pratique avec des armes à feu puissantes, dans des espaces ouverts à tous, et les rares mesures de sécurité mises en place par les chasseurs (signalisation, gilets fluorescents) ne suffisent donc pas à garantir la sécurité des citoyens.

    Les accidents survenant majoritairement le dimanche (60%), l’ASPAS réclame depuis des années une simple mesure de bon sens : l’arrêt de la chasse le dimanche. Plus de 260 000 signatures en faveur d’une trêve dominicale des fusils ont déjà été récoltées. Pourtant, notre requête a été rejetée par Nathalie Kosciusko-Morizet dans un courrier que nous recevions en début de mois. L’arrêt le mercredi, qui fut une victoire de la démocratie, a quant à lui été vite oublié…

    L’ASPAS alerte l’opinion publique sur l’organisation laxiste et passéiste du système cynégétique français, et dénonce l’absence totale de législation et de réglementation sur les règles de sécurité liées à ce divertissement, pourtant très meurtrier. Les chasseurs représentent moins de 2 % de la population mais s’approprient la nature pendant 6 mois de l’année, au détriment de tous les autres. Il est donc indispensable que les mentalités et la législation évoluent !

    La fermeture de la chasse le dimanche est donc aujourd’hui la seule manière de faire baisser significativement le nombre d’accidents de chasse et de permettre à tout citoyen de profiter sereinement de notre patrimoine naturel commun.

    Notre association attend, encore et toujours, une prise de position énergique ainsi qu’une décision claire et immédiate du Gouvernement à ce sujet.

    http://www.aspas-nature.org/content/view/486/61/lang,fr/

  14. Agissez pour obtenir l’arrêt de la chasse le dimanche !

    Participez à cette action et faites circuler au maximum ce message. Nous comptons sur vous ! Merci pour votre participation.

    COMMENT AGIR ?

    1. Signez la pétition en ligne de l’ASPAS pour l’arrêt de la chasse le dimanche :

    http://www.aspas-nature.org/component/option,com_joomlapetition/func,viewcategory/Itemid,/catid,2/lang,fr/&Itemid=141

    2. Participez à l’action auprès de la Ministre de l’Écologie sur le site de Cyber @cteurs :

    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/dimanche-sans-chasse-420.html

    Par courrier électronique :
    1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
    2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
    3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
    4- Rajouter l’objet de votre choix :pour un dimanche sans chasse
    5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
    cyberacteurs@wanadoo.fr
    marie-claire.daveu@developpement-durable.gouv.fr

    Cliquer ici :

    ou ici selon votre logiciel de messagerie

    Vérifiez que les 2 adresses apparaissent bien

    6- Envoyez le message

    Par cette action, vous ferez connaître votre opinion à la Ministre de l’Ecologie et à Cyber @cteurs pour nous permettre d’évaluer l’impact de cette action.

    ############

    Prénom, Nom
    Profession :
    Adresse :
    Localité :
    Pays :

    A :
    Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement,
    Madame la Ministre,
    Dimanche 22 janvier, lors d’une sortie en quad avec son père, un enfant de 12 ans est mort, touché en pleine tempe par la balle d’un chasseur. Ce jeune garçon est le troisième non chasseur victime de l’insécurité liée à ce « loisir ». D’accord avec l’’ASPAS, qui réclame une trêve de la chassele dimanche, j’attends une réaction immédiate du Gouvernement.

    Veuillez croire, Madame la Ministre, en ma vigilance citoyenne sur ce dossier.

    ############

    L’équipe de l’ASPAS
    Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS)
    BP 505 – 26 401 Crest cedex
    Tél. : 04 75 25 10 00
    http://www.aspas-nature.org
    Mail : info@aspas-nature.org

  15. J’apprécie : « Je n’aurai pas vécu pour faire plaisir au monde des bien-nés et des bien-élevés. »
    Que voilà une bonne illustration de la révolution. Toute forme de révolution est forcément malséante, irrespectueuse, malodorante. Tous ceux qui s’attaquent aux problèmes sont d’abord étiquetés grincheux, subversifs, ou insultés.

    Krach écologique signifie effondrement, n’est-ce pas, au moins industriel, voire civilisationnel. Mais l’économie est globale, aussi ça ne se limitera pas à la Chine. Comment cela va-t-il se passer ?

    Évidemment que nos (non-)candidats à la présidentielle n’en disent rien; si certains le faisaient les nouveaux chiens de garde médiatiques les remettraient immédiatement dans le droit chemin en faisant les gros yeux (Sainte Économie, Croooâssance, Nemploi, compétition, compétitivité, réformes, Dette ! etc.). Le principe même de l’élection couplé à la pensée unique l’interdit.
    Cela étant, j’aimerais bien demander à Méluche son analyse là-dessus, pour voir, car je n’en attends rien. Ce qui ne m’empêche pas de penser que même s’il n’y comprend rien (ou feint de le faire), le programme de casse su système financier est le bon.

  16. Cher Fabrice,
    J’ai vu le reportage photo sur le site du Monde et écouté le commentaire qui l’accompagne. Comme vous, il pointe du doigt le barrage des Trois Gorges comme l’une des causes de l’assèchement du lac.

    Mais lorsque l’on s’intéresse à la géographie du lieu, on se rend compte que le lac Poyang se trouve sur la rivière Gan, un affluent du Yangtsé, le fleuve sur lequel le barrage a été construit. Cela voudrait donc dire que le lac Poyang se déverse dans le Yangtsé.

    Loin de moi l’idée de vouloir être l’avocat du diable ou de nier la catastrophe que représente l’assèchement du lac mais comment dans ce cas incriminer le barrage ? Est-ce que la réduction du débit du Yangtsé a entraîné une sorte de stress hydrique dans la région ? Est-ce que par un phénomène hydrologique semblable à celui du lac Tonlé Sap au Cambodge c’est le Yangtsé qui remplit le Poyang ?

    Merci d’avance pour votre réponse

  17. Cher Benjamin,

    L’hydrologie est affaire complexe. De ce que j’ai compris, le formidable lac de barrage des Trois-Gorges interdit désormais des échanges avec les nappes, sources, rivières, bras morts, lacs à l’aval. Un chenal relie directement le Yangtsé et le lac Poyang, et l’alimentation de ce dernier en est bouleversée. Mais la folie des Trois-Gorges ne fait que s’ajouter à la sécheresse, proprement historique. Et il me paraît que, sous certaines conditions de débit et de déclivité, l’eau du Poyang ou ce qu’il en reste se déverse dans le Yangtsé. D’où cette idée loufoque d’un barrage protégeant le Poyang en lui interdisant tout contact direct avec le fleuve. Dites-moi si ma réponse vous suffit, et bien à vous.

    Fabrice Nicolino

  18. Hello,

    Mon amie de Tokyo, Ayumi, m’a envoyé un article tiré du blog du journaliste indépendant Ryusaku Tanaka (dont Ultraman a souvent parlé sur son blog). Elle m’a proposé de l’éditer sur le BBB en m’en envoyant la traduction en anglais (Ayumi apprend quelques expressions françaises au fur et à mesure de nos échanges de mails, elle en apprend d’ailleurs plus en français que moi en japonais. Elle est par ailleurs interprète professionnelle et traduit des livres anglo-saxons en japonais.)

    Voici donc l’article du blog de Ryusaku Tanaka que j’ai retraduit en français (dont l’original en japonais est ICI)

     »Combien de temps allons-nous survivre ? »

    Un livre à venir de 57 poignants messages par des enfants de Fukushima.

    22 janvier 2012

    M. Tomitsuka pose cette question le 15 janvier à Yokohama : Qu’est ce qui vaut le plus pour vous, notre vie ou l’argent?

    Lors de la cérémonie d’ouverture de la  »Conférence mondiale pour un monde libéré de l’énergie nucléaire », organisée à Yokohama les 14 et 15 janvier, les paroles d’un jeune garçon qui a fait un bref discours ont transpercé le cœur des adultes.

     »Je veux demander aux gens importants de ce pays : qu’est ce qui vaut le plus pour vous, notre vie ou l’argent ?

    Le jeune garçon qui a déclaré ces mots coup de poignard est M. Tomitsuka (âgé de 10 ans, en fin d’école primaire, voir photo ci-dessus). Lui et sa famille ont volontairement évacué Koriyama dans la préfecture de Fukushima pour aller dans la préfecture de Kanagawa. J’ai eu l’occasion de parler avec lui pendant la conférence de Yokohama.

    Quelle est la chose la plus triste pour toi ?
     »D’être séparé de mes amis. De ne plus pouvoir escalader la montagne. »

    N’as tu pas la possibilité de contacter tes anciens amis ?
     »Je ne peux leur envoyer de messages, parce qu’ils n’ont pas de téléphones portables. »

    De quoi te souviens-tu le plus dans ton passé ?
     »Du terrain de jeux de l’école. D’attraper des poissons dans la rivière. »

    Ne peux-tu le faire dans les rivières de Yokohama ?
     »Il y a bien la rivière Tsurumi ici, mais l’eau est boueuse et brunâtre. Donc ce n’est pas possible. »

    Une partie des dessins originaux et des lettres qui seront inclus dans le livre  »LETTRES DES ENFANTS DE FUKUSHIMA »
    Le livre qui sera publié le 7 février dépeint à travers leurs dessins et lettres ce que vivent les enfants de Fukushima, dont les chères maisons à Fukushima ont été condamnées par les radiations. Le livre est intitulé  »LETTRES DES ENFANTS DE FUKUSHIMA ». Il contient les poignants messages de 57 enfants : certains ont dû quitter Fukushima et d’autres ont dû y rester.

     »S’il vous plaît dîtes-nous :
    Qu’est ce qu’on va devenir ?
    Combien de temps allons-nous survivre ?
    Pourrons-nous vivre à Fukushima ? »

     »S’il vous plaît rendez-moi :
    les arbres des montagnes, les poissons des rivières, les poissons dans l’océan, les animaux de la forêt, mon rêve. »

     »Je veux sauver les gens qui vont mourir.
    Je veux sauver les gens évacués. »

    Je ne suis pas sûr d’être assez fort pour lire tous ces 57 lettres et dessins.
    Qu’en pensent les gens de TEPCO et le gouvernement ?

    *****************************

    Comme le conclut Ayumi, elle ne sait pas si le livre sera traduit et publié dans d’autres pays, mais elle pense que ce seul article donne une idée du livre et aussi de ce que ressentent les enfants de Fukushima.

    S’il y a des éditeurs ou amis d’éditeurs parmi les lecteurs du blog…

    par Hélios

    http://bistrobarblog.blogspot.com/2012/01/combien-de-temps-allons-nous-survivre.html

    Merci.

  19. La consultation de GoogleEarth (29° 02′ 20″ N, 116° 16′ 47″ E en le demandant au navigateur GE) confirme la position du lac en aval (les dates des photos n’apparaissent pas) du barrage (30° 49′ 24″ N, 111° 00′ 11″ E).
    Sans connaître les circulations souterraines, on peut penser que le débit du Yangtsé diminuant entraîne un écoulement plus important depuis le Poyang et donc sa réduction.
    Mais le débit du Yangtsé ne peut diminuer que si le barrage se remplit. À moins d’un détournement industriel de son eau indépendamment du barrage (comme pour la mer d’Aral), le débit reviendra et le lac Poyang devrait de nouveau se remplir (des dégâts irréversibles seront entre temps sans doute faits). Ou alors quelque chose m’échappe.

    En regardant les photos du lac, on se demande où serait placé et quelle dimension aurait un barrage loufoque, c’est le mot. Il faudrait une largeur de plusieurs kilomètres…

  20. Hammel,

    Regarde le reportage photo diaporama du Monde .fr et tu verras vraiment le désastre.

    Ces pauvres zones humides partout dans le monde sont jetées en pâtures aux voraces appétits humains de toutes sortes.
    Pour nous aussi, c’est bientôt la fin, comme pour les pêcheurs du lac Poyang. Cela fait des années que l’on se bagarre pour protéger une petite zone humide de la face de littoral, en y pratiquant une agriculture douce et traditionnelle, et malgré toutes les « protections » cette zone est en passe d’être destinée au tourisme de masse, à la grande industrie touristique, bien con et bien destructrice. Et ça va archi vite….car c’est ce que l’on appelle un classement « Grand site » officiellement destiné à « protéger » mais dans les faits, c’est un rouleau compresseur dont le but est de développer le tourisme à fond avec de gros aménagements,parkings, pistes cyclables, passerelles,sentiers de « rando »,un peu partout, aires de piquenique,poubelles, chiottes etc…le tout enrobé de dégoulinant et hypocrite développement durable et écologique, avec des discours à faire froid dans le dos tant la méconnaissance et le désintérêt est immense, même de la part de ceux qui ceux sensés être là pour « conserver ».

    Nous, nous proposons de classer cet endroit en réserve naturelle, parce qu’il est primordiale pour l’avifaune et que depuis des années, nous faisons un travail en harmonie avec ce milieu. Mais ce n’est pas ce qui « plait » au publique et à la plus part des élus…nous ne serons donc probablement pas écoutés et évincés des nouveaux projets… probablement même « remerciés »sur certains secteurs. Virés de là, quoi!C’est un drame.
    Place à « Maraisland » et aux sports « nature » qui vous permettront de rester jeunes et beaux, au coeur des zones humides et des espaces naturels sensibles.
    Ce n’est pas un barrage, une usine Michelin,ou un assèchement pour cultures céréalières, mais le résultat est le même parce que l’activité humaine, en masse, est horriblement stérilisatrice.

    Tous ces merveilleux piafs des zones humides dont les habitats se réduisent à peau de chagrin vont payer l’addition. Et lourdement.Parce qu’ils ont besoin d’eau, de nourriture ,de repos et de pouvoir se reproduire. Pour pouvoir faire tout cela, ils ont avant tout besoin de tranquillité.Et la présence humaine, bête et simple, ne le permet pas. Mais allez expliquer ça à des élus « en crise » qui ne jurent que par la « manne touristique »….
    Certains scientifiques prévoient une disparition de 25% de toutes les espèces avant 2025. Je les crois dans une douleur incommensurable.

  21. Bruno Le Maire compte recadrer les préfets dans les prochaines semaines
    En marge du congrès d’Orama de Dijon, qu’il est venu clôturer le 19 janvier 2012, Bruno Le Maire a reconnu qu’il y avait « un problème dans l’application des règles environnementales ». Sur le terrain, de nombreux agriculteurs doivent faire face à la rigidité des préfectures sur des dossiers liés, notamment, à la gestion de l’eau ou aux particularités topographiques. Le ministre de l’Agriculture compte recadrer les services déconcentrés pour faire avancer ces dossiers dans les prochaines semaines. Concernant le verdissement des aides Pac proposé par la Commission européenne, il a affirmé son opposition aux 7 % de surfaces d’intérêt écologique, sans toutefois préconiser un autre taux.

    Je ne veux pas d’écologie punitive, je ne veux pas d’écologie dogmatique et radicale qui menace les capacités de production de notre pays », a insisté Bruno Le Maire, à l’issue du congrès d’Orama, le 19 janvier 2012 à Dijon. Avant de reconnaître : « Il y a aujourd’hui un vrai problème sur l’application des règles environnementales en France. »

    http://www.agrisalon.com/fr/permalien/article/6335042/Bruno-Le-Maire-compte-recadrer-les-prefets-dans-les-prochaines-semaines.html

  22. Petite bergère merci de votre post;En Isère voici ce qui se trame :
    http://www.reporterre.net/spip.php?article659
    Au nom de « l’emploi », une ville nouvelle touristique pourrait être créée en Isère, artificialisant bois et campagne.
    Les pouvoirs publics ont décidé de soutenir le projet de construction d’un Center Parcs à Roybon (Isère). Le Conseil régional a accordé une aide de 7 millions d’euros, tandis que le Conseil général devrait porter son aide à hauteur de 15 millions d’euros.
    http://www.reporterre.net/spip.php?article2498

    Center Parcs veut installer un « village vacances » dans une forêt naturelle. La lutte des écologistes a permis de figer le projet, mais la bataille n’est pas finie. « La lutte sociale et politique pour refuser cette dévastation de plus et de trop est une étape, ne la laissons pas aux mains uniques des juges et des techniciens, des politiques et des gestionnaires et des lobbies du capitalisme vert naissant. »

  23. Merci Fabrice pour votre réponse. Effectivement, il doit y avoir des connections sous-terraines importantes entre le Yangtsé et le Poyang qui expliquent la situation. Nous sommes ensuite d’accord sur le fait que c’est le Poyang qui se déverse dans le Yangtsé.

    Merci également à Flore pour son lien. Il va me falloir de la concentration car je n’ai pas lu d’italien depuis bien longtemps mais je devrais y trouver des réponses.

  24. Pour rebondir sur ce que dit Anne plus haut… J’assistais il y a quelques mois à une conférence sur les gaz de schiste où intervenait un membre de l’EPA (agence américaine pour la protection de l’environnement). Il a reconnu qu’après une dizaine d’années d’exploitation aux USA, ils ignoraient encore pratiquement tout du devenir des fluides injectés, des interactions… etc, précisant, très enthousiaste, que cette découverte constitue le (formidable) défi pour les années à venir. C’est à vous glacer le sang de savoir que l’avenir de notre planète est entre les mains de tels inconscients, irresponsables, bouffons.

  25. merci Anne et Flore pour ces eclaircissements.
    Coyrage petite bergère… tu m’as parlé de votre lutte et je pense que vous devriez porter ce débat sur des médias et le plus loin possible car il est symptomatique de tellement deréalité, notamment par rapport aux dévelloppement durable. c’est aussi une occasion de s’attaquer à la beaufitude qui croit encore que le tourisme peut préserver quelque chose. et ça c’est un débat de fonds partout dans le monde.

    mais je persiste…. ces longues herbes pérennes qui ont tous les aspects de graminées flottantes indique qu’il s’agit d’un lac qui subit régulièrement de forte décrues et qui donc a une grande amplitude naturelle.
    cela n’enlève rien au problème de fonds….je veux juste faire remarquer que parfois on illustre mal le propos.

  26. Au début de notre ère, le Yangtsé coulait plus au nord et son affluent la rivière Gan parvenait jusqu’à lui à travers une plaine cultivée, habitée. Puis, vers l’an 400, le cours du Yangtsé a migré vers le sud, entravant plus tôt le cours de la Gan, qui a envahi la plaine qu’elle ne faisait que traverser jusqu’alors. C’est donc le Yangtsé qui fait barrage et est responsable de la formation du lac Poyang.
    Le déficit pluviométrique récent ainsi que le barrage des Trois Gorges (surtout dans un contexte actuel de sécheresse) ont fait baisser le niveau du fleuve, qui fait donc moins barrage. La rivière Gan (dont le débit est peut-être aussi amoindri -?) se répand alors moins dans la plaine. Ce phénomène est donc en partie naturel, mais aussi accentué par le méga barrage sur le Yangtsé. Le recul du lac est d’autant plus impressionnant que le lac est peu profond, les pentes douces, si bien qu’une baisse de niveau a visuellement des répercussions importantes. Il serait intéressant de connaître aussi la perte de volume et d’avoir un historique de ce dernier (ou des hauteurs d’eau), car gageons que les fluctuations ne sont pas négligeables, comme le dit très justement Hammel.
    Il reste à savoir si le déficit pluviométrique sera durable, mais une chose est sure : il s’inscrit pour l’instant dans une tendance à la hausse des précipitations dans la région.

  27. Concernant la province en question : More drought disasters occurred in 1960s and in the period of middle 1980s to early 1990s. It is possible that there is a new period of frequent drought due to the obvious increasing trend since 2003.

    Il semblerait, comme je l’ai dit, que les précipitations ont en gros un peu augmenté sur la région à l’échelle multidécennale, mais également que l’intensité des pluies ait augmenté, avec une diminution du nombre de jours faiblement pluvieux. La variabilité saisonnière (≠interannuelle) s’en trouve peut-être renforcée, qui est non négligeable déjà au départ (voir ICI -juin est le pic de pluviométrie (mousson) et novembre le minimum). Dans un tel contexte, une mousson moins importante une année ou deux et l’étiage du lac pourrait s’en trouver très renforcé, surtout si le barrage des Trois Gorges accentue la baisse du débit du Yangtsé afin de maintenir son niveau. À voir. Cette sécheresse qu’on nous dit être historique est en tout cas concomitante des pires inondations (comprendre, je suppose, des dernières décennies) qu’ait connu la province de Jiangxi en juin dernier…

  28. Dans mon dernier message, quand j’évoque la variabilité saisonnière (≠interannuelle), je parle en fait de celle du niveau du lac, ce qui n’était pas parfaitement clair.

  29. Agrocarburants : ce qu’on oublie de nous dire

    « L’automobiliste sait-il que le gazole qu’il utilise dans sa voiture contient très certainement du biodiesel, et que pareillement l’essence contient du bioéthanol ? » C’est ainsi que Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, a introduit le rapport (PDF), rendu mardi 24 janvier par cette institution, qui évalue la politique d’aide aux agrocarburants et son coût. Un coût qui est loin d’être négligeable pour les consommateurs, qui auront déboursé 3 milliards d’euros de plus entre 2005 et 2010 pour ce carburant d’origine végétale.

    Le Monde.fr (25 janvier 2012)

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/01/25/agrocarburants-un-cocktail-qui-coute-tres-cher-a-la-pompe_1634069_3244.html

  30. Marie et Hammel, merci pour votre intérêt.

    Inutile d’envisager les médias. Nous sommes dans une ère de pensée unique. Quand bien même ils dénieraient s’intéresser à notre petit marais, ils nous ferait passer pour des crétins de paysans demeurés auprès d’une opinion publique de mentalité citadine généralisée qui n’attend que ça.
    Ça fait 60 ans que l’on s’acharne à détruire le monde rural dans ce qu’il avait de meilleur. Alors on a aucune chance de se faire comprendre.Personne ne nous croira.
    Les écologistes sont rares et détestés aussi. Alors parler d’écologie rurale à tout un chacun,haineux et frustré, pour défendre un petit coin de terres humides vendues par les puissants comme une nouvelle aire de loisir et une manne économique, je ne crois pas que ce soit une bonne idée.Le rat des villes à bouffé le rat des champs depuis longtemps.Et au final, plus aucun rat ne connait la valeur de la terre, de la nature et de la nourriture.Seul son triste nombril l’intéresse.

    Mais nous avons ici des naturalistes extraordinaires.Nous travaillons ensemble depuis longtemps, c’est surement une force. Je ne compte que sur eux et sur nous-même et notre capacité à convaincre les décideurs. Et il y a quelques temps, j’ai offert le merveilleux livre d’Aldo Léopold à un puissant. Qui sait…peut-être que cela nous aidera à sauver , au moins pour un temps,et hors catastrophes du type du lac Poyang, des petits bouts d’habitats pour une multitudes d’animaux sauvages.

  31. Je viens de voir l’ajout du 26 janvier. Reproche n’est certainement pas le terme le mieux choisi, c’était juste une remarque. Une précision : je parlais de plus de 1000 mm sur la région. On peut voir l’importance des pluies dans la région sur cette carte des précipitations annuelles moyennes en Chine. Pour les curieux (le lac Poyang (Poyang Hu) est indiqué).
    J’ajouterais une chose. Sur les cartes chinoises (avec caractères latins), comme ici (on peut zoomer dans le haut de la carte, qui représente la province Jiangxi), il est manifeste que l’on représente le lac Poyang tel qu’il est soit en moyenne sur une année moyenne ((étiage+crue)/2), soit à l’étiage une année « normale ». Quoi qu’il en soit, il faut espérer pour la qualité de l’information que les 90 % de surface en moins sont calculés sur l’étendue moyenne du lac à l’étiage et non sur le maximum d’une année de haut niveau lacustre. Pour la région, les pêcheurs, les oiseaux migrateurs, etc., espérons que c’est le contraire, donc un peu trop sensationnaliste, quand bien même la période serait exceptionnelle…

  32. Allez, tout va bien, on en parle au JT de 20h sur France2 (édition du 30 janvier). Et puis c’est formidable, on peut maintenant construire en dur sur ce qui était autrefois le lit du lac, peut-on entendre dans le reportage. Le chef du village a déjà une solution de rechange : « on n’a plus un grand lac, mais on a cinq petits étangs. La solution serait donc de développer la pisciculture ».

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