Les biocarburants, la morale et l’élection présidentielle

Que notre monde soit au bout de sa route, l’affaire des biocarburants en apporte une preuve dont je me serais bien passé. Je ne veux surtout pas dire que nos sociétés vont disparaître rapidement. Leur temps et leurs soubresauts se moquent bien de l’échelle qui est la nôtre. Mais elles sont entrées dans un processus de dislocation qui ne peut désormais s’arrêter. En plus de tout le reste, que vous connaissez comme moi, qu’il s’agisse de la crise écologique ou des impasses de « l’économie » officielle, il y a ce que nous appelons communément la morale.

Aucun groupe humain ne se maintient longtemps sans un ciment invisible, omniprésent pourtant, qui permet d’accepter l’obligation sociale. Qui donne aux existences un minimum de sens cohérent, de manière que la vie de chaque jour, le reflet dans le miroir, l’adresse aux enfants demeurent acceptables ou mieux encore désirables. Or tout se dissout. Les voleurs d’en haut s’emplissent les poches, légalement ou non, et profitent du butin, tandis que les Apaches, d’ici ou d’ailleurs, partent aux galères pour avoir vendu du shit ou dérobé un téléphone portable. Mais pour en revenir à la question du jour, les biocarburants éclipsent tout.

Je rappelle l’excellent principe : dans un monde toujours plus dévasté par la faim, des hommes bien nourris – beaucoup au Nord, certains au Sud – ont imaginé la transformation de plantes alimentaires en carburant automobile. Que cela soit un crime complet, et même un assassinat, qui pourrait donc le contester, et avec quels arguments ? Il est possible, il est même probable – mais nullement démontrable – que des centaines de milliers d’hommes ont été achevés sur l’autel de cette nouvelle industrie. Je me refuse à évoquer des données précises, car nous sombrerions alors dans la statistique, dans cet habituel voyeurisme des gavés que nous sommes. La faim. Celle qui tenaille pour de vrai, pendant des semaines et des années. Qui rend fou quand il devient impossible de donner quelque chose au mioche qui réclame. Allons nous plaindre après cela de la cuisson de notre steak quotidien.

Je sais cela, et dans le détail, car j’ai publié en septembre 2007, à l’époque du si lamentable Grenelle de l’Environnement, un livre dont je suis fier : La faim, la bagnole, le blé et nous, Une dénonciation des biocarburants (Fayard). Je crois y avoir révélé l’essentiel. Soit la constitution d’un lobby jusqu’au cœur de l’État, piloté par l’agriculture industrielle, en panne de débouchés pour ses si goûteux produits. Soit la grossière manipulation de l’opinion, à qui l’on a vendu cette idée ridicule que les biocarburants seraient bons pour le climat, quand ils aggravent le dérèglement en cours. Soit la destruction accélérée de milieux naturels prodigieux – par exemple les forêts pluviales d’Indonésie – afin de les remplacer par des plantations, comme des palmiers à huile, matière première des biocarburants. Ou la vente de millions d’hectares d’un tenant dans le bassin du Congo, pour y planter jatropha, manioc ou Dieu sait quoi, aux mêmes fins en tout cas. Soit l’annonce de famines terriblement aggravées par la concurrence entre des terres à vocation agricole et des terres sacrifiées à cette putain de bagnole.

Voilà que la Cour des Comptes française s’en mêle. Longtemps après une poignée de grands scientifiques, qui ont tordu le cou aux légendes commerciales et industrielles au sujet des biocarburants. Et bien loin derrière les institutions, souvent ultralibérales pourtant, comme la FAO, l’OCDE, le FMI, etc. qui toutes se sont attaquées aux mythologies associées au monstre. Il n’empêche : notre Cour des Comptes, donc. Et que dit-elle (ici) ? Un, nos conseillers si bien rémunérés ne savent que ce qu’ils lisent, et ils lisent apparemment peu. Ainsi ne peuvent-ils prendre en compte le désastre écologique global, humain, moral que représente cette invention du diable. Ils se contentent, avec la prudence qui est consubstantielle à leur confortable état, de noter : « Si, en France, le bilan coût / avantages des biocarburants du point de vue de leur effet sur l’environnement donne lieu à certaines critiques, la contestation qui environne cette question dans les autres pays du monde est beaucoup plus forte et va croissant ». Ajoutons que leur (nov)langue est à faire peur, mais c’est une autre histoire.

Se préoccupant avant toute chose de pognon, la Cour note avec une tranquille désapprobation (ici) que les exonérations fiscales en faveur des biocarburants ont coûté 3 milliards d’euros au budget commun entre 2005 et 2010. Au seul profit du lobby de l’agriculture industrielle. Rappelez-vous, si vous l’avez oublié, que le président en titre du « syndicat » agricole FNSEA, Xavier Beulin, est le patron de Sofiproteol, holding pesant plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010, et dont le cœur de métier est la prolifération des biocarburants.

Moi, lorsque j’ai publié mon livre – je l’ai déjà écrit ici, mais je me dois de le marteler -, j’ai alerté tous les responsables de l’écologie en France. Quand je dis tous, j’exagère bien sûr. Mais pour les autres, il y avait tout de même mon livre. J’ai alerté, comme on dit, et suggéré quantité d’actions concrètes, auxquelles j’aurais volontiers participé au premier rang. Elles n’étaient pas toutes légales, non pas. Mais il me semble que face à une offensive planétaire du crime organisé, il faut accepter de risquer. Ses biens et sa liberté, pour commencer. Ne croyez pas que je verse avec facilité dans la grandiloquence. J’exprime ce que je pense. Et si même je devais reculer en telle ou telle circonstance, cela ne déconsidérerait que ma personne. Ni ma cause, ni les moyens proposés.

Une conclusion ? Les mouvements écologistes officiels et tous ces braillards de gauche ou d’extrême-gauche qui donnent des leçons à l’univers et prétendent incarner le bien, toutes ces excellentes personnes acceptent sans seulement moufter l’une des agressions les plus totales contre la vie et la morale élémentaire qu’on puisse imaginer. Et quand la barbarie montrera le bout de son groin, quel que soit ce groin, les mêmes, avant de s’enfuir, trouveront encore le moyen de justifier leur lâcheté et leur petitesse. Ils auront encore raison, car telle est la définition qu’ils se sont octroyé : toujours retomber sur ses pattes. Mais moi, je les exècre.

PS : Allez donc voter, je crois que j’ai autre chose à faire.

55 réflexions sur « Les biocarburants, la morale et l’élection présidentielle »

  1. « Voter c’est abdiquer »

    Lettre d’ELYSEE RECLUS

    (adressée à Jean Grave,
    insérée dans « Le Révolté » du 11 octobre 1885.)

     » Compagnons,
    Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n’est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l’exercice du droit de suffrage.
    Le délai que vous m’accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j’ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.
    Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
    Voter, c’est être dupe ; c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.
    Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.
    N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.
    Je vous salue de tout cœur, compagnons. « 

  2. Je comprends cette exécration. Les causes du comportement destructeur de l’homme moderne, à l’encontre de l’environnement, me semblent dues, entre autres, aux éléments suivants :

    – il n’y a de réalisation de soi que dans un « Faire » lié à l’appropriation, au gain territorial, à la suppression de l’autre, à la jubilation liée à la possession (il y a de belles pages chez Cioran sur l’impossibilité, pour l’homme, de ne pas céder aux sirènes d’une agitation frénétique, du « Faire », aux dépens de l’ « Etre »)
    – ne sont célébrées dans notre monde que des valeurs allant dans le sens d’un libre cours de l’expression du désir. Loin de moi la volonté de plaider en faveur d’une castration de ce dernier. Les sagesses antiques nous disent cependant quelque chose de fondamental : le désir s’autogénère en permanence. Le désir appelle le désir. La seule façon de s’en affranchir n’est pas de lui donner libre cours, mais de le contrôler (je sais, un tel discours va à l’encontre de l’injonction à « jouir » qui est érigée en dogme dans notre société).

    Tous les enfants du monde peuvent trouver un grand bonheur à marcher dans une forêt ou sur le bord d’une plage. Un adolescent ou un adulte de type « ministre de l’agriculture hyper diplômé » ne verraient là probablement que perte de temps. Sur la plage il faudrait construire quelque chose, créer une agitation, des zones d’appropriation, d’échange, pour se donner l’impression d’exister. Combler le vide de son propre être par un plein matériel, physique.

    La métaphore filée peut paraître naïve mais je crois que la ligne de démarcation entre les grands destructeurs et les protecteurs contemplatifs ou agissants se situe là. L’adolescent ou le ministre en question diraient facilement la phrase suivante : « ici on s’emmerde, dans cette forêt profonde, sur cette plage abandonnée ». Il faudrait que ça bouge, que tout soit mis en branle, que tout soit bitumé, retourné, commercialisé. Que le silence soit rompu. De manière définitive.

    Je pense que, fondamentalement, la majorité de nos contemporains préfèrent une zone d’activité commerciale où « ça bouge » à une tourbière sauvage. Parce que la majorité de nos contemporains se « font chier » quand il « n’y a rien à faire » que d’écouter le bruit du vent. Parce que le contact de l’homme avec la nature, sans fard, sans artifice, impose un contact avec soi-même qui peut être des plus douloureux, quand au fond de soi il n’y a que vide, béance sans retour.

  3. Message sensé, revigorant et touchant, Frédéric. Es-tu allé faire un tour ici à la recherche des racines anthropologiques de cette coupure occidentale du moment avec la Nature ?
    http://www.bifurc.fr
    Ce que tu décris, c’est devenu « culturel », les gens sont comme ça par habitude moutonnière. Nous devons garder espoir : chaque homme, chaque société peut et désormais, doit impérativement et pour des raisons vitales, changer.
    Je ne pense pas que les gens aient au fond d’eux « vide et béance sans retour », c’est simplement qu’ils se mutilent du reste. Mais ils peuvent tous donner le meilleur à nouveau. Gilbert DURAND (anthropologue) le dit bien : l’Homme occidentale s’est mutilé. Aidons-le à retrouver ses ailes et surtout, tout son être !

  4. Après la Corne del’Afrique, le Sahel est menacé :

    – Les récoltes sont déficitaires au Niger : la balance accuse un déficit de 500.000 tonnes (soit 13% des besoins, ce qui est important). Le bilan net (avec les variations de stocks et le solde import export) est estimé à ce jour à un déficit de 20.000 tonnes, mais cette prévision est délicate à estimer précisément.

    – Au Burkina, 146 communes sont annoncées à risque alimentaire. On attend une récolte céréalière de 3,8 millions de tonnes, soit 16% de moins que l’an passé.

    – Au Mali, on estime que 24% des surfaces réalisées en riz sont perdues et que 40% des surfaces en mil sorgho sont perdues dans la bande sahélienne. 158 communes sont affectées par la sécheresse. Néanmoins, on estime que les récoltes pourraient s’élever à 88% de la production initialement attendue

    – Dans les 3 pays, la situation pastorale est inquiétante.

    – Dans les 3 pays, on note des hausses des prix des céréales.

    Recommandations : les producteurs doivent se mobiliser pour réaliser des cultures de contre saison. Les Etats et leurs partenaires doivent préparer des plans de lutte contre la crise alimentaire qui sévira certainement dans de nombreuses communes de la bande sahélienne.

  5. Citoyens,
    Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.
    Le Comité Central de la Garde Nationale durant la Commune de Paris en mars 1871.

  6. frederic a raisson,l’immense majorité des gens »autour de moi aussi c’est comme ça »,s’emmerde dans la nature,vraiment.ils veulent du bruit de l’embiance,de l’échange,des filles,des garçons,et moi aussi je suis comme cela,mais la différence est que je suis conscient de l’etre.et j’apprécie le contact avec la nature,mais 2 ou 3 jours,et j’aime surtout la ville,mais l’indifférence ou la haine sont bien sur les causes profondes de la destruction.

  7. Si les écologistes de métier et ceux des futures circonscriptions(à part Hulot peut-être) s’intéressaient au devenir de la nature, ça se saurait. Quant aux autres, ils n’ont plus qu’un mot à la bouche: croissance.

  8. Pfff….ben j’crois que j’suis trop vieux. Je m’en retourne vivre en reclus loin des blogs et de l’Elysée. Copiez…collez…citez…et allez voter.

  9. Bonjour,

    NKM vante le bilan solide de Sarkozy sur l’environnement

    MONTREUIL (Seine-Saint-Denis) – La ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé que Nicolas Sarkozy est probablement le président de la Ve République qui a le bilan le plus solide en matière d’environnement, samedi en marge du congrès de France Nature Environnement.

    Sept candidats déclarés à la présidentielle, dont François Bayrou (MoDem), Eva Joly (EELV) et François Hollande (PS), doivent intervenir samedi après-midi au congrès de FNE à Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour évoquer leurs propositions sur l’environnement.

    L’UMP, faute de candidat déclaré, ne participe pas à cet exercice, qui s’inspire de celui conduit en 2007 par Nicolas Hulot.

    Par rapport à notre calendrier, la journée France Nature Environnement vient tôt, a reconnu NKM, qui a inauguré le village des associations.

    Mais chacun fait les choses à son rythme et on trouvera l’occasion pour que le président de FNE puisse échanger avec notre candidat le jour où il sera candidat, a ajouté la ministre de l’Ecologie devant la presse.

    Elle a toutefois vanté l’action de Nicolas Sarkozy, probable candidat de l’UMP, en affirmant que, avec le Grenelle de l’environnement, il est probablement le président de la Ve République qui a le bilan le plus solide en matière d’environnement.

    Le candidat socialiste François Hollande, a-t-elle estimé, fait une grave erreur en sortant un programme où il n’y a rien sur l’écologie.

    Je gage que l’écologie va être un grand sujet de la campagne, aujourd’hui on ne peut pas prétendre faire une campagne complète sans parler d’écologie, a ajouté Mme Kosciusko-Morizet.

    28 janvier 2012 14h26

    ^^

  10. Stan, bonsoir,

    « Copiez…collez…citez…et PAS allez voter. »

    Stan, oui, oui, c’est facile, indubitablement. Mais que voulez exprimer de plus après le bon papier de Fabrice? Tout y est!
    Si j’avais le toupet de m’y coller, en profondeur, vous en suffoqueriez de rire.

    J’avais prévenu dès le départ, je ne suis la que pour la « figuration », les sujets sont trop pointus. Mais cela ne m’empèche pas de penser et d’agir.

    Maintenant, cher Stany :), si vous avez besoin de mouvements, laisser moi votre email, je vous contacte, cherche a la gare, l’aide au montage du poulailler sera la bienvenue.

    :)))

    Amitiés,

  11. Tout à fait d’accord avec Frédéric.Ce désir qui appelle sans fin le désir, Bouddha le désignait par la « Soif » dans son premier Sermon. C’est cette avidité insatiable qui habite l’homme et qui, pour lui,est la cause première de tous les maux qui s’abattent sur les sociétés humaines, aussi bien au niveau individuel que collectif. Les sages de l’antiquité grecque le désignaient par « démesure », qui pour eux, était la plus grande des fautes… Voir aussi l’ouvrage de Lanza Del Vasto « Les quatre fléaux » dans lequel il montre bien comment à partir du « désir » on en arrive à détruire le monde’.

  12. Dans ce rapport de la Cour des Comptes on apprend qu’environ 6% des terres cultivables sont monopolisées par les agrocarburants. Et que leur exploitation a coûté la bagatelle de 3 milliards aux contribuables.

    Quant on sait que l’agriculture biologique occupe à peine plus de 2% des surfaces arables et que les subventions allouées aux agriculteurs en conversion bio ont été réduites de moitié, tout est dit.

    Comment déplorer alors que les collectivités qui décident de passer leurs cantines scolaires en bio soient contraintes de servir aux enfants des aliments ayant parcouru des centaines de kilomètres par camion ou par avion?

  13. Bonjour M. Nicolino.

    Je fais partie des 1% qui ont voté pour R. Dumont.
    Je suis devenue l’huluberlu de service pour les autres quand je les alertais sur les crimes écologiques. Leur réaction est humaine faite de refus de se faire mettre le moral dans les chaussettes et d’un sentiment d’impuissance. La capacité de déni de l’esprit humain est un parfait bouclier.
    Récemment j’ai eu l’impression que je pouvais recommencer le combat, bien qu’il soit bien tard.
    Pour info, j’ai mis un lien vers votre blog sur celui de JLM, avec l’espoir de pouvoir faire entendre votre voix. J’espère que vous ne serez pas trop pollué par des commentaires visant plus à vous convaincre qu’à vous entendre.
    Mes respects pour votre travail dont, à une échelle moindre j’ai pu mesurer toute la difficulté.

  14. Bonjour nous.
    L’humanité arrive aujourd’hui à un moment critique de ce que nous connaissons comme son évolution (depuis plus de 2000 ans). chaque individu poursuit inlassablement son but, sa recherche de Dieu, Tout-Ce-Qui-Est, appelez La comme vous voulez. Autant de tentatives dans le noir qui n’ont qu’un seul objectif: la divinité,l’illumination, la transcendance au cours de nombreuses vies… une énorme majorité de gens ne s’en rendant même pas compte. Pour beaucoup, l’organe de perception de l’âme (ou esprit nommez vous comme vous le préférez) qui est ce que l’on croit être et que l’on pourrait nommer l’égo par exemple qui à l’origine n’est qu’un outil est devenu un véritable tyran.
    nous en sommes arrivés au point que nous allons bientôt détruire notre propre création: la planète ou tout du moins son écosystème. Cela peut sembler tragique et d’une certaine manière c’est bien ainsi. le grand Drame dans lequel nous jouons tous un rôle de co-création nous semble parfaitement réel. c’est le moment où si nous disons vouloir évoluer et si nous réclamons de vouloir sauver notre monde ceux qui se sentent si seuls et qui pensent, vivent débarrassés de la tyrannie de leur égo doivent sensibiliser leurs âmes sœurs incarnées qui sont le plus endormies.
    beaucoup d’entre nous sont partagés entre ce sentiment d’impuissance contre le monde qui « va » à plein régime contre tout bon sens et l’émergence d’une nouvelle ère de l’humanité, une nouvelle façon de penser la vie, dieu si vous préférez.
    car chacun a sa version, son expérimentation en cours. votre Dieu ou son absence et celui de votre voisin sont aussi vôtres car en définitive nous ne sommes tous qu’un.
    dans ces moments de création critiques plus que jamais la co-création de masse est la clé du succès et aucune voie à laquelle votre petite voix intérieure vous aspire ne doit être écartée.
    pour peu que vous vous reconnaissiez dans une des voies politiques co-créees par une masse de vos semblables, même si ce n’est que la « basounette » d’un changement impérieux plus grand, je pense que votre énergie et votre vision devrait venir l’enrichir.
    et donc j’invite tous ceux qui auraient jeté l’éponge il y a longtemps a se ré-intéresser aux différents programmes de fond, comme celui par exemple du FdG qui annonce une opportunité de changement des mentalités, de remise en mouvement.
    et si ce n’est qu’une version politique somme toute assez modeste du changement global humain, du rendez vous que nous ne devons pas manquer pour nous sauver nous même de notre propre destruction, c’est une voie a encourager je pense.
    même si ce n’est pas votre religion, même si vous rêvez plus grand; elle porte en elle une graine qui peut germer et ô combien nous en attendons, tentons de faire pousser dans nos propres « jardins ».
    alors je vous invite a reconsidérer votre propre exclusion du vote qui pourrait être animée par la Peur d’être trahi a nouveau; mais plutôt de laisser place a l’Amour de ces âmes moins sensibles selon un certain point de vue et qui luttent pour l’humain même si pour vous ce n’est tout au plus qu’une goutte d’eau dans ce qu’il est nécessaire de faire.
    si nous échouons sur cette planète, nous en ferons certainement une autre… mais ne sommes nous pas capables d’évoluer a temps? c’est ce pas ce que nous voulons ?

  15. merci Sancho aussi
    l’autre jour un reportage de FR3 Limousin sur les doutes et les orientations possibles et souhaitables de l’agriculture aujourd’hui , avec André Pochon et Edgar Pisani – qui a l’honnêteté de reconnaître ses errements passés dans ce reportage- une cantine bio dans un petit village de Bretagne qui justement se sert des produits locaux seulement, bref un souffle de vie et d’espoir malgré les décisions stupides de la diminution des aides à la conversion vers l’agroécologie.

  16. Hello,

    Eveiller? Les mentalités ne sont pas encore assez mûres pour un changement radical. Elles tiennent trop a leurs conforts, pour vouloir y lâcher du lest. Ne serait ce qu’un peu.

    Nous votons pour des élus, qui ont des amis, qui votent pour des élus, qui ont des interêts, qui votent pour des élus, qui veulent une médaille, qui votent pour des élus qui désirent le pouvoir, … et ainsi de suite … c’est aussi grâce a cette ingénieuse « méthode », que la mondialisation a vu le jour.

    Voir le comportement de Sarkosy dès que la mère Clinton lui passe un coup de fil! Tout doux, gentil , coucouche panier! Pensez vous que, qui que ce soit, a sa place, ne devra pas se plier aux mêmes injonctions?

    Ce n’est que mon modeste avis. Stop a la mondialisation! Stop!

    Local, local, il faut revenir de toute urgence au local!

    Aider les petits commerces.
    Consommer ce qu’il y a sur place.
    Sans cochonneries dedans.
    Culture a l’ancienne.
    Faire réparer quand c’est cassé.
    Favoriser les entres aides, la gratuité.
    Travailler le matin, récréation, l’après midi.
    Ou le contraire, c’est au choix de chacun.
    Un revenu qui permette a tous de vivre décemment.
    Mettre en place une monnaie propre a l’endroit.
    Mini Banque locale, qui prète sans interêts.
    Un seul « chef » dans chaque village.
    Elu pour une année.
    Dés qu’il « déconne », ouste, dehors!
    Les décisions devront etre prises avec l’acceptation de la majorité des villageois.
    Si pas majorité, les projets, a la poubelle.
    Etc …

    Penser raisonnablement, réfléchir mûrement, vivre simplement, parler justement, partager honnêtement, réparer judicieusement, aimer sérieusement.

    Si tous reste au niveau local, pas besoin de tout ces messieurs, dames, qui ronflent dans les hémicicles, lisent le journaux et votent des lois dont nous ne voulons point!

    http://l-v-g.forumactif.org/

    Eux ont bien réussi a repousser les « envahisseurs ». 🙂
    Pardon? c’est une histoire inventé?
    Mince, quelle nouille je fais, je pensais qu’elle était vraie!
    Qu’est ce qui nous, vous empêche de la ré-inventer?

    Qui a commencé?

    ———

    http://clementwittmann2012.fr/accueil.htm

    Bravo a Mr Clément. Avec grand humour en plus. Merci. Mais de grâce, Mr Clément, j’espère que vos 500 signatures, vous ne les aurez pas. Pourquoi? parce que vous êtes trop bien, trop bon, pour mettre les pieds dans le panier de crabes. Ils vont vous faire du mal!

    —–

    Stan, bonsoir,

    C’était une plaisanterie. Tout va bien, je me débrouille … merci. :)))

    Belle soirée,

  17. Fichage de tous les Français : le gouvernement persiste.

    La nouvelle carte d’identité biométrique sera bientôt adoptée en France. L’occasion pour le ministre de l’Intérieur de faire voter la création d’un fichier centralisé des « gens honnêtes », permettant de croiser les données biométriques de 45 millions de Français. Une atteinte sans précédent aux libertés publiques. Contre l’avis de la Cnil et d’une très grande majorité du Sénat, Claude Guéant a pourtant réussi son passage en force.

    Agnès ROUSSEAUX (BASTAMAG / 27 JANVIER 2012)

    L’article complet : http://www.bastamag.net/article2083.html

  18. Ah là là!!!!

    Réussir à coupler correctement politique et morale? l’affaire du siècle pour laquelle il faut quelques outils …. conceptuels …. ce qui revient à peu près à pulvériser la philosophie. Jamais aucun philosophe n’a réussi à légaliser un processus minimal de légitimation. qt aux politiques, ils se contentent au mieux d’arbitrer entre des intérêts, bref ya comme une impasse, sauf à changer de logiciel anthropologique.

  19. Très beau message de Frédéric à propos de ce « vide de l’être ». C’est exactement en ces termes que le philosophe Heidegger le décrivait aussi, dans sa conférence “Dépassement de la métaphysique” :

    “[…] L’usure de toutes les matières, y compris la matière première “homme”, au bénéfice de la production technique de la possibilité absolue de tout fabriquer, est secrètement déterminée par le vide total où l’étant, où les étoffes du réel, sont suspendues. Ce vide doit être entièrement rempli. Mais comme le vide de l’être, surtout quand il ne peut être senti comme tel, ne peut jamais être comblé par la plénitude de l’étant, il ne reste, pour y échapper, qu’à organiser sans cesse l’étant pour rendre possible, d’une façon permanente, la mise en ordre entendue comme la forme sous laquelle l’action sans but est mise en sécurité. Vue sous cet angle, la technique, qui sans le savoir est en rapport avec le vide de l’être, est ainsi l’organisation de la pénurie. »

  20. « […] l’homme suit son chemin à l’extrême bord du précipice, il va vers le point où lui-même ne doit plus être pris que comme fonds »… Encore Heidegger, le penseur. Pas un écologiste qui se demande comment on va produire de l’énergie comme d’habitude, mais « verte », « éco-friendly », etc.

    Monsieur Nicolino, comme Heidegger, un jour le monde comprendra que vous aviez raison, mais trop tard. En attendant, donnez une chance au changement de mentalité que représente Mélenchon. Malgré ce que vous lui reprochez. Il critique peu la bagnole, c’est vrai. Mais il y a une majorité de beaufs. Les disputes de familles, Monsieur Nicolino ! 10 contre 1 ! 15 contre 1 Fabrice ! Tous pour la bagnole ! Pour acheter sa baguette ! Pour faire 500 mètres. NICOLINO les cons sont majoritaires ! Tu le sais ! critiquer la bagnole trop frontalement c’est la mort de Mélenchon ! Il y a un entretien de 40 minutes avec Bastamag où il critique l’énergie nucléaire et le productivisme ! Nicolino le monde a besoin de toi, aide ceux qui ne sont pas tes clones. Il y en a qui soutiennnent Mélenchon sans se faire trop d’illusions, mais qui savent que ça peut aider pour amener tes idées dans le « public ». Ne lui soit pas si hostile !

  21. A LBL,

    Le contenu, le ton et le style de vos commentaires ressemblent extrêmement à ceux de Léa qui nous a quittés ( ou plutôt a quitté ce blog) au mois d’août 2011.

  22. Monsieur Nicolino, veux t-il parler des faucheurs volontaires, groupuscules d’extrême droite à la solde des multinationales agro-alimentaires ? Ou encore de Paul Watson de See Sheperd, dangereux activiste révolutionnaire de gauche ? etc etc etc
    Les moyens de résister et de se battre existent sur ce sujet ou sur un autre… Qu’en est-il de votre combat? Nous connaissons votre plume vive et acérée qui fait merveille dans la dénonciation des mécanismes de destruction ici même sur ce blog. J’aimerai connaître l’étendue de vos talents sur le terrain ?

  23. @ René, Léa me manque aussi 😉

    @Stépan; ben faut y aller sur le terrain…Comme ça vous allez sans doute croiser des gens!

  24. A LBL.

    Je l’avais compris dans ce sens. Mais de grâce, enlevez moi cet « y » de mon diminutif, il n’y a absolument pas sa place pour moultes raisons.

    Pour les poules je fais ce que je peux dans les massifs vosgiens où elles subsistent en compagnie des « tétracoque » et des « jolies notes » de cette symphonie que sont encore nos tourbières.

    Amicalement et bonne continuation.

  25. A bakounine.

    Une référence pour Michel: « LES LOUPS EN LORRAINE » de Jean Yves Chauvet aux éditions HORVATH. (c’est vieux maintenant…mais j’ai connu « Garou »)

  26. 😉

    Remerciements chaleureux a ma maman, qui a subventionné la nouvelle ligne, (en cachette) et a mes grands – parents, décedés depuis des années, qui sponsorisent l’abonnement. Pour un temps, après c’est une autre histoire …

    Vous aussi, vous m’avez manqué. Beaucoup. Très.

    Bises a vous,

  27. Stan,

    Mes excuses pour la lettre supplémentaire. 🙂

    27/01/2012

    Loup dans les Vosges : du nouveau

    L’espèce Loup (Canis lupus) est toujours présente sur le Massif vosgien et il y a maintenant deux individus, puisque une piste de deux loups a pu être suivie récemment dans la neige. Cela ne veut pas dire pour autant que ces deux individus sont présents depuis le printemps 2011. En effet, tous les éléments recueillis au cours du printemps et de l’été 2011 concluaient à la présence d’un seul individu. Un autre individu est donc arrivé depuis, en toute vraisemblance au cours de décembre ou en ce début janvier.

    Une meute de loups est constituée au minimum de deux individus, un mâle et une femelle. Peut-on alors maintenant parler d’une meute sur le Massif vosgien ? Aujourd’hui, aucun élément (principalement génétique) n’est disponible pour statuer sur le sexe des loups présents dans les Vosges. Il est donc encore trop tôt pour parler de « meute ».

    A suivre…

    http://www.geml.fr/geml_actu-8-loup_dans_les_vosges_du_nouveau.html

    Bien a vous,

  28. Sylviane,

    Laisser croire que le bulletin de vote n’est pas un acte politique et que tous se valent sans faire aucune différenciation et en ne prenant pas le temps de lire les programmes des uns et des autres, j’appelle cela de l’aveuglement idéologique.

    Laisser croire que nous pourrons passer, par la dénonciation et des raccourcis historiques dépassés, que nous pourrons passer d’une société hyperproductiviste à une société alter ou décroissante sans aucune transition, c’est possible. Le chaos le permet, celui qui permettra de reconstruire un nouveau paradigme sur des cendres (peut-être monsieur Nicolino est-il partisan de celui-ci ?).

    Quant à mes engagements personnels, puisqu’il faut en passer par la justification personnelle, je participe à de nombreux rassemblements et à des alternatives dans le temps qui m’est à parti : mouvement altermondialiste local, amap, café repaire, rassemblement à notre dame des landes, nombreuses projections débats (le dernier en date excellent sur « tous au larzac »), woofing dans deux fermes de la belle montagne noire dans l’hérault etc etc… et cela ne m’empêche pas de croire en une 6° république, en une constituante, en une planification écologique, en une sortie planifiée des énergies carbonnées et du nucléaire….

    Malgré tout, je n’apprécie pas le nihilisme politique qui consiste à mettre tout le monde dans le même panier, ne pas voter au premier tour et à se donner bonne conscience au second pour éviter le pire !!!

    c’est mon point de vue et je ne demande à personne de le partager, simplement je donne un avis contradictoire.

  29. La frénésie destructrice qui l’anime dès que l’homme est confronté avec lui-même , avec ses vides , ses tares et ses angoisses temporelles qui peuplent son silence est parfaitement analysée par Frédéric .

    J’habite le 64 et j’ai reçu il y a peu le bulletin du Conseil Général intitulé  » Que la montagne est belle  » . A ma grande stupéfaction dans ce numéro la nature dans ce qu’elle a de vivant et bien sûr de sauvage est absolument exclue . Inexistante . La seule chose qui compte aux yeux du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques est la beauté esthétique des paysages maîtrisés , gérés et rentabilisés par l’homme .

    Avec les raisons et tel que le décrit avec beaucoup d’acuité Frédéric ne trouvent grâce aux yeux du CG64 que les moyens pour parvenir à cette  » beauté montagnarde  » mise au service de l’homme et de ses différentes activités économiques . Cette exploitation des ressources sans sauvegarde du vivant représentatif de la nature est affligeante pour l’avenir !

    Il est aujourd’hui interdit de sanctuariser la nature mais en revanche parfaitement autorisé et conseillé de la transformer en temple pour les marchands ! Tout se bâtit au nom de l’homme tout puissant au détriment du simple respect d’un vivant qui est pourtant absolument nécessaire aux équilibres élémentaires de notre humanité . Si préserver le vivant n’impose pas de sacrifier l’homme comme certains le pensent avec horreur cela exige en revanche que l’homme soit capable de faire quelques sacrifices et renoncements à ses égoïsmes pour préserver des équilibres qui sont vitaux à l’ensemble de l’humanité , toutes générations confondues .

    La solution politique offerte par les grands partis me semble aujourd’hui plus que modeste sinon inexistante . Pour preuve l’impuissance zélée du Grenelle relayée par l’Etat , pour preuve ce bulletin du Conseil Général du 64 édité par le PS pour nous faire une  » belle montagne « .

    De toute façon il n’est pas sûr que nos sociétés subsistent encore longtemps dans un schéma de croissance qui prône d’un côté la réussite sociale dans un environnement de sur-consommation et d’agitation inextinguibles et de l’autre impose la paralysie du fait de l’austérité , de la récession et de ses contraintes . Il y a là un paradoxe , un grand écart , qui va finir par être fatal !

    La seule alternative plausible maintenant serait un début de décroissance librement consentie , à la fois sociale et culturelle .
    Au lieu de nous faire croire qu’il s’agit d’une régression , à laquelle nous allons de toute manière finir par arriver , il eut été plus intelligent politiquement de proposer à nos contemporains de bonne volonté une politique de cohabitation et de partage qui aurait pu amener en douceur et progressivement quelques concepts de décroissance afin de gérer dans le respect du vivant et des ressources naturelles un peu plus humainement l’acceptation de cette crise .

    Sans doute faudra t-il attendre les premières ruines pour que chacun déblaie devant sa porte . En attendant, bonne continuation ( comme on dit par ici ),

    et bien cordialement à tous .

  30. Avis au contradictoire.

    Je veux bien croire que les colleurs d’affiches, politiques, se valent tous sans aucune différenciation en se sentant autant important que leur Dieu. J’appelle cela, aussi, de l’aveuglement.

    Quant à « la planification écologique » c’est pour moi une expression de possesseur de tondeuse à gazon « durable ».

    Tous au Larzac qu’on « gueulait » à l’époque…m’ouais…nous étions jeunes…

  31. @Sancho,

    Effectivement, réduire l’être humain à de l’anthropométrie, une série de meures de caractéristiques, est déjà grave.
    Ce qu’il est encore plus, c’est que ces données biométriques parmi d’autres seront diffusées à notre insu un peu partout où nous passeront grâce à la puce RIFID qu’elle contient.

    Soit en passant près de bornes qui les feront moucharder soit en passant près des iphones ou autre nouveaux téléphone portables capables de détecter les puces RFID avoisinantes, et dire Untel est passé par là avec tel bouquin, tel médicament, entouré de messieurs dames Untel2, Untel3…UntelN, portant tels objets.

    Je me souviens avoir lu une bédé prêtée par un pote dans laquelle Superman se serait écrasé non pas aux Etats-Unis mais en Union Soviétique et devenant un Big-Brother.

    Dans la préface il y avait une citation pertinente de Benjamin Franklin :
    « Celui qui est prêt à sacrifier sa liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre, et finit par perdre les deux. »

    Those who desire to give up freedom in order to gain security will not have, nor do they deserve, either one

    (*) le t’es-où-t’es-où dont tout le monde fait un bon usage -bien évidemmen- et qui peut, sauver quelques dizaines de vies de personnes s’étant mises en danger parce qu’elles se sentaient galvanisées (Florence Arthaud qui tombe de son bateau, des alpinistes, des randonneurs de l’extrême) par ce mouchard, après en avoir tué des milliers, ou des millions pour sa fabrication, les déchets, les accidents de la route dus au portable.

    P.S. :
    Après demain, à Valence avec les confédérations paysannes et PMO on organise une soirée TOUS MOUTONS-TOUS PUCES « contre le puçage RFID des animaux et de leurs humains. »
    http://www.nanomonde.org/Soiree-contre-le-pucage-des

  32. @ Blanc M-R :

    Merveilleux André Pochon dont Fabrice parle régulièrement dans ses bouquins… Oui, les solutions à grand nombre de nos problèmes sont locales, comme l’explique bien le dernier film de Colline Serreau. Et nous détenons tous une partie de ces solutions. A nous de faire.

    Chacun sa part, si infime soit-elle mais sans attendre !

  33. Stéphane vous; vous invectivez Fabrice; mais moi je ne vous ais rien demandé… Certainement pas de vous justifier ou de demander à l’hôte de ces pages de se justifier comme vous le demander!

    Honnêtement j’en ais rien à faire de votre woofing de bobos, parce que moi je suis presque à la rue après des choix politique de carrière!

    Venir ici accuser notre hôte sans vraiment savoir ce qu’il fait sur le terrain (vu qu’il ne s’en vente pas lui!)
    Franchement c’est usant!

    Franchement c’est usant aussi, de l’accuser de faire du prosélytisme à propos du ne pas voter! Si vous ne lisiez pas ce blog en quinconce vous sauriez que notre hôte n’incite personne à ne pas voter et ne parle que de son engagement personnel!

    Parlons en d’engagement personnel; je vis dans un beau pays qui connait le socialisme depuis des décennies… Socialement ce parti a fait autant de dégâts que des libéraux! Je viens de perdre mon statut d’artiste; je viens de me faire entendre dire par le personnel du chômage que mes compétences acquises depuis 20 ans c’était de la merde! Qu’ il était temps que je cherche un vrai emploie… Sous-entendu que le travail artistique c’est pas du travail!

    Je suis devant ce choix de devoir retravailler pour ce monde dégueulasse de la publicité et laisser tomber tous mes engagements personnel et de terrain; ou de me retrouver dans quatre mois à la rue avec ma gosse! Parce qu’un con de socialiste à décréter plus haut que les intermittent créateurs n’étaient que des faignasses de chômeurs déguisés en artiste; qui creusaient la dette publique!

    Franchement quelques soit leur couleurs politiques…Ils sont tous à genoux devant leur perte de triples A… Les dégâts collatéraux sont quand même pareille. Il s’agit de la vie d’humains; de la perte de pouvoir choisir un autre mode de vie moins dévastateur!

    C’était pas le jour pour troller je vous emmerde…Et personnellement sans inciter personne à faire de même je ne mettrais plus jamais les pieds dans un bureau de vote même si dans mon beau pays c’est obligatoire!

    Et pour tous vous dire mon beau pays à passer 500 jours sans gouvernement; durant ces 500 jour le triple A était intacte, la croissance était encore positive et le chômage diminuait… Depuis que nous avons un gouvernement avec un premier ministre de gauche…Devinez la suite…

    Plutôt que de lire des programmes électoraux qui ne sont quand même que des coquille vide, parce que même avec la meilleure volonté du monde tous les politiciens européen se plient à la messe du FMI!
    Peut-être prendriez vous un peu de temps pour savoir où sont passé les milliards des dettes publiques; pourquoi on renfloue des banque à presque taux zéro, alors qu’elles nous prêtes après à taux inflationniste… Pourquoi au moins 80% des dettes publique pourraient tomber parce qu’il ne s’agit que de racket de taux d’intérêts!
    Pourquoi pour payer ces milliards non dû; tous le monde va se plier continuer à dévaster ce monde et les humains qui y vivent sans que personnes ne trouve ça anormal!
    J’ai pas vu un seul politiciens demander un audit d’aucunes dettes publique… Il n’y en a aucuns qui ais les c… de le faire!!!

    Faite ce que vous voulez de votre vie; mais ne venez pas prendre un air offusqué alors que c’est vous qui faite de l’inquisition ici! Et répondez moi ce que vous avez envie, j’ai assez donner à manger au troll pour aujourd’hui!

    Sylviane Lacroix artiste engagée en permaculture et transition et plus pour longtemps parce que dormir dehors à moins 20, ben j’y arrive pas. Alors que je sais que mon changement de carrière va influencer jusqu’au travailleur chinois qui est encore en pire posture que moi! Donc lâche aussi!

  34. ce que dit Sylviane me fait penser à ce texte de Maurice Allais extrait :
    « ….La récente réunion du G20 a de nouveau proclamé sa dénonciation du  » protectionnisme « , dénonciation absurde à chaque fois qu’elle se voit exprimée sans nuance, comme cela vient d’être le cas. Nous sommes confrontés à ce que j’ai par le passé nommé  » des tabous indiscutés dont les effets pervers se sont multipliés et renforcés au cours des années  » . Car tout libéraliser, on vient de le vérifier, amène les pires désordres. Inversement, parmi les multiples vérités qui ne sont pas abordées se trouve le fondement réel de l’actuelle crise : l’organisation du commerce mondial, qu’il faut réformer profondément, et prioritairement à l’autre grande réforme également indispensable que sera celle du système bancaire.

    Les grands dirigeants de la planète montrent une nouvelle fois leur ignorance de l’économie qui les conduit à confondre deux sortes de protectionnismes : il en existe certains de néfastes, tandis que d’autres sont entièrement justifiés. Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n’est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire. C’est en particulier le cas à propos de la Chine, avec laquelle il est fou d’avoir supprimé les protections douanières aux frontières. Mais c’est aussi vrai avec des pays plus proches, y compris au sein même de l’Europe. Il suffit au lecteur de s’interroger sur la manière éventuelle de lutter contre des coûts de fabrication cinq ou dix fois moindres – si ce n’est des écarts plus importants encore – pour constater que la concurrence n’est pas viable dans la grande majorité des cas. Particulièrement face à des concurrents indiens ou surtout chinois qui, outre leur très faible prix de main-d’oeuvre, sont extrêmement compétents et entreprenants.

    Il faut délocaliser Pascal Lamy !

    Mon analyse étant que le chômage actuel est dû à cette libéralisation totale du commerce, la voie prise par le G20 m’apparaît par conséquent nuisible. Elle va se révéler un facteur d’aggravation de la situation sociale. A ce titre, elle constitue une sottise majeure, à partir d’un contresens incroyable…. Ma position et le système que je préconise ne constitueraient pas une atteinte aux pays en développement. Actuellement, les grandes entreprises les utilisent pour leurs bas coûts, mais elles partiraient si les salaires y augmentaient trop.. ». L’absence d’une telle protection apportera la destruction de toute l’activité de chaque pays ayant des revenus plus élevés, c’est-à-dire de toutes les industries de l’Europe de l’Ouest et celles des pays développés. Car il est évident qu’avec le point de vue doctrinaire du G20, toute l’industrie française finira par partir à l’extérieur. Il m’apparaît scandaleux que des entreprises ferment des sites rentables en France ou licencient, tandis qu’elles en ouvrent dans les zones à moindres coûts, comme cela a été le cas dans le secteur des pneumatiques pour automobiles, avec les annonces faites depuis le printemps par Continental et par Michelin. Si aucune limite n’est posée, ce qui va arriver peut d’ores et déjà être annoncé aux Français : une augmentation de la destruction d’emplois, une croissance dramatique du chômage non seulement dans l’industrie, mais tout autant dans l’agriculture et les services.

    Comme je l’ai précédemment indiqué, nous faisons face à une ignorance criminelle. Que le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, ait déclaré :  » Aujourd’hui, les leaders du G20 ont clairement indiqué ce qu’ils attendent du cycle de Doha : une conclusion en 2010 « , et qu’il ait demandé une accélération de ce processus de libéralisation m’apparaît une méprise monumentale. Je la qualifierais même de monstrueuse. Les échanges, contrairement à ce que pense Pascal Lamy, ne doivent pas être considérés comme un objectif en soi, ils ne sont qu’un moyen. Cet homme, qui était en poste à Bruxelles auparavant, commissaire européen au Commerce, ne comprend rien, rien, hélas ! Face à de tels entêtements suicidaires, ma proposition est la suivante : il faut de toute urgence délocaliser Pascal Lamy, un des facteurs majeurs de chômage !

    Plus concrètement, les règles à dégager sont d’une simplicité folle : du chômage résultent des délocalisations elles-mêmes dues aux trop grandes différences de salaires… A partir de ce constat, ce qu’il faut entreprendre en devient tellement évident ! Il est indispensable de rétablir une légitime protection. Depuis plus de dix ans, j’ai proposé de recréer des ensembles régionaux plus homogènes, unissant plusieurs pays lorsque ceux-ci présentent de mêmes conditions de revenus, et de mêmes conditions sociales. Chacune de ces  » organisations régionales  » serait autorisée à se protéger de manière raisonnable contre les écarts de coûts de production assurant des avantages indus à certains pays concurrents, tout en maintenant simultanément en interne, au sein de sa zone, les conditions d’une saine et réelle concurrence entre ses membres associés.
    c’est clair, non?
    http://www.marianne2.fr/Le-testament-de-Maurice-Allais_a198475.html

  35. Morale et élection présidentielle

    Jean-Luc Mélenchon se félicite ( France Inter 1er février 2012), de la vente de Rafale à l’Inde, pays où, tout le monde le sait, l’ensemble de la population mange à sa faim, reçoit des soins et une éducation de qualité.

  36. Fabrice pardon,

    Je vais vous conter un rève, fait la semaine passée. Ne rève pas souvent, mais celui ci est a l’ordre des semaines a venir.

    Rapidos. Rassurez vous! 😉

    Sarkosy bas, très bas dans les sondages.
    Autres partis, ne convainquent pas vraiment.
    Poussée en force du FN.
    Crise financière grave.
    Panique a bord.
    Branle-bas de combat a l’Elysée.
    Tous, gauche, droite, milieu, etc … contre le FN, ainsi que dossier: sauvetage impératif des finances françaises.

    Ben, ils ont trouvé l’homme providentiel. Ni vraiment de gauche, ni vraiment de droite. Doué pour résoudre les problèmes d’argent. Capable de contrer le FN. Et de satisfaire bien des électeurs.

    Son passé? Ohooooo … Les veautants ont la mémoire courte!

    Je me marre, :)))

    Bien a vous,

  37. Quand j’ai besoin de savoir quelque chose sur l’écologie, j’ai beau connaitre quasi tous ceux de la tribu EELV d’icelui, je viens sur ce blog. J’ai aussi acheté « Ceux qui ont tué l’écologie » et vais me mettre bientôt à son étude. (Pour Bidoche, on me l’a passé obtenu par des moyens télématiques moins réguliers… mais je suis au RSA ! alors excusez !)

    Je viens de tomber sur un nouveau truc miraculeux qui va sauver nos très chères (onéreuses) voitures : le BioFuel. Il y a une vidéo (très classe !) de présentation de ce procédé pour faire du pétrole ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=6C2yMNno5dg
    des explications plus techniques ici :
    http://bfs-france.com/technologie.html
    et là :
    http://bfs-france.com/investisseurs.html
    Le Figaro a parlé récemment d’un procédé un peu similaire avec des algues :
    http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2012/07/05/01006-20120705ARTFIG00350-les-algues-petrole-du-futur.php

    Ça y est ? la ste bagnole est-elle sauvée ?

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