Massacre à la française en Nouvelle-Calédonie

Imaginez, un instant seulement, que nous ne soyons pas les personnages d’une grandiose farce médiatique. Une seconde, le temps de lire ce qui suit. Les associations écologistes dûment agréées – France Nature Environnement, LPO, WWF, Greenpeace, Fondation Hulot – n’auraient pas vendu leur âme à monsieur Sarkozy en échange de risettes. Le Grenelle de l’Environnement, l’une des plus belles entourloupes que je connaisse, n’aurait pas eu lieu. Bref, rêvons un court moment.

Alors, une grande bataille commencerait aussitôt. Alors, une pétition de deux à trois millions de signatures au moins flamberait d’un bout à l’autre du pays. Des milliers d’activistes, au lieu de pratiquer du matin au soir le fundraising et autres fundmailing lists *, qui transforment les hommes en spectateurs de la destruction du monde, sauteraient d’une cage d’escalier à l’autre pour alerter sur une énorme, HÉNAURME – merci, cher vieux Jarry – saloperie française.

Je veux parler de la Nouvelle-Calédonie, qui est à nous, puisque c’est écrit dans les livres. La Nouvelle-Calédonie est ce que l’on appelle un « point chaud » ou hot spot de la biodiversité mondiale. Brûlant, même. La notion de hot spot n’est pas une guignolade de plus. Le biologiste Norman Myers l’a introduite dans l’univers scientifique en 1988 en croisant trois données : la richesse en espèces d’un territoire, sa surface, et les menaces que les hommes lui font subir. Et Myers a retenu dans son classement mondial dix-huit « points chauds ». Dix-huit pour la planète entière, dont la Nouvelle-Calédonie.

Étonnant, n’est-il ? Cette île du Pacifique ne fait après tout que 18 000 km2 environ, soit trois fois le département de la Corrèze. Ce n’est donc pas une immensité, je crois que nous serons d’accord. Et pourtant, cette île est « notre » archipel des Galápagos, une merveille si impressionnante que j’en frissonne un peu en écrivant son nom.

Pour bien comprendre, considérons ensemble l’histoire, géologique s’il vous plaît. Vestige de l’ancien continent appelé le Gondwana, dont elle s’est séparée il y a 70 millions d’années, la Nouvelle-Calédonie a embarqué au cours de sa lente dérive une sorte d’Arche de Noé de la flore de cette lointaine existence. Certains pensent qu’elle a pu être engloutie à certaines époques, d’autres qu’elle a toujours eu au moins une partie émergée, ce qui expliquerait qu’elle ait conservé de telles reliques du temps des dinosaures. Pendant un temps immensément long, la Nouvelle-Calédonie a vécu dans un isolement complet.

Presque complet. Certaines espèces de la faune et de la flore ont pu atteindre les côtes kanakes depuis l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Mais pour l’essentiel, l’héritage provient du Gondwana. Des espèces, mais aussi des genres, et mêmes des familles – au sens taxonomique – n’habitent que la Nouvelle-Calédonie. Elles sont dites endémiques : on ne les trouve nulle part ailleurs sur terre. J’arrête là le cours, ou plutôt je l’abrège : parmi ces merveilles, l’Amborella, vieille d’au moins 130 millions d’années et considérée souvent comme la plus archaïque des plantes à fleurs sur terre.

Donc, une merveille comme on n’en retrouvera jamais, quoi qu’on fasse. Quoi que veuille notre immense Nicolas Sarkozy. Et elle est saccagée d’une manière innommable et scandaleuse. Par nous, les Français qui aimons tant donner des leçons à l’univers. Cela n’a pas commencé avec la droite, pensez, et cela ne s’arrêtera pas à son départ. Le nickel, cette malédiction, est en train de détruire ce que l’évolution a mis des millions d’années à imaginer, dans sa folie créatrice.

Le nickel. La Nouvelle-Calédonie contient environ 20 % des réserves mondiales. Un Eldorado pour transnationales. Un enfer pour la nature. Je viens de recevoir une étude passionnante de deux chercheurs, Bertrand Richer de Forges et Michel Pascal. Elle a paru dans Le Journal de la Société des Océanistes, mais ne sera mise en ligne qu’en 2011 (ici). D’ici là, je crains qu’il ne faille me faire confiance sur son contenu. Que révèlent ces deux vaillants chercheurs – je les salue, ils le méritent – sur le drame en cours ? D’abord, la stupide exploitation forestière a fait disparaître, en un siècle, les deux tiers de la couverture d’origine. Combien d’espèces à jamais disparues ? Des centaines, des milliers ?

Ensuite, l’exploitation minière, dont les sites mais aussi les prospections fragmentent et font disparaître des habitats entiers. La Nouvelle-Calédonie est en effet le paradis du micro-endémisme. Une espèce unique au monde peut exister sur seulement quelques km2. Une piste, un trou suffisent à la condamner à mort. La seule mine de Goro, au sud, a conduit à la destruction des habitats sur plusieurs dizaines de km2, et les zones potentiellement perturbées au sud d’une ligne Yaté-Mont Dore pourraient atteindre 600 km2. Le bilan général est pour l’heure impossible à faire, mais il est épouvantable. La France, notre pays, commet l’irréparable. Je vous livre quelques mots de la conclusion de Richer de Forges et Pascal, qui se passent de tout commentaire : « On est bien loin de la “ bonne gouvernance” prônée par le Grenelle de l’environnement. Il faut, en effet, beaucoup de cynisme pour qualifier ces exploitations minières de “développement durable” car il n’y a rien de moins durable que les espèces qui disparaissent de la planète ! ».

Je vous le dis, je vous en prie, si vous pouvez, criez. Hurlez. TOUT DE SUITE.

* il s’agit de méthodes marketing qui permettent de lever des fonds auprès des particuliers. Par démarchage, notamment électronique, par la grâce d’Internet. Avec variantes jusque sur les places publiques. Le résultat est connu : des milliers de gens paient pour regarder des salariés (et quelques bénévoles) d’ONG mimer la contestation du monde. Faut-il applaudir ce triomphe du spectacle et de la délégation ?

14 réflexions sur « Massacre à la française en Nouvelle-Calédonie »

  1. Puisqu’on parle de mines, et pendant que je me bagarre (pas seule heureusement !) contre le projet de mine de charbon dans la Nièvre, voici ce que je reçois de Tierramerica (désolée pour la longueur) :

    Manganese Mines Harm Children’s Mental Development
    By Diego Cevallos

    Decades of manganese mining in the Mexican state of Hidalgo have left an indelible mark on children, according to health studies.

    MEXICO CITY, Dec 22 (Tierramérica).- The Mexican mining company Autlán maintains that there is no evidence that manganese causes any harm to human health. But in the central state of Hidalgo, where the metal is mined, adults shake as if they suffer from Parkinson’s disease and children’s mental development lags behind normal.

    « The company has a skeptical position (about studies that show the effects of manganese poisoning); it does not believe that it is causing the problems or that it is to blame, » but the evidence is irrefutable, Horacio Riojas, from the Population Health Research Center of the government’s National Public Health Institute (INSP), told Tierramérica.

    INSP studies in areas near the Autlán deposits, distributed among the towns of Molango, Lolotla, Xochicoatlán and Tlanchinol, which together cover some 1,000 square kilometers and just over 60,000 inhabitants, show that the manganese that has been mined there for decades has caused severe harm to human health.

    The region is one of the world’s main storehouses of this mineral, used in the steel industry, as well as in some chemical production, glass, batteries, fertilizers and medications.

    With Riojas at the head of an interdisciplinary group that included the government’s National Institute of Neurology, the INSP over the past decade measured the presence of manganese in the air, water supplies, soils, homes and roads near the mines, which are both open-air and underground operations.

    In 2002 and 2003, blood and hair samples were taken from 300 adults and underwent a variety of medical tests. In 2007, the same studies were carried out for 300 children ages 7 to 11. One part of the samples came from residents of areas near the mines, and the rest from residents of places similar in social and economic development, but not near manganese mines.

    Riojas said the findings are alarming. Sixty percent of the adults who live near the mines present neurological problems and trembling similar to the effects of Parkinson’s disease. In the case of the children near the mines, it was found that their intellectual and learning abilities are 20 percent lower than the comparable group that does not live near any mines. There is no doubt that the exposure to manganese is the cause of the problems, he said.

    Autlán began manganese exploration and exploitation in the area in 1960.

    « We’ve had reports about problems, but my understanding was that the mining company had already assumed some commitments with the residents and that everything is fine now, » Alejandro Dionisio, municipal secretary of Molango, one of the affected towns, told Tierramérica.

    In a telephone interview, the official said the mining company provides employment and supports the local population with infrastructure for housing.

    Tierramérica was insistent in its efforts to contact spokespersons from the company for interviews about the situation and the company’s relationships with the communities, but had not obtained a response by the time this story was published.

    According to Riojas, some residents of the company’s area of direct influence — a rural zone of 50 square kilometers shared by Molango, Lolotla, Xochicoatlán and Tlanchinol — have staged regular protests about health problems and low farm yields, which they blame on the manganese.

    But the demands dissipated when the company built sports fields and school infrastructure and distributed materials for roofing, said Riojas.

    Furthermore, exposure to manganese has taken a back seat to other problems arising from the poverty of the local population, he added.

    According to official studies, the level of social marginalization is relatively high in the municipalities where Autlán operates.

    Most of the INSP research results were released in early December at an international meeting about environment and health, held in Mérida, in southeastern Mexico, an initiative of the International Development Research Center (IDRC).

    The authorities from Hidalgo and the federal government of conservative President Felipe Calderón, and the company itself are aware of the studies and their results.

    Riojas acknowledged that that authorities know about the research and that there is a negotiation panel to define what measures to adopt, but he says they are not acting with the urgency required.

    Between January and September, Autlán reported income of 315 million dollars. On its web site there are no references to the manganese-related health problems.

    A text on the site states that unnamed international institutions have declared that they know of no cases in which manganese has caused environmental damage or that the metal poses a threat to the environment, and, on the contrary, there are publications about the beneficial impact of manganese for the soils.

    Manganese is an element that is found in dried fruits, cereals and legumes. Ingestion of small amounts is essential to maintain strong bones, functioning of the nervous system and metabolism of carbohydrates.

    But excessive exposure causes an illness known as manganism. The symptoms include: slower movement and lack of coordination, trembling similar to Parkinson’s, muscular weakness and even schizophrenia, according to the World Health Organization.

    The INSP has not studied the health of the mine workers, because « it has not been part of the project and we know it would be unlikely that the company would allow it, » said Riojas.

    The analyses began in 1999 in the mining zone, at the request of authorities who had received the complaints from the residents.

    The company has taken some steps in the past 10 years, some recommended by the INSP, such as not using the mine waste as fill for roads, and modifying some of the machinery to reduce emissions of manganese.

    Even so, the studies indicate that the local population remains affected by the mining. The INSP is proposing norms that establish obligatory limits of manganese emissions — no such standards exist today in Mexico — and ongoing monitoring to ensure compliance.

    « At no time do we propose that the mine shut down operations, nor do the neighbors, but we want production to be clean and safe, » said Riojas.

    If no major decisions are made about the Hidalgo manganese contamination in the first months of 2009, the case will be presented to the National Health Council, which comprises the health secretaries of the country’s 32 states and the federal health minister. Autlán, which employs 1,400 people, states on its web site that it has been « decisive and constant » in its environmental efforts and that evidence of this was « the ISO 14.000 certification of all of the company’s units and plants since 1998. »

    ISO (International Standardization Organization) 14.000 establishes parameters for environmental management that companies can adopt in order to be certified.

  2. Je connais des gens à la FNE Greenpeace qui font un boulot incroyable.
    J’ai beaucoup de critiques à faire mais il ne faut pas se tromper de cible.
    Il y a très peu de gens sur les dossiers et beaucoup devant les ordinateurs.
    Dans ma région la Bretagne qui pourtant a de fortes traditions comment a t’on pu laisser saccager l’eau l’air les sols le bocage ?
    Rien que sur les côtes d’Armor c’est 150 000 kilomètres de haies qui sont tombées.
    Les Bretons n’aiment plus les arbres.
    Ils n’ont plus de culture rurale.
    Chez nous on a du mal alors dans le pacifique, le nickel 99% en ont rien à faire.

  3. Cher Fabrice,

    tes colères sont les miennes et celles de tous mes vrais potes qui savent par leur profession et leurs observations que c’est foutu même si notre espèce pourra survivre de ce gros merdier hightech qu’elle se construit: une décharge mondiale.

    Barack, Sarko , Borloo le rigolo – qui n’a même pas de c…pour remettre sa démission après le revirement des promesses du Grenelle – même combat : faire du vent, proposer des mesurettes, mettre des milliards dans des technologies bâtardes, consommatrices d’énergie(je pense à la voiture hybride et à la folie du projet « voiture hydrogène »).

    Non! Tu vois, Fabrice, nos colères sont respectables, intelligentes, sensées surtout, mais la plupart des gens n’ont qu’un seul désir : que le PIB reparte à la hausse, que l’écologie soit un accessoire de décoration, que le thon rouge puisse encore rentrer dans la composition des sushis, que les parcs régionaux soient exempts de papiers gras, et que TF1 distille la connerie aseptisée dans les jeunes cervelles pré-débiles et pré-diabétiques lobotisés sans le savoir par leurs parents et monsieur Martin et ses potes(car eux aussi les grands capitaines de l’industrie ont leurs potes).

    Colère oui, même dans ma campagne creusoise où chaque semaine je discute avec mes connaissances agriculteurs pour leur dire, oh combien je voudrais les voir plus respectueux de la nature et de la bouffe qu’ils produisent. Certains font des efforts louables(ce qui n’est pas facilement facile) et je les en remercie.

    Alors on fait quoi, lorsqu’on a fait le tour du propriétaire et fait l’état des lieux ?

    Ben, on gère sous perfusion notre jolie petite planète bleue que nous aimons tant et sur laquelle j’ai tant écrit avant la chute finale et l’avènement d’une nouvelle espèce sans cerveau.

    Désolé Fabrice d’être si négatif….et pourtant ce que j’aime la vie et ma planète.

    Léonard

  4. @ Léonard;
    Bien qu’on en parle beaucoup; je ne connais rien de la « voiture hydrogène »…En quoi c’est moche???

    Ps: je sens que la réponse va encore me mettre un coup au moral; mais il vaut mieu comprendre!

  5. Je vais répondre très briévement sur le moteur H2 car de nombreux sites sur ces moteurs sont disponibles pour vous fournir des informations techniques sur le sujet.

    La présence d’H dans une solution électrolytique permet la production d’un courant électrique qui sera stocker dans une batterie. Ce même courant servira par l’intermédiaire d’un moteur électrique à mouvoir la voiture

    Ces piles à combustible H sont de vrais bijoux technologiques. Mais le bas blesse quant à l’obtention de ce même H qui n’existe pas à l’état natif(pur et donc sans liaison avec d’autres atomes ou « serti » dans une molécule).
    De ce fait cet H doit être produit par des procédés industriels capables d’extraire de l’eau par exemple les molécules H(H20) ou procéder à des « cracking » de molécules riches en hydrogène(hydrocarbures par exemple).
    Ces opérations demandent une quantité d’énergie impressionnante pour ce faire si ce type de moteur devait voir le jour et se généraliser. Il faudrait plus de centrales nucléaires ou de charbon ou de fioul.
    Nous n’en n’avons pas fini : il faudra bien évidemment des matières premières pour fabriquer ces usines de production d’H avec des contraintes techniques et de sécurité. Je pense à toutes les robinetteries en acier spécial ou inox, les valves, régulateurs de pression et de contrôle. Une vraie usine à gaz ce qui est le cas. De plus il faudra stocker ce gaz excessivement explosif en présence d’oxygène Contraintes extrêmes pour la sécurité du site de production, puis le transporter, puis le distribuer dans des stations de remplissage des réservoirs de voiture. Infrastructures, « extraction de l’H » transport, utilisation : un bilan énergétique qui laisse pantois par son coût dont les ingénieurs sont incapables de donner un bilan exact tellement il est prohibitif. Un coût prohibitif également pour la fabrication de telles voitures :je pense simplement ici au réservoir qui devra, pour garantir la sécurité de l’automobiliste(risque éventuel d’explosion dans un choc ou un incendie) mettre en pratique des technologies coûteuses nécessitant des alliages spéciaux, etc….
    De la démence pure et simple !
    Je ne pense pas plus de bien du moteur électrique dont l’usage individuel est aussi catastrophique. Seuls les transports en commun à l’intérieur des villes(c’est déjà fait avec le metro RER,etc) et à l’extérieur( les trains) répondent bien à ce type de moteurs( transport de masse)
    Voilà mon avis qui n’est pas celui d’un expert même si je le suis un peu dans d’autres domaines technologiques.

    bien à vous

    léonard

  6. Je suis bien daccord avec vous sur les transports en communs; bien plus convivial!

    Je vous remercie pour l’info; et j’irrais voir les sites pour pallier à mon ignorance!

    J’avais bien conciense qu’il fallait de l’eau; et je ne suis pas persuadée que les moteurs à l’eau soit une si bonne idée; vu que l’eau potable n’est pas inépuisable! Je n’avais pas consience qu’il fallait une telle débauche d’énergie pour en produire une autre…Sa ressemble fort à une future industrie céer uniquement pour en soutenir un autre tous aussi douteuse en dangerosité!

    Je sais aussi que pour les déplacement citadains; ils nous prévoient des voitures se déplaçant sur champs magnétique; avec des routes pleines d’aimants; et j’imagine que pour une telle thecnologie; il faut aussi de l’élèctricité!

    Je n’ai jamais été anti-progressiste; mais tous cela deviens tellement abérant; qu’on se demande bien où se trouve le progrès!

    Je vous souhaite une bonne année malgré toutes ces nouvelles!

  7. hello , je me permets de transmettre ceci . Face à l’acharnement de pierre bédier, et au soutien de françois fillon et de christine lagarde, cette action n’aura du poids que si chacun se mobilise . Prenons notre avenir en main !!! En espérant vous y rencontrer :
    .« NON AU CIRCUIT DE F1 »
    entre FLINS et Les MUREAUX.
    Le site de « Flins – Les Mureaux » : un choix grave de conséquences
    • Présence de la 2ème plus importante réserve d’eau potable d’Ile-de-France et d’un
    champ captant qui alimente 750 000 Franciliens : ressource vitale à protéger pour des
    raisons économiques et écologiques.
    • Destruction de terres agricoles initialement destinées à un grand projet d’agriculture
    biologique maraîchère et céréalière pour ce secteur. L’Ile de France, avec 0,78% de
    production bio est très loin d’atteindre les 6% prévus pour 2012 !
    • Classé en partie en zone inondable interdite à toute construction !
    • Une pollution atmosphérique et des nuisances sonores à des kilomètres aux alentours
    plus de 250 jours par an, une circulation difficile du fait de l’afflux de voitures sur le
    site (30 000 places de parking prévues)
    Une injure au bon sens : le département des Yvelines veut mettre
    plus de cent millions d’euros dans un circuit de F1
    • Le Grand Prix d’Australie est en déficit de 27 millions de dollars; sans parler des problèmes
    en Allemagne, au Canada…. Même le Président de la Fédération International de
    l’Automobile lance un cri d’alarme sur la viabilité économique de la F1 :
    Le contribuable local va-t-il en plus devoir combler les déficits dans le futur ?
    • Il faut investir dans des secteurs d’avenir (voitures propres qui n’ont pas besoin de la
    F1, énergies renouvelables, etc.) pour garantir des emplois véritablement durables !
    Investir dans des projets locaux pérennes : OUI
    Dans des gouffres financiers : NON
    ICI COMME AILLEURS
    Le Collectif « Flins sans F1 »

    DITES NON AU CIRCUIT
    DÉPART DE LA MANIFESTATION
    SAMEDI 17 JANVIER 2009 À 14H30
    ROND-POINT DES GARENNES SUR LA RD-14
    ( ROUTE DES MUREAUX À FLINS NIVEAU RUE DESCARTES)
    http://www.collectif-flinssansf1.org contact@collectif-flinssansf1.org
    Membres du Collectif « Flins sans F1 ».

    (Liste non exhaustive)
    Action Consommation
    Association Nationale des Consom’Acteurs
    Association Contre la F1 à Flins
    Association de Défense des Intérêts des Vernoliens (ADIV)
    Association les « Biocopains »
    Association d’Environnement Boucle de Chanteloup
    Association des Usagers des Transports (AUT)
    Association pour la Défense de l’Environnement de Mézy (ADEM)
    Association pour la Défense des Sites (DEF’SIT)
    Association pour la Taxation des Transactions pour l’Aide aux Citoyens Yvelines-Nord (ATTAC 78-Nord)
    Association pour le Maintien et le Développement d’Activités en milieu rural (AMDA de la Boucle)
    Association Qualité Environnement Région Mantaise (AQUEREM)
    Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne des Jardins de Cérès
    Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne en Île-de-France (AMAP-IDF)
    Association des Usagers de la BICYclette à Mantes en Yvelines (UBICYMY)
    Biocoop (Coopérative de magasins bio)
    CAP 21 Ile-de-France
    Collectif des Associations Pour la défense de l’Environnement en Seine Aval (CAPESA)
    Collectif pour la Circulation en Val de Seine et Vexin (CCVSV)
    Démocratie Citoyenne Locales (DECIL)
    Fédération nationale des Agriculteurs Bio (FNAB)
    Fédérations des Associations de protection de l’environnement de la haute Vallée de l’Orge (FAVO)
    Groupe du Mantois pour la Décroissance
    Groupement des Agriculteurs Bio d’Île-de-France (GAB-IDF)
    Ile De France Environnement (IDFE)
    Municipalité de JUZIERS
    Municipalité de MEZY SUR SEINE
    Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
    Objectif 21
    Sauvons les Yvelines
    Société Civile de l’Ile Verte (SCIV)
    Société Civile pour le Développement d’une Agriculture Durable en Île-de-France (SCI Terres Fertiles)
    Société Hippique et Nautique de l’Ile Verte (SHNIV)
    SoliCités
    Terre de Liens Île-de-France
    The Earth Organisation France
    Union des amis du Parc de la Vallée de Chevreuse
    Union pour la Protection de la Boucle de Moisson et de ses Habitants (UPBMH)
    Vélorution Paris-IDF
    Verts Ile-de-France
    WWF-France
    M. Franck BARRAUD, Maire adjoint de Conflans Ste Honorine (Verts)
    M. Dominique BARRE, Ancien Maire de Mézy
    Mme Céline BAUMEL, Conseillère régionale, Maire adjointe des Mureaux (PS)
    Mme Bénédicte BAURET, conseillère régionale (CACR)
    M. Albert BISCHEROUR, Maire adjoint Les Mureaux, (Les Verts)
    M. Richard CAPITAINE, Maraîcher biologique
    M. Thibaud DE FLEURY, secrétaire de la section PCF (Les Mureaux-Meulan)
    M. Jean-Claude FROT, MODEM
    M. DELARUE, Conseiller municipal Les Mureaux (POI)
    Mme Sophie DUPLAY, Maraîchère biologique
    M. Lucien FERRIER, Conseiller régional (Verts)
    Mme Marie Thérèse FOUQUES, Maire adjointe Les Mureaux
    Mme Dominique FRANCESCONI, secrétaire de Section PS (Epône-Mézières)
    Mme Patricia HAMARD, Maire adjointe Les Mureaux
    Mme Geneviève LACOTTE, ancien maire de MEZY
    M. Joël MARIOJOULS, Conseiller minoritaire Mantes la Jolie
    M. Stéphane OLIVIER, conseiller régional (PS)
    M. Jamaa OURAMI, CFDT Renault Flins
    Mme Anny POURSINOFF, Conseillère régionale Île-de-France (Verts)
    M. Michel RAYNAL, Ancien conseiller municipal Les Mureaux (Divers Droite)
    Mme Joëlle SALLABERRY, Secrétaire de Section PS (Meulan, Hardricourt)

    attention, ce n’est pas parce qu’il y a de nombreux signataires qu’il y aura foule à la manifestation , donc, n’allez surtout pas penser que vous serez de trop ! Votre présence compte !

  8. J’imagine qu’il est tard mais un nom d’asso est erroné Il fallait mentionner «Bio Consom’Acteurs » et non « Association nationale des consom’acteurs ». A ceux qui transmettent le doc ci-dessus, merci de modifier .
    bénédicte

  9. et dernier oubli : dans le canard enchainé de cette semaine, vous trouverez un article plaisant sur le sujet , un beau costard taillé finement sur mesure . C’est tout simplement bon !

  10. Le Monde.fr 08012009

    L’heure n’est plus aux sourires complices sur les perrons ministériels pour célébrer la « révolution écologique » engagée par la France en octobre 2007. Alors que le ministre de l’écologie, Jean-Louis Borloo, présente, mercredi 7 janvier, en conseil des ministres la deuxième partie du projet de loi Grenelle qui décline concrètement et conformément aux promesses les engagements environnementaux du gouvernement, l’Alliance pour la planète met en ligne sur son site la carte de France des projets, selon elle, « Grenello-incompatibles

    Circuit de Formule 1 dans les Yvelines sur des terres destinées à l’agriculture biologique, nouvel aéroport de Nantes, autoroute Pau-Langon, extension du port méthanier du Havre-Antifer, futur stade de l’Olympique de Marseille sans solution de transport en commun… La coalition qui regroupe les Amis de la Terre, Greenpeace, Max Havelaar, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et plusieurs dizaines d’autres organisations recense au total une vingtaine de projets sur une carte appelée à s’enrichir. Le site est conçu comme un outil de veille interactif sur lequel les associations locales pourront alertées sur toutes les initiatives jugées préjudiciables. « De trop nombreux projets s’inscrivent, au coeur de nos territoires, en contradiction totale avec l’esprit du Grenelle », explique Gael Roustan de l’Alliance pour justifier la méfiance qui s’est installée entre le gouvernement et les associations écologistes.

    Le plan de relance annoncé par Nicolas Sarkozy qui consacre la construction de trois tronçons d’autoroutes a largement contribué à cette dégradation. Le compromis européen sur le paquet « climat-énergie », le discours des voeux où la priorité environnementale n’a été évoquée à aucun moment par le président de la République, n’ont rien arrangé.  » La relance économique qu’on nous a concoctée est basé sur ce qui a fonctionné au XXe siècle (…) avec force vente de voitures et kilomètres d’autoroutes, une pincée d’immobilier en banlieue étalée, et en nommant même un ministre (Patrick Devedjian) pour faire le contraire de ce que devrait normalement faire M. Borloo », enrage Jean-Marc Jancovici, membre du conseil scientifique de la fondation Nicolas Hulot

  11. Moi çà me plait de lire cela, j’espère que ce n’est pas du flutiau: (pêché sur un forum d’architecte)bon il ya les voyages…

    Renzo Piano : la protection de l’environnement, une « source d’inspiration »,
    AFP, 22/12/08

    Genes (AFP) – 10h59 – Pour Renzo Piano, le grand architecte italien de renommee mondiale, la protection de l’environnement, loin d’etre une contrainte, doit etre une « source d’inspiration ».
    « On decouvre que la terre est fragile : faut-il le vivre obligatoirement comme un drame? », feint de s’interroger l’architecte, dont la derniere oeuvre, l’Academie des sciences de San Francisco, a recu cet automne la note la plus elevee jamais attribuee a un musee par le « Green Building Council », agence americaine de notation des constructions « vertes ».
    « Les contraintes liees a l’environnement ne doivent pas etre vecues comme une mutilation de la liberte. L’ecologie peut-etre une belle source d’inspiration, et une enorme opportunite », affirme le « pere » du Centre Pompidou (Beaubourg) de Paris, interroge dans son atelier de Genes (nord-ouest de l’Italie).
    « Les architectes doivent savoir interpreter les evolutions de leur epoque et vivre avec leur temps. Le musee de San Francisco est une interpretation de la revolution verte en marche », poursuit Renzo Piano, 71 ans, laureat 1998 du « Nobel » de l’architecture, le Prix Pritzker.
    Le batiment, inaugure cet ete, multiplie les innovations ecologiques: l’isolation est faite de jeans recycles, le toit est entoure de capteurs photovoltaiques qui fournissent 10% de l’energie consommee par le site, et il est recouvert d’un jardin luxuriant, ou les visiteurs peuvent se promener.
    « Notre devoir est de transformer de facon poetique les codes de ce langage ecologique, afin d’allier respect de l’environnement et beaute », souligne cet homme elance a la barbe poivre et sel qui a l’allure d’un capitaine de vaisseau.
    « Je crois au benefice poetique de la legerete et de la transparence », ajoute-t-il, dans un francais chantant teinte des accents de sa Genes natale.
    Dans son atelier, construit il y a une quinzaine d’annees en haut d’une falaise dominant la mer, l’architecte montre le toit en verre, qui « capte les rayons du soleil pour rechauffer et illuminer les pieces », diffusant une agreable chaleur « naturelle ».
    « On est en decembre, pourtant il n’y a pas de chauffage! », se rejouit Renzo Piano, qui partage sa vie entre Genes, Paris et New York, ou il vient d’ouvrir une agence afin de mieux gerer ses nombreux projets aux Etats-Unis (extension du campus de Columbia University, musee de l’universite d’Harvard a Boston…).
    « L’architecte doit se sentir responsable vis-a-vis de l’environnement, d’autant plus que son travail dure dans le temps et qu’il devra continuer a s’occuper de ses oeuvres sa vie durant », poursuit Renzo Piano.
    « Moi-meme je passe une bonne partie de ma vie a voyager pour rendre visite a mes creations, eparpillees partout dans le monde que j’aime appeler mes ‘enfants’ », raconte-t-il.
    Renzo Piano a signe des dizaines d’oeuvres a travers le monde, en Europe, en particulier en France (Centre Pompidou, Cite internationale de Lyon) et en Italie (auditorium de Rome, port de Genes), ainsi qu’en Oceanie (Centre Jean-Marie Tjibaou a Noumea), au Japon (aeroport de Kansai), et aux Etats-Unis (siege du New York Times, Menil Collection a Houston).
    Sur la crise economique, qui a notamment contraint le journal americain New York Times a hypothequer son nouveau siege, Renzo Piano se montre serein: « si mon batiment peut aider le groupe et lui servir d’amortisseur, ca ne me gene pas du tout, au contraire ».
    « Je donne naissance a des batiments, mais apres ils doivent mener leur propre vie », conclut-il, avant d’ajouter: « Quand je termine une oeuvre, je me demande toujours: est-ce qu’elle va etre heureuse? ».

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