Je suis obligé d’intercaler ici une nouvelle qui me parvient. L’association Novissen et la Confédération paysanne viennent de remporter une première victoire contre l’infect projet de « ferme des 1000 vaches ». Selon un article du Journal d’Abbeville (ici), l’État obligerait le promoteur Ramery à détruire une partie de ses installations. Bien sûr, il manque les détails, et dans tous les cas, ce ne peut être qu’une première bataille. Mais quand un succès pareil se produit, il n’y a plus qu’une chose à faire, en tout cas chez moi : champagne ! Tous mes bravos aux braves ! Tous mes bravos à Michel Kfoury, Grégoire Frison, Claude Dubois, Gilberte Wable, Pierre-Alain Prévost, Laurent Pinatel, et les centaines d’autres engagés dans ce beau combat contre la laideur du monde.
1000 vaches : l’Etat intime l’ordre à Ramery de démonter son bâtiment !
GÉ-NIAL !
À déguster avec délectation… en attendant le retrait pur et simple du projet
OUI : là, c’est la joie !
An » de grâce » 2014, tu commences très bien…
J’ai idée qu’il va falloir être très vigilants durant les prochains mois mais tu as raison : profitons de cette victoire… Il est 18 h 45 et il n’y a pas de Champagne à la maison… C’est pitoyable…
Merci au fait et bravo pour tout ton travail sur les 1000 vaches : c’est documenté à fond et chaloupé avec art, comme d’habitude !
well… c’est vraiment formidable… mais ça devient pénible de ne plus pouvoir savourer une bonne nouvelle sans guetter le coup de Jarnac qu’elle pourrait dissimuler…
(et j’en profite, merci infiniment pour la rencontre avec Haïdar el Ali)
(… de l’autre bout du monde)
On suit vos emmerdements depuis le début…
Bravo les gars (et les filles)
Très bonne nouvelle! En espérant qu’elle soit suivie par une annulation totale du projet…
Mille fois bravo à tous et toutes qui ont oeuvré à cette belle victoire.
Il en est une autre aussi arrachée par la Conf ces jours-ci,un peu plus mitigée mais importante. Petit historique:
Comme certains d’entre vous le savent, une loi interdisant aux paysans de ressemer leur propre récolte a été votée au Sénat le 20 novembre : il s’agit en fait d’une loi contre la contrefaçon pour les montres, les habits, les parfums… mais incluant aussi les semences de ferme ! ( végétales et animales ) et les préparations naturelles et produits peu préoccupants , ex: le purin d’ortie ).
Cette loi de 2013 donne mission à l’État d’intervenir pour saisir les contrefaçons, c’est à dire la récolte des paysans ressemant leurs graines ! Gageons qu’ils commenceront par les plus petits.
Cette loi doit passer à l’Assemblée Nationale le 4 février.
Cependant des paysan(ne)s de la Confédération Paysanne se sont mobilisé(e)s et ont investi mardi dernier la salle de réunion du GNIS ( groupement National Interprofessionnel des Semences) à Paris pour demander qu’une exception agricole soit ajoutée au texte de la loi. Cette action devait se poursuivre par un jeûne de certains paysans.
Mais surprise : le gouvernement a fait une déclaration claire: « il présentera un amendement afin que les semences de ferme ne soient plus concernées par la loi contre les contrefaçons ».
Suite à cet engagement, les paysans ont quitté le GNIS et les jeûneurs ont suspendus leur mouvement. Ils restent cependant mobilisés.
En effet, il est à noter que cette disposition ne concernera pas les « préparations naturelles non préoccupantes » ni les semences animales. Les paysans ont cependant considéré que l’engagement gouvernemental était une avancée satisfaisante et ont levé l’occupation.
Prochaine étape : obtenir que l’application des règles sur les COV (Certificats d’obtention végétale) n’entraine plus de sanctions à l’égard des paysans qui échangent leurs semences. On attend la loi d’avenir agricole en discussion au Sénat.
A suivre … Les multinationales agro-semencières ne sont pas mortes …
Deux raisons de reprendre espoir.
Et bientôt le coup d’arrêt à Notre Dame des Landes ?
🙂
Merci Fabrice.
Itou tous,toutes, 🙂
Bien a vous,
Quelques secondes, je me suis réjoui. J’ai pensé : la victoire est belle, la sagesse l’a emporté. Enfin. Quelques secondes.
Et subitement, en moi, tout a basculé. Le sourire, la joie, le cœur en fête. Tout est passé par-dessus bord.
Rien de réfléchi, dans ce retournement. Juste une impression diffuse. Presque une réprobation envers cette ombre soudaine. Enfin quoi.
Alors cette ombre au tableau de ma joie, d’où vient-elle ?
De la précarité d’une victoire ? Du vertige de devoir combattre toujours, de n’avoir d’horizon que la lutte acharnée, de triomphe que le temps d’un sursit ?
Je crois que c’est plus grave encore. Je crois que cette ombre trouve ses racines dans les motifs présidant au démontage des bâtiments de la honte : Non-conformité au permis de construire.
La détresse animale, ni la fuite en avant délétère n’auront eu raison de ce projet. Quand bien même ces arguments ont pu jouer un rôle souterrain, les invoquer pour fonder une décision de rejet est tout simplement impensable, impossible.
Je ne suis pas en train de jouer les fines bouches. Cette issue, heureuse et provisoire, je la salue. Mais avec de l’amertume sous-jacente. Beaucoup d’amertume.
Comme quoi l’union de personnes différentes conduit au succès.
Le Foll: développer la méthanisation plutôt que le gaz de schiste
SAINT-BRIEUC – Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a affirmé jeudi que la méthanisation est en train de décoller, estimant qu’avant d’explorer les gisements de gaz de schiste, il convient d’exploiter le méthane naturellement disponible.
Avant d’aller chercher des gaz de schiste à 1.500 m de profondeur, commençons par valoriser le gaz qui se trouve dans la matière organique dont nous disposons, a affirmé le ministre, lors d’une visite au salon Biogaz, consacré à la méthanisation, à Saint-Brieuc.
La méthanisation est en train de décoller, c’est le message que je veux faire passer. Il faut maintenant organiser son développement, a souligné M. Le Foll.
Le ministre a rappelé l’objectif fixé d’atteindre 1.000 méthaniseurs agricoles d’ici 2020, contre environ 140 aujourd’hui. Fin 2012, il y avait 90 méthaniseurs à la ferme dans notre pays (…) c’est une progression de plus de 50% en un an, qui montre qu’une vraie dynamique est engagée, a-t-il estimé.
M. Le Foll a annoncé sa volonté de simplifier les démarches administratives d’autorisation pour l’installation d’unités de méthanisation, à l’instar de la simplification engagée récemment pour les installations classées (ICPE), les porcheries en particulier.
Il faut aller plus vite (…) avec un dossier unique pour une installation et non pas un dossier par administration, a-t-il dit. L’expérimentation de ces procédures d’allègement devra se faire en mars 2014, a-t-il indiqué.
La méthanisation de matières organiques, comme les lisiers ou les déchets agroalimentaire, est présentée comme une source d’énergie renouvelable et comme une possibilité de revenu supplémentaire pour les exploitants agricoles notamment.
Cette ressource locale pourrait également permettre à terme de mieux gérer les pointes de forte consommation d’énergie, par exemple en hiver, a souligné M. Le Foll. On doit s’organiser pour mieux gérer les pointes de consommation, a-t-il dit.
En outre, selon le ministère, l’utilisation des résidus de méthanisation permet une meilleure gestion de l’azote par une réduction globale du recours aux intrants et la substitution de l’azote minéral par de l’azote issu des effluents d’élevage.
(©AFP / 30 janvier 2014 18h28)
Dans « Libération »cité par « Le Canard enchaîné » de ce mercredi 29 janvier, on peut lire qu’il existe en Allemagne des étables qui comptent jusqu’à 3000 vaches.
Les Allemands ont cependant la réputation d’être plus exigeants sur les normes environnementales. On peut se demander jusqu’à quel point.