Paru dans Charlie y a pas longtemps
Tout le monde s’en fout, mais le téléphone portable est rempli d’or, d’argent, de tungstène, de coltan. Derrière ces « minerais de sang », des mineurs aux poumons cramés, des villageois martyrisés, des trafiquants prospères, des pollutions infernales. Mais infernales pour qui ?
Faudra pas s’étonner « le jour où les vrais éléphants viendront reprendre leur ivoire » (1). On découvre dans l’éclairant rapport de la sénatrice Marie Blandin (2) de quoi sont faits les téléphones portables, ces tueurs de masse de la sociabilité humaine. Citons pêle-mêle la présence d’argent, de cuivre, de platine, de palladium, de terres rares, de tantale, de tungstène, de cobalt, et même d’or. Sans compter, cela va de soi, tous ces goûteux plastiques gorgés de bisphénol A ou de retardateurs de flammes, tous plus ou moins perturbateurs endocriniens.
On balance tout à la benne sans y penser, ou bien on garde les vieilleries à la maison – 100 millions de portables usagés se trimballent – et c’est vraiment dommage. Pour la seule année 2012, la France a jeté 37 000 tonnes de cartes électroniques, qui contenaient la valeur de 124 millions d’euros. Mais passons sur l’amuse-gueule et venons-en au principal. Le tantale, qui équipe massivement les condensateurs de portables, provient du coltan, dont 80 % des réserves mondiales se trouvent en République démocratique du Congo (RDC), surtout dans la région du Kivu. Le Kivu, ce paradis bien connu où les mineurs meurent jeunes, écrasés ou les poumons brûlés, tandis que les milices violent en surface les enfants, y compris les bébés. Qui paie les miliciens ? Mais le coltan, enfin !
Ne parlons pas des autres « minerais de sang » – notamment l’or, le tungstène, l’étain (cassitérite) – qui alimentent en Afrique tous les trafics et toutes les guerres. N’en parlons pas, les fabricants de portables ne veulent pas, les chéris. La mission de Blandin a rencontré en route le sabotage, car « la connaissance précise de la composition des téléphones portables se heurte à l’opacité ». En effet, « invoquant le respect du secret industriel, l’ensemble des fabricants interrogés sont restés particulièrement évasifs sur ce point crucial ».
Ajoutons, car la philanthropie est au cœur de l’entreprise transnationale, que « la conception [des portables] est délibérément très défavorable au réemploi et au recyclage ». Il faut aller vite, mourir jeune et faire un beau cadavre de téléphone. L’innovation, mot auquel il faut mettre des guillemets, permet à l’industrie de pratiquer à grande échelle ce que l’on appelle – le rapport itou – l’obsolescence programmée. Un produit pourrait encore servir des années, voire une vie entière – pourquoi pas ? – mais il faut l’enterrer, sinon comment obtenir des profits ? Un Français change de portable tous les deux ou trois ans. Encore un effort, servants de la machine.
En complément, on citera un bel et bon article du quotidien américain The Washington Post (3). Sous le titre « Dans votre téléphone, dans leur air », le journal est allé en Chine, là où nos esclaves extraient du graphite dans les mines. Ce minéral ne sert pas qu’à faire des crayons. Il est aussi l’un des composés essentiels des batteries lithium-ion, sans lesquelles vous ne pourriez demander à votre double s’il faut rapporter du pain ou de la lessive du magasin.
Sur place, dans cet Orient lointain et mystérieux, c’est l’apocalypse. Les particules de graphite flottent dans l’air ambiant des villages, et s’allument en autant de féeries dès qu’un peu de lumière vient à leur rencontre. C’est très beau, surtout quand ça retombe en poussière grise cancérigène sur les cultures, le linge, l’eau des puits, le repas du soir, les canards, les oies, les poulets, les gosses, les tombes. Les arbres en meurent, les hommes aussi. « Nous voulons partir, raconte Zhang au journaliste, mais nous n’avons pas d’argent ».
Qui est responsable ? Mais personne. D’ailleurs, aux yeux des autorités locales, qu’on imagine largement indemnisées, elles, le problème n’existe pas. Le graphite sera vendu à Samsung SDI, LG Chem ou Panasonic, mais également à General Motors, Toyota ou Apple. Extrait du rapport sur le « développement durable » de Samsung, consacré au problème : « Nous sommes tout spécialement décidés à améliorer la qualité de vie des résidents locaux ». Ramène donc un téléphone de chez le marchand.
(1) Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris-France, Prévert
(2) senat.fr/notice-rapport/2015/r15-850-notice.html
(3) washingtonpost.com/graphics/business/batteries/graphite-mining-pollution-in-china/
Il y a aussi le benzène, qui dézingue pour les portables : https://voir-et-agir.ch/quest-ce-que-le-benzene/
Bonjour,
Voici une marque de téléphone qui essaye de faire bouger les choses : https://www.fairphone.com/fr/
Je fais parti de ceux qui ont supporté le projet, et j’ai donc un des premiers exemplaires. Après quelques problèmes de jeunesse (il a fallu remplacer 2 composants), il fonctionne parfaitement et la démarche de l’entreprise est très tournée vers le recyclage des modules usagés.
C’est vraiment un projet à soutenir!
Non merci.
Aussi vertueuse soit l’écoconception d’un smartphone, je ne soutiendrais jamais sa fabrication.
Ce n’est pas un objet anodin : je n’oublie pas d’où est né cette idée et à quel point il est antihumain.
Ce ne sont pas les utilisateurs qu’il faut dénigrer car on nous impose pratiquement de posséder cette merde électronique.
On a l’impression que vous découvrez ce qu’est l’économie, le capitalisme!
Le seul but de ce système est de valoriser l’argent quels que soient les dégâts occasionnés.
Sans sortir de ce système, sans abolir le travail abstrait capitaliste, sans abolir l’ Etat, le droit, la démocratie, vous ne sortirez pas de cet enfer qu’est le capitalisme.
Les politiques, les industriels sont malins; ils font accroire aux pauvres bougres que nous sommes que nous sommes les seuls responsables. Il ne faudrait qu’être un consommateur responsable façon EELV. Tout cela c’est du pipeau.
Tout est subsumé au capitalisme. Et tant que nous serons dans ce système, nous ne pourrons que faire des anicroches à la marge et rien d’autre.
D’autre part vous parler des matériaux rares; mais, en France, ST microelectronics a été financé par de l’argent public à des centaines de millions d’euros. Pour faire quoi? Des puces électroniques qui sont utilisées notamment dans les téléphones portables.
1 puce de 2g, c’est: 32 grammes de matériaux rares, 1m3 d’azote, 10l d’eau pure! En 2003, pendant la canicule, ST a été alimentée en eau pure car sinon il y en allait de 100 000 euros de pénalités par jour au détriment des habitants qui étaient restreints (on arrête pas l’économie; je crois que c’est le titre d’une émission de France Inter).
La vallée du Grésivaudan est détruite par la pollution chimique, le nucléaire, le béton et les nappes phréatiques sont empoisonnées par ST notamment.
Qui gouverne là-bas? PS, EELV, PCF. Ils sont beaux les progressistes et pseudo révolutionnaires.
Le maire PCF de Crolles où est implantée l’ entreprise ST (maintenant c’est un maire PS), n’a fait que servir celle-ci dans toute ces demandes, pourquoi? Pour l’emploi bien évidemment! De l’emploi qui coûte très cher aux finances publiques et qui sont des emplois débiles et inintéressants (le travail en salle blanche est très pénible).
Cyril,
« on nous impose pratiquement de posséder cette merde électronique. »
Non Cyril, rien n’est imposé, nous avons le choix.
Sans vouloir vous blesser, ceuxcelles ( 80%) qui pensent, à faux titre, que cette merde électronique est imposée, feront de ceuxcelles ( 20%) qui n’en veulent point, des attardés du progrès, qui finiront par succomber, pression oblige. Resterons 7% qui résisteront.
🙂
On peut aussi acheter un téléphone reconditionné chez https://www.backmarket.fr
Le mieux serait de s’en passer , mais au moins avec ce système on ne gâche pas les matériaux …..
Malheureusement, les accros au portable ignorent les conditions dans lesquelles il est produit, les souffrances liées à l´extraction des minerais. Et même s´ils les connaissent, ils s´en fichent, il ne faut pas se voiler la face. Les consommateurs portent une grande partie de responsablité dans cette histoire. Convaincus de ne pas pouvoir s´en passer, ils traversent la vie les yeux rivés sur l´écran de leur joujou.
Et pourtant, le portable n´est pas indispensable, en changer tous les deux ou trois ans non plus. Je traîne une « antiquité » depuis 2009, un machin tout ce qu´il y a de plus rudimentaire (pas d´internet, pas d´apps) et dont je ne me sers que très rarement. Les smartphones sont des joujous pour adultes en pleine régression. Je ne conteste pas leur utilité dans certaines situations d´extrême danger, ils peuvent aider à sauver des vies et ceux qui fuient les régions en guerre en ont besoin pour communiquer entre eux. Mais qu´apportent-ils dans la vie quotidienne ? Certes, les orthopédistes se frottent les mains. Ils voient défiler dans leur cabinet des patients de plus en plus jeunes et dont les cervicales posent déjà de sacrés problèmes. Head down generation, la génération tête baissée. Plus d´échanges entre les voyageurs dans le train, chacun s´isole avec son smartphone, sa tablette ou son ordi. Ici, en Allemagne (je ne sais pas pour la France), l´addiction commence tôt , de plus en plus de gamins (sept ou huit ans) circulent avec leur portable. Assis dans le bus avec un groupe de copains, ils sont seuls dans l´intimité de leur téléphone. Seuls, solitaires, isolés, coupés de ce qui fait la vie ! Combien c´est déprimant de les voir, sérieux comme des hommes d´affaires, ils font déjà vieux avant l´âge. Plus de blagues idiotes, plus de chahut, le silence!
Et les mères qui poussent des voitures d´enfants tout en téléphonant. Accaparées par leur jouet, elles ont complètement oublié leur progéniture qui semble ne plus compter tant la connection avec le portable les coupent de la réalité. Et pourtant, qu´y-t-il de plus beau que de dialoguer avec un enfant, par les mots et par le regard, de le rassurer, surtout dans un environnement urbain si stressant pour lui, si chargé de bruits et de mouvements, de lumière artificielle. On a tendance à l´oublier.
Et que penser de ces femmes qui téléphonent en portant leur gamin dans une poche kangourou? Formidable, le petit de quelques semaines ou quelques mois baigne déjà dans les ondes, à défaut de baigner dans la tendresse maternelle! Ben voyons, comme ça il va s´habituer !!!
Comme beaucoup d´autres objets d´utilisation courante, les portables tuent ceux qui oeuvrent à leur production mais qui n´ont pas d´autre choix, et ils transforment les utilisateurs pleinement consentants en junkies des ondes. Tragique et pervers.
Un peu d´humour, car il en faut : voici ce que l´on peut aussi faire d´une tablette 🙂
La jeune femme demande à son père s´il se débrouille bien avec la tablette qu´il a reçue pour son anniversaire, s´il a compris comment fonctionnent les applications ! Quelles applications, demande-t-il ? Je vous laisse découvrir la fin. C´est en allemand mais cela ne dérange pas !
ttps://www.youtube.com/watch?v=nPGY2T9r1Ok
-Merci pour le moment d’humour,
https://horsdevospenses12333.blogspot.fr/2016/03/ardeche-le-succes-de-son-miel-bio-etait.html
Je crois aussi que le problème des matières premières rares et extraites dans des conditions catastrophiques concerne la fabrication des pales des éoliennes et des panneaux solaires , alors quand on nous promet un développement durable avec de l’énergie renouvelable , cela me semble une utopie , la seule solution est de réduire fortement nos consommations d’énergie , de vivre sobrement , mais c’est mal parti !!!
Le supplice du Tantale… Le rapprochement est tentant. Prisonnier au milieu d’un fleuve, sous des arbres fruitiers, on se penche pour boire, et le cours du fleuve s’assèche ; on tend sa main pour attraper les fruits, et le vent éloigne les branches de l’arbre.
Il y a de ça, dans les smartphones. De l’autre, ils n’offrent qu’une image inaccessible. Un ersatz de communication laissant leur utilisateur comme assoiffé de réel, affamé de lien de chair et de présence. Pour les enfants dans les usines, pour les esclaves dans les mines de Tantale et autres « minerais de sang », pour les empoisonnés aux métaux lourds, au bisphénol A et aux retardateurs de flammes, pour les irradiés, le supplice est pire encore. Des vies qui n’en sont plus, tout ça pour « demander à votre double s’il faut rapporter du pain ou de la lessive du magasin », pour alimenter Facebook et le flot incessant du bavardage planétaire, la marchandisation et la servicisation universelles.
Et voilà que débarquent les smartphones éthiques !
Moindre mal ? Fuite en avant ? Poursuite du désastre par d’autres moyens ?
Quitte à passer pour le rabat-joie de service, si vous voulez mon avis, dans le genre oxymore, on n’arrête pas le progrès. Après le capitalisme à visage humain, le développement durable, la croissance verte, l’aéroport HQE bon pour l’environnement, un nouveau venu s’ajoute à la liste. La société industrielle a besoin d’adhésion. Il lui faut de nouveaux jouets acceptables. Comment continuer à polluer – un peu moins – plus longtemps ? Comment soumettre joyeusement le troupeau, partager nos films et nos photos en bonne conscience d’éco-citoyens responsables, « rester connectés » surtout, « téléphoner, chatter, naviguer et jouer grâce à la 4G, le Wi-Fi, le Bluetooth » ? Comment « avoir accès en permanence à tout ce qui nous est nécessaire et à tous ceux (sic) dont nous avons besoin » ? Allez donc voir les pages de pub du Fairphone 2 avec son « nouveau look » et ses visages radieux d’humains au paradis sur terre.
La gabegie d’énergie consommée par les data centers ? Pas d’inquiétude. Bientôt, on couvrira la terre d’usines éoliennes et photovoltaïques équitables sans doute, avec des matériaux venant de Mars ou de Proxima B, cette exo-planète située en zone habitable, à tout de même 4,2 années-lumière de la terre, mais rien n’est impossible pour les technophiles.
Les électrosensibles qui subissent un calvaire innommable ? On leur fabriquera des murs et des plafonds blindés certifiés bios et garantis 30 ans ? On leur proposera des anti-douleurs enrichis en oméga 3.0. et une séance gratuite chez le psychiatre de leur choix ?
Les autistes rivés à leurs écrans, ne voyant plus rien du monde autour d’eux ? Un logiciel pour mettre en veille leur phone au bout de quinze heures de connexion ? Pour les fliqués, un smartphone sans empreinte digitale ? Pour les shootés et pour les asservis, un bon d’achat sur tous les accessoires labellisés par une grande association spécialisées en business de protection de la nature ? Et qu’ils se réjouissent. Ils vont contribuer au changement social, éthique, responsable, équitable, durable…
Les recycleurs métastasés ? Pour eux, des poisons durables et solidaires ?
A quand, le Fairphone 3 avec douze nouveaux coloris ? La version 4 avec mesureur d’ondes pour irradier son prochain comme soi-même en toute transparence ? Le Fairphone 5 compatible avec la 5G ? Le 6, le 7, le 8… avec la 6, la 7, la 8G…
C’est beau comme dans un conte de fée. Quand le crime devient un peu trop voyant, on segmente, on braque le projecteur sur un angle en laissant tous les autres dans l’ombre. On change le sens des mots plutôt que les modes de vie. Ethiques ou pas, ces technologies sont des accélérateurs de croissance, de dépendance et de nuisances.
Au temps de la Grèce ancienne, s’écrivaient les plus belles pages de la mythologie explorant l’âme humaine. Aujourd’hui, ce sont de nouveaux Dieux qui dictent leur loi : les techniciens, les marchands de « fausse parole ». On innove dans la domestication. Ça, oui.
Ramène donc le téléphone chez le marchand, si je puis dire, pour paraphraser Fabrice. Chiche ?
Mouaif. OK, le capitalisme fait tout ce qu’il peut pour créer un gaspillage organisé. Mais aussi avec la bénédiction des décérébrés qui jettent la version 3.1 pour acheter la 3.2. Donc si ceux-là ont perdu le mode d’emploi de leur cervelle, il faut peut-être les caser dans un centre spécialisé. J’ai bien un portable du paléolithique inférieur que je compte garder ab eternam tant qu’il fonctionne, avec une utilisation limitée au strict nécessaire, notamment en cas d’emmerdements. Bref, un objet utilitaire mais pas un jouet, en quelque sorte. Sachant qu’on s’en est passé pendant bien longtemps (remarque pas pour les plus jeunes…).
Il est question de rouvrir la mine de tungstène de Salau, dans un magnifique coin des Pyrénées ariégeoises, fréquenté par les ours. Dilemme : plutôt que de pourrir un autre pays, ne vaut-il mieux pas s’en charger ici, mais avec des conditions drastiques au prix fort ? Mais tant qu’à faire, le meilleur tungstène est celui que l’on n’extrait pas : recyclage et sobriété d’utilisation. Il manque de vraies taxes publiques sur l’impact écologique qui pourraient financer des filières de recyclage et de réparation systématique. Voir cet article intéressant sur Reporterre :
https://reporterre.net/Contre-le-grand-gaspillage-electronique-elles-et-ils-rendent-sexy-la
Un tres etrange « publi-reportage » du quotidien britannique The Guardian pour l’entreprise privee « Whatsapp »:
https://www.theguardian.com/technology/2016/nov/04/why-do-diplomats-use-this-alien-whatsapp-emoji-for-vladimir-putin
Presque tous mes clients ont whatsapp, mais je n’ai pas re-installe la nouvelle version lorsque j’ai vu toutes les autorisations qu’il fallait donner: controle de l’appareil photo, controle du micro, controle de la wifi, de bluetooth et de la communication avec le reseau, acces a tous les documents presents dans le telephone, acces aux contacts, acces a la localisation, acces a l’historique des communications… Autant dire que ce n’est plus votre telephone, vous le donnez a whatsapp!
Pourquoi The Guardian essaye de nous faire croire que whatsapp est l’outil favori des diplomates? Alors qu’on sait que depuis de nombreuses annees, lorsqu’un ambassadeur de France est present a une reunion de travail, meme avec ses proches collaborateurs, tout le monde doit non seulement ETEINDRE son portable, mais aussi le laisser EN DEHORS de la piece!
Alors, en notre epoque ou les services secrets dans le monde entier recommencent a utilliser les machines a ecrire MECANIQUES, qui a interet a conferer un air de « serieux » et de « professionalisme » a ce qui est essentiellement un outil d’espionnage?
Ajoutant que la recherche effrénée de coltan, minerai indispensable à la fabrication de nos chers trésors, est cause directe des viols de masse, perpétrés de manière particulièrement atroce, dans les guerres du Congo.
Ici : http://www.lemonde.fr/la-matinale/article/2016/11/06/docteur-mukwege-mon-combat-et-ma-franchise-derangent_5026195_4866763.html le témoignage glaçant et effrayant de l’admirable docteur Denis Mukwege qui soigne et répare les femmes qui en sont les victimes et s’évertue, mais en vain, à crier la souffrance, à dénoncer et démontrer l’horreur, à tenter de freiner au moins un peu cette épouvante si moderne.
À lire absolument, en complément du beau billet de Fabrice Nicolino. Et si après ça vous ne jetez pas votre téléphone portable ou votre smartphone, c’est que vous souhaitez être le ou la complice de ce cauchemar…
Le téléphone portable, gadget de destruction massive
Pièces et main d’œuvre
96 pages | 12 x 18,5 cm | 2008
7 euros | isbn 978-2915830-17-0
Le(s) auteur(s) :
Pièces et main d’œuvre
L’homme nu. La dictature invisible du numérique
Marc DUGAIN, Christophe LABBE
deux ouvrages à lire et,ou à offrir.
A tous ceux qui n’ont pas de portables, ou qu’ils l’on rarement sur eux comme moi, réjouissons nous, les dirigeants s’occuperont bientôt de nous en nous fichant comme suspects (si ce n’est pas déjà fait).
Je ne connais pas le premier ouvrage, mais en tout cas recommande aussi de lire et faire lire « L’Homme nu », pour une prise de conscience urgente de la destruction programmée des valeurs humanistes.