Archives de catégorie : Morale

Combat au sommet pour une juste place (Duflot versus Jadot)

Ce qui suit est article du quotidien Libération. Il recoupe fort bien ce que j’entends dire. Et à quoi bon un commentaire ?

Embrouilles écolos pour un portefeuille

 Par MATTHIEU ECOIFFIER

 Tout le monde attendait le duo Cécile Duflot-Yannick Jadot au gouvernement. Surprise, c’est le jeune et relativement inconnu Pascal Canfin, élu eurodéputé lors de la vague d’Europe-Ecologie en juin 2009 mais originaire des Verts qui a été nommé ministre delégué à la coopération.

L’affaire avait été entendue lors d’une réunion entre les deux principales motions d’Europe Ecologie-Les Verts, celles de Duflot et de Cohn-Bendit: s’il y avait deux ministères, l’un irait à Cécile Duflot (numéro 1 des Verts) et l’autre à l’eurodéputé Yannick Jadot (ex-Greenpeace). Cohn-Bendit l’avait publiquement demandé tout comme Jean Dessessart, mandataire de sa motion.

C’était sans compter la puissance de feu de Duflot et de son entourage qui a toujours barré la route à Jadot considéré comme un rival trop dangereux. «Jusqu’à mardi, c’était Duflot-Jadot. Hollande a juste dit qu’il ferait valider par Cécile les représentants écolos» confie un fidèle de François Hollande. Mercredi Cécile Duflot a ainsi eu trois fois le Président de la République au téléphone et une fois le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Lors d’un bureau exécutif le même jour , elle a expliqué que le premier ministre lui avait dit «C’est toi et Canfin. C’est à prendre ou a laisser».

Une chose est sûre: la ministre du Logement et de l’égalité des territoire , qui va aussi piloter le grand Paris, ne s’est pas fait prier pour toper ce deal au petits oignons. «On va mitrailler Jadot» avait d’ailleurs confié lundi son conseiller spécial, Jean-Vincent Placé à un de ses proches. Ce dernier dément aujourd’hui toute intervention. «Il y avait un paquet à trois: Jadot Canfin et De Rugy [député de Loire-Atlantique, ndlr] et c’est Ayrault qui a choisi. Cécile n’a pas donné d’avis. Eva Joly a aussi eu un entretien avec Ayrault. On ne s’est pas mêlé de l’histoire» indique-t-il à Libération. Rappelant que «Pascal Canfin est très consensuel et qu’il est un proche d’ Eva Joly». Tout comme Jadot à l’origine de la candidature de l’ex-juge de l’affaire Elf.

L’affaire crée de gros remous en interne. Mercredi soir Dany Cohn-Bendit s’est immédiatement étonné de la nomination de Canfin spécialiste de régulation financière à un poste proche des attributions… de Jadot. «Cécile est obsédé par une chose: qu’il n’y ait pas quelqu’un qui lui fasse de l’ombre. Que ce soit Jadot, Placé ou De Rugy, au gouvernement ils auraient pris un poids politique. Elle aurait pu se faire un allié, elle a trois ennemis», regrette un dirigeant d’EE-LV.

Quand l’Amérique nous donne une véritable leçon (de morale)

C’est le Premier mai, et je vais manifester en compagnie des syndicalistes, moi. Je le dis en confidence à ceux qui maudissent mes critiques, je suis délégué du personnel depuis seize années. Et je me souviens d’avoir créé des sections syndicales dans des boîtes où il n’y en avait pas. Étonnant, non ?

Connaissez-vous John Muir ? Moi, j’ai lu de cet homme un, peut-être deux livres. Le premier, c’est sûr : il s’agit du magnifique Un été dans la sierra (chez Hoëbeke). On peut y trouver ce genre de phrases : « Aussi longtemps que je vivrai, j’entendrai les chutes d’eau, le chant des oiseaux et du vent, j’apprendrai le langage des roches, le grondement des orages et des avalanches et je resterai aussi près que possible du cœur du monde. Et qu’importe la faim, le froid, les travaux difficiles, la pauvreté ! ». Dites-moi, mais ce type est donc un frère, ne vous paraît-il pas ?

Nous sommes dans la Yosemite Valley, au cœur de la Sierra Nevada de Californie, en 1869. Muir a 31 ans, et il cherche encore sa voie dans cette wilderness à peu près intacte de l’ouest des Etats-Unis. Il découvre la vallée de Yosemite. « Aucun temple construit de la main de l’homme ne peut être comparé à Yosemite », écrira-t-il. Un rancher du nom de Pat Delaney lui offre un boulot en or : conduire un troupeau de moutons en haut de la vallée. Chemin faisant, il notera à peu près tout ce qu’il voit. Et nous donnera donc Un été dans la sierra. Le second livre, si lointain dans mon esprit que je ne l’ai peut-être que parcouru, s’appelle Voyages en Alaska (réédité dans la petite collection Payot, en 1995).

Pourquoi parler aujourd’hui de Muir ? À cause du Sierra Club. Cette association de protection de la nature est l’une des plus anciennes du monde. Peut-être la plus vieille ? J’avoue mon ignorance. En tout cas, le Sierra Club a été fondé en 1892, à San Francisco, par maître John Muir en personne. Et il compte aujourd’hui près d’1,5 million de membres. Je ne défendrai pas en bloc l’histoire du Sierra Club, et de bien loin. En plus d’un siècle, l’association a connu des dérives, notamment par rapport à la brûlante question démographique. Il est manifeste que, voici une quarantaine d’années, certains responsables n’étaient pas loin de vouloir imposer des lois contre l’immigration, accusée de participer au grand désordre écologique en cours.

Au total, et bien que je ne croie aucunement au postulat du Sierra Club – influencer le système de l’intérieur, jusqu’à le changer -, je dois constater que ce mouvement garde un peu de la fraîcheur du Commandeur, le grand John Muir. J’en veux pour preuve l’histoire suivante, qui semble appartenir à la science-fiction. Le 2 février 2012, le directeur exécutif du Sierra Club, Michael Brune, annonce qu’il va rembourser 26 millions de dollars (ici, en anglais). Mais à qui, Dieu du ciel ? À la grande industrie, lecteurs incrédules. En l’occurrence, à Chesapeake Energy, très gros producteur de gaz naturel aux États-Unis. Je résume le propos de Brune : arrivé en mars 2010 à la tête du Sierra Club, il découvre ces dons gigantesques, qui datent de 2007, et se rapportent à une situation plus ancienne encore. Je n’entends rien justifier – vous le savez -, mais je rappelle que dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique, beaucoup pointent les risques évidents du charbon, estimant que le gaz naturel pourrait servir d’énergie de transition. Le Sierra Club est ainsi très actif, aux Amériques, dans la campagne appelée Au-delà du charbon (ici), qui a marqué des points, dérisoires à mon sens, mais réels.

Brune découvre donc l’importance de subventions cachées de l’industrie du gaz, qui a tant intérêt à contrarier celle du charbon tout en masquant ses turpitudes. Et Brune décide alors – pas à la seconde, certes – qu’il faut retrouver une véritable cohérence. Cet argent, c’est un fil à la patte, un énorme câble empêchant de réclamer ce qui doit l’être. « It’s time to stop thinking of natural gas as a « kinder, gentler » energy source », note Michael Brune. C’est-à-dire : « Arrêtons de penser que le gaz naturel est une gentillette source d’énergie, plus douce que les autres ». Quand il pense gaz naturel, il y inclut fort logiquement le gaz de schiste, celui contre lequel se sont levés tant de gens en France. Car il s’agit bel et bien d’un gaz naturel. Lequel, aux États-Unis, a conduit à percer environ 600 000 puits, changeant des régions entières en dépôts de derricks et décharges géantes de produits chimiques. Je n’insiste pas sur la pollution des nappes, la destruction des paysages, ni même sur l’explosion inévitable des gaz à effet de serre liée à l’extraction et à l’usage.

Michael Brune estime en conséquence : « Exempting the natural gas industry from environmental protections was a terrible idea ». Eh oui, il est facile de comprendre pourquoi l’Amérique d’Obama n’a pas souhaité entourer l’industrie du gaz de règles et lois protégeant les écosystèmes. Car cette Amérique, comme Obama d’ailleurs, se moque éperdument de ces questions. Ce qui compte, c’est leur géostratégie de pacotille, leur soi-disant indépendance énergétique, la grandeur éternelle du Vieux pays. Mais je m’égare. Dans sa conclusion, Brune écrit : « Ultimately, the only safe, smart, and responsible way to address our nation’s energy needs is to look beyond coal, oil, and gas, and focus on clean, efficient energy sources such as wind, solar, and geothermal ». Soit : « En fin de compte, le seul moyen sûr, intelligent, responsable de faire face aux besoins en énergie de notre pays, est d’aller voir au-delà du charbon, du pétrole et du gaz, et de se concentrer sur des sources d’énergie propres et efficaces. Le vent, le soleil, la géothermie ».

Sommes-nous bien d’accord ? Une association plus que centenaire, percluse donc de rhumatismes, vient de faire la preuve de sa liberté, et de son courage. Je note qu’il n’est pas équivalent de refuser un don et de le rembourser. Brune aurait pu fermer le robinet. Mais non, il mise sur le sens, le symbole, la force du renouveau. Vous comprendrez, dans ces conditions, que je le salue avec sincérité. Et que j’ajoute quelques mots concernant la France.

Quand le WWF français remboursera-t-il les dizaines de millions d’euros que l’industrie lui a donnés depuis sa création ?

Quand France Nature Environnement (FNE) remboursera-t-elle les subventions que lui a accordées la transnationale du gaz et de l’eau, Suez ?

Quand Yann Arthus-Bertrand remboursera-t-il les plantureuses aides que la BNP, Suez ou Air-France octroient à Good Planet, sa fondation ?

 Rajout le 2 mai, sur les conseils avisés d’Olivier, que je salue. Quand donc la Fondation Hulot remboursera-t-elle les sommes que lui ont attribuées les sympathiques sponsors que sont ou furent EDF ou Rhône-Poulenc ?

Grève de la faim pour notre avenir à tous

Ce qui suit n’est pas une publicité pour le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), mais un emprunt à son hebdomadaire. N’ayant pas le temps de rédiger quoi que ce soit sur l’un des événements réels en cours – une grève de la faim contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes -, je vais au plus court. L’essentiel étant, tout de même, de savoir ce qui se passe là-bas. On donne toujours Jean-Marc Ayrault comme possible Premier ministre d’un François Hollande victorieux. Ayrault, c’est Notre-Dame-des- Landes, jusqu’au fond de la lie. Voici l’article du NPA :

Notre-Dame-des-Landes Grève de la faim contre les expulsions

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 146 (26/04/12)

2012-04-12_11.13.42_GreveDeLaFaim_AM-Chabod_6225.jpg

Depuis le mardi 11 avril, un agriculteur exploitant et un agriculteur retraité menacés d’expulsion par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique ont entamé une grève de la faim. Le 17 avril, ils ont été rejoints par Françoise Verchère, conseillère générale PG du département. Ils demandent l’annulation de la déclaration d’utilité publique «?promulguée à partir d’une étude économique faite en 2006, et dont les éléments sont erronés, voire falsifiés?».1

Devant le mur de mépris et d’entêtement des éluEs PS, soutenuEs par le PCF et l’UMP (dont la solidité a néanmoins été récemment ébranlée par la prise de position de la commission agricole du PS 44), la population de Notre-Dame-des-Landes fait encore une fois entendre sa voix, et cette fois-ci au cœur même de la ville de Nantes.

Un barnum, un tracteur, un enclos peuplé de moutons d’Ouessant conscients de leur responsabilité d’ambassadeurs, des caravanes, et bien entendu, les banderoles anti-aéroport, se sont installés en plein centre-ville. Un mouvement incessant de sympathisantEs d’ici ou d’ailleurs, d’habitantEs de la région et de personnalités politiques, souvent accompagnéEs de journalistes, soutiennent les grévistes sur le site.

Le mouvement des opposants à l’aéroport est entré depuis un an dans une phase populaire, renforcée par la manifestation du 24 mars (qui avait rassemblé 10?000 personnes à Nantes) et par cette grève de la faim.
«?Vous pourrez vous exprimer pendant l’enquête publique?», leur avait-on dit au moment du débat public?! Mais depuis ce semblant de débat, «?on?» leur dit qu’«?il est trop tard?»?!

Un argumentaire, très bien construit, prouve l’inutilité de l’aéroport, sa face cachée destructrice de fonds publics, et son côté antisocial et anti-écologique. Malgré les grandes mobilisations populaires contre le projet et les soutiens de toutes parts, y compris de la plupart des candidats à l’élection présidentielle, le débat semble impossible.

Les recours en justice des opposants n’ont pas encore été jugés. Qu’à cela ne tienne, la violence continue?: après le gazage forcené des vaches et des militantEs de Notre-Dame-des-Landes à l’automne, les bulldozers sont sur les starting-blocks pour raser les fermes de Michel et Marcel.

Ce projet, confié à la pieuvre multinationale Vinci, destructeur d’emplois agricoles, destructeur de l’environnement, est le symbole de la société productiviste et capitaliste contre laquelle nous nous battons. Le NPA est résolument engagé aux côtés des opposants.

Philippe Poutou a réaffirmé à Notre-Dame-des-Landes au cours du rassemblement de juillet 2011 (14?000 personnes), et à Paris à l’arrivée de la tracto-vélo, la ferme opposition des anticapitalistes au projet d’aéroport.

Commission écologie NPA 44

1. Voir la contre-étude réalisée par le cabinet CE Delft sur site du collectif d’éluEs?: http//aeroportnddl.fr

Mince, le peuple a encore trahi (élections 2)

Un court avis à tous, mais à quelques-uns en particulier. Je veux parler, sans insister, de ceux qui prétendaient hardiment incarner le peuple. Le 5 mars 1953, ce cher camarade Staline claque. Beria le remplace au pied levé, et sous ce pied, des millions de cadavres. Dans les colonies soviétiques créées après 1945 à l’est de l’Europe, des nigauds croient que l’heure de la liberté est arrivée. Notamment dans cette partie de l’Allemagne où des cadres communistes staliniens, à peine sortis de Dachau et Buchenwald, sont devenus les cadres, y compris policiers, de « L’Etat des ouvriers et des paysans ».

L’Allemagne de l’Est de 1953, de même que Cuba d’aujourd’hui, n’est évidemment pas une dictature. Pensez. Un pays où le NKVD (MVD) et la Stasi font la loi – et la changent à volonté – ne saurait être que progressiste. Le 13 mai 1953, le parti communiste local, qui s’appelle par fantaisie bureaucratique Parti socialiste unifié (SED), augmente les normes de travail de 10 %. Il faut d’un coup travailler 10 % de plus, sans un mark supplémentaire. Des émeutes ouvrières éclatent les 16 et 17 juin, mais l’excellent Walter Ulbricht, patron du pays délégué par Beria, demande aux troupes soviétiques d’intervenir. Pardi ! ne s’agit-il pas d’une sinistre manœuvre impérialiste ?

Bon, les chars russes tirent, la police politique arrête. Il y a de nombreux morts – le chiffre réel ne sera jamais connu – et environ 13 000 personnes sont encabanées. Mais dans une prison du peuple, ce qui change tout. À ce moment de l’histoire, un certain Bertolt Brecht, décide enfin d’avoir le sens de l’humour. Revenu à Berlin-Est après son exil américain, le dramaturge a jusqu’ici fidèlement servi le régime stalinien. Mais ces émeutes lui lèvent le cœur, et il écrit alors ces mots célèbres :

Die Lösung

Nach dem Aufstand des 17. Juni
Ließ der Sekretär des Schriftstellerverbands
In der Stalinallee Flugblätter verteilen
Auf denen zu lesen war, daß das Volk
Das Vertrauen der Regierung verscherzt habe
Und es nur durch verdoppelte Arbeit
Zurückerobern könne. Wäre es da
Nicht doch einfacher, die Regierung
Löste das Volk auf und
Wählte ein anderes ?

Ce qui veut dire : « La solution. – Après le soulèvement du 17 juin, le secrétaire de l’Union des écrivains fit distribuer dans la Stalinallee des tracts sur lesquels on pouvait lire que le peuple s’était aliéné la confiance du gouvernement et qu’il ne pourrait la reconquérir que par un travail redoublé. Est-ce qu’il ne serait quand même pas plus simple que le gouvernement dissolve le peuple et en élise un autre ? ».

Encore deux points. Le premier : ce poème de Brecht n’a été connu qu’après sa mort. Stalinien un jour, stalinien toujours. Le second : je dois la traduction du texte à Jacques Poitou.

S’il va à Rio (le cas Schmidheiny) DEUXIÈME PARTIE

C’est une suite de l’article précédent, qui prend la forme d’une pétition mondiale, adressée au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon. Je vous conseille donc de commencer par le premier texte, qui explique en détail. Je ne raffole pas des pétitions, mais celle-là a un sens très particulier. Lancée et soutenue par des structures du monde entier, qui luttent pour l’interdiction de l’amiante, elle me va droit au cœur. Eh oui, l’interdiction de l’amiante n’est pas mondiale, de loin ! Comme les industriels du tabac, ceux de l’amiante font de la résistance, et disposent d’outils de lobbying considérables.

Bref, cette pétition (ici) réclame le strict minimum : que cette crapule de Schmidheiny soit déclarée persona non grata à Rio, en juin prochain. Moi, je signerais bien volontiers pour des mesures infiniment plus radicales, mais chaque chose en son temps. Peut-être. Voici le texte :

APPEL SOLENNEL AU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES, BAN KI-MOON

signez ici

Nous, signataires du présent appel, prions instamment les Nations unies, les autorités internationales, les chefs d’Etats et de gouvernements, et la présidente du Brésil, Dilma Roussef, de déclarer Mr. Stephan Schmidheiny “persona non grata” lors du Sommet de la Terre  RIO+20, qui aura lieu du  20 au 22 Juin, à Rio de Janeiro, Brésil. Criminel  condamné  pour avoir causé un désastre environemental, Mr. Schmidheiny n’a pas le droit de participer  à cette importante réunion  qui va traiter de la planification et de la protection du futur de notre planète Terre.

Mr. Schmidheiny est en même temps le fondateur et président honoraire  du Conseil des Affaires pour le Développement Durable (World Business Council for Sustainable Development – WBCSD) et l’ancien propriétaire du groupe multinational Eternit, producteur de ciment-amiante, et également le fondateur “philanthrope” de la Fondation Avina, qui soutient des actions sociales et environnementales en Amérique Latine.

Le 13 Février 2012  à Turin, en Italie, Mr. Schmidheiny a été condamné à 16 années de prison  pour avoir causé “un désastre  environnemental intentionnel permanent” et omis intentionnellement « d’installer des réglements de sureté et de santé (mesures préventives)” qui auraient  protégé ses employés et la population en général  des risques mortels de l’exposition à l´amiante, reconnus de longue date. L’ amiante est un minéral cancérigène, qui cause la mort de plus de 107 000 personnes par an, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Compte-tenu de la sentence décrétée en Italie, et des dommages pour l´environnement dont Mr. Schmidheiny a été directement le responsable, nous prions instamment les Nations unies et la présidente du Brésil, Dilma Roussef, de déclarer Mr. Stephan Schmidheiny “persona non grata”  et de lui interdire de participer  à la Conférence  Rio+20.

Pour plus d´informations  et pour obtenir cette pétition traduite en d´autres langues veuillez vous connecter à l´adresse suivante:  http://bit.ly/IDB2Lb