Remerciements éternels à Nicolas Sarkozy (sur le nucléaire)

J’écris alors que je ne sais si la tragédie s’invite une fois de plus à notre table commune. Peut-être le tremblement de terre qui vient de frapper le Japon restera un avertissement de plus, vite oublié. Peut-être a-t-il infligé de graves dommages à l’industrie nucléaire de ce pays si proche et si lointain. Ce matin du 11 mars 2011, on parlait de 6 morts. On en est à plus de 1 000. On ne sait donc encore rien, si ce n’est qu’une partie des réacteurs est à l’arrêt. Par mesure de précaution, disent ces autorités que plus personne ne croit. On verra donc, car il n’y a rien à faire. C’est-à-dire rien. Le nucléaire est notre fatum. Le destin qui nous a été imposé. Des fous que nous soutenons pourtant, et pour qui nous votons pourtant, ont laissé se développer une industrie qui n’a pas le moindre droit à l’erreur, et qui, partant, est antihumaine. Définitivement.

Notre Premier ministre François Fillon sera en visite au Japon, si l’archipel est encore là, du 10 au 13 avril prochain. J’extrais ceci de son agenda :

Samedi 12 avril

7h15 (h15) : Départ de l’Hôtel

8h40 (1h40) : Décollage de l’aéroport de Tokyo Haneda

10h (3h) : Atterrissage à l’aéroport de Misawa

10h45 (3h45) : Arrivée sur le site nucléaire de Rokkasho Mura

ROKKASHO MURA

11h05 (4h05): Accueil par M. Akira AMARI, ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie

11h10 (4h10): Visite du centre d’entreposage des déchets vitrifiés et de l’usine de retraitement, suivie d’une rencontre avec les ingénieurs d’AREVA

12h15 (5h15) : Intervention du Premier ministre

12h30 (5h30): Point de presse

13h05 (6h05): Départ du site de Rokkasho Mura pour l’aéroport de Misawa, après un bref
arrêt sur le futur site ITER de Rokkasho

13h50 (6h50) : Décollage de l’aéroport de Misawa.

Voyez comme nos affaires nucléaires avancent, à pas de géant. Je rappelle qu’au moment même où la « Bande des Quatre » – WWF, Greenpeace, Fondation Hulot, France Nature Environnement – commençait, sur fond d’embrassades, la pantomime du Grenelle de l’Environnement, Sarkozy finalisait le projet de vente d’une centrale nucléaire française au boucher de Tripoli, Mouammar Kadhafi. Nous étions à la fin de l’été 2007, et rien n’était trop beau pour le dictateur libyen. Et pour tous les autres. Je cite Sarkozy, proclamant du haut de la tribune des Nations unies, le 25 septembre 2007 : « Il n’y a pas une énergie de l’avenir pour les pays occidentaux et des pays d’Orient qui n’auraient pas le droit d’y avoir accès(…) La France est prête à aider tout pays qui veut se doter de l’énergie nucléaire civile ».

Il y avait donc, il y aurait donc, il y aura peut-être du nucléaire pour tous les satrapes de la terre. Sans que nul, car c’est impossible, puisse garantir que le nucléaire civil ne servira pas à obtenir du nucléaire militaire. On hésite devant le qualificatif que mérite notre président. Et si j’hésite, ce n’est pas pour la raison que j’aurais peur d’insulter un chef d’État. J’hésite car je ne dispose pas des mots qu’il faut. Mais bien entendu, Sarkozy n’est qu’un symptôme d’une maladie plus répandue et beaucoup plus redoutable encore. Celui qui sera peut-être son challenger à la prochaine élection présidentielle, Dominique Strauss-Kahn, est comme on sait le directeur du Fonds monétaire international, ce FMI chargé d’étrangler les peuples.

Le 9 février 2011, il y a donc un peu plus d’un mois, le FMI rendait les conclusions d’un rapport de terrain mené en Libye, chez notre ancien grand ami. Et ce texte, je le précise, a été revu par Strauss-Kahn soi-même. On ne le peut trouver qu’en anglais, croyez que je le regrette (c’est ici). En voici les dernières lignes : « Directors encouraged the authorities to further advance structural reforms to support private sector development. They commended the authorities for their ambitious reform agenda, and looked forward to the effective implementation of the many important laws passed in the last year, complemented by policies aimed at adapting the labor force to the economic transformation. Directors encouraged the authorities to continue to improve economic and financial statistics ».

La traduction que je propose est celle-ci : « Les directeurs ont encouragé les autorités à faire progresser les réformes structurelles de manière à soutenir le développement du secteur privé. Ils félicitent les autorités pour leur ambitieux programme de réformes ambitieux, et attend impatiemment la mise en œuvre effective des très importantes lois votées l’an passé, qui doivent être complétées par des politiques visant à adapter la main-d’œuvre à la transformation économique. Les directeurs ont encouragé les autorités à continuer d’améliorer les statistiques économiques et financières ». Le texte est certes épouvantable dans sa forme, mais il est évidemment odieux sur le fond. Qui a été décidé par ce grand socialiste de Strauss-Kahn.

Lequel, et cela nous permettra de refermer la boucle, a été un lobbyiste officiel, et donc rétribué, de l’industrie nucléaire. Quand la gauche fut envoyée au tapis électoral, en 1993, monsieur DSK n’a pas souhaité perdre la main, et il a présidé entre 1993 et 1997 un lobby appelé le Cercle de l’Industrie, regroupant une sorte de gotha des (grandes) affaires. Dans le noble but de favoriser ses clients auprès de la Commission européenne, à Bruxelles. En 1994, après avoir signé un contrat avec EDF, il s’est rendu à de nombreuses reprises en Allemagne – il parle la langue du pays – pour tenter de convaincre ses amis du SPD. De quoi ? De la nécessité pour l’Allemand Siemens de rejoindre le Français Framatome et EDF dans le vaste chantier de l’EPR, le nouveau réacteur nucléaire français. On applaudit debout.

Ensuite, en 1997, comme la gauche revenait au pouvoir, monsieur Strauss-Kahn se retrouva sans transition ministre de l’Économie et des Finances, chargé donc de la politique française dans ce domaine essentiel qu’est le nucléaire, qui dispose de deux acteurs publics majeurs, EDF et Areva. Inutile de chercher la moindre morale dans cette histoire. Je serais très étonné, pour ma part, qu’il y en eût une.

RECTIFICATIF DÉPOSÉ LE 15 MARS 2011 : MERCI À GRANIT, LECTEUR DE CE BLOG, QUI ME SIGNALE UNE ERREUR. LA MIENNE, QUE J’ASSUME DONC TOTALEMENT. JE ME SUIS EMMÊLÉ DANS L’AGENDA DE FILLON, ET LA VISITE AU JAPON ÉTAIT PRÉVUE EN 2008, ET PAS EN 2011. CELA NE CHANGE PAS GRAND CHOSE ? CERTES, MAIS C’EST TOUT DE MÊME UNE ERREUR. MILLE EXCUSES.

36 réflexions sur « Remerciements éternels à Nicolas Sarkozy (sur le nucléaire) »

  1. Je suis tout à fait d’accord avec ce texte. J’ajoute qu’on nous piège: On veut nous imposer le gaz de schiste du fait de la raréfaction du pétrole, on veut que le nucléaire reste indispensable en France, et pour cela on freine le developpement des renouvelables. On nous prépare même à l’accident nucléaire en adaptant les normes supportables. Mais par contre pas question de sobriété, d’efficacité énergétique, ni de developper les solutions décentralisées de production renouvelable d’energie. On préfère bien sûr lancer Astrid à Marcoule, Atméa au Tricastin et Iter à Cadarache…Bien que ces sites soient sur des failles sismiques.

  2. Oh, il faut attendre un peu pour avoir des informations sérieuses. Actuellement ce que raconte le journalistes c’est de la bouillie pour les chats..
    Un feu s’est déclenché dans une salle de machine, ce qui est assez courant car les alternateur sont refroidis et isolés dans de l’hydrogène gazeux.. Mais que la centrale soit nucléaire ou à flamme.
    Il apparaît qu’ils ont des problèmes de refroidissement sur le circuit primaire et veulent lâcher de la vapeur, très faiblement radioactive du circuit primaire par la soupape assistée.
    Cette vapeur va arriver dans l’enceinte de confinement… if any..
    Maintenant s’ils ont toujours des problèmes de refroidissement, à la limite il vont fondre le coeur… Comme le coeur a fondu à TMI.
    TMI que l’on visite comme le musée qu’il est maintenant..
    Je préfère toujours habiter près d’une centrale nucléaire, même japonaise, plutôt que près d’une raffinerie.. E, tant que Lyonnais, je me souviens de la raffinerie ELF de Feyzin en 1962.. Une cinquantaine de morts bien réels ceux là..
    Mais attendons que les infos sérieuses arrivent..
    @+

  3. Bonsoir,

    Japon / centrale: radioactivité 1.000 fois au-dessus de la normale.

    TOKYO – Un niveau de radioactivité 1.000 fois supérieur à la normale a été détecté samedi matin dans la salle de contrôle du réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire Fukushima N°1 située au nord-est du Japon, selon l’agence de presse Kyodo, citant une commission de sécurité.

    Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a demandé aux habitants d’évacuer dans un rayon de 10 kilomètres autour de ce site, en raison d’un risque de fuite radioactive, selon l’agence de presse Jiji, citant le ministère de l’Industrie.

    (©AFP / 11 mars 2011 22h54)

    ^^

  4. Et… à cette heure, il semble que l’impact sur l’une des centrales nucléaires touchée soit plusbimportant qu’initialement annoncé.
    Après Hiroshima et Nagazaki, comment le Japon a-t-il pu foncer de la sorte dans le nucléaire avec sa sismicité ?
    Pour info : la France n’est absolument pas à l’abri d’une telle secousse. L’un des séismes les plus violents de l’histoire de l’Humanité contemporaine (c’est ridicule comme termes mais justement, ça veut bie dire ce que ça veut dire) a eu lieu au Portugal danzs une zone absoluiment pas cartographiée jusqu’alors comme sismiquement à risque. Ce qui n’est pas le cas de certains sites de la vallée du Rhône par exemple. Mais on est plus forts que l’atome en France (et au Japon) pas vrai Fillon ? C’est sûrement pour leur refourguer du matos de décontamination (inefficace par définition avec le nuclléaire) qu’il ira jouer aux VRP notre 1er ministre pilote de F1… Pays de m….

  5. Le nucléaire, c’est beau : une cathédrale de haute technologie avec du personnel de pointe prêt à faire face à toute éventualité. La preuve aujourd’hui au Japon : d’un côté, le 1er ministre « DEMANDE » à la population de s’éloigner d’au moins 10 km de toutes les centrales nucléaires. de l’autre, l’un des responsable d’une des centrales les plus touchées déclare sans vergogne : « La pression a augmenté dans le caisson et nous essayons de gérer la situation ».
    Essaye mon gars, mais essaye donc !
    En résumé : ils ne peuvent faire face à la situation, les experts appellent la population à se démerder TOUTE SEULE comme elle le peut et comme on le fera en cas d’accident nuclaire en France, pays possédant la plus grande concentration mondiale de réacteurs nucléaires par rapport à sa population (58 réacteurs !) dont la majorité en vallée du Rhône, zone sismique !
    Mais iul est vrai que nos politiciens savent stopper les atomes aux frontières. question : on fait comment quand la radio-activité vient de l’intérieur ? On la stoppe aussi aux frontières ???

  6. Sans mettre en compétion idiote et sordide, indécente, dans ces circonstance les sources d’ernergie.
    Si la centrale foire, l’évcuation aura été faites, vu que sauf infos plus précise, ce sont des evacuation préventives. il y aura eu un delai ‘attention c’est pas une défense pro-nuke, mais une observation.
    Pour le barrage qui a cédé ?
    Pour les installation pétrolières ?
    Pour les sites chimiques ( là l’info passe en dernier dans ces circonstances).
    Et pour la dissémination, ne pas oublier les installations nucléaires médicales.

  7. Sans rentrer dans la question de confiance aux lobbys et le reste (pas optimiste sur ce plan) ou là aussi j’ai de gros doutes.
    Une collabration, intelligente, scientifique et volontaire avec le japon sur le nuke me parait indispensable, surtout, après les back-up qui va être fait après le seïsme.
    Parce que qu’on le veuille ou non, nos centrales elles sont là, et en l’état, ben va falloir les chouchouter, ainsi que le personnel compétant, pour justement que la sécurité soit suivie, pour bruler nos saloperies, et ne pas couvrir le territoire de forages shale-gaz.
    ça me troue de faire l’avocat du diable, bien que « perso » et  » cul terreux » dans l’âmes, je soit convaincu de la cause écologique intelligente et de la décroissance, du moins de toute les tentatives de désemballer la machine mortifère de la croissance comme « mantra ».
    Mais le monde étant ce qu’il est, et les centrales sont là et pour un moment, et je craint fort que si on veut aux mieux optimiser, même, dans l’hypothèse, ou un « stop mantra croissance » devienne de fait , il faille encore pour un moment en contruire de nouvelles ou en renouveller.
    alors autant mettre toutes les chances de nos coté.

  8. Une centrale nucléaire était prévue au Vietnam. Peut-être (cocorico!) grâce à la France. Elle devait être localisée dans la partie centrale du pays… « loin des zones habitées », ce qui est assez farce quand on se remémore la forme en sablier du pays: la partie centrale est d’une extrême étroitesse. Il semble que le lieu ait été récemment précisé:
    http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?xt=XT33&ct=CT49&page=newsdetail&newsid=66846

    Par ailleurs, le même « Courrier du Vietnam », site d’information officielle du pays en langue française, dit quelques mots d’un projet de coopération franco-chinoise:
    http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?xt=xt34&page=newsdetail&newsid=69954

  9. Monsieur Krolik,
    Feyzin, c’était le 4 janvier 1966.
    La rigueur, c’est important, surtout quand on s’avise de défendre le nucléaire.

  10. @ Krolik;
    Merci de nous rassurer !
    Bon je ne polémique pas, je fonce avaler mes pastilles de sodium, et enfiler ma tenu NBC !
    « …dès que les vents tourneront, nous nous en allerons…! « 

  11. Phil, tu es bien naïf ! Tu crois que la collaboration franco-nippone vise autre chose que le commerce ?
    Tu penses vraiment qu’on va croire les communiqués de TEPCO ? TEPCO a été prise la main de le sac en train de dissimuler des vérités dérangeantes pour elle il y a quelques années et hop! Là, en plein crise méga majeure, on va se mettre à les croire ?
    TEPCO ne vaut pas mieux qu’EDF, AREVA le CEA et Cie + les ministères de l’écologie, l’industrie et de la santé qui nous mentent sans cesse sur le nucléaire, ici ou ailleurs.

  12. suis très pessimiste : les infos qui sont assénées sur les conséquences réelles de ce séisme sont-elles crédibles, assistons-nous à une méthode COUE

  13. suite après erreur de manip : méthode Coué à la mode nippone? comment pouvons-nous croire encore qu’il existe une possibilité de MAITRISER le nucléaire? il ne nous reste plus qu’à observer et espérer, mais en quoi?

  14. P.P.
    Je me fait pas trop d’illusions, en ce sens que si tchernobyl a été une catastrophe  » soviétique » on risque aussi une catasprophe  » ultra-libérale-tout fric » et surtout  » vue a très court terme » au niveau du Nuke.

    Bon, ce que l’on peut voir :
    http://www.youtube.com/user/RussiaToday#p/u/2/kjx-JlwYtyE

    c’est quand même pas le petit  » pschhitt » d’une ch’tite soupape actionnée par un technico qui  » contrôle » … et c’est pas dans les batiment tehniques adjacents.

    Du moins vu par un beotien dans un dommaine eminament technique.

    http://www.youtube.com/user/RussiaToday#p/u/2/kjx-JlwYtyE

  15. Sur la video, entre 0:24 – 0:26

    Très clairement ce n’est pas un effondrement du batiment, mais bien un explosion, comme si un couvercle avait été éjecté, on voit très bien le  » blast ».

    Donc ça, on nous racontera ce que l’on veut, mais il semble bien que la cuve du réacteur à sauté sous la pression.

  16. D’accord avec toi, Phil : le nucléaire est là, il faut, comme tu le dis, le « bichonner » pour éviter qu’il ne pète (entretien très strict de l’existant et personnel ultra compétent à former durablement pour cela) mais cela ne signifie nullement poursuivre dans cette voie.
    L’option de la sécurité maximale pour l’existant a toujours été la position des anti-nucléaires. Dire que cela a un coût aussi. Ce qui n’estpas du tout la position des exploitants du nucléaires qui nous mettent en danger pour être « rentables »… enfin, un minimumn en tou cas étant le gouffre financier sans fond qu’est le nucléaire…
    Enfin, dans ta comparaison entre la gravité en morts des différents accidents industriels, comme souvent, avec le nucléaire, tu oublies un dimension capitale : LE TEMPS !
    Après la rupture d’un barrage, l’explosion d’une raffinerie de pétrole ou d’une usine chimique, on peut nettoyer et vivre dessus après. C’est beaucoup plus compliqué avec la radio-activité : si elle reste présente au sol, des territoires entiers sont stérilisés pour toujours à l’échelle humaine (cf Tchernobyl) et les morts, c’est à long terme qu’il faut les compter. Sans oublier le désesopir de ce que j’appelle un « LOCUCIDE », c’est à dire la disparition d’un lieu auquel on est affectivement, moralement, historiquement, familialement, culturellement, éthiquement attaché et lié. Cela n’a pas de prix et c’est ce que le nucléaire fait voler en éclat avec la brutalité indamissible d’un viol. C’est notre rapport au lieu qui est détruit à jamais. C’est gravissime : l’Humain n’est pas un pion qu’on déplace de droite à gauche au grès des nécessités industrielles…

  17. Krolick ce n’est pas une centrale mais Onze qui alerte, generale,dont une a le coeur en surchauffe,alerte a la pollution au caesium 135,et celle dont vous parlez date de 1974,alors ca chauffe ,les mecs restent 5 minutes,et partent,j’ai un ami qui me dit que la pollution radioactive est trés forte,et que les risques sont enormes,et voila,vous voila,encore et encore a defendre ces énergies mortiféres,la technique on s’en fout,le nucléaire est la pire des pires !

  18. allez tous sur site de la BBc là,il y a des vraies infos,et ca va tres mal,inoui,ils demandent de l(aide aux states pour refroidir le coeur du reacteur,etc……..

  19. Bonsoir, Fabrice, et les fidèles 😉

    Il y a une sorte de « justice » un peu dégueulasse, dans le nucléaire, c’est que l’electricité étant quasi-instockable, et chère à véhiculer, c’est dans le pays qui en veulent qu’il y en a et c’est donc in situ que ça pète.
    Bon après ça, pour les centrales étrangères, (bien plus mauvaises que les nôtres) on a des montagnes qui empêchent. Ouf.
    A vue de pif, +5% aux cantonales pour les Verts. Sinon rien.
    La baisse de conso d’electricité européenne liée au drame japonais et à la prise de conscience que ça doit impliquer sera, grosso-modo égale à zéro.
    Dormez.

  20. j’espère que les italiens y réfléchiront et vireront le berlusconi qui a tracté avec le Sarkozy et veut des centrales per l’italia.

  21. Et alors, il est passé où, notre Jeannot Lapin, celui qui « …préfère toujours habiter près d’une centrale nucléaire, même japonaise, plutôt que près d’une raffinerie… » ?…On l’entend plus, là !

  22. Honte sur Besson et NKM qui minimisent en parlant de « graves problémes » mais pas de catastrophe »!!!
    pendant ce temps là, des vendredi quatre centrales chauffent,celle de Fukushima va exploser,et celle de ONagawa est en surchauffe et les murs ont explosés,alerte a pollution radioactive,c’est apocalyptique,ils pensent evacuer les gens en Sibérie,et le coté technique je m’en contrefout,marre de ses experts qui expliquent ce qui se passent et oui les gars c’est la mort pour des millenaires partout dans le pacifique et tout ces gens,mon Dieu,EDF,je vous l’ai déjà dit tous chez ENERCOOP,point.Ce n’est pas un drame pour le ministére qui defend son lobby de mort,car c’est la mort de tout ce qui vit, si ces 4 centrales explosent et ils en ont autant que nous,des centrales,folie de ces sociétes qui consomment a tout va,de ces villes enormes Tokyo c’est 24 millions de gens,angoissant le Japon,deja dans les années 70 c’etait monstrueux,tout ce que je fuis.

  23. Le séisme des cœurs

    Je vous parle de fraternité
    Et vous me renvoyez à la dure réalité
    Aux plaques tectoniques
    de notre écorce cérébrale…
    Aux tremblements des peurs
    Et au déferlement des pleurs
    Et la terre continue de trembler et de nous faire trembler…
    Et un beau jour… ou peut-être une nuit… on décide de ne plus trembler… et on se met à bouger…
    à prendre le large au lieu de subir les vagues successives de cette nature imbécile…
    Oui…oui on ne peut pas changer les lois de la science physique mais on peut changer de politique…
    parce que là, il ne s’agit plus de science mais de conscience…
    cette petite flamme qui tremble et qu’aucun vent ne peut éteindre…
    ma conscience politique… qui voudrait avant de mourir assister à l’éveil d’une autre conscience…
    d’autres consciences, à une sorte d’effervescence… vive la révolution des consciences.

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/03/seisme/

  24. est-il vrai que le nouveau chef d’état du Niger est un ancien de l’école des mines ancien ingérieur à AREVA?
    il n’y a pas des grosses mines d’uranium là -bas?

  25. Bonsoir,

    Le chef d’escadron Salou Djibo, leader du coup d’Etat au Niger et proclamé président par INTERIM de ce pays, est un quadragénaire très peu connu du grand public, formé notamment en Chine et qui a participé à des missions de maintien de la paix de l’ONU. Durant ces voyages à l’étranger, l’homme a noué «de nombreuses relations importantes.

    NIGER

    Mahamadou Issoufou a été proclamé, lundi, vainqueur de l’élection présidentielle nigérienne du 12 mars dernier, avec 57,95 % des voix à l’issue d’un scrutin qui s’est déroulé dans le calme.

    Portrait du nouveau président de la République

    Mahamadou Issoufou dit Zaki (lion en langue Haoussa) est né en 1952 à Dandadji dans le département d’Illèla (Région de Tahoua). Apres l’obtention du baccalauréat série C en 1971 au lycée national de Niamey, il décroche en 1974 à l’Université de Niamey une licence en Mathématiques. Mahamadou Issoufou poursuivra de 1975 à 1976 ses études à l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc de Montpellier (France), de 1976 à 1977 à l’Université de Paris VI Jussieu et de 1977 à 1979 à l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne (France) où il sort avec le Diplôme d’Ingénieur Civil des Mines.

    Dans sa carrière professionnelle, Mahamadou Issoufou occupe de 1980 à 1985 le poste de Directeur des mines au Ministère des Mines et de l’Industrie. Il occupe par la suite plusieurs postes de responsabilité au sein la Société des Mines de l’Aïr (SOMAÏR).

    INGÉNIEUR DES MINES

    Membre de l’ethnie haoussa (la plus nombreuse) de Tahoua (Ouest), cet ingénieur des mines fut employé du géant nucléaire français Areva, qui exploite l’uranium dans le nord du Niger. Mais l’essentiel de sa vie est voué à la politique, dont il est l’un des ténors depuis deux décennies. Premier ministre de 1993 à 1994 sous Mahamane Ousmane, premier président démocratiquement élu, il fut président du Parlement de 1995 à 1996. Après quatre candidatures infructueuses pour conquérir le pouvoir, il a de nouveau cru à ses chances après avoir remporté les municipales le 11 janvier avec son parti, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme.

    AREVA, SOCIETE FRANÇAISE D’URANIUM, FINANCE LA GUERRE EN COTE D’IVOIRE

    http://regardscroises.ivoire-blog.com/archive/2011/03/08/areva-societe-fran%C3%A7aise-d-uranium-finance-la-guerre-en-cote.html

    ^^

  26. Merci Lléa
    décidément le nucléaire c’est pas joli joli…
    la partie immergé de « l’iceberg » paraît terrible
    elle aussi

  27. Bonsoir,

    Pour ceux qui pensent toujours que le nucléaire n’est pas un DANGER …

    Santé

    Conséquences de Tchernobyl

    En dissimulant aux populations les conséquences sanitaires et écologiques de l’accident de Tchernobyl, les dirigeants des grandes puissances participent à la désinformation cinquantenaire dont bénéficie l’industrie nucléaire, aussi bien civile que militaire (1). Cette stratégie, car c’en est une, est coordonnée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), porte-parole de l’establishment nucléaire, grâce à la promotion d’une pseudo-science (2) sur les effets des contaminations radioactives. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) en est, hélas, partie prenante, du fait de l’accord signé en 1959 entre les deux agences. Ce document interdit à l’OMS d’informer les populations sur les effets des rayonnements ionisants pour les humains sans l’aval de l’AIEA.

    En janvier 2010, toutefois, l’Académie des sciences de New York (NYAS) a publié le recueil le plus complet de données scientifiques concernant la nature et l’étendue des dommages infligés aux êtres humains et à l’environnement à la suite de l’accident de Tchernobyl. Cet ouvrage met à la disposition du lecteur une grande quantité d’études collectées dans les pays les plus touchés : la Biélorussie, la Russie et l’Ukraine (3). Les auteurs estiment que les émissions radioactives du réacteur en feu ont atteint dix milliards de curies, soit deux cents fois les retombées des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki ; que le nombre de décès à travers le monde attribuables aux retombées de l’accident, entre 1986 et 2004, est de 985 000, un chiffre qui a encore augmenté depuis cette date. Des 830 000 « liquidateurs » intervenus sur le site après les faits, 112 000 à 125 000 sont morts.

    Beaucoup de ces hommes et femmes ont reçu, souvent sans protection, d’énormes quantités de rayonnements et ont inhalé des poussières fortement chargées en isotopes de l’uranium. L’OMS et l’AIEA avaient présenté, en 2005, un bilan d’une cinquantaine de morts parmi les liquidateurs et jusqu’à 9 000 décès « potentiels, au total », attribuables à la contamination radioactive — et ce uniquement parmi les populations les plus affectées de Biélorussie, d’Ukraine et de la Fédération de Russie… Des milliers d’études ont mis en évidence dans les pays touchés une augmentation sensible de tous les types de cancer, ainsi que des maladies des voies respiratoires, des affections cardiovasculaires, gastro-intestinales, génito-urinaires, endocriniennes, immunitaires, des atteintes des systèmes lymphatiques et nerveux, de la mortalité prénatale, périnatale et infantile, des avortements spontanés, des malformations et anomalies génétiques, des perturbations ou des retards du développement mental, des maladies neuropsychologiques et des cas de cécité.

    Si les conséquences sanitaires et environnementales laissent les technocrates de marbre, la facture économique finale, elle, devrait les émouvoir. Pour les vingt premières années, les dépenses directes provoquées par la catastrophe pour les trois pays les plus touchés dépassent 500 milliards de dollars, ce qui, rapporté au coût de la vie dans l’Union européenne, représente plus de 2 000 milliards d’euros.

    Autant, donc, sinon plus, que le coût de construction de toute l’INFRASTRUCTURE NUCLEAIRE MONDIALE!

    Bien a vous, Léa

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