Ce ridicule qui ne tue plus que les poissons

Franchement grotesque. Mais en même temps révélateur de tout l’édifice caché des pouvoirs réels. Qui commande en France ? Selon la plupart des journalistes, qui écrivent sur le sujet des milliers d’articles, monsieur Sarkozy et son verbe. Son verbe, c’est-à-dire, selon les cas, celui de monsieur Henri Guaino, celui de monsieur Patrick Buisson, celui de madame Emmanuelle Mignon, etc.

Le premier cité, qui aura décidément tout raté, a servi Chirac, Séguin, Pasqua, Sarkozy enfin. Il est l’auteur de l’infâme discours prononcé à Dakar par Sarkozy en juillet 2007, dont j’extrais ceci : « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès ».

Guaino est aussi l’auteur, au moins pour partie, du discours prononcé l’autre jour par son maître au Congrès de Versailles. En bon ventriloque, il lui a fait parler du Conseil national de la résistance (CNR), créé en 1943, en pleine nuit noire, et présidé d’abord par Jean Moulin. Sarkozy, vantant l’antifascisme armé, vantant ce CNR qui réclamait dès 1944 la nationalisation des banques, de l’énergie, des transports, la création de la Sécu ! Pauvre Henri Guaino. Pauvres de nous.

Les autres précités ont encore moins d’intérêt que ce dernier. Ils incarnent l’aile droite, l’aile dure de ce sarkozysme de pacotille. Buisson est un ancien de l’extrême-droite, où il resta bien plus longtemps que Longuet et Madelin. Mignon, ancienne étudiante en théologie, est une catholique fervente, qui a été responsable des Scouts unitaires de France. Ite missa est.

Il est d’autres plumes dans le vaste poulailler de notre président, mais baste, l’essentiel est dit. Cet homme-là ne parle que par d’autres. Ce qu’il pense vraiment, nul ne le sait. Ou plutôt, évidemment, chacun peut le savoir. Rien d’important n’a pu changer chez cet homme de Neuilly, dont l’expérience de la vie se réduit aux coups fourrés des congrès UDR, puis RPR, puis UMP. Il n’a rien lu. Il n’a pas une vraie minute pour songer aux problèmes de ce temps. Il ne sait du réel que ce que ses petites mains lui concoctent, sous la forme de fiches ne dépassant que rarement un feuillet, soit 1500 signes. Il n’est pas étonnant dans ces conditions qu’il aime à ce point la télé, où tout s’engloutit à mesure. Où tout disparaît chaque jour, pour ne plus jamais revenir.

Je m’échauffe la bile pour rien. Je le sais. Je me dis que je le sais, et je le fais quand même. Ce n’est pas malin, non. Mais aussi, et c’est mon excuse sincère, je viens de découvrir une nouvelle qui nous dit exactement la réalité du pouvoir et des pouvoirs. Pendant des mois, les journaux nous auront saoulés de ce Grenelle de la mer, où des utilités comme Isabelle Autissier faisaient tapisserie (ici). On allait voir ce qu’on allait voir. On allait sauver la mer. On allait monter au ciel pour y décrocher la lune. Ô tristes sots !

Voici la nouvelle : l’amuseur public Jean-Louis Borloo n’est plus seulement ministre de l’Écologie et du Développement durable. Il est aussi celui de la Mer. Cette mer qu’on voit danser le long des golfes clairs, vous savez bien. Ministre de la mer, mais sans les poissons. Car le ministre de la pêche est un certain Bruno Le Maire, qui est également ministre de l’Agriculture (ici). La pêche, qu’on se le dise, appartient au champion du productivisme, ce qui est d’une logique imparable.

Le Maire a décidé de prendre l’affaire à bras-le-corps, comme le rapporte le quotidien Le Télégramme (ici) : « La pêche est, dit-il, confrontée à des défis difficiles “au croisement du débat environnemental, de la sécurité sanitaire, du carburant”. L’un des défis clef est celui de la réforme de la PCP, la Politique Commune des Pêches. Bruno Le Maire compte bien se battre dans l’intérêt de la pêche française. Pour ce faire, il reprend l’idée des Assises de la pêche qui auront lieu après l’été, sur le littoral, avec un objectif: “Ces assises doivent être concluantes” ».

Autrement dit, après un Grenelle de la mer qui aura permis de prendre de belles photos de vacances de madame Autissier et de monsieur Orsenna, place aux choses sérieuses. Place à des Assises de la pêche, où l’objectif central, sinon unique, sera de trouver une manière de racler un peu plus encore des fonds marins dévastés par des décennies de folie industrielle.

Questions subsidiaires ? Qui a, cette fois, écrit le scénario du Grenelle de la mer ?  Quel conseiller ? Qui écrira demain le script des Assises de la pêche ? Quelle conseillère ? Réponse : je m’en fous. Une chose reste évidente : ceux qui ont accepté de cautionnner la bouffonnerie de ce Grenelle-là sont-ils si éloignés du maître queux qui les a réunis ? Comme dirait l’autre, las palabras entonces no sirven, son palabras. Alors les paroles ne servent à rien, car ce ne sont que des paroles.

31 réflexions sur « Ce ridicule qui ne tue plus que les poissons »

  1. Le ridicule ne tue pas les journalistes non plus ! Dans le Monde de ce soir, un article sur les « sangliers et chevreuils, cauchemars des automobilistes ». On y apprend que les « rencontres » (quel terme !) entre animaux sauvages et voitures sont responsables de cinq accidents par heure. Déjà, faudrait savoir ce qu’est un accident pour les assureurs, puisque c’est d’eux que viennent les stats : une aile légèrement cabossée mais un animal mort ou agonisant, je suppose que c’est un accident. De ce que j’ai pu voir d’accident et ai pu entendre dans mon entourage « élargi », c’est rarissime, mais bon, suis pas dans le coin où on peut en voir le plus. On apprend ensuite dans le texte que les sangliers sont responsables de 40% de CES accidents. Mais la photo illustrant l’article a pour légende : « Le sanglier est responsable de 40 % des collisions sur les routes de France ». L’article conclut sur tous les dommages dus à ces animaux, notamment les sangliers dans les cultures. Alors en plus les accidents de la route… Et on a de quoi s’inquiéter car les populations de sangliers « semblent devenues incontrôlables dans plusieurs régions de chasse »… Et dire que je m’étonne parfois qu’on dise journaliste d’investigation, qui devrait être une tautologie ! Mais non, on doit préciser.

  2. http://www.moteurnature.com

    index —> securite-routiere

    09/07/2009 Les chevreuils et sangliers sur la route

    Une étude du FGA vient rappeller que les automobilistes ne sont pas seuls sur les routes.

    Accidents avec animaux sauvages

    Sanglier
    Le fonds de garantie (FGA) était historiquement l’organisme qui indemnisait la victime d’un accident dont le responsable n’était pas assuré, mais il a aujourd’hui des compétences élergies. Il vient de s’en servir pour calculer des statistiques originales, celles entre un véhicule et un animal sauvage. Surprise, les chiffres sont très élevés ! Le fonds a enregistré 38 997 dossiers de ce type en 2008. Ces accidents sont à 38 % avec des sangliers, à 37 % avec des chevreuils, ensuite avec des animaux divers, et tout cela a généré plus de 16 millions d’euros d’indemnisations. Le nombre de sinistres est considérablement supérieur à celui qu’il était il y a quelques années (c’était environ 6 000 dossiers annuels), mais c’est la conséquence d’un changement de la règlementation. Il y avait naguère un abattement de 300 euros, mais depuis le 1er juin 2007, la prise en charge des dommages matériels s’effectue dés le premier euro. Alors on déclare tout, et avec ces milliers de données, le fonds a pu établir des statistiques précises. La carte ci-dessus illustre le nombre de collisions par département.

    Cerf
    On prendra garde à moduler ces chiffres par la densité de la population et de la circulation. C’est ainsi que s’il y a très peu d’accidents en Haute Loire et dans le Cantal, ce n’est pas parce qu’il y a peu d’animaux dans ces départements, mais surtout parce qu’ils connaissent beaucoup moins de traffic que le Bas Rhin ou la Moselle. Il y a peut-être aussi le fait que les conducteurs de ces régions rurales soient plus prudents sur leurs petites routes. Mais en cette période de vacances, l’appel à la prudence sera d’autant plus général que le chevreuil va entrer dans sa période de rut (jusqu’à mi-août), avec tous les comportements irrationnels que cela peut entrainer. Au nom du droit des animaux cependant, à quand une modification de la règlementation pour décréter qu’un accident avec un animal est plus grave qu’un accident avec un autre automobiliste ? Un animal n’a pas les réflexes d’un automobiliste, et il peut aussi être aveuglé par les phares d’une auto. Il n’est jamais responsable. moteurnature.com

  3. rien de nouveau sous le soleil.le moNde. me souvient du brillantissime minc et me demande son rapport aux cerfs et aux sangliers et aux poissons. autres pretentieux de ces medias aussi. pretention parisienne.connue dans le monde entier.
    suis en italie, ouf, loin des odeur de pisse et cannetes de biere en mille moreceaux cassees dans la ville…,mais au loin dans la colline une villa palladienne, mal eclairee dans la nuit. on a les refuges qu on peut

  4. Les agriculteurs sont mal protégés contre les pesticides

    in Futura-Sciences

    Par Jean-Pierre Louvet – Futura-Sciences

    Les agriculteurs sont susceptibles d’être exposés massivement aux pesticides qu’ils emploient. Une étude récente faite à l’initiative du ministère du travail confirme ce qu’avançaient deux chercheurs : la plupart des combinaisons de protection contre les produits chimiques protègent mal contre l’exposition aux pesticides… et aux autres substances.

    On parle beaucoup des problèmes éventuels liés à la présence de résidus de pesticides dans les produits alimentaires ou les eaux de boisson mais beaucoup moins du problème des travailleurs agricoles exposés directement à ces produits qu’ils utilisent en quantités importantes. Or diverses études permettent de mettre en évidence ou de suspecter leur rôle dans divers types de pathologies : troubles neurologiques ou cognitifs, cancers, perturbations endocriniennes… Bien entendu, il ne faut pas mettre tous les pesticides dans le même sac ni confondre l’exposition du public, qui reste faible ou très faible dans la plupart des cas, avec celle des travailleurs agricoles qui peut être massive.

    L’exposition peut se produire à toutes les étapes : lors de la préparation des solutions ou mélanges, lors de l’application et enfin lors du nettoyage des appareils ou des cuves ayant servi à la préparation ou à l’application. Cette exposition peut se faire par la voie respiratoire (poudres se dispersant au vidage des poches lors de la préparation, aérosols lors de l’application) ou par la voie cutanée, souvent sous-estimée mais empruntée par de nombreux toxiques. L’application peut se faire grâce à un appareil individuel dorsal ou grâce à une rampe portée par un tracteur.

    La protection des travailleurs agricoles est particulièrement difficile car le travail se fait souvent en plein soleil avec des tâches durant plusieurs heures, voire une à plusieurs journées entières. Lors de l’épandage par tracteur, les vitres de la cabine sont donc trop souvent laissées ouvertes à cause de la chaleur (tout le monde n’a pas une cabine climatisée !). Lors du travail avec un pulvérisateur individuel le port d’une combinaison peut se révéler très pénible, à la chaleur s’ajoutant la dépense physique du travail. En outre certains agriculteurs ont abandonné leur port car en les voyant ainsi équipés ils se sont fait traiter de pollueurs par des témoins. Quoi qu’il en soit, il reste toujours le problème de la préparation et du nettoyage.

    Le port d’une combinaison de protection demeure toutefois le moyen de protection le plus couramment recommandé, conjointement à des gants adaptés. Or dans une étude faite en 2007 Alain Garrigou et Isabelle Baldi (Dpt. Hygiène, Sécurité, Environnement, IUT, université Bordeaux 1, et Laboratoire Santé Travail Environnement, université Bordeaux 2) avaient mis en évidence toutes les difficultés inhérentes à l’utilisation de ces protections individuelles. Des mesures d’exposition de la peau avaient été faites en situation réelle ainsi que des analyses d’urine reflétant l’exposition globale (donc y compris la voie respiratoire). Paradoxalement les résultats n’étaient guère meilleurs avec une protection, voire pire !

    __._,_.___

  5. Pour Hacene

    Je t’assure que quand je rentre la nuit, je roule très prudemment. Les chevreuils sont nombreux : ils sont sur le bas côté, traversent la route ou restent plantés au milieu.

    En allant au boulot à vélo un soir,en zone semi-urbaine, j’en ai compté sur mon chemin jusqu’à 13…

    Pour les sangliers, il y a deux facteurs d’augmentation dans la région Sud-ouest. Ils ont à manger avec la monoculture du maïs et maintenant avec deux tempêtes successives, ils sont protégés dans des coins de forêts devenus impénétrables.

    Depuis quelques années aussi le cerf semble être présent dans des zones où il était plutôt rare ou absent jusqu’à maintenant.

    Même si l’article du Monde n’est certainement pas applicable à toute la France, ici dans la région, il semble bien décrire la situation.

    Amitiés

    C.

  6. @Christian. Pour ma part, je trouve l’article du Monde assez affligeant. Parler de « rencontres » entre les voitures et la faune sauvage est assez maladroit. Le manque de rigueur peut conduire les lecteurs à penser de travers (les sangliers responsables de 40% des accidents de la route -légende). La dramatisation : des populations (« dans des régions de chasse ») sont devenues incontrôlables… Franchement, il y a certes une information à en retirer, mais c’est assez consternant.

    De mon côté, je désespère de voir un jour un sanglier ! C’est pas faute de traîner là où il y en a, mais ils se dérobent constammment. Cerfs, chevreuils, renards, blaireaux, fouines, belettes, tous vu à moins de 7-8 mètres (peut-être 10-12 m pour le cerf), mais jamais le moindre sangliers même à cent mètres. Snif…

  7. Hier il ont organisé une battue à cinq kilomètres de chez moi; pour abattre des sangliers; ils n’en ont pas vu un seul 🙂

    Ils y a fort longtemps que je n’en ais plus vu; pourtant je me prommène pas mal aussi…Ils en ont abattu un dans la ville d’à côté qui s’en était pris a des voitures garées; et qui avait eut le mauvais gout de rentrer dans une salle de sport…Je ne sais pas comment il s’est perdu en ville; ils ne sont peut-être plus si craintifs finalement!

    Des renards; des belettes; des fouines; des biches; je n’en ais jamais vu autant qu’a l’heure actuelle; ils rentrent dans les villes de plus en plus; dans d’autres pays ce sont des singes qui envahissent les maisons! La cohabitation est difficile…Je sais qu’ils sont responsablent de dégats, et certains porteur de maladie; mais je ne me résous pas à penser que ce sont des « nuisibles »…Il doit y avoir un moyen de cohabiter avec sans que cela ne tourne à l’abattage; mais bon c’est moins cher d’abattre un animal que de le déplacer! Je vais quand même me renseigner pour voir si dans ma région il existe des groupemments qui viendraient les déplacer avant…

    D’habitude je ne dis jamais à personne quand je fais de telles rencontres; mais peut-être qu’il le faudrait en fait??? (avent que ce ne soit un assureur qui décide du sort de ces animaux!)
    Moi toute seule; tous ce que j’ai réussi à faire c’est sauver deux trois grenouille d’un de mes chats qui y a prit gout; je vais les remettre en cachette pas loin d’une zone protégée; je me permet parce qu’il s’agit d’une espéce endémique; et je suis sur que si ça se savait j’aurrais des soucis!
    Je pense qu’il est temps que je me renseigne sur la meilleur chose à faire…Mais ce n’est pas évident; déjà que le centre qui recueuille les oiseaux est loin de chez moi!

  8. Encore moi; je viens d’avoir un centre de revalidation au téléphone…(j’ai dailleur eut quelques conseils pour mon chat qui va avoir un beau collier avec clochette!)

    Elle m’a expliqué qu’en fait les chasseurs nourrissent les sanglier en hivers; ducoup il y en a trop. Je ne le savais pas! Evidemment c’est pas eux les « responsables » des dégats occasionnés!

  9. @Hacène, merci d’avoir abordé ce sujet qui me révolte prodonfément.
    « On » prépare déjà la prochaine ouverture de la chasse, et « on » justifie déjà les futurs massacres ! Pour se faire, « on » excelle dans l’inversion des rôles ! Quel journaliste d’investigation aura un jour le courage d’affirmer que l’urbanisation galopante, les intempestives et inutiles constructions de routes, l’accroissement exponentiel du nombre de véhicules sur les routes, associés à l’irresponsabilité et à l’incivisme de nombreux automobilistes, sont LES causes des collisions avec les sangliers, chevreuils et autres animaux sauvages -qui eux d’ailleurs, en raison de leur plus petite taille, en cas de heurt, ne provoquent pas de dégâts matériels, donc n’entrent pas dans les statistiques, alors qu’ils sont des dizaines de milliers à mourir chaque année sur les routes, mais c’est pas grave : leur disparition ne coûte rien aux assurances !-
    Lors d’altercations avec les trop nombreux chasseurs d’Alsace, c’est toujours la même rengaine, toujours les mêmes arguments : « les accidents causés (!) par les sangliers, les dégâts « causés » dans les champs, dans les jardins (les riverains pestent de retrouver, au petit matin, leur beau carré de pelouse bien aseptisé complètement retourné !) Aucun dialogue possible !
    J’ai souvent le bonheur de croiser quelques mâles solitaires, ou une laie avec ses petits, parfois tout un groupe en hiver… Il est vrai, que malgré l’acharnement à exterminer les populations de sangliers, j’ai l’impression qu’ils n’ont jamais été aussi nombreux… et c’est tant mieux…

  10. @Sylvianne, ici aussi en Alsace, les chasseurs nourrissent le « gibier » et pas seulement en hiver, c’est toute l’année qu’ils sillonnent à travers forêt à bord de leur 4×4 puants ! Et la raison invoquée est « si on les nourrit, au moins ils font moins de dégâts dans les champs cultivés ». Tu veux qu’j’te dise, moi c’que j’crois ??? C’est plutôt un bon moyen de « fidéliser » ces pauvres animaux à un secteur de chasse, pour les avoir plus rapidement au bout du canon !
    Quelle bande d’hypocrites, ces viandards !

  11. Je crois que les nourrissages ont lieu partout. Il y a environ un mois et demi, on pouvait suivre dans la forêt de la Coubre (17) sur des centaines de mètres la trace d’un petit tracteur tirant une remorque remplie de maïs, en plein milieu du massif. C’était loin d’être l’hiver, il faisait bien 25°C ce jour-là ! En forêt de Moulière, au nord de Poitiers, un chasseur m’a dit il y a pas mal d’années qu' »on » donnait des pommes aux cerfs en hiver, ce qui montrait bien qu' »on » oeuvrait pour la nature. Faudra qu’on me dise quelle définition « on » donne à celle-ci…

  12. Hacène, la nature est un grand panier de victuailles en tous genres, où « on » peut puiser jusqu’à anéantissement complet… Mais ça, « on » ne l’avouera jamais !

  13. Ben voui !… » sacrées bestioles  » …Faut bien un responsable ! Dans un carrefour, deux automobilistes, un homme et une femme ont un accrochage. Quelques palabres et la femme est déclarée responsable. Pourquoi ?…Pas d’accrochage si elle était restée dans sa cuisine !!! (blague Colombienne).

  14. Version allemande, ça donne Frau am Steuer… Abenteuer ! Allez savoir pourquoi cet élément du cours d’allemand reste en mémoire ! C’est quand même plus diplomatique que notre « Femme au volant, mort au tournant »…
    Dans la même veine que les platanes qui se jettent sous les voitures, « le brouillard a tué », etc… L’art de ne pas savoir dire et parfois voir les choses. Un constat simple : en roulant à la limite autorisée, ce qui m’arrive parfois (sinon suis en-dessous, ce qui demande pour la plupart des trajets de partir 5 ou 10 mn plus tôt, ce qui n’est rien), on ne double personne et on a vite l’impression d’être un tracteur. Je suis sidéré de voir les risques pris par certains et finalement le peu d’accidents. Le gazole à 1,4€ (prix mini) ne m’arrangeais pas, mais au moins j’étais peinard sur la route.

  15. c est pourquoi je me sens bien ici dans ces vertes collines euganeenes ou jai vu une cigogne et des tas d oiseaux La faune comprend le blaireau, le renard, la fouine, de nombreux rongeurs. Mais ce qui retiendra l’attention, c’est quelque 129 espèces d’oiseaux : bécace, grive, roitelet, huppe, loriot, coucou, pinson, chardonneret, alouette, geai, engoulevent, hobereau, crécerelle, épervier, chat-huant, hulotte, etc…

    Outre les nombreux petits villages typiques, les collines euganéennes sont réputées pour leur thermalisme.

    Enfin, elles ont vu vivre et mourir Pétrarque, et gardent précieusement le souvenir du poète.
    il me semble la nature est un peu moins malmenee, brutalisee qu en France.dolce italia.

  16. Voir surtout le nombre d’élevages de sangliers (illégaux bien plus que légaux).
    Au point que désormais l’abattage d’un cochonglier ne soit plus compté dans le nombre de prises autorisées…

  17. Pour en revenir aux professionnels de la com, politique ou pas, cette perle lue dans le dernier Politis : une compagnie aérienne va bientôt proposer à ses clients de voyager debout, non, pardon, « assis verticalement » !

  18. sujet bien complexe que celui de la chasse aux sangliers… mais sachez tout de même que cette espèce ne s’est jamais portée aussi bien (en nombre…) et sans aucun doute parce qu’elle y a été aidée (par agrainage et autres….)et qu’il y a effectivement certains massifs forestiers sur lesquels il est impossible de « gérer » quoique ce soit en matière de population (les laies font 3 portées en 2 ans et 90% des jeunes naits donnent des adultes….). Sans jugement de valeur, tout cela est la conjonction de tout un tas de facteur dont effectivement les pratiques de chasse, la climato, les pratiques agricoles, etc…. Notez tout de même que cette explosion des populations est aussi à l’origine d’accidents de la route qui ne sont pas dramatiques que pour les sangliers…. quelques morts aussi du côté des hommes…. dont une jeune mére de famille l’année dernière en lorraine qui semblait respecter la vitesse mais sur laquelle un chêne s’est jeté… bref… faites gaffe quand même avec les raccourcis et les idées préconçues… il y a des territoires sur lesquels il est nécessaire d’intervenir, certes avec d’autres méthodes que celles décrites plus haut.
    Mat
    membre d’APN(s), je précise tout de même…

  19. Salut Mat ! Les raccourcis peuvent être faits aussi en lisant, pas qu’en écrivant ! Rien à voir entre quelqu’un qui rentre dan un arbre en bord de route et un arbre qui tombe sur la voie. Et personne n’a dit qu’il n’y avait pas de mort sur la route lors de collisions avec la faune sauvage (ou pas !), ce qu’il faut déplorer évidemment.
    J’espère peu d’idée préconçues en ce qui me concerne et surtout un grand plaisir de pouvoir les balayer (mais bien sûr pas pour prendre celles des autres !)…
    Bon dimanche.

    PS : le caractère multifactoriel de bien des phénomène est en effet toujours bon à souligner.

  20. Mon mari éleveur est furieux quand on lui parle chasse. Notamment parce que ses « collègues » sont nombreux, effectivement, à nourrir les sangliers, au point qu’ils n’ont plus grand chose de sauvage, se rapprochent des habitations, et parfois obligent à re-semer jusqu’à 3 fois le maïs!
    Sans compter qu’il ne comprend pas le plaisir qu’on peut trouver à tuer des bêtes sans besoin. Mais c’est un autre débat, et le post de Fabrice parlait plutôt poissons! Enfin, tout est dans tout, question écologie.

  21. Du plaisir? Mais la viande de gibier qu’on peut acheter elle viens bien de quelques part non???

    Plus j’avence et moins je pense que la chasse ne soit qu’une question de « plaisir »!

  22. A Mat. Y’a quand même plus de  » gorets  » sur la route que de  » vrai sanglier  » qui la traverse. Cochon qui sanglier ! Pour les  » APN  » deux techniques; capteur  » CCD  » ou  » CMOS « . Mais par ces temps qui courent, mieux vaut capter un  » CDI « , si possible au soleil !, le  » C D ROM  » étant réservé aux Tsiganes qui sont des frères à la musique superbe. Hé!….du blog !…z’êtes où ?…et quoi vous faîte ?…

  23. Pour moi, si « une  » révolution doit avoir lieu, elle ne peut en aucun cas réussir en partant du passé et doit davantage se concentrer sur l’instruction, base de tout changement . Comment peut-on rêver lutter efficacement contre tant de dynasties bien affermies au fil des décennies, voir des siècles ? sarko ? un pantin qui fait du bruit , juste moins comique que berlusconi . les français m’amusent dans leur affrontement droite/gauche . Ca suffirai à affranchir le monde des clans , cartels,corporations, triades, buryokdans, camora, cosa nostra et j’en passe qui, eux-mêmes surfent aux côtés d’autres empires financiers ?
    Et si le changement doit venir de la jeunesse, c’est parce qu’elle aura eu la possibilité d’autres voies proposées par les aînés .

  24. « Quand vous plantez une graine une fois, vous obtenez une seule et unique récolte. Quand vous instruisez les gens, vous en obtenez cent. »
    confucius

  25. Salut Stan (salut à tous). Suis en congés mais je reste dans les parages. Balades envisagées dans les alentours en quête d’un coin tranquille où je pourrais me poser.

    David : peut-on visiter la cave où tu travailles ? Me semble que c’est pas loin de chez moi et je crache pas sur une p’tite dégustation.

    A tous : cette « virtualité » me pèse parfois. Je sais qu’organiser une rencontre n’est pas facile et peu écologique, dans la mesure où cela nécessiterait des déplacements. Donc si vous êtes dans le secteur « Hérault », à l’occasion, serrons-nous la pince.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *