Juste une seconde

Moi, dans un cybercafé ! Je viens de m’arrêter devant, je suis entré dans une sorte de grotte, et de jeunes et vaillants humanoïdes m’ont mené à la table d’où je tape ces mots. Le monde est décidément plein d’hallucinations. Si je romps mon voeu de (relatif) silence, c’est qu’hier, il m’est arrivé quelque chose. Il était vers 9 heures du matin, je parlais avec mon ami Patrick sur le chemin qui mène au hameau, un peu après la grange de René, et un oiseau est venu se poser sur mon épaule droite.

Un jeune rouge queue noir, posé sur moi, clairement décidé à me délivrer un message. J’ai pu tourner la tête, le regarder, mon œil tout contre le sien, et il ne partait pas. Il ne partait pas ! Je ne sais pas ce que vous en penserez, mais moi, je suis marqué.

32 réflexions sur « Juste une seconde »

  1. Un cygne, euh non un signe…la Nature sait reconnaitre et récompenser ses amis et défenseurs.
    Tes vacances sont déjà réussies Fabrice!

  2. c’est pour cela qu’il ne faut pas laiser mourir la nature , nous dépéririons de chagrin (à défaut d’autrechose): elle est pleine de miracles, d’inattendus, de magie, selon l’interpellation qu’en fait chacun . je crois que nous serons tous d’accord sur le mot « cadeau » .

  3. Oui, un cadeau de Dame Nature ! J’espère que chacun interprétera cela ainsi. Car, comme il faut être en accord avec ses arrières-pensées, cela implique, si tel n’est pas déjà le cas, de laisser tomber une vision matérialiste (au sens philosophique du terme) du monde. Je ne vois réellement que cela pour sauver celui-ci… en effet plein de magie…

  4. Comme quoi les oiseaux ne sont pas des sauvages – ce n’est pas eux qui massacreraient les branches d’un merisier pour mieux en goûter les fruits (vu ça hier après-midi) !

  5. Serais-tu une réincarnation de Saint-François d’Assise ? (sourire et clin d’oeil !)
    Je comprends ce que tu peux ressentir car il m’est arrivé (quasiment) la même chose. Une interprétation s’est rapidement imposée à moi. A toi de reconnaitre et d’admettre la tienne. Te connaissant un peu au travers de ce site, tu ne devrais pas avoir trop de peine à décoder ce « signe »…
    Je te souhaite de belles vacances !

  6. Ici, les rougequeues-noirs sont en nombre, mais ils se contentent de se poser sur le grillage du jardin puis de se jeter sur les nuées d’insectes qui hantent les hautes herbes ou de voleter à leur poursuite. Jamais je n’ai eu la chance de croiser leur regard même si j’en ai vu hier un tout jeune et très peu farouche au bord de la rivière alors que je « surveillais » les épreintes de loutre (il y en avait d’anciennes !).
    Désolé de jouer aux intellos (que je ne suis pas…), mais à propos du trouble lors de la rencontre de l’animal voire de son regard et du notre qui se croisent, et même, de la difficulté d’en parler, je vous conseille la lecture de ce petit livre de Jean Christophe BAILLY aux éditions Bayard (les mêmes que Terre Sauvage, éditions que Fabrice, tu affectionnes si je me souviens bien et pour des raisons bien précises c’est à dire des valeurs et une éthique qu tu avais exposé ici il me semble !) le titre : « LE VERSANT ANIMAL ». Très bonne lecture d’été (et pas seulement bien sûr !).
    Voir un signe dans cette relation, c’est pour moi un élément de cette refonte en profondeur de notre relation à la nature, à la manière des « peuples accordés aux écosytèmes » chers à François TERRASSON, iconoclaste regretté…
    C’est irrationnel ? Oui, et alors, nous le sommes aussi. Une preuve rationnelle de ce que j’avance ? Cet oiseau a eu par son regard la force de pousser Fabrice à entrer dans un lieu qu’il ne fréquente jamais et qui ne l’attire jamais pour nous annoncer la belle nouvelle.
    Une révolution est en marche, vous ne le sentez pas ? Par petites touches encore trop rares mais par touches aussi déterminées que Fabrice et ne grande partie des lecteurs de ce « blog ».
    Bonne soirée à tous, la lune en croissant est si belle ce soir !

  7. Tu es démasqué, Jonathan Livingston. Tu avais du mal à cacher tes ailes de goéland sous ton sweat noir. Pas étonnant que sous ton aspect humanoïde et nicolinesque, tu aies une si belle plume !

  8. Une belle rencontre assurément, on est tellement troublé devant les rencontres animales, on est secoué et on se sent vivre des moments d’exception. C’est quand même d’une puissance qui a peu d’équivalent (le sentiment amoureux ou celui d’une forte amitié peut être équivalent??). J’imagine Fabrice tenir à nous faire partager cet instant et je trouve que c’est très généreux et un peu cocasse vu les conditions 😉

  9. a mon avis, la piste totem se confirme …
    va falloir trouver le bon shaman maintenant
    je suis sur qu’il y en a pres du hameau
    a suivre

  10. Probable que Fabrice fait intimement partie du paysage au point que l’oiseau est venu se percher sur son épaule… Dur d’interpréter autrement qu’une version nouvelle de celui qui parlait à ses frères animaux.

    Surprise aussi ce matin de voir un oiseau me regarder à travers la fenêtre, comme s’il venait réclamer les miettes de l’hiver. Le froid brestois y est peut-être pour quelque chose.

    Mais je me souviens aussi du  » Printemps Silencieux » de Rachel Carson, qui avait tant alerté le monde dans les années 70 et avait déclenché ces premières batailles contre les pesticides qui tuent les insectes, nourriture des oiseaux.
    Ici, en zone rurbaine, les chants des oiseaux m’émerveillent. A la recherche de foncier agricole, le manque de chants me fait fuir…

    Les villes sont plus accueillantes pour les oiseaux que les champs, les bois, les talus…

    Alors, métamorphosons-nous en vieux sages qui chantent pour faire pousser les légumes du jardin!

  11. A l’Ancien( celui qui sait ). D’où provient le problème des Loutres,eau….poissons ?..J’ai connu François Terrasson dans les années 80 lors de discussions pour la création de zones protégées. Sacrée prise de tête toute la journée.Chacun de nous est reparti persuadé que son argumentation était bonne, mais que l’autre avait raison.Je le cite très souvent. 1970…Rachel Carson….2008…Quoi de neuf ?.

  12. @ stan , quel proverbe ? Parce qu’on peut être « muet comme une carpe et plat comme une limande ou gros comme une loutre, on peut nager comme un poisson dans l’eau, ou comme une loutre , d’ailleurs, on peut même , comble ! noyer le poisson ou vider l’étang de son vivier (façon loutre) « ..ça a un rapport avec le dernier point ?

  13. @ stan (encore) part rapport à ton dernier commentaire….jules renard : » l’ecureuil : Du panache ! du panache ! oui, sans doute ; mais, mon petit ami, ce n’est pas là que ça se met. »

  14. Ok Bénédicte. Rapidement ,façon Carpe postale,c’était juste une petite blague à moi sur l’interprétation d’épreintes. Donc pas de verbe pro. Par contre si tu croises un Meusien..même plein comme l’outre..et que tu lui dis : salut ..gros! ça va..gros ? alors là , tu le verras se poser la question suivante : ben…là !!!….elle me connaît…mais pas moi!!Quant à Renard,(je ne sais si c’est Jules )il « boulotte » les jeunes Busards en creusant sous les cages,mais je ne lui en veux pas car les vrais coupables sont ailleurs.

  15. ..bah, c’était juste une blague ..un peu familière , il est vrai.. mais vous racontez les fleurs, les oiseaux, alors forcément, on se sent proche . pour les cages , on est d’accord .Un de mes garçons a vu son premier renardeau dimanche dernier…en cage , l’explication, c’est le risque de rage (dans les yvelines, si !) triste .

  16. un oiseau se pose sur ton épaule
    il y reste!
    de quoi se poser des questions!
    toute rencontre av un animal et particulièrement ds ce cas
    un message de lumière
    une rencontre inatendue bien plus que celle qui est visible l’homme et l’oiseau
    a méditer

  17. A Bénénédicte.Je te demande de m’excuser pour …mais pas moi!! je le retire de l’histoire car je n’ai aucune pensée dans ce sens . Peut être un peu fatigué par ce combat que nous menons tous ,chacun a sa façon avec les moyens dont il dispose.Dis à ton garçon que, petit, j’achetais tous les renardeaux enchaînés que je trouvais pour les relâcher.Je ferraillais dur surtout quand je n’avais pas d’argent. Maintenant que je suis un grand garçon (enfin je pense )j’ai,depuis longtemps, une super pince coupante. Aucun collet pour Renard ne lui résiste, mais il ne faut pas le divulguer, c’est un secret!.Pour la rage ce ne sont pas les Renards les plus enragés, mais les humains!.Autrement , forcément, on se sent proche : vendredi; 8 à 12 ans , 16 le matin, 3 à 7 ans, 20 l’après midi. Thème : les cinq sens en pleine nature.

  18. merci stan, moi aussi je suis fatiguée et lasse de voir des présidents planter des arbres façon cat steven’s ! du coup ça me rend gauche , désolée . et pour la rage , ça oui, l’homo stupidus n’est pas prêt de s’en sortir on dirait !
    demain, c’est atelier abeilles avec un passionné qui pratique régulièrement des essaimages et recensements …essayons . Bravo pourtes « ateliers »
    Je vais brieffer mon rejeton sur tes techniques de vandale, et je lui filerai même des coups de main , tiens !

  19. Oui, c’est hors sujet, mais le débat sur le nucléaire est habituel ici.

    Bollène et le Tricastin, c’est a quelques kilomètres de chez moi… l’un des site (LE site je crois bien) le plus nucléarisé du monde…
    J’habite en amont, les sublimes rivières ardéchoises que j’apprécie tant ne sont pas touchées. Mais je pense à ceux qui affectionnent « leurs » rivières en aval de Bollène.

    En cette journée estivale, il y a sûrement eu des pêcheurs, des enfants, des baigneurs, des coureurs de rivières à la recherche d’épreintes ou de paysages qui avaient les pieds dans l’eau, voir qui s’y baignaient et ont peut-être bu cette eau-poison depuis 6h30 du matin, heures de l' »incident » …

    Le communiqué de la préfecture montre une chose terrible que l’on sait déjà : quand l’accident nucléaire est là, l’impuissance des hautes autorités saute aux yeux de façon épouvantable : à chacun de se débrouiller pour « vivre » la série d’interdictions à appliquer…
    Il y avait déjà le PCB du Rhône, voilà maintenant l’uranium, encore un poison invisible et inodore.

    Je crains la venue d’un accident encore plus grave avec une telle concentration atomique. C’est mathématique. ..

    Voilà les infos de la CRIIRAD : heureusement qu’il existe des associations citoyennes INDEPENDANTES pour nous informer et nous apprendre que cette fuite = 128 fois les rejets annuels autorisés et 6000 fois la norme ! 360 kg d’uranium (de plus) se balladent désormais dans le Rhône et ses affluents.
    Source :
    http://www.criirad. org/

    Bravo à notre technocratie hexagonale. L’épée de Damoclès du nucléaire est INSUPPORTABLE. Son exclusion du « Grenelle de l’environnement » est une honte.

    Que diront tous ceux qui soutiennent cette industrie de la mort lorsque l’accident majeur arrivera ? Avec un bon mistral comme la vallée du Rhône sait les faire, ce sont toutes les villes au Sud de Valence, jusqu’à Marseille incluse qui seraient rayées de la carte pour des siècles… Un véritable « locucide » (la destruction d’un lieu, d’un territoire des hommes…).

    Ce qui est révélateur ? La manière dont l’Etat minimise. La conclusion du communiqué de la CRIIRAD est à méditer :

    « Il est intéressant de remarquer que lorsqu’une fuite accidentelle se produit et qu’elle est inférieure, ou très inférieure, aux limites de rejet, cette comparaison est systématiquement mise en avant par l’exploitant et l’Autorité de sûreté nucléaire et l’Etat. En revanche, lorsque la fuite représente un dépassement considérable (plus de 100 fois et plus de 6 000 fois) des limites maximales, la comparaison disparait du discours officiel et les résultats sont présentés… en grammes ! »

    Communiqué du Réseau Sortir du Nucléaire :

    http://www.sortirdu nucleaire. org/actualites/ communiques/ affiche.php? aff=406

    Colère !

  20. Je partage ta colère. Ces gens-là – comme SAS qui déclarait hier que des progrès « considérables » avaient été faits au G 8 contre le réchauffement climatique alors que certains experts n’accordent plus qu’une « fenêtre » de 7 ans pour réagir vraiment – sont des menteurs de 1ère classe. Le hic, c’est que la plupart des Occidentaux s’en arrangent bien, conditionnés qu’ils sont par la société de consommation… Et, quand on voit le niveau du débat « politique » par ailleurs (bisbilles Ségo / UMP)…

  21. je me suis souvent demandé si les animaux pouvaient sentir qu’on ne leur veut que du bien, qu’on les aime et les admire. Pour les adorer, j’aurai tellement aimé que le renard ne s’enfuit pas à mon approche, qu’une chouette hulotte se perche non loin de moi… A lire l’aventure de Fabrice, il faut donc bien croire que cela existe que cet oiseau a senti la belle âme qui habite notre auteur préféré. Et que la mienne dois être plus sombre… (tristesse)

  22. Une autre de Rumi : « Ne demande pas ce que l’amour peut faire ou créer ! Regarde seulement les couleurs du monde. »

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