Archives de catégorie : Climat

Pour ceux qui respirent encore un peu

Bref. L’air est « cancérigène certain » depuis octobre dernier selon le classement du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), antenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est une révolution. Respirer représente un danger potentiellement mortel. Pas une réaction des politiques, tous occupés à autre chose. Ohé, amis mélenchonistes, comment cela se fait-il ?

Le 9 décembre, la revue The Lancet publie une méta-analyse s’appuyant sur 22 études européennes, soit au total 367 251 personnes. En résumé, les normes de l’Union européenne concernant les particules fines, celles qui font moins de 2,5 micromètres – un micromètre égal un millième de mm -, sont bidon. Des effets délétères sont observés à des concentrations bien moindres. Pas un politique ne s’avise de monter au créneau.

Enfin, des alertes à la pollution de l’air, notamment à cause des particules fines, se multiplient d’un bout à l’autre de la France. Des gens en meurent chaque jour qui passe. Pas un discours, pas un seul mot sur ces putains de voitures, qui jouent un si grand rôle dans l’affaire. Il ne faut pas désespérer PSA, pas ? Qui osera rappeler le lobbying criminel de l’ancien patron de Peugeot, Jacques Calvet, en faveur du diesel ? Il profite toujours de sa généreuse retraite et anime l’Institut Montaigne (ici), où les belles âmes discutent des moyens d’abattre ce qu’il reste de protections sociales.

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Et à part cela, mais en lien tout de même, quels branquignols, ces socialos ! Ils se sont fourvoyés dans le merdier appelé Écotaxe, pour la raison qu’ils sont incapables de défendre une politique de santé publique passant par une fiscalité alourdie sur le transport routier. Et au moment où meurent leurs propres concitoyens à cause de leur impéritie, ils se taisent obstinément, n’ayant rien à dire, rien à proposer, rien à ajouter. Des branquignols ? Je reste très en-deçà de ce que je pense au fond de moi.

Un nouveau climat pour New York

Cet article a paru dans Charlie-Hebdo le mercredi 13 novembre 2013

Bill de Blasio, nouveau maire de New York, a une chance de rester dans l’Histoire. À condition de s’attaquer pour de vrai au changement climatique, qui menace la ville de submersion. Osera-t-il ?

On va pas radoter, d’autant moins qu’on est tous d’accord. Le nouveau maire de New York, Bill de Blasio, est épatant. Sa femme est lesbienne, son fils a la tronche d’Angela Davis en 1970, sa fille lui envoie des mots d’un amour sincère, et lui-même ressuscite une race qu’on croyait éteinte : celle des politiciens proches du peuple, façon protest song et working class hero.

Pour ceux qui douteraient encore, se rapporter à la déclaration de candidature de Bill, le 27 janvier 2013, depuis sa maison de Park Slope, à Brooklyn. Park Slope, ce serait à peu près Pantin, du moins au moment où les de Blasio s’y sont installés en 1991, après des types comme l’écrivain Paul Auster. Des Blancs, des Blacks, des Latinos, des lettrés, des prolos, des vieux, des gosses. Le 27 janvier, de Blasio annonce sur le pas de sa porte, depuis une petite estrade, qu’il se lance dans la campagne qu’il vient de gagner.

Reste un petit détail : que va-t-il faire ? Comme Obama, il a suscité les espoirs les plus givrés dans une ville géante où les pauvres se jettent et se ramassent à la pelle. Comme Obama, il finira par décevoir, tant la force du business et des transnationales est grande, mais il existe pour lui une toute petite fenêtre de tir : le climat. Oui, le dérèglement climatique.

Le magazine en ligne Grist (grist veut dire le grain prêt à moudre) publie depuis 1999 d’étonnantes histoires et de saisissants commentaires sur la crise écologique planétaire (http://grist.org). Et le 6 novembre, Ben Adler, chroniqueur connu, écrit un article futé sur les défis qui attendent de Blasio, notant par exemple :  « Le changement climatique sera probablement le défi central de son mandat et celui de son successeur également ». L’ouragan Sandy est passé par là.

À la fin octobre 2012, en effet, grosse surprise : une tempête d’origine tropicale dévaste les côtes Est des États-Unis. À New York, qui n’a jamais vu cela, 345 000 habitants sont évacués. Les morts se comptent par dizaines, le bas Manhattan, une partie du Queens, du Bronx et de Staten Island se retrouvent sous les eaux. Le traumatisme est colossal, bientôt redoublé par des prévisions on ne peut plus flippantes : la prochaine tempête pourrait être bien pire encore. Dans la ville, jusque chez le maire milliardaire de l’époque, Bloomberg, le lien avec la dégradation du climat planétaire est aussitôt fait.

Or New York, construit sur des îles face à l’Atlantique, compte environ 840 kilomètres de côtes, et des quartiers entiers sont posés sur des remblais, à quelques mètres du niveau de la mer. Un an après Sandy, qui a abîmé 90 000 immeubles, on envisage des centaines de mesures, coûtant des milliards de dollars, dont quelques ridicules digues censées dompter l’océan en furie. De Blasio tient là un levier formidable, car l’État fédéral est prêt à déverser des sommes colossales pour la reconstruction. Il pourrait profiter des chantiers géants pour à la fois lutter contre la pauvreté et le mal-logement d’une part, et lancer le premier programme convaincant de lutte contre le changement climatique.

Jeffrey Sachs, très connu sur place – il dirige l’Institut de la Terre de l’Université de Columbia – semble y croire au moins un peu. Dans une tribune remarquée, il vient d’écrire que New York est désormais « bien placé pour contribuer à mener le pays et même le monde dans la lutte contre le changement climatique (…) de Blasio a désigné les bonnes priorités : les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les bâtiments écologiques, le recyclage et la résilience écologique ».

Le fera-t-il ? C’est une autre histoire, mais s’il veut rester dans la mémoire collective, il y a sûrement intérêt. Dans un entretien à l’hebdo de gauche The Nation, en août dernier, de Blasio a promis un vaste programme de rénovation thermique des logements, susceptible de profiter aux pauvres tout en diminuant massivement les émissions de gaz à effet de serre de la ville. Ajoutant : « Je compte en faire un dossier central de mon administration ». On a déjà entendu ça, oui et l’on attendra donc les actes.

Le monde a choisi la cécité (sur le climat)

Pour moi, une journée de deuil, et je ne m’épancherai pas. La crise climatique s’aggrave, elle est peut-être hors de contrôle (ici), nul ne sort dans les rues pour hurler. Cinquième rapport du Giec. Le désastre est déjà là. France-Inter consacre trois minutes à ce drame absolu dans son journal de 13 heures, et puis passe aux choses sérieuses. Madame Duflot surjoue une indignation à propos des Roms qui, si elle était vraie, l’aurait conduite à annoncer sa démission. Voulez-vous que je vous dise ? Sa loi sur le logement, elle peut se la mettre quelque part. Ça vous choque ? Tant pis. Il est bon de temps à autre de vider son sac. L’heure est de toute façon aux ruptures franches, délaissant les susceptibilités. Et quand je parle d’Inter et de Duflot, il s’agit bien entendu des deux premiers exemples auxquels j’ai pensé. Il en est des centaines.

La dernière fois qu’on a osé parler dans ce pays, ce fut à propos de la torture de masse en Algérie. La dernière fois qu’il a fallu risquer sa vie, ce fut contre le fascisme. La dernière fois que l’on a volontairement omis une vérité essentielle, ce fut sur le stalinisme. C’est à cette aune qu’il faut juger l’indifférence de notre époque au vaste dérèglement en cours du climat. Sauf que la stabilité du climat était la condition première de l’existence des sociétés humaines. Sauf que la menace sur tout et sur tous n’a jamais été aussi grande, de fort loin.

Des nouvelles du monde réel (le Burkina)

Redescendre sur terre. Arrêter de penser, une seconde, comme les êtres gavés de biens matériels que nous sommes tous. À des degrés divers, certes. Mais que signifient ces degrés quand tant d’humains – près de 3 milliards – vivent avec moins de deux dollars par jour ? Quand tant d’humains – près d’1,5 milliard – vivent avec moins d’1,25 dollar par jour ?  Tous les courants de la politique commune oublient de parler de la colonne vertébrale du monde réel, fait de gueux qui feraient rougir notre Moyen Âge.

Je reçois depuis des années des nouvelles du Burkina, via  l’ONG Terre Verte. Je ne demande à personne de pleurnicher. Mais de penser une seconde au moins à ceux qui se penchent chaque jour sur leur lopin, en se demandant si la pluie viendra ou pas. Juste une seconde distraite à Nicolas Sarkozy, au Tour de France, au printemps pourri.

D’abord, une présentation de l’ONG par elle-même :

Bienvenue sur le site de TERRE VERTE

Intégrer la sauvegarde de l’environnement dans l’agriculture sahélienne au Burkina Faso.

champ Zai Guie Terre VerteL’ONG TERRE VERTE intervient au Burkina Faso depuis 1989 dans la réalisation de périmètres bocagers (wégoubri en langue mooré), un concept nouveau d’aménagement rural mis au point par la Ferme pilote de Guiè dans les années 90 et maintenant repris dans d’autres fermes pilotes burkinabè.

La dégradation du milieu rural sahélien s’est aggravée durant ces dernières décennies, mettant en péril les populations rurales. L’embocagement de l’espace rural permet de résoudre les problèmes liés à cette agriculture extensive.

Par une approche globale du problème, la Ferme pilote de Guiè a réussi à intégrer la sauvegarde de l’environnement dans l’agriculture sahélienne. Le concept repose sur la création de périmètres bocagers en copropriété, comprenant des parcelles individuelles et des communs dont la gestion est organisée autour d’un groupement foncier des bénéficiaires. Il en résulte un milieu totalement restauré où agriculture n’est plus synonyme d’érosion, où élevage n’est plus synonyme de surpâturage et où les arbres et arbustes sont harmonieusement intégrés à l’environnement.

C’est ce concept que nous vous invitons à découvrir au travers de notre site.

Bien environnementalement votre.

Henri GIRARD
Président de TERRE VERTE
Coordonnateur Burkina Faso
Directeur de la Ferme pilote de Guiè

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Ensuite les nouvelles fraîches :

Pour la suite, IL FAUT CLIQUER ici.pdf

Le crime, le climat, la Chine et Fred Singer (avec AJOUT)

Un grand lecteur de Planète sans visa, devenu un ami bien réel, m’envoie une information presque incroyable : l’Académie chinoise des sciences vient de donner sa reconnaissance officielle à Fred Singer, grand maître planétaire de la désinformation. Mais avant que de commenter, regardez avec moi cette publication en chinois d’un rapport américain publié en 2009, Climate Change Reconsidered.

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Difficile d’exagérer l’importance de l’Académie des sciences sise à Pékin (ici). Elle emploie 50 000 personnes et le groupe qui édite la revue Nature (ici) la classe au 12ème rang des 100 institutions scientifiques, en se basant sur les articles publiés dans la presse mondiale spécialisée. Harvard est la première, Yale est 18ème, Oxford 14ème. De même qu’au plan économique, la Chine devient – est déjà – un géant de la science. Et le sera toujours plus. Faut-il préciser que publier un document de 1200 pages venant des États-Unis a forcément une signification politique ? Les États totalitaires, même lorsqu’ils semblent ne plus l’être, ont toujours accordé une grande importance aux signes. Car ce sont des signaux.

Au service de la désinformation

Qui est Fred Singer, le grand inspirateur, nullement caché d’ailleurs, du gros rapport  Climate Change Reconsidered ? Né en 1924, il va avoir 89 ans. Physicien reconnu, il a travaillé à de hauts niveaux de responsabilité dans l’industrie spatiale américaine, avant de bifurquer et de mettre son nom et son énergie au service des industries les plus criminelles qui soient. Par exemple celle du tabac : Singer n’hésitera pas à mettre en cause les liens pourtant évidents entre tabagisme passif et cancer. À la tête du Science and Environmental Policy Project (ici), une petite structure créée en 1990, il va systématiquement aider l’industrie transnationale à faire face aux scandales à répétition, que cela concerne les CFC, l’amiante, les pesticides, le dérèglement climatique.

Tel un Claude Allègre à la puissance 10 ou 100, Singer s’impose, depuis une quinzaine d’années, comme le grand négateur du changement climatique d’origine humaine. il n’a de cesse de discréditer le Giec (en anglais IPCC), ce Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, au point d’avoir lancé un Nongovernmental International Panel on Climate Change (NIPCC), pour s’en moquer bien sûr. Je ne peux que vous renvoyer, sur le sujet, à deux livres dont j’ai déjà parlé ici, Les marchands de doute (Naomi Oreskes et Erik Conway, Le Pommier) et tout récemment La fabrique du mensonge (Stéphane Foucart, Denoël).

Pourquoi diable un homme aussi proche de la mort que Fred Singer use-t-il ses derniers jours de la sorte ? Poser la question, c’est visiter une fois encore le pays du mal, dont la diversité des habitants paraît à peu près sans limite. Comment la tête d’un Singer est-elle organisée ? Comment un homme peut-il défendre de tels intérêts et pour quelle obscure raison ? Voyez, je ne crois pas que l’argent qu’il retire de ses opérations, bien réel, soit l’explication principale. Quoi qu’il en soit, et parce que je tiens la lutte contre le dérèglement climatique pour la mère de toutes les batailles humaines, Fred Singer est à mes yeux un grand criminel.

L’Académie à la botte des bureaucrates

Seulement, quand une institution aussi prestigieuse que l’Académie chinoise des sciences apporte son crédit à une telle entreprise, on retombe sur terre, où la politique reprend ses droits. Il va de soi qu’une décision aussi lourde de sens n’a pu être prise que par la tête même du parti communiste chinois. Au reste, sans en faire mystère, l’Académie dépend étroitement du Conseil des affaires de l’État, lui-même aux ordres du Premier ministre. Il faut donc apprécier cette publication pour ce qu’elle est : un crachat envoyé pleine face à ceux qui tentent de faire face à la crise écologique.

On sait qu’il existe des tensions entre bureaucrates chinois. Dès 1994, quand l’agronome Lester Brown avait publié son formidable essai nommé Who Will Feed China ? (Qui nourrira la Chine ?), il était clair qu’une partie de l’appareil d’État avait pris conscience de l’impasse du modèle économique choisi. En mars 2005, le ministre de l’Environnement de l’époque, Pan Yue, avait donné au journal allemand Der Spiegel un entretien si extraordinaire qu’il n’a, à ma connaissance, pas été repris dans la presse française (ici). Vous pensez bien que lorsque Le Nouvel Observateur, Le Point ou L’Express font des dossiers de 80 pages sur la Chine, il faut surtout ne pas effaroucher l’annonceur publicitaire. Lequel veut vendre des montres de luxe, des bagnoles haut de gamme et des parfums, et ne surtout jamais entendre parler d’un Pan Yue.

Car que disait donc ce dernier ? Eh bien, que le « miracle économique » serait bientôt terminé. Citation : « Ce miracle finira bientôt parce que l’environnement ne peut plus suivre. Les pluies acides tombent sur un tiers du territoire, la moitié de l’eau de nos sept plus grands fleuves est totalement inutilisable, alors qu’un quart de nos citoyens n’a pas accès à l’eau potable. Le tiers de la population des villes respire un air pollué, et moins de 20% des déchets urbains sont traités de manière soutenable sur le plan environnemental. Pour finir, cinq des dix villes les plus polluées au monde sont chinoises ».

Où placer les guirlandes ?

Oui, les conflits à l’intérieur de la bureaucratie chinoise existent. Mais l’affaire Singer, ainsi que je propose de l’appeler, montre que ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Et s’ils gagnent, c’est parce que ce pays fou est contraint d’avancer vers le grand krach écologique. Arrêter le porte-containers sans but ni gouvernail reviendrait à disloquer le pays, entraînant des troubles aux dimensions inimaginables. Le principe d’une machine infernale, c’est que personne n’est en mesure de la désactiver. Encore faut-il placer autour de l’engin quelques menues guirlandes et boules de Noël multicolores. Encore faut-il organiser méthodiquement le déni de la catastrophe en marche.

C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la publication des 1200 pages de l’officine Singer. S’il n’y a pas de réchauffement climatique, alors il n’y a aucune raison pour que la Chine réduise ses formidables émissions de gaz à effet de serre. Il n’y a aucune raison pour que la Chine arrête de siphonner, dans un délire de croissance, les forêts d’Asie et d’Afrique et des Amériques. Aucune raison pour arrêter le pillage du pétrole et du gaz, et des terres, dans un saisissant remakemutatis mutandis -, de l’aventure coloniale de l’Occident.

182 espèces d’oiseaux, 47 de reptiles

Au moment où je vous écris, je pense au Mozambique, l’un des plus beaux, l’un des plus pauvres pays de la planète. Une équipe de scientifiques vient de passer trois semaines dans le parc national Gorongosa, sûrement l’une des zones les moins massacrées de notre monde. Ils y ont recensé 182 espèces d’oiseaux, 54 de mammifères, 47 de reptiles, 33 de grenouilles, 100 de fourmis, etc. Et parmi elles, un certain nombre d’espèces inconnues, je ne sais combien au juste (ici). Dans le même temps, comme le rapporte Courrier International (ici) les forêts de Mozambique sont pillées dans l’impunité la plus totale, et dans des proportions qu’on ne peut qualifier que de bibliques. Au premier chef par les Chinois, qui savent comment convaincre les politiciens locaux. Pardi.

Destruction, tel est le maître-mot de notre univers. Mais dans le même temps, et pour la raison que la vérité est insupportable, il faut nier, dénier, camoufler, désinformer, manipuler. De ce point de vue, aucun autre pays n’a davantage besoin du mensonge que la Chine. Mais que notre honneur national ne souffre pas trop : nous ne sommes pas loin derrière. Oh non.

AJOUT IMPORTANT LE 16 JUIN 2013 :

Grâce à un lecteur de Planète sans visa – Michel G., un grand merci -, il me faut apporter ici une précision essentielle. L’affaire du rapport chinois est plus complexe que ce que j’avais pensé. Car l’Académie chinoise des sciences (ici, en anglais) conteste avoir jamais donné son imprimatur au texte. À ce stade, il s’agirait donc d’un montage d’une grossièreté inouïe de Fred Singer et de ses nombreux amis. Notons qu’il y a aussi – et au moins – une autre hypothèse : que des factions se fassent la guerre à l’intérieur de l’Académie. Qu’un clan l’ait d’abord emporté, aussitôt victime d’une contre-attaque. Dans tous les cas, cela ne fait donc que commencer. La suite au prochain épisode.