Archives mensuelles : avril 2012

Mince, le peuple a encore trahi (élections 2)

Un court avis à tous, mais à quelques-uns en particulier. Je veux parler, sans insister, de ceux qui prétendaient hardiment incarner le peuple. Le 5 mars 1953, ce cher camarade Staline claque. Beria le remplace au pied levé, et sous ce pied, des millions de cadavres. Dans les colonies soviétiques créées après 1945 à l’est de l’Europe, des nigauds croient que l’heure de la liberté est arrivée. Notamment dans cette partie de l’Allemagne où des cadres communistes staliniens, à peine sortis de Dachau et Buchenwald, sont devenus les cadres, y compris policiers, de « L’Etat des ouvriers et des paysans ».

L’Allemagne de l’Est de 1953, de même que Cuba d’aujourd’hui, n’est évidemment pas une dictature. Pensez. Un pays où le NKVD (MVD) et la Stasi font la loi – et la changent à volonté – ne saurait être que progressiste. Le 13 mai 1953, le parti communiste local, qui s’appelle par fantaisie bureaucratique Parti socialiste unifié (SED), augmente les normes de travail de 10 %. Il faut d’un coup travailler 10 % de plus, sans un mark supplémentaire. Des émeutes ouvrières éclatent les 16 et 17 juin, mais l’excellent Walter Ulbricht, patron du pays délégué par Beria, demande aux troupes soviétiques d’intervenir. Pardi ! ne s’agit-il pas d’une sinistre manœuvre impérialiste ?

Bon, les chars russes tirent, la police politique arrête. Il y a de nombreux morts – le chiffre réel ne sera jamais connu – et environ 13 000 personnes sont encabanées. Mais dans une prison du peuple, ce qui change tout. À ce moment de l’histoire, un certain Bertolt Brecht, décide enfin d’avoir le sens de l’humour. Revenu à Berlin-Est après son exil américain, le dramaturge a jusqu’ici fidèlement servi le régime stalinien. Mais ces émeutes lui lèvent le cœur, et il écrit alors ces mots célèbres :

Die Lösung

Nach dem Aufstand des 17. Juni
Ließ der Sekretär des Schriftstellerverbands
In der Stalinallee Flugblätter verteilen
Auf denen zu lesen war, daß das Volk
Das Vertrauen der Regierung verscherzt habe
Und es nur durch verdoppelte Arbeit
Zurückerobern könne. Wäre es da
Nicht doch einfacher, die Regierung
Löste das Volk auf und
Wählte ein anderes ?

Ce qui veut dire : « La solution. – Après le soulèvement du 17 juin, le secrétaire de l’Union des écrivains fit distribuer dans la Stalinallee des tracts sur lesquels on pouvait lire que le peuple s’était aliéné la confiance du gouvernement et qu’il ne pourrait la reconquérir que par un travail redoublé. Est-ce qu’il ne serait quand même pas plus simple que le gouvernement dissolve le peuple et en élise un autre ? ».

Encore deux points. Le premier : ce poème de Brecht n’a été connu qu’après sa mort. Stalinien un jour, stalinien toujours. Le second : je dois la traduction du texte à Jacques Poitou.

Juste un mot sur l’homme

Je me garderai bien d’affirmer quoi que ce soit au sujet des derniers commentaires concernant le Manifeste de Dark Mountain Project. Parce que je ne sais pas ce qu’ils signifient, et tous ne signifient d’ailleurs pas la même chose, à l’évidence. Ce n’est pas de l’hypocrisie : réellement, je m’interroge. Et voilà où ça me mène : une pensée profondément différente peut-elle surgir des catacombes où sont enterrées nos mythologies ? Je pense, en tout cas, que ce sera long, pénible, incertain.

Il (m’)est facile d’écrire la nécessité d’un changement de paradigme. C’est devenu un lieu commun, ou presque. Mais changer de cadre de la pensée veut fatalement dire, à certain moment, se jeter dans le vide. Ceux qui veulent réellement changer les bases de ce monde sont des acrobates de la mort. Ils se balancent au-dessus du vide, se rattrapent une fois, dix fois, cent fois, et risquent à tout instant de se fracasser au sol. Simplement parce que la rupture que suppose une humanité réintroduite dans la nature, cette rupture est totale. Je pense à l’instant à l’expression brûler ses vaisseaux. Il paraît qu’elle fait référence à Agathocle de Syracuse, débarquant en Afrique du Nord aux alentours du IVe siècle avant Jésus-Christ. Pour empêcher ses troupes de reculer, il aurait détruit par le feu sa flottille. Moi, je pense plutôt au geste extravagant d’un certain Hernán Cortés, brûlant les quelques navires qui venaient de déposer sa troupe de spadassins et de crapules sur les côtes amérindiennes, en 1519.

Mais cela n’a guère d’importance. Je crois que quiconque s’aventure hors du cadre admis prend ses risques. La quasi-totalité des opposants à ce monde ne l’ont pas fait, et ne le feront peut-être pas. Les plus vifs, parmi eux, demeurent à la marge de ce qu’ils contestent. Veulent-ils vraiment détruire l’édifice ? J’ai comme un doute. Pour en revenir au texte en huit points de Dark Mountain Project, au-delà de ses évidentes limites, et de ses grandes maladresses, je maintiens qu’il nous dit quelque chose de décisif. Et c’est qu’il faut décentrer notre regard. Et c’est qu’il faut assumer un point de vue qui peut faire peur : l’homme doit changer de place. Je ne propose pas de le réduire à une feuille de châtaignier – quelle beauté, au printemps, soit dit en passant -, non. Je défendrai toujours les hommes, et parmi eux, ceux qui ne mangent pas. Ceux qui ont le pain quotidien relativement hebdomadaire.

Je défendrai toujours les hommes, mais je pense avec force qu’ils doivent reculer en de nombreux endroits de la Terre, et laisser vivre ce qui n’est pas humain. Les bêtes comme les plantes. Cette idée ridiculement simple reste, à mes yeux, la plus renversante de celles qu’on peut avoir en cette pauvre année 2012. La culture peut-elle mener à un tel bouleversement de notre psyché ? Tel est le but en tout cas. Je n’en vois aucun autre.

Huit principes et deux traductions (plus une prise de tête)

En quelques heures, j’ai reçu deux traductions des huit principes proposés dans l’article précédent, dont je dois rappeler qu’ils ne sont pas les miens, mais ceux qui accompagnent le Manifeste de Dark Mountain Project (voir supra). La première traduction ci-dessous est celle de Valérie; la seconde de Darken. À tous les deux, un vif remerciement. J’ajoute que Valérie s’inquiète de la tonalité de ces principes, y trouvant un son si péremptoire qu’elle en arrive à craindre la reproduction pure et simple de tragiques impasses du passé.

Bon, chacun pourra juger. Il est évident que je n’entends pas me prosterner devant ce texte, ni devant aucun autre. Son évident mérite, à mes yeux, est qu’il dessine une frontière. Et nous avons besoin d’une frontière. Non de guérites surmontées de mitrailleuses lourdes, mais de lieux vraiment différents à partir desquels chacun puisse voyager réellement. Il apparaîtra à certains que la remise en cause la place de l’homme sur la Terre n’est pas acceptable. À mes yeux, c’est pourtant une condition élémentaire du changement nécessaire.

La traduction proposée par Valérie

Eight principles of uncivilisation

‘We must unhumanise our views a little, and become confident
As the rock and ocean that we were made from.’

Les huit principes de la décivilisation

 

‘Nous devons être moins centrés sur l’humain, et laisser venir avec confiance.

Comme le rocher et l’océan dont nous sommes nés »

 

  1. We live in a time of social, economic and ecological unravelling. All around us are signs that our whole way of living is already passing into history. We will face this reality honestly and learn how to live with it.

Nous vivons un temps de délitement social, économique et écologique. Autour de nous se lit l’évidence : notre mode de vie est dès à présent en train de devenir obsolète. Nous affronterons sans détours cette évidence, et apprendrons à vivre avec.

  1. We reject the faith which holds that the converging crises of our times can be reduced to a set of ‘problems’ in need of technological or political ‘solutions’.

Nous rejetons la croyance selon laquelle toutes les crises convergentes de notre temps sont réductibles à une série de « problèmes » dont il s’agirait simplement de trouver les « solutions » politiques ou technologiques.

  1. We believe that the roots of these crises lie in the stories we have been telling ourselves. We intend to challenge the stories which underpin our civilisation: the myth of progress, the myth of human centrality, and the myth of our separation from ‘nature’. These myths are more dangerous for the fact that we have forgotten they are myths.

Nous pensons que ces crises prennent racine dans les récits dont nous n’avons cessé de nous bercer. Nous voulons remettre en question ces récits, sur lesquels repose notre civilisation actuelle : le mythe du progrès, celui de la place centrale de l’humain, et celui de notre séparation d’avec  la « nature ». Ces mythes sont d’autant plus dangereux que nous avons oublié qu’ils sont des mythes.

  1. We will reassert the role of storytelling as more than mere entertainment. It is through stories that we weave reality.

Nous chercherons à rendre à la fiction son rôle, qui va bien au-delà du simple divertissement. C’est à travers les récits et la fiction que nous appréhendons la réalité.

  1. Humans are not the point and purpose of the planet. Our art will begin with the attempt to step outside the human bubble. By careful attention, we will reengage with the non-human world.

Les êtres humains ne sont pas la raison d’être de la planète. L’art, tel que nous le concevons, s’efforcera de s’extraire de la bulle humaine. C’est en devenant attentifs et attentionnés à son égard que nous renouerons avec le monde non-humain.

  1. We will celebrate writing and art which is grounded in a sense of place and of time. Our literature has been dominated for too long by those who inhabit the cosmopolitan citadels.

Nos faveurs iront à la littérature et aux arts qui s’enracinent dans l’espace et le temps. Il y a trop longtemps que notre littérature est dominée par ceux qui habitent les citadelles urbaines globalisées.

  1. We will not lose ourselves in the elaboration of theories or ideologies. Our words will be elemental. We write with dirt under our fingernails.

Nous ne perdrons pas notre temps et nous-mêmes dans l’élaboration de théories et d’idéologies. Nos mots seront à l’état brut. Nous écrivons avec de la terre sous les ongles.

  1. The end of the world as we know it is not the end of the world full stop. Together, we will find the hope beyond hope, the paths which lead to the unknown world ahead of us.

La fin du monde tel que nous le connaissons n’est pas la fin du monde. Ensemble, nous trouverons l’espoir qui vient après l’espoir, les chemins qui mènent au monde encore inconnu qui nous attend.

La traduction proposée par Darken

1) Nous vivons une époque de décomposition sociale, économique et écologique. Autour de nous, des indices nous montrent que notre mode de vie tout entier bascule déjà dans l’Histoire. Nous ferons face à cette réalité avec honnêteté et nous apprendrons à vivre avec.

2) Nous rejetons cette foi selon laquelle les crises convergentes peuvent être réduites à une série de “problèmes” qui attendent chacun des “solutions” techniciennes ou politiques.

3) Nous croyons que les racines de ces crises reposent dans des récits que nous nous sommes contés à nous-mêmes. Nous avons l’intention de défier ces mythes qui sous-tendent notre civilisation : le mythe du progrès, le mythe de la centralité humaine, le mythe qui nous sépare de “la nature”. Ce mythes sont dangereux car nous avons oublié que ce sont des mythes.

4) Nous réaffirmons que le rôle de ces récits va au-delà du simple divertissement. C’est à travers ces mythes que nous percevons la réalité.

5) Les humains ne sont pas l’alpha et l’oméga de cette planète. Notre art débutera par la tentative de se tenir au-dehors de la bulle humaine. Par une attention renouvelée, nous relierons le monde non-humain.

6) Nous célébrerons l’écriture et l’art qui se fondent sur un sentiment d’appartenance spatial et temporel. Notre littérature a été trop longtemps dominée par ceux qui habitent des tours d’ivoire cosmopolites.

7) Nous ne nous perdrons pas dans l’élaboration de théories et d’idéologies. Nos mots seront basiques. Nous écrirons les ongles noircis.

8) La fin du monde tel que nous le connaissons n’est pas la fin du monde. Ensemble, nous trouverons l’espoir au-delà de l’espoir, ces chemins qui nous mènent vers ce monde inconnu qui nous attend.

À bas la franchouillardise (et vive la culture) !

Je ne suis pas amer, ne croyez surtout pas. J’aime trop la vie pour cela. Mais je vois comme beaucoup que mon point de vue – partagé par quelques-uns – n’a pas l’ombre d’une chance à court terme. C’est ainsi. Il suffit, mais ce n’est qu’un détail, au fond, de voir à quel point la France est désespérément franchouillarde. Et les Français, pardi ! La campagne électorale aura montré que, pour l’essentiel, on se passionne pour des niaiseries bien de chez nous, d’un bord à l’autre du champ politique officiel.

À peine si l’on évoque l’Europe. Quant au monde, quant à la crise écologique planétaire, nul n’en parle. S’il vous plaît, chers Grands Mélenchonistes Distingués, inutile de me faire valoir quelque extrait de tel ou tel discours. Si cela gardait un sens – hélas, non -, il me semble que vous, et tous autres d’ailleurs, devriez être morts de honte d’avoir encore laissé passer une occasion de parler de ce qui se passe réellement sur Terre. Car – faut-il y insister ? -, pas un mot sur le milliard d’affamés chroniques, pas un mot sur les dizaines de millions de réfugiés climatiques déjà recensés, qui seront des centaines sous peu, pas un mot, mais cela je l’ai déjà dit, sur l’affaissement déjà engagé des principaux écosystèmes de la planète.

En bref, et je l’écris sans élever le ton, cette campagne électorale aura été une merde. Et je plains en les maudissant ceux qui y auront participé. Depuis beau temps, je sais que la politique ne saurait évoluer vraiment sans que la culture profonde ait préalablement changé la donne. Dans mon jeune temps, j’appréciais une formule du théoricien marxiste italien Antonio Gramsci, qui fut ensuite tant galvaudée. Dans ses Quaderni dal carcere – Cahiers de prison , le taulard Gramsci parle de cette fameuse « hégémonie culturelle ». Je le cite, en italien, pour le seul plaisir d’écrire un peu cette langue : « La supremazia di un gruppo sociale si manifesta in due modi, come dominio e come direzione intellettuale e morale. Un gruppo sociale è dominante dei gruppi avversari che tende a liquidare o a sottomettere anche con la forza armata, ed è dirigente dei gruppi affini e alleati. Un gruppo sociale può e anzi deve essere dirigente già prima di conquistare il potere governativo (è questa una delle condizioni principali per la stessa conquista del potere); dopo, quando esercita il potere ed anche se lo tiene fortemente in pugno, diventa dominante ma deve continuare ad essere anche dirigente ».

Bon, je ne traduis pas mot à mot. Gramsci distingue, au sein d’une société humaine, la domination, qui permet à une classe sociale d’user de la force armée sur tout autre, et la direction intellectuelle et morale de cette même société. On peut conquérir le pouvoir par la domination, mais on ne peut le conserver que par sa direction. Autrement dit, en exerçant une hégémonie culturelle qui impose sans violence à l’ensemble de la société des valeurs, un imaginaire, une manière de penser la vie ensemble.

Je ne lis plus Gramsci depuis des lustres, mais j’ai pensé à lui pour une évidente raison. L’écologie telle que je la pense reste fort éloignée d’avoir imposé une vision générale de ce qui compte vraiment. La campagne qui s’achève montre amplement que l’imaginaire dominant, écrasant, est celui de la publicité et de la possession de biens matériels. Sans d’immenses batailles culturelles, suivies de victoires, jamais l’écologie ne pourra espérer changer le cours des événements. Est-ce possible ? Je ne sais pas. Je veux le croire.

Et je vois que je ne suis pas le seul à me poser la question, heureusement ! Je vous renvoie à un site britannique fort intéressant, qui s’appelle Dark Mountain Project. Au passage, je signale que l’écrivain anglais Paul Kingsnorth, cofondateur de ce projet, donne un entretien au dernier numéro de la revue L’Écologiste, qui s’appelle : « Quelle insurrection culturelle pour voir le monde autrement ? ». J’en extrais ceci : « En tant que mouvement créatif, il n’est pas de notre ressort de proposer des plans tout faits. Les musiciens proposent-ils des solutions ? Les romans ont-ils des plans ? Notre objectif n’est pas d’apporter des réponses sur un plateau et nous n’avons pas de solutions politiques ou technologiques aux problèmes que nous soulevons. L’idée que nous pouvons trouver une solution à tout problème est une idée progressiste, elle fait partie du récit de notre civilisation, que nous remettons en question. Notre but n’est pas de sauver le monde, mais de créer une insurrection culturelle qui nous aidera à voir le monde autrement ».

Revenons-en au site lui-même (c’est ici). Un manifeste a été écrit, mais sincèrement, je n’ai pas le temps – ni le courage – de le traduire. Si quelqu’un veut s’en charger, je m’engage, moi, à le publier ici en français. Je me contente de vous livrer ci-dessous les huit principes de base retenus par ce Manifeste.

The eight principles of uncivilisation

‘We must unhumanise our views a little, and become confident
As the rock and ocean that we were made from.’

  1. We live in a time of social, economic and ecological unravelling. All around us are signs that our whole way of living is already passing into history. We will face this reality honestly and learn how to live with it.
  2. We reject the faith which holds that the converging crises of our times can be reduced to a set of ‘problems’ in need of technological or political ‘solutions’.
  3. We believe that the roots of these crises lie in the stories we have been telling ourselves. We intend to challenge the stories which underpin our civilisation: the myth of progress, the myth of human centrality, and the myth of our separation from ‘nature’. These myths are more dangerous for the fact that we have forgotten they are myths.
  4. We will reassert the role of storytelling as more than mere entertainment. It is through stories that we weave reality.
  5. Humans are not the point and purpose of the planet. Our art will begin with the attempt to step outside the human bubble. By careful attention, we will reengage with the non-human world.
  6. We will celebrate writing and art which is grounded in a sense of place and of time. Our literature has been dominated for too long by those who inhabit the cosmopolitan citadels.
  7. We will not lose ourselves in the elaboration of theories or ideologies. Our words will be elemental. We write with dirt under our fingernails.
  8. The end of the world as we know it is not the end of the world full stop. Together, we will find the hope beyond hope, the paths which lead to the unknown world ahead of us.

Je vous prie à nouveau de m’excuser, mais je n’ai réellement pas le temps de traduire ces huit principes. Si je devais n’en retenir qu’un seul, ce serait le troisième, qui suggère de combattre enfin les « récits » qui fondent notre civilisation. Trois mythes, d’autant plus dangereux que nous avons oublié ce qu’ils sont, dirigent nos pas. Le mythe du progrès; celui de l’importance centrale de l’homme; celui de notre séparation d’avec la nature.

Encore une chose : Dark Mountain Project organise du 17 au 19 août prochain un festival : renseignements ici. Il vaut au moins la peine de se tenir au courant.