Des nouvelles du monde réel (le Burkina)

Redescendre sur terre. Arrêter de penser, une seconde, comme les êtres gavés de biens matériels que nous sommes tous. À des degrés divers, certes. Mais que signifient ces degrés quand tant d’humains – près de 3 milliards – vivent avec moins de deux dollars par jour ? Quand tant d’humains – près d’1,5 milliard – vivent avec moins d’1,25 dollar par jour ?  Tous les courants de la politique commune oublient de parler de la colonne vertébrale du monde réel, fait de gueux qui feraient rougir notre Moyen Âge.

Je reçois depuis des années des nouvelles du Burkina, via  l’ONG Terre Verte. Je ne demande à personne de pleurnicher. Mais de penser une seconde au moins à ceux qui se penchent chaque jour sur leur lopin, en se demandant si la pluie viendra ou pas. Juste une seconde distraite à Nicolas Sarkozy, au Tour de France, au printemps pourri.

D’abord, une présentation de l’ONG par elle-même :

Bienvenue sur le site de TERRE VERTE

Intégrer la sauvegarde de l’environnement dans l’agriculture sahélienne au Burkina Faso.

champ Zai Guie Terre VerteL’ONG TERRE VERTE intervient au Burkina Faso depuis 1989 dans la réalisation de périmètres bocagers (wégoubri en langue mooré), un concept nouveau d’aménagement rural mis au point par la Ferme pilote de Guiè dans les années 90 et maintenant repris dans d’autres fermes pilotes burkinabè.

La dégradation du milieu rural sahélien s’est aggravée durant ces dernières décennies, mettant en péril les populations rurales. L’embocagement de l’espace rural permet de résoudre les problèmes liés à cette agriculture extensive.

Par une approche globale du problème, la Ferme pilote de Guiè a réussi à intégrer la sauvegarde de l’environnement dans l’agriculture sahélienne. Le concept repose sur la création de périmètres bocagers en copropriété, comprenant des parcelles individuelles et des communs dont la gestion est organisée autour d’un groupement foncier des bénéficiaires. Il en résulte un milieu totalement restauré où agriculture n’est plus synonyme d’érosion, où élevage n’est plus synonyme de surpâturage et où les arbres et arbustes sont harmonieusement intégrés à l’environnement.

C’est ce concept que nous vous invitons à découvrir au travers de notre site.

Bien environnementalement votre.

Henri GIRARD
Président de TERRE VERTE
Coordonnateur Burkina Faso
Directeur de la Ferme pilote de Guiè

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Ensuite les nouvelles fraîches :

Pour la suite, IL FAUT CLIQUER ici.pdf

4 réflexions sur « Des nouvelles du monde réel (le Burkina) »

  1. Je trouve très belle l’attitude de la femme sur la photographie. Et sa main sur le plant de maïs (?) m’intéresse beaucoup. Je n’y vois pas de possession, mais une caresse, de la fraternité (sororité !) et de la monstration plutôt fière.
    Avec l’usage intensif des miennes – de mains – en ce moment (au champ ou en réparant des bricoles), je constate la capacité régulatrice de mes différents gestes (parfois violents, parfois extrêmement méticuleux) sur mon état psychique, et vice-versa (plus habituel).

    A quand des fermes bocagères partout en France, au lieu de ces accaparements par un seul agriculteur exploitant local (c’est le meilleur, c’est le plus endetté), ou encore un groupe d’actionnaires citadins employant un ouvrier (en stage agréé Gouvernement Pôle emploi post RSA ?)
    A quand de petits bourgs réhabités, réhabilités, toute expérimentation thermique (pardon hygro-thermique) sur le bâti, élaborée de pair, pas à pas ?

    Nos meilleurs en chef préfèrent la grandeur (de la connerie active), les aéroports puant le kérozène et le parfum gloss, le plus inquiétant, le plus angoissant même, étant l’interdiction ou la restriction croissante des droits à faire autrement que ce qui est décidé en haut et/ou loin.

    Et une continuation d’actualité :
    http://siolgnal.unblog.fr/2013/07/06/le-traite-transatlantique-de-libre-echange-2/

    Nota : L’auteur du blog, Jacques Langlois, proudhonien de son état, pourrait se faire un plaisir de vous communiquer son petit ouvrage anti-capitaliste réussi en lui faisant parvenir votre demande de ma part (ou bretonne exigente) !

  2. Je suis donatrice depuis que Fabrice en avait parlé fin 2011. Terre verte envoie régulièrement des informations de ses fermes par mail. N’hésitez pas à les soutenir.

  3. A la fin de son magnifique ouvrage « L’agriculture naturelle », Masanobu Fukuoka y va de son agriculture pour tous.
    Etonnant : les règles et lois de transaction des terrains agricoles, et notamment en conversion en terrains à bâtir du Japon sont les mêmes qu’en France… Et elles ne manquent pas, en lourdeur comme en nombre.
    Notre auteur décrit avec vigueur le système et balance tout au ruisseau (et aucune pollution, il y aura).

    On vous attend les transiteurs énergétiques pour faire évoluer notre arsenal législatif sur l’accession à l’agriculture naturelle.

    En attendant, ne pas oublier d’aller lire et regarder Naturalité, un excellent journal en ligne :
    http://www.forets-sauvages.fr/web/foretsauvages/100-naturalite-la-lettre-de-forets-sauvages.php

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