L’eau est follement radioactive (à cause des gaz de schistes)

Pour signer :  http://www.petitions24.net/signatures/gaz_de_schiste__non_merci

Je suis désolé pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, car ils vont devoir me faire confiance. Enfin, à moitié seulement, car je n’ai pas eu le temps de lire jusqu’au bout un article de pure démence paru hier dans le quotidien américain The New York Times. Si je n’ai pas lu jusqu’à la fin, c’est que je suis entre deux portes. Qu’on m’excuse !

En tout cas, ce papier signé Ian Urbina, et qui se montre par ailleurs (trop) charitable avec l’industrie des gaz de schistes, révèle, sur la foi de documents internes à l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) américaine, que la fracturation hydraulique – qui seule permet de récupérer les gaz – pollue l’eau massivement injectée avec des produits radioactifs. Disons-le, il ne manquait plus que cela !

Il ne s’agit pas de petite bière, mais d’une contamination grave. Eh ! les antinucléaires, rejoignez au plus vite les collectifs. Citation : « The level of radioactivity in the wastewater has sometimes been hundreds or even thousands of times the maximum allowed by the federal standard for drinking water ». Ainsi donc, les eaux rejetées dans le sous-sol par l’industrie peuvent dépasser plusieurs centaines, plusieurs milliers de fois les normes de l’eau potable concernant la radioactivité. Vous me direz qu’il ne s’agit pas, justement, d’eau potable. Et c’est bien vrai.

Mais, mais dit le Times, en Pennsylvanie, où il existe la bagatelle de 71 000 puits de gaz en activité, les eaux polluées se déversent dans un bassin versant qui abreuve 800 000 personnes,et la ville de Pittsburgh. Autrement résumé, ça craint. Beaucoup. Je me répète sans fin, sans nulle fatigue : il faut stopper cette machine. Il faut empêcher tout début de chantier en France. Il faut se lever massivement, et c’est maintenant. Demain sera trop tard. L’article du Times est ici.

46 réflexions sur « L’eau est follement radioactive (à cause des gaz de schistes) »

  1. Fabrice,

    Très bonne intervention à « Là bas si j’y suis ».
    Et la manif de samedi est une réussite. Ca a dû te redonner le moral…Fabrice.
    Il faudrait faire une manif tous les mois dans une ville de chaque « zone permis ».
    La prochaine à Montélimar par exemple.
    Et la suivante à Nant.
    Non ?

    La pétition tourne à 1600 par jour. Pas assez, mais c’est bien…!!
    Ca commence à se savoir…Mais comme les médias « officiels » n’en parlent pas…il faut faire du bouche à oreilles :

    http://www.dailymotion.com/video/xg7g0q_danger-gaz-de-schiste-1-7-doc-choc_webcam
    http://www.dailymotion.com/video/xg7gbi_danger-gaz-de-schiste-2-7-doc-choc_webcam
    http://www.dailymotion.com/video/xg7glp_danger-gaz-de-schiste-3-7-doc-choc_webcam
    http://www.dailymotion.com/video/xg7gv3_danger-gaz-de-schiste-4-7-doc-choc_webcam
    http://www.dailymotion.com/video/xg7h5z_danger-gaz-de-schiste-5-7-doc-choc_webcam
    http://www.dailymotion.com/video/xg7him_danger-gaz-de-schiste-6-7-doc-choc_webcam
    http://www.dailymotion.com/video/xg7ht8_danger-gaz-de-schiste-7-7-doc-choc_webcam

    C’est quand même monstrueux tout ça…!!
    A plus
    Pierre de Chartreuse.

  2. Juste pour vous donner un complément d’information sur les pollutions radioactives.
    Il ne s’agit de radioactivité ajoutée par les opérateurs, mais il s’agit de radioactivité naturelle concentrée par un moyen technologique.
    L’uranium se trouve naturellement dans les schistes, dans le charbon qui est un schiste.
    L’uranium naturellement décroissant depuis des milliards d’années passe par les étapes radium, étape longue dans le temps, puis pour finir par les étapes radon et polonium s’achevant eu plomb.
    En principe le gaz radon ne s’échappe que très peu à la surface de la terre et se convertit en terre directement en polonium pour terminer par le plomb stable.
    Maintenant si vous allez chatouiller ces équilibres séculaires dans les schistes, vous allez resortir de la radioactivité, comme on en ressort dans l’extraction du charbon avant de la concentrer dans les cendres du dit charbon.
    En comparant une eau de surface avec une eau qui sort d’hydrofracture, c’est la comparaison entre « zéro » et quelque chose qui n’est pas nul.. donc infiniment plus grande, d’où les ratios annoncés de milliers de fois supérieur.

    Définitivement l’extraction du shale gaz est une bêtise noire.
    @+

  3. Nos politiques sont au-dessous de tout : comment imaginer une seule seconde qu’ils seront un jour à la hauteur des enjeux écologiques gravissimes qui se dessinent de plus en plus nettement quand ils sont incapables de sentir la révolte d’un peuple contre son dictateur en ayant l’aveuglement (après des décennies de collaboration au pire sens du terme) de passer leurs vacances… au pays des émutes, pendant les émeutes, chez les amis du dictateurs et en proposant de l’aide pour mater les insurgés ! MAM a sauté, elle n’est que l’arbre qui cache la forêt de nos politiciens collabos, égoïstes et aveugles. Le business avant TOUT, voilà leur point commun !

  4. Après cette mémorable journée de mobilisation qui aura vu des milliers de personnes se rassembler à Villeneuve-de-Berg (Ardèche) pour dire leur refus de voir leurs territoires souillés par les industriels du gaz, on peut dire que la bataille est bel et bien engagée.

    La réunion inter-collectifs de samedi matin, rondement menée par José Bové, fut revigorante et l’intervention finale de nos cousins du Québec pleine d’enseignements.

    Fabrice, merci de nous avoir ouvert les yeux et d’avoir su initier cette superbe aventure citoyenne !
    J’ai eu grand plaisir à te saluer samedi (ainsi que François Veillerette).

    No gazaran !

  5. Au fait, Fabrice, Sylvain Tardy de Greenpeace était présent samedi à la réunion de Saint Marcel les Valence. Est-ce à dire que la bande des 4 commencerait à réagir un peu ? Peut-être les as-tu réveillés ?

    @ Phamb : les médias parlent quand même des gaz de schiste. Le Monde, France Inter, France3, le Progrès et le Pélerin ont sorti des articles ou des reportages pertinents sur le sujet. J’en oublie sûrement.

  6. @Sancho
    En tout cas pas aux différents JT…
    Quand on voit la menace environnementale de ce procédé, on devrait être sur le pied de guerre…
    Or, rien ne se passe. Ni Hulot, ni EELV, ni Greenpeace, etc…montrent le bout du nez…!!
    Ca fait combien de temps qu’on a pas entendu NKM !! ?? Alors qu’elle est là pour sauvegarder l’environnement non ?
    Rien. Tout le monde s’en tamponne le coquillard…
    On attend patiemment qu’il y ait du gaz dans l’eau (et non pas le contraire) pour s’indigner…
    Il faut continuer ce travail de terrain, avec les élus.
    Ne rien lâcher quoi…
    Allez courage.

    Pierre de Chartreuse.

  7. LE FILM GASLAND SUR FRANCE 2 LUNDI 28 FEVRIER A 22H10
    Libertalia Aujourd’hui à 11:31

    .Ne pas rater le film « GASLAND »

    « La croisade de Josh Fox » est diffusée dans Complément d’enquête lundi 28 février à partir de 22h10.

    Vous ne le connaissez pas encore, mais aux Etats-Unis, il est en passe de devenir un héros. Josh Fox na pas accepté de voir l’eau de son robinet s’enflammer, et ses voisins tomber malades. Il a filmé son enquête sur le gaz de schiste et les nouvelles méthodes d’extraction des compagnies pétrolières. D’Hollywood au plateau du Larzac, portrait de ce militant caméra au poing.

    MERCI DE FAIRE CIRCULER L’INFO..

  8. Il ne faudra pas compter sur la Chambre des représentants des USA pour vraiment s’opposer à ce type de pollution : elle a voté le 19 février un amendement exigeant que son pays cesse de payer sa quotte-part au Groupe d’experts internationaux sur l’évolution du climat (GIEC). L’élu républicain à l’origine de ce vote (Blaine Luetkemeyer), cité par le journal Le Monde du 25 février 2011 a précisé dans son texte de loi que la climatologie est « devenue une science politique (…) manipulée [par] un petit nombre d’alarmistes climatiques ». Ce négationnisme est, bien sûr criminel mais ses promoteurs ne tirent pas directement sur la foule. Kadhafi est un amateur que les chef d’État « raisonnables » ont beau jeu de condamner quand il est à terre. Le crime a grande échelle est affaire de spécialistes.

  9. Si je me fie aux programmes, le thème du gaz de schistes n’est qu’une (petite) partie de l’émission « complément d’enquête », mais c’est toujours ça. C’est même mieux, car le public non averti n’aurait pas regardé un gros doc à 22h, alors qu’il jettera un coup d’oeil, surtout qu’elle est « personnalisée », à l’histoire de Josh Fox: le film dont vous pourriez être le héros!

  10. Oui, François vous avez raison. Les criminels légaux, les assassins de l’équilibre de notre planète sont très contents que des salopards comme le gouvernement iranien, les Kadhafi et consors soient sur le davant de la scéne permettant de masquer un congrès américain criminel, un salopard de Bush et des Chesney(aussi salaud ou pire) qui sans vergogne ont pissé sur les lois de protection de l’eau pondues une ou deux décennies plus tôt.
    Le peuple américain est en grande partie une peuple de criminels, de réacs, appartenant à une démocratie dont les seules vraies valeurs sont le fric et leur dieu à la noix.
     » dieu a dit au peuple américain, il y a longtemps : prier et faites de l’argent, cela suffit pour vivre »
    On ne peut donc s’étonner de ce qui se passe dans ce pays.
    Je n’ai pu aller à la manif, trop loin, trop cher le déplacement. Je ferai tout pour être présent à la prochaine. Ce combat est une obligation morale à mon sens.

  11. le problème c’est de changer la loi,modifier la législation afin que nous puissions envoyer les pollueurs au Pénal ,les juger au pénal,et donc en taule,pour le moment: c’est on attaque en administratif les permis,alors les mecs s’en sortent toujours en payant,la collusion état pollueurs,élus pollueurs,EELV avec la Zorro du droit devrait vite s’y atteler,projet de loi immediat,le seul moyen de mettre ces firmes hors d’état de nuire et d’envoyer les sbires du ministre au cachot,cela les terrorisent!
    5 Mars manif en Seine et Marne,permis de forer,partout c’est dingue!

  12. À propos de la radioactivité, idem au Québec (bien sûr).
    Voici ce qu’en disait un certain Pierrot, sur le forum http://gazdeschistefrance.forumgratuit.fr/, le 13 février :

    INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC
    Pierrot le Dim 13 Fév – 18:51

    INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC
    État des connaissances sur la relation entre
    les activités liées au gaz de schiste et
    la santé publique

    RAPPORT PRÉLIMINAIRE – 2010
    Le potentiel de radioactivité des débris de forage et des eaux usées, ainsi que des eaux sursalées est réel. Dans les schistes de Marcellus (New York), le radium-226 a été retrouvé dans les eaux usées et est devenu une grande préoccupation (NYSDEC, 2009).
    Ce dernier est sensiblement soluble dans l’eau et a une demi-vie d’environ 1 600 ans (NYSDEC, 2009).Les eaux sursalées ont aussi indiqué des taux élevés d’activité alpha et bêta brute, ainsi que
    du radium-226 (Kargbo et al., 2010).

    Une problématique additionnelle connue consiste en l’élimination adéquate de ces déchets potentiellement radioactifs. En effet, les options de disposition des déchets solides et liquides radioactifs ne sont pas clairement établies et ne sont pas encadrées, même aux États-Unis où cette problématique est connue depuis quelques années (Kargbo et al., 2010). Cet enjeu pourrait devenir une problématique de santé publique si les déchets des schistes d’Utica et de Lorraine démontrent de la radioactivité.
    ——————
    Je pense que le problème est assez clair…
    Mais les solutions sont très rares…

  13. On parle un peu moins du devenir des puits après exploitation : les risques liés au « bouchage » du puits (explosions si j’ai bien tout compris), migration des gaz suivant les failles existantes ou générées par la technique…

    Je suis tombée sur cet article d’un géologue Marc Durand ( http://www.facebook.com/note.php?note_id=188722011159388 ), quelqu’un connait ce Monsieur ?

    Pas toujours facile pour les petites fourmis d’y voir clair dans la masse d’info qui circule, les chiffres annoncés (taux, profondeur, nb de fracturations par puit… etc) varient souvent d’un intervenant à l’autre.

    J’attends avec impatience, ici ou ailleurs, un compte-rendu de la réunion de travail de la coordination de samedi qui apportera peut-être des réponses.

  14. j’étais aussi à la manif, même si je suis arrivée trop tard pour rencontrer Fabrice. L’agent de la circulation nous a dit qu’il ne restait que 400m à faire à pieds, il restait en fait 6km (à la montée)- ne connaissant pas les lieux nous l’avons cru, ainsi que beaucoup d’autres comme nous… Il en rit sans doute encore avec ses petits camarades.
    il y avait effectivement beaucoup de monde, c’est en grande partie grace à vous, Fabrice. Bravo, aussi pour votre participation aux émissions de « là- bas si j’y suis », pour la qualité de vos exposés et la force de conviction par laquelle seul l’inox n’a pas été touché -je pense.
    Bon, de notre côté, il va falloir continuer à faire passer les infos, chacun à notre niveau.
    Bonne journée à tous

  15. C’est une belle chose de voir cette levée de boucliers face aux gaz de schiste. Mais tous les opposants se rendent-ils compte que c’est en fait le mode de vie consumériste qui est mis en cause si comme il se doit on refuse l’exploitation de ces gaz? J’aimerais en être sûr, mais j’ai un gros doute. Un très gros doute. Le thermomètre de popularité de l’objection de croissance ne semble pas bénéficier du même mouvement. C’est peut-être une question de temps. Le temps qu’il faut aux idées, même évidentes, mais remettant en cause des dogmes fondamentaux de notre économie, pour cheminer dans les esprits.

  16. Ma foi oui, je pense que beaucoup se rendent compte, sinon les autres auraient déjà fait sonner sur tous les JT les trompettes de la pénurie. S’ils sont relativement discrets sur le sujet, c’est qu’ils craignent justement d’accélérer une prise de conscience naissante: sommes nous prêts à mourir pour pouvoir consommer davantage?

    Idem, ils ont pas encore fait donner la grosse artillerie de la création d’emplois, de crainte de réveiller une autre question qui ne dort que d’un oeil depuis l’amiante: perdre la vie pour la gagner?

    Je vois beaucoup de personnes pas si âgées que ça mourir de cancers dans mon entourage. D’autres que moi doivent voir la même chose et se poser les mêmes questions.

  17. Bien d’accord avec toi, cultive.
    J’ai souvent en tête le graffiti de 68 « Plutôt la vie ! » immortalisé par Edouard Boubat (0) ou celui de Debord « Ne travaillez jamais ! » (1).

    A cause du fait que certains n’ont pas le choix de réduire leur temps de travail et/ou ont des boulots de m#rde précaires (proprement à cause du fait que ceux qui peuvent bossent à plein temps sur-travaillent et prennent les bonnes places que pour eux seuls ou leur petit foyer), très peu remettent en cause le masochisme historique que représente le fait de perdre sa vie à la gagner, propre à la société capitaliste.

    Voici quelques images si ça peut aider certains à faire la pas vers une sortie de l’économie, donc du travail abstrait et des marchandises comme fétiches.

    images :

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  18. @MarcDS
    Oui, c’est une question de temps. Il faut un début à tout. Il ne faut pas douter. Il faut y croire. Cette manifestation + la rencontre des différents collectifs nationaux le matin est ENORME…C’est un pas en avant sans précédent car c’est un combat pour la protection de l’environnement. Du jamais vu à cette échelle. C’est à souligner. Merci à Fabrice, José, etc…d’avoir remué les esprits. Oui, l’insurrection des consciences collective a bien débuté.
    Il ne faut rien lâcher. C’est le citoyen qui commande. Pas l’inverse.
    A bientôt.

    Pierre de Chartreuse.
    PS : La pétition est bientôt à 60 000 en à peine 2 mois. Ca aussi c’est énorme.
    Jemais vu non plus un collectif d’élus aussi gros pour une telle cause.
    Non vraiment, c’est hyper positif.

  19. « A cause du fait que certains n’ont pas le choix de réduire leur temps de travail et/ou ont des boulots de m#rde précaires (proprement à cause du fait que ceux qui peuvent bossent à plein temps sur-travaillent et prennent les bonnes places que pour eux seuls ou leur petit foyer), très peu remettent en cause le masochisme historique que représente le fait de perdre sa vie à la gagner, propre à la société capitaliste. »

    Ma phrase n’est pas très claire, je m’en excuse.

    Je voulais dire en fait que : les mêmes qui par leur sur-travail (deux pleins temps au salaire médian (1500 €) par foyers) génèrent une masse de précaires ou de non-rentables pour la mégamachine, disent souvent qu’on ne peut pas travailler moins dans la société car sinon comment ferait le smicard et ses 3 enfants, la caissière aux horaires saucissonnés….

    Alors que la vraie raison est leur lien social renforcé aux autres qu’ils ne veulent pas réduire dans la société capitaliste puisque leur valeur dans ce cadre particulier ou cette forme de socialisation historique qu’est va être proportionnelle à la quantité de temps passée à travailler et la possibilité de rentrer en contact en échangeant des marchandises.

    C’est un peu le jeu des chaises musicales avec la possibilité de prendre plusieurs chaises à chaque arrêt de chant.

    « Oh la la ! les médias disent qu’il y a de plus en plus de chômage et d’insécurité, donc je travaille à fond » sans jamais oser regarder le monstre en face : en effet pour eux c’est plutôt ces salauds de patrons, de monsanto, de traders qu’il faut lyncher.

  20. Bonsoir,

    MERCI Fabrizio. MERCI pour votre implication, dévouement et pugnacité. Merci aussi a tout les petits colibris qui se démènent pour informer.

    Mince, j’éspère que cela n’a pas déja été signalé. Je ne maitrise pas, alors du tout, la langue de « j’expire »!

    Monsieur Ron Bishop est un biochimiste de SUNY Oneonta, l’université de New York, et il dit: « Même si aucun produit chimique est ajoutée à l’eau par les compagnies gazières, l’eau qui remonte à la surface après une hydro-fracturation d’un puits contient assez de métaux lourds, et est souvent radio-active , pour être considérée comme un déchêt dangereux. » Il devrait le savoir, il a aussi travaillé avec des foreurs de puits de gaz. « Mais parce que les exemptions de l’état et fédéraux allouées à l’industrie gazière, elle n’est pas obligée de faire tester l’eau ou la manipuler avec autant de soin qu’elle le serait si elle avait été produite par une autre industrie. « Dans certaines parties de la formation Marcellus, les matériaux radioactifs sont naturellement 250 fois plus élevés que le niveau habituellement règlementé par les agences environnementales, mais les foreurs de gaz naturel ne sont même pas obligé de tester pour la radioactivité . »

    Source:

    http://www.theithacajournal.com/article/20100223/NEWS01/2230375/1001/news/Spills-of-drilling-chemicals-worry-experts

    Bien a vous, Léa.

  21. @ krolik (27 février 2011)
    Merci de ce complément d’information. Je me demandais aussi quelle pouvait être l’origine de cette radioactivité, il apparait donc qu’il s’agirait de radioactivité naturelle concentrée par un moyen technologique, en allant « chatouiller ces équilibres séculaires dans les schistes ». Ce qui ferait donc « ressortir de la radioactivité, comme on en ressort dans l’extraction du charbon ».
    Ce qui voudrait dire que depuis quelques siècles, en utilisant du charbon on utiliserait un produit hautement radioactif, comme le seraient les gaz de schistes ?
    Décidément, nous vivons dangereusement, depuis quelques siècles.
    Y a-t-il un lecteur disposant de quelques connaissances scientifiques sur ces sujets, ou bien pouvons continuer de nous faire peur, sans savoir si c’est à juste titre ou pas ?
    (mon message n’évoque que l’aspect « radioactivité » du dossier, et pas les autres dangers de l’extraction des gaz de schiste)

  22. Bonsoir,

    Table 1: Ordres de grandeurs de la radioactivité.

    1 kg de cendre de Charbon, 2000 Bq

    —————————————–

    Le minerai est un véritable cocktail de produits radioactifs. On y trouve notamment du potassium 40, du radium 228, du thorium 232, mais aussi du polonium 210, du plomb 210 et de l’uranium 238. Avec des variations spectaculaires d’un gisement à l’autre, et même dans un même gisement. Dans certains minerais, comme en Croatie, la radioactivité du charbon atteint 1000 Becquerels par kilogramme. C’est relativement peu, puisqu’un être humain émet à lui seul 7-8000 Bq (notamment par la radioactivité du potassium 40 et du carbone 14 contenu dans le corps). Mais la combustion du charbon concentre fortement la radioactivité dans les cendres: elle est multipliée par 7 à 10.

    http://ermitageagora.discutforum.com/t383-un-voile-leve-sur-la-radioactivite-du-charbon-et-des-engrais

    ^^

  23. Si « l’eau est follement radioactive à cause des gazs de schistes », il faut également se souvenir qu’il y a encore plus sournois: une étude a montré qu’il y a des résidus médicamenteux (en petites doses) dans l’eau des robinets. Si l’on ajoute à cela la présence déjà connue d’oestrogènes dans certaines rivières, on ne peut que plaindre les pauvres générations à venir.

  24. @Marc,

    Pour vous fixer un peu les idées sur la situation de l’uranium, du thorium, de leurs descendants, dans les schistes.
    On sait peu que le charbon contient, de nombreuses impuretés qui se retrouvent dans les cendres issues de la combustion. Oxydes de silicium, d’aluminium, de fer, de calcium, de magnésium et de titane, de sodium et de potassium, d’arsenic, de soufre et de mercure, déchets toxiques, auxquels viennent s’ajouter de petites quantités d’uranium et de thorium. Enfin, petites… tout est relatif ! Sachant que l’on consomme annuellement quatre milliards de tonne de charbon (dont un milliard aux Etats-Unis) et sachant que cette quantité ne fait que croître pour dépasser les huit milliards en 2040, on arrive vite à des quantités assez importantes. Ainsi, une étude de l’Oak Ridge National Laboratory (http://www.ornl.gov/info/ornlreview/rev26-34/text/colmain.html) estime qu’une centrale charbon typique de 1000 MW, utilisant un combustible dans lequel la concentration d’uranium et de thorium est respectivement de 1,3 ppm et 3,2 ppm, rejette chaque année 5,2 tonnes d’uranium et 12,8 tonnes de thorium. En 1982, ont calculé les chercheurs de l’ORNL, la combustion de 2,8 milliards de tonnes de charbon a entraîné le dégagement de 3640 tonnes d’uranium (dont 25 850 kilogrammes d’uranium 235 fissile) et 8960 tonnes de thorium. Le contenu énergétique du combustible nucléaire relâché par une centrale au charbon est même supérieur à celui du charbon qu’elle consomme !

    Les chercheurs ont calculé qu’en 1982, les 111 centrales nucléaires américaines avaient consommé 540 tonnes de combustible nucléaire. Sur la même période, les centrales américaines au charbon rejetaient 801 tonnes d’uranium.

    Il y a aussi du plutonium !

    Indirectement, ces rejets d’uranium 238 dans l’atmosphère entraînent la création de plutonium 239, par exposition aux rayonnements cosmiques. Et ce plutonium augmente fortement la radiotoxicité des rejets d’une centrale au charbon. Du fait de celle-ci, on estime qu’une centrale au charbon entraîne une dose cent fois supérieure pour la population environnante.

    De plus, ces rejets posent des problèmes de prolifération. Etant donné que les centrales au charbon ne sont pas du tout surveillées par les équipes de l’ONU, il est très facile de procéder à la récupération d’uranium à destination militaire sans attirer l’attention. Tout pays doté de centrales au charbon peut ainsi construire un arsenal puissant, s’il a la technologie pour le faire. Notamment en récupérant le thorium 232 et l’uranium 238 qui peuvent facilement générer des isotopes fissiles. La séparation chimique et la purification d’uranium 233 à partir du thorium ou de plutonium 239 à partir de l’uranium exigent beaucoup moins d’efforts que les technologies d’enrichissement.

    Enfin on peut continuer longtemps sur ce thème des polllutions en provenance des entrailles de la Terre
    Mais il faut se souvenir que chaque fois que l’on sort de l’uranium de quelque part, on sort aussi ses descendants qui comme le radium et le polonium sont bien plus radiotoxiques que lui.
    Ce qui fait par exemple que le nuage du volcan islandais l’année passée était plus radiotoxique que celui de Tchernobyl, mais j’enfonce des portes ouvertes, il y a eu maintes publications là-dessus.
    Donc par rapport à une eau de surface ne présentant aucune radioactivité, une eau en retour d’une fracture de schistes peut effectivement être des milliers de fois plus radiotoxiques..
    @+

  25. Pour ceux qui veulent  » conforter » leur opposition au gaz de schistes(légitime) par des données scientifiques, lire sur le site sciences2 de libération, les conclusions de géologues et chercheurs du CNRS de la région de Montpellier.

  26. @krolik a écrit :

    « Définitivement l’extraction du shale gaz est une bêtise noire »

    Couvrez cette radioactivité que je ne saurais voir !
    (Par de pareils objets, les enfants de Belarus sont blessés,
    Et cela fait venir de coupables pensées

    (Tartuffik)

    J’ai essayé de me retenir mais sans succès.
    Vous revoilà, scientiflic de l’atome, à en étaler des tartines avec cet acharnement à vouloir naturaliser et minimiser l’impact de la technique nucléaire qui est une invention historique pour finalement faire croire qu’elle n’est pas si dangereuse que ça, ayant toujours existé et bon marché.

    Chassé par la porte vous rentrez par la fenêtre avec le faux-nez du pourfendeur du gaz de schiste pour étaler votre propagande insidieusement et progressivement mais nul n’est dupe.

    Ça fait tant de bien que ça d’arriver à faire dire à un écolo après lui avoir lavé le cerveau qu’il est pas tout à fait contre le nucléaire ?

    « Ce qui fait par exemple que le nuage du volcan islandais l’année passée était plus radiotoxique que celui de Tchernobyl »

    Vous dites encore n’importe quoi, la CRIIRAD, que vous répudiez a écrit le contraire, et pourtant elle est anti-nucléaire et n’a aucune raison de minimiser l’impact du volcan :

    communiqué ici(p.4)

    Quand bien même serait-ce le cas :
    La radioactivité/toxicité :
    du nuage du volcan,
    + du nuage de la catastrophe abjecte technique majeure (promue par des scientistes fous et inconséquents) Tchernobyl dont on se serait bien passé sera toujours supérieure au seul nuage du volcan.

    Éruption qui aurait eu lieu de toute manière pas comme la méga-catastrophe qui n’aurait pas existé si des exaltés de votre acabit n’avaient pas œuvré à refourguer du nucléaire de partout.

    ça, pour enfumer les gens vous êtes largement supérieur à eyjafjöll 🙂

  27. Malheureusement il y a belle lurette que la présence de produits radioactifs dans les eaux de rejets des exploitation pétroliéres a été mise en évidence. Et ceci pas uniquement sur les gisement de gaz de schiste. Sur certains champs de mer du Nord la présence de dépôts de sulfate mixte Strontium/baryum radio actif a même conduit à traiter les tubes usagés comme des déchets de centrale atomique. Il y a même une norme de NORM en vigueur.
    La seule solution « acceptable » actuelle : interdire tout rejet d’eau de production, soit obligation par les industriels de réinjecter cette eau dans le réservoir d’origine ou dans un réservoir analogue ne contenant pas d’eau potentiellement utilisable.

    A ma connaissance cette obligation est respectée.

  28. Je voudrais ajouter un autre commentaire à celui ci-dessus.
    Pour moi la seule et unique raison de se révolter contre la gaz de schiste est la possible contamination des nappes phréatiques situées au dessus. Malheureusement dans TOUS les dossiers, les forums, les articles que j’ai lu je n’ai jamais trouvé la réponse à cette question pourtant toute simple : est-ce que le fait de fracturer un réservoi qui n’a pas de couverture étanche (comme les réservoirs conventionnels) conduit inéluctablement à des fuites dans les terrains situés au-dessus, ou est-ce que l’appat du gain a fait mettre en production aux états unis comme au Canada des puits dont la cimentation (donc l’étanchéité) était deficiente.

    Discuter à longueur de forum sur la composition chimique des eaux introduites par les producteurs ou sur les polluants naturels ne sert à mon avis à rien si on impose une loi de zéro rejet aux producteur, la seule solution possible.

    Tant qu’on y est, je suis sûr que d’ici quelques temps on verra apparaître d’autres polluants bien connus des exploitations gazières : le Mercure présent sous forme gazeuse dans quasiment tous les champs de gaz, et qui se concentre sous forme liquide dans les capacité et les points bas des unités de traitement. Le champ de Groningen en Hollande produit plus de mercure que ce que l’on pourrait en utiliser dans tous les thermomètres du monde s’il était encore autorisé. Normal le mercure se concentre dans les organismes vivants, et les hydrocarbures sont issus de la bio ou thermo dégradation de ces organismes.

    L’autre hyper polluant classique est l’H2S.
    Bientôt on va « découvrir » que les gaz de schiste peuvent en contenir en oubliant simplement que le schiste (ou la marne) est la roche mère dans laquelle les hydrocarbures ont été « fabriqués » et qui normalement migrent vers des réservoirs pièges étanches objet de la production dite « conventionnelle ».

  29. Bonjour

    Vous qui lisez si bien l’anglais, que pensez vous de la réponse de l’industrie (dont je fais partie), à ce reportage sacrément baclé, au niveau scientifique comme au niveau journalistique.

    Je sais je sais, nous serions tous des gros méchants qui voulons détruire la pplanète en nous remplissant les fouilles, mais puisque vous incarnez la vertu et l’intégrité, pourriez vous nous proposer une analyse équilibrée de faits complémentaires présentés ci-après ? Merci

    http://newsmanager.commpartners.com/ipaawr/issues/2011-03-03.html#3

  30. Merci de cette info Jeremie.
    Cela me confirme dans mon opinion que les discussions en cours sont complètement pipées. Sans même parler de reportages « bidonnés » comme le dit l’article, Il est certain que si l’on fait un inventaire à la prévert de tous les problèmes pouvant survenir dans l’exploitation de gaz et de pétrole, on arrive assez rapidement à une horreur sans nom qui ne peut que conduire à l’abandon de toute nouvelle recherche d’hydrocarbure.En oubliant que 90% de ces pb sont faciles à régler.
    J’ai écrit sur un autre forum « si vous continuez dans cette voie vous vous ferez rapidement renvoyer dans vos six metres », c’est exactement ce que fait cet article.
    Etant d’une région en première ligne (quasiment au centre du permis de Nant), cela fait 3 ou 4 mois que je lis tout ce qui s’écrit sur le sujet. Et je répète ce que j’ai dit plus haut : la fracturation hydraulique des roches mères sans réservoir conventionels au dessus conduit elle irrémédiablement à un risque de mise en communication du réservoir avec les eaux potables de subsurface ?.
    Le commentaire de la profession dit :  » « There’s never been a connection proven, in spite of frequent revisiting of the hydraulic-fracturing issue, between the diminution of water quality and modern hydraulic-fracturing techniques, » said Rep. Cynthia Lummis (R- WY).

    Ce n’est pas ce que semble dire le « rapport » de Louis Meeks (le moustachu coiffé d’un stetson dans Gazland) Qui aurait eu ce problème vers 2004 et qui depuis reçoit une citerne d’eau potable tous les mois fournie par Encana.

    Pour moi c’est évidemment le point dur de cette affaire. quels que soient les produits injectés ou ceux qui remontent de la formation, s’il y a contact l’eau est polluée. Pas la peine d’aller chercher les polluants potentiels, même si c’était du Pastis c’est une eau qui ne sera plus disponible pour l’avenir.
    Ce qui me gène dans la réponse laconique ci-dessus c’est que la nappe phréatique de Meeks est VISIBLEMENT polluée. Et Encana n’admet pas que cela puisse venir d’un défaut de cimentation.
    Finalement puisque tu es de la profession pourrais tu répondre aux deux questions suivantes.
    Sachant que la connaissance du réservoir et donc les risques associés à son exploitation ne peuvent être connus que par un forage, est-il nécessaire de faire un puits d’exporation horizontal et fracturé (roulette russe) ou un puit classique vertical éventuellement fracturé suffit ?
    Si mes infos sont exacte, la production de Toréador sur le bassin parisien est une huile sans gaz, est ce que cela veut dire qu’il y a une couverture étanche à l’huile mais pas au gaz, dans ce cas y a-t-il une chance de trouver autre chose que de l’huile dans la roche mère ?

  31. la decision que viens de prendre fillon de geler les autorisations accordées aux sociétésd’exploitation du gaz de schiste jusqu’au mois de juin releve de la demagogie electorale alors il ne faut pas rever

  32. 10 Novembre 2011 CNAM : Les gaz de schiste : Une chance pour l’économie européenne? Un danger pour l’environnement local et planétaire?

    Avec :

    Jean-Louis Durville

    Ingénieur général des Ponts, des eaux et des forêts

    Conseil général de l’Environnement et du développement durable

    Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement

    Président du Comité français de géologie de l’ingénieur

    Débat animé par :

    Denis Fabre

    Professeur au Cnam, École Sciences industrielles et technologies de l’information (Siti), département Ingénierie de la construction et énergétique (Icener).

    Aux dires de nos intervenants du CNAM de ce soir là et de ce qui motivait leur conférence : « Les hydrocarbures non conventionnels, huile ou gaz, sont aujourd’hui intensément exploités aux États-Unis. Des ressources potentiellement importantes sont identifiées au Canada, en Europe, en Asie…

    Au moment où le « peak oil » se profile, ces hydrocarbures apparaissent pour certains comme une ressource alternative susceptible de retarder lapénurie d’énergie et de permettre à l’humanité de poursuivre une croissance économique dont on voit mal qu’elle puisse se passer d’énergies fossiles pendant encore quelques décennies. Les techniques sont aujourd’hui bien connues, le coût d’extraction est modeste. L’Europe serait riche en gaz et huile de schiste, notamment la Pologne et la France.

    Mais d’autres voix s’élèvent, mettant en question toute nouvelle exploitation d’énergies fossiles qui induiraient immanquablement de nouvelles émissions de gaz à effet de serre. En outre, des impacts environnementaux majeurs, tels que ceux rapportés aux États-Unis, seraient inévitables : pollution des nappes phréatiques, consommation d’eau très élevée, circulation de camions, impact paysager, etc.

    La France a pris récemment une position très restrictive en interdisant toute exploration et exploitation d’hydrocarbures ayant recours à latechnique de fracturation hydraulique (seule technique aujourd’hui pratiquée pour extraire les huiles et gaz de schiste), sans toutefois fermer la porte à des recherches.

    Quels sont réellement les impacts et les risques liés à ces techniques ? Peut-on les maîtriser suffisamment pour rendre acceptable l’exploitation des huiles et des gaz de schiste ? Cette exploitation rend-elle plus facile la transition vers les énergies non fossiles ? Ou au contraire retarde-t-elle cette transition ? Quels types de travaux de recherche nous permettraient d’avancer sur le sujet en France ?

    Compte -rendu, d’une citoyenne:

    Présente à cette Conférence et de retour du Québec, où elle s’est déplacée en lieu et place de forages , pour se rendre compte , d’une situation préoccupante, actuelle, à savoir les fuites sur des puits de gaz de schiste en activité, fuites de méthane. (19 puits sur 31 concernés par des fuites) :

    Bonjour,

    Laissez moi, d’ores et déjà vous annoncer que Cette conférence fut une véritable propagande à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère dont les répercussions et les dangers qu’ils soient sanitaires où environnementaux ont été honteusement minimisés , voir occultés tout au long d’un plaidoyer qui confondait de ridicule son orateur, tant les réalités d’un désastre écologiques déjà connu ont été ramenées à la baisse.

    Nous avons assisté à une présentation partiale de la problématique liée au réel potentiel connu des gaz et huiles de schistes de part le monde.

    Les enjeux économiques et financiers ont triomphé (tout au long de l’argumentaire) des risques majeurs encourus, ce que monsieur Durville a nommé, « quelques impacts liés à la technique d’exploitation ». Monsieur Durville sort il d’HEC ou du CNAM ?

    Il a d’ailleurs fait un distinguo, entre les impacts, et les nuisances rencontrées pendant l’exploration et la période dîte de fracturation, bruit, trafic autour des puits etc, et les risques inhérents à l’usage de la technique de la fracturation hydraulique, risques sanitaires qu’il a pour ainsi dire minimisé, voir occulté, prétextant qu’il n’était pas compétent à en juger et que rien n’était encore prouvé réellement.

    Concernant , la pollution irréversible des nappes phréatiques suite à l’usage et l’injection de produits chimiques, « Biocides » (qui tuent la vie), celui ci a donc botté en touche, trahissant donc, un mépris pour nos inquiétudes d’êtres humains, concernés, ce que je lui ai fais remarqué dans une question simple et saine, sur son déni et son absence de conscience de ce qui se jouait pour la Nature et l’Humanité, avec une pollution irrémédiable de l’eau et des dangers sanitaires dont on ne pouvaient ignorer les conséquences mortifères.

    Monsieur Durville nous a informé que la France avait fait part de « Nimby». Le Nimby, traduction : Action de manifester pour défendre uniquement son intérêt, il a approfondi, expliquant « que nous avons milité en France et exprimé notre désapprobation, pour défendre nos seuls territoires, mais que cela ne nous dérangeait pas de voir les risques de pollution s’exporter ailleurs…. » Ce qui est un aveu, biaisé, de la part de monsieur Durville de reconnaître donc, une pollution avérée pour cette exploitation !!!

    Le débat , relativement animé, s’est entamé par l’intervention salutaire et haute en tonalité de notre ami Philippe Lecorneur, qui s’est levé pour affirmer à notre orateur , qu’au regard de son affligeante Conférence il travaillait à coup sûr pour les pétroliers. La soirée a vu se succéder des interventions très pertinentes dont les interventions éclairées, de représentants et rédacteurs du Rapport Picot,(Association Toxicologie Chimie ) présents dans l’amphitéâtre. Ceux ci ont exposés les réalités de la toxicologie liée directement à la fracturation hydraulique, re-bottage en touche de monsieur Durville, qui a défaut d’argumenter aurait pu compatir !

    Des associations environnementales également présentes ont exprimés leurs inquiétudes, l’ADEPAD, France Nature Environnement, les Amis de la terre, ainsi que des collectifs citoyens, tels que le Collectif 77 en la personne de son porte parole Philippe Lecorneur, SOS Planète en danger, en la personne de Christine Arfeuillères le Collectif Ile de France, en les personnes de Julien Renaud, Gilles Seignan, le Collectif 94 et Comité de vigilance Ile de France, en la personne de Franck Gesbert. Nombreux autres auditeurs sont intervenus pour questionner et témoigner de leurs interrogations notamment sur la réelle nécessité de ré-envisager d’aller exploiter une énergie fossile, à l’heure des grands enjeux et des grandes orientations sur le réchauffement climatique et les énergies renouvelables.

    L’intervention de Christine Arfeuillères , à ce titre, fut remarquable. En effet elle fit la comparaison et démonstration de ce que pourrait générer comme énergie des capteurs solaires sur un périmètre donné de 2000 mètres carrés, en comparaison d’une même surface sacrifiée à l’exploitation des gaz de schiste avec l’activité de quelques puits, limités dans le temps et générant une pollution, inexistante dans le premier cas, mais bel et bien effective dans le second…pollution irrémédiable pour gain sous estimé et potentiel hasardeux.

    Démonstration faîte, selon moi de l’absurdité de poursuivre à dans cette voie et d’envisager, sérieusement, d’explorer ou d’exploiter dans notre pays des hydrocarbures de roche mère. Un procès sans appel qui pourrait être fait à ceux qui s’obstinent encore à nous expliquer la viabilité d’un tel projet mortifère…..

    En conclusion. Monsieur Durville n’est pas sérieux, au final d’une argumentation tronquée, avec à l’appui de son exposé des documents issus des données techniques des compagnies EDF et TOTAL, laissant présager d’accointances , voir de parti pris non dissimulés pour les intérêts des pétroliers.Tout ceci est pathétique.

    En résumé nous avons assisté à une mascarade d’explications techniques et scientifiques démagogiques doublée , je n’ai pas crainte de le dire de l’ incompétence de notre orateur à répondre aux questions légitimes des citoyens présents à cette Conférence.

    Lorsque l’on sait que Monsieur Durville est un des quatre rapporteurs au Gouvernement du Rapport sur cette problématique de l’exploitation des gaz et huiles de schiste dans notre pays, on est en droit de doublement s’inquiéter : De ces gens qui nous gouvernent, ne nous protègent pas, à contrario, nous enfument et bientôt vont nous laisser nous empoisonner.

    C’est de la non assistance à personne en danger, un futur crime contre la Nature et l’Humanité.

    La Mobilisation citoyenne française est solidaire de ce qui se passe de cet ordre là dans le monde entier, alors, aucun « Nimby », l’exploitation des gaz et huiles de schiste nous n’en voulons pas :

    « Ni ici, ni ailleurs, ni aujourd’hui, ni demain ».

    Monsieur Durville, permettez moi de vous inviter, très sérieusement, à revoir votre copie.

    Elisabelle Bourgue

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