Je dois commencer par le commencement : je connais très mal Hugo Clément, et ne le lis pas. On le dit écologiste, et comme ce mot est si dévalué qu’il ne veut plus rien dire, pourquoi pas ? Il défend la “cause animale” – une étrange expression, à la vérité -, et il est omniprésent sur des réseaux sociaux comme X, Instagram, Facebook. Ajoutons que le peu que je sais le désigne comme un journaliste n’ayant pas froid aux yeux.
Voilà. Je viens de lire la page que lui consacre Wikipédia, et pour être sincère, cela ne me le rend pas sympathique. Je ne peux me défaire d’une vilaine impression, celle de découvrir un homme amoureux de lui-même, qui papillonne au gré de fleurs multicolores pouvant servir son image.
Notons qu’il y a des éléments troublants. Profitant de l’image qu’il a construite, grâce à la télévision notamment, Clément entend refaire la carte politique de ce pays. L’ambition est grande, le personnage peut-être un peu moins. Au moment où il paraît découvrir, en 2018, l’écologie – qu’il appelle d’ailleurs, souvent, l’environnement (1) -, Clément travaille pour un site apprécié des djeunes, Konbini.
Ce qu’il ne dit pas, et qui n’intéresse personne, c’est que Konbini est la propriété de la multimilliardaire famille Perrodo. Laquelle fait entre autres dans le pétrole et possède des holdings immatriculés dans des paradis fiscaux comme les Bahamas, Guernesey, le Luxembourg. Il n’est pas responsable ? Il ne l’est pas. Mais on a le droit d’interroger un journaliste qui se présente constamment comme un preux à l’affût du scandale.
D’autant qu’il remet cela en 2022 en créant le journal en ligne Vakita. Il se garde bien de prévenir que se trouvent, parmi les investisseurs, des hommes comme les milliardaires François Pinault ou Xavier Niel. Cela commence à faire beaucoup, quand cela n’est encore rien. Car en avril 2023, Clément accepte de participer au “Grand débat des valeurs” – organisé par l’un des pires journaux de la place, Valeurs Actuelles. Clément accepte un débat avec le responsable du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui en conclura qu’il faut « moins de Sandrine Rousseau et un peu plus d’Hugo Clément. »
Après les législatives, il appelle à l’union nationale. Avec le RN ? Avec : « Dans un tel contexte, la meilleure solution ne serait-elle pas un gouvernement d’union nationale, qui regrouperait toutes les sensibilités ? » Il y a quelques jours à peine, il remercie le maire RN de Fréjus, David Rachline, de son soutien à l’écologiste Paul Watson, emprisonné au Groenland. Je ne m’étends pas sur Rachline dont Clément, lui si bien informé, ne peut ignorer les turpitudes.
Je crois que cela suffit. Pourquoi fait-il cela ? Officiellement, parce que l’écologie serait l’affaire de tout le monde. Je n’entrerai pas dans trop de détails, mais il me faut encore aborder deux points. Un, bien sûr, le RN est l’héritier d’infâmes idéologies du passé. C’est un parti protofasciste, ce qui veut dire qu’il n’est pas encore, et ne sera peut-être jamais fasciste, du moins au sens historique. Mais évidemment, il est raciste, ce qui devrait disqualifier d’emblée ceux qui s’en approchent.
De cela, Clément se contrefout. On pourrait attendre qu’il prête davantage attention à ce qui suit : il est inculte. Il sait sans doute plein de choses, mais il ignore quantité de fondamentaux. Un parti politique a sa logique, son histoire, ses pesanteurs. Il obéit à des règles contraignantes dont, visiblement, Clément n’a aucune idée. Jamais, jamais, jamais, même s’il y consacrait mille ans, il ne parviendrait à influer sur le cours politique du RN.
C’est donc un peu gênant, car enfin, tel est le but proclamé : parler et convaincre. Au-delà, la contradiction est flagrante : Clément, qui se prétend obsédé par la crise écologique; Clément qui répète à l’envi que le temps est compté; Clément qui jure qu’il faut secouer d’urgence toutes les formes politiques; Clément s’adresse à un parti climatosceptique. C’est à dire à un parti d’infects négateurs de la crise diabolique dans laquelle nous sommes plongés. Parler avec de tels gens ? Mais pourquoi ?
Dans les conditions réelles du débat politique en France, cette posture ne sert que les intérêts du RN. Bien sûr ! Clément nous rejoue pour la millième fois le coup de “l’idiot utile”, dont l’origine se perd dans les nuées. L’expression renvoie à ces imbéciles qui servent sans forcément le comprendre une cause à laquelle ils se prétendent étrangers. L’archétype de l’idiot utile, c’est l’intellectuel de gauche visitant l’Union soviétique dans les années 30, et acceptant ensuite de défendre le totalitarisme au nom de la liberté et de la paix.
Clément est-il seulement un idiot utile ? Ce serait le réduire que d’affirmer cela. Certes, il sert de (petite) caution à un projet politique dévastateur, mais enfin, à mes yeux, il y a autre chose. Je crois pour ma part qu’il aime à se regarder dans la glace, et qu’au temps de l’hyperindividualisme, il a fort bien compris qu’il lui fallait se distinguer. Je l’ai dit, il papillonne, choisissant des sujets susceptibles de lui valoir admiration. Et détestation ? Et détestation, car pour ce type de caractère, il n’y a jamais qu’un but : apparaître et briller, fût-ce d’une lumière noire.
Je gage – on verra plus tard si j’ai raison – que Clément ne s’arrêtera pas là. Il y a, il y a toujours eu, il y aura toujours une place pour un histrion. L’avenir semble donc assuré. Mais comment tant de dupes tombent-elles dans un si misérable panneau ? J’aimerais comprendre mieux.
(1) J’espère que l’on me pardonnera. L’environnement, mot que je honnis, place bien sûr l’homme au milieu. Ce qui compte, c’est ce qui “environne” les humains.C’est une vision du monde. L’écologie n’a rien à voir. L’homme y est resitué dans un ensemble de liens, de relations, parfois de rets, d’une insurpassable complexité. Le débat est essentiel.
Taxes climatiques, écologiques, biodiversité c’est tout de la pipe !
Il y a de multiples Madofftromperies avec ce genre de manipulations pour rembourser la dette, ou combler le déficit abyssal de la France, qui consiste à créer telle ou telle taxe au nom de l’écologie, la casse climatique, le massacre de la biodiversité, l’environnement en général, notamment lorsque ça provient des intégristes et radicalisés de l’économisme, des capitalistes ultralibéraux, les globalistes qui sont au pouvoir et qui vomissent l’écologie ! Sont des climato-négationnistes qui ont tout bousillé !
En effet, ils détestent l’écologie, la combattent de toutes leurs forces et lorsqu’ils se présentent pour ce qu’ils ne sont pas, des gens soucieux de l’écologie, c’est qu’il y a un loup, c’est en réalité pour mieux tromper le peuple et faire haïr ou détester l’écologie par ce genre de mesures, car ils ne font aucun déterminisme et ne veulent pas reprendre l’argent qu’ils ont distribué si généreusement et arbitrairement aux riches, continuent le massacre et la casse climatique de toutes leurs forces, de plus, les fonds récoltés par ces taxes ne seront jamais employé pour la protection de l’environnement, ni à l’encontre des perturbateurs endocriniens, il n’y aura aucune amélioration, protection en ce sens vous pouvez en être sûr, l’inanité absolue à l’image du ministère de l’environnement depuis que ce ministère existe (depuis toujours) !
En revanche, le troupeau de moutons perroquets est d’une telle aliénation qu’il maudira probablement l’écologie d’autant qu’elle n’est jamais expliquée par quiconque et donc incomprise, car c’est le but de discréditer tout ce qui ne coûte rien, n’est pas marchandisé, même si c’est vital pour la Terre et les êtres humains, mais de cela c’est seulement à la fin, lorsqu’on fera les comptes, lorsque ce sera trop tard, lors du Big-Crunch, que la vérité apparaîtra et que les fossoyeurs seront bien à l’abri, jamais inquiétés pour leurs actes !
C’est d’un cynisme absolu car il s’agit de sanctionner les résistants au capitalisme néolibéral mondialisé, à la globalisation désastreuse, le peuple, comme avec le refus du gaz Russe pour l’achat d’un gaz Américain trois fois plus cher (sabotage Nordstream2), particulièrement odieux à l’image des Etats-Unis dès lors que le vassal veut être encore plus réformiste que l’hégémon de manière à décrocher le pompon de premier de la classe dans le capitalisme du désastre (comme les syndicats en France vis-à-vis du gouvernement d’ailleurs), comme l’ensemble du monde non-occidental l’a dorénavant constaté et s’organise en conséquence (BRICS) pour y échapper.
Quand nous réveillerons-nous ? (octobre 2024).
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Bien résumé !
« Hugo Clément idiot utile » dis-tu Fabrice. Je ne sais pas. Hugo Clément dans sa chronique de France Inter nous parle ce matin (30 octobre 2024) d’ « un vote passé inaperçu la semaine dernière à l’Assemblée nationale. » Il s’agit de L214. Hugo Clément fait œuvre utile en revenant sur cet amendement voté par la droite qui annulerait l’avantage fiscal dont bénéficie l’association.
Amicalement,
Jacques Faule
Cf. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/hugo-clement-en-toute-subjectivite
Ps Ce mécanisme du « don défiscalisé » me semble incompréhensible. On reprend d’une main ce qu’on donne de l’autre. Donner c’est donner, reprendre c’est voler.
Cette non-séparation entre la confiance en autrui et la confiance en la nature est l’essence de l’écologie. Toute tentative de les opposer, comme « trouver un équilibre entre le développement économique et la protection de la nature » (version démocratie libérale) ou « limiter la prolifération humaine pour préserver la planète » (version extrême-droite), est le signe soit d’une incompréhension, soit d’une manœuvre. Il faut se méfier du vocabulaire insidieux qui envahi nos pensées sans qu’on s’en rende compte. Il faut utiliser les mots avec beaucoup plus d’attention sur leur signification pratique et immédiate, plutôt que sur leur association habituelle avec des affiliations, association qui n’est que temporaire.
Le principal investisseur de mon dernier projet d’architecte ne perd jamais une occasion de râler contre « les ecologistes »… et pourtant il est content de mon bâtiment, dont la conception est entièrement basée sur l’écologie profonde, celle de Hassan Fathy et de Nicolae Georgescu-Roegen. La seule chose qu’il n’aime pas, paradoxe marrant, c’est les boîtes de clim en façade. Il aurait préféré qu’elles soient camouflées. La clim je ne l’ai pas dans mon bureau, mais on l’a mise dans certains ateliers de l’usine qui ne peuvent pas tolérer la moindre trace de sueur, donc les jours où il y a 35° et 70% d’humidité, c’est une solution pratique pour ne pas arrêter la production. Mettre les boîtes en façade c’est ce qu’il y a de moins cher à installer et à entretenir, de plus efficace énergétiquement, et ça permet un usage décentralisé et direct, donc c’est plus écologique a tous ces points de vue (moins de matériau et d’énergie pour la fabrication, moins d’énergie pour l’usage, et l’avantage du « facteur de pardon » du confort adaptif) qu’un système centralisé. C’est comme une bouteille d’alcool qu’on place sur la cheminée au lieu de la planquer et la boire en cachette ! Et c’est drôle parceque l’esthétique révèle nos valeurs. Si on veut planquer la clim c’est bien qu’on ne l’aime pas, malgré toutes les critiques contre les écologistes ! Et je pense que ça aurais été très difficile de convaincre un investisseur se réclamant de l’écologie. Trop compliqué de se justifier à chaque étape, le projet n’aurais jamais décollé !
Paradoxe, donc, des valeurs qui nous animent (je parle de ce que nous aimons vraiment, profondément, par dessus tout) et qu’on ne peut jamais partager entièrement. C’est peut-être mieux comme ça.
Bonjour à tous,
L’Association L214 a écrit en 2019 un petit livre terrifiant, « Quand la faim ne justifie plus les moyens » (Editeur: Les liens qui libèrent). Sur l’élevage industriel. On en sort bouleversé comme le fut à la sortie de l’abattoir en 1949 Georges Franju, le réalisateur du « Sang des bêtes » (1949). Franju est cité dans le livre page 85: « Quand je suis allé la première fois là-dedans [l’abattoir], je suis rentré chez moi, j’ai pleuré pendant deux jours, j’ai caché tous les couteaux, j’avais envie de mourir. » Trenet y chante « La mer » et on y voit les « blancs moutons » faire la queue. « Il faut bien manger », dit Franju avec ironie et désespoir.
Amistad,
Jacques Faule 11/11/2024
Ps1 Le livre de L214 est très bien écrit, sec à souhait. Il ne fait pas apparaître de nom d’auteur, comme « The Economist », dont l’anonymat des rédacteurs est dans la charte: « une tradition de longue date que l’hebdomadaire soutient par l’idée que “la personnalité et la voix collective comptent plus que l’identité individuelle des journalistes” ».
Ps2 Fabrice Nicolino est cité page 96 du livre de L214: « La chaîne d’abattage est un lieu où les bruits atteignent aisément 110 décibels, soit davantage que les fracas d’un concert, décrit Fabrice Nicolino dans son livre « Bidoche ». L’on travaille sous le jet de lances à eau sans lesquelles les ouvriers disparaîtraient sous les déjections. Il faut chaque matin se réhabituer à l’odeur du chlore, à l’odeur de l’urine, à l’odeur de merde, à l’odeur du sang. »
Le film de Franju est en libre-accès: https://www.dailymotion.com/video/x2au2mi
et ici un exemple d’article de « The Economist » : « Donc les animaux pensent… »:
https://www.economist.com/news/essays/21676961-inner-lives-animals-are-hard-study-there-evidence-they-may-be-lot-richer-science-once-thought
Le théâtre de « La Reine Blanche » à Paris faisait salle comble hier soir mercredi 13 novembre 2024 à 19h. Le confrère de Fabrice à Charlie, Antonio Fischetti, digne émule de Michelet*, y présentait son spectacle plein de merveilleux, de fantaisie et d’humour intitulé « Les perruches et moi ». Regardez l’affiche du dessinateur Biche elle vous dit tout du spectacle, ravissant, instructif et joyeux. Voici le féroce Biche devenu par la grâce de son sujet attendrissant.
Tapez « oiseaux » dans le moteur de recherche de « Planète sans visa » et vous retrouverez les cent-et-un articles où Fabrice et ses correspondants évoquent les oiseaux avec talent et lyrisme.
Souhaitons qu’Antonio Fischetti soit invité partout et qu’il joue à nouveau son inspiré, à la fois ingénu et roué spectacle. Quelle pépinière, quelle volière, quelle canopée étourdissante que notre Charlie!
Amitiés,
Jacques Faule
« Partant d’un souvenir d’enfance (les perruches dans la cuisine familiale) un homme découvre que toute sa vie s’explique par les sons des animaux. En comparant les comportements humains à des sons d’animaux (insectes, grenouilles, baleines…), il parviendra à comprendre ses échecs et réussites, sentimentales ou sociales… Un spectacle sonore où le monde animal s’illustre par des sons stupéfiants par leur beauté, qui nous font voyager, rêver et sourire…! »
L’affiche du spectacle: https://www.reineblanche.com/calendrier/festival-des-savants-sur-les-planches/les-perruches-et-moi
* « Les hirondelles familières qui logeaient sous notre toit se mêlaient à la causerie. Le rouge-gorge domestique qui voltige autour de moi y jetait des notes tendres, et parfois le rossignol la suspendit par son concert solennel. » (Michelet. L’Oiseau, 1856)
La nature est une humanité lente, presque figée. C’est pour ça qu’il est juste d’admirer ses aspects physiques. Une personne humaine en contraste est en évolution si rapide, et si imprévisible, qu’on doit se retenir de l’assimiler à son apparence physique. C’est comme un mystère en devenir, en permanence en train de se dévoiler.
Bonjour Laurent, une fois de plus vous exprimez formidablement dans votre message la vision pour la Terre et l’Homme de Sri Aurobindo. Nous vivons une crise évolutive de la conscience dans la matière humaine. Bien à vous
Merci du compliment ! Je penserais à lire Aurobindo ! Quel livre me conseillez-vous pour commencer ?
Sur la nature, il faut mettre fin à l’illusion, à ce tour de magie de mauvais goût, qui veut nous faire croire que la nature et les humains sont différents. Revenir à l’époque, il y a 300 ou 400 ans, avant la perspective en peinture, avant Dürer et Léonard de Vinci, où l’univers était peuplé d’êtres, tous avec leurs énergies et leurs destins, tous vivants ! Cela ne veut pas dire qu’on a fait fausse route, on peut très bien, il faut, garder les acquis de la modernité, et au centre, la responsabilité individuelle, mais aussi, renouer avec la sagesse du passé, la seule chose qui nous nourrit encore, toute l’agriculture, nous n’avons rien inventé ces 2 derniers siècles, domestiqué aucun animal, le dernier fut le lama il y a 7000 ans…
Reconnaître la nature en soi, c’est aussi refuser la militarisation de la nature, qui est la base de sa destruction.
Le covid nous l’a montré : Il n’y a pas d’armes dans la nature, pas de « côté manche » et « côté lame », le virus est devenu inoffensif, a appris à vivre avec les hommes, en moins de temps qu’il n’a fallu pour le concevoir ! Mais les vaccins, eux, il nous faudra plus longtemps pour les vaincre, car les hommes évoluent plus lentement qu’un virus, ce messager universel, instantané.
Je suis allé sur le site web de Hugo Clément, pas très encouragé par ce que Fabrice écrit, et effectivement ça ne vaut pas plus que les 10 minutes que ça m’a pris… dans le métro, comme tout le monde apparemment ! Le nombre de têtes baissées tapotant sur les écrans, impressionant ! Plus personne n’a la tête droite ! Bref, l’impression qui se dégage du site de Hugo Clément, avec tous ses « je » (pense que, dis que, crois que, etc.) est celle de quelqu’un dont le mandat est de construire un personnage… Comme il est jeune, on peut lui souhaiter qu’il se rebelle un jour et explore des chemins plus substantiels…
A propos des écrans, le « whatsapp university » comme on dit en Anglais, etc. Je trouve remarquable la très très fine intervention de Dominique de Villepin face à Léa Salamé : Tout en dénonçant la complicité de la France dans le génocide des Palestiniens, il reconnaît sans ambiguïté qu’aujourd’hui l’information ne vient plus à nous, il faut aller la chercher ! (« Je suis obligé de googler pour trouver une brève »). La pauvre Salamé n’a rien su répondre, perdue dans son insignifiance…
Julian Assange a non seulement inauguré, mais aussi théorisé la nouvelle ère de l’information guidée par le questionnement et par l’écoute dans laquelle nous sommes entrés, et tous les journalistes qui comptent aujourd’hui, qu’ils soient à Gaza, au Liban, en Ukraine, aux États-Unis ou en France, qui écrivent sur leurs blogs, sut telegram, substack, rumble… sont ses élèves. C’est la raison pour laquelle The Guardian, Le Monde, The New York Times, se sont alliés pour le faire taire pour toujours. Ils ont perdu. Dominique de Villepin non seulement prends ses informations chez les élèves de Assange, comme tout le monde, mais il le reconnaît et nous encourage même à faire comme lui. Mais comme cet homme a une colonne vertébrale, il ne sera jamais président de la République.
https://action.eko.org/a/cargill-macmillan-stop-aux-violations-des-droits-de-l-homme-et-a-la-deforestation
au delà de cette pétition il faut, toute affaire cessante, arrêter l’industrialisation de l’élevage
« L’abandon de ce dernier lien avec nature, que la tradition philosophique appelle lumen naturae, produit une stupidité artificielle qui rend l’hypertrophie technologique encore plus incontrôlable. »
Giorgio Agamben
23 mai 2024
https://www.quodlibet.it/giorgio-agamben-il-guscio-della-lumaca
« Ceux qui contemplent la beauté de la terre y puisent des forces qui dureront aussi longtemps que la vie ».
Rachel Carson
Printemps silencieux
Un peu en-dehors du thème, pardon Fabrice, mais pour moi, comme pour beaucoup de personnes, une immense joie et un grand soulagement : Paul Watson ne sera pas extradé au Japon, il a été libéré et va rentrer chez lui où il retrouvera sa famille. Longue vie à lui, à Sea Shepherd et aux animaux marins qu´ils défendent avec tant de courage et de détermination.
Joël Sternheimer a compris Giorgio Agamben ! (mais Giorgio Agamben, et la plupart d’entre nous, doivent encore encore comprendre Joël Sternheimer) :
« Søren Holm et John Harris soutiennent que le principe de précaution étouffe la découverte (Nature 400, 398 ; 1999). Je crois qu’un tel jugement repose sur une mauvaise compréhension du lien entre science et progrès.
La découverte n’est par définition jamais évidente : lorsqu’un problème surgit, les moyens apparemment les plus faciles à mettre en œuvre pour le résoudre sont probablement les moins productifs en termes de nouveauté authentique. C’est précisément là qu’interviennent les questions morales, en science comme dans la vie en général. Le véritable progrès naît du refus de prendre un chemin qui menacerait ses propres choix et valeurs moraux. C’est dans une telle situation, qui est pour moi l’essence même de la science en tant que fille de l’éthique, que d’autres voies apparaissent, auxquelles on n’avait pas pensé auparavant, et qui conduisent à la découverte. C’est précisément le problème moral qui vient à la conscience du chercheur qui l’alerte sur le fait qu’il est capable de trouver une autre voie. Ne pas écouter la voix de la conscience dans une telle situation conduit donc à manquer des découvertes. C’est précisément dans le domaine de la recherche que les principes éthiques sont les plus utiles.
Le principe de précaution doit donc être considéré plutôt comme un guide pour éviter les mauvaises orientations et ouvrir la voie à de meilleures. »
https://www.nature.com/articles/45064
Nicola Georgescu-Roegen a le premier, posé en termes scientifiquement clairs l’énigme de notre économie de la destruction, en se servant du concept d’entropie qui découle du concept moderne d’énergie, définie sur l’hypothèse que c’est une quantité indestructible (hypothèse de nature religieuse, impossible à observer, ce n’est pas une critique, mais il faut le savoir), et au sujet duquel Georgescu-Roegen a observé que notre idéologie de l’économie a envahi notre physique et pas le contraire.
Mais le constat reste sombre. Peu d’espoir chez Georgescu-Roegen, même si on peut en tirer des justifications rationnelles pour des techniques « moins » destructives.
Joël Sternheimer a commencé à résoudre l’énigme que Georgescu-Roegen a posé.
L’Evariste !
https://www.researchgate.net/profile/Joel-Sternheimer