Réponse complète d’un qui chie dans les copeaux

Mon papier d’hier consacré à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et au maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, m’a valu ce matin un commentaire que je qualifierai de courroucé. Il émane d’un monsieur Michel Fontaine, dont j’ignore tout. Mon petit doigt me dit qu’il ne déteste pas monsieur Ayrault. Je laisse le commentaire à sa place, mais le mets également ici, en article, car j’ai finalement décidé d’y répondre après qu’un ami de passage eut estimé que cela pourrait valoir la peine. Je ne sais pas trop, vous jugerez. Or donc, la lettre 1 est celle de cet excellent monsieur Fontaine. La lettre 2, si brève, est une moquerie de votre serviteur. La lettre 3 est une moquerie, plus longue, et toujours du même. Bien à vous.

Lettre 1 : De Michel Fontaine à Fabrice Nicolino

Votre “papier” est bourré d’inepties, de contre vérités, de désinformation, de mauvaise foi et de méconnaissance flagrante… Sans parler de la ligne jaune de la diffamation qui est à deux doigts d’être franchie. C’est là votre habitude, prêcheurs de décroissance, défenseurs du repli sur soi et de l’autosuffisance (et de la suffisance, vous en avez à revendre!).

1.vous parlez d’un deuxième aéroport. C’est faux. C’est un déménagement, point.

2. vous parlez de 2000 hectares. C’est n’importe quoi. Ce sont 1000 hectares qui ont été acquis depuis 35 ans pour le projet d’aéroport, 1000 hectares qui sont à mettre en perspective avec les 900 hectares d’espaces naturels à protéger acquis par le département.

3. “bocage d’une qualité exceptionnelle” : laissez-moi rire! Le choix du site de Notre-Dame des Landes a été très largement fait à cause de son faible potentiel agricole. Le terrain est caractérisé par l’acidité des sols et leur pauvreté minérale, la basse végétation composée de bruyères et d’ajoncs…

4.”Ce territoire semi-naturel abrite de vrais paysans, de vrais oiseaux – dont la chevêche d’Athéna, l’engoulevent, le busard Saint-Martin -, de vrais mammifères, d’authentiques insectes, tels le pique-prune et le lucane cerf-volant” dites-vous. Et le lac de Grand-Lieu, dont vous ne connaissez probablement pas l’existence, en bout de piste de l’aéroport actuel, survolé par 23000 avions chaque année, vous y pensez? Est-ce à moi de vous informer que ce lac est présent depuis l’ère quaternaire, classé Natura 2000, réserve régionale ET réserve nationale, et que son survol quotidien relève proprement du scandale?

5.Les attaques personnelles: doit-on rappeler que ce projet a été initié et est porté par l’Etat, et pas Jean-Marc Ayrault, au demeurant excellent maire de Nantes (au passage, vous feriez bien de vous informer: groupe socialiste et groupe radical et citoyen, c’est… le même)? Que la gauche comme la droite, l’Etat, le conseil général, le conseil régional, le soutiennent? et que cela fait 35 ans, 35 ANS que les terrains sont réservés à cette fin?

6. Les fameux “pilotes anonymes”: et la déontologie journalistique là-dedans? sont -ils si ignorants qu’ils doivent se cacher dernière l’anonymat? car leur “témoignage” est, lui aussi, bourré d’erreurs tellement énormes qu’on peut aller jusqu’à douter de leur existence! exemple: Il n’y aura pas 2 pistes à Notre-Dame des Landes pour des raisons de trafic, mais pour ne pas survoler de bourgs. Car oui, figurez-vous que l’aéroport de Nantes actuel est dangereux. 13000 avions survolent chaque année le centre-ville à très basse altitude, une minute seulement avant de toucher la piste. Il y a un gratte-ciel, la Tour Bretagne, dans l’alignement exact de la piste. A une minute de la piste. Et cela empêche, contrairement à ce que disent les “pilotes”, l’installation d’un ILS. Il y a quelques années, un avion s’est perdu, et a rasé des immeubles. Il avait confondu la piste avec l’Erdre, rivière qui traverse la ville!

7. Pour finir, Nantes n’est pas “chef-lieu de la Loire-Atlantique”. C’est la 6ème ville de France. Une des villes les plus attractives et dont la population explose. La préfecture de la région Pays de la Loire et, avec le duo qui est en train de se mettre en place avec Rennes, l’indéniable, irréfutable moteur du Grand Ouest .

Non monsieur, tout le monde ne souhaite pas revenir aux peintures rupestres, chier dans des copeaux et ne pas voir plus loin que le fond de son potager. Oui monsieur, le déménagement de cet aéroport dangereux et inadapté est une bonne chose, pourvu que des garanties environnementales soient données pour le nouveau. Et c’est justement le cas!

 

Lettre 2. De Fabrice Nicolino à Michel Fontaine

Cher monsieur Fontaine,

Vous êtes presque aussi drôle que monsieur Ayrault. Presque. Ne me dites pas que vous faites un concours, surtout ! Bonne journée,

Fabrice Nicolino

Lettre 3 : de Fabrice Nicolino à monsieur Fontaine

Cher monsieur Fontaine (bis),

Un ami de passage chez moi me recommande de vous répondre en détail, et je me laisse tenter. Allons-y donc !

1/ Vous faites très fort ! Construire un deuxième aéroport ex nihilo ne serait pas construire un deuxième aéroport, au motif que l’on abandonnerait – éventuellement – le premier. Je ne vous présente pas Ferdinand Lop, je pense que c’est inutile.

2/ L’emprise du projet est de 1650 hectares, compte non tenu de divers aménagements, notamment routiers. Dans ces conditions, ai-je eu à ce point tort de parler de 2 000 hectares quand vous-même, par extraordinaire, en restez à 1 000 ? Une expérience ancienne m’a conduit, allez savoir pourquoi, à constater que les aménageurs, une fois en place, ont une tendance irrépressible à s’étaler. Mais les vôtres doivent être différents.

3/ Votre ignorance en matière de biologie entrouvre des portes sur l’inconnu. La vie dans sa diversité restera, croyez-moi, indifférente à vos savoureuses considérations sur l’acidité supposée des sols. Et je vous invite charitablement à vous informer sur ce qu’est un bocage préservé. Il n’en reste que peu de cette taille dans la partie Ouest de la France. Est-ce bien de ma faute ?

4/ Quel magnifique argument ! Si je vous ai bien compris, parce que Grand-Lieu, lac auquel j’ai consacré de nombreux articles, est survolé par quantité d’avions, il faudrait en faire autant à Notre-Dame-des-Landes ? Vous pensez bien que je vais de ce pas noter cela dans mon carnet à citations.

5/ N’y touchez pas, il est à moi ! Eh, je vous laisse volontiers votre député-maire, savez-vous ? On n’aurait plus le droit d’attaquer des hommes politiques qui nous plongent dans le délire prévisible du chaos écologique ? Mais vous rêvez éveillé, savez-vous ? Toute l’histoire du mouvement démocratique réel est faite d’attaques contre les responsables politiques, et vous voudriez les arrêter ? Bon courage, monsieur Maginot ! Si monsieur Ayrault se juge diffamé, qu’il m’attaque en justice, cela ne me pose aucun problème. Soyez certain qu’en ce cas, le spectacle sera magnifique, et comptera de nombreux personnages, dont certains inattendus.

Par ailleurs, voyez que ma mauvaise foi n’est pas totale. Je vous donne raison. Comme si souvent, et c’est un tort, je suis allé trop vite. La vérité est que votre monsieur Ayrault a été président du groupe socialiste à l’Assemblée de 1997 à 2007, puis président d’un groupe plus vaste incluant notamment les radicaux. Quel homme !

6/Ah ! battez-vous avec eux, pas avec moi. Incapable que vous êtes de discuter les évidences proférées par ces pilotes, vous préférez croire à leur inexistence. Vous savez quoi ? Je pense qu’un complot se trame contre votre ami Ayrault, qui inclut Ouest-France, brûlot bien connu et agitateur de l’anti-France. Portez plainte ! Portez plainte !

7/ Emporté par votre élan patriotique, voilà-t-y-pas que Nantes ne serait plus chef-lieu de la Loire Atlantique. On voit bien comme ce terme vous chagrine, vous qui rêvez développement, Europe, infrastructures, explosion et moteur(s). Eh bien, redescendez une seconde parmi nous. Chef-lieu de la Loire Atlantique, mais oui.

Enfin, ô étrangeté radicale, vous l’homme pondéré, vous vous mettez à vitupérer et à insulter tel un Nicolino. Ne pensez-vous pas à la peine que vous faites aux écologistes dans mon genre et à leur famille ? Les peintures rupestres, passe encore ! Je vous félicite même pour ne pas avoir utilisé cette image galvaudée de la bougie. L’important n’est-il pas que nous soyons relégués dans les cavernes, en compagnie des bêtes sauvages avec lesquelles nous copulons dans l’ivresse ? Chier ? Vous avez dit chier ? Autrement dit, vous avez le droit d’être grossier pour la raison éclatante que vous incarnez tout à la fois la gauche et le progrès humain. Et je devrais m’excuser, moi, de m’être moqué publiquement de votre héros ? Eh bien, cher monsieur Fontaine, je crois bien que vous allez devoir attendre un moment. Les chiottes sont au fond de la cour. Bien à vous,

Fabrice Nicolino

42 réflexions sur « Réponse complète d’un qui chie dans les copeaux »

  1. Michel fontaine a écrit :

     »
    C’est là votre habitude, prêcheurs de décroissance, défenseurs du repli sur soi et de l’autosuffisance (et de la suffisance, vous en avez à revendre!)
     »

    Heureusement, le cuistre ne craint pas le ridicule ! 🙂

    Doit-on rappeler que la décroissance n’est pas le symétrique de la société de croissance ? (c’est plutôt une récession à laquelle la société de croissance nous a amené).

    La décroissance c’est rompre avec la religion de la croissance, sortir de la société de croissance (remettre en question une société qui a perdu la boussole et qui n’a plus comme but que la croissance pour la croissance, illimitée!).

    Informez-vous avant de dire n’importe quoi.

    L’objection de croissance c’est s’ouvrir aux autres, prendre du temps, s’organiser collectivement, contrairement à la croissance qui est une individualisation de masse.

    D’ailleurs on pourrait vous renvoyer la balle :

    C’est là votre habitude, prêcheurs de la croissance, défenseurs de l’omnimarchandisation du monde, du culte de la vitesse, du fétichisme de la marchandise, de la dépossession généralisée par l’économie de marché mondialisée, du développement (des inégalités, de l’exclusion et de la pollution) durable, de la dégradation de l’environnement, du productivisme forcené et de l’innovation technoscientifique à tous crins.

  2. moi j’aimerais bien pouvoir chier dans les copeaux plus souvent. Ca m’éviterait de balancer des hectolitres de flotte par la fenêtre.

    « C’est la 6ème ville de France. Une des villes les plus attractives et dont la population explose. »
    Je pense que les ravages de la société de compétition sont encore largement sous estimés …
    Moi jeu prem’s ! plus fort

  3. Eh bien moi je veux bien peindre comme dans les cavernes 😉 . C’étaient de vrais artistes, si si, et ils avaient la même conscience que nous, même sans la télé… Ce qui montre une fois de plus quelle image pouilleuse nous avons des hommes du passé.
    Alors que nous, hein !… tellement beau et forts, et intelligents qu’on a réussi à dominer le monde… même si on va droit dans le mur.
    A propos de télé, vu hier soir sur France 3 l’excellent docu de YAB. On a beau savoir tout ça, on est scandalisé devant ce pillage de la planète. Et pour quoi, bon Dieu ? Pourquoi ? Pour faire des affaires, pour la sacro-sainte croissance qui va nous mener tôt ou tard à la catastrophe. On sait et on ne VEUT PAS VOIR…

  4. Mes amis, un trait d’esprit est né : les écolos chient dans les copeaux  » , à l’heure du progrès qui nous pousse à chier dans l’eau potable, voyez comme les défenseurs des plantes et des bêtes semblent niais . Car le progrès tant vanté plus haut, c’est le luxe absolue , celui de pouvoir chier sans vergogne et sans complexe sur la tête de ses voisins . Qu’importe si la banquise fond, si les exploitations minières, la monoculture en masse noient dans leurs sangs les populations autochtones, qu’importe si l’on bétonne tout ce qui peut rappeler la terre (pouah ! que c’est laid la terre) , qu’importe mes amis faisons et soyons les premiers en direction du ploton , à n’importe quel prix .
    cela dit, les copeaux, ça marche pas mal .

  5. La langue française s’est enrichie d’une nouvelle expression.

    Après les  » pédaler dans la semoule », « pisser dans un violon » ou cracher dans la soupe », nous avons maintenant le tout nouveau « chier dans les copeaux ».

    Merci Mr Fontaine, vous ne maniez pas la langue bois.

    MH

  6. Tout bon pataphysicien sait que la luthomiction est l’art de pisser dans un violon. Michel Fontaine nous accuse de chier dans les copeaux, autrement dit d’être des adeptes de la dendroscatologie (si quelqu’un a une autre formulation… L’avantage de celle-ci, c’est que ça marche aussi pour ceux qui chient derrière les arbres ! -ça peut être les mêmes). Eh bien sachez, monsieur Fontaine, que votre opinion, on s’en… enfin je veux dire que nous pratiquons l’orchopercussion en pensant à vos opinions, mais avec le sourire sachant comment vous les faites connaître…

  7. Un article pour moi seul, que d’honneur! Evidemment, cela doit vous changer. Un commentaire qui conteste vos « vérités » assénées et les leçons que vous vous plaisez à donner à longueur de logghorées nombrilistes. C’est bien. C’est bien le changement. Mais une minute, nous n’allons pas être d’accord, de nouveau! Puisque selon vous la nature est bonne, elle ne ment pas. L’homme, lui, qu’il est mauvais! Votre discours sur le principe de protection pour les oiseaux plutôt que le principe de précaution pour les nantais illustre parfaitement cette pensée… Bienvenue au pays de Tartuffe et des khmers verts. Sanctuarisons! Sanctuarisons! surtout ne touchons plus à rien! Je ne vous présente pas Malthus, je pense que c’est inutile.

    Toujours est-il que donner des leçons, de loin, c’est facile. c’est très commode. c’est comme Hulot, tiens, qui ne prendrait surtout pas la peine de venir se rendre compte, sur place, à quel point cet aéroport est engoncé dans la ville. A quel point on ne peut RIEN faire de zones entières parce qu’elles se trouvent dans le plan d’exposition au bruit, alors qu’on manque de logements sociaux et que surtout, si cet espace n’est pas dégagé, l’étalement urbain continuera. Pourtant, lui aussi se permet de juger et de prôner l’autosuffisance du département… Au secours! les moralistes sont de retour!

    Renseignez-vous donc sur l’aéroport d’Oslo, qui a été déménagé. C’est un exemple de d’urbanisation et de réappropriation.

  8. Monsieur Fontaine,

    Les meilleures choses ont hélas une fin. Croyez bien que j’en suis tout attristé. Mais je dois dire que vous avez fait le maximum. Ce deuxième envoi mériterait d’être encadré. Mais peut-être le sera-t-il ?
    Khmers verts ! Oh, mais comme vous êtes malin ! Un petit regret : vous avez oublié de rappeler que Hitler était végétarien. Et que des passerelles géantes unissent pour l’éternité pensée écologiste et dictature nazie. D’ailleurs, le grand philosophe Luc Ferry l’a écrit. La prochaine fois, peut-être ?

    Fabrice Nicolino

  9. Urbanisation; voilà un joli mot lancé avec de l’amalgame collé autour…Mais qui à donc permis qu’on construisent des maisons si près d’un aéroport; où peut-être est-ce l’aéroport qui fut construit au milieu des habitations…

    Et qui voudrait nous faire croire qu’une fois qu’une zone protégée est « déclassée »; on ne va pas urbanisée autour…On nous a déjà fait le coup; sous prétexte de « chomage »; il faut urbaniser; c’est bien connu! (tiens j’ai pas vu que le chomage diminuait; je dois sans doute avoir rater un épisode!)

  10. Mais monsieur Fontaine, nous sommes plus subtils que cela, savez-vous. On n’a jamais dit que l’homme était tout mauvais et la nature toute bonne… ça serait légèrement simpliste.
    Bien sûr qu’il faut une certaine croissance pour que les gens vivent. Mais pas comment, ni n’importe où ni à n’importe quel prix, comme ça s’est si souvent vu, malheureusement !……

  11. Tes chiottes au fond de la cour, c’est des toilettes sèches? Oublie pas de lui dire qu’il faut mettre les copeaux APRES avoir chié! On dénigre l’écologie et on sait même pas comment ça marche, alala!

  12. à Sylviane, ta reflexion : »Mais qui à donc permis qu’on construisent des maisons si près d’un aéroport; où peut-être est-ce l’aéroport qui fut construit au milieu des habitations… », est super pertinente ; On s’étale, on s’étale, sans aucune reflexion sur l’aménagement des villes à long terme, on fait de la politique à la petite semaine, et ensuite…ah ben mince !les avions nous passent au dessus la gueule ! tant pis pour vous, monsieur Fontaine,fallait réfléchir avant avec vos potes qui font de la « POLITIQUE ».Mais rassurez-vous,les avions, dans quelques temps, vont devenir de plus en plus rares, vous n’aurez plus à trembler à la pensée qu’ils vous tombent sur la tête.
    En attendant, bon courage à vous !

    Une dendroscatologue.(Et fière de l’être !)

    (Merci Hacène pour ce joli nouveau mot.Est-ce le même pour ceux qui chient dans la sciure ? )

  13. La sciure étant du bois, celui qui chie dans la sciure peut être un dendroscatologue. Haeckel a créé le terme écologie et laissé aux autres le soin d’en faire et de la développer, moi c’est la dendroscatologie (Hacène, 2009), sauf que le terme est venu après l’usage. On a la gloire qu’on peut. Et j’avoue n’avoir jamais pratiqué en milieu équipé. Par contre, au grand air…
    De l’eschatologie à la scatologie, il n’y a qu’un pas. C’est ça d’être dans la m…

  14. « On s’étale, on s’étale, sans aucune réflexion sur l’aménagement des villes à long terme »:

    C’est plus grave que ça, Marieline. Si tu regardes ce qui est construit dans ces zones évidemment problématiques, tu constateras souvent que ce sont soit des logements sociaux, soit des lotissements à bas prix.

    Comme quoi, izon réfléchi, quand même.

  15. La jeune maman d´un petit Khmer vert demande à Monsieur Fontaine s´il est possible de mettre des copeaux dans la couche-culotte du nourrisson? Y-a-t-il contre-indication pour la sciure en cas de logorrhée nombriliste? Permettez-moi, à cette occasion, de vous signaler humblement que « logorrhée » ne prend qu´un g mais deux r). C´est un mot difficile, je vous le concède.
    Merci de votre réponse.

  16. Ce qui m’échappe aussi dans le choix des pouvoirs politiques; c’est que se sont des constructions démentielles qui font fit des contraintes énergétiques…Purée ça commence tous de même à se savoir qu’on va se retrouver avec du pétrole très cher à un moment donner…

    Dans une ville proche de chez moi (liège!) ils ont inauguré coup sur coup deux grandes structures; une gare (un truc énorme; je trouve pour quelques trains! Là ils ont exproprier plusieur quartiers!) et une grosse gallerie marchande sur laquelle doit se greffer des studios télé et cinémas; je ne peux pas juger si l’architecture est belle où pas; mais ces architectes là; je ne suis pas sur qu’ils ont penser vraimment à cette contrainte future et galopante…J’y suis allée aujourd’hui; où ils ont fait ce complexe; en plein milieu d’un quartier déjà fort peupler; aucunes réelles infrastructures vraimment réflechie non plus pour la circulation des gens et les parking aux alentours (les même arrêts de bus qu’avent!Pas de piste cyclable bien sur!)…Si l’urbanisation c’est rendre les choses encore plus invivable parce qu’il faut créer de nouveaux magasins; c’est franchemment triste!

    La même chose pour un nouvel aéroport; est-ce qu’un investissemment pareille peut-être vraimment amorti…Quand plus personnes n’aurra les moyens d’acheter des fraises qui viennent par avion, ou de partir en vacences; ça servirra à quoi???
    Je sais je crie au loup; mais le pic pétrolier nous pend au nez; il vont les chauffer comment leur grosses structures de verres avec des magasins difficile à remplir dedans…Je n’appelle pas ça une urbanisation réflèchie dutout! Le comble c’est que si un particulier veux construire un truc en terre-paille ou à énergie maitrisée; c’est la croix et la banière pour avoir les autorisations; et les ouvriers qui maitrisent les thecniques…Cette espèce de délire où on attend qu’il soit trop tard pour agir est épuisant!(et à l’heure où les matières premières se raréfient; démolir pour reconstruire est peut-être à remettre en question aussi!)

    Il est grand temps qu’on pense à une urbanisation à l’échelle humaine; avec des quartiers qui pourraient être plus solidaires!

  17. A l’attention d ‘Hacène,
    Pour ceux qui chient dans la sciure, σΧίζα en grec signifiant copeau, on pourrait dire « schizascatologue « . Qu’en pensez-vous ?

  18. Commentaire :
    Bjr Fabrice
    Je découvre ce blog grâce à un ami et je l’en remercie. Bcp d’intérêt à lire notamment ce qui concerne l’aéroport ND des Landes. (En + de l’humour !) Pt que je me trompe mais « ils » n’auront pas le culot de le créer. C’est littéralement impossible par ces temps où même les politiciens (enfin, pas tous hélas) commencent à se poser des questions.
    Françoise (de l’Asso Vernoise « La Parvole »)

  19. Monsieur Fontaine. Vous nous em… avec vos avions qui survolent nos potagers. C’est fini toute cette magie d’aéroports. Ils sont d’ailleurs tous plus laids les uns que les autres. Au moins, les gares SNCF avaient de la gueule ou du charme. Nous savons que les avions salissent le ciel, que toute cette agitation est vaine, et que tout ça sera bientôt fini, à moins que vous ne leur mettiez des hélices à pédales.

    à Hacène. Faute de toilettes vraiment sèches, faire pipi au clair de lune sous son pommier pour économiser une chasse d’eau et réduire les émissions de méthane de la fosse toutes eaux, ça se dit comment ?

  20. @René : très bien Schizascatologue (René, 2009) ! Nénamoins, le début en « chi » ça renforce le côté « scato ». Ce pourrait être un terme utilisé par les détracteurs. Malgré ses faiblesses évidentes, j’aime bien dendroscatologue, auquel cependant je ne prête pas une longue existence.

    @Janot Lapin. Comment appelle-t-on celui qui fait pipi sous son pommier au clair de Lune ? Bah ! Un homme heureux, pardi !

  21. @ Hacène,

    « Schi » doit se prononcer « ski- » comme dans « schizophrène ». Ce néologisme apparu sur ce blog n’a évidemment aucun avenir, mais on peut bien s’amuser un peu.

    Cordialement.

    René

  22. @ Martine: « des copeaux dans la couche-culotte du nourrisson »?

    Dans son familistère, sous la fonderie qui fabriquait les Godin de Légende, Godin avait tout prévu pour le confort de ses ouvriers. Un peu paternaliste (excusable vu l’époque) mais novateur. Un système d’aération global du bâtiment, gaz à tous les étages mais coupé à 22 heures par peur des incendies, buanderie collective pour éviter l’excès de buée dans les apparts et piscine attenante pour que la chaleur produite serve aussi au plaisir. Potager, bibliothèque, salle de réunions et de spectacle, coopérative d’achats pour compléter le tout.

    Il y avait aussi un berceau futuriste, avec sous les draps une couche de sciure. On était censé l’aérer quotidiennement pour la faire sécher, et la changer, quand même, au bout d’un certain temps…

  23. @René. « mais on peut bien s’amuser un peu. » Du moment qu’on ne fait pas que ça, c’est même conseillé ! 😉
    Alors, ce « schi » ? Bah à l’écrit, beaucoup croiront qu’il faut dire « chi » et donc aïe ! Et à l’oral, beaucoup d’autres entendront l’écriture « ski » et vous ne manquerez pas d’avoir sur vos talons toute une profession lésée… 😉
    Je crois qu’on a fait avancer le débat ! :$

  24. Monsieur Fontaine: L’aéroport d’Oslo, »Fornebu » accueillait plus de 10 millions de passagers avec une seule piste réellement praticable qui était 20 % plus courte que celle de Nantes Atlantique, et sa desserte routière et ferroviaire était difficile.Voila les raisons de son déménagement.
    Renseignez-vous sur l’aéroport de San Diego (www.san.org) qui sur une superficie de 264 hectares (320 pour Nantes) et une même longueur de piste (2900 metres) acueille 18 millions de passagers contre 2.8 a Nantes. Il y a plus de 300 avions qui atterrissent chaque jour rasant les les grattes-ciel de chaque coté sous les yeux ébahis des employés des bureaux les regardant passer vu de haut en bas.(1).A Nantes c’est une cinquantaine et pas tous les jours! Quand au 23,000 avions survolant le Lac de Grand Lieu, ca me fait sourire quand je lis qu’il y a plus de 50,000 avions par an (www.ocair.com) décollant de L’aéroprt John Wayne en Californie juste au dessus d’une Reserve pour oiseaux dans une baie située a moins de 2 kms du bout de la piste avec en hiver jusqu’a 35,000 oiseaux migrateurs. Ils ne s’en portent pas plus mal, http://www.ocparks.com/uppernewportbay/

    (1) Flying into Lindbergh Field in San Diego is much like I imagine strapping yourself onto a Tomahawk cruise missile would be. In both cases, you find yourself zooming through the city 50 feet off the deck, while stunned office workers look down at your aircraft. The first time you fly into San Diego is an…unsettling experience, what with looking up into offices and all”

    http://www.flickr.com

    http://www.qando.net…(Sur celui-ci descendez jusqu’a la 10eme photos pour voir l’appareil entre les grattes-ciel)

  25. Selon nos informations, on ne verra pas, dimanche dans Zone interdite sur M6, l’enquête de 40 minutes menée par Tony Comiti Productions sur les failles de la restauration rapide. « Censure »disent les journalistes de la chaîne qui protestent dans une pétition adressée à leur direction.« Juridiquement, le sujet n’était pas valide », avance une porte-parole de la chaîne.

    Ce numéro de Zone interdite, intitulé « Nouveaux produits, nouvelles habitudes, révélations sur nos assiettes », comportait en effet son petit lot de scoops sur la restauration rapide. Une enquête menée en caméra cachée………
    la direction de M6 a tout bonnement écarté le reportage pour le remplacer par une rediffusion. « Le sujet était béton et journalistiquement et juridiquement, proteste un journaliste de la Six…cette censure fait froid dans le dos », a-t-il déclaré à liberation.fr ».
    ucune explication n’a été fournie à la rédaction de M6 ni à celle des magazines qui, vendredi, a lancé une pétition de protestation.

  26. Rappel (in libé du jour)
    La marée noire de l’Erika a conduit à un désastre ornithologique, selon la LPO qui estime que 150 000 oiseaux ont été tués.

    Le préjudice écologique ne représente que 0,7 % des 192 millions de dommages et intérêts que Total SA (affréteur), Savarese (armateur), Pollara (gestionnaire) et Rina (société de classification) ont été condamnés à verser en 2008.
    «Nous nous battons pour faire avancer le droit, pour faire reconnaître le prix de la biodiversité, du vivant non commercial.» Un combat précurseur, estime l’avocat, «dans un contexte oùl’on commence à considérer les services rendus pas la nature comme des éléments fondamentaux de l’économie».

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *