On a raison de se révolter

Pardon, à moitié pardon pour ce titre. Il a servi de masque à certains crétins du lointain mai 68. Et cette engeance-là, je l’exècre. Plus récemment, Alain Badiou l’a repris pour intituler un livre que je n’ai pas lu. Badiou, maoïste non repenti, n’est nullement un adversaire, c’est un ennemi. De la liberté humaine, de la morale, de la décence élémentaire. Bon, il va disparaître, et en peu de mois ou d’années, ne sera plus lu par personne. Je l’espère bien.

Restent ces paroles, qui n’appartiennent qu’à ceux qui s’en emparent. Et, oui, « on a raison de se révolter ». Et je vous invite et inviterai bientôt à le faire. Vous, je ne sais pas, mais moi, je ne supporte plus le gémissement. Nous pouvons agir, et nous allons le faire. Sur ce, cette dépêche de l’AFP qui me fait dire comme rarement qu’il faut y aller, relever la tête, monter au front et défendre la vie pour de vrai. POUR DE VRAI.

 

La vie marine sauvage est en train de disparaître

Sydney (AFP) – Il ne reste plus que 13% des océans de la planète pouvant être considérés comme sauvages, et ils pourraient disparaître complètement d’ici 50 ans, conséquence de l’augmentation du fret maritime, de la pollution et de la surpêche, selon une étude scientifique.

Une équipe internationale de chercheurs a analysé les impacts humains sur l’habitat marin, entre ruissellements et augmentation du transport maritime.

Les scientifiques emmenés par Kendall Jones, de l’Université du Queensland, ont établi une cartographie des zones sous-marines considérées comme intactes et les écosystèmes « pour l’essentiel libres de perturbations humaines ».

D’après leur étude publiée par le journal Current Biology, on trouve la plus grande partie des zones sauvages dans l’Antarctique et l’Arctique ainsi que près d’îles reculées du Pacifique. Les zones côtières proches d’activités humaines sont celles où la vie marine est la moins florissante.

« Les zones marines qui peuvent être considérées comme intactes sont de plus en plus rares à mesure que les flottes marchandes et de pêche étendent leur champ d’action à la quasi totalité des océans du monde et que les ruissellements de sédiments ensevelissent de nombreuses zones côtières », a déclaré M. Jones.

« L’amélioration des technologies du transport maritime signifie que les zones les plus reculées et sauvages pourraient être menacées à l’avenir, y compris les zones jadis recouvertes par la glace désormais accessibles à cause du changement climatique ».

Selon les chercheurs, seuls 5% des zones restées sauvages sont situés dans des régions protégées. Le restant est d’autant plus vulnérable.

Les chercheurs appellent au renforcement de la coopération internationale pour protéger les océans, lutter contre la surpêche, limiter les extractions minières sous-marines et réduire les ruissellements polluants.

« Les régions maritimes sauvages constituent un habitat vital à des niveaux sans égal, comprennent une abondance énorme d’espèces et de diversité génétique, ce qui leur donne de la résistance face aux menaces comme le changement climatique », a expliqué James Watson, de la Wildlife Conservation Society australienne.

« Nous savons que ces zones diminuent de façon catastrophique. Leur protection doit devenir l’objectif d’accords environnementaux multilatéraux. Faute de quoi, elles disparaîtront vraisemblablement d’ici 50 ans ».

En 2016, l’ONU a commencé à travailler sur un accord international qui régirait et protègerait la haute mer.

« Cet accord aurait le pouvoir de protéger de vastes espaces en haute mer et pourrait représenter notre meilleure chance de protéger la dernière vie marine sauvage », souligne M. Jones.

© AFP

Quelques mots sur Christian Troadec, maire de Carhaix

Tout d’abord, un immense merci à Alban, qui est parvenu à terrasser les intrus qui s’étaient infiltrés jusqu’ici.

Je vous mets ci-dessous le reportage fait en Bretagne pour Charlie. Il s’agit d’une virée à Carhaix, où règne le maire Christian Troadec, régionaliste bon teint, ci-devant chef des Bonnets Rouges. Vous verrez comment il a donné les clés de sa ville à une usine chinoise effarante, qui fabrique du lait en poudre destiné au marché chinois. Lisez, et je crois que vous m’en direz des nouvelles. Sur ce, compte tenu de la touffeur autour de moi, salut !

Le reportage sur Carhaix et Troadec est ici

Sauver Makatea

Je n’aime guère les pétitions, qui ne servent (presque) jamais à rien. Mais je vous en prie, regardez celle-ci.

J’ai déjà parlé de Makatea dans Charlie, et je connais tout à la fois Sylvain Harmat, de Sauvons la forêt et Michel Huet, grand défenseur de Makatea. Si la politique était autre chose que la pitoyable représentation qu’elle est, Nicolas Hulot serait en première ligne. N’avait-il pas alerté les députés l’autre jour, des larmes dans la voix, en leur parlant de biodiversité. Monsieur le ministre, il me semble qu’il n’est pas trop tard pour agir.

 

Patience dans l’azur

 

À toutes celles, à tous ceux qui ont répondu à mon appel, merci. Je n’ai pu encore répondre à personne, pour des raisons indépendantes de toute volonté, mais je vais le faire dès que possible. Merci encore, et plus.

Si vous avez du temps, c’est le moment

J’utilise frauduleusement Planète sans visa pour vous lancer un message (presque) personnel. Je prépare quelque chose d’important, en relation directe avec la crise écologique, et j’ai besoin de volontaires, disposant de nombreuses heures entre maintenant et fin septembre. Dans quel domaine ? Dans tous ceux touchant à la réflexion, à l’organisation, à l’action. Oui, c’est de l’humour, mais je ne peux hélas pas en dire beaucoup plus. En tout cas, il s’agira de créer, via le net, un réseau très mobilisé autour d’objectifs simples.

Bon, on peut le dire autrement : je vous propose d’entrer dans une danse collective qui sera épuisante et peut-être ratée. Ou pas. Si vous avez le goût de bouger vos fesses en rythme, répondez ici, depuis une adresse valide. Dernière précision : je ne peux ni ne veux traiter avec beaucoup. Autrement dit, je vous en supplie, ne vous vexez pas si je vous annonce que le groupe dont j’ai besoin est déjà constitué. Je vous jure bien que vous aurez tôt ou tard à vous jeter dans le gouffre avec nous.