Ce n’est rien, tu le sais bien, le temps passe, ce n’est rien (air connu)

Je viens d’aller voir l’état d’une mare que j’aime, je ne sais le dire autrement. La sécheresse l’a torturée, presque à mort. Où sont les tritons ? Ou est la couleuvre vipérine dont j’observais avec passion l’immobilité ? N’allons pas plus loin : je suis malheureux.

Et furieux pour la millième fois contre ceux qui se réclament comme moi de l’écologie. Pour la millième fois, je me dis qu’il (me) faut trouver un autre mot pour se reconnaître. Car décidément, je n’ai rien à voir avec eux. Rien. Je pense bien entendu à ce Mélenchon, incapable d’écourter ses voyages en avion – il est ou était parti pour l’Amérique du Sud – pour nous parler du drame biblique que nous vivons. On le sait, il souhaite organiser en septembre une marche contre la vie chère. Car il veut que les pauvres puissent consommer davantage. Et donc contribuer plus efficacement à l’aggravation du dérèglement climatique (1).

Quant à Europe-Écologie-les-Verts, que dire qui ne m’accable davantage ? Julien Bayou et ses petits amis sont en vacances, et préparent leurs journées d’été qui prépareront les cantonales, les sénatoriales, les Européennes, les municipales, la présidentielle qui sait ? La France entière brûle, et ils jouent au volley-ball sur la plage. Beuark.

(1) Inutile d’envoyer un commentaire sur mon indifférence aux pauvres. J’ai de nombreuses fois, et ici même il y a bien peu, envisagé des mesures qui réintégreraient les smicards dans la société des nantis, mais sans émission supplémentaire de gaz à effet de serre. Mais qu’importe aux aveugles volontaires ?

4 réflexions sur « Ce n’est rien, tu le sais bien, le temps passe, ce n’est rien (air connu) »

  1. Désolée Fabrice mais les coquelicots pleurent:
    https://www.linfo.re/monde/asie/partout-dans-le-monde-l-eau-de-pluie-n-est-plus-propre-a-la-consommation
    un article qui vient de paraître dans la revue « Environmental Science and Technology » et qui montre qu’il faut de TOUTE URGENCE STOPPER LA PRODUCTION DES PFAS utilisés dans les poêles à frire anti-adhésives, les plastiques allant au micro-onde, les tissus d’ameublement, les mousses ignifugées, les chaussures de sport, les imperméabilisants de vêtements etc. ( ce que ne dit pas l’ article ci-dessus d’ailleurs)
    ( Cf https://www.anses.fr/fr/content/pfas-des-substances-chimiques-dans-le-collimateur perturbateurs endocriniens reconnus )
    Quand? Quand va-t-on arrêter l’empoisonnement généralisé?

  2. Je partage complètement votre tristesse quand je regarde les ravages que subit la nature.
    Une colère noire envers tous ceux qui font semblant de s’intéresser à notre environnement et qui ne pensent que pouvoir d’achat, austérité, croissance et profits.
    Moi aussi, j’ai cessé d’accorder ma confiance ou d’écouter d’une oreille trop conciliante ces politiques pseudo-écolos trop occupés à défendre leur pré-carré électoral.
    Ce matin, sur le chemin recouvert d’une herbe sèche et craquante, j’ai vu apparaitre des pousses d’herbe verte après la pluie, pourtant modérée, de samedi.
    Espoir et courage

  3. C’est l’inverse qu’il faudrait faire ! Réduire les besoins !

    Remplacer la flèche montante par une flèche descendante,

    Partir du haut vers le bas,

    Dans des temps de tromperie généralisée, tous les candidats, tous les dirigeants, ont la même réponse à ceux qui quémandent : « augmentation du pouvoir d’achat, augmentation des salaires, primes, subventions ou exonérations de charges et impôts, paradis fiscaux, privatisations, la start-up nation… » !
    C’est une erreur, une fuite en avant, qui ne résout rien mais ne fait qu’augmenter cette boulimie de consommation ! Ce n’est que reculer pour mieux sauter ! Ce comportement consiste à s’engager dans une impasse et, au lieu de freiner, à s’étourdir en allant plus vite !
    La solution pour éviter la catastrophe qui est pour bientôt, serait de faire le contraire, c’est-à-dire réduire les besoins, aller vers la simplicité, le strict nécessaire, la réduction des inégalités, du superflu, faire en sorte qu’il ne soit plus possible d’amasser des fortunes, c’est-à-dire la « décroissance » !
    Cette « décroissance-là » c’est le vaccin mis en place par la nature, contre toutes les catastrophes et pandémies de covid et de cancers, casse climatique, massacre de la biodiversité…
    Ça signifie de tourner radicalement le dos au capitalisme économique néolibéral mondialisé présenté comme la panacée universelle mais qui en fait nous conduit au suicide collectif, il suffit d’observer ce qui se passe chez nous et à travers le monde pour s’en rendre compte !
    La décroissance est inévitable – elle peut être choisie ou subie !
    « La décroissance choisie » c’est l’écologie – la gestion en bon père de famille – un vrai bonheur car nous serons enfin dans le positif, dans la construction, dans la restauration, dans la préservation et la paix, dans le partage, le bon sens, l’harmonie avec tous les êtres vivants et notre environnement, dans le réel !
    Si cette orientation avait été prise en temps voulu (bien avant), cette « décroissance choisie » aurait pu se passer sans aucune difficulté, une transition paisible, démocratique, sans douleur, sans pour autant retourner complètement à la bougie mais en abandonnant une grande partie de notre confort et possessions, mais compte-tenu de l’impasse dans laquelle nous ont conduit ceux qui nous dirigent et même si nous le voulions cela n’est plus possible sans conséquences majeures, ça va faire mal, il faudra payer et subir, mais nous pourrions nous sauver de cette manière, éviter le retour au primitivisme et qui sait repartir sur de bonnes bases pour un cycle de plusieurs millions d’années d’existence !
    « La décroissance subie » en revanche, c’est celle provoquée par l’effondrement de notre modèle de société, l’échec du capitalisme économique néolibéral mondialisé, dont nous commençons à voir et subir les effets (pandémies de covid – cancers – casse climatique – massacre de la biodiversité – surpopulation mondiale, crises…), ce sera la guerre, le Big-Crunch, avec la possible disparition de l’espèce humaine !
    Nous n’avons donc plus le choix : devant l’impasse des théories économiques, notre société ressemble à un conducteur perdu dans un quartier où toutes les rues sont bouchées par un mur – nous sommes sur une trajectoire sans issue – qu’on le veuille ou non, il y aura une décroissance forte et durable (c’est le fonctionnement normal des écosystèmes à l’intérieur desquels les espèces qui le composent n’ont pas su ou pas voulu respecter les fondamentaux, les constantes universelles de la vie, et qui se sont développées et multipliées de manière anarchique, en consommant sans limites) !
    Cette « décroissance subie » c’est le symptôme de notre déni, qui consiste à ne rien changer et continuer dans le même sens, toujours plus vite, toujours plus fort (c’est la relance et le retour à la normale) nous conduisant directement au point de non-retour, droit dans le mur, le Big-Crunch, donc une « décroissance subie », (mais en réalité un effondrement provoqué par notre façon de vivre, notre stupide modèle de société), des souffrances terribles, nous allons probablement nous entretuer (l’apothéose du progrès, « en live » l’explosion de toutes les bombes atomiques sur la planète !), peut-être la fin de l’espèce humaine !
    Mais vous n’êtes pas obligés de me croire. (Janvier 2022)

  4. J’ai lu : « réduire les besoins ». Je dirais moi qu’il faut réduire les envies, exacerbées par nos économies-pourries de cons-nantis.

    Mais je n’ai plus d’espoir de ce côté-là…

    L’effondrement est inéluctable et nous entraînerons tous ou presque tous les animaux avec nous, ainsi que la terre elle-même. Irradiée à 100% quand les centrales nucléaires, non entretenues ou jouets de séismes ou tsunamis, pèteront les unes après les autres…

    Il n’y aura alors plus personne pour pleurer…

    D’autres vies réapparaitront pourtant d’ici quelques millénaires, qui se développeront car nous aurons laissé la place. Nées des erreurs d’une population trop nombreuse et passé, nées grâce à la connerie d’autres vies avant elles…

    « La vie trouve toujours le chemin » (citation d’un film)

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