Complément made in France (sur Bové et Cohn-Bendit)

L’article précédent sur la Chine manque singulièrement de ce petit ajout sur la France. En plus du reste, nous sommes d’évidence plongés dans une confusion mentale ébouriffante. Si ébouriffante même que rien de sérieux ne sera gagné – je vous donne là ma conviction profonde – tant qu’elle perdurera.

Je ne vais pas être long, car vous savez tout comme moi la forme de la pantomime en cours. La liste Europe-Écologie a réussi une percée aux dernières élections européennes. Je n’y reviens pas. Ou plutôt, je reviens une seconde sur l’alliance extraordinaire conclue pour l’occasion entre Cohn-Bendit et Bové. Le premier avait appelé à voter oui au traité européen, en 2005, qui ouvrait un peu plus la voie à la destruction du monde par la production et la vente de marchandises. Ce qui est d’une logique parfaite, car Cohn-Bendit est le défenseur du « libéralisme économique », dont on admire les résultats à chaque seconde qui passe.

Mais la chose rigolote – si, rions malgré tout -, c’est qu’en 2007, José Bové entraînait dans son aventure personnelle des élections présidentielles quelques centaines de militants sincères, qui pensaient alors poursuivre le combat engagé en 2005 contre le traité européen. Bové était en effet de tous les meetings en compagnie de Buffet, Mélenchon, Besancenot et consorts. Poing levé, comme il se doit. À cette date affreusement lointaine, il considérait cette Europe-là comme le symbole du malheur social et écologique. Puis, en 2007, cohérent comme ce ne devrait pas être permis, il annonçait venu « le temps de l’insurrection électorale contre le libéralisme économique ». Rien que cela.

Et puis donc, cette alliance. Aucune explication. Aucun clarification. C’était ainsi. Ce sera comme cela. À prendre ou à laisser. Je vois dans ces sinuosités sans fin l’un des fondements principaux de la crise des esprits. Et, partant, de notre incapacité à seulement penser la crise écologique. Quant à s’interroger sur les liens entre consommation ici et désastres continus en Chine, évidemment, cela reste hors de portée. Je sais bien que c’est désagréable à lire. Mais la situation est désagréable. Il me semble bien.

45 réflexions sur « Complément made in France (sur Bové et Cohn-Bendit) »

  1. Pour faire suite au commentaire de Thierry, un bon complément avec une conférence suite à la diffusion du film (entretien avec Sylvie Simon) :
    1re partie : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sylvie+simon/video/x9i7g8_sylvie-simon-et-llp-conference-sur_webcam
    2e partie : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sylvie+simon/video/x9iam8_sylvie-simon-et-llp-conference-sur_tech
    3e partie : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sylvie+simon/video/x9iawe_sylvie-simon-et-llp-conference-sur_tech
    4e partie : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sylvie+simon/video/x9ihoa_sylvie-simon-et-llp-conference-sur_tech
    5e partie : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sylvie+simon/video/x9ihq2_sylvie-simon-et-llp-conference-sur_tech
    6e partie : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sylvie+simon/video/x9ihsk_sylvie-simon-et-llp-conference-sur_tech

    Pour ceux qui aiment avoir un certain recul historique dans la critique qui peut être faite à l’encontre des vaccins, outre les livres de Sylvie Simon, allez voir du côté d’Éric Ancelet et de son livre « En finir avec Pasteur ».

    Pour en revenir au propos du papier de Fabrice, voici quelques extraits trouvés sur le net (peut-être quelqu’un l’ayant lu pourra-t-il confirmer…) du livre de Cohn-Bendit « Une envie de politique » :
    « Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché » ; « Si Renault peut produire moins cher en Espagne, ce n’est pas scandaleux que Renault choisisse de créer des emplois plutôt en Espagne » ; « Il faut admettre que les machines travaillent sept jours sur sept, donc admettre le travail du week-end » ; « J’ai toujours été hostile aux horaires obligatoires d’ouverture des magasins ». Édifiant, non ? Il n’est pas non plus opposé aux fonds privés pour financer les établissements scolaires : « naturellement, l’industrie participerait aussi à la définition des contenus de l’enseignement, contrairement à ce que nous disions en 1968 ». Voilà vers qui va aussi le vote écolo…

  2. J’ai envie de vous demander ce que vous pouviez espérer de partis politiques dont l’idéologie ne
    s’attarde en aucun cas sur l’écologie fondamentale et appliquée, mais, au détriment de cette dernière, bel et bien sur une écologie à prédominance (théoriquement) sociale ?

  3. @ chanee, rien . on est d’accord sur un point . je n’attends rien d’un cohn bendit , c’est le réveil de mes voisins qui m’interesse .

  4. sinon, à propos du mercantour :

    L’association Vigilance Mercantour a pour objet la préservation des espaces,
    ressources, milieux et habitats naturels du Massif du Mercantour dans les
    Alpes-Maritimes, et en particulier, les espaces de pratique des sports de
    montagne non motorisés.

    Les initiateurs de cette association, amateurs ou professionnels mais tous
    pratiquants ou habitants de ce massif montagneux, ont observé une pression
    humaine en constante progression, mettant en péril le devenir de cet
    environnement riche et fragile à la fois, et nécessitant la création d’un
    organisme de veille, neutre et indépendant.

    Apolitiques, et loin d’un radicalisme écologique systématique, nous nous
    positionnons au contraire en tant que force de propositions argumentées pour
    sauvegarder cet espace naturel de tout aménagement, projet ou dérive ne
    pouvant être assimilés à une évolution soutenable, humaniste, et
    respectueuse du grenelle de l’environnement, ou bien mettant en péril la
    biodiversité ou les principes fondateurs(ou fondamentaux) du Parc National du
    Mercantour.

    En replaçant les activités humaines au sein de cet écosystème de montagne
    et non plus en opposition à celui-ci, nous nous efforcerons de proposer des
    solutions permettant aux générations présentes et futures de contempler cet
    environnement d’exception dans son intégrité.

    Dans ce cadre, nous nous faisons le relais de toutes vos problématiques,
    remarques, ou projets…

    N’hésitez pas à nous contacter.

    Vigilance Mercantour

    vigilance-mercantour.fr

  5. José Bové s’est clairement prononcé contre l’élevage industriel.
    C’est le seul candidat avec C Blandin à l’avoir fait dans un article du monde.
    J’ai pris acte.
    Paul Mac Cartney lance un jour sans viande par semaine.
    Ce sont des engagements précis le reste je m’en balance.
    Seule l’efficacité m’intéresse.

  6. @ nicolas, ce n’est pas de la passion …déjà, pourrais-tu faire « un peu plus court » , j’avoue que j’ai renoncé à lire .

    Pour le reste, je trouve que nous vivons dans une société, excusez le terme de type « masturbatoire » . je m’explique, comme il faut toujours vendre davantage, chaque individu se doit d’avoir son petit monde , d’écrans, de jeux sur lesquels , en agitant le plus rapidement possible ses mains, on obtient récompense, de sucre, sous forme de barre chocolatée individuelle emballée comme un bijou, de sodas alcolisés, de patates frites dans toutes les formes imaginables , de gadgets, etc . Chaque individu se doit également d’avoir des activités sportives, cérébrales, idéologiques, etc , le tout dans une maison couleur smarties . je crois qu’il n’y a jaùais eu autant d’addictions . Quand je lance des activités enfants, pour les captiver plus d’une heure, je dois prposé trois activités en même temps et ils zappent de l’une à l’autre . par exemple, initiation au chinois, l’arabe et la calligraphie latine tout en un ! Alors j’arrive à placer un message , une pensée sur la communication entre hommes, mais dur-dur ! parfois, nous nous arrêtons même de faire et ils profitent de ce moment pour se reposer , rêver un peu ce qui leur arrive de moins en moins (pas mal s’endorment avec la télé allumée : veilleuse !)
    Quel temps reste-t-il pour l’essentiel, la liberté, l’action, l’inaction, l’amour ?

  7. Pour les Grenouilles, s v p, ne vous moquez pas…Touchées qu’elles sont par la chytridiomycose…Mortel pour elles! Je donne, aussi, dans le très sérieux : Bon apart à vendre…s’adresser à l’agence Napoléon.

  8. « Paul Mac Cartney lance un jour sans viande par semaine »

    C´est bien trop peu mais peut-être faut-il commencer doucement. Personnellement, j´en mange une dizaine de fois par an, tendance descendante! J´aimerais savoir (documentation pour un projet de bouquin) comment vous tous qui intervenez sur ce blog (Fabrice compris), traitez ce thème-là. Viande chaque jour, plusieurs fois par semaine? Changements dans les habitudes alimentaires? Y-a-t-il parmi vous des végétariens, des végétaliens? Merci de prendre quelques minutes pour répondre.

  9. C’est peut-être trop peu, mais je ne vois pas qui ici pourrait faire la même chose dans notre société fragmentée? Bigeard? Bardot, pas la peine, Ruquier? Dombasle?…autre? et les syndicats bouchers ne le permettraient pas..
    Si j’ai bien compris le mot « lance »….
    Sinon pour la viande le mieux est d’aller faire un tour dans un abattoir, çà peut donner des idées.ou alors de croiser certains camions tranports de viande vivante sur pattes.
    Pour çà les anglais sont top!
    http://www.ecovillagenews.org/wiki/index.php/What_Visiting_Huehuecoyotl_Taught_Me

  10. HOME : les images que vous ne verrez jamais…
    Alors que l’Europe s’écologise, et s’extasie sur HOME, les Indiens d’Amazonie se font massacrer dans l’indifférence générale par « décret Franco-péruvien » ! L’action se joue entre Alan Garcia, président du Perou et l’industriel renommé, François Perrodo, digne héritier de son père, Hubert, fondateur de la compagnie pétrolière PERENCO… C’est pas « HOME » mais plutôt « Massacre à la tronçonneuse »… Une autre différence, c’est que si dans le premier scénario, les images de Yann sont vues du ciel, dans le second, toutes les prises de vue le sont depuis la Terre. Ca donne tout de suite une autre dimension à la réalité du combat écologique
    ……
    mais c’est pas mal comme réflexion: un peu acerbe, mais nullement gratuite.
    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/home-les-images-que-vous-ne-verrez-57652

    Pour François Perrodo, héritier de son fameux papa, Hubert, connu pour avoir bâti sa fortune en chasseur pilleur, pionnier, des peuples indigènes et de leur forêt, dont il a déversé une partie de son pétrole dans le réservoir du yacht d’été, c’est aussi la déception et l’incompréhension affichée… Mais papa a laissé de quoi survivre. Pendant qu’il délabrait l’environnement des autres sans défense, papa se construisait un énorme patrimoine viticole, en achetant les plus belles parcelles et domaine de France dont le fameux Château du Marquis d’Alesme…

    François et ses associés pourront toujours raconter des blagues douteuses sur ce peuple, sauvage et ridicule, qui veut les empêcher de passer avec des bouts de bois… hahaha…Tout ça autour d’un grand cru, dans les plus belles propriétés du monde dont personne ne peut franchir les portes sans montrer patte blanche ou plutôt mains sales.

  11. hacène, merci pour les liens.
    nicolas, le silence peut rendre intelligent.
    martine, 150gr 1 fois par semaine (pas toutes)parce qu’elle vient de petits paysans, élevé sous la mère, au près à l’année et sans prophylaxie sauf le mâle reproducteur. et le sourire de la femme du boucher.
    sardines le mardi pour dire bonjour à mon copain le poissonnier et qui nous offre des citrons bio.

  12. @ marie, merci pour ce lien . de plus, « home, les images que vous ne verrez jamais (en salle obscure) « c’est un message intelligent .

  13. Et bien moi, j’ai voté pour José Bové, parce que je voulais qu’il aille au parlement européen.
    J’ai confiance en lui, je sais qu’il va profiter de ce mandat pour défendre au maximum nos valeurs écologistes.
    Je l’ai vu dans l’action,il a une grande volonté,une grande détermination, je sais qu’il est capable de faire bouger les choses.
    On en reparlera.
    (Cohn-Bendidt m’interresse fort peu)

  14. Et bien moi, quitte à voter, j’ai voté aussi pour Eva Joly qui me semble avoir fait preuve de courage par le passé (à moins qu’on me prouve le contraire). De toute façon, la démocratie, c’est choisir le moins pire, non ? Cela n’empêche pas d’adopter personnellement des positions plus radicales (à ce propos, un poulet bio tous les 15 jours, de la charcuterie et du boeuf bio une fois par semaine – en attendant mieux, c’est-à-dire moins, un jour ou l’autre).

  15. « La démocratie c’est voter le moins pire »… Pour moi, la démocratie, c’est déjà de pouvoir tous s’exprimer valablement à des dates précises. Et compte tenu des choix proposés, il y a comme une grosse injustice.

    Donc, je n’ai pas voté et je mange de la viande le vendredi.

    Pour en revenir au sujet de Fabrice, notre hote : « Je vois dans ces sinuosités sans fin l’un des fondements principaux de la crise des esprits. Et, partant, de notre incapacité à seulement penser la crise écologique. » Poétique mais exact. Pas de penseur, pas de projet clair, pas d’action homogène et portée, pas de résultat ni dans les urnes, ni ailleurs. Du coup, on fait du jardinage.

    Les multinationales ont les députés, le gouvernement, dans leurs poches. Regardez Airbus et Air France gérer leur communication. Réunion de ministres, censure de journaux. Ok ? Moi j’aime bien les murs à pêches de Montreuil, mais les vrais causes sont pas par là.

  16. @ Jo , pour moi tu as tort . le mur à pêches c’est de la beauté, de la convivialité . Qu’est-ce que les gens choisissent massivement de défendre , des idéologies ayant fait leurs preuves ? des chefs de file répétant les mêmes borborygmes ? ou ce qu’ils aiment ?

  17. Vendredi…Le moins pire…Du coup on en cause par là: Mon treuil…c’est là que ça pêche…pas assez fort pour em pêcher d’aller dans le mûr.

  18. Pour OYE, l’Ardennais…Ne pas laisser faire. Pas d’hybridation F1 car j’aime beaucoup les chevaux de trait ( d’humour…mais sérieux !).

  19. moi je trouve Cécile Duflot simplement très bonne: je ‘ai vu face à ce vieux crocrodile de Mazerolle!

    Quant à Cohn-bendit, c’est un peu le chef de file, c’est lui qui a permis le lien, alors?

  20. De bonnes nouvelles du côté des tilleuls de Villiers sous Chalamont. Pour celles et ceux qui ne recoivent pas la lettre d’info, et surtout : http://sauvonslestilleuls.t-tm.com/index.php

    Ca me fait vraiment vraiment plaisir et j’espère que ça convaincra les personnes qui ne font rien, même pas signer une pétition, sous prétexte que ça ne sert à rien, que c’est perdu d’avance ou qu’une poignée d’individus ne peut pas faire le poids.

    Bla bla bla, salutations et bonne journée à tous.
    😉 (merci Hacène)

  21. Me suis fait grillé pour les platanes ! Sûr que ça change pas la face du monde, mais ça fait plaisir.
    Une autre info, puisque le sujet avait été abordé une fois : « Le Printemps silencieux » de R. Carson est réédité en français, déjà disponible.

  22. En plus de la mobilisation, ce sauvetage de tilleuls (répète après moi Hacène, tilleuls…) est plein d’enseignements : solidarité entre population, entreprises, associations…, coopération entre humains et nature. Et puis épatante force de la nature. Ces arbres qui ne devaient pas survivre après les blessures infligées et pourtant !

  23. Tilleuls !
    Oui, ils ne devaient pas survivre, ont surtout voulu nous faire croire ceux qui n’en voulaient plus. Mais Dame Nature a de la ressource, comme on imagine souvent pas. Je me souviens avoir vu un superbe saule blanc totalement ravagé par la tempête de 1999. La cime et le haut du tronc sont allés se planter en terre humide (marais), tandis que ce qui aurait pu être une chandelle a été balayé aussi. Au printemps, monté de sève, des feuilles apparaissent : émerveillement un peu triste de ce réveil avant endormissement définitif. Puis les feuilles grandissent, des rameaux se développent et le « nouvel » arbre passe très bien l’été. Dix ans plus tard, il se porte très bien. Il y a donc eu bouturage d’un arbre dont le tronc à 1m35 faisait bien 70 cm de diamètre ! Ca m’a scié !!! Évidemment, c’est une espèce pionnière (elles sont faciles à bouturer) et cela n’aurait pas été possible avec un chêne ni même un frêne, mais tout de même…

  24. @Benedicte :: tu réagis juste sur la partie « humour » de mon post. Et sur le reste ?

    Bah pas grave. J’ai pas dit que les murs à pêches étaient moches, pas beau pas bien !

    Comme tu me le suggeres, les gens ont tendance à défendre… ce qu’ils aiment.

    Et c’est là, à mon sens, le problème : multitude de causes, bric à brac, les indiens du Pérou, le mur à pêches, les métaux lourds dans les poissons, les effets du nucléaire en Polynésie, les tilleuls en situation précaires, eux aussi.

    Dissolution des volontés, des réflexions, éparpillement des actions, etc. Il manque une institution qui pourrait fixer des priorités, focaliser les consciences, mobiliser les volontés, construire une vraie force verte.

    C’est ce que je pense, je vous le livre non pas pour le plaisir de la polémique mais pour faire débat (c’est un lieu pour celà) avec des gens intelligents (il me semble qu’il s’en trouve ici).

    Pour l’instant, comme Chaperon Rouge le souligne par ailleurs, c’est plutot polémique et mode de vie, beaucoup d’affectif.

  25. A Jo le bug : pourrais-tu préciser ce que serait la démocratie pour toi ? Quant aux Verts, ils ont des défauts (qui n’en a pas ?) mais, bon, je préfère entendre certains de leurs élus plutôt que les UMP – PS & Co qui, en matière de crise écologique, n’ont toujours rien compris. Je le répète : il faut, selon moi, distinguer les sphères privée et publique.

  26. @Jo mais non! je persiste, « juste les murs à pêche » tu vois, ça fait partie de l’essentiel . C’est pas une question d’affectif , c’est l’homme dans le réel, non-coupé de la terre . Et défendre ce qu’on aime ce n’est pas défendre les achats compulsifs fruits de la frustration de passer à côté de la vie . je suis évidement d’accord avec chaperon rouge.
    Alors des institutions, des grands chefs, oui, mais commençons par le début pour éviter les erreurs du passé . La partie Humour de ton post, pour moi c’est la partie sérieuse .
    nous devons inventer autre chose en partant de nos choix premiers .

  27. Je suis sûrement un peu à contre-courant de ce blog, mais je me demande si le choix d’Europe Ecologie de mettre sur la même liste des partisans du oui ET du non, des libéraux et des anti-libéraux, des carpes et des lapins ne pourrait pas se révéler utile finalement.

    A une condition, bien sûr, c’est que chaque élu garde son entière liberté de parole. Ca a l’air d’être le cas.

    Eva Joly a fait entendre sur Omar Bongo un discours extrêmement juste, clair, audacieux au milieu du concert des pleureuses.
    José Bové qui est bien investi dans Via Campesina milite pour l’auto-suffisance alimentaire et a bien parlé également du gaspillage double que constitue notre consommation démente de viande, mourir de faim là bas et de pléthore ici. On peut aussi compter sur lui à propos des OGM.
    Michèle Rivasi, connaît bien la question nucléaire et celles des ondes qui prolifèrent.

    Ces gens-là, et d’autres, ont peut-être une chance d’empêcher CB de tenir toujours le crachoir et de représenter l’écologie à lui seul. Lui-même prône l’absence de chef. Qu’il ne se laisse pas cheffiser, quel que soit son goût pour les caméras et ses qualités charismatiques.

    Quant à moi, ça ne me gêne guère, que chacun défende ce qu’il aime, les murs à pêches, les papillons, la santé des chinois ou celle des péruviens. Au contraire, c’est en défendant chacun ce que nous aimons que nous finirons par nous rejoindre. Car il y a un seul monde, et nous crevons de ce qui tue les grenouilles et les abeilles.

    Je me réjouis, contrairement à Jo le bug, qu’aucun cheffaillon, parti, ou autre tyran en puissance ne se manifeste pour faire de nous les soldats d’une seule cause. Tout le XXème siècle n’est qu’un vaste terrain d’expérimentation de cette option, définitivement disqualifiée.

  28. Entièrement d’accord avec Cultive ton Jardin : pas tous comme un seul Homme derrière un cheffaillon, pas de centralisation exacerbée. « Au contraire, c’est en défendant chacun ce que nous aimons que nous finirons par nous rejoindre. » C’est, dans un autre registre, la montagne unique de Monod, que chacun gravit par son propre chemin avec l’espoir de se retrouver ensemble au sommet, au dessus des nuages…

  29. Pour moi, je serais assez d’accord avec Fabrice: la seule présence de Cohn Bendit(Voir son portrait dans La Décroissance du mois de février)en son sein condamne Europe Ecologie à n’être pas autre chose qu’une bouffonnerie. De tous les ennemis de la liberté et de la beauté, ce type d’écotartuffe est un des pires, non?

  30. @Bruno :
    “La démocratie c’est voter le moins pire”… Pour moi, la démocratie, c’est déjà de pouvoir tous s’exprimer valablement à des dates précises. J’avais un peu répondu.

    Soyons fous : je verrai bien une forme de démocratie un peu comme un controle continu. Des échéances « structurelles » classiques, des questions legislatives en mode participatif, des référendums réguliers.
    Bien entendu, celà ne résout pas la faiblesse des candidats et des programmes 🙁
    Il faudrait ajouter la possibilité de proposition de loi directement sur ce mode participatif, après consolidation via un système type wiki par exemple.
    Voilà Bruno. Pas vraiment la place de développer ici.

    @Benedicte:
    Je met un cierge et fait une petite prière pour tous les petits murs de pèche 😉

    @Cultivetonjardin :
    D’accord sur les vertus supposées de la composition du board d’Europe Ecologie. Pour le reste, j’aime pas les chefaillons. Qu’est-ce qui te fait penser le contraire ?

  31. Merci pour ta réponse, Jo le Bug. Cela dit, le problème avec la démocratie, participative ou pas, c’est que souvent, comme disait déjà à peu près Sénèque, « la foule est le critère du pire » – bon, je n’attends pas un Chef pour autant; je dis qu’il faut faire avec… les autres (et que je partage plutôt ce qu’a écrit plus haut Cultive ton jardin).

  32. A Hacène. Le printemps silencieux réactivé en Français. Merci pour l’info. le mien date du 2ème trimestre 1968 et, depuis, je le traîne tant sur l’autre route qu’il en perd presque toutes ses feuilles. Faut dire que nous en avons rencontré des bendits…( dès que je peux sur le…jardinage. Trop d’activité, en ce moment, sur cette autre route.) Amicalement, Stan.

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