La seconde mort du loup (remake)

Paru dans Charlie-Hebdo du 5 décembre 2012

Revenu par miracle en France après 70 ans de disparition forcée, le loup déchaîne à nouveau les plus beaux esprits de chez nous. Gaymard, Ciotti, Luca, Chevènement, Hue veulent lui faire la peau.

Pas contentes du tout. Dans une rare unanimité, onze associations – du WWF à la LPO, de France Nature Environnement à Ferus, de l’Aspas à Mille Traces – prennent la défense du loup. D’accord, sous la forme d’une pétition un rien faiblarde (1), mais quand même. Tout indique en effet qu’une coalition de tueurs se met en place, qui ne rêve que d’une chose : éradiquer une seconde fois, en France, cet animal maudit.

Résumons à très grands traits. Le loup est ici chez lui, depuis un poil plus longtemps que le chasseur. On a retrouvé le fossile d’un Leptocyon shermanensis – l’un des ancêtres – vieux de 7 millions d’années sur le territoire de l’Espagne actuelle. Dans la France historique, il était partout, jusqu’à la pointe du Raz. On pense qu’il pouvait rester 20 000 loups chez nous au moment de la Révolution française. Qui croquaient certes des brebis, et à l’occasion un petit berger ou un grand malade. Charlie ne prétend pas que le partage de l’espace est une affaire simple.

Par bonheur pour l’ordre humain, tout était fini autour de 1925, grâce à la strychnine, aux primes d’État et au fusil. Pendant près de 70 ans, calme plat dans les sous-bois : le loup est mort et la paix règne dans la société. Et puis ce connard revient sans prévenir, naturellement, depuis les monts Apennins d’Italie. En 1992, on en voit deux dans le Mercantour, au-dessus de Nice. Et comme une absurde Convention dite de Berne protège ce sauvage, il ne cesse depuis de réoccuper ses territoires historiques. D’abord l’arc alpin, puis les Cévennes via la vallée du Rhône, par franchissement du fleuve, de l’autoroute et de la ligne TGV, et jusqu’aux Pyrénées catalanes. Combien sont-ils à vagabonder sans Dieu ni maître ? Environ 250. 100 fois moins qu’il y a deux siècles. Mais la haine est plus forte que la raison.

Depuis 20 ans, les nouveaux éradicateurs ne cessent de marquer des points. Et cet automne marque à l’évidence un tournant. Premier avertissement le 10 octobre : une brochette de belles personnes dépose une proposition de loi à l’Assemblée nationale. Gaymard – viré du gouvernement en 2005 pour cause de duplex de 600 m2 -, Ciotti – noble député UMP des Alpes-Maritimes –, Luca – idem -, Lassalle – vieux pote de Bayrou – veulent « autoriser les éleveurs à tirer sur tout loup menaçant leurs élevages, cette autorisation s’appliquant également dans les cœurs des parcs nationaux ». Une précision : le cœur des parcs nationaux est le seul vrai sanctuaire pour la faune et la flore sauvages. Jusqu’ici, ces minuscules territoires ont été à l’abri de la destruction.

Le 19 octobre, la gauche de salon tente de reprendre l’initiative. Son Excellence Chevènement signe au Sénat, en compagnie du célèbre rocker Robert – Bob- Hue, une autre proposition de loi visant « à autoriser l’abattage des loups dans des zones d’exclusion à créer ». Comme à la parade, le conseil d’administration du parc national des Cévennes embraye le 19 octobre et déclare sans rire que le loup n’est pas compatible avec la biodiversité réclamant de le buter sur la totalité de son territoire. À quoi Raymond Faure, historique de la protection de la nature, répond, ouvertement effondré : « Si les grands prédateurs – loup, ours, lynx – n’ont pas leur place au cœur des Parcs Nationaux, à quoi ces derniers servent-ils ? ».

C’est la bonne question, et la réponse est aux abonnés absents. Notre grand Jean-Marc Ayrault a bien d’autres chats à fouetter, et pas seulement à Notre-Dame-des-Landes. Le Premier ministre a reçu le 8 novembre les Nemrod de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) et a promis d’en faire des « partenaires » dans la « gestion de la biodiversité ». Au même titre que les associations de protection de la nature ? Affirmatif.

Le reste n’est que babillage et entubage. Officiellement, la ministre de l’Écologie Delphine Batho peaufine un « nouveau plan d’action sur le loup », qui devrait être connu début 2013. En effet, fils, c’est du Belge.

(1) Entre autres sur : www.ferus.fr

41 réflexions sur « La seconde mort du loup (remake) »

  1. Triste a en pleurer,ou à en rire !!en france rien n’avance en fait,sur le plan écologique,qui n’as rien de logique,et bien sur d’autre aussi!!a notre époque ,ou ma crise économique est réel,écologique :écrasante,ou des enjeux fort sont indispensables,et que certains gueules comme des ahuries pour sortir les armes et chasser la « bête »comme au moyen age me laisse…songeur et infiniment triste !!leurs esprits est creux et sec,et manquent de culture,l’espagne est beaucoup plus en avance,ainsi que l’italie ou les pays de l’est.Ha la france et ses terroirs et leurs demandent en subventions astronomiques,pour du vent.aurions nous chez nous des cerveaux différent du reste en europe!!

  2. Madame, Monsieur,
    Suite à une décision de notre assemblée, vous avez été déclaré(e) incompatible avec la bio-diversité. Votre présence sur terre est devenue indésirable. La menace que vous faites peser sur les équilibres vitaux de nos régions ne peut être tolérée un jour de plus. Aussi, vous voudrez bien quitter le territoire sans préavis ni indemnité.
    Les droits dont vous avez bénéficiés jusqu’ici sont désormais nuls et non avenus. Nous dégageons notre responsabilité dans l’hypothèse où vous seriez victime d’un abattage commis par nos partenaires du respect de la vie.
    Vous voudrez bien noter que cette nouvelle réglementation s’inscrit dans notre volonté d’exemplarité en matière de bio-diversité. Notre souci d’excellence environnementale est à ce prix.

  3. J’en peux plus de la connerie crasse de ces politiques qui ne pensent qu’à flatter leur électorat (Lassalle … Béarn, terre de chasseurs … donc d’électeurs-chasseurs). Déjà Gaymard s’était fendu d’un magnifique « si ça ne tenait qu’à moi je les buterais tous ! » lors d’une réunion face à des chasseurs et des éleveurs en Savoie …

    Et dire que TOUTES les études montrent que le retour des grands prédateurs est synonyme de meilleur santé des hardes de grands herbivores. Si j’ai bonne mémoire, il me semble que seul le mouflon (normal un mouton sauvage … c’est con un mouton) a eu du mal à s’adapter au retour de la bête. Les autres ont repris de bonnes vieilles techniques d’individus guetteurs pour prévenir le groupe en cas d’attaque imminente. Les vieux, les malades y passent … ça régule et ça permet à un groupe d’aller mieux. La base quoi …

    Pire !! les grands prédateurs sont même bénéfiques pour la bonne santé de la biodiversité de la … FLORE ! Et notamment des arbres. Une étude très sérieuse à Yellowstone a mis en évidence que le retour du loup (réintroduction cette fois il me semble) a permis le retour de certaines essences d’arbres dans le parc (les Coton Wood notamment). Les grands herbivores (élans, elk, cerfs, etc …) étant plus méfiants quand le loup est dans les parages, ils évitent de rester trop longtemps sur la même station et du même coup, évitent de bouffer toutes les jeunes pousses d’un endroit. Et la principale victime : les cotons wood qui ont la facheuse tendance à pousser près des cours d’eau … donc pile là où les herbivores stationnent longtemps.

    Merci le loup …

    Et putain ! c’est tellement majestueux cette bestiole …

    Le pb réside surtout dans l’ignorance des locaux (chasseurs, agriculteurs, etc …). Savent-ils seulement que le loup n’est responsable que de 5 à 10% des morts annuelles de brebis ? … les maladies étant les principales causes (l’élevage extensif, c’est pas ce qu’on a connu de mieux pour la bonne santé d’un troupeau) …

    Autre ordure des montagnes : le Vautour … L’été dernier, l’agricultrice de mon village pestait contre le retour des vautours fauves dans les falaises au dessus (Rocher de Leschaux en Hte Savoie). Elle avait peur pour ses vaches … c’est bien connu : un charognard ça tue des animaux … alors qu’elle devrait plutôt se réjouir d’avoir une bestiole qui débarrasse la nature des carcasses vecteurs de maladie !

    Mais le lynx, l’aigle, le vautour, le loup, l’ours … sont des concurrents pour le chasseur moyen. Et l’homme n’aime pas avoir de concurrents … alors on préfère instiller la peur, car elle seule peut justifier un abattage en règle …

    Marre de ces conneries … vraiment …

  4. AAAAAAAAHHHHOOOOOOOUUUUUUUU !!!

    VIVE LES LOUPS !!!

    Côté hommes, voilà ce qui se trame :

    Nucléaire/corruption : Areva offre
    un avion au Président du Niger…

    L’Observatoire du nucléaire interpelle Pascal Canfin, ministre (EELV) du Développement

    La Loi de finance 2013 du Niger, actuellement étudiée par l’Assemblée nationale de ce pays, qui est supposé être indépendant après avoir été colonisé par la France jusqu’en août 1960, vient d’être subitement modifiée par le ministre des finances.

    Cette intervention, probablement illégale, a consisté à rajouter au budget national la somme de 17 milliards de FCFA (environ 26 millions d’euros) « offerte » au Niger par la société nucléaire française Areva, dont 10 milliards de FCFA (plus de 15 millions d’euros) directement affectés à l’acquisition d’un avion pour le Président du Niger, M. Issoufou.

    Il s’agit donc clairement d’une manoeuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva qui entend ainsi perpétuer sa mainmise sur les réserves d’uranium du Niger, pour continuer à alimenter les centrales nucléaires françaises.

    Par l’intermédiaire d’Areva (anciennement la Cogéma), la France pille l’uranium du Niger depuis des décennies, s’octroyant ce minerai à un prix ridiculement bas tout en causant de graves dommages à l’environnement et en nuisant aux populations locales.

    Il n’est donc pas anormal que le Niger reçoive de l’argent de la part de la France, mais cela ne peut relever que d’une augmentation du prix de l’uranium ou bien de légitimes taxes que le Niger appliquerait à Areva, par exemple pour réparer autant que faire se peut les dommages causés par la multinationale de l’atome.

    Mais en aucun cas il n’est acceptable de voir Areva attribuer de son propre chef une somme au Niger, comme un « généreux donateur » venant au secours d’un déshérité. Et ce d’autant plus que la majeure partie de cette somme est d’ores et déjà affectée à l’achat d’un équipement de luxe et de prestige pour le Président du Niger. L’opposition démocratique du Niger, regroupée dans l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), dénonce cette manœuvre (*).

    Il se trouve comme par hasard que M. Issoufou est un ancien directeur d’une société d’exploitation de l’uranium, la Somaïr, qui est… une filiale d’Areva ! Son prédécesseur, Mamadou Tandja, a été renversé en 2010. Ayant fait modifier la constitution du Niger afin de rester au pouvoir, il n’avait lui-même rien d’un grand démocrate. Mais il avait aussi commencé à résister à l’ancien colonisateur français, jouant de l’intérêt des chinois pour l’uranium afin de faire augmenter le prix payé par Areva.

    Il n’est donc pas surprenant que M Tandja ait été renversé… et remplacé par un employé d’Areva. Ce véritable putsch de la France sur le Niger a été supervisé par le Président français M Sarkozy, mais c’est aujourd’hui M. Hollande et son gouvernement qui sont au pouvoir… et qui laissent Areva corrompre le président du Niger.

    Rappelons d’ailleurs qu’un des premiers actes du Président Hollande a été de recevoir M. Issoufou à l’Elysée, le 11 juin 2012, pour s’assurer de la mise en exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren (**).

    L’Observatoire du nucléaire interpelle ce jour Pascal Canfin, ministre « du Développement », nouveau nom de la « Coopération » qui a abrité pendant des décennies les pratiques dites de la Françafrique. Il s’agissait pour l’ancienne puissance coloniale de perpétuer sa mainmise sur une partie de l’Afrique, tant pour des raisons géopolitiques que pour continuer à s’accaparer d’immenses ressources naturelles.

    Comme ses prédécesseurs, M Hollande a assuré que le temps de la Françafrique était révolu mais, de toute évidence, ses promesses ont la même valeur – nulle – que celles de MM Sarkozy, Chirac et Mitterrand.

    Notons au passage que, exactement comme son prédécesseur en octobre 2010, M. Hollande a reçu le 21 novembre dernier le dictateur kazakh Nazarbaev (***) qui dispose, entre autres ressources naturelles, de gisements géants d’uranium : le pouvoir politique français sait diversifier les sources d’approvisionnement et les relations avec les Chefs d’État les plus attentifs à la « démocratie »…

    (*) http://www.tamtaminfo.com/index.php/politique/9487-communique-de-presse-de-lalliance-pour-la-reconciliation-nationale-arn

    (**) http://observ.nucleaire.free.fr/com-hollande-francafrique.htm

    (***) cf http://observ.nucleaire.free.fr/debat-ener-nazarbaev.htm

  5. Hors sujet, mais en fait non, bien sûr)

    Ce matin, petite action improvisée à la préfecture de l’Aude pour protester contre la destruction programmée des cabanes à Notre-Dame-des-Landes.

    Nous sommes une grosse vingtaine, avec ou sans pancartes. Malgré la « brutalité » de notre démarche, la chef de cabinet — passant outre les « Ne leur parlez pas » d’une espèce de croque-mort en cravate — a accepté de recevoir une délégation.
    Après un moment de flottement où on nous a menacés d’appeler « du renfort » pour nous « sortir », puis intimé l’ordre de ne pas « déranger le public » et de « laisser les gens travailler », on nous a bizarrement foutu la paix, et nous avons fini par nous asseoir parmi les gens venus faire la queue pour leur papiers. Quatre ou cinq flics nous surveillent, ils prennent des poses martiales et lancent des regards dissuasifs, au cas où. Tellement martiales et tellement dissuasifs que c’en est comique, et que je me sens obligée de leur dire qu’on ne mord pas.
    Le « public » est partagé, rien que de très normal, mais enfin dans l’ensemble les gens ont l’air de moins s’emmerder qu’avant notre apparition, et les seuls signes nets que j’enregistre sont des sourires de sympathie et des « moi ça me dérange pas ».
    Ce qui est sûr, c’est qu’il fait meilleur que dehors et que les banquettes sont confortables. Je cause donc avec un co-protestaire assis à ma droite. Il a sa pancarte, moi le carton que m’a laissé une des délégué-e-s, et nous faisons connaissance.
    C’est alors qu’un jeune type assis face à nous s’adresse à nous : « Vous êtes agriculteurs ? »
    Je réponds que moi non, mon voisin dit qu’il est à la retraite. A quoi le jeune (qui n’a sans doute pas trente ans mais qui a l’air aussi vieux qu’un jeune rocardien, quoique dans un tout autre style) rétorque, droit dans ses bottes, « Ah. Parce que moi je suis agriculteur, et j’ai autre chose à faire… »
    On tente vaguement de lui expliquer le sens de notre présence en ces lieux, mais on se heurte à un type élevé dans le culte du travail et de l’ordre, aux yeux de qui il est clair que nous incarnons la chienlit, et il est très vite tout aussi clair pour moi que c’est de l’énergie perdue. Ainsi va le monde, ainsi vont les luttes, ainsi se dessinent de toute éternité, les frontières entre ce qui acceptent et ceux qui refusent. Rien de nouveau sous le soleil.
    Mais enfin ce garçon ne nous insulte pas, ce qui n’est déjà pas si mal. Comme il précise qu’il est viticulteur, je lui demande s’il a essayé de planter de la vigne dans du béton. Mais à cet instant le « biiip » de la machine à tickets lui signale que c’est son tour. Avant qu’il s’éloigne, très pressé, je dis, faute de mieux : « Mais vous préférez la vigne ou le béton ? »
    « Il faut des deux, » lance-t-il en fonçant vers son guichet.
    Encore un grand débat tué dans l’œuf. Quel dommage.

  6. Le dialogue continue à Notre-Dame-des-Landes.
    Ce matin, affrontements avec la police venue en renfort, pour le contrôle de trois carrefours stratégiques. Gaz et flashball, instruments préférés du pouvoir pour entretenir le dialogue. « Des gendarmes attaqués », peut-on lire ici et là, « ça tire des deux côtés » selon une autre source… On attend la déclaration du ministre des kystes et de la terreur.

    Hier, le juge des référés a reconnu que le préfet pouvait « solliciter les forces de l’ordre pour démolir les constructions qu’il juge illicites », sans pour autant être autorisé à expulser les occupants de ces cabanes qui constituent leur domicile principal. Si la trêve hivernale est reconnue pour le village collectif de la Châtaigneraie, celui-ci pourrait être épargné au moins jusqu’au 15 mars 2013.

    Sur le site Reporterre, on apprend qu’en 2009, le Conseil général de Loire-Atlantique proposait à Nantes une exposition sur les habitants atypiques. Extrait :
    « Leur engagement passe par l’action. Vivre leurs convictions implique la transgression de la norme ; être citoyen et responsable, c’est pour eux suivre les voies alternatives de la construction et remettre en cause le fonctionnement de notre société. Original et rebelle, leur habitat leur ressemble. Ils sont avides de partager leurs expériences, et grâce à ces initiatives à l’origine isolées, des réseaux se créent, des projets innovants autour de l’habitat voient le jour en région rurale. Leurs choix nous poussent à nous interroger sur nos modes de vie actuels, et nous rappellent qu’il est possible d’habiter autrement à la campagne. »
    Ça a tout l’air de les interroger, en effet.

  7. Juste un complément d’infos pour ce que présente Marieline :
    http://lelaboratoire.over-blog.com/article-fission-nucleaire-et-massacres-africains-73936063.html
    Article très important pour mieux comprendre le présent !
    Pour en venir au sujet, il serait intéressant de comparer le nombre réel de chasseurs en France ( en enlevant les pochtrons, ceux qui restent assis à contempler… ) et l’intérêt monétaire de la vente des armes de chasse toutes catégories.
    La chasse est sans doute une perversion aujourd’hui, mais combien encouragée par les lobbys, le loup ne me semble qu’un prétexte, les italiens qui y sont accoutumés ne lui trouvent pas tant de défauts

  8. « le loup n’est pas compatible avec la biodiversité »… voilà une phrase qui a toutes les chances d’entrer dans l’histoire !
    C’est moi ou plus ça va et plus on touche le fond ?

  9. Notre-Dame-des-Landes, suite.
    Il semblerait qu’une ordonnance ait été prise par le tribunal pour autoriser l’expulsion des personnes de la Chat Teigne. Il semblerait que cette ordonnance puisse être invalidée…
    En cas d’expulsion, un appel a été lancé aux comités locaux à occuper les lieux de pouvoir dans toute la France.
    Ce 12 décembre, lors d’une réunion des métropoles de Nantes et de Rennes, « les » élus ont affirmé, à propos du projet d’aéroport, qu’il « s’agit d’un investissement d’avenir ».
    Au train où vont les choses, on va bientôt nous expliquer que « planter de la vigne dans du béton » est une solution d’avenir : plus de désherbage ni d’érosion ni de tassement du sol, irrigation contrôlée…

  10. « Errance ou la balade du loup » un roman conte allégorique de Lili Pollet qui met en scène un couple de loup très particulier….à découvrir absolument!
    Je plonge toujours avec un délice incommensurable dans ses écrits tant sa plume est espiègle, vivante, aux accents si imagés du Sud. Entre Cévennes et Provence, ce conte allégorique nous pousse à nous interroger sur la fuite en avant du monde tel que les humains élites le façonne.
    Tout ce qui est dénoncé sur ce site…..
    Si l’humanité ne retourne pas vers une paix et une harmonie avec la Nature, dans un lien spirituel fort, il est évident que la Vie sur terre est grandement menacée.
    Il est certainement trop tard mais j’ai toujours envie d’y croire.

    Bonne soirée à tous.

    No pasaran!!!!!

    Cathou

  11. Bonsoir,

    Merci.

    Nombre de victimes dues aux loups.
    Nombre de victimes dues aux chasseurs.

    Les loups tuent pour se nourrir.
    les chasseurs tuent pour le plaisir.

    Je ne reste pas, je veux pas m’énerver! Grosses bises a toutes et tous,

    😉

  12. Deux points sans rapport direct :

    – une nouvelle grosse manifestation à NDDL se dessine. Je commence les étirements dès ce soir en prévision des vingt heures de car.

    – ce retour de la haine du loup, ce désir de l’éradiquer jusque chez les gens dont le métier est de le protéger, je me demande avec perplexité à quoi, profondément, cela correspond. A quelle peur, quelle culpabilité ?
    Est-ce une variante du vieux réflexe de haine du coupable pour sa victime ? Le loup, en l’occurrence, à cause des casseroles qu’il traîne depuis si longtemps, incarnant tout à coup cette nature sauvage que nous sommes en train d’achever d’achever ?
    Je ne sais pas. Ces hypothèses sont de simples intuitions qu’il faudrait creuser sérieusement, mais je sens qu’il y a là quelque chose de central, et que la réponse à ces questions serait sans doute la réponse à bien d’autres. Que notre grande et inexorable dérive collective vers le délire de contrôle de la nature est résumée là.

    Synthèse : la lutte à NDDL (et contre tous les projets nuisibles) comme saine réaction, comme tentative, collective elle aussi, quoi qu’encore minoritaire, de sortir du délire.

  13. @Tonio

    « Le pb réside surtout dans l’ignorance des locaux (chasseurs, agriculteurs, etc …). Savent-ils seulement que le loup n’est responsable que de 5 à 10% des morts annuelles de brebis ? »

    Et la question qui ..tue:
    qui est responsable de la mort des 95 à 90% restantes?

  14. J’ai l’impression qu’il en va du loup comme du renard, des papillons qui ont l’audace de pondre sur des choux, des taupes qui laissent derrière elle de terrifiantes collines de terre… Une affirmation du pouvoir, de la toute-puissance, de la maîtrise, de l’éradication de tout ce qui gêne. Une peur ancestrale et irrationnelle aussi, peut-être, de voir des cultures ou des élevages anéantis. Un besoin de trouver un bouc émissaire facilement identifiable…
    Le loup était protégé parce qu’en voie de disparition. Même cette digue est en train d’exploser. Si un jour, le renard venait à disparaître, si la piéride du chou se comptait sur les doigts des deux mains, si la taupe se chiffrait à quelques dizaines, seraient-ils protégés ? Peu probable. A quoi cela peut-il tenir ? Pas la même place dans l’inconscient collectif ? Pas la proximité avec le chien ?

    Même les parcs nationaux ne sont plus des refuges. Restera les zoos, où l’on pourra venir admirer en famille les dernières espèces sauvages emprisonnées. On les regardera tourner en rond dans leur cage, on croisera leur regard fou de chagrin, on saisira les meilleures poses avec son dernier smartphone et on repartira le cœur apaisé de savoir que la nature est débarrassée de ces dangereux prédateurs.

    J’ai beaucoup écouté une chanson de Jean Genet, le condamné à mort. A chaque fois, j’en ressortais en état de stupeur, avec un frisson ininterrompu.
    Quelques extraits :
    « Laisse tes dents poser leur sourire de loup ».
    « On peut se demander pourquoi les cours condamnent
    Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour »
    « Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne
    Arrive dans mes yeux qui seront morts demain ».
    « Nous n’avions pas fini de nous parler d’amour. »
    Aujourd’hui, le condamné à mort a pris la figure du loup. Et de tous les autres qui dérangent, qui ne sont plus adaptés au monde moderne. Et j’ai toujours le même frisson, la même stupeur.

  15. « Est-ce une variante du vieux réflexe de haine du coupable pour sa victime ? Le loup, en l’occurrence, à cause des casseroles qu’il traîne depuis si longtemps, incarnant tout à coup cette nature sauvage que nous sommes en train d’achever d’achever ? »

    Valerie, vous avez surement pointe du doigt une raison essentielle ! Tuer un loup, condamner le loup par principe, c’est accomplir le mecanisme du bouc emissaire decrit par Rene Girard, par lequel l’assassinat collectif permet a chaque individu d’eviter de reflechir en se refugiant dans une representation magique du bien, du bon et de la sante.

  16. Il y a déjà une évidence à savoir qu’une grosse proportion de tous ces politiques de l’UMP au PS , ne seraient pas élus dans un scrutin à la proportionnelle . Après , ce qui peuvent dire et comprendre des aspirations de la société , notamment concernant les grands prédateurs , c’est de la m…
    Les députés européens ou dans les assemblées régionales sont au moins plus représentatifs de l’électeur .
    Bon à part cela le fond du problème c’est cet élevage de montagne subventionné à grands frais par le contribuable mais où les bénéficiaires ont le plus souvent d’autres activités professionnelles (et oui …) que de garder le bétail . Cet élevage n’est pas logique dans les conditions actuelles , vous voulez qu’il y ait des ours dans les Pyrénées , commencer par refuser d’acheter ces produits .

  17. Un nouveau concours est lancé : Vous aussi, soutenez l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes !

    Dans la lignée des déclarations du gouvernement, de 36 parlementaires signant une tribune en faveur de l’aéroport, d’un ex-secrétaire général de la CGT (Yves Tual, demandant de ne pas laisser « les partisans de la décroissance et les squatteurs professionnels anéantir tous les projets économiques nécessaires au développement de nos territoires »), de Jacques Auxiette, président PS de la région Pays de la Loire (« Ce n’est pas avec des flèches, des arcs et des cabanes que l’on peut envisager notre avenir et les créations d’emplois. Cette logique est suicidaire. L’agriculture de proximité, c’est bien, mais on ne nourrit pas la planète avec l’agriculture de proximité. »)…
    Envoyez votre appel pour défendre ce projet d’intérêt privé !
    Les gagnants seront hautement récompensés :
    Un week-end avec Manuel Valls
    Un dépistage médical avec dekystage intégral
    Une semaine de vacances sur le bitume avec vue sur le cimetière…

    Voici ma contribution…
    Citoyennes, citoyens,
    L’heure est grave. Une poignée d’enflures pathologiques s’oppose au saccage de terres agricoles et de zones humides.
    A l’heure où le froid menace les sans-abris, ces anarchistes luttent contre le réchauffement climatique. Nous ne laisserons pas faire cette attaque insupportable contre la grande pauvreté.
    Ils appellent à une utilisation économe des deniers publics alors que le pays est paralysé par les excédents budgétaires.
    Ils voudraient sauvegarder des arbres et des espèces protégées qui nuisent gravement à la laideur des paysages et au saccage du territoire.
    Ils invoquent les directives européennes sur la protection de l’eau, mettant ainsi en péril l’avenir de nos usines de traitement de l’eau polluée.
    Ils refusent le dialogue que nous leur imposons par la force pour leur expliquer que, de toute façon, cet aéroport se fera.
    Nous, élus de la nation, citoyens responsables, demandons l’extraction des kystes qui gangrènent la zone à développer. Nous réclamons la poursuite de tous les grands projets nuisibles afin de développer l’emploi et l’économie du pays. Nous exigeons que toute forme de vie soit détruite ici et ailleurs.
    Zones A Détruire partout !
    Frédéric

  18. Bonsoir Fabrice : il me semble avoir entendu , un matin pas si lointain vers 8h00 heures , moment de grande écoute radiophonique , un certain député d’EELV de la grande maison Européenne nommé José Bové vanter les bienfaits de la mort du loup : « On peut tirer le loup , parce que la priorité est de maintenir les paysans dans les zones de montagne » et de rajouter « c’est une nécessité sécuritaire » . Hélas , la peau de l’homme est prioritaire sur celle du loup lorsqu’il s’agit de préserver son bien « les brebis » . Le roquefort d’abord , le loup après … Mes amitiés et bonne soirée

  19. Un mot sur le loup, un mot sur la zone à défendre. Sans que je n’y puisse rien, ils sont là, à hurler en moi. D’un commentaire à l’autre, des liens se tissent entre ces deux univers.
    Ces zadistes ont quelque chose du loup qui préfère sa liberté au chien enclin au confort. Ce chien docile qui guette un signe, attend des jours entiers le retour de son maître, lui fait la fête quand il revient ; ce chien qui encaisse les brimades, les coups et les absences, ce chien qui est toujours là, fidèle, obéissant, reconnaissant.
    C’est peut-être ça aussi que les hommes ne supportent pas : qu’on ne leur obéisse pas, qu’on ose garder une part sauvage en soi. J’écris « ces hommes » parce que, sur ces deux fronts, ce sont eux, presque toujours, qui sont en première ligne : les chasseurs, les hommes politiques, les mercenaires de l’UMPS et de Vinci…

    Lundi, à Rennes, quelqu’un a lu aux élus l’avis de leur expulsion de l’Hôtel de ville. Quelques extraits :
    « Si nous sommes venus ici ce soir dans cet Hôtel de ville, c’est pour vous ordonner de le quitter, de prendre vos affaires et de sortir dans le calme. Les affaires que vous ne pourrez pas emporter avec vous, vous les récupérerez plus tard ou alors vous les trouverez à la déchetterie aux heures d’ouvertures habituelles. Le peuple a pris sa décision et si vous avez des remarques à faire, un bureau des plaintes sera ouvert en temps et en heures voulus. Vous n’avez plus rien à faire ici.
    Comment osez-vous d’ailleurs continuer à faire comme si vous représentiez qui que ce soit, comme si vous représentiez le peuple ?
    Le peuple, c’est nous. Le peuple, il est à Notre-Dames-des-Landes en train de se faire matraquer, en train de se prendre des éclats de métal dans les jambes, des éclats de métal dans la figure, des tirs à bout portant. Le peuple, il vit dans ces squats que vous expulsez au petit matin. Si nous sommes un kyste, qu’êtes-vous donc sinon des parasites qui n’avez rien à faire dans cet Hôtel de ville ? Rendez-le au peuple. Allez donc vivre dans vos hôtels de luxe ! »

  20. J’allais ajouter exactement la même remarque que Frédéric sur ce qui gêne tant chez le loup. Mais c’est fait.

    « Le peuple, c’est nous », phrase prononcée vendredi matin à la préfecture par plusieurs d’entre nous, et avec colère pour certain-e-s. Enfin un « slogan » que je n’ai aucune difficulté à reprendre. D’ailleurs ce n’est pas un slogan, mais la pure vérité. Ceci doit expliquer cela.

    Je ne sais pas qui, vendredi, nous a opposé sa légitimité démocratique, un flic ou quelqu’un de la préfecture, je n’ai pas vu. Je me suis rendu compte que ces gens, sous prétexte de démocratie, confondaient l’État et le Peuple. Ils les confondent sincèrement, sans aucun doute.
    Or ce n’est pas du tout la même chose, il est temps de se le rappeler et de le leur rappeler.

    Le peuple, c’est nous, l’État, c’est eux.

    Si nous faisons corps avec notre colère, si nous nous sentons légitimes, alors il leur sera très difficile de gagner cette guerre. Et il y a dans ce mouvement, enfin, de la vraie colère, un vrai sens de ce qui se joue, c’est-à-dire l’avenir, la vie, la mort. Plus rien à voir avec les manifs République-Nation qu’on rejoint en retard et qu’on quitte en avance pour aller faire ses achats de Noël.
    C’est ce que les Tual et les Auxiette sont dans l’incapacité totale de comprendre, et c’est ce qui les perdra. J’espère.

  21. Deux choses :

    Le premier loup tué sur le territoire français après son éradication l’a été en décembre 1987. Que 1992 soit toujours cité comme année de son arrivée n’est du qu’au fait de « balayer la poussière sous le tapis », démarche maintenue durant les 5 années suivantes. Je dois encore avoir la coupure de journal de décembre 1987 quelque part dans mes archives.

    A partir des années 1970, le sanglier a connu une expansion démographique importante suite à la baisse de la pression humaine sur les zones à chêne vert. Son prédateur principal, le loup, a suivi ce mouvement selon les mêmes axes de progression depuis l’Italie comme depuis la péninsule ibérique. Nous assistons en outre depuis la chute du rideau de fer à une rapide recolonisation de l’Europe occidentale par l’ensemble de la grande faune sauvage. Donc deux choix : ou bien nous adapter et adapter nos pratiques à cela, ou bien organiser de nouveaux génocides. Il faudrait alors éradiquer le loup sur tout le continent eurasien, car sinon il ne cesserait pas de revenir…

  22. Jacques Auxiette, le nom m’était inconnu avant ce projet de saccage du bocage nantais.
    Le « Président des Pays de la Loire » (sic) vient de lancer, en tant que président du syndicat mixte aéroportuaire, « des avis d’appel public à la concurrence pour des marchés d’actions de lobbying pro ayraultport ». Bref, il s’agit explicitement de promouvoir « l’e-réputation de l’aéroport » !
    Une nouvelle illustration du dialogue à coups de dizaines de milliers d’euros, cette fois.
    http://www.presseocean.fr/actualite/aeroport-des-marches-lances-pour-faire-du-lobbying-sur-les-reseaux-sociaux-14-12-2012-5384

    Sur le blog de ce multi-président, on peut lire une invitation à signer une pétition en faveur de ce « premier aéroport construit en France selon les normes « Haute Qualité Environnementales », « doté d’une ferme photovoltaïque, d’une chaufferie au bois » et dont la « construction ne nuira pas à l’espace naturel puisqu’il conservera le mieux possible le bocage existant. »
    http://www.ouialaeroportdugrandouest.fr/

    Vous allez voir qu’on va finir par regretter Allègre. Au moins, avec lui, on pouvait rire, même si c’était jaune.

  23. A propos de NDDL, mon analyse de la stratégie de bataille idéologique.

    La stratégie est simple, car ils recherchent l’efficacité.

    1) Ne parler que des opposants les plus déterminés en les présentants comme des affreux, avec des sous entendus retour à l’age dep pierre, du vocable qui mélange tout dans l’imaginaire collectif : cabane, flèche (quelles flèches ???)

    2) jamais parler des opposants qui ont des arguments en béton plus solide que celui de vinci, par exemple l’étude d’utilité publique bidonnée.

    3) Se draper dans la légitimité démocratique, très belle légitimité démocratique avec le traité européen, le débat interne au PS 35 avec que des gens pour …

    4) Ne jamais parler de l’ACIPA et de l’assoc des élus contre le projet, ce n’est pas de la démocratie, mais des brebis égarées dans une zone dépourvue de loup.

    Quand un élu d’une démocratie représentative déclare « L’agriculture de proximité, c’est bien, mais on ne nourrit pas la planète avec l’agriculture de proximité.” Il y a un gros problème de démocratie et d’incompétence manifeste.

    J’ai bon espoir que dans cette affaire il y est des pots de vin et qu’une petite main sorte des documents à la manière de wikileaks.

  24. Bonjour,

    à force de faire n’importe quoi et surtout le pire avec les espèces sauvages, ça va finir par se voir. En écho à ce qui se passe pour ces chers et beaux loups, qui méritent tellement mieux que des régiments de louvèterie enragés, eux, une info concernant le traitement de l’ours par l’état français.

    En effet nous dit le communiqué de Cap Ours, qui rassemble lui aussi un bon petit paquet d’associations, l’Europe lance une procédure d’infraction contre la France, à cause des manquements d’icelle à la protection des espèces sauvages, i.e. la Directive Habitats. (J’ai mis le texte du communiqué et 2-3 liens là : http://laclefdefa.wordpress.com/2012/12/14/leurope-des-ours/)

    Ma tristesse va tout autant au traitement du loup qu’à celui de l’ours, ces deux espèces si belles, si porteuses de symboles, haïes ou utilisées à travers les âges, si païennes finalement. Des bêtes qui vivent par et pour elles-mêmes, et qui subissent les frondes rageuses de l’humain, si empressé à éradiquer ce qu’il ne peut exploiter pour son propre bénéfice.

    Comment croire à la légitimité des textes de loi et règlements français, quand on voit comment ils sont ainsi bidouillés ?

  25. Aille, encore un hors-sujet…

    Je viens de croiser l’incroyable douceur du regard de Ghadir Daher, 12 ans, écolier a Damas, ayant echappe a un attentat, comme les 9 autres personnes photographiees et interviewees par Carole Alfarah:

    http://www.lemonde.fr/international/portfolio/2012/12/14/damas-brisee-damas-martyrisee_1806320_3210.html

    Nos gouvernements qui deversent des tonnes d’armes la-bas ne croient plus guere en la vie, et cependant ces gens ont l’air d’y croire encore. Ils n’ont pas de paroles de cynisme ni de haine.

  26. Ours , loups, lynx ,indispensables, sont des supers prédateurs qui sont au sommet de la pyramide écologique du cycle de la vie , tout comme les zones humides de N.D des Landes sont à la base de cette même pyramide .
    Ours, loups, lynx appartiennent à un sauvage qui est la définition exacte du mot nature . Brebis, veaux vaches, cochons appartiennent, eux, à la civilisation et à son espace domestique .
    L’espace naturel caractérisé par le sauvage ne représente plus que 2% du territoire Français . Au-delà tout est civilisation . Alors que veux-t-on ? Détruire complètement ce reliquat de nature jusqu’à l’extinction complète des espèces qui caractérisent son identité ?
    A quoi pourrait donc bien servir un Parc Naturel où ces espèces représentatives par excellence de la nature seraient éradiquées ? Ce serait un contre sens défiant toute logique et toute raison , une aberration , une erreur , une faute , un échec !
    La biodiversité ne doit t-elle être que ce que l’homme décide d’octroyer à la nature après que soient passés les intérêts égoïstes, prioritaires et prédateurs de son économie ? Non ! Nature et civilisation du fait de l’homme doivent apprendre à cohabiter et le respect du vivant doit être , de la part de notre civilisation, à la base de cette coexistence qui sauvegarde les équilibres essentiels à notre humanité .
    Il nous faut nous mobiliser tous ensemble pour la défense de la Nature . C’est une grande cause ! Sinon ce sera après le tunnel du Somport qui a vu la disparition de l’ours en Béarn la porte ouverte à toutes les exactions qui iront d’éradications de loups en aéroport jusqu’à la pérennisation des gaz de schiste et des OGM , en attendant pire …
    Alors, longue vie à l’ours , au loup et au lynx , car ils sont nos derniers remparts protecteurs face aux assauts incessants et destructeurs de notre civilisation !

  27. @ wuwei / billet précédent

    « Le Maître dit : L’homme de bien connait le juste, l’homme de peu ne connait que le profit. » (IV, 16)

    le non-agir ne peut donc être la seule solution …

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