Villiers fait rire de bon cœur (à propos de Notre-Dame-des-Landes)

On ne me croira pas : je plains Jean-Marc Ayrault. Comme j’écris ici sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes depuis 2008, on me pardonnera de ne pas revenir sur le fond du dossier. Ayrault, ancien député-maire de Nantes, veut construire parce qu’il croit, cet affreux couillon, qu’il faut construire. Ce grand sot n’a même pas vu que le monde, le sien pourtant, avait changé de base. Mais voilà qu’il se ridiculise un peu plus, si c’est possible. On lira dans l’ordre un article d’Ouest-France, en date du 14 décembre 2012, que je n’avais pas vu passer (ici). Même les patrons, pour lesquels Ayrault travaille avec tant d’ardeur sans pensée, ne veulent pas entendre parler de son machin. Celui de Fleury-Michon – 644 millions d’euros de CA en 2011, 3750 salariés, plus grand employeur privé de Vendée – envoie aux pelotes son projet. Ses arguments ne sont pas les miens, par Dieu, mais, oui, on a le droit de ricaner. Sur le dos d’Ayrault.

Le second est un papier dont, malheureusement, je ne peux vous livrer la source, ni la date. Je sais, cela fait beaucoup, mais dans le même temps, il est si plaisant que je me décide à le publier ici. Il est tiré d’un journal de l’Ouest en tout cas. Peut-être une édition d’Ouest-France. Et j’espère bien qu’un lecteur me donnera la date, probablement octobre lui aussi. On y lit en tout cas que Philippe de Villiers, l’ultraréactionnaire bien connu, longtemps « patron » politique de la Vendée, aujourd’hui déchu, est lui aussi contre ce foutu aéroport. Dans un Appel aux Vendéens, qui sent le formol et le bénitier, il réclame en fait un abandon définitif. Derechef, rires libérateurs, et ceux-là n’étaient pas pré-enregistrés. Oui les amis, ces deux prises de position m’ont mis d’excellente humeur. Non, cela ne va pas durer, c’est promis.

Avis à ceux qui, comme moi, pataugent : il faut cliquer deux fois dans le doc ci-dessous, et ensuite, se démerder. Oui, je sais.

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13 réflexions sur « Villiers fait rire de bon cœur (à propos de Notre-Dame-des-Landes) »

  1. Il ne prend pas encore complètement ses distances avec le consensus équipementiste mais la prise de position de Dupont-Aignan montre que certains hommes politiques prennent le temps de réfléchir un peu.
    (en dépit de la proximité supposée avec Villiers — du même ordre que celle entre les communistes et les trotskystes: vu de l’autre bord, c’est pareil, vu de près, c’est très différent, ses arguments sont d’un tout autre acabit)

    http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Notre-Dame-des-Landes-otage-de-l-ent%C3%AAtement-de-M.-Ayrault

  2. Bonjour,

    Une belle nouvelle. 🙂

    Consommer moins et autrement, le phénomène va durer.

    PARIS – La consommation alternative et responsable s’installe durablement en Europe sous l’effet de la crise et va prendre de plus en plus d’ampleur, selon une étude de l’Observatoire Cetelem (Crédit aux particuliers) publiée mardi.

    Selon cette enquête, réalisée en novembre 2012 auprès de 6.500 personnes dans douze pays d’Europe, plus de deux Européens sur trois (71%) déclarent ne pas avoir les moyens de consommer comme ils le souhaitent. La crise les incite à favoriser la consommation responsable, le marché de l’occasion et les échanges non marchands.

    Quand 10 à 20% de la population cherche du travail comme c’est le cas dans les pays européens, la consommation alternative devient une vraie solution, a déclaré le responsable de l’observatoire, Flavien Neuvy, au cours d’une conférence de presse. Les comportements alternatifs vont prendre de plus en plus d’ampleur dans les années à venir, il n’y aucune raison que l’on revienne en arrière, a-t-il souligné.

    L’étude montre également que seulement 34% des consommateurs comptent augmenter leurs dépenses en 2013, contre 54% l’an dernier.

    Cette baisse du moral des ménages pèse sur le changement des habitudes de consommation. La consommation responsable séduit 55% des Européens pour leurs futurs achats. La quasi-totalité d’entre eux (96%) affirme vouloir réduire sa consommation en eau et en énergie.

    Dans le détail, 53% des Français souhaitent prendre en compte des critères éthiques et environnementaux dans leurs achats.

    Le marché du bio, par exemple, prend de l’ampleur parce que le consommateur y trouve un double intérêt: il a le sentiment de se comporter en citoyen et il consomme des produits qui sont bons pour sa santé, a noté M. Neuvy.

    La crise favorise également l’essor des échanges non marchands. Dans ce domaine, les Français sont les premiers à vouloir éviter de payer lorsqu’ils le peuvent. Ils sont 62% à souhaiter recourir aux réseaux d’entraide, d’échanges ou de services dans les prochains mois, contre 52% des Européens en moyenne.

    De la même manière, le marché de l’occasion bénéficie de la conjoncture difficile: 68% des Européens veulent désormais acheter des produits usagés, contre 59% l’an dernier.

    05 février 2013

    Bien a vous,

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