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Le WWF avec l’industrie du gaz de schiste (une honte totale)

Demain mardi 1er février et après-demain, les maîtres du monde se réunissent à l’hôtel 5 étoiles Marriott, 70 Avenue des Champs-Elysées, Paris, France. Pour discuter de leur nouvel Eldorado, qui est notre nouvel Enfer : les gaz de schistes. Ne croyez jamais les autorités, jamais ! Sarkozy et madame Kosciusko-Morizet peuvent bien prétendre ce qu’ils veulent, le coup est parti, avec leur accord. Les transnationales du pétrole et du gaz veulent mettre la France et l’Europe en coupe réglée, et tuer ce qui reste encore à peu près vivant. Attention ! Ce n’est pas une plaisanterie. C’est une agression directe contre nos vies et nos pays. Et il va donc falloir se lever d’une manière spectaculaire, inattendue, imprévisible.

Voici la liste des participants officiels :US Department of State, Ministry of Economy Poland, Polish Geological Institute, Institute of Eco-Development Poland, Ministry of Environment Poland, Ministry for Economy and Energy of North Rhine-Westphalia, Danish Energy Agency, Energy Resources Conservation Board, Alberta Canada, Ministry of Foreign Affairs Ukraine, Department of Economic Policy Poland, Ministry of National Development Hungary, Hungarian Energy Office.

Toute l’industrie sera là, bien sûr. Mais aussi, comme vous le verrez par vous même, un certain Stephan Singer. Qui est le responsable de la politique de l’énergie au WWF, cette association internationale qui n’a plus d’écologiste que le nom. Honte ! Shame on it ! Je crois très sincèrement que les masques sont en train de tomber. Il y a eux. Il y a nous. Comme l’a écrit jadis quelqu’un : « Aux barricades ! Aux barricades des cœurs et des âmes ! ».

Speakers

David L. Goldwyn
David L. Goldwyn
Special Envoy and Coordinator for International Energy Affairs
U.S Department of State
Guy Lewis
Managing Director Unconventional Gas
Gas Technology Institute (GTI)
Tony Atherton
Tony Atherton
Director Business Development Europe, Africa & Middle East
Talisman Energy
Kamlesh Parmar
Kamlesh Parmar
Country Manager Poland
Lane Energy
Maciej Kaliski
Maciej Kaliski
Director of Oil and Gas Department
Ministry of Economy Poland
Chris Hopkins
Chris Hopkins
Vice President Shale Gas
Schlumberger
Mark Reid
Mark Reid
Chief Financial Officer
Aurelian Oil and Gas
Isabelle Moretti
Isabelle Moretti
Non Conventional Gas Project Leader
Institut Francais du Petrole
Peter Cockcroft
Peter Cockcroft
CEO and Managing Director
European Gas Limited
Simon Blakey
Simon Blakey
Special Envoy
Eurogas
Alan Murray
Alan Murray
Head of New Ventures Research
Wood MacKenzie
Brian Horsfield
Brian Horsfield
Research Director
GFZ German Research Centre for Geosciences
Anne Højer Simonsen
Anne Højer Simonsen
Deputy Director General
Danish Energy Agency
Pawel Poprawa
Pawel Poprawa
Chief Specialist & Head of Petroleum Geology
Polish Geological Institute
Grzegorz Pytel
Grzegorz Pytel
European Commission Advisor and Senior Expert
Sobieski Institute
Yurdal Öztas
Yurdal Öztas
Vice President
TPAO
Attila Aydemir
Attila Aydemir
Coordinator for Unconventional Resources Project
TPAO
Alan Riley
Alan Riley
Professor City Law School
City University London
Andrzej Kassenberg
Andrzej Kassenberg
Chairman
Institute of Eco-Development Poland
Bruno Courme
Bruno Courme
Managing Director Gas Shales Europe
Total
Michael Gessner
Michael Gessner
Director of the Energy, Climate Protection and Mining Department
Ministry for Economy and Energy of North Rhine-Westphalia
Nick Grealy
Nick Grealy
Publisher
No Hot Air
Andrzej Jasinski
Andrzej Jasinski
Advisor to the Chief Inspector for Environmental Protection
Ministry of Environment Poland
Adrian Topham
Reservoir Development Services
Baker Hughes
Ambassador And?e Mernier
Ambassador And?e Mernier
Secretary General
Energy Charter
Andrew Ross
Andrew Ross
Managing Director
Elixir Petroleum
Brian Horn
Director of Geology
ION ISS
Craig McKenzie
Craig McKenzie
President and CEO
Toreador Resources
George Eynon
George Eynon
Board Member
Energy Resources Conservation Board, Alberta Canada
John Corben
John Corben
Senior Technical Advisor
International Energy Agency
Michal Zielinski
Michal Zielinski
Journalist, RFM FM Poland & formerly journalist
BBC
Nathan Meehan
Sr. Executive Advisor
Baker Hughes
Nina Bowyer
Partner – Global Energy Practice
Herbert Smith LLP
Stephan Singer
Director Global Energy Policy
WWF
 
Tomasz Maj
Tomasz Maj
Country Manager and VP
Talisman Energy Poland

Sur l’anarchie (Pour Laurent et tous autres [éventuellement] intéressés)

Je réponds ici en vrac, et en bien peu de lignes, à des interrogations qui ne cessent de renaître sur Planète sans visa. Souvent gentiment, parfois de manière comminatoire, on me demande mon avis. On m’interpelle, on me soumet des arguments, des questions, on souhaiterait que je réponde à tout et au reste. Je laisse de côté ceux qui pensent ainsi me coincer, et démontrer je ne sais quoi à mon encontre. Je ne peux rien pour eux, ils ne peuvent rien contre moi. Si j’étais à leur place, ce qu’à Dieu ne plaise, je passerais mon chemin. Il y a tant de belles choses à faire !

Quant aux autres, que je considère comme des lecteurs, et avec qui j’entretiens, fût-ce à distance, des relations de compagnonnage et de fidélité, je leur dirai simplement la vérité. En premier lieu, je n’ai pas le temps. Matériellement parlant, ce rendez-vous me prend du temps et de l’énergie. Bien moins qu’à une autre époque, mais encore beaucoup. J’en suis ravi, évidemment, mais c’est un fait. Or le temps nous est à tous compté. Et je réalise bien des choses dont je n’ai aucune raison de parler ici. En somme, je fais rigoureusement ce que je peux. Et si je ne réponds pas à vos attentes, j’en suis désolé, mais c’est inévitable. Chacun à sa place, comme il peut, et pas au-delà.

Il est un autre point que j’ai déjà abordé et qui reste central. Je n’ai réellement rien d’un gourou, et j’ai toujours détesté l’autorité, la hiérarchie, les chefs. À un point qui devrait faire peur à M. Mélenchon et à ses amis, qui me bassinent ici jusqu’à plus soif. Je ne crois pas à l’anarchie en tant que système politique, à mon grand regret. Mais j’aime follement, et depuis ma jeunesse – malgré mes contradictions, nombreuses – cette admirable philosophie de la liberté. Même si l’écologie est et restera la seule grande affaire politique de ma vie. Disons que je suis un écologiste fervent, et que je combats comme je peux, chemin faisant, toute soumission à l’autorité. Je vois que ce trait si pesant, fort bien décrit jadis par Stanley Milgram, est l’un des ressorts les plus puissants des catastrophes provoquées par l’homme. Chacun doit donc penser, aidé de ses lectures, encouragé par ses rencontres, mais en restant ce qu’il est. Pour ma part, j’ai la claire conscience et le vif contentement de n’être qu’un atome de la vie, tourneboulé comme nous tous par des forces incommensurables. Je suis un écologiste habité, éclairé de l’intérieur, par ce grand rêve humain qui signifie la vraie liberté. L’anarchie, oui.

¡ Abajo el jefe ! (quand un insider me donne raison sur Mélenchon)

(Je m’autorise un ajout, qu’on trouvera tout en bas, le 22 janvier 2011)

Un article paru dans Le Monde me fait sourire, ce qui n’est déjà pas si mal.

Rien à voir ? Rien à faire sur Planète sans visa ? Je ne sais pas répondre. Mais, et d’un, je n’ai pas une minute pour écrire moi-même. Et, deux, de nombreux soutiens de Mélenchon m’ont conspué pour les deux textes que j’ai consacrés ici à leur idole. Je suis donc bien satisfait que ma parole soit portée par un insider, Christophe Ramaux. Et je rappelle enfin que la crise écologique commande d’inventer de nouvelles formes politiques. Le présomptueux Parti de Gauche n’est qu’une énième resucée. Au service du chef, qui plus est. Un seul mot d’ordre, comme on disait dans ma jeunesse : À bas ! ¡ Abajo el jefe !

L’économiste Christophe Ramaux claque la porte duParti de gauche

LEMONDE pour Le Monde.fr | 18.01.11 | 13h48  •  Mis à jour le 19.01.11 | 10h12

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche , en novembre 2010 au Mans. AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER

C’est un départ à bas bruit dans l’entourage de Jean-Luc Mélenchon. L’économiste Christophe Ramaux, co-animateur de la commission économie du Parti de gauche (PG), vient d’envoyer sa lettre de démission du parti. En désaccord depuis plusieurs mois avec l’orientation trop personnalisée et le fonctionnement interne, ce maître de conférence à Paris-I avait déjà pris ses distances. Il claque la porte en expliquant ses désaccords, dans un courrier envoyé le 12 janvier à la direction du parti.

Le fonctionnement interne apparaît comme la première des raisons qui motivent le départ de ce chercheur, un des responsables du Manifeste des économistes atterrés. « Je m’imaginais un parti ouvert, où l’on réfléchit, discute, débat (…). Le PG fonctionne, au contraire, comme un petit groupe ‘discipliné’« , écrit M. Ramaux.

Et de critiquer les statuts qui n’autorisent la présentation d’un texte alternatif que s’il obtient 20 % des signatures de membres du conseil national : « Avec une telle règle, Jean-Luc Mélenchon et ses amis auraient-ils pu constituer un courant [à l’intérieur du PS] ? »

M. Ramaux aborde ensuite un autre travers qu’il ne supporte plus : la personnalisation du PG. « Au regard de son projet, n’est-il pas paradoxal que le PG soit aujourd’hui, et de loin, le parti à gauche le plus personnalisé », questionne l’économiste avant d’en lister les symptômes : faiblesse des débats internes, « souci d’affichage » de la direction, au congrès du parti, en décembre, qui a vu défiler les discours des dirigeants au détriment des délégués ; « phénomènes d’autosatisfaction et de cour en cascade », « énergie disproportionnée mise à critiquer les médias« …

UNE LIGNE TROP ALÉATOIRE, PEU SÉRIEUSE

« N’est-ce pas l’indice qu’il y a décidément un problème » au PG, interroge encore M. Ramaux. Enfin, le démissionnaire en vient au fond de ses désaccords avec le parti de M. Mélenchon : l’absence de programme.

Alors que, comme il le rappelle, le PG avait affiché dès sa création son ambition de forger un programme solide, deux ans plus tard, il n’en est rien. Et de préciser qu’une commission devait élaborer ce corpus idéologique, mais qu’elle n’a jamais réellement fonctionné, laissant au président du parti la latitude de forger ses discours. Le dernier congrès n’a présenté qu’une motion d’orientation, sorte de « long tract ».

Résultat, explique le démissionnaire : une ligne trop aléatoire, peu sérieuse, notamment dans sa réflexion sur la crise économique et financière, thème cher à l’économiste hétérodoxe. Il s’est permis d’en faire la critique et s’est pris une volée de bois vert de la part du président. Ce fut la goutte de trop.

Christophe Ramaux précise qu’il ne fait pas de sa démission « une ligne à suivre » et qu’il reste attaché à cette expérience militante. Mais il résume ainsi le sentiment de bon nombre de cadres qui sont partis sur la pointe des pieds depuis la création du PG en février 2009.

Sylvia Zappi

PS : J’ai répondu dans les commentaires à Rachel, qui n’était pas contente de moi. Après réflexion, j’ajoute ici ma réponse à cette militante du groupuscule mélenchonien :

Rachel,

Mon ami Karl Marx a écrit en 1852 Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte. Dans ce brillant essai – Karl est un homme d’une immense culture et d’une plume magnifique -, il décrit le coup d’État de celui qui deviendrait Napoléon III. J’aime infiniment le jeune Marx, celui des Manuscrits dits de Paris, ou Manuscrits de 1844. Il y décrit d’une manière passionnante le phénomène de l’aliénation. Je n’y insiste pas, mais j’y renvoie. Dans Der Achtzehnte Brumaire des Louis Bonaparte, il note précisément : « Hegel bemerkte irgendwo, daß alle großen weltgeschichtlichen Tatsachen und Personen sich sozusagen zweimal ereignen. Er hat vergessen, hinzuzufügen : das eine Mal als Tragödie, das andere Mal als Farce ».

Ce que je traduirai par à peu près ceci : « Hegel remarque quelque part que tous les grands faits de l’histoire, ainsi que ses personnages, se répètent pour ainsi dire deux fois. Mais il a oublié d’ajouter : la première fois en tragédie, la seconde en farce ».

Je ne me moque pas de vous, je suis triste. Vous n’avez pas même essayé de lire ce que j’écrivais sur la totale vanité de tous les programmes politiques, qui n’ont JAMAIS été appliqués. Je vous rappelle, mais sans espoir, que le programme du parti socialiste d’avant 1981 consistait à rompre avec le capitalisme. Mélenchon faisait partie de cette copieuse bande, qu’il n’aura quittée que trente ans plus tard… Et il glorifie la personne de Mitterrand, remarquable personnage de la droite française tout au long de sa si belle carrière.

Je vous le dis, vos propos me rendent triste. Mais j’ai une bonne nature, et cela ne durera pas.

Fabrice Nicolino

Carthago delenda est (de la Tunisie à la Côte d’Ivoire)

Bien que ces événements soient mal connus – ils le resteront, en toute hypothèse -, on pense généralement que la troisième guerre punique, opposant Romains et Phéniciens, s’acheva par la destruction totale de la ville de Carthage, en 146 avant notre ère. On prête au discours politique romain de l’époque cette phrase fameuse : « Ceterum autem censeo, Carthaginem esse delendam ». Ce qui veut dire : « En outre, je pense que Carthage doit être détruite ». Que l’on résume souvent par la citation : « Delenda Carthago ». Ou encore « Carthago delenda est ».

Or Carthage, bien que rasée, existe toujours. En Tunisie, où le tyran vient d’être chassé du palais par son peuple. Songeant au sort de Ben Ali, je mesurais, comme vous j’imagine, l’extrême fragilité des sociétés humaines. Chacun savait depuis longtemps que la Tunisie subissait un pillage invraisemblable de ses ressources par le clan Ben Ali et celui de son épouse Leïla, née Trabelsi. Et tout le monde fermait les yeux. La droite évidemment. La gauche évidemment. Au nom d’intérêts divers, dont le moins obscur est que Ben Ali combattait les islamistes par la prison, la torture, l’assassinat. Beau résultat, rien à redire. Sauf que la Tunisie a toujours été présentée comme un îlot de stabilité dans un Maghreb on ne peut plus menaçant – potentiellement – pour les intérêts français. Cela change sous nos yeux éblouis.

Idem, dans un autre genre, pour la Côte d’Ivoire, présentée dans les gazettes de chez nous comme le grand, comme le seul « miracle économique » de l’Afrique de l’Ouest d’après les indépendances. Pardi ! Le vieil Houphouët n’avait-il pas volé un milliard de francs (français) de l’époque – 1986 – pour bâtir son immense cathédrale de Yamoussoukro, plus grande église de la planète ? Notre groupe de BTP Dumez n’avait-il pas empoché comme par miracle ce contrat du siècle ? Quinze ans plus tard, le pays sombrait dans le chaos, dont il n’est pas sorti.

Morale de ces deux historiettes : que se passera-t-il demain, sur fond de désastres écologiques à répétition ? Quand l’Égypte se battra contre l’Éthiopie pour l’eau du Nil ? Quand la Chine ne pourra plus dévaster davantage de pays qu’elle ne le fait pour assurer son « développement » et acheter nos turbines et nos réacteurs ? Quand la Russie verra exploser l’une de ses milliers d’engins nucléaires encore amorcés, mais non plus surveillés ? Je me répète : les sociétés humaines sont d’une fragilité de cristal. Et la ruine des écosystèmes aussi dure que le métal le plus dur de l’écorce terrestre. Nous avons grand intérêt à rassembler nos intelligences et nos cœurs.

Pourquoi je déteste Mélenchon (sur Cuba, encore et encore et encore)

Mélenchon. Je ne vais pas reprendre toute la litanie, non. Petit ponte de l’immonde organisation appelée OCI à Besançon dans le début des années 70, il a été membre du parti socialiste 31 ans, sous-ministre de Jospin jusqu’en 2002, non sans s’être emparé en 1991, avec son compère Julien Dray – ce grand amoureux des montres – de l’association humanitaire Frères des Hommes, pour les besoins de son courant politique.

J’ai pointé ici les inepties prononcées par lui au sujet du Tibet. Et son formidable soutien à une bureaucratie chinoise qui envoie sur les routes 200 millions de mingong, ce qu’on appelait chez nous, il y a 150 ans, des chemineaux. Des vagabonds. Voilà qu’il récidive au sujet de Cuba, où les frères Castro virent de la fonction publique 500 000 personnes, sur une population de 11 millions 500 000 personnes. En attendant de tripler ce chiffre fou, et au-delà. Mélenchon vient de déclarer que Cuba n’était pas une dictature, et que les Cubains « choisissent librement leurs affaires ». Texto.

Seule l’injure me vient à l’esprit, et de la pire espèce, croyez-moi. Mais je ne m’abaisserai pas devant pareil personnage. Seulement, je veux clamer ce que je ne glisse ici, en règle générale, que par allusions. L’ignoble histoire dont se gargarise ce pauvre monsieur s’appelle le stalinisme, sous toutes les formes possibles. Staline serait-il vivant que Mélenchon nous vanterait probablement les avantages des kolkhozes et des sovkhozes. Mais je vous dis qu’il est un autre fil de l’histoire, qui ne se confond pas avec la barbarie stalinienne.

Moi, quand je pense au siècle des massacres qu’a été le vingtième, je n’oublie jamais mes frères. Ce sont les révoltés de Kronstadt de mars 1921, levés contre la dictature du parti bolchevique, réclamant la liberté pour le peuple, et qui finirent étranglés, fusillés, déportés. Ce sont les braves de l’armée de Makhno, cette makhnovchtchina créée en octobre 1918, et qui combattit pendant quatre ans l’Armée rouge et les armées blanches tsaristes. Ce sont ceux du groupe Los Solidarios, formé à Barcelone vers 1922 par les anarchistes Francisco Ascaso, Buenaventura Durruti,  García Oliver, Gregorio Jover, Antonio Ortiz, Ricardo Sanz,  décidés à rendre coup pour coup à la violence sociale. Ce sont ceux de la colonne Durruti, bataillant par force, en 1936, contre la soldatesque fasciste de Franco et les sbires de la police politique stalinienne espagnole, encadrée par des tueurs venus de Moscou.

Je me fous que cela paraisse grandiloquent. Je m’en fous. Entre un Mélenchon, qui n’aura jamais rien fait que diriger, et d’autres, dont je fais partie, il y a, il y a toujours eu, il y aura toujours des fleuves de sang. Bureaucrates soviétiques, bureaucrates chinois, bureaucrates cubains ne forment qu’une seule et même canaille. Mais tout le monde n’aime pas la servitude. Mais tout le monde n’est pas prêt à applaudir Mélenchon ou se laisser impressionner, si peu que ce soit, par ses moulinets et ses poses robespierristes.

¡ Y que se vaya, él ! Que se vaya al diablo. Que se vaya a la mierda.

PS : En l’occurrence, je suis bien certain que les lignes ci-dessus ont intimement partie liée avec la crise écologique. C’est aussi parce que les mots et la pensée qui les forge ont été pervertis qu’il est si difficile d’avancer. Réfléchissez avec moi. Le changement – valeur cardinale face au danger qui nous cerne de tous côtés – s’exprime depuis cent ans dans une langue surchargée par le mensonge. Si l’on veut du neuf, il est nécessaire de parler autrement. Et donc franchement. Et donc, en disant leur fait aux nombreux Mélenchon de la place.