Deux choses, qui dégoûtent en profondeur de l’offre politique lamentable qui nous est faite.
Un, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie en titre, prend l’avion pour aller à Lyon et manque se crasher (ici). L’information, ce n’est pas le train d’atterrissage qui ne se débloque pas, la seule retenue par nos piteux médias. Non, la chose importante est que Royal, qui prépare avec ardeur sa ridicule Conférence mondiale sur le climat, l’an prochain à Paris, se contrefout du dérèglement en cours. Le message atroce qu’elle adresse à 65 millions de Français, c’est : continuez tout comme avant. Le TGV met Paris à deux heures de Lyon, mais c’est encore trop pour nos misérables Excellences. Combien aura-t-elle gagné ? Un quart d’heure ? Je la vomis. Cela ne se fait pas d’écrire cela, mais justement, je le fais : je la vomis.
Deux, Ségolène Royal s’exhibe dans une soirée élyséenne avec un manteau de fourrure. Du loup ? Je n’en sais rien, et pour l’heure, il n’y a, à ma connaissance, aucune confirmation. Il n’empêche : c’est un message. Elle eût pu dire, ou laisser dire par son entourage – c’est un classique, chez ces gens-là – que la fourrure était synthétique. Elle n’en a rien fait, car ce qu’elle veut dire de toute façon, c’est qu’elle nous emmerde, nous les défenseurs de la vie sur Terre. Eh bien, elle a raison : elle nous emmerde. Vienne le temps où nous pourrons mieux exprimer ce que nous pensons vraiment.
Ségolène Royal ou l’incarnation de l’INSIGNIFIANCE…
Elle ferait presque pitié.
Existe-t-il une maison de repos ou de retraite pour politicienn(e)s trop usés ?
Pitié, qu’il se barrent tous.
Slogan des révolutions arabes :
ROYAL, DEGAGE !
J’oubliais un truc : Royal qui se rend à Pollutec (le salon antipollution soi disant…) en petit avion, c’est vraiment du scénario de série B pourrie… voilà le gouvernement de ce pays qui s’appelle la France…
Encore une fois : de la pitié !
Et tellement de colère…
^^
Provocation.
Fait exprès.
Ne pas entrer dans leur jeu.
Merci.
Bises,
qui est cette Ségolène Royale?
Juste rajouter une bafouille,
En tant que grande amoureuse de la nature et des animaux, qui suis je, pour pouvoir donner un avis?
Je chauffe au bois et mes bêtes mangent de la viande.
Qui c’est qui me prête un seau?
Bien a vous toustes,
Elle n’est pas qu’insignifiante, elle est aussi ANTI-NATURE : après avoir flingué l’ours dans les Pyrénées par des propos complètement imbéciles, elle fait pareil contre l’effacement d’un barrage… :
Je me répète : ROYAL, DEGAGE ! Vite…
http://www.goodplanet.info/debat/2014/12/04/pour-le-demantelement-des-barrages-sur-la-selune/
COMMUNIQUE DE PRESSE
vendredi 5 décembre 2014
Nouvelle reculade de Ségolène Royal sur un enjeu environnemental
majeur : l’arasement des deux grands barrages de la Sélune remis en cause.
A l’occasion du déplacement hier jeudi 4 décembre 2014 de Madame Ségolène Royal au Mont-
Saint-Michel, celle-ci s’est rendue en fin d’après-midi dans l’arrière-pays pour rencontrer les élus
de la vallée de la Sélune au sujet de l’arasement des barrages de Vezins et La Roche-qui-Boit.
Alors que la Commission d’Enquête chargée d’examiner ce dossier a rendu il y a quelques jours
seulement des conclusions sans équivoque pour la poursuite du processus, la Ministre de l’Ecologie
a cédé aux pressions des opposants. Le Collectif « Les Amis de la Sélune » dénonce la remise en
cause des engagements de l’Etat depuis de longues années sur ce projet qui fait l’objet
d’obligations réglementaires nationales et européennes. Le non-respect de ces obligations pourrait
conduire, une nouvelle fois, à une mise en demeure de la France par la Commission européenne.
L’opportunité de donner un nouvel essor à la vallée de la Sélune, en s’appuyant sur la notoriété de la
baie du Mont-Saint-Michel toute proche, n’était plus qu’à une portée de main. Tous les citoyens qui se
sont exprimés en faveur de l’arasement des barrages dans le cadre de la récente enquête publique et
une grande partie des personnels de l’Etat et établissements publics qui travaillent sur le dossier depuis
des années ont depuis hier soir de bonnes raisons de se sentir trahis par la concession faite par
Madame Royal aux opposants à ce projet.
Si les oppositions locales sont une réalité incontestable qu’il faut prendre en compte, elles ne doivent
pas servir les intérêts de quelques élus locaux et d’habitants qui refusent l’expression de la démocratie
à travers le très long processus d’études et de concertations engagé depuis maintenant 28 ans sous
l’autorité de l’Etat sur ce dossier. C’est pourtant une telle reculade que la Ministre de l’Ecologie a faite
hier en balayant d’un revers de la main les avis et les attentes d’une majorité nette (53 %) de citoyens.
L’enquête publique et les différentes études existantes ont démontré qu’il n’y avait pas d’alternative
possible à cet arasement.
Le discours de Madame Royal expliquant qu’il ne faut pas jouer des poissons contre des hommes est
en contradiction avec tout ce que la science nous dit des relations entre tous les êtres vivants et leurs
milieux, qui démontre que les hommes dépendent des fonctions et services produits par les
écosystèmes au même titre que les insectes, les amphibiens ou… les poissons. En tout état de cause,
Madame Royal semble ne pas avoir compris les enjeux de restauration de la continuité écologique des
cours d’eau et de leur transparence migratoire et sédimentaire.
Vouloir d’autre part redonner aux barrages de la Sélune leur potentiel hydroélectrique, dérisoire au
regard de la production nationale d’électricité renouvelable, et rétablir la transparence migratoire par des
passes à poissons sans détruire les ouvrages tout en améliorant la qualité de l’eau, dénote là aussi au
mieux une profonde méconnaissance du dossier et des conclusions des multiples études déjà réalisées.
Brandir enfin le coût du démantèlement des barrages et de renaturation de la vallée (53 millions d’euros)
comme un épouvantail financier est un grave contresens. Madame Royal devrait considérer que ce projet
est avant tout un investissement pour l’avenir comme toute dépense visant à réconcilier les enjeux socioéconomiques
et les enjeux écologiques, en faveur d’un véritable projet de croissance verte. Ce projet est
en outre un investissement pour éviter que se reproduise la catastrophe écologique et socio-économique
de 1993 quand la vidange des barrages avait pollué la baie du Mont-Saint-Michel pendant plusieurs
semaines et impacté ses parcs conchylicoles pendant plusieurs années. Les études demandées par
Madame Royal pour explorer des alternatives à ce démantèlement seront, elles, à coup sûr, une dépense
supplémentaire et inutile de l’Etat et donc de l’argent du contribuable, sans compter les éventuelles
pénalités européennes pour infraction à la Directive Cadre sur l’Eau et autres règlements.
Au lieu d’avoir hier le courage de réaffirmer l’autorité de l’Etat pour donner le coup d’envoi, dès 2015,
de la vidange prévue des barrages et du chantier consécutif de rétablissement de la continuité
écologique de la Sélune, elle vient de porter gravement atteinte, une fois de plus, à la crédibilité de la
parole publique.
Une semaine après la Conférence environnementale, Ségolène Royal remet ainsi
fondamentalement en question le processus engagé depuis 1986 et toutes les précédentes
décisions ministérielles successives. Les quelque 50 organisations du collectif « Les Amis de la
Sélune » ne laisseront pas impunément détruire des années de concertation et jeter aux
oubliettes la dernière mesure forte en faveur de la biodiversité qui avait survécu au Grenelle de
l’Environnement avec le processus de la Trame Verte et Bleue.
Contacts presse :
Christian Allain, Manche Nature : 06 18 83 03 43
Roberto Epple, European Rivers Network / SOS Loire Vivante : 06 08 62 12 67
Jean-Paul Doron, Union Régionale des Fédérations de Bretagne – Basse Normandie – Pays de la Loire pour
la Pêche et la Protection du milieu aquatique / Fédération Nationale de la Pêche en France : 06 85 52 50 11
https://www.facebook.com/pages/Les-Amis-de-La-Sélune/124011074385300?fref=ts
Lamartine disait: »On n’a pas un coeur pour les humains et un coeur pour les animaux. On a un coeur ou on n’en a pas ». Madame Royal le vôtre est desséché. Vous abhorrez la vie sauvage, vous exécrez la vie tout court. Avec une constance qui interpelle et qui fait froid dans le dos, le moindre de vos actes et de vos prises de position en témoigne. Comment ne pas penser à tous ces bénévoles qui dans l’ombre et au quotidien se battent farouchement aux côtés des mal-aimés de la biodiversité pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être.
Lorsque vous rendrez les clefs de votre ministère avez-vous conscience de l’empreinte que vous y laisserez ? Vous vous en foutez ? Nous n’en doutons pas.
Si cette vile personne n´avait pas autant de pouvoir, elle pourrait peut-être faire pitié. Mais sa fonction en fait une arme de destruction massive, et c´est très grave.
Martine,
Quel pouvoir?
Le seul pouvoir qu’il ai, c’était de ne pas entrer dans la danse.
Il ne fait qu’obtempérer aux ordres.
Il me fait « peine ».
Parce que c’est un « sacrifié ».
M’étonnerai pas qu’il se fasse dégommé!
Bisous,
Martine,
Ils ont le pouvoir que l’on veut bien leur accorder…
les ministres de l’écologie n’ont jamais eu de pouvoir! elle ségolène a une influence politique personnelle c tout!
Ségolène Royal détient le droit de vie ou de mort sur une bonne partie de la faune sauvage. Que l´on appelle cela pouvoir ou influence politique, pour les bêtes massacrées cela revient au même. Elles se font cribler de chevrotine et se fichent de la définition.
Les peuples ont-ils les gouvernements qu´ils méritent ? Les gouvernements ont-ils les peuples qu´ils méritent ? A méditer !!!
Je me méfie des citations mais ces quelques mots de Paul Valéry résument bien la relation peuples/gouvernants : « La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire… »
désolée c un peu long ..mais instructif, non?
Ministre de l’écologie, tâche impossible
Bi-mensuel BIOSPHERE-INFO n° 339 (16 au 30 novembre 2014)
Voici en résumé le long martyr des différents ministres de l’écologie en France. Qu’ils soient de droite ou de gauche, leur statut reste quasiment le même : un ministre de l’écologie, ça ferme sa gueule sinon il est démissionné d’une façon ou d’une autre.
ROBERT POUJADE, MINISTRE CHARGÉ DE LA PROTECTION DE LA NATURE ET DE L’ENVIRONNEMENT (1971-1974)
Dans son livre-témoignage, Le ministère de l’impossible (Calmann-Lévy, 1975), Robert Poujade s’appuie sur sa propre expérience pour montrer l’impossibilité d’une politique écologique au sein de gouvernements obnubilés par le PIB. « C’est intéressant, votre ministère. Il ne devrait rien coûter à l’Etat », entend-il dès son arrivée. « Vous n’aurez pas beaucoup de moyens. Vous aurez peu d’action très directe sur les choses. » prévient le président de la République Pompidou. Ses bureaux, composés à la hâte avec des paravents, ne sont pas fonctionnels : « Avec 300 fonctionnaires et un budget minuscule, il me fallait infléchir – essayer d’infléchir ! – la politique d’une douzaine de ministères, disposant d’administrations puissantes, et de très grands moyens. » Les autoroutes se multiplient, le ministère de l’Environnement a le droit d’émettre un avis sur le tracé, en aucun cas de s’interroger sur le bien-fondé de la bétonnisation. Alors que Pompidou martèle qu’ « il faut adapter la ville à l’automobile », détruit des anciens quartiers pour dérouler des voies express, ferme des réseaux de chemin de fer, développe l’agriculture intensive à grands déversements d’engrais et de pesticides, Robert Poujade est réduit à l’impuissance : « J’ai souvent ressenti avec amertume la force des intérêts privés et la faiblesse de l’Etat. J’ai eu trop souvent le sentiment de lutter presque seul contre des entreprises que tout aurait dû condamner… On accepte de subventionner n’importe quelle activité sous la pression des intérêts privés, mais beaucoup plus difficilement de prélever une part très modeste de profits faits au détriment de la collectivité, pour lui permettre de réparer des dommages… La civilisation industrielle a préféré le rendement immédiat à la protection des ressources naturelles. »
CORINNE LEPAGE, MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT (1995-1997)
Corinne Lepage tire de son expérience le livre On ne peut rien faire, Madame le ministre (Albin Michel, 1998) : « Il est un abîme entre la manière dont l’immense majorité des politiques croient pouvoir traiter les questions écologiques et ce qui serait, en réalité, impératif pour répliquer de manière efficace aux périls… Le principe d’intégration qui veut que l’environnement soit intégré en amont de tous les choix publics est piétiné… Les ministères de l’agriculture, de l’industrie, des transports, de la santé, gèrent désormais seuls ou presque les pesticides et les nitrates, les choix énergétiques, le bruit des avions et les pollutions de la mer… Le ministère de l’agriculture sera celui des agriculteurs, le ministère des transports celui des transporteurs… : cette organisation verticale est en contradiction totale avec les impératifs de la gestion des systèmes complexes qui appellent à l’horizontalité. »
DOMINIQUE VOYNET, MINISTRE VERTE À L’ENVIRONNEMENT ET À L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE (1997-2001)
En passant un accord électoral avec le Parti socialiste en vue des élections de mai-juin 1997, la direction Verte se condamnait par avance à une situation intenable : comment contester une politique dès lors qu’on doit « tout » – en tout cas ses représentants à l’Assemblée – au parti qui la pilote ? D’emblée, Dominique Voynet a choisi une stratégie de conservation de son poste qu’aucune avancée réelle n’est venue justifier. Dès les premières semaines de participation gouvernementale, il n’était plus question, dans ses propos, de « sortie du nucléaire », mais de « sortie du tout-nucléaire ». Elle a légitimé de fait le retraitement et l’enfouissement des déchets radioactifs. Elle a également cautionné la mise en culture du maïs Novartis. La loi Voynet a instauré une ouverture de la chasse dès le 1er septembre. En 1998, les aides au carburant professionnel des routiers étaient officialisées – ce que les transporteurs n’avaient pu obtenir ni de Balladur ni de Juppé. S’agissant des autoroutes, on a assisté à une relance des chantiers (A 87, A 89, A 19, A 48, etc.), alors même que les accords Verts-P.S. prévoyaient un moratoire…
Pour en savoir plus : http://ecorev.org/spip.php?article310
ROSELYNE BACHELOT, MINISTRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (2002-2004)
Sa vision très particulière de l’écologie l’amène à dire des phrases qui devraient devenir culte : « On n’efface pas en quelques jours les blessures et la défiance qu’a engendrées l’attitude sectaire de mes prédécesseurs à l’égard de la chasse et des chasseurs » ; « L’été 2003 apparaîtra comme un été frais en 2100 » ; « Garer sa voiture à l’ombre évite d’avoir à mettre la clim trop fort » ; « Obliger à réduire la vitesse des voitures ne sert pas à grand-chose si les automobilistes ne l’observent pas » ; « Maintenant, je sais que l’essentiel c’est le réchauffement climatique et les problèmes liés à l’énergie. Et je persiste à penser que l’énergie nucléaire est la moins polluante »…
« A l’évidence, c’est une erreur de casting », avait estimé à l’époque Nicolas Hulot à propos de Roselyne Bachelot.
2004 – 2014 : DIX ANS ET AUTANT DE MINISTRES EN CHARGE DE L’ÉCOLOGIE
Un ministre par an en moyenne ! C’est actuellement le rythme effréné de l’alternance au ministère en charge de l’écologie. Une décennie qui montre clairement l’extrême fragilité de ce poste trublion au sein des gouvernements successifs : Serge Lepeltier (mars 2004), Nelly Ollin, Alain Juppé, Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet, François Fillon, Nicole Bricq, Delphine Batho, Philippe Martin, Ségolène Royal (avril 2014…).
SERGE LEPELTIER, MINISTRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (MARS 2004-2005)
Serge Lepeltier a été tout de suite invalidée par ses amis de droite. Quand le ministre de l’écologie proposait de relancer la taxe azote pour étayer une véritable loi sur l’eau, le ministre de l’agriculture H.Gaymard se contentait de dire que l’agriculture n’était pas en mesure de supporter un prélèvement supplémentaire. Quand le ministre de l’écologie annonçait publiquement la mise en place d’un système bonus-malus à l’achat de voitures neuves destiné à limiter l’effet de serre, il ne trouvait en face de lui que papotage et indifférence de la part des députés UMP. Raffarin contredisait ensuite S.Lepeltier par un arbitrage défavorable : la mesure phare du plan climat était étouffée dans l’œuf.Quand H.Gaymard marquait son opposition aux propositions de la Commission européenne qui voulait réduire les captures de poissons, J.Chirac se rangeait à ses côtés en réclamant une « vraie étude de fond, scientifique » sur l’état des ressources halieutiques alors que les recherches de l’Ifremer étaient incontestables.
Ce que disait Serge Lepeltier dans son allocution de départ reste toujours d’actualité :« J’ai réalisé que les enjeux environnementaux sont plus considérables qu’on ne le dit et qu’il est urgent de mettre l’environnement au cœur de toute politique. Les décisions qu’on a prises ne sont pas suffisantes, loin de là, mais j’ai dû entrer dans le système existant, et je pense qu’il faut totalement le changer. Mon ministère est un ministère qui dérange, l’empêcheur de tourner en rond. Alors ceux que l’on dérange, les représentants d’intérêts particuliers, ne souhaitent qu’une chose, c’est qu’il n’existe pas. C’est ma crainte. On ne le supprimera pas, c’est impossible politiquement. Mais, sans le dire, on risque de n’en faire qu’une vitrine. »
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET, SECRÉTAIRE D’ETAT À L’ÉCOLOGIE EN 2009
Le 9 avril 2009, NKM laisse voter à l’Assemblée nationale un amendement déposé par l’opposition destiné à limiter la culture des OGM. Après avoir dénoncé « une armée de lâches » (le président du groupe UMP et son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo) dans une interview au journal LE MONDE, ayant rompu les règles de solidarité au sein du gouvernement, elle a été contrainte par le Premier ministre, François Fillon, à présenter des excuses publiques. Dans son livre « Tu viens ?» (Gallimard, 2009), NKM se contente de brosser les souliers de Sarkozy, ce qui lui vaudra de devenir ministre. Cela ne l’empêche pas d’écrire : « J’ai porté à l’Assemblé nationale les questions de l’impact sur la santé des pollutions chimiques, des pesticides, des ondes électromagnétique… Je me suis heurté à des réticences qui tiennent beaucoup à un difficile rapport au savoir scientifique… C’est l’inscription du principe de précaution dans la Constitution qui a suscité le plus de heurts et qui a été perçue par certains de mes pairs comme une véritable agression… »
CHANTAL JOUANNO, SECRÉTAIRE D’ETAT CHARGÉE DE L’ÉCOLOGIE (JANVIER 2009 – NOVEMBRE 2010)
« Quand on a des convictions, qu’on est ministre, mais que le gouvernement prend une décision avec laquelle on n’est pas d’accord, que faire ? Quand on doit expliquer que les restrictions budgétaires pour l’environnement, c’est normal, alors qu’on n’en pense pas un mot ? On m’a fait venir au gouvernement en me disant « on veut une écolo moderne ». En fait, ils voulaient l’image, mais pas le son. Et moi, j’ai produit du son ! J’étais en désaccord avec le premier ministre François Fillon sur la construction du circuit de formule 1 dans les Yvelines, ou la taxe carbone, je l’ai dit. On me l’a reproché. « Maintenant que tu es ministre, tu n’es plus une militante, mais une politique » m’a dit François Fillon. Sous-entendu : tu dois savoir taire tes convictions. C’est castrateur d’être au gouvernement. on a le choix entre se taire, pour espérer faire avancer ses dossiers, ou dire ce qu’on pense et abandonner l’idée de peser dans l’action gouvernementale. »
Télérama (7 août 2013)
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET, MINISTRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT (NOVEMBRE 2010 -FÉVRIER 2012)
Le 6 mars 2010, Sarko lâchait au Salon de l’agriculture : « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement. Parce que là aussi, ça commence à bien faire… » Lorsque NKM quitte ce ministère, 90 % des décrets de la loi dite « Grenelle II » ont été publiés, mais ils sont complètement dénaturés, vidés de leur substance.
NICOLE BRICQ, MINISTRE SOCIALISTE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE (MAI 2012 – JUIN 2012)
Limogée par le premier ministre Jean-Marc Ayrault parce qu’elle avait suspendu tous les permis de forages exploratoires d’hydrocarbures au large de la Guyane, ce qui n’a pas plu aux lobbies pétroliers. Ayant obtenu un autre ministère, celui du commerce extérieur, elle ne laissera aucune trace publique de ses sentiments envers le pouvoir.
DELPHINE BATHO, MINISTRE SOCIALISTE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE (JUIN 2012 – JUILLET 2013)
Limogée par le premier ministre Jean-Marc Ayrault parce qu’elle contestait la faiblesse du budget qui avait été attribué à l’écologie, Delphine Batho a écrit un livre à charge contre son propre camp, Insoumise (Grasset, 2014) : « Depuis presque trente ans, depuis mon adolescence, j’attendais l’élection d’un président de gauche. Je n’imaginais pas une telle déconvenue. Voici le récit, étape par étape, de la façon dont l’influence des milieux financiers et industriels s’est installée au cœur du pouvoir. J’ai décidé de dire la vérité sur les dérives de la gauche au pouvoir et les raisons pour lesquelles j’ai été brutalement limogée par le premier ministre le 2 juillet 2013… Cher François (Hollande), « après m’avoir limogée, tu as dit « avoir des convictions c’est bien, agir c’est mieux ». Aujourd’hui les Français n’ont ni les résultats de l’action, ni les convictions… Je sous-estimais, avant d’occuper les fonctions de ministre de l’Ecologie, la vigueur du lobby pétrolier en France… Que Henri Proglio, qui préside EDF, défende son point de vue est une chose, qu’il gagne presque tous les arbitrages en est une autre. Ce que je refusais, il l’obtenait du Premier ministre directement. Quand il est apparu que le projet de loi sur la transition énergétique renoncerait à se donner les moyens d’atteindre l’objectif du président de la République sur la réduction de la part du nucléaire, j’ai fini par appeler avec ironie Henri Proglio le « ministre fantôme » de l’Énergie pour dire à quel point ce n’est pas l’État qui dirige EDF, mais à l’inverse le patron d’EDF qui semble diriger l’État… Les lobbies industriels sont forts et puissants. Mais ils sont surtout forts de la faiblesse des gouvernants en face d’eux…. »
SÉGOLÈNE ROYAL, MINISTRE SOCIALISTE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE (2014….)
A peine nommée ministre, Ségolène Royal prône une écologie « positive », ou plutôt le refus d’une « écologie punitive ». Elle suspend « sine die » le dispositif de l’écotaxe, simples prémices d’une véritable taxe carbone, décide de prendre en considération « La détresse des éleveurs et de leurs familles » en facilitant les tirs contre ces animaux protégés, annonce qu’il n’y aura pas de hausse des tarifs d’EDF le 1er août : « J’efface la hausse de 5 % »…
Mais est-ce là vraiment de l’écologie ?
http://carfree.fr/index.php/2010/08/12/le-ministere-de-limpossible/
« Libérales ou socialistes, les sociétés dites « développées » ont détruit l’environnement. « La puissance des moyens techniques appauvrit et ruine le milieu naturel. » Le culte de la croissance aboutit à la destruction de la vie elle-même. Il se traduit par l’asservissement des peuples et l’épuisement de la terre. Voilà pourquoi des explosions comparables à cette « révolte de la vie » qu’était Mai 68 resurgiront. »
Ces mots ne sont pas ceux d’un militant antiproductiviste, mais de Robert Poujade, (ne pas confondre avec pierre poujade)le premier ministre de l’Environnement en France. Dans son livre-témoignage, il s’appuie sur sa propre expérience pour montrer l’impossibilité d’une politique écologique au sein de gouvernements obnubilés par le PIB. Car l’écologie est un bouleversement de la société, renverse nos valeurs, questionne la sacro-sainte croissance. Elle refuse l’accaparement privé des biens et heurte les puissants. Elle est subversion (1).
@ marie: votre analyse n’est pas mauvaise mais je doute qu’un autre Mai 68 resurgisse dans un proche futur. « Les nouveaux nés » (je suis né en 1959) ont besoin d’Internet, du téléphone portable, ne lisent pas des livres, ne sont point écologistes ne regardant pas des documentaires spécialisés, ils boivent à outrance d’emblée ne choisissant pas leurs boissons de préférence et j’en passe. Et maintenant, l’affaire de la CGT dénoncée par 2 fois dans le journal le Canard Enchaîné…
Ségolène Royale: elle pète dans la soie, non?
Est-elle « la bécassine » comme il se disait en 2007 lors de la présidentielle?
Juste un point qui peut aider à comprendre pourquoi certains de nos ministres ne prennent plus le train: il semblerait qu’à force de décisions impopulaires, ils se fassent régulièrement accueillir à leur arrivée par des manifestations plus ou moins improvisées leur signifiant sans équivoque le mécontentement de leurs ouailles. En général ça se passe sans heurt, mais j’imagine que ça leur déplaît de voir à quel point ils sont mal aimés, d’où déploiement d’hommes en bleu pour écarter les importuns, ou choix de mode de déplacement moins populeux: voiture avec chauffeur quand c’est possible, avions sinon (les aéroports étant souvent excentrés, je suppose qu’il est plus difficile d’y préparer un « comité d’accueil »).
ai ce n’est pas mon analyse mais lu sur biosphère …ensuite comment analysez vous tous les mouvements oppositions : sirvens, nd des landes; no tav roybon etc..