Suppression

Quelques uns d’entre vous auront lu un article mis en ligne hier, qui parlait de l’Algérie. Il était mal foutu, il était bancroche, et j’ai décidé, d’autorité, de le rendre à sa destination d’origine : mon cerveau.

 

Ce ridicule qui ne tue plus que les poissons

Franchement grotesque. Mais en même temps révélateur de tout l’édifice caché des pouvoirs réels. Qui commande en France ? Selon la plupart des journalistes, qui écrivent sur le sujet des milliers d’articles, monsieur Sarkozy et son verbe. Son verbe, c’est-à-dire, selon les cas, celui de monsieur Henri Guaino, celui de monsieur Patrick Buisson, celui de madame Emmanuelle Mignon, etc.

Le premier cité, qui aura décidément tout raté, a servi Chirac, Séguin, Pasqua, Sarkozy enfin. Il est l’auteur de l’infâme discours prononcé à Dakar par Sarkozy en juillet 2007, dont j’extrais ceci : « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès ».

Guaino est aussi l’auteur, au moins pour partie, du discours prononcé l’autre jour par son maître au Congrès de Versailles. En bon ventriloque, il lui a fait parler du Conseil national de la résistance (CNR), créé en 1943, en pleine nuit noire, et présidé d’abord par Jean Moulin. Sarkozy, vantant l’antifascisme armé, vantant ce CNR qui réclamait dès 1944 la nationalisation des banques, de l’énergie, des transports, la création de la Sécu ! Pauvre Henri Guaino. Pauvres de nous.

Les autres précités ont encore moins d’intérêt que ce dernier. Ils incarnent l’aile droite, l’aile dure de ce sarkozysme de pacotille. Buisson est un ancien de l’extrême-droite, où il resta bien plus longtemps que Longuet et Madelin. Mignon, ancienne étudiante en théologie, est une catholique fervente, qui a été responsable des Scouts unitaires de France. Ite missa est.

Il est d’autres plumes dans le vaste poulailler de notre président, mais baste, l’essentiel est dit. Cet homme-là ne parle que par d’autres. Ce qu’il pense vraiment, nul ne le sait. Ou plutôt, évidemment, chacun peut le savoir. Rien d’important n’a pu changer chez cet homme de Neuilly, dont l’expérience de la vie se réduit aux coups fourrés des congrès UDR, puis RPR, puis UMP. Il n’a rien lu. Il n’a pas une vraie minute pour songer aux problèmes de ce temps. Il ne sait du réel que ce que ses petites mains lui concoctent, sous la forme de fiches ne dépassant que rarement un feuillet, soit 1500 signes. Il n’est pas étonnant dans ces conditions qu’il aime à ce point la télé, où tout s’engloutit à mesure. Où tout disparaît chaque jour, pour ne plus jamais revenir.

Je m’échauffe la bile pour rien. Je le sais. Je me dis que je le sais, et je le fais quand même. Ce n’est pas malin, non. Mais aussi, et c’est mon excuse sincère, je viens de découvrir une nouvelle qui nous dit exactement la réalité du pouvoir et des pouvoirs. Pendant des mois, les journaux nous auront saoulés de ce Grenelle de la mer, où des utilités comme Isabelle Autissier faisaient tapisserie (ici). On allait voir ce qu’on allait voir. On allait sauver la mer. On allait monter au ciel pour y décrocher la lune. Ô tristes sots !

Voici la nouvelle : l’amuseur public Jean-Louis Borloo n’est plus seulement ministre de l’Écologie et du Développement durable. Il est aussi celui de la Mer. Cette mer qu’on voit danser le long des golfes clairs, vous savez bien. Ministre de la mer, mais sans les poissons. Car le ministre de la pêche est un certain Bruno Le Maire, qui est également ministre de l’Agriculture (ici). La pêche, qu’on se le dise, appartient au champion du productivisme, ce qui est d’une logique imparable.

Le Maire a décidé de prendre l’affaire à bras-le-corps, comme le rapporte le quotidien Le Télégramme (ici) : « La pêche est, dit-il, confrontée à des défis difficiles “au croisement du débat environnemental, de la sécurité sanitaire, du carburant”. L’un des défis clef est celui de la réforme de la PCP, la Politique Commune des Pêches. Bruno Le Maire compte bien se battre dans l’intérêt de la pêche française. Pour ce faire, il reprend l’idée des Assises de la pêche qui auront lieu après l’été, sur le littoral, avec un objectif: “Ces assises doivent être concluantes” ».

Autrement dit, après un Grenelle de la mer qui aura permis de prendre de belles photos de vacances de madame Autissier et de monsieur Orsenna, place aux choses sérieuses. Place à des Assises de la pêche, où l’objectif central, sinon unique, sera de trouver une manière de racler un peu plus encore des fonds marins dévastés par des décennies de folie industrielle.

Questions subsidiaires ? Qui a, cette fois, écrit le scénario du Grenelle de la mer ?  Quel conseiller ? Qui écrira demain le script des Assises de la pêche ? Quelle conseillère ? Réponse : je m’en fous. Une chose reste évidente : ceux qui ont accepté de cautionnner la bouffonnerie de ce Grenelle-là sont-ils si éloignés du maître queux qui les a réunis ? Comme dirait l’autre, las palabras entonces no sirven, son palabras. Alors les paroles ne servent à rien, car ce ne sont que des paroles.

Les aventures de Louis-Marcel, ci-devant écoguerrier

Avant de commencer pour de bon l’historiette de ce mardi 7 juillet 2009, je précise que je suis en vacances chez moi, c’est-à-dire face au vallon au fond duquel coule un ruisseau. Ce ruisseau se jette un peu plus loin dans une rivière qui est l’une des plus belles parmi celles que je connais en France. En bref, la vie me semble étonnamment désirable. Si. L’autre soir, une petite chauve-souris est entrée, lors que toutes les ouvertures me semblaient fermées, et j’ai passé une bonne demi-heure à la faire sortir. Chez moi, qu’aurait-elle fait ? C’était presque la nuit, mais la lune passait ses rayons dans la pièce du haut, qui éclairaient de temps en temps le vol exténué de la petite bête. J’ai été bien heureux de la savoir vive, et libre.

Et maintenant, lui. On dirait que je connais un être à part, totalement à part. Je préviens de suite que ce n’est qu’une fable, cela va de soi. Où nicheraient donc de tels oiseaux ? Appelons-le Louis Marcel, ce qui lui va comme un gant. Il est – il a été – l’un des rarissimes vrais écoguerriers de notre pays. Je ne sais si ses aventures, que je garantis vraies, de source directe, seront un jour connues. Elles sont impressionnantes. Pendant sept ans, lui et cinq autres ludions menèrent une petite guerre privée contre la gestion officielle d’une des plus grandes forêts françaises.

Et quelle guerre ! Louis-Marcel a brûlé quantité d’engins très coûteux, attaqué nuitamment des tracteurs de débardage du bois, délivré des milliers de faisans prisonniers d’une chasse présidentielle, enfermés dans une douve. Il a passé des jours et quantité de nuits dans cette forêt, à surveiller et suivre comme une ombre ceux qu’il considérait comme des ennemis de la nature. Robin des Bois pas mort ! Le dernier des Mohicans, c’est lui ! Je vous jure que ce personnage – je le répète, purement imaginaire – était capable de rester immobile des heures dans un fourré avant que de fondre sur sa proie mécanique. Ceux qui ont lu Ed Abbey comprendront davantage que les autres. Mais enfin, cela reste clair, je crois : Louis-Marcel est un écologiste cohérent et conséquent.

Comment les choses ont-elles tourné ? Pas très bien. Pas si bien. Il ne m’appartient pas de révéler l’incroyable mobilisation policière qui accompagna ces chevauchées nocturnes. Nos flics, qui se plaignent tant du manque de moyens, réussirent à placer sur certaines lignes téléphoniques des écoutes qui durèrent – officiellement – 18 mois. À un moment de cette aventure, les exploitants de cette vaste forêt organisèrent une manifestation de protestation. Certain jour de juillet XXXX, ils bloquèrent même une grande route nationale, précédés par une banderole qui disait : « À bas les écoguerriers, laissez-nous travailler ! ». Bien que cette histoire n’ait évidemment jamais existé, il existe pourtant des photos inoubliables de cet événement. Étonnant, non ?

La grande forêt n’a pas été sauvée. Ce serait trop simple. Mais des graines, assurément, ont été plantées, qui germent et germeront encore, donnant des fruits que j’imagine à l’avance goûteux. Louis-Marcel, à moins qu’il ne s’appelle Adalbert, a fini par quitter la région, suivi de près par les crocs de Javert. Je le retrouvai d’abord dans un pays calcaire, et magnifique,  où il me parut proche du cachot. Un devoir de réserve compréhensible m’oblige à taire les raisons précises de mes craintes. Un beau soir, il s’enfuit à la cloche de bois, ne laissant derrière lui aucune trace. Tête des policiers déconfits.

Depuis, il est ailleurs. Dans un pays de collines pluvieuses et de petite montagne. Un ailleurs d’où je reviens. Où je suis allé l’embrasser, car, même si nous nous voyons peu, je le tiens pour un frère, qui peut me demander tout ce que je peux offrir. Il a changé. A-t-il changé ? Non, pas exactement. Ce destructeur d’objets est en réalité, était déjà un authentique bâtisseur. Dans d’autres circonstances, je gage qu’il aurait épaté le monde par ses réalisations. En attendant mieux, il m’épate moi, profondément. Là-bas, lui qui n’avait jamais manié la plupart des outils communs, il a construit de ses mains, rigoureusement seul, une maison de 300 mètres carrés, qui est une petite merveille écologique.

Comme sa vie est difficile, il a perdu cette maison. Intégralement. Et il en a construite une seconde avec un peu plus de  3 000 euros, qui ressemble à une délicieuse maison de poupées au milieu des pruniers. Le reste appartient à sa vie privée, dont je ne dirai rien. Ou peut-être un mot ? Il a une petite mioche adorable de moins de deux ans, dont l’œil noir traverse les parois du cœur.

Faut-il ajouter quelque chose ? Je ne pense pas, car il est 12h33, une heure à laquelle la terrasse qui donne sur le vallon commence à lancer des cris déchirants. Sachant que je suis heureux d’avoir pu embrasser Louis-Marcel, sa petite et sa compagne Cunégonde – ou Anne-Sophie ? -, sachant que le soleil ne cesse de vaincre tous ses adversaires dès sept heures du matin, sachant que je sais où se trouve mon vin rouge préféré, il est à craindre que je ne m’installe bientôt devant mon immensité à moi. Il arrive que le monde se montre bienveillant, même aux incrédules. Portez-vous bien.

C’est l’été (au cas où vous ne le sauriez pas)

Il ne fait guère de doute que nous sommes, ici en France, le 1 juillet. Ailleurs, ce peut être différent. Mais ailleurs, il arrive qu’on ne mange pas de chocolat équitable et biologique,  et qu’on ne boive pas de vin bio divin venu des caves de Christophe Beau. Autrement dit, qu’importe cet ailleurs ?

Ne prenez pas garde, je persifle contre moi-même. Je vais partir pendant un temps dont je ne connais pas la durée. On verra. Je pense que je pourrai vous titiller quand même, au moins quelquefois. Montez la garde, si cela ne vous embête pas trop. J’embarque une longue-vue et Kafka on the Shore, de Murakami. Non, ce n’est pas pour frimer que je vous donne le titre anglais de Kafka sur le rivage (en 10/18). C’est parce que je prends avec moi l’édition anglaise, et que je vais donc relire le tout. S’il existe parmi vous un être très malheureux qui n’a pas lu ce livre, permettez-moi de lui dire que cela se soigne. Murakami ? Un grand.

D’autre part, et là il s’agit bien d’un peu de frime faut pas croire -, je viens d’achever le dernier roman de José Carlos Somoza, La Llave del abismo. La traduction française ne paraîtra qu’en septembre chez Actes Sud, sous le titre, j’imagine, de : La clé de l’abîme. Mes aïeux, c’est un livre. Un formidable roman d’aventures picaresques, néanmoins situées dans un futur très lointain. Tout commence le jour où Daniel, un employé ordinaire d’un monde qui ne l’est plus depuis longtemps, s’approche, dans un train on ne peut plus futuriste, d’une silhouette qui a perdu du sang. Vous m’en direz des nouvelles, s’il vous plaît.

Donc, je m’en vais et même, je m’en va. Je saluerai pour vous la rivière et la martre que Patrick a vue il y a peu. Et le pic-épeiche à peine sorti du nid qui essaie ses ailes dans le buisson au-dessus de chez moi. Je saluerai tout le monde. Je ne saluerai pas Michel Collon, journaliste belge et néanmoins « anti-impérialiste » qui abreuve tout son monde d’informations tournées à la main sur son établi. En ce moment, Collon et nombre de ses amis français hurlent à la mort contre le coup d’État au Honduras. Les militaires qui ont fait le coup sont les habituelles crapules, à la solde du parti américain.

Faut-il donc les condamner ? Oui, certainement. Mais comme Collon (ici) ? Oh non ! Cent fois non ! Ce monsieur que je ne connais pas est un fervent des frères Castro et de Hugo Chávez. En somme, il nous rejoue cet air de clarinette épuisé que j’ai entendu des milliers de fois. Il y aurait eux et nous. Il y aurait le camp américain et celui de ses farouches opposants. Il y aurait le terrain du courage et celui de la vilenie. Il s’agirait en somme de poursuivre jusqu’à ce que mort s’ensuive – patria libre o morir – la folie politique initiée au tout début du siècle passé par ceux qui deviendraient les bolsheviki, c’est-à-dire les bolcheviques.

Cette histoire, je vous le dis, est passionnante en ses origines. Car elle explique la fin de ce qu’on appelait jadis le mouvement ouvrier, entreprise majeure de civilisation. Cette histoire explique le stalinisme, maladie mortelle de l’âme, qui conduisit des classes, des peuples,  des territoires entiers au bûcher du Goulag. Mais je vous parle là d’événements advenus entre 1903 et 1930, à quelques années près. Les héritiers du stalinisme existent bel et bien, et pour ma part, je sais où placer de braves gens comme ce monsieur Collon. Ils existent, mais comment dire ? Ils sentent si fort les fonds de tiroir et la naphtaline que je n’arrive pas tout à fait à les prendre au sérieux. J’ai sûrement tort.

En tout cas, ces thuriféraires des dictatures caraïbes partagent sans conteste la même indifférence profonde pour la crise écologique, qui domine pourtant, et de très loin, et de très haut, leurs pauvres vieux discours de pacotille. Est-ce que je les plains ? Je pourrais, car ils me semblent aussi pathétiques que ces communistes staliniens allemands qui firent la courte échelle à Hitler, pensant profiter, dans un deuxième temps, de son affaiblissement. Je devrais les plaindre, c’est sûr. Mais je m’en fous, désormais. J’essaie juste de de ne pas croiser trop souvent leur pas lourdaud.

Sur ce, à bientôt. Des aventures autrement joyeuses m’attendent. D’abord et avant tout cette rivière magnifique. Ah, je ne vous ai pas dit : la loutre rôde.

Si tu vas à Copenhague (en passant par Rio*)

Il n’est pas trop tôt pour vous parler de Copenhague. La capitale du Danemark abritera en décembre prochain une conférence sur le climat que ses promoteurs présentent depuis des mois comme décisive. Il y a tant d’acteurs en jeu, dont l’intérêt bien compris est d’exploser d’enthousiasme à la sortie, que je serais bien étonné d’entendre autre chose au moment de la clôture. Le président Obama vient, vous le savez sans doute, d’arracher un vote devant la Chambre des Représentants, qui prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre américaines de 17 % en 2020 par rapport au niveau de 2005 (ici). Encore faut-il un second vote par le Sénat.

On s’habitue à tout. À Kyoto, en 1997, l’administration Clinton avait accepté pour l’année 2012 une réduction de 7 % des gaz à effet de serre made in America par rapport aux chiffres de 1990. Le Sénat avait refusé de ratifier le traité par 95 voix contre…zéro. Et depuis 1990, sachez-le, l’Amérique augmente ses émissions d’environ 1 % par an. Il est donc manifeste qu’en cette année 2009, les États-Unis, par leur comportement irresponsable, ont aggravé la crise climatique dans des proportions importantes.

Mais voilà Obama-Zorro, enfin, qui propose donc de prendre comme année de référence 2005. Ah le rusé renard – zorro, en espagnol – que voilà ! Je n’ai pas calculé, mais à la louche, je dirais que, si les engagements américains sont tenus, on en reviendrait, vers 2020, à peu près au niveau de 1990 ! Encore bravo. Pour le reste, car il y a beaucoup de restes, je suis navré de vous dire que cela se présente bien mal. Est-ce étonnant ? Les émissions concentrent les contradictions de notre monde malade comme aucune autre question. La machine qui nous tue, qui nous fait mal – et tant plaisir -, cette machine a besoin de cracher au-dessus de nos têtes. Et les parapluies ou parasols ne servent plus de rien.

Une étude on ne peut plus récente (ici), qui a mêlé les efforts de  la Commission européenne, du Centre commun de recherche (CCR) et du Netherlands Environmental Assessment Agency, estime que les émissions mondiales ont augmenté de près de 4 % l’an, en moyenne, depuis 2002. Les émissions mondiales de CO2 seraient passées de 15,3 milliards de tonnes en 1970 à 22,5 milliards de tonnes en 1990 et à 31,5 milliards de tonnes en 2008. Voyez-vous cela ! Plus de 40 % d’augmentation depuis 1990, date retenue par le protocole de Kyoto pour commencer à réduire la voilure. 40 % !

Pour la toute première fois – cela devait bien arriver -, les émissions des pays du Sud dépassent celles du Nord. En pourcentage,  50,3 % contre 46,6 % et 3,2 % représentant les transports internationaux. Cela n’a guère de sens, compte tenu des incertitudes, mais je rappelle que des spécialistes sérieux clament qu’il faudrait réduire de 80 % au moins les émissions du Nord en trois ou quatre décennies. On y va droit, c’est indiscutable.

* Merde, je n’ai plus vingt ans. Le titre de ce papier cache une allusion toute bête à une chanson que j’écoutais lorsque j’avais sept ou huit ans – 1963, donc -, et qui s’appelle Si tu vas à Rio, par Dario Moreno. Le refrain dit : Si tu vas à Rio/N’oublie pas de monter là-haut/Dans un petit village/Caché sous les fleurs sauvages/Sur le versant d’un coteau. Deux petites choses : d’abord, mille excuses aux moins de cinquante ans, j’essaierai de ne pas recommencer. Ensuite, j’affirme haut et fort que Dario Moreno, qui faisait apparemment rire tout le monde, me faisait pleurer secrètement. Je ne dois pas être normal.