Des nouvelles du front

Merci, pour commencer, à tous ceux qui soutiennent la sortie de mon livre « Un empoisonnement universel ». Cela fait drôlement chaud au cœur. N’hésitez surtout pas à continuer !

Pour le reste, et comme je n’ai guère de temps ces jours-ci, je vous laisse quelques liens qui pourront intéresser certains d’entre vous, tous en relation avec ce livre. À très bientôt.

Un entretien pour Basta, ce matin même : http://www.bastamag.net/Face-a-l-industrie-chimique-tout

Le magazine de la santé, à partir de 16mn30 : http://www.allodocteurs.fr/video.asp?idvideo=784

Sur Radio France International (RFI) : http://www.rfi.fr/emission/20140921-1-produits-chimiques-empoisonnement-nicolino-environnement-planete-catastrophe-sanitaire/

Sur France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-co2-mon-amour-fabrice-nicolino-linvite-de-co2-pour-son-enquete-sur-la-chimie

Sur le site des éditions LLL :

http://www.youtube.com/watch?v=6YSY-o4BYf4

http://www.youtube.com/watch?v=dFWP3C92kyY

http://www.youtube.com/watch?v=1rOpN-jHy6s

http://www.youtube.com/watch?v=HBaJwrqVhMk

Sur L’Express : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/pollution-la-chimie-au-detriment-de-la-sante-non_1576687.html

Sur France Bleu : http://www.francebleu.fr/culture/le-livre-du-jour-de-france-bleu-berry/le-livre-du-jour-de-france-bleu-berry-49

Sur Le Sauvage : http://www.lesauvage.org/2014/09/un-empoisonnement-universel/

Sur Eco-Sapiens : http://www.eco-sapiens.com/actualite-800-Un-empoisonnement-universel–nouveau-livre-de-Nicolino.html

Sur le Huffington Post : http://www.huffingtonpost.fr/fabrice-nicolino/risque-armes-chimiques_b_5829628.html

Sur Le Journal de l’Environnement : http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-chimie-industrielle-100-ans-d-impunite,50187?xtor=EPR-9

C’est loin d’être exhaustif, car je n’ai pas tout sous la main. Ainsi, la critique de Bernard Maris dans Charlie Hebdo – il est vrai, dithyrambique -m’a fait grand plaisir. À venir, La tête au carré (France Inter), le 29, et Service Public (Inter aussi) le 2 octobre. Mais avant cela, ce vendredi, Le Grand Journal de Canal +. Je vous salue bien bas.

Rajout plus tard ce même jour, avec cette chronique (très) plaisante pour moi de Daniel Schneidermann :

Gardanne, les petits poissons, et les écrans plats

Mots-clés : alumine, arsenic, boues rouges, Gardanne, les poissons ne sont pas des imbéciles, lindgaard, Nicolino

C’est un trou d’arsenic, où chante la Méditerranée. C’est un joli coin, qui porte un nom qui donne envie : le canyon de Cassidaigne. C’est dans ce canyon, situé à 7,7 kilomètres de Cassis, (par 320 mètres de fond exactement), que l’usine Alteo de Gardanne (anciennement Pechiney) déverse depuis 1966 les déchets de son exploitation d’alumine, les fameuses boues rouges, déchets dont le taux en aluminum, en arsenic et en fer, dépasse les seuils légaux. Plus de 20 millions de tonnes y ont déjà été déversées. Et cela continuera, puisque le conseil d’administration du Parc des Calanques vient d’autoriser la poursuite des rejets (seulement les rejets liquides, notez. Les rejets solides sont priés d’aller se faire rejeter ailleurs, même si on ne sait pas très bien où). 400 emplois sont à la clé. Et l’usine fait travailler 300 sous-traitants.

Quel est le problème ? me demanderez-vous. Ca fait un demi-siècle que ça dure. Et la mer est toujours aussi bleue. Et les poissons, qui ne sont pas des imbéciles, ont déserté le canyon de Cassidaigne. Oui mais voilà. Si les rejets solides cessent, le plancton pourrait revenir. Et avec lui, donc, les poissons, qui se nourriront donc du délicieux plancton engraissé à l’aluminium et à l’arsenic. Bon appétit. Vous me direz que ce ne sont pas les seules délicieuses substances que l’on ingurgite, dès lors que l’on se nourrit de fruits, de légumes ou de viande. Si vous voulez en avoir une vision d’ensemble, je ne saurais trop vous conseiller de lire le dernier livre de Fabrice Nicolino, « un empoisonnement universel » (Ed. Les liens qui libèrent, en vente le 17 septembre), fresque historique fascinante de l’ascension et de la domination de l’industrie chimique sur notre petite planète.

A quoi sert cette alumine, fabriquée à Gardanne ? A un tas de choses, et notamment à la fabrication de télés à écran à cristaux liquides. C’est un secteur d’avenir. On n’est pas près de se lasser des télés à écran plat. Attention, je me mets en mode de culpabilisation écolo : à chaque fois que vous allumez votre télé à écran plat, vous empoisonnez les petits poissons du canyon de Cassidaigne. Vous me direz que ce n’est pas le seul geste, anodin d’apparence, qui saccage les équilibres écologiques. A chaque fois que vous envoyez un mail, que vous regardez une vidéo sur YouTube, à chaque recherche Google trop imprécise, avez-vous une idée de la masse de CO2 que vous envoyez dans l’atmosphère ? Cette fois, je tire cette information du dernier livre de Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart, « Je crise climatique », (Ed. La découverte), reportage à la première personne sur les petits gestes qui sont bons pour la planète (ou pas). Tout cela pour vous dire que je ne lis pas seulement les livres dont on parle aux radios du matin et aux infos du soir. C’était notre rubrique, l’écologie, ça commence à bien faire.

10 réflexions sur « Des nouvelles du front »

  1. @fabrice
    Je l’ai commandé à mon libraire, et je lui ai recommandé, pour le lire et l’exposer… Je vais le commander aux trois médiathèques dont je suis adhérent, par contre le grand journal de C+, désolé, c’est au-dessus de mes forces!
    Bravo…d’entretenir mon pessimisme
    fraternellement
    gilbert

  2. Bravo Fabrice pour ce livre, que j’ai acheté le jour de sa sortie et que je prends le temps de déguster. Espérons qu’il touchera un maximum de lecteurs.
    J’étais hier à la Marche pour le climat à Paris, avec 7 membres de mon Amap et 4 800 autres personnes concernées… Ce n’est pas encore le sursaut citoyen que nous attendons tous.
    Merci pour ton combat, tes livres et Planète sans visa qui nous encouragent tous les jours.
    Marie

  3. A propos de l´interview donné à L´Express, le commentaire d´un lecteur vaut son pesant de crottin. Gilles N écrit : »Il faut savoir que ce M Nicolino est un adepte de l´écologie profonde, c´est-à-dire le retour aux champs pour tous. Ça remet en perspective ses affirmations catastrophistes. »
    C´est par ce genre d´argument grotesque et infantile que les partisans de la grande industrie et de ses pratiques mafieuses cherchent à manipuler une opinion publique malheureusement encore trop crédule, ou désintéressée, et qui, de ce fait, n´oppose toujours pas la résistance nécessaire à un retournement de vapeur.

  4. Un partageux,

    La photo sur votre site des enfants morts de Gaza, on s’en serait passé.
    Attention aux âmes sensibles si vous suivez le lien.

    Même si c’est insoutenable, ce n’est pas une raison pour tout afficher.

  5. bien joué,
    merci pour ton investissement pour dire tout haut ce qui se cache tout en bas.
    J’ai subi cet été la mort de nombreuses colonies d’abeilles. Mes ruches son a proximité de vignes, et comme on le sait, en France il est obligatoire pour les viticulteurs de répandre un insecticide plusieurs fois dans l’été…

    L’info de la sortie de ton livre est sur le site de notre association d’apiculteurs amateurs :
    http://www.l-abeille-en-jeux.biz
    Lénaïc

  6. À Lionel

    Il est parfois très délicat de déterminer ce que l’on doit ou ne doit pas faire. Vous êtes choqué par cette photo. Je respecte votre sentiment.

    Je n’ai pas cherché à être choquant en la publiant. Plus encore que mon écœurement devant cette guerre où des militaires rasent un pays en tuant des enfants l’important de ce billet était pour moi le Libera me du War Requiem de Britten : « Et maintenant dormons. »

  7. Un contrepoint (il y en aurait des milliers, mais celui-ci « vient de sortir », et même le quotidien de révérence en apporte), au livre de Fabrice:
    http://www.lemonde.fr/ressources-naturelles/article/2014/09/25/la-contamination-des-rivieres-par-les-pesticides-s-est-durablement-generalisee_4494305_1652731.html
    Rien de tout cela n’est une surprise, surtout pas pour Fabrice. Le fait qu’une agence officielle le constate et le fasse clairement savoir a quand même -c’est mon avis- quelque chose de positif. Mon autre avis est que cela ne changera hélas rien. Une des grandes accusées ici c’est la viticulture. Le bio progresse, très largement parce « c’est vendeur coco », mais on est encore très en-dessous des 10% (sans parler des méthodes de vinification…) des surfaces totales alors que je connais des vignerons (traités de fous à l’époque) qui sont en bio depuis 40 ans… La vérité c’est que tout le monde s’en fout: le commerce d’abord. Dans ma région (rattachée à l’Agence RMC) de gros efforts ont été faits depuis 30 ans pour améliorer l »encépagement principalement. Mais pratiquement aucune démarche de la part du regroupement de caves ultra-dominant sur le marché quant aux méthodes de culture. Quelques cuvées bio depuis peu pour surfer sur la vague… Un viticulteur (et coopérateur) de ma connaissance m’avouait voici quelques étés, avec un brin de fierté, être parvenu à contenir plus ou moins un mildiou tenace en traitant une douzaine de fois! Et pas avec de la bouillie bordelaise (elle-même toxique, d’ailleurs). Si de plus en plus de vignerons indépendants, souvent jeunes, se mettent en bio, le constat général reste le même. Dans les résultats d’analyse de l’eau de ma commune, je cherche en vain ceux concernant les pesticides: « pas recherchés ». Le syndicat de rivières de ma région a été le premier en France à lancer un contrat visant à assainir les cours d’eau de tout le bassin. Mission accomplie pour l’essentiel en ce qui concerne la qualité bactériologique, via des stations d’épuration. Mais silence radio sur les pesticides (je préfère le terme biocides). Même pas un état des lieux avant – après. Comme si la question ne se posait pas. C’est d’autant plus révoltant que ma région est par ailleurs remarquablement privilégiée sous bien des aspects par sa nature « sauvage ». Je suggère aux professionnels du marketing d’apposer sur les étiquettes des vins non bio la mention suivante: « à teneur garantie en pesticides ». Pas sûr que cela dissuaderait le gogo de se ruer sur les foires aux vins, grands classiques de l’esbrouffe de terroir (caisse) et de saison. J’arrête, je ne vais pas écrire un livre. Mieux vaut lire celui de Fabrice!

  8. Bonjour,
    je vous connaissais assez peu car piètre lecteur puis je me décide à acheter votre livre. Le choc.
    Le fait d’être piètre lecteur aura été bénéfique car trop lire de votre livre d’une traite est dur. Dur dans le sens où il faut encaisser le choc de la vérité, se demander comment cela est possible. Le pire, c’est que vous nous expliquez très bien comment cela est possible.
    Très documenté, je pense inattaquable tant toutes les explications – sourcées – s’avèrent finalement logiques.
    Je pense relire le livre plus précisément encore, pour pouvoir en ressortir encore plus d’informations.
    Merci pour votre rigueur et votre passion à nous protéger.

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