Doubler la production alimentaire en dix ans !

Voyez comme les choses sont bien faites. On parle des trente ans de l’arrivée de ce cher Mitterrand au pouvoir. On parle de la grossesse supposée de cette grande Carla Bruni-Sarkozy. On parle de tout et bien entendu de rien. Mais cette fois, comme avec une violence plus insupportable que d’habitude. Les lecteurs anciens et réguliers – pardon aux autres – de Planète sans visa savent que je pense davantage aux miséreux du Malawi et du Pérou qu’aux innombrables petits marquis, qui de droite, qui de gauche. Leur sort m’importe. Ce qui explique, entre autres, pourquoi je ne voterai jamais – JAMAIS – pour Dominique Strauss-Kahn, l’homme des Porsche et du Fonds monétaire international (FMI).

Je vous glisse ci-dessous un document unique en son genre. Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, vient de rendre un rapport extraordinaire. La production alimentaire mondiale, dit-il, pourrait doubler en dix ans grâce à l’agroécologie. Grâce à des techniques agricoles qui se passent de chimie et de pesticides. Qui rendent autonomes les gueux. Qui remplissent le ventre des affamés chroniques. Lesquels sont, selon une sinistre statistique officielle, 1 milliard et 200 millions d’êtres. Autrement exprimé, le monde pourrait en l’espace de dix ans connaître une révolution écologique et morale. Ne me dites pas, ne me dites surtout plus que nous manquons d’espoir. Et de raisons de se battre. Nom de Dieu ! Debout !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Rapport ONU :
L’agroécologie peut doubler la production alimentaire en 10 ans

GENÈVE – En à peine 10 ans, les petits agriculteurs peuvent doubler la production alimentaire des
régions vulnérables en recourant à des méthodes de production écologiques, affirme un nouveau
rapport de l’ONU.* Fondé sur un examen approfondi des plus récentes recherches scientifiques, le
rapport appelle à un virage fondamental en faveur de l’agroécologie comme moyen d’accroître la
production alimentaire et de réduire la pauvreté rurale.

« Si nous voulons nourrir 9 milliards de personnes en 2050, il est urgent d’adopter les techniques
agricoles les plus efficaces », explique Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit
à l’alimentation et auteur du rapport. « Et les preuves scientifiques actuelles démontrent que les
méthodes agroécologiques sont plus efficaces que le recours aux engrais chimiques pour stimuler
la production alimentaire dans les régions difficiles où se concentre la faim. »

L’agroécologie applique la science écologique à la conception de systèmes agricoles qui répondent
aux défis climatiques, alimentaires et de pauvreté rurale. Cette approche améliore la productivité
des sols et protège les cultures en s’appuyant sur l’environnement naturel comme certains arbres,
plantes, animaux et insectes.

« À ce jour, les projets agroécologiques menés dans 57 pays en développement ont entraîné une
augmentation de rendement moyenne de 80% pour les récoltes, avec un gain moyen de 116%
pour tous les projets menés en Afrique », explique le Rapporteur de l’ONU. « De récents projets
menés dans 20 pays africains ont même démontré un doublement des rendements des cultures
sur une période de 3 à 10 ans. »

« L’agriculture conventionnelle accélère le changement climatique, repose sur des intrants coûteux
et n’est pas résiliente aux chocs climatiques. Elle n’est tout simplement plus le meilleur choix pour
l’avenir », affirme l’expert de l’ONU.

« L’agroécologie est au contraire reconnue par un nombre croissant d’experts pour son impact
positif en termes de production alimentaire, de réduction de la pauvreté et d’atténuation du
changement climatique. Même le Malawi, un pays qui a lancé il y a quelques années un important
programme de subvention des engrais chimiques, met désormais en œuvre des programmes
agroécologiques. Ceux-ci bénéficient à plus de 1,3 million de personnes qui ont vu les rendements
de maïs passer de 1 tonne/ha à 2-3 tonnes/ha. »

Le rapport souligne aussi que les projets agroécologiques menés en Indonésie, au Vietnam et au
Bangladesh ont réduit de 92% l’utilisation d’insecticides pour le riz, permettant aux agriculteurs
pauvres de faire d’importantes économies financières. « Remplacer les pesticides et les engrais
par la connaissance de la nature fut un pari gagnant, et des résultats comparables abondent dans
d’autres pays asiatiques, africains, et latino-américains », note Olivier De Schutter.

« L’approche gagne aussi du terrain dans les pays développés comme les États-Unis, l’Allemagne
ou la France », poursuit l’expert. « Toutefois, en dépit de son incroyable potentiel dans la
réalisation du droit à l’alimentation, l’agroécologie est encore insuffisamment soutenue par des
politiques publiques ambitieuses, et peine donc encore à dépasser le stade expérimental. »
Le rapport identifie une douzaine de mesures que les États devraient mettre en œuvre pour
développer les pratiques agroécologiques.

« L’agroécologie est une approche exigeante au niveau des connaissances », explique Olivier De
Schutter. « Elle requiert donc des politiques publiques qui soutiennent la recherche participative et
la vulgarisation agricole. Les États et les donateurs ont ici un rôle clé à jouer. Les entreprises
privées n’investiront ni leur temps ni leur argent dans des pratiques qui ne peuvent être
récompensées par des brevets et qui n’ouvrent pas de marchés pour des produits chimiques ou
des semences améliorées. »

Le Rapporteur spécial exhorte notamment les États à soutenir les organisations paysannes, qui
sont un maillon essentiel dans l’identification et la diffusion des meilleures pratiques
agroécologiques. « On sait aujourd’hui que soutenir l’organisation sociale a autant d’impact que la
distribution d’engrais. Lorsqu’ils travaillent ensemble, les paysans et les scientifiques sont une
source importante de pratiques innovantes », poursuit l’expert de l’ONU.

« Nous ne réglerons pas les problèmes de la faim et du changement climatique en développant
l’agriculture industrielle sur de grandes plantations », affirme Olivier De Schutter. « Il faut au
contraire miser sur la connaissance des petits agriculteurs et sur l’expérimentation, et améliorer les
revenus des paysans afin de contribuer au développement rural. Un soutien énergique aux
mesures identifiées dans le rapport permettrait de doubler la production alimentaire dans les 5 à 10
ans dans des régions où la faim sévit. La réussite de la transition à mener dépendra de notre
capacité à apprendre plus vite des innovations récentes. Nous devons aller vite si nous voulons
éviter une répétition continue des crises alimentaires et climatiques au cours du 21ème  siècle. »

Olivier De Schutter a été nommé Rapporteur Spécial sur le droit à l’alimentation en mai 2008 par
le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Il est indépendant de tout gouvernement et de
toute organisation.

Pour plus d’informations sur le travail du Rapporteur spécial : ici ou .

35 réflexions sur « Doubler la production alimentaire en dix ans ! »

  1. Olivier de Shutter : expert en droit international et en droit de l’homme , professeur à l’université catholique de Louvain, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation , mais est-ce que ce cumular est expert en agroécologie.
    Même si je suis convaincu par tout ce qui est dit, pourquoi le faire dire par ce genre de personnage?????????????

  2. chaque fois qu’on lit ou qu’on entend (chez Ruth Stegassy par exemple) Olivier de Schutter, on demeure impressionné par sa maîtrise « macro » du sujet, sa hauteur de vue, son humanité.

    Son combat pour le droit à l’alimentation et le soutien mondial à une agriculture paysanne rend tellement insignifiantes les préoccupations matérialistes, carriéristes, et ultra-politiciennes…

  3. Limpide.
    Tout est dit ! Si seulement ce rapport pouvait avoir l’écho qu’il mérite.

    Une petite pensée pour Pierre Rabhi, un des pionniers de l’agroécologie (il y en a peut-être d’autres que je ne connais pas) et qui répand ces pratiques dans des zones pauvres et arides en Afrique. A l’opposé de l’aumône, cette démarche permet à des peuples démunis de (re)devenir maîtres de leur terre et autonomes.

  4. Bonjour
    merci pour cet article, ça fait plaisir de voir que des évidences comme celle-ci finissent par être admises en « haut » lieu.
    Cela dit, je trouve que ton introduction prête le flanc à une critique : on est bien d’accord, la faim est d’abord, avant tout, un problème politique; et non un problème de technique agricole? Il me semble que la malnutrition est bien autant provoquée par les cultures de rente, les pratiques de dumping, les conflits militaires, que par l’irruption de l’agriculture productiviste? Bien entendu, c’est choses sont liées.
    Ca me fait un peu peur quand je lis « la production alimentaire pourrait doubler en dix ans ».. Est-ce bien le problème? La FAO vient d’affirmer qu’un tiers de la production alimentaire mondiale est mise à la poubelle chaque année, soit 1,3 milliard de tonnes de bouffe.
    C’est ce que je réponds quand un gentil couillon essai de me vendre de l’OGM parce qu’augmentant les rendements ça va régler le problème de la malnutrition. En admettant que ça augmente les rendements, ce qui bien entendu est faux, le rendement n’est pas le problème principal.
    Voilà, merci pour tout.
    Guillaume

  5. merci pour l’information sur ce rapport qui fait chaud au coeur ! Qu’il est bon de voir que des personnes peuvent rester indépendantes des groupes agro-chimiques ! En lisant ce rapport un nom me vient tout de suite en tête : Pierre Rabhi ,et une association : Kokopelli : merci à eux pour l’immense travail effectué et merci à vous,Fabrice,pour vos talents d’écriture et de journalisme.La lutte continue … dans mon ( tout petit )jardin : je vais de ce pas planter mes variétés anciennes de tomates.A bientôt pour j’espère d’autres bonnes nouvelles !

  6. C’est une très bonne nouvelle qui donne de l’espoir en effet.

    J’espère qu’Olivier De Schutter ne fera pas comme celui à qui il a succédé -Jean Ziegler-, qui avait fait une déclaration de la sorte.
    Comme quoi l’agriculture biologique pourrait nourrir à elle seule 12 milliards d’individus, puis était revenu ensuite sur ses dires en disant qu’on avait besoin de la pétro-culture aussi il me semble.

    Je titille mais bien qu’un bel aveu, pour moi cela reste une vision capitaliste :
    « production mondiale, augmenter les rendements, les revenus des paysans, la « pauvreté » -selon quel oeil ? Occidental ? selon quel critère ? L’argent ?
    La notion de pauvreté chez nous est relative au capitalisme mondialisé.
    Et se définit par ne pas avoir les moyens d’acheter dans une société de la marchandise totalisante où tout se paie.
    Et tout cela depuis un point de vue aveugle mondialisé (ONU) qui tend à déployer les catégories économiques et épistémiques occidentales là où la méga-machine n’est pas encore bien allée pour insérer tout ces petits peuples dans la Machine Travail Planétaire.

    Finis les deux heures de travail en moyenne par jour ou les 150 jours chômés comme dans nombre de sociétés pré-capitalistes !, Au boulot ! Il faut s’insérer et se développer ! On va vous dé-sen-cla-ver !

    A mon sens il faudrait un double mouvement : effectivement convertir à l’agroécologie les producteurs chimiques qui se sont fourvoyés et laisser ces pays dits « pauvres » se débrouiller.
    Ils cultivaient bien avant nous et savaient creuser des puits.

    Le problème est avant tout un problème d’accès aux ressources, souvent spoliées à cause de la forme de socialisation capitaliste-marchande (l’occidentalisation) justement.

    J’ai en tête la couverture du livre de Majid Rahnema « La puissance des pauvres » avec cette famille fière et heureuse sur son tas de patates, car elle a eu une bonne récolte. Sont ils malheureux, miséreux ?

    http://www.centrenationaldulivre.fr/IMG/jpg/la_puissance_des_pauvres.jpg

    En tout cas j’y reviens c’est une très bonne nouvelle qui servira aux experts et aux contre-experts pour moucher la FNSEA par exemple.

  7. Au Japon, y a un monsieur qui porte le nom de Takao Furuno, agriculteur et producteur de riz. Il recycle une vieille méthode chinoise (que les chinois victimes du totalitarisme moderniste du parti communiste, si chère à nos si clairvoyantes élites) ne veulent plus utiliser.

    La méthode consiste à produire en même temps du riz et élever des canards. Les canards protègent la rizière en se nourrissant de tout ce qui parasite les plans de riz. Leur activité physique dans l’eau, vivifie également la rizière et aide au développement des pouces de riz. Leur présence créent ainsi une sorte de cercle vertueux, un eco-système protecteur pour le riz.

    Avec sa méthode, les paysans asiatiques qui l’ont adoptés ont augmentés leurs rendements de 20 à 50% de façon tout à fait naturelle…

    http://www.lejapon.org/forum/content/848-Takao-Furuno-Pionnier-japonais-du-riz-biologique

  8. Il y avait aussi eu un rapport de la FAO il y a quelques années qui réhabilitait l’agriculture biologique et affirmait qu’elle pouvait nourrir la planète. Est-il resté confidentiel?
    En France, il y a un véritable problème pour l’installation de nouveaux agriculteurs qui veulent faire de l’agroécologie. Exemple très actuel où la SAFER privilégie l’octroi d’une surface pour l’installation d’une seule personne en « classique » au détriment de plusieurs projets sur le même foncier:
    http://bretagne.europe-ecologie.net/2011/05/09/affaire-fonciere-de-graces-un-defi-pour-la-nouvelle-alliance/

  9. C’est vrai qu’il y a de plus en plus de raisons d’espérer un changement qui parfois paraît improbable. De plus en plus de propositions sérieuses et solides profilant un changement de paradigme. Mais les moyens pour y parvenir? « Debout les damnés de la Terre »! Oui, mais encore? Quelques pétitions par ci, quelques manifestations par là? Pendant que les oligarchies affutent les couteaux! Je ne parle même pas du parlementarisme ‘démocratique’. J’ai l’impression que les moyens dont nous disposons ne sont pas vraiment appropriés.

  10. Olivier de Schutter est un fou, c’est bizarre qu’on ne l’ait pas encore enfermé.
    Mais il ne crie pas dans le désert. L’indice qui signale que ce qu’il dit dérange énormement : tout le monde fait semblant de ne rien avoir entendu.
    Il parle, il écrit, et en réponse …. grand silence.
    Merci Fabrice, merci Olivier de Schutter.
    On vous entend et on fait suivre. A notre tour on crie dans un grand silence.
    On s’en fout : on est encore vivant, et les vivants nous entendront.
    Merci à vous.

  11. Si les Nations Unies donnent enfin a ces faits connus de longue date le poids d’un rapport « officiel », peut-être est-ce parceque les gouvernments commencent a avoir un petit peu peur ?

    Sans rapport apparent avec le sujet (sauf peut-être le rapport des gouvernements avec la peur):

    Vu dans deux quotidiens Coréens: Les Chinois ne sont pas très favorables a tenir le sommet tripartite Japon-Corée-Chine des 21-22 Mai prochain dans la ville de Fukushima, a 60km a vol d’oiseau de la centrale de Fukushima, même si c’est seulement pour une inauguration symbolique du sommet, les vraies discussions devant se tenir a Tokyo. Du coup, les Japonais proposent Sendai, qui se trouve a 95km a vol d’oiseau de la centrale. La distance sera-t-elle jugée suffisante pour que les Chinois y envoient leur premier ministre ? A suivre dans les jours qui viennent…

    http://english.donga.com/srv/service.php3?biid=2011051381508

    http://english.chosun.com/site/data/html_dir/2011/05/12/2011051200810.html

  12. Intelligence (du coeur) et profit (du portefeuille) ne font guère bon ménage. Le jour où les consciences individuelles s’éveilleront à la puissance de la conscience collective, beaucoup de rapports de force seront bousculés. La main-mise des « puissants » sur la vie des « faibles » et sur les richesses du monde ne repose que sur la peur et l’ignorance. Seules la lumière du savoir et le courage de la foi déchireront les ténèbres qui permettent les agissements de tous les misérables acteurs mortifères de cette tragédie qui se déroule sous nos yeux de plus en plus ouverts. Le système économique et social actuel touche à ses limites. Son décloisonnement peut être une chance ou un malheur. A chacun et à tous de prendre part en conscience et en responsabilité à cette ère de lutte inéluctable. Résister et inventer seront les maitres mots pour nous dessiner un salut. Regroupons les valeurs morales qui n’ont pas encore été anesthésiés !

  13. Merci, merci de donner la parole à celle et ceux qui œuvrent pour notre bien commun ! Comme quoi, l’espoir et l’utopie sont deux qualités à cultiver ensemble…

  14. Une amie a moi s’étonne de votre article.

    en effet, je site:
    « les communiqués des Nations Unies c’est comme pisser dans un violon. Et après ?
    Ca fait des années qu’on le dit que c’est possible !! et pourtant walou !
    Ben ça va pas bouger non plus cette fois…l’alimentaire c’est une affaire de contrôle des populations et donner de la bouffe à tout le monde n’est pas compatible avec le système mondial(…)
    je suis surprise de lire ça de la part de Nicolino quand on connait le poids ridicule des Nations Unis.
    Lui qui a écrit Bidoche ! Franchement il a été payé pour écrire ça ?! »

    voilou,

    moi je pense que c’est toujours bien de lancer un pavé dans la mare, sa fait des vagues….sans mauvais jeu de mot, même si tout redevient calme et statique peu de temps après…

  15. 🙂

    Modestes Prédictions.

    22 mai 2012. DSK.

    Fabrizio n’ira pas voter.
    Vous pourrez le retouver la.

     » J’irais plutôt regarder le soleil se lever. Puis le soleil se coucher. Je sais que je ne mettrais pas le pied dans un bureau de vote  »

    Irma – Léa.

    😉

  16. Mais pourquoi on passe pas ça en boucle aux infos.
    Bon sang mais franchement, ça c’est de la nouvelle de choc
    merci

  17. Bonjour à tous !

    C’est Masabonu Fukuoka qui doit être content de lire ça !
    Il a passé sa vie a démontrer qu’une agriculture naturelle obtenait les même rendements que la plus performante des agriculture industrielle.
    L’une s’appuie sur la vie du sol, l’autre sur la destruction systématique de toute vie.

    Cherchez l’erreur…

    Comme il est mort, il ne peut le lire, comme il ne peut voir ces terres stérilisées pour des siècle par la monstruosité nucléaire de Fukushima (2 autres centrales ont été arrêtés à propos!).

    Pendant que je suis sur le nucléaire, 3 liens, 3 articles intéressants :
    http://www.rue89.com/planete89/2011/05/12/a-brennilis-la-centrale-nucleaire-est-morte-mais-pas-demantelee-202203
    http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/05/12/fukushima-suite-36-accident-maximal-dans-le-reacteur-n-1.html

    et la synthèse du 12 mai de JP Petit
    http://www.jp-petit.org/nouv_f/seisme_au_japon_2011/seisme_japon_2011.htm

    Je veux changer de planète !
    JE VEUX CHANGER DE PLANETE !

  18. Ce qui est tout de même curieux, c’est tout de même que TOUTES les dernières famines se sont produites dans des régions africaines ou asiatiques où les agriculteurs locaux n’ont absolument pas les moyens d’acheter les engrais ou traitements phytosanitaires, bizarre mon jeune ami vous avez dit bizarre!

    Déjà que l’on attend depuis plus d’une décénnies les soit disant catastrophes provoquées par les OGMs, croire que l’agriculture bio seule peut nourrir la planète est une erreur et pire un crime!

    Pour s’en rendre compte, il faut simplement prendre une bèche, un rateau, un plantoir, une serfouette… et beaucoup mais alors beaucoup d’huile de coude pour s’en rendre compte.

    Evidemment nos amis escrolos étant dépourvus de ce précieux liquide, le pourcentage de bobo écolos dont un bon nombre des lecteurs de ce blog fait parti n’ont jamais rien cultivé ou élevé de leur vie.

    Moi qui ai la chance de pouvoir manger mes propres productions végétales (légumes, fruits, champignons sauvages) ou animales (oeufs, poulets, gibier) je vous plains, mes pauvres amis, obligés moralement de vous précipiter sur des étals bios à prix prohibitifs, de mauvaise qualité sanitaire et sans intérêt du point de vue alimentaire.

  19. aimerais recevoir les informations à venir, afin de difuser le plus possible ces reflexions parfaitement intéressantes et édifiantes.
    Merci d’avance.

  20. en attendant L’AMF asso des maires de france a organisé le 12 mai, une petite réunion avec académie de médecine: voilà en gros ! la bio , rien ne dit que c’est meilleur pour la santé, et vous n’étes pas obligé de monter cantine bio; il est pas beau le message? tout ici:

    http://macantinebio.wordpress.com/

  21. M’sieur Pilet prendrait-il les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ? Le dogmatisme rend aveugle à beaucoup de choses, apparemment. Pour ma part, l’été dernier, j’ai beaucoup apprécié, entre autres, mes tomates ayant poussé sous BRF, qui n’ont jamais été arrosée par autre chose qu’une petite pluie d’orage, qui ne les pas fendues, contrairement à avant. Belle et abondante production, goûteuse, sans pesticides ni apport d’eau (en dehors de celle qui arrive sans que je ne le décide, maigre). Et si cela vous intéresse, mon sol n’est à cet endroit guère plus développé qu’une rendzine améliorée (brunifiée). Mais cela ne vous intéresse en rien, vous ne pouvez sans doute voir que ce que vous croyez savoir. Dormez bien.

  22. oui j’aime beaucoup, elle est bien convaincue de ce qu’elle raconte! enfin j’espère que ce n’est pas juste une comédie éditoriale et commerciale, le créneau étant bien porteur en ce moment

  23. @Winston. Le livre d’Isabelle Saporta vise clairement le public le plus large (c’est mieux pour les ventes et aussi pour ne pas avoir à « creuser » trop le dossier). Donc, si le sujet vous intéresse depuis déjà un moment vous n’apprendrez pas forcément grand chose. Sinon, ce peut être un bon début. L’ennui, c’est qu’il semble(rait) que la rigueur et l’honnêteté journalistique n’ait pas toujours été suivies de la manière la plus stricte. Il y a quand même de bons bouquins, dont celui de Claude et Lydia Bourguignon, Le sol, la terre et les champs, dont il a déjà été question ici.

  24. Un gros problème rarement évoqué avec certains produits phytosanitaires : la destruction de nombreux anatidés lorsque ces derniers, anti-limaces, désherbants sont épandus en bordure de cours d’eau. Aussi je ne peux plus manger autant de colverts et de PILETS qu’avant.

  25. Nourrir la planète avec du bio ou de l’intégré est tout à fait possible, il faut aussi arrêter cette connerie d’élevage intensif, perso je préfère manger les patates, le soja, ou les haricots que je produis que de la viande (merde) de batterie.

    L’APDRA, une association qui permet le développement de la pisciculture en Afrique pour assurer l’autonomie alimentaire, la lutte contre les sécheresses et la déforestation.
    http://www.apdra.org/spip.php?rubrique24

  26. mais pourquoi colporter des ragots sur le compte de cette fille qui décrit très bien l’état de notre agriculture, ce qui est rare! et qui a eu le toupet d’attaquer un type qui traitait ses pommiers! un menteur!

  27. A philou, mais bien sûr, cela marche d’ailleurs si bien en Somalie, en Ethiopie ou dans d’autres zones du Sahel!

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