Alerte planétaire aux SDHI (tous aux tranchées)

Ai-je le droit de vous demander un service ? Je le prends. Nous sommes le 22 août et le 11 septembre prochain sortira un livre signé par moi aux éditions Les liens qui libèrent. C’est un livre réellement spécial à mes yeux, car il révèle l’étendue du grand désastre des pesticides, en partant de l’exemple détaillé d’une nouvelle famille chimique que personne ne connaît, les SDHI. Ces SDHI sont d’ores et déjà épandus sur l’essentiel de la surface agricole de France, c’est-à-dire le blé et l’orge, les semences, les tomates, les pommes de terre, les arbres fruitiers, etc. Et même sur les terrains de golf ou les stades de foot. Ils sont partout et ce que je décris, c’est un système aussi fou que criminel, qui empêche que nous soyons protégés contre ce nouveau danger.

Danger ? Il est colossal, ainsi que je je démontre sans peine. Des scientifiques de très haute réputation ont alerté en temps et en heure, et ils ont été méprisés, et même humiliés. Non seulement nos autorités couvrent cette utilisation, mais en outre la recommandent, montrant comme jamais l’extrême puissance du lobby des pesticides, parfaitement intégré à l’appareil d’Etat. Le service que je vous demande est simple : faites circuler l’information qu’un livre va paraître, qui devrait indigner au profond les plus solides d’entre nous. Est-ce de la pub ? Non, c’est un devoir.

33 réflexions sur « Alerte planétaire aux SDHI (tous aux tranchées) »

  1. Cher Fabrice,
    C’est avec joie que je viens de d’annoncer la sortie de votre livre sur les pages FB que je gère car votre révolte est la nôtre, et la tâche de plus en plus ardue… Je vous souhaite bon courage pour ce nouveau combat que nous partagerons avec vous.
    À bientôt.
    Florence

  2. Anecdote (un peu) liée au sujet: En cherchant sur internet des références citées dans le livre, « Un empoisonnement universel », j’ai la surprise que Google a du mal à les trouver! Il faut chercher beaucoup, avec différents mots-clés, et surtout, en laissant de coté beaucoup de fausses pistes. Etrange… ou pas étrange?

    Ce qui est drôle, c’est que Google nous mets assez souvent, malgré lui, sur la piste de ce qu’il voudrait cacher. Comme avec cet article, plutôt frivole, « Non, les meubles modernes ne brulent pas 8 fois plus vite que les meubles anciens »… Qui donne un lien sur une vidéo extrêmement intéressante! Bien sur, l’article est assez rusé pour ne pas donner le lien vers la vidéo originale, la plus intéressante, mais à partir de la vidéo secondaire on a des indices qui permettent de remonter à l’original et tous les détails.
    Voici les liens, pour ceux qui s’intéressent à la sécurité incendie, ou aux plastiques en général:

    https://www.acsh.org/news/2018/03/05/no-modern-furniture-not-burning-8x-faster-house-fire-12661

    https://www.youtube.com/watch?v=LsReYgKpHbE

    En conclusion: Achetez les bons livres, comme ceux de notre hôte, et surtout, gardez-les précieusement! Faites vos archives, et organisez-les! Nous glissons sur la pente terriblement dangereuse de dépendance à Google, et Google, par construction, ne peut que promouvoir le pire.

  3. à mon humble avis, Daniel Cueff montre un voie intéressante. Arrêté anti-pesticides : « J’invite tous les maires de France à prendre le même arrêté », lance le maire de Langouët. Le bras de fer continue
    https://mobile.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/arrete-anti-pesticides-jinvite-tous-les-maires-de-france-a-prendre-le-meme-arrete-lance-le-maire-de-langouet_3587937.html
    Merci Fabrice de persévérer ! Plus que jamais, on a besoin de personne comme toi.

  4. Dommage que l’image soit un pdf non utilisable sur facebook
    je vais aller voir si je peux la prendre chez l’éditeur en jpg

  5. A propos des arrêtés anti-pesticides et de leur traitement politique, j’ai d’abord pensé à une farce, un canular de journalistes désœuvrés qui se seraient amusés à bidonner l’actualité pour se désennuyer un peu.
    Rappel des faits. Un maire de Bretagne – Daniel Cueff – prend un arrêté pour interdire les pesticides à moins de 150 mètres des habitations. Le bras droit de l’Etat – la préfecture – fait les gros yeux, le Tribunal suspend l’arrêté. Seulement voilà, les soutiens au maire se multiplient, jusqu’au sommet de l’Etat. Emmanuel Macron soi-même donne raison sur le fond au délinquant qui veut protéger ses administrés – un comble. La ministre de l’Ecologie déclare « partager totalement les préoccupations » du maire et proposera une réglementation.
    A ce stade, il y a déjà de quoi se gondoler quand on a conservé ne serait-ce qu’un embryon de lucidité. Et ce n’est qu’un début. Vague de panique au ministère des pesticides et de la FNSEA – de l’agriculture en novlangue – qui tempère les ardeurs fondamentalistes des nouveaux convertis. A l’arrivée, un projet ministériel mis en consultation pour instaurer des zones sans pesticides à 5 ou 10 mètres des lieux de vie, sur recommandation de l’agence sanitaire, l’ANSES. Au-delà de cette limite, tout disparaît. Disloqués, les poisons, évaporées les insecticides, les herbicides, les fongicides, les bactéricides, les nématicides, les molluscicides… Ne demandez pas comment, c’est ainsi. Un genre de trous noirs qui choperaient tout le mauvais circulant dans l’air, dans l’eau, dans les aliments. Jésus multipliait les pains, les experts officiels font disparaître les substances toxiques. On connaissait le nuage de Tchernobyl qui s’arrêtait aux frontières de la France, voici donc les nuages de pesticides qui ne vont pas au-delà de 10 mètres. Les autorités sont formelles. C’est scientifique. Heureux pays où le vent a été aboli par les autorités, heureux lobbies pour qui la pensée magique tient lieu de science.
    Et en plus, on nous demande notre avis. Participer pour mieux accepter, consulter pour entériner, la tactique est grossière, mais elle fait encore illusion, hélas. La population, dans son immense majorité, souhaite l’interdiction des pesticides de synthèse et que nous propose-t-on ? Une distance de sécurité de quelques mètres. Une farce ? Ça y ressemble, non ?
    On pourrait faire dans la surenchère grotesque et cynique sans grand effort d’imagination. Parce que vous comprenez, valider l’arrêté de Daniel Cueff – et des dizaines d’autres qui lui ont emboîté le pas – serait la porte ouverte aux plus folles dérives qui soient. Pourquoi, tant qu’on y est, ne pas respecter la décision des élus et la volonté des populations, la réglementation européenne sur la qualité de l’eau, le droit individuel de ne pas être empoisonné ? Et par dessus le marché, pourquoi ne pas sauver les abeilles, les oiseaux et, soyons fous, les humains ? Vous imaginez deux secondes ? Le manque à gagner pour les industries chimiques et pharmaceutiques, les suppressions d’emplois médicaux, si demain, l’eau, l’air, les aliments sont plus sains ? Et, allons-y gaiement pour s’amuser un peu, le calvaire des automobilistes, vous y songez ? Obligés de nettoyer leurs pare-brises maculés d’insectes morts au bout de 300 kilomètres ? Seriez-vous insensibles à la souffrance des bestioles écrabouillées en pleine fleur de l’âge ?
    Plus sérieusement, et là, je cite notre ministre de l’agro-industrie chimique : « S’il devait y avoir des zones de non-traitement de 150 mètres autour de toutes les habitations, alors ça serait la plus grosse artificialisation des terres jamais obtenue ». Jusqu’ici, le terme d’artificialisation était réservé aux sols rendus incultes par la bétonisation, l’urbanisation, le cancer des routes, des zones commerciales, des aéroports, des technopoles, des centres de loisirs… Désormais, une surface exempte de pesticides sera déclarée artificialisée. Est-il besoin de commenter ?
    Finalement oui, c’est bien une farce. Macabre et cynique à souhait. Une farce et une manœuvre de basse politique. Une de plus. Son but ? Faire semblant pour continuer à ne rien faire. Rien de nouveau, en somme. Un Grenelle de l’environnement, des plans Ecophyto pour quoi ? L’usage des pesticides devait baisser de 50%, il a augmenté de 20%. Des millions dépensés en pure perte, du temps perdu, l’empoisonnement qui gagne. Bilan sinistre. Donc, continuer. Faire comme si. Glyphosater l’herbe sous le pied des défenseurs de la vie sur terre qui demandent l’interdiction des poisons agro-chimiques près des lieux de vie, et pas seulement. Partout. Car les frontières ou les experts qui font disparaître les pesticides d’un coup de baguette magique, désolés, mais non. On n’y croit pas. On a passé l’âge. Le cercle, notre cercle, s’élargit, et plus il grandira, plus l’espoir d’un monde habitable, lui aussi, grandira.
    A l’horizon, les coquelicots.

  6. J’ai souffert pour toi, hier soir, Fabrice alors que tu affrontais les procureurs mandatés par le lobby de tous ceux qui s’en prennent au vivant. Il fallait les voir chassant en meute, attentifs à jouer le rôle qui avait été assigné à chacun. Ils sont méprisables et nous les méprisons… pour le moment. Oui, pour le moment, car le jour viendra où ils devront aussi rendre des comptes individuellement. La peine qu’ils méritent ? Outre le déshonneur déjà gravé sur le front pour l’éternité, l’obligation de recevoir des soins dans un centre de désintoxication au capitalisme.

  7. Bonjour à tous, je vais l’acheter la semaine prochaine.
    Sinon un lien vers Marc Dufumier, un agronome compétent, si si il en a,
    https://www.youtube.com/watch?v=iXzm44Zq7YM

    @Laurent Fournier pas étrange, google référence en fonction des rémunérations que cette entreprise a reçu, si bayer paye bien, le référencement est modifié en sa faveur.

  8. Bonjour, merci pour vos travaux que je suis avec intérêt à chacune de vos parutions. En pleine lecture de votre nouveau livre « le crime est presque parfait », page 41, une erreur « Les insecticides tuent idéalement tous les vertébrés  » . Nous devons lire bien sûr les invertébrés bien que finalement l’ensemble du vivant soit en ligne de mire. À corriger pour de futures rééditions ?
    Amicalement,
    Jean-philippe

  9. comment les USA coulent l’agriculture de l’Afrique un intéressant interview même s’il est sans lien avec votre article Fabrice, de Kako NUBUKPO chercheur au CIRAD agronome, économiste, président de la Francophonie économique et numérique au sein de l’OIF, ancien ministre togolais, co-auteur de « Sortir l’Afrique de la servitude monétaire. A qui profite le franc CFA ? », ed. La Dispute.

    il intervient à partir de la minute 48min 30 environ et pour moins de 10 min dans cette émission:
    https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-emission-du-vendredi-20-septembre-2019

    il dénonce les élites africaines formées pour servir les FMI et banque mondiale

    il dénonce les subventions versées aux agriculteurs US 37000 dollars par agriculteur alors qu’en Tanzanie par exemple un agriculteur a 46 dollars d’aide par an

    il dénonce l’ouverture du marché africain qui ruine l’agriculture locale

    il veut que les élites africaine travaillent avant tout à répondre aux besoins des Africains pour limiter l’émigration et fonder une prospérité heureuse en Afrique

  10. Finalement, les « armes soniques » anti-diplomates a Cuba n’etaient que des insecticides! Mais, comme Fabrice Nicolino nous l’explique si bien (« un empoisonnement universel »), la plupart des insecticides sont bel et bien des armes (gaz de combat sarin et VX) donc on n’etait pas loin… Sauf que les victimes se sont empoisonnees elles-memes, et lorsqu’un probleme arrive, accusent un coupable imaginaire… Pour ne rien changer… Un symbole de ce que nous faisons tous, et surtout nos elites?

    https://www.rt.com/news/469279-cuba-sonic-attacks-crickets/?utm_referrer=https%3A%2F%2Fzen.yandex.com

  11. Au fait, si ce n’est pas déjà connu, à lire ab-so-lu-ment aussi :
    La fleur au fusil de George Oxley, sorti chez manifestô, fascinant !

  12. Coucou Fabrice
    Je t’ai vu chez Ruquier il y a deux samedi soir
    Tu arborais la cocarde coquelicot et j’en étais toute contente
    Et puis voilà Ségolène Royal et tu lui demandes si elle connait l’Appel des Coquelicots et elle répond : Non !
    J’en suis encore toute retournée
    Déjà Benoit Hamon nous avait fait le coup pour le rassemblement du 2 février en mettant sa réunion publique à 19 h à Prades (66500).
    Il nous manquait quelques personnes et je suis allée le voir là où il était un peu avant sa réunion.
    Lui non plus ne connaissait pas l’Appel des Coquelicots alors que nous en étions à notre cinquième rassemblement.
    Je hurle au mensonge
    Faut il que je sois bien naïve…
    Il n’empêche que ces deux personnes Hamon et Royal se targuent d’être écolos et ne connaissent pas l’Appel des Coquelicots
    Comment est ce possible
    Cela me met en rage

    Et puis Fabrice tu as décroché ta cocarde pour en faire don à Royal et c’est bien dommage.
    On n’a plus vu cette belle fleur rouge de toute l’émission…

    Ces politiques, ces deux-là, morts et qui ressuscitent si bien, sont complètement déconnectés du réel.
    Qu’on le sache ce sont des
    Même si Benoit Hamon a si bien parlé des perturbateurs endocriniens pendant les primaires et la campagne présidentielle…
    Et si Ségolène Royal a fait interdire le round-up pour les particuliers.
    Des gouttes d’eau quand il faudrait un tsunami…

  13. Bonjour Monsieur Niccolino,
    Je savais… mais pas à ce point. Est-ce qu’on peut penser un moyen de porter plainte contre les fabricants de pesticides en france et contre l’État qui ne prend aucune mesure efficace à la mesure de la destruction qu’ils sont en train de laisser perpétrer. Peut-on tuer autant et n’être pas inquiété ici et ailleurs ? Je m’associe à toute action en justice, nationale transnationale ou internationale qui serait menée.
    Rendez-nous nos oiseaux !
    Merci pour ce travail,
    Bien à vous,
    Emma

  14. Pour me réconcilier avec Laurent Fournier, une chronique qui apporte de la nuance. Por info, l’auteur a écrit « L’événement anthropocène » avec Christophe Bonneuil, un ouvrage jalon pour la France sur cette thématique :
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/02/jean-baptiste-fressoz-pour-les-specialistes-la-notion-de-refugie-climatique-est-tout-simplement-une-mauvaise-notion_6013853_3232.html

    P.S : mes messages ne fonctionnent jamais depuis ma connexion à domicile, ce n’est pas que je veuille fuir Planète sans visa, bien au contraire, mais je ne peux poster que d’ailleurs ! Etrange. Alban s’est penché sur le sujet et n’a pas trouvé les raisons de ce black-listage automatique…

    1. P.P. merci pour l’article! Il est pour les abonnes, mais il commence bien. En effet, parler de refugies climatiques en Afghanistan, pays ou l’OTAN a remplace les cultures vivrieres par le pavot pour financer la guerre, c’est un comble!
      Mais bon, nous (l’elite dirigeante du bloc occidental) haissons l’Afghanistan, la Syrie, le Yemen, probablement parceque ces pays, non seulement ne vivent pas a credit, mais subventionnent ecologiquement le reste de la planete (comparer le « jour du depassement » pays par pays). Ca fait des emplois chez nous dans les usines d’armement. Finances par le pavot.
      Je regrette de ne plus voir beaucoup de tes commentaires ici…

  15. Bon, je prends le clavier sur ce blog une fois tous les deux ans, à cause de la pluie d’insultes qui me tombe dessus à chaque fois, mais comme je viens de lire le livre de Fabrice, je me lâche ; qu’on ne s’y méprenne pas, je suis d’accord avec tous ceux qui ont écrit au dessus, je milite pour l’environnement, et tente comme nous tous de porter ma petite pierre à l’édifice des empêcheurs de pesticider en rond…
    Donc pour faire court, 50, 500 ou 5000 personnes dirigent le monde des pesticides, n’ont qu’on objectif, s’en mettre plein le tiroir caisse, au mépris de la santé de leur contemporains ; Bayer nous fait manger du roundup pendant la moitié de notre vie, pour nous vendre des médicaments pendant l’autre moitié…
    Je pense que malgré toutes les dérives de ces multinationales, il aurait été utile d’imaginer le devenir de la planète sans aucun pesticide, sans aucune chimie, depuis les années 30 ; il y a fort à parier que nous ne serions que 5 milliards au lieu de 10, les autres seraient morts de faim, de la malaria, de la peste ou que sais-je, les 5 milliards seraient à la merci de n’importe quelle champignon, bactérie ou autre, il n’y aurait pas de médicaments pour les soigner et l ‘espérance de vie serait de 40 ans au lieu de 90..
    Alors oui, il est probable que nous finirons tous croqués par un cancer dont le glyphosate, les sdhi ou l’amiante ou les perturbateurs endocriniens seront à l’origine mais ce sont ces mêmes cochonneries nous auront permis d’arriver à cet âge avancé…

    1. Peste:
      Les premiers medicaments contre la peste sont apparus en 1896, puis dans les annees 1920. Ce ne sont pas des insecticides.

      Malaria:
      Personne n’a encore reussi a eliminer les moustiques pour de bon, et certains pensent que cela apporterait plus de problemes que de solutions. Supprimer les recoins d’eau stagnante (vieux pneus, sacs en plastique, detritus, etc. en revanche les etangs et les mares ou les poissons et les tetards peuvent vivre ne sont pas un probleme), et dormir sous une moustiquaire (inventee fin XIX siecle), sont les seules solutions efficaces a ce jour. C’est ce que tout le monde fait, par exemple, au Bengale ou je vis, zone de predilection des moustiques.

      Faim:
      A l’epoque moderne, il n’y a eu aucune famine dans un pays en paix et dote d’un gouvernement democratique. Cf. Amartya Sen, prix Nobel d’economie. En revanche, la destruction de la securite alimentaire est une methode traditionelle du capitalisme pour se creer un proletariat, experimentee d’abord en Irlande et en Inde, et toujours d’actualite, par la destruction systematique, a l’echelle mondiale, des semences de ferme et de la fertilite des sols, par les entreprises d’agro-chimie, qui produisent aussi les armes chimiques et biologiques.

      Combien serions-nous? Probablement exactement le meme nombre. Les courbes de populations flechissent lors des genocides et epidemies, mais retrouvent vite l’allure d’avant la catastrophe, comme si leur effet n’etait que temporaire. Cf. les conferences de Hans Rosling, sur la sante publique et la population.

  16. je suggère à M. Chambard d’étudier la natalité et la mortalité d’après les registres d’état civil au 19° en France et il verra que l’augmentation de la population date d’avant les pesticides mais d’ après les progrès de l’hygiène et de la médecine
    jusqu’aux années 30 l’essentiel de la pharmacopée était d’origine végétale ou minérale et non dénuée d’une certaine efficacité, de plus l’eau et l’air ne contenaient pas autant de polluants qu’aujourd’hui
    fin 19° on a focalisé l’attention sur les microbes pathogènes
    maintenant on considère le microbiote c’est à dire toute une écologie des microbes entre-eux et un équilibre permettant aux pathogènes de ne pas nuire au sujet
    il en va de même pour l’agriculture avoir un équilibre pour que les potentiels ravageurs soient en nombre limité et ne nuisent que très peu
    pulvériser un insecticide c’est tuer à 98% des insectes hors cible c’est à dire qu’on ne souhaitait pas tuer, c’est donc mettre à bas tout un réseau de prédation inter-insectes mais aussi tout un réseau de bénéfices insectes-plantes
    raser toutes les haies et les pelouses c’est empêcher un tas d’auxiliaires de cultures de trouver gîte et couvert pour se reproduire en se nourrissant des insectes ravageurs de cultures
    penser l’agriculture en système est une révolution mentale qui oblige à beaucoup plus d’observation et de connaissance des terroirs, des variétés des interactions animaux-végétaux
    je vous recommande aussi l’expérience de Chizé sur 45000 HA dans les Deux-Sèvres menée par le CNRS où l’on voit contre toute attente qu’en baissant les intrants on peut augmenter les rendements
    ou bien l’expérience de l’université Cornell menée sur 23 ans qui compare les rendements en Organic farming par rapport à l’agriculture « conventionnelle » et qui conclut à une moyenne meilleure en AB car variétés plus rustiques qui, les années avec météo inhabituelle rendent mieux que les variétés à haut rendement »calculées » pour un optimum du climat
    voir aussi les systèmes asiatiques décrit par M. Dufumier sur les riz avec un semis simultané de 2 variétés aux besoins antagonistes en humidité ainsi que l’année soit sèche ou humide la récolte était suffisante, idem en Amérique latine avec des systèmes d’associations végétales qui s’équilibrent
    l’agronomie comparée permet de constater toute la richesse de l’agriculture dans le monde bien avant la chimie pour produire suffisamment en connaissance du lieu du sol du climat des plantes des interactions de tout ce petit monde et des besoins nutritionnels humains
    merci Fabrice pour ce nouvel ouvrage que j’ai acheté il y a 2 jours
    je suis bien d’accord avec « Laurentzerl » pour conseiller le livre « la fleur au fusil » un livre étonnant sur le rôle de la connaissance des plantes dans l’histoire guerrière des humains il se lit avec émerveillement et aussi le livre « le triomphe des graines » emprunté aussi à la bibliothèque et totalement jubilatoire où on apprend vraiment un tas de choses sur les stratégies végétales

  17. L’industrie de la mort rapporte beaucoup à peu de gens, celle de la vie, rapporte peu à de nombreuses personnes. Ils sont enfermés dans leur logique, qui n’est pas spécialement lucide, et dont on peut facilement démontrer qu’elle est faillible.
    Si la nature s’adapte sans cesse à leurs poisons, a fortiori elle s’adapte à ceux de la nature, pour peu que nous ne la dégradions pas dans son ensemble. Au lieu de voir un seul qui maltraite tout, nous serions beaucoup à prendre soin de la terre. Mais là, c’est un complet changement de modèle, qui n’est pas trop bien vu, puisqu’il ne propose pas d’accumuler des richesses, donc de la puissance de frappe…
    Merci pour votre bouquin, nous en parlons.

  18. est-ce que la justice ne pourrait pas se pencher sur les autorisations accordé à ces produits pour les invalider? à la lumière des travaux que vous citez dans votre livre
    vraiment passionnant mais terrible

    on pourait écrire au ministre dont dépend l’autorisation de ces SDHI en lettre recommandé pour prendre date des savoirs sur ces produits en lui demandant d’agir pour la santé de tous ? prendre conseil auprès d’avocats spécialistes?
    la loi doit nous protéger j’ai appris à l’école ce principe
    merci Fabrice pour votre enquête

  19. Bonjour, vous vous souvenez de l’usine de ciment Lafarge a Jalabiya en Syrie? Un investissement de 600 millions d’euros, machines dernier cri telecommandees directement depuis les bureaux de Lafarge a Paris, inauguree en 2010. a produit 7,000 tonnes de ciment par jour pendant 3 ans, de 2011 a 2014, exclusivement pour l’etat islamique. Sur une photo google earth du 19/6/2014 on voit 117 semi-remorques dans le parking. (7000 tonnes, ca fait environ 150-160 semi-remorque). Il en a fallut du ciment, pour les bunkers souterrains construits sous les HLM, protection ideale contre les bombardements, n’est-ce pas? En septembre 2014, l’etat islamique remet les cles de l’usine aux forces speciales francaises, et Lafarge arrete la production de ciment. Hier, les forces francaises abandonnees par Trump ont quitte les lieux et ont fait bombarder l’usine. Lafarge choisit ses clients, n’est-ce pas?

    Voila les gens a qui Lafarge ne veut pas vendre:
    https://www.youtube.com/watch?v=cS6fIqPfSyQ

    La capitalisme extreme veut bien travailler avec les terroristes, mais pas sous un gouvernement elu.

    Moi, architecte, je refuse Lafarge de mes chantiers depuis 3 ans, et apres le bombardement d’hier je ne vais pas recommencer de sitot.

  20. Je m’étais fait un devoir moral de lire, avec la plus grande attention qui soit, cette nouvelle enquête sur les pesticides et les SDHI. C’est chose faite, et je peux en témoigner à présent : la satisfaction a pris le pas sur le devoir. Cela semblera étrange, peut-être, s’agissant d’un sujet qui, à première vue, peut apparaître aride, voire rébarbatif. Mais voilà, il ne l’est à aucun moment. Probablement, sans doute même, parce qu’il est porté par une conviction, une nécessité existentielle, une écriture. Oui, ces forces dont nous avons tant besoin parcourent ces pages. Elles tiennent en haleine jusqu’au bout, elles donnent à nos combats des arguments puissants, des raisons d’aller plus loin.
    Un livre de combat, donc, de vérité et de courage, dont je ressors un peu sonné, tant la gangrène est répandue jusque dans les instances censées nous protéger. Je ne crois pas être suspect de candeur, d’optimisme béat ou de méconnaissance crasse de ces questions, mais le délabrement est à ce point avancé, dénoncé, preuves à l’appui, que j’ai été pris de vertige à plusieurs reprises. Il y a, dans cette enquête, de quoi créer un scandale d’Etat, une dissolution immédiate des structures de décision et de protection sanitaire, une refonte totale des tests réglementaires, une interdiction pure et simple des pesticides, une transformation radicale de notre modèle agricole, un procès contre ceux qui, depuis des décennies, organisent l’empoisonnement et dévastent la paysannerie. Les mêmes qui, souvent, prétendent la défendre !
    Il y a, sans l’ombre d’un doute possible. Sauf que voilà. L’Etat a rompu les termes du pacte social. Le droit élémentaire de ne pas être empoisonné est bafoué en toute impunité.
    Dans ces conditions, désobéir, comme le propose Fabrice, c’est prendre acte de cette trahison première. C’est formuler une évidence : il y a des lois, celles de la vie sur terre, qui priment sur celles des lobbies. Des intérêts communs qui doivent l’emporter sur les intérêts privés. Un principe supérieur, la santé du vivant, au-dessus de la santé des potentats industriels. Potentats ? Disons que j’ai décidé de rester courtois. Et franchement, j’ai du mérite !
    A la désobéissance, j’ajoute la dissidence, un mot que ne désavouera pas Fabrice, j’en suis convaincu. Une rupture mentale avec la société techno-industrielle, une sécession qui en emporte d’autres, très concrètes, faite de refus, de rejets dans nos vies de tous les jours. Nous crevons aussi de cela : nos petites redditions quotidiennes, notre soumission aux injonctions de nos maîtres dont nous reprenons en chœur les mots d’ordre. Il faut bien vivre avec son temps, on ne peut pas faire autrement, on ne va quand même pas revenir à l’âge de pierre, la science et la technologie trouveront la solution, elles nous aideront à repousser infiniment les limites, tout est question d’usage individuel, on ne va pas renoncer à notre niveau de vie, à la mobilité, à nos objets surabondants, à l’extension indéfinie des droits individuels, au culte du pratique et de l’efficacité en toute chose…
    Désobéir à ces commandements jusque dans nos choix d’existence, ça n’a sans doute rien de spectaculaire, ça complique parfois sacrément le quotidien, ça conduit à des renoncements, mais sans cette rupture existentielle, je ne vois guère d’horizon et moins encore de vie digne de ce nom.
    J’en reviens au livre. Un crime, donc. Qui dit crime dit procès. Je ne suis pas naïf au point d’imaginer qu’il va se tenir demain et nous conduire à des changements majeurs. Sauf, peut-être, si le sursaut gagne les cœurs et fait tomber les bastides. Qui sait ? Et pourquoi pas l’organiser nous-mêmes, ce procès ? Avec de vrais avocats, de véritables juristes, d’authentiques victimes, dont des paysans, car oui, sur tous les tons, sous tous les angles, il faut le dire, le répéter : ce ne sont pas les paysans que nous attaquons, contrairement à ce qu’affirme la FNSEA productiviste, pro-pesticides et co-gestionnaire de la disparition de la paysannerie. Faut-il rappeler les chiffres ? Dix millions d’actifs agricoles après-guerre, 500 000 aujourd’hui. Et demain, avec l’agriculture robotisée et connectée défendue par les mêmes industrialistes ? Ce que nous dénonçons, c’est un modèle agricole devenu toxique pour les sols, la faune, la flore, l’eau, les agriculteurs eux-mêmes, les humains que nous sommes, les forêts dévastées par le soja destiné à nos animaux d’élevage et par les nécrocarburants (soutenus par la même FNSEA qui prétend par ailleurs nourrir le monde et protéger le climat !), les paysans du Sud anéantis par nos exportations alimentaires bradées et subventionnées (et le même syndicat de dénoncer les distorsions de concurrence !), les fermes-usines à produire du kilowatt, l’élevage qui était un compagnonnage et qui est devenu une industrie de la souffrance et du minerais de viande bientôt complétée par la viande in vitro fabriquée par des multinationales bien peu recommandables avec l’assentiment des végans. Un modèle qui étouffe ses paysans criblés de dettes, empoisonnés, réduits à la servitude, à la merci d’un ordre économique morbide, des fabricants d’engrais et de traitements chimiques, de graines et de plants hybrides, de conglomérats tout-puissants et de racket commercial. Un modèle qui ne fait plus vivre ses paysans et qui coûte plus qu’il ne rapporte. Bref, un anti-modèle dont il est urgent de sortir.
    Un procès, donc, mais pourquoi ? Non pour couper des têtes ou pour emprisonner. Mais pour dire que ça suffit, que le déni de justice et de démocratie a vécu. Pour nommer les ennemis, pour que l’infamie tombe sur eux. Pour que des âmes se lèvent et défassent des empires que l’on pensait indestructibles. Une mise en scène de contentieux parfaitement réaliste. Ou parodique à la Jean Kergrist, clown atomique de son état.
    L’idée n’a rien d’inédit. Elle a inspiré des batailles, avant nous. Ainsi, en Inde, avec ce tribunal citoyen et fictif contre l’accaparement des terres, le pillage des ressources, les industries extractivistes, les villages brûlés, les milliers de morts. Ainsi à Berlin contre la Banque mondiale et le FMI, à Porto Allegre contre la dette. Et j’en oublie.
    Une juridiction sans aucun pouvoir, sinon celui de cristalliser un mouvement, un moment de l’Histoire. Ou autre chose. Qu’importe. Mais que le souffle ne retombe pas.
    En attendant, nous avons ce livre à faire connaître, à offrir. Cette affiche, à placarder, représentant un pseudo-scientifique qui ne voit rien, n’entend rien, ne dit rien et finalement se contrefout éperdument des alertes lancées par des savants de renommée mondiale. C’est à la page 242 et c’est sur le site des coquelicots. Nous avons nos rassemblements des coquelicots, l’appel à faire signer, des alliances à nouer, une désobéissance pacifique à élargir. Et de la dissidence à faire vivre dans nos choix de tous les jours.

  21. Coup d’envoi le 25 novembre 2019 pour l’Initiative Citoyenne Européenne contre les pesticides !! Merci à vous Fabrice et à François Veillerette !
    Toutes et tous à vos stylos !!
    Allons-y en force !
    On va s’en débarasser !

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