Une nouvelle tribune dans Le Monde

Je vous signale que paraît ce mardi 22 décembre 2009 à Paris une tribune signée par moi, dans le quotidien Le Monde (ici ou ). Elle reprend, à quelques phrases près, un texte que j’ai publié sur Planète sans visa il y a quelques jours.

6 réflexions sur « Une nouvelle tribune dans Le Monde »

  1. Article très motivant surtout cet appel pour la remise en cause des ONGS. Y-a-t-il eu d’autres figures qui dénoncent également les valeurs des ONG ?

  2. Salut Fabrice,

    Si je partage ton analyse sur le sommet de Copenhague et sur la nécessité de créer un vrai mouvement écologiste, je reste dubitatif sur la façon de procéder.
    C’est triste à dire mais je pense qu’il est trop tôt.
    Je ne partage pas ton point de vue sur l’homogénéité des ONGs. Bien sur, c’est un peu partisan car je suis salarié aux Amis de l

  3. Salut Fabrice,

    Si je partage ton analyse sur le sommet de Copenhague et sur la nécessité de créer un vrai mouvement écologiste, je reste dubitatif sur la façon de procéder.

    C’est triste à dire mais je pense qu’il est trop tôt. L’opinion publique (désolé, je ne vois pas meilleur terme), n’est pas prête. On est loin de la première étape: reconnaître la diversité des ONGs et des valeurs défendues.

    Je travaille depuis quelques années aux Amis de la Terre, je préfère le dire d’entrée. Ça n’est pas rose tous les jours, il y a des problèmes et des dérives comme dans toute structure, mais ce qui me fait rester ce sont les valeurs défendues et elles sont bien différentes d’une ONG à l’autre.

    Pour faire simple, je pense que la crise écologique est une crise d’un système basé sur l’hyperconsommation et le libre -échange. Je pense que les injustices sont à l’origine de cette crise et que les réponses à apporter doivent s’attaquer aux inégalités (Nord/Sud, bien sur, mais également au sein des pays riches). Je crois à l’indispensable convergences des luttes.

    Oui, mais voilà, je suis « obligé » de bosser avec les collègues d’autres ONG qui font des partenariats avec Carrefour, Coca-Cola, Suez… alors que nos objectifs sont parfois différents. Prenons, le mouvement de la conservation, une partie du mouvement écologiste. On a bataillé plus d’une fois contre des ONG qui sous prétexte de protéger une forêt pour sa biodiversité voulait virer les communautés qui en vivent alors que partout autour tout avaient été rasé pour y planter du soja ou du palmier à huile, certifié « durable » par ces mêmes ONG (mes ami(e)s du WWF). Comprenez moi bien, la biodiversité est essentielle et il faut la préserver mais pas en virant des communautés qui n’y sont pour rien, qui se voient entourer de champs de palmier à huile ou de soja et à qui on annonce du jour au lendemain: « désolé, votre forêt est le dernier morceau de forêt primaire, il faut le mettre sous cloche car vous risquez de la détruire ». C’est un problème de système, de surconsommation. Cette déconnexion entre le social et l’environnemental explique beaucoup de choses, notamment le fait d’accepter des partenariats avec des entreprises dont le mode de fonctionnement n’est pas soutenable.

    Bien sur, le mouvement de la conservation n’est pas non plus homogène et nombre d’ONG de conservation refusent ce type de compromission mais c’est un exemple pour montrer que non seulement il n’est pas possible de mettre les ONG dans la même boite mais qu’en plus nous défendons parfois des valeurs opposées.

    Et bien, pour en revenir au début de mon mail, je me désole de voir que les médias et il faut le dire,nombre de militants, n’ont pas conscience de ces divergences. Les ONG aussi ont leur part de responsabilité en reprenant jusqu’à l’usure les mêmes symboles et les mêmes méthodes pour communiquer (ah, l’ours polaire sur son bout de glace pour parler du changement climatique…).

    Je suis désolé parfois de voir des militants qui ont envie de débattre, de participer à l’écriture des positions, aller dans des ONG où tout est décidé par l’international ou le national. Je ne dit pas que ce type de fonctionnement est foncièrement mauvais, il y a aussi des avantages (notamment efficacité et cohérence des messages) mais, un peu comme à l’école, c’est un problème d’orientation: on adhère à une ONG sans vraiment savoir comment elle fonctionne et ce qu’elle défend mais parce qu’elle passe à la télé…

    Si on expose nos différences, c’est le « syndrome des verts »: ils s’engueulent tout le temps et ça n’avance pas. Alors on bouffe notre chapeau, on passe des heures à essayer d’écrire des positions communes tout en sachant que nos visions sont souvent différentes sur le fond.

    Oui moi aussi cela me désole et je rêve d’un mouvement écologiste de grande ampleur qui refuse le mirage de la croissance verte, de la consommation responsable ou encore de la compensation carbone.

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