Pour voir la vie en vert

Ma santé ? Brinquebalante. Je vois arriver des nuages anthracite. Peut-être m’épargneront-ils. Peut-être le vent de la vie les poussera loin de moi. Peut-être. En attendant, Gérard, un ami du fin fond de la Bretagne, m’adresse une photo si puissante que je ne peux faire autrement que la reproduire ici. Dessous l’image, le petit texte d’accompagnement de Gérard. Y a du boulot, et pour tout le monde.

en-californie-lherbe-est-plus-verte-quailleurs.JPG

Salut Fabrice,

Je pense bien à toi. Nous avons d’ailleurs parlé de toi avec des amis à la Marche contre Monsanto de Carhaix samedi dernier.

Je te joins une photo que j’ai trouvé dans le télégramme d’hier et qui montre qu’en matière de connerie, l’imagination de certains humains n’a pas de limites. Faut-il en rire ou en pleurer ? Je ne sais plus.

Soigne-toi bien

Amicalement,

Gérard

22 réflexions sur « Pour voir la vie en vert »

  1. Oh là là, j’ai vu un reportage, la semaine passée, à ce sujet. Il montrait les quartiers pauvres d’une ville californienne, qui n’ont désormais plus d’eau courante, à côté des quartiers riches qui en ont encore pour l’instant. Ceux qui peignent leur gazon installent une pancarte indiquant que ce vert est un leurre, afin de ne pas se faire dénoncer pour arrosage abusif par leurs voisins !

  2. Décidément vous ne comprenez rien au capitalisme, voici un formidable déboucher pour le commerce de peinture verte. On peut aussi appeler ça de la croissance verte.
    Et en fonction des modes, peut être verra t-on des pelouses fuchsia, bleues, oranges etc…
    C’est génial.

  3. ça s’appelle le « green washing » au sens propre, c’est drôle, non? pour ne pas pleurer.
    Fab, tiens bon parce qu’on a tous besoin de toi!

  4. cher m nicolino

    les fleurs sont-elles des plantes?

    j’me pose la question..

    huhu

    ou plutot, c’est ma voisine qui m’interpelle.. la mamie du rez-de-chaussé vient de me tancer

    ..j’ai mis des plantes à ma fenêtre… et c’est INTERDIT par la loi! (ou plutôt le règlement de la résidence)

    « on n’est pas au bled ici! »

    mais madame, vous-même, en avez des plantes sur votre terrasse!

    « ah non, j’ai des fleurs, pas des plantes! »

    « et puis regardez autour de vous: personne n’a de plantes à sa fenêtre! on n’est pas dans un hlm »

    !!!

    et fuck

    les plantes c’est moche, sauf celles qu’on trouve au supermarché

    bah sinon, j’interviens pas ici tous les jours, mais je suis bien contente de vous lire
    merci pour votre constance et combativité

    mes pensées, accompagnées d’un petit rayon de soleil’

  5. Ça en dit long sur la façon dont certainEs perçoivent la nature.

    Du coup on peut abattre les platanes qui tuent les automobilistes sur les routes, on peut continuer à bétonner à donf et détruire tout ce qui nous ravit les yeux, les oreilles et notre sens de la beauté.

    Courage Fabrice !
    Les beaux jours reviendront

  6. Fabrice,

    On parle de Simon Leys sur France Culture ce soir 21h.
    Porte toi bien, au mieux en tout cas,
    Je pense bien à toi et souvent,
    Nicolas

  7. Bonsoir Fabrice,

    Courage . Je souhaite , en effet, voir ces nuages s’éloigner . Des bises à toi et à tes camarades .

    Si l’on regarde l’étude qui suit présentée par l’AFP, la photo que tu présentes sera peut-être la norme d’ici quelques années

    https://www.facebook.com/AFPfra/photos/a.130569703646259.11395.114100038626559/841380422565180/?type=1

    Je reviens d’un « retour aux sources », de larges bocages avec des hêtres, des chênes, des tilleuls au moins tri-centenaires, des champs de genets, et des pluies enivrantes de fleurs d’acacia . Dans cette partie de la grande marche de l’Auvergne, des ruisseaux filant entre les vallons, vers de riantes rivières, ailleurs, des mares aux grenouilles, aux écrevisses. Au milieu, des prés fleuris et des troupeaux . Des vaches avec leurs veaux, douces et sereines . Beauté .

  8. Moi, je te trouve injuste, Fabrice. Tu devrais plutôt saluer ces gars amoureux de la décoration, qui prouvent qu’on peut se sortir de toutes les situations. Ils vont pouvoir grâce à Castorama, Leroy Merlin ou Truffaut repeindre nos pelouses en vert, planter des arbres en plastique dans nos jardins, sur lesquels chanteront des oiseaux empaillés avec chants enregistrés, faire tomber la pluie là où ils veulent en bombardant les nuages et faire pousser des légumes sans terre, ni soleil, mais là, je m’égare, ça existe déjà.
    Enfin, un monde simple et bien agencé, où tout se commande dans un catalogue, un monde sans tempêtes, ni inondations, sans animaux qui piquent, qui griffent ou qui mangent leurs congénères domestiques. Un monde où tout est prévisible, dans lequel il fait chaud en été et froid en hiver avec des « normales saisonnières », comme dit la météo à la télé.
    Parce que, franchement, c’est pas possible qu’à l’époque où on règle la température de son frigo et qu’on choisit sa chaîne de télé, librement, sans contrainte, il y ait encore ces trucs qui nous prennent la tête comme le nature ou les animaux sauvages. Qui c’est qui décide, merde ?

  9. Comment pourrions nous peindre « les nuages anthracites » qui sont une vraie source d’inquiétude pour beaucoup de lecteurs de Planète sans Visa ?

  10. Même avec une période de sécheresse, ces bons abrutis ne souhaitent pas voir l’incongruité que représente leur gazon anglais dans le sud de la Californie. Alors inutile d’attendre d’eux qu’ils le fasse en période plus proche de la moyenne annuelle des précipitations, inférieure à 300 mm autour de San Diego : à peine de quoi permettre un chaparral n’ayant pas grande allure. Quand le vent de l’intelligence a soufflé, ils étaient nombreux planqués au fond du fossé ! 😉

  11. Feuh Feuh Fuh Fouh FFFFFFFFFFHHHHHHHHH
    c’est comment le bruit des nuages anthracites ? DU VENT ! lecteurs, soufflons fort ensemble pour les faire dégager !

  12. 🙂

    Bonsoir, merci a toustes,

    https://www.youtube.com/watch?v=3kcmwXUdDCE

    L’eau c’est la vie. Pour arroser les terrains de golf, ils ont l’eau?

    Les agriculteurs changent leurs fusils d’épaules, le marché de l’eau est plus rentable.

    http://www.terraeco.net/californie-droit-a-l-eau,59488.html

    http://www.reporterre.net/La-secheresse-en-Californie-menace

    Les pauvres! Les nappes phréatiques seront souillées vertes. Californie Zone 51 bis.

    ——-

    Pour tenter de faire sourire Fabrice. 😉 😉

    Pour voir la vie en ….

    https://www.youtube.com/watch?v=4REbp0s_G9w

    Bisous,

    ——-

    Bien a vous toustes,

  13. Le vol d’eau, crime d’un nouveau genre en Californie

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/06/01/le-vol-deau-crime-dun-nouveau-genre-en-californie/

    « La sécheresse de cette année est si importante qu’elle touche tous les secteurs stratégiques, notamment l’agriculture californienne, consommatrice de 80 % de l’eau de l’Etat.

    [..] l’arrosage des pelouses, notamment chez les riches Californiens, qui représente 50 % de l’eau utilisée par les particuliers et contribue au gaspillage. »

    Mad Max avant l’heure ?

  14. P.P, je viens de voir votre lien… particulièrement consternant ! A noter que la rubrique contact du site nous fournit une adresse mail et un numéro de téléphone qui peuvent toujours servir pour envoyer nos félicitations au talentueux auteur de cette vidéo remarquable (sur la forme comme sur le fond)
    Tél : 04 75 64 90 20
    Mail : avenir.agricole.07@wanadoo.fr

  15. Bon courage, Fabrice, encore et toujours, il en faut ! Et de l’amour, le tien (pour toi-même et pour les autres), celui de tes proches et de touts les gens qui te soutiennent.
    Comme toi, je suis désespérée par toutes les mauvaises décisions prises ou à prendre à l’encontre de notre chère planète déjà si malmenée. Enfin, pas vraiment désespérée, car il y a des gens comme toi, des prises de conscience… Tout n’est pas perdu. Le combat est rude mais il continue et nous ne baisserons pas les bras, puisqu’il est juste, puisqu’il défend la nature, qui ne peut, elle, se défendre qu’à coups de catastrophes (qui deviennent de plus en plus fréquentes, pour nous alerter).
    Courage, Fabrice, t’es pas tout seul !

  16. En Californie, l’eau du forage pétrolier pour arroser les vergers

    Bakersfield (Etats-Unis) – Solution à une sécheresse historique ou pacte avec le diable ? En Californie, des dizaines d’agriculteurs arrosent leurs vergers avec de l’eau provenant de l’extraction pétrolière, au grand dam des défenseurs de l’environnement.

    En arrivant près de Bakersfield, au centre de cet Etat de l’ouest américain, on réalise à quel point les industries pétrolière et agricole y sont liées. Sur les routes de campagne, on voit tour à tour des vergers et des champs pétroliers à perte de vue: 80% de la production pétrolière et 45% de l’industrie agricole de Californie se situent dans ce même comté, remarque Madeline Stano, de l’association Center on Race, Poverty and the Environment.

    Dans cette contrée où les températures dépassent fréquemment 40°C l’été, l’eau se fait rare. Après quatre années d’une sécheresse record, les fermiers ne peuvent plus pomper les rivières dont le niveau baisse dangereusement.

    Reste aux agriculteurs l’eau des nappes phréatiques, mais celles-ci sont sous pression: déjà plus de 1.000 puits sont asséchés dans la région.

    Pour diversifier son approvisionnement, l’agence de distribution d’eau Cawelo Water District, une coopérative financée par les agriculteurs locaux, achète depuis déjà vingt ans de l’eau usée provenant des usines pétrolières.

    Abby Auffant, porte-parole de l’usine de Kern River du géant énergétique Chevron, explique que le pétrole foré est mêlé à de l’eau, dont il doit être séparé. Un tiers de ces eaux usées est recyclé en vapeur nécessaire à l’extraction d’or noir, un quart injecté à très grande profondeur, une procédure coûteuse et accusée par les militants pro-environnement de polluer les nappes phréatiques.

    C’est un casse-tête pour l’industrie pétrolière donc c’est tout bénéfice pour eux de la revendre, remarque Mme Stano.

    Chevron Kern River vend 500.000 barils d’eau usée par jour (81.409 m3) à l’agence de distribution d’eau de Cawelo, soit 50% de l’approvisionnement de cette dernière.

    L’eau est nettoyée par sédimentation et filtrage et envoyée par oléoducs vers un bassin, où elle est mélangée aux liquides d’autres usines pétrolières voisines, avant d’être mixée à de l’eau fraîche puis acheminée par un canal vers 90 exploitations agricoles ou vignobles clients.

    – Une pratique légale –

    Les fermiers achètent cette eau à prix coûtant: 33 dollars pour 1.233 mètres cubes (1 acre foot) alors que le prix de l’eau fraîche a récemment bondi pour atteindre jusqu’à 1.500 dollars pour la même quantité, indique David Ansolabehere, le patron de l’agence de distribution d’eau.

    La pratique est légale: Chevron et ses concurrents comme Occidental disposent d’un permis pour vendre cette eau aux agriculteurs. Ils la font tester par une société tiers et fournissent les rapports au Conseil de contrôle de la qualité de l’eau du centre de Californie.

    Nous respectons tous les critères fixés par le Conseil, il y a des limites de produits pétrochimiques dans notre permis et nous avons toujours été en-dessous, assure Abby Auffant.

    Les militants pro-environnement ne l’entendent pas de la même oreille. C’est une expérimentation menée sans l’accord du consommateur, dénonce Madeline Stano.

    Un récent rapport de Chevron sur des tests menés sur l’eau trouve du benzène et de l’acétone, des produits cancérigènes dans l’eau vendue aux agriculteurs, relève-t-elle, estimant par ailleurs que les tests menés omettent d’autres particules chimiques dangereuses.

    Trop de pouvoir est donné aux groupes pétroliers et aux agriculteurs qui sont en charge eux-mêmes des tests, sans que les pouvoirs publics ne mènent leurs propres tests indépendants, assène-t-elle.

    Scott Smith, de l’association Water Defense, fondée par l’acteur Mark Ruffalo, critique lui aussi les méthodes de tests qu’il qualifie notamment de dépassées car ne correspondant pas selon lui aux méthodes actuelles d’extraction, et souhaite que les associations pro-environnement puissent mener librement leurs propres évaluations.

    Amandes, raisins et autres agrumes produits dans la région ne sont par ailleurs pas évalués, à part pour leurs contenus en pesticides, reconnaît David Ansolabehere.

    D’après lui, les autorités sanitaires de Californie, à la suite du rapport Chevron faisant part d’un niveau de salinité de l’eau un peu élevé et de la présence de produits pétrochimiques, ont formé un groupe de travail pour décider éventuellement de faire tester les produits agricoles eux-mêmes.

    Tom Frantz, cultivateur et militant pro-environnement, insiste: si une seule personne tombe malade à cause d’un (fruit) de la région, la réputation de tous les agriculteurs locaux sera ruinée.

    Sans oublier les risques pour la fertilité de la terre: si le sel s’accumule, on ne peut plus rien faire pousser.

    Bien a vous touses, bisous gros et frais,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *