Evo Morales me fait mal au coeur (on the road again)

Avez-vous entendu parler de la route du malheur ?

Fût-ce de loin, j’aime cet homme. Mais devrais-je mieux dire que je l’aimais ? Evo Morales est un Amérindien, descendant donc de ces peuples mythologiques et pourtant réels qui m’auront tant fait rêver. Les barbares, en cette histoire d’outre-Atlantique, n’étaient pas les Huns ou les Goths, mais de fiers catholiques. Espagnols, Portugais ? Nous autres, assoiffés d’or et de puissance, n’aurions pas fait mieux,  et détruit comme eux la beauté grandiose de ce monde.

Morales. Un fils de paysan qui aura connu la dèche dont parle si bien Orwell. Morales a été peintre en bâtiment, maçon, boulanger, entre autres. Et trompettiste. Syndicaliste paysan, il a incarné dans ce pays indien le refus radical de la politique criminelle des États-Unis, partisans d’une éradication des cultures de coca, cette plante qui cohabite avec l’homme depuis des millénaires. Lorsqu’il a été élu président en décembre 2005, j’ai pensé aux peuples déchus des Andes, qui voyaient l’un des leurs enfin arriver au sommet. Sur les 10 millions de Boliviens, au moins 55 % sont Indiens, et 30 % métis.

Certes, Morales ne parlait ni l’aymara, la langue de sa région d’origine, ni le quechua. Mais il se sentait investi d’une responsabilité historique, sachant que le moment était venu de prendre et reprendre la parole. Les naïfs, dont j’étais, croyaient qu’il n’en avait qu’une. En janvier 2010,  alors qu’il commençait un second mandat présidentiel de cinq ans, il s’était rendu au temple pré-inca de Tiwanacu, où des religieux aymaras lui avaient remis deux sceptres. Le premier représentant la dimension rationnelle du pouvoir. Le second son usage spirituel. Un tel homme semblait avoir compris l’essentiel.

Mais il est une autre face du personnage. Morales, bien que d’une manière très singulière, appartient aussi à cette détestable tradition castriste de certaine gauche latino-américaine. Il n’a cessé de soutenir par le mot – et la présence sur place – le vieux tyran de La Havane. Et il est l’ami de Chávez, qui appuie aussi bien Kadhafi que Mahmoud Ahmadinejad, qu’on ne présente plus. Ainsi va la tragédie des idées, qui ne vont jamais assez vite pour les besoins des hommes.

Ce que je viens d’apprendre m’atteint absurdement au plus profond. Absurdement, car ne s’agit-il pas d’une route de plus, dans ce monde imbécile qui roule à tombeau ouvert vers le vide et la mort ? On peut la voir ainsi, mais cette route-là déchire en deux la pieuse photographie d’un Morales aux côtés de ses peuples indiens. En deux mots, le président bolivien a donné son accord à la construction d’une route de 306 kilomètres reliant Villa Tunari à San Ignacio de Moxos, toutes deux en Bolivie. Elle permettrait, à terme, de « désenclaver » – un mot universel, un mot universellement haïssable – le pays par une liaison routière avec le Brésil, au beau milieu du vaste pays amazonien. Vous lirez les détails dans le texte ci-contre.

Le seul menu problème est que les Indiens qui habitent là ne veulent pas. 50 000 d’entre eux, des moxenos, des yurakarés, des chimanes, vivent dans un parc national de plus d’un million d’hectares, Isiboro-Secure. Parc national et territoire indien reconnu par la loi après des batailles terribles. Évidemment dans ces régions, toute la zone abrite une biodiversité d’exception. La route éventrerait le territoire, et l’on comprend donc sans peine pourquoi 600 Indiens, devenus 1200 le lendemain, ont commencé le 15 août une marche de protestation qui doit leur permettre de rejoindre La Paz – la capitale – en une quarantaine de jours. Morales a peur, et propose de négocier au moment où j’écris. On verra, mais j’ai pour ma part compris. Si vous entendez la langue espagnole, allez donc sur la BBC, qui donne un petit reportage d’une grande clarté (ici).

Héctor Bejarano Congo, sous-gouverneur indien de San Ignacio de Moxos, y proclame un point qui me semble décisif. Je ne connais pas cet homme, mais il n’est évidemment pas de la race des activistes. Et pourtant, il déclare sereinement que l’une des raisons principales du refus de la route tient à la défense de la culture indienne. Poursuivez encore sur la BBC, et vous pourrez entendre l’ambassadeur brésilien à La Paz, Marcel Biato. Encravaté, enregistrant dans un bureau assurément climatisé, il reprend l’antienne du « développement », cette atroce manière de détruire ce qui reste du legs de dizaines de millions d’années d’une vie foisonnante. Le voilà, le point de clivage avec la gauche tendance Morales, comme avec la gauche tendance Dilma Rousseff, qui a remplacé Lula à la direction du Brésil. Ce qui sépare un écologiste de combat de ces gens-là ne saurait s’expliquer ni s’écrire vraiment, car qui cherche y trouvera la culture profonde, la vision chamanique du temps et de l’espace, le sentiment de la beauté et de l’harmonie. Voilà bien qui est irréconciliable.

Et voilà bien ce pour quoi je me bats. La culture des hommes. Leur art parfois si émouvant de vivre ensemble, inventant des formes, des rites, des langues, des rêves. Les gauches, toutes les gauches décidément, sont encore plongées dans le désastreux paradigme de la vitesse et de la puissance matérielle. De la croissance et de l’économie. Des routes et des engins. C’est vrai là-bas, c’est identique ici. Et contre cela, nous ne pouvons, pour le moment du moins, rien. Il nous faut être plus forts. Plus grands. Plus unis. Plus magnifiques. Cela ne sera peut-être pas si difficile que cela. Car, par Dieu, qu’ils sont laids.

29 réflexions sur « Evo Morales me fait mal au coeur (on the road again) »

  1. Pour appuyer ton propos Fabrice, je conseille la lecture du bouleversant « La chute du ciel » du chamane yanomami Davi Kopenawa. C’est la dernière parution de la grande collection « Terre Humaine » créée par l’excellentissimo jean Malaurie :
    http://www.jean-malaurie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=98&Itemid=45
    Et donc… bien d’accord avec toi Fabrice sur les gauches… « par Dieu, qu’ils sont laids. ». Pourtant, « Il suffit de passer le pont » 😉
    C’est un changement de civilisation que nous avons à viser, pas une ènième alternative qui ne nous mènera tous qu’en… 1981. Et en 2011 (ou 12), 1981 signifie tout simplement… « 1984 » !
    Ou… quand le « progrès » nous entraîne vers la régression absolue.
    P.S : n’oubliez pas de soutenir « Survival International » pour aider l' »Humanité en réserve »… les indiens et tous les « peuples racines » du monde :
    http://www.survivalfrance.org/

  2. OUI Fabrice comment comprendre sans être curieux émerveillés respectueux vivants , dans la vie.
    Pour poursuivre le post de P.P.:
    le merveilleux livre d’Eric Julien sur les indiens KOGIS  » la mémoire des Possibles » , qui appellent les occidentaux « les petits frères »
    (voir son assoc pour le rachat des terres volées aux autochtones http://www.tchendukua.com/ )
    et ce film déjà ancien  » la forêt d’emeraude » sur la construction d’une route au travers de la forêt primitive pluviale amazonienne
    et l’assoc de Francis Hallé
    http://foretstropicaleslefilm.wordpress.com/

  3. en attendant, repoussons le desespoir en soutenant nos « voisins qui se battent depuis des années; il faut soutenir les no tav liaison Lyon Turin en vallée de Susa qui se battent comme de beaux diables contre un projet d’infrastructure dont ils veulent pas dans le silence absolu des medias français qui ont choisi plutot de nous faire peur avec les émeutes anglaises; ici et maintenant . ici explication sur le pourquoi et le comment (entretien en français de 2008)

    http://www.dailymotion.com/video/x4gg9r_no-tav-une-vallee-se-rebelle

  4. J’ai entendu dire aussi qu’il y avait un projet de centrale nucléaire en Bolivie. Est-ce vrai?
    Quelqu’un en sait il davantage?

  5. j’ai, pou ma part, jamais fait confiance en lui, parce que:
    1/ c’est un homme politique
    2/ Il est acculturé et ne sait parler aucune langue de ses ancêtres
    3/ De gauche marxisant plus ou moins, il se place donc sur un échiquier fabriqué sur la base du paradigme occidental
    4/ ami de chavez
    5/ ce ne sont pas les hommes qui ont le pouvoir, mais les personnes morales, entreprises et institutions. E les institutions des ETATS en pays andins sont d’inspirations idéologiques occidentales.

    Y a qu’un changement que pour ma part, j’envisage de nos jours: la consécration enfin du vernaculaire.

  6.  » Une civilisation qui détruit le peu qui lui reste du sauvage,du rare,de l’originel se coupe peu à peu de ses origines et trahit le principe même de civilisation. »
    Edward Abbey.

  7. Dimanche 21 Août 2011, PREMIERE JOURNEE DU CITOYEN
    Par mcge on août 19th, 2011
    Communiqué de presse de la “COORDINATION PROVISOIRE DU MOUVEMENT DES CITOYENS DU PIEMONT”.

    Dimanche 21 Août 2011, PREMIERE JOURNEE DU CITOYEN avec le MOUVEMENT DES CITOYENS DE SAVOIE, aux sympathisants No TAV, au Mouvement No TAV, aux Mouvements des Citoyens de l’Arc Alpin sur le site du dépôt minier “ la Carrière du Paradis” au Mont Cenis en Savoie.

    La “Coordination Provisoire des Citoyens du Piémont” organise, avec les sympathisants No TAV de la Vallée de Suse et du Piémont et au Mouvement No TAV un pic-nic au Col du Mont Cenis. Cette action synergique avec les amis du Mouvement des Citoyens de Savoie (MCSE) s’ajoute à d’autres qui ont vu la présence des Citoyens de Savoie à côté du Mouvement des Citoyens du Piémont et au Mouvement No TAV en plus d’une occasion de lutte, dans la marche Rivalta-Rivoli du 21 de Mai, dans la retraite aux flambeaux de Chaumont de dimanche le 26 de Juin 2011, dans la suivante “guerre chimique” de lundi le 27 de Juin, déchaînée par le gouverne italien contre les citoyens désarmes prêts à défendre la zone de « La Maddalena », prés de Chaumont, de l’attaque des défenseurs du Train à Haute Vitesse, Lyon-Turin. Leur soutien à notre lutte à été renouvelé dimanche le 3 de Juillet 2011, avec la grande manifestation de plus que 70.000 citoyens le long des rues de Chaumont et dans le site préhistorique de « La Maddalena » et après encore réunis, avec nos drapeaux No TAV et les Drapeaux de Savoie e du Piémont nous avons salué les coureurs au Tour de France, sur les Cols du Galibier et du Lautaret.

    La longue bataille, qui nous voit tous unis contre les œuvres dévastatrices , sous l’angle économique et environnemental comme le TAV( Train à Haute Vitesse) et contre le gaspillage d’argent publique, favorise au même temps la syntonie sur d’autres thèmes communs, comme la défense du territoires, des ressources , des langues, dans une vision de la société qui contemple le réciproque respect et qui favorise l’autodétermination des peuples des Régions d’Europe.

    Ce communiqué est diffusé par la “COORDINATION PROVISOIRE des CITOYENS du PIEMONT”.

    Pour des contacts par mail : aux suivants adresses : valmessa@tiscali.it ou silvia.garbelli@virgilio.it

    Par téléphone : 3356928529 Dario Catti ; ou 3479728003 Silvia Garbelli.

    Nos Meilleures Salutations
    Dario Catti et Silvia Garbelli

  8. @michael : J’ai tellement aimé « le feu sur la montagne » !!! « « Au-delà du mur de la ville irréelle, au-delà des enceintes de sécurité coiffées de fil de fer barbelé et de tessons de bouteille, au-delà des périphériques d’asphalte à huit voies, au-delà des berges bétonnées de nos rivières temporairement barrées et mutilées, au-delà de la peste des mensonges qui empoisonnent l’atmosphère, il est un autre monde qui vous attend. C’est l’antique et authentique monde des déserts, des montagnes, des forêts, des îles, des rivages et des plaines. Allez-y. Vivez-y. Marchez doucement et sans bruit jusqu’en son cœur. Alors… Puissent vos sentes être légères, solitaires, minérales, étroites, sinueuses et seulement un peu en pente contraire. Puisse le vent apporter de la pluie pour remplir les marmites de grès lisse qui se trouvent à quatorze miles derrière la crête bleue que vous apercevez au loin. Puisse le chien de Dieu chanter sa sérénade à votre feu de camp, puisse le serpent à sonnette et la chouette effraie vous distraire dans votre rêverie, puis le Grand Soleil éblouir vos yeux le jour et la Grande Ourse vous bercer la nuit. » un fou ordinaire, Edward Abbey

  9. Je crois qu’il faut définitivement admettre que ce ne sont pas nos élus, en Bolivie ou ailleurs, qui ont le pouvoir. Au pire, ils sont les complices largement stipendiés. des grands groupes pétroliers, cimentiers, chimiques, agro-industriels. Au mieux, ils doivent, après une résistance plus ou moins longue, parfois acharnée, souvent à peine symbolique, capituler devant eux.

    Ou mourir, cela s’est vu, mais on les oublie vite, alors.

  10. La culture des hommes résulte de la contradiction dialectique – et par quatre fois simultanément – entre sa nature biologique et sa surnature sans qu’il ne soit possible de trouver un point fixe entre nature, surnature ou spiritualité, et culture.

    Si vous figez le premier vous serez dans le réductionnisme biologique l’éthologie la sociobiologie l’économisme etc

    Si vous figez le second vous serez dans les dogmatiques religieuses.

    Si vous prenez la culture pour une réalité sans plus d’analyse, les deux ressorts précédents vous échappent.

    Vous voulez changer de logiciel pour comprendre ce qui vous reste à faire? rien de plus simple! Vous former aux sciences humaines, ce qui permettra de piger les ressorts sous-jacents qui font la créativité comme les délires et les dangers des possibilités dont l’homme dispose.
    http://leportique.revues.org/index1563.html (comme je ne sais pas si le lien fonctionne, l’ouvrage synthésisé visé est celui de Jean Claude Quentel: « les fondements des ciences humaines »)

    L’essentiel consistera à concevoir des codes contre lesquels il serait illégitime de se révolter. Vous imaginer bien qu’avec une batterie de ces codes non obligatoires, chacun saurait bien ensuite à qui il peut faire confiance donc avec qui il peut échanger. (confiance comme les marchés en recherche mais qu’ils sont bien incapable de fonder tout comme les politiques la légitimité!)

    Vous imaginez bien aussi que la question du pouvoir se poserait d’une autre façon, à la mode Guyakis (lire Pierre Clastres) des chefferies sans pouvoir, chacun l’ayant d’abord sur lui-même!

  11. Des motivations des plus profondes et très anciennes ? CIEL- TERRE notre univers, et nos valeurs sont changeantes, pleines d’effets. Rien n’est simple. Question de regard et d’organisation humains ?
    Pour une route saignée ici, des guerres sanglantes et/ou radio-actives là, ou des ambitions illimitées et mortifères… ni citadins ni villageois n’échappant pour autant en des temps très éloignés au sacrifice et à la violence, si j’en crois l’auteur (chasseurs-cueilleurs sans conteste, et toutes proportions au combien gardées), et l’être humain n’étant pas forcément passé par le « belliqueux primitif » définit par Hobbes (rien ne serait « venu confirmer l’hypothèse »), malgré une capacité de « colère », une propension à l’agressivité qui nous sont encore encore bien familières.

    Je suis en lecture complètement passionnée de « La Cité à travers les âges » de Lewis MUMFORD. Merci Fabrice de m’avoir orientée vers lui, et cette énorme étude (et ce beau travail d’éditeur).
    J’ai trouvé, au passage, une référence centrale à ce penseur au champ de vision si large chez l’Encyclopédie des Nuisances.

    « Le village avait creusé, à même le sol, ses modestes fondations, mais la cité allait inverser l’ordre des valeurs, entièrement retourner l’univers des cultivateurs, et chercher ses racines dans le ciel. Tous les regards se dirigeaient vers sa profondeur. Pendant des millénaires, toutes les ressources de l’existence humaine allaient s’exalter dans cet élan vers l’infini et l’éternel, cette foi dans un pouvoir de réaliser et d’agir qui ne connaît pas de limites. Les bâtisseurs des cités ne se souciaient guère du caractère limité de la force physique et de la durée de l’existence humaine, mais par l’exercice de la volonté, ils cherchaient délibérément à en dépasser les bornes. »
    La Cité à travers les âges, éditions Agone, p. 44 (chapitre I : lieux saints, villages et remparts).

  12. @ Florence,

    Le concept de valeur mérite d’être décortiqué de fond en comble!
    Qu’est-ce que tu veut faire d’un tel machin qui sert aux plus fervents néolibéraux comme aux théologiens ou aux philosophes qui en revendiquent tous de toujours plus hautes spirituelles etc, alors que nous partageons cette fonction naturelle avec nos amies les bêtes sans laquelle elle ne seraient pas dressables? Bref ce concept relève de l’éthologie, ou est à la base d’un axiologie dialectique.

    Il est ensuite assez facile de comprendre pourquoi la mondialisation économistique et financière a pu se réaliser si facilement sur cette base naturelle (fonction naturelle de valorisation) à la différence de codes moraux diversifiés car culturels donc relatifs et pour lesquels il devient du coup difficile de trouver un accord. Exemple:

    Très difficile de construire des accords internationaux pour les GES, chacun des représentants commençant par camper sur ses intérêts nationaux; et comme aucun n’est mandaté pour y faire preuve de sagesse et sans être lui-même sage, l’issue est totalement prévisible!

    A l’inverse, sur tu parviens à codifier à la base les comportements des citoyens lambda ayant à voir avec la consommation de produits fossiles, non seulement tu exerces une légère pression sur tout un chacun donc aussi des choix technologiques mais tu détectes aussi au passage les sages qui pouront devenir représentants ou délégués de ton pays.

    En résumé la Q n’est pas ce qu’on valorise mais la distanciation inconsciente prise avec ce qu’on valorise! les religieux fanatiques sont ainsi tout aussi dangeureux que des bousicoteurs addicts, les deux catégories ont un problème d’autolimitation inconsciente! Et c’est d’être inconsciente qui nous rend le pb si compliqué en même temps que la morale ne peut être obligatoire d’être relative…

  13. @ Marie

    J’ai lu ça il y a quelques jours . N’oublions pas que ces clavaires sont endurés à deux pas de chez nous et administrés par des flopées de bac+8 , professeurs d’université dirigeant des étudiants-poil-au-dent ( comme les a chanté Renaud , et pour faire court ).
    Le samedi 11 septembre , à Mézilles , a lieu un rassemblement contre un centre d’élevage de beagles destinés aux laboratoires .

    http://ccea.over-blog.com/article-rendez-vous-a-ne-pas-manquer-merci-pour-eux-71877866.html

    Déplorer ne modifie absolument pas le réel , seule l’action le peut .

    De l’autre coté de l’Atlantique , les braves gens sont à l’oeuvre :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/vu-sur-le-web/20110819.OBS8801/en-video-une-fete-ou-l-on-torture-des-tortues.html

  14. déplorer est le PREmier pas pour modifier le réel, Azer; pas d’empathie, de compassion pas de vie; mais çà ne suffit pas je suis bien d’accord avec toi; chacun fait ensuite à sa mesure et selon ses capacités

  15. @Marie, le suicide de l’ourse face à cette situation désespérée est une preuve de la conscience animale.
    Maintenant, les Chinois et les Ricains ne sont pas les seuls barbares, nous avons aussi nos combats de coqs, la chasse à courre et les corridas, tout cela légalisé.

  16. @cultive ton jardin
    « Je crois qu’il faut définitivement admettre que ce ne sont pas nos élus, en Bolivie ou ailleurs, qui ont le pouvoir. Au pire, ils sont les complices largement stipendiés. des grands groupes pétroliers, cimentiers, chimiques, agro-industriels. Au mieux, ils doivent, après une résistance plus ou moins longue, parfois acharnée, souvent à peine symbolique, capituler devant eux.

    Ou mourir, cela s’est vu, mais on les oublie vite, alors. »

    Effectivement, et pour ne pas finir comme Allende, ils sont tentés d’accepter ces compromis foireux,
    aussi les gouvernements occidentaux ont leur par de responsabilité avec le non soutien des gouvernements s’écartant du « maître US », ce qui les conduits à fricoter avec les dictateurs castro, poutine, ahmadinedjad, comme les gouvernements occidentaux fricotent ou ont fricoté avec hujintao, yudhoino, bouteflika…
    mais également de nombreux citoyens, quel que soit le pays qui réclame l’injustice ou reste passif au nom de leur « sécurité ».

    Si cette route est une connerie n’oublions pas que nous vivons dans le pays le plus nucléarisé, où des autoroutes sont encore construites et où les projets pharaoniques de tgv contrastent avec l’augmentation des prix des billets sncf contraire au développement du ferroviaire pour réduire les nuisances routières.

  17. Bien d’accord les peuples n’ont rien à attendre de leurs gouvernants, même si certains paraissent moins pire que d’autres.

  18. @marie…
    Euh sans vouloir te faire déprimer un peu plus, il est bon de savoir que le mot de la langue chinoise qui désigne l’animal signifie « objet qui bouge »…
    Incroyable mais vrai…

    Les temps sont durs pour les poetes…

  19. Pour une analyse un peu moins lapidaire du processus en cours en Bolivie, un excellent article dans le Monde Diplomatique de ce mois de septembre : « Les 4 contradictions de notre révolution », une analyse critique, de l’intérieur, faite par Alvaro García, Vice-président du pays.

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