Deux mots à l’attention de Patrick Pappola (ou plutôt, trois)

Cher Patrick Pappola,

Même si je ne trouve jamais le temps de te parler directement, sache que je suis sacrément content que tu sois là, si proche. Et j’en profite pour signaler l’excellent site auquel tu participes, ici. Et d’un .

Merci de même pour ton dernier commentaire concernant la tribune de Corinne Lepage sur le nucléaire, paru dans le journal Libération (ici). Lepage est peut-être bien de droite, mais pas de cette droite odieuse qui règne sur ce pays. Et son papier est absolument remarquable, de la première à la dernière ligne. Je sais ce qu’on lui reproche, notamment son sens affirmé des affaires. Mais, au moins cette fois, oubliez vos préventions, et lisez. Ce texte devrait servir d’étendard. Et de deux.

Enfin, concernant le rassemblement du Larzac dont j’avais imprudemment annoncé la tenue cet été. Il est plus que compromis, faute d’infrastructures, de bénévoles, d’argent. Faute d’autre chose aussi, qui me tracasse, mais dont je préfère ne pas parler aujourd’hui. Nous sommes quelques-uns à réfléchir à un projet redimensionné,  permettant d’accueillir dans de bonnes conditions une quinzaine de milliers de personnes dans les Cévennes. Autour de la question de l’énergie, en reliant les points clés que sont les gaz et pétroles de schistes, le nucléaire et les énergies renouvelables. Mais, et je le dis solennellement, cette idée appartient à quiconque est en mesure de la faire vivre. Si vous êtes d’accord pour les Cévennes, bienvenue aux bras indispensables à la réussite. Et si vous avez meilleure idée, faites-le connaître, et tout de suite ! Et de trois.

Voilà, cher Patrick Pappola, ce que je voulais te dire ce 26 avril 2011, sinistre vingt-cinquième anniversaire de Tchernobyl, fin définitive des croyances imbéciles dans le progrès technologique.

80 réflexions sur « Deux mots à l’attention de Patrick Pappola (ou plutôt, trois) »

  1. Bonjour Fabrice,
    Bonne idée que ce rassemblement dans les Cévennes. Alors, quitte à être excentré, nous avons pensé à un autre haut lieu (certes un peu au bout du monde) symbolique de la lutte contre le nucléaire en Bretagne, région à laquelle nous vous savons attaché. Il s’agit du petit village de Plogoff qui pourrait donner une autre dimension à ce grand rassemblement au travers des événements que vécurent les habitants du Cap Sizun dans les années 80. Il permettrait, à cette occasion, d’honorer la mémoire de ceux qui se sont soulevés pour éviter le pire…
    Pour mémoire :
    http://www.bretagne-films.com/index.php?option=com_content&task=section&id=6&Itemid=57
    &
    http://nucleaire-nonmerci.net/mobilisation-contre-implantation-centrale-nucleaire-plogoff.html
    Dans tous les cas, vous pouvez compter sur notre soutien…

  2. Merci pour cette honnête et sympathique réponse Fabrice ! Je n’en demandais pas tant et je suis touché 😉
    Alors, dont acte, essayons ce rassemblement dans les Cévennes, terre de Nature et de Résistance !
    Une date est-elle prévue ?
    Je sentais bien dès le 15 avril que le grand rassemblement du Larzac serait pour une autre année. Comme tu le disais dans une autre note, avec les 25 ans de Tchernobyl, Fukushima, nos 58 réacteurs, AREVA, etc… nous aurions dû être 10 millions dans la rue ce 26 avril. Il n’en n’est rien. Combien étions nous samedi à Cruas ? 200? 300 ? Les « grands acteurs » sont ailleurs (il me semble que tu en parles très bien dans ton dernier livre…) c’est à nous de créer l’étincelle qui doit réveiller notre pays. Nous nous devons d’essayer, toujours et encore.
    Amitiés, et vive la « fin définitive des croyances imbéciles dans le progrès technologique. »
    P.P
    P.S : dans les manifs sur les gaz de schiste, j’ai une pancarte « laissez notre roche mère en paix »… et voilà que l’industrie des gaz de schiste utilise les mêmes termes pour essayer de nous amadouer (ils parlent désormais de « gaz de roche mère c’est bien ça ? Je n’y suis bien sûr pour rien!) ! Ils n’aboutiront qu’à l’exact inverse de leur objectif s’ils souhaitent nous endormir : on ne dort pas quand on menace de fracturer notre roche mère !
    Si les industriels commencent à regarder nos slogans, je vais réfléchir à deux fois à mes textes concernant le nucléaire cette fois ! Si j’écris « laissez nos vies en paix », vous croyez qu’EDF et AREVA vont oser communiquer sur l' »énergie de la vie » ?! Ils en sont capables !

  3. La Bretagne me convient tout autant. Mais y a-t-il eu des mobilisations sur les gaz de schiste ? Je ne sais pas si c’est une condition nécessaire.

    Plogoff, quel exemple de Résistance ! Et depuis le démantèlement de Brennilis, la Bretagne est affranchie du nucléaire civile, seul le nucléaire militaire y est terriblement présent (L’Ile Longue)… Brennilis demeurant l’exemple de l’échec technique et financier du démantèlement des centrales nucléaires (très cher, beaucoup plus que prévu et… dangereux donc très long… donc très coûteux… etc…).

    En ce moment, D.Mermet sur Inter, émission sur Plogoff justement où j’apprends qu’il y avait aussi eu un projet dans ce site extraordinaire des sublimes dunes d’Erdeven !

    A ce sujet, nous devons essayer d’inviter des indiens à ce rassemblement : ils luttent contre AREVA en se faisant tirer dessus à balles réelles (un mort). Plusieurs villages sont en émeute. Voici le site paradisiaque où la centrale risque d’être construite (les gens y vivent de la pêche et de la culture de mangues) :
    Voir le site (zone sismique et face à l’Océan Indien… n’hésitez pas à zoomer pour mieux voir ce qui va être saccagé par le chantier AREVA) :

    http://www.indexmundi.com/z/?lat=16.6166667&lon=73.35&t=p&r=11000&p=jaitapur&cc=in&c=india

    Un article qui explique leur combat :
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=10936

    Il serait intéressant d’avoir aussi des militants japonais à ce rassemblement : on a beaucoup de choses à comprendre de ce surprenant pays.

  4. Pour info :

    Appel de Fukushima.

    Le Théâtre du Soleil, les revues Chimères, Ecorev’, Mouvement, Multitudes, Pratiques et Vacarme :

    vous invitent à une assemblée générale des signataires de l’Appel de Fukushima en Région parisienne qui se tiendra le dimanche 1er mai au Théâtre du Soleil, Cartoucherie de Vincennes, à 16 heures, afin de réfléchir ensemble aux suites à donner à cet appel pour un contrôle citoyen de la catastrophe.

    Loin d’être stabilisée, la centrale de Fukushima est encore aujourd’hui polluante et potentiellement explosive. Les instances nationales et internationales semblent non seulement ne pas prendre acte de cette situation, mais accepter de surcroît ce type de catastrophes comme une fatalité (déclaration récente de l’U.N. Secretary-General Ban Ki-moon). Exiger le contrôle démocratique de la situation, c’est dès lors pouvoir :

    informer sur la réalité des dégâts présents et à venir (sortir du secret) ;

    choisir les réponses appropriées (sortir des intérêts nationaux et capitalistes) ;

    en tirer les conséquences sur le futur (sortir du nucléaire).

    Autant dire que cette exigence de contrôle démocratique forcé (nous n’avons pas choisi le nucléaire et ses accidents programmés) doit s’opposer fermement à la gestion fataliste de la catastrophe. Il s’agit de conjurer par tous les moyens possibles les destructions actuelles et à venir que contient le nom de Fukushima.

    Cette AG est ouverte à tous ceux qui souhaitent fédérer leurs forces pour sortir de l’impuissance collective face à la catastrophe. Michelle Rivasi (CRIIRAD) sera notamment présente.

    Un collectif d’organisation parisien devrait se dégager de cette AG.
    D’autres assemblées sont souhaitées partout où sont les signataires de l’appel en France et dans le monde.

    Merci de venir si vous le pouvez et de faire circuler le message.

    Toute réponse à :

    Jean-Marc Adolphe, j-m.adolphe@mouvement.net

    Valérie Marange, marange@no-log.org

    Yann Moulier-Boutang, yann.m.boutang@gmail.com

  5. Hé bien non, il n’y a pas eu grande mobilisation contre les gaz de schiste, en Bretagne. Pas plus d’ailleurs, j’imagine, que dans n’importe quelle autre région «non concernée».

    Certes, le groupe auquel j’appartiens a fait un tract et une projection de Gasland suivie d’un débat (plus deux articles : un dans Ouest France et un dans le Télégramme) mais on ne peut pas appeler ça une mobilisation !

    Quant à faire ça à Plogoff, le seul point positif, pour moi, serait que je pourrais y aller à vélo, quitte à n’y passer que quelques heures, si je travaille ce week-end là. Sans compter qu’on pourrait, du coup, faire une certaine partie de baby-foot, déjà dans l’air en septembre 2009 (comprenne qui doit).

    Je crois pourtant qu’il est indispensable de le faire à un endroit où vivent les gens qui se sont battus (et se battront encore) contre les gaz de schiste. Même si le débat est élargi au problème de l’énergie.

  6. Eh oui, Patrick Pappola, les « grands acteurs » sont ailleurs… les copains de Greenpeace, par exemple, ont escaladé le siège d’EDF pour dénoncer la propagande du nucléaire sûr
    http://energie-climat.greenpeace.fr/greenpeace-sinvite-chez-edf-pour-parler-surete-nucleaire?__utma=1.1026231303.1270900411.1303414393.1303424264.557&__utmb=1.1.10.1303834378&__utmc=1&__utmx=-&__utmz=1.1298053582.466.39.utmcsr%3Denergie-climat.greenpeace.fr

    … pendant que d’autres copains tentaient de bloquer une plateforme de forage pétrolier, faisant le lien avec les gaz et pétroles de schistes…
    http://energie-climat.greenpeace.fr/petrole-greenpeace-en-action-sur-une-plateforme-filant-vers-larctique-tandis-quen-france-la-menace-des-petroles-et-gaz-de-schiste-plane-toujours?__utma=1.1026231303.1270900411.1303810421.1303834378.567&__utmb=1.2.10.1303836456&__utmc=1&__utmx=-&__utmz=1.1298053582.466.39.utmcsr%3Denergie-climat.greenpeace.fr

    et que tant d’autres, partout dans le monde, ont mené différentes actions, pour marquer l’anniversaire de Tchernobyl
    http://www.greenpeace.org/international/en/campaigns/nuclear/nomorechernobyls/

    ah, mais il fallait aussi être à Cruas, pour éviter de nouvelles accusations, doucement sous-entendues, cette fois-ci…
    Puisque bien sûr, si nous n’étions pas 10 millions dans la rue ce 26 avril en France, c’est forcément de la faute de la « bande des 4 », c’est évident…

    Jonathan Palais

  7.  » Faute d’autre chose aussi, qui me tracasse, mais dont je préfère ne pas parler aujourd’hui.  »

    Si ce n’est pas aujourd’hui, quand donc sera-ce ?

  8. Gédéon,

    Ça viendra quand ça viendra, et si ça vient. La pensée a son rythme, et ses formes. J’ai jugé en conscience que ce n’était pas le moment. On verra bien plus tard.

    Fabrice Nicolino

  9. Jonathan,

    Tu as le droit de t’exprimer ici – la preuve -, mais sache que je commence à fatiguer. Bon, tu es membre de Greenpeace, très bien. Bon, tu m’es rentré dans le lard à propos de « Qui a tué l’écologie ? », mais sans lire mon livre. Tout en prétendant – par quel miracle ? – avoir lu le chapitre que je consacre à Greenpeace. Je n’y crois guère, car tu n’as encore jamais fait une seule mention à l’entourloupe du Clemenceau, qui donne son titre à cette partie.

    En bref, et en parfait internaute, tu te contentes de critiquer en surfant sur des bouts d’émission et quelques extraits d’articles. Ma foi. Comme tu veux. Mais la critique, c’est autre chose. La critique, cela implique la lenteur, la macération, l’échange d’arguments, le respect de ce qui a été dit ou écrit. Je ne te cache pas que ta manière de m’attribuer un point de vue inexact – sur Greenpeace et le nucléaire – ne me paraît pas plaider en faveur de ton comportement.

    Moi, j’ai écrit un livre. Certes contrariant, mais solide. Et je constate que Greenpeace, comme d’ailleurs les autres, se tait sur des faits. Des faits.

    Fabrice Nicolino

  10. Jonathan Palais, je crois qu’on est dans le même navire et qu’il pourrait même s’appeler « Rainbow-Warrior » : ne t’énerve pas.
    On va pas épiloguer indéfiniment là-dessus : je pense (Fabrice aussi il me semble) que nous arrivons à un stade où il faut viser des mouvements de masse et s’en donner les moyens. La stratégie du coup d’éclat médiatique est bonne, mais pas quand la crise est tellement énorme : ce sont les gens, le peuple, qu’il faut essayer de bouger, pas seulement des coups médiatiques. J’en ai fait, je sais ce que c’est : ça fait du bien sur le moment, ça marque pendant un temps (ça marque fort le public mais c’est bref). Et ensuite ? C’est trompeur : on croit avoir changé le monde mais le monde reste tel qu’il est.
    Attention : je n’ai pas de recette, mon discours est très facile, je le sais. Mais devant notre fiasco commun en matière d’écologie, soit on tire des leçons et on change, soit on va se coucher, devant les caméras éventuellement.
    Ne pas avoir saisi les mobilisation du 15 avril pour lancer un grand rassemblement national, un événement énorme, au Larzac ou ailleurs est une erreur stratégique. On devait le faire pour peser et pour s’ORGANISER. A un an des présidentielles, pour les 25 ans de Tchernobyl et avec Fukushima, c’est évident.
    Voilà, je ne vous fais pas la leçon, Fabrice a raison, c’est une question de critique qu’il faut accepter.
    Pour info, il y avait des militants de Greenpeace à Cruas… mais si peu ! Et nous étions nous même si peu nombreux…
    La question c’est POURQUOI ? La question c’est ON FAIT QUOI ?

  11. Merci Patrick pour ta réponse,

    Je rejoins ton analyse : les actions d’éclat ne suffisent pas, et elles n’ont d’ailleurs jamais été suffisantes. Moi aussi je crois que nous avons besoin d’un mouvement de masse.
    Pour info c’est une préoccupation importante de Kumi Naidoo, directeur international de Greenpeace, qui a dit clairement que notre action n’était pas assez efficace. Il a une expérience différente de celle de Greenpeace, issue de la lutte contre l’apartheid en Afrique de Sud, il parle de désobéissance civile et de « mass movment », il vient du Sud, et j’espère de tout cœur qu’il pourra changer Greenpeace en profondeur et de manière à ce qu’elle puisse s’adapter aux enjeux actuels.

    Ce que j’ai dénoncé ailleurs dans ce blog, c’est une série d’amalgames et de raccourcis que Fabrice a repris à son compte dans différentes émissions de promotion de son livre, et j’ai surtout dénoncé le fait que ce qu’il proposait était flou et irréaliste, et que ça nous était préjudiciable, alors que nous devons justement être plus efficaces et mieux coordonnés. Et je posais alors la même question que toi : que fait-on ?
    J’ai lu et entendu tant de commentaires, en réaction aux discours de Fabrice, qui ont condamné Greenpeace et d’autres écologistes de manière injuste et infondée, et qui ont lancé des appels à une action plus radicale qui relève du fantasme et qui nous font piétiner, et d’autres qui ont avoué leur désespoir et leur résignation ; c’est ce que je regrette de l’initiative de Fabrice parce que ça me semblait évident qu’on allait avoir ce résultat ; mais je ne le tiens pas pour un ennemi, ni même pour un adversaire. Je crois comme toi que nous faisons partie du même bateau, c’est vrai, de la même équipe, et j’ai l’impression qu’il a marqué un but contre notre camp.

    Alors qu’est-ce qu’on fait ?

    Je dirais que ça dépend des différents acteurs de la lutte écologiste. Je crois que Greenpeace, les Amis de la terre, la Fondation Hulot, FNE, le WWF, ATTAC, le réseau Sortir du nucléaire, les petites assos et collectifs, les partis politiques, les élus militants, les syndicats et syndicalistes, la Conf, les citoyens engagés, les électrons libres militants, les mouvements croyants, les personnes qui s’impliquent dans des initiatives constructives moins médiatisées, et ceux que j’oublie, ont chacun des faiblesses et des atouts particuliers.
    Et je crois que nous pourrions être plus efficaces si nous en tenions compte dans nos manières respectives de militer.

    Je crois personnellement beaucoup au potentiel de l’action non-violente et notamment aux principes de la stratégie de la lutte non-violente, parmi lessquels :

    – Se reconnaître comme alliés pour agir de manière unie, planifiée et coordonnée (une des maximes d’un ancien d’Otpor, mouvement non-violent anti-Milosevic, qui est allé former des militants non-violents Égyptiens en pleine préparation de la révolution de ce printemps était « unité, discipline, planification », on peut en voir un reportage ici : http://www.youtube.com/watch?v=QrNz0dZgqN8&feature=player_embedded#at=237).

    – Dépasser les actions ponctuelles et l’isolement des différents acteurs écologistes, en articulant entre elles les différentes méthodes d’action non-violente : actions directes, actions constructives, actions juridiques, actions politiques (projets de loi…), non-coopération, désobéissance civile, manifestations, marches, etc. ne devraient plus être menées comme des tentatives isolées et expérimentales, mais de manière expérimentées, complémentaires et planifiées.

    Comment ?

    Les anciens d’Otpor ont édité des guides de stratégie de lutte non-violente suite à leur expérience sous Milosevic, certains sont traduits en français et téléchargeables ici : http://www.canvasopedia.org/

    Gandhi, Martin Luther King, César Chavez, ont veillé à entraîner les gens, à les rassembler, et à mener des actions qui s’inscrivaient dans des stratégies élaborées.
    Jean-Baptiste Libouban, en ayant initié le mouvement des faucheurs volontaires, nous donne encore une preuve de l’importance d’un mode d’action bien pensé et d’une stratégie élaborée.

    Gene Sharp et Jean-Marie Muller ont étudié ces principes dans de nombreuses luttes, dans différents pays, pendant des décennies, et les exposent dans différents ouvrages.
    « De la dictature à la démocratie », un livre de Sharp traduit dans des dizaines de langues et qui a circulé un peu partout où se sont préparées des révolutions, est téléchargeable gratuitement en français ici :
    http://www.aeinstein.org/organizations/org/FDTD_French.pdf
    Deux articles synthétiques de Jean-Marie Muller sont consultables ici :
    http://www.non-violence-mp.org/la%20nonviolence_fichiers/muller2.htm
    http://www.irenees.net/fr/fiches/analyse/fiche-analyse-821.html

    Saul Alinsky propose également un guide issu de son expérience de mobilisation des gens dans son « Manuel de l’animateur social », qui était téléchargeable dans le lien suivant, qui ne semble plus fonctionner ce soir :
    http://www.capsurlindependance.org/wp-content/uploads/2010/06/Manuel-de-lanimateur-social.pdf
    Marshall Rosenberg témoigne également d’expériences très intéressantes.

    Gandhi comparait sa méthode d’action non-violente à l’électricité au temps d’Edison : une force qui doit être développée et améliorée. Lanza del Vasto, qui a été un de ses disciples, avait dit à ceux du Larzac, alors que certains étaient prêts à prendre les fusils, qu’ils pourraient gagner leur lutte s’ils choisissaient la voie de la non-violence : il avait vu juste.

    Nous faisons tous partie du système ; s’accuser les uns les autres d’être responsables de nos échecs collectifs ne nous mènera nulle part.
    Voilà mon avis : arrêtons de nous tirer dans les pattes, étudions la stratégie de la lutte non-violente, élaborons une stratégie réaliste, et luttons avec unité, discipline et planification.

    Jonathan Palais

  12. Par rapport à l’article de Corinne Lepage cité dans ce billet : voir à la fin les nombreux commentaires sarcastiques et insultants…pas gagné la prise de conscience !

  13. « La question c’est ON FAIT QUOI »(commentaire de PEPE dit P.P.)
    Ben, on vie mon ami(je sais, c’est une expression culottée et sans fondement en la circonstance car nous n’avons pas pris un p’tit blanc ensemble, encore)
    et l’on applique ses idéaux sans attendre de grands rassemblements auxquels il est recommandé de participer.
    Le nucléaire, le charbon, les gaz de schiste nous en boufferons, maintenant, ou plus tard car 7 milliards de bipédes sont assoiffés de consommation et donc d’énergie, les salariés d’emploi et les patrons de pognon.
    Refusons ce constat, oui, d’accord, bien entendu, mais pas d’illusions. lA DROITE? LA GAUCHE ET LES EXTRÊMES – donc la majorité du corps électoral – sont d’accord pour poursuivre cette debâcle planétaire, concédant aux écolos de pisser propre sur la moquette de la consommation.

  14. pendant fukushima les réjouissances continuent! Au Japon, la chasse à la baleine à repris dixit Seasheperd; par contre la production de voitures a chuté de moitié (me rappelle plus quelles marques).
    Un ministre grand siècle a donné ses lettres de noblesse à la corrida en l’inscrivant au patrimoine immatériel français..combien de voix pour 2012? )Apparu ne comprend pas pourquoi on ne veut pas essayer les gaz de schistes; Borloo fait 11 p.100 d’intentions de vote! oublié les gaz! bref..ah si comme certaines villes italiennes l’ont fait, la Bolivie a interdit les animaux dans les cirques.

  15. Merci Jonathan pour ta réponse. Il est plein de si bonnes choses il me semble. C’est important de ne jamais couper les ponts malgré nos divergences.
    Je crois que c’est aussi à Fabrice de dire ce qu’il en pense car c’est surtout lui que tu vises dans tes propos. Bien entendu (tu entends Fabrice ?) son livre me mets mal à l’aise parfois (je suis bénévole dans un programme en partie financé par le WWF) mais je me dis plusieurs choses : d’abord, ce qu’il a écrit ne peut pas être faux. Ensuite, quelles leçons vont en tirer les grands groupes ? Ensuite, quelles conclusions doit-on en tirer nous qui sommes liés de près ou de loin à ces groupes ? N’est-ce pas salutaire et nécessaire de pointer ce qui ne va pas pour changer et réussir ? Car l’enjeu est bien là : nous nous devons de réussir. Pour nos enfants, pour les générations qui suivront.
    Le livre de Fabrice est une démonstration montrant que si l’on ne change pas, on est finis.
    Les questions vraiment fondamentales et très intéressantes que tu exprimes ci-dessus, auraient-elles été posées comme cela avant le livre de Fabrice ? Ce livre, c’est celui de notre échec à tous, alors sachons l’utiliser au mieux : pour créer un mouvement profond et qui ne puisse donner aucune prise sérieuse à la critique.
    Pour cela, il faut de la philosophie en plus de la logistique et des idées d’action. Ce n’est pas si compliqué que ça en réalité.
    Pour ma part, rien ne changera si l’imaginaire conquérant de certains écologistes ne change pas lui même, tout ne restera qu’illusion. Il y a quand même une certain nécessité de radicalité car on parle bien de changer de système, de société, de civilisation, pas de bricoler à petites touches de scientisme.
    La question du temps est la plus importante peut-être : nous n’avons pas de temps à perdre. Les enjeux sont colossaux que le plus optimiste des plus optimistes ne peut pas imaginer que la réussite de l’Humanité pour se sauver en sauvant son milieu de vie, sa planète, puisse se faire sans pertes irrémédiables. tu sais bien entendu tout ça mieux que moi : la plupart des voyants sont au rouge voire au noir, on parle de la disparition totale des forêts primaires tropicales sous peu, les océans sont vidés, la crise alimentaire arrive à grands pas, le nucléaire répand son poison … et nous serons 7 milliards au courant de l’année 2011. Animation intéressante à ce sujet :
    http://www.nationalgeographic.fr/les-archives/en-2011-7-milliards-dhumains/794510/

    Bref, la situation risque fort de nous faire prerdre notre sang froid tant les enjeux sont lourds, les fronts multiples et multiformes. Sans parler des différents pouvoirs en place pour lesquels une lente dérive vers une dictature écologique ne serait pas forcément un problème…
    Se réorganiser pour espérer mieux réussir est-il une perte de temps lorsque ça parait aussi important ?
    Il n’est pas question de jeter le bébé avec l’eau du bain mais n’ayons pas peur de changer du tout au tout ce qui ne va pas. Encore une fois, très facile à écrire, je sais, je sais…
    Je suis touché de ta réponse, je sens bien chez toi le militant digne du plus haut intérêt, je suis désolé si mes propos précédents ont pu te froisser, ce que tu fais est PRECIEUX. Je répète : faisons du livre de Fabrice une force, soyons plus forts que les anti-écolos qui l’utilisent pour que l’écologie tombe, si nous sommes sincères, leurs attaques deviendront dérisoires face a la solidité de ce que nous avons à construire. Merci encore.

  16. Jonhatan, j’oubliais : je partage profondément ce que tu écris sur la non-violence et la désobéissance. Instituteur, je suis professionnellement impliqué ici parce que ceux qui cassent notre planète cassent aussi nos enfants, notamment les plus fragiles, en leur retirant les aides indispensables dont ils ont besoin :
    http://resistancepedagogique.org/site/
    j’ai moi aussi pas mal réfléchi à tout cela ces derniers mois… et Alain REFALO, pionnier de notre mouvement et militant non-violent est un ami de Jean Marie Muller.
    Une passerelle de plus entre nous 😉

  17. « Que faire ? Dans l’immédiat, pas grand-chose. Mais n’oublions pas le 26 avril prochain, vingt-cinquième anniversaire du cauchemar de Tchnernobyl. Dans une France normalement constituée, cet événement hautement symbolique serait préparé dans des dizaines de comités locaux, et s’achèverait sur une manifestation monstre devant le ministère de l’Énergie de ce si cher Éric Besson. Dans la France réelle de 2011, malgré les leçons si flagrantes venues du Japon, je redoute le fiasco. Qui n’est jamais tout à fait sûr. Il nous reste un mois. » (billet du 28 mars 2011)

    Le fiasco, probable et redouté par Fabrice, a eu lieu.
    Moins de cent personnes à Avignon pour le 25ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Après le désastre de Fukushima qui est loin d’être terminé, le peu de participation dans une ville de la région la plus nucléarisée du monde est désolant et consternant.
    Greenpeace, qui s’est invité chez E.D.F., a demandé « une décision gouvernementale immédiate de sortie du nucléaire. » Sans vouloir chipoter sur la formule, le gouvernement peut prendre une décision immédiate de sortie du nucléaire dans trente ans, alors que c’est une sortie immédiate qu’il faut. D’ailleurs, cette sortie dans les cinq ans est possible, la démonstration en a été faite il y a quelques années déjà. Manque la volonté politique. Quant aux emplois, l’abandon de cette industrie en créerait par dizaines de milliers.

  18. Merci René, nous en sommes bien là : nous partons de très bas d’un certain point de vue.
    Malgré tout, pas de place pour le désespoir, on va continuer, en prenant les virages nécessaires pour une vraie bifurcation !
    Une certitude : il y a des tonnes de bonnes choses et de bonnes volontés dans le mouvement écologiste. On doit en tirer le meilleur (pas « les meilleurs » mais le meilleur de chacun !) pour se ressaisir et réfléchir-agir. Le livre de Fabrice doit servir à ça.

  19. Midi une rue de ville de Provence emplie de soleil et des magazins de la rue principale emplis de lumières!!! quand vous leur dites (gentiment) bof…on croirait s’adresser à des zombis ou des idiots ou des je ne sais quoi; comment se fait-il que la mairie ne se sente pas concernée? à ce point là; ou l’association des commerçants? çà déglingue vraiment de se dire qu’on est obligé de socialiser avec tous ces gens! ensuite on en reprend une couche avec ces hirondelles ! vraiment il y a des jours très lourds à passer dans leur banalité
    http://www.20minutes.fr/article/713299/planete-et-si-hirondelles-faisaient-plus-printemps

  20. Tout le monde il est beau ,tout le monde il est gentil,mais on rêve,le livre de Fabrice vous dit pour qui bossent vos soi -disant ONG pas écolo du tout,ultra liberales,qui ne pensent qu’a trouver du fric pour financer leur campagne et les mecs qui y bossent passent leur vie a cela,pas les ceux utilisés pour les actions,les petits militants de base , les naifs,et cela pour les medias,pour leur IMAGE,mais au Japon ce qui se passe c’est 600 fois la bombe H et ca continue,alors faire des mediatiques actions genre attaque de EDF,on s’en fout,on ne regarde plus la télé,non et non,on travaille sur comment protéger les sols de la radioactivité,et ici pour proteger les semences et la terre,les legumes,l’eau,avec des argiles et autres,et cela c’est un peu plus important,le reste sans interet pour moi,l’essentiel,le sauvage et= pas de gestion mais du sauvage ,ce mot:gestion: est ulcerant,le sesame de FNE,et la radioactivite qui tombe sur la,planéte quotidiennement et s’additionne,le Nevada 7 fois plus radioactif,Hawai foutue,le Japon foutu,Shangai foutue,etc,est ce que vous rendez compte ou pas de ce qui se passe,alors les gesticulations venales des ONG et des autres super menteurs,ca lasse,ca lasse,on change de sociéte et sans tout ces cretins qui pensent qu’a gerer leur comptes croissants pour financer leurs campainers,a gerer la faune,a gerer leur peur,marre de marre,quarante ans que je suis dans l’ecologie radicale, et ben ceux qui croient que GP et WWF et Hulot nous aident ,mais c’est le contraire,a force de fonctionner comme ceux qu’ils font semblant de critiquer ils deviennent pareils et nous enfoncent,alors moi je cherche comment dynamiser l’eau en quantité au Japon,comment faire pour ce qui nous tombe dessus,les timides engagements de Hulot,ca suffit,marre de marre ,mais vous avez vraiment lu et verifié ce que dit F dans son livre,et c’est gravissime et c’est vrai,alors tous a votre coeur ,le Japon est mort ,et les states sont mal barré,alors les politiques,faites leur signer un papier que ils ferment les centrales tout de suite,le Mox pourri,c’est AREVA qui a vendu cet s…….aux Japs,c’est nous, nos vieux combustibles plutonien les plus toxiques qui existent,34 millions d’années de vie et mortel a la dose infime,alors,voila ,qu’ils signent,le reste c’est du blabla
    bla

  21. http://www.youtube.com/watch?v=n98ZNWKw4wQ

    Voilà un autre hommage; hier j’avais pas le courage; je pensais au enfants de la première et deuxième génération autour de Tchernobyl; je pensais au Japon…Je pensais à leur plan d’évacuation qui n’est qu’un foutage de gueule; avec leur connerie de placebo… Ben oui leur fameuse pastilles d’iode qu’on n’est sensé prendre une heure avent l’accident et pas après quarante ans; moi j’appelle ça un placebo!
    Je pensais à tous les travailleurs du nucléaire qui sont payer des clopinettes et dont tous le monde se fout si ils tombent malade!

    L’énergie à ce prix là; mais moi je préférerais la chandelle!
    Moi je viens manifester; même si c’est loin!
    Non mais franchement les réacteurs sont en mauvais état à cause de leur gestion « moi je m’en lave les mains; c’est l’autre! » Personne ne s’est demandé comment quatre réacteurs pètent à Fukushima, alors qu’il n’y avait pas que quatre réacteurs le long de la côte Japonaise, lors du tsunami?
    Ils se foutent de nous; et si il y a catastrophe ils ne savent même pas quoi faire; ni qui va payer…Il faut vraiment sortir de là!

    Et le gaz de schiste c’est une aberration aussi; simplement parce que le schiste c’est une roche friable et qu’on ne peu pas garantir qu’il n’y aura pas d’infiltration de saloperies!
    Ils nous tuent; juste a petit feu pour qu’on puisse quand même continuer à consommer!

  22. Patrick Pappola, merci beaucoup pour ta réponse,

    Le mouvement de résistance pédagogique initié par Alain Refalo m’a donné beaucoup d’espoir. Il est essentiel, évidemment, puisqu’il lie directement les nécessités de la résistance, de la non-violence, de l’éducation et de l’avenir de nos enfants !

    D’ailleurs, la jeunesse est probablement une donnée importante dans notre lutte, puisqu’il me semble qu’elle l’a été dans toutes les luttes et toutes les révolutions : Alain Refalo a justement écrit un article très intéressant qui analyse le succès de la mobilisation anti-CPE, dont la stratégie (instinctive plutôt qu’élaborée ?), a été payante – paru dans Alternatives Non-Violentes, il est consultable ici (merci Monsieur Refalo de le diffuser ainsi plus largement !) :
    http://www.non-violence-mp.org/reflexions_fichiers/refalo3.htm

    Tu soulignes plusieurs points qui me semblent également importants.

    L’urgence écologique est un élément nouveau au regard des leçons que l’on peut tirer de l’histoire des luttes non-violentes, qui ont été principalement menées en faveur des droits civiques et de la démocratie, et pour lesquelles le facteur temps était différent.
    Dans certaines théories de la stratégie non-violente, d’ailleurs, le temps est présenté comme une ressource, voire comme un atout ! L’exemple de Gandhi est frappant à cet égard. Quant à nous, le temps n’est pas notre atout, et l’urgence nous pose un énorme problème.

    La croissance démographique est préoccupante et probablement un élément à prendre en compte de manière centrale. Merci pour l’animation.

    Je ne suis pas contre les critiques mais contre celles qui conduisent à faire des amalgames. Greenpeace n’est pas désertée par les militants, c’est faux. Elle n’est pas une entreprise capitaliste, c’est encore faux. Elle n’est pas de connivence avec les politiques, c’est faux !
    Ces accusations sont répétées depuis plusieurs années et à mon sens, elles empêchent les critiques fondées et constructives d’être audibles.
    Donc, en ce qui concerne Greenpeace, je ne te rejoins pas et je pense que ce ne sont pas les vrais problèmes qui sont visés par le discours de Fabrice. J’en ai longuement parlé ailleurs sur ce blog. Que pouvons-nous faire, nous qui sommes liés à ces grandes associations ? Je ne peux parler que de Greenpeace, et te dire que de nombreuses réflexions et remises en questions sont en cours ; Greenpeace est, et a toujours été, en mutation. Je ne sais pas ce qu’il en adviendra, mais j’essaie de m’investir autant dans les actions de Greenpeace qu’au sein même de Greenpeace pour contribuer à son évolution dans le sens qui me paraît être le bon.
    D’autre part, je crois qu’il est important de militer dans plusieurs associations différentes, et aussi indépendamment des associations, pour un meilleur métissage des cultures militantes et un partage des connaissances, idées, techniques, etc. … pour apprendre les uns des autres, et pour favoriser l’unité, encore une fois !

    Je suis évidemment pour une action plus radicale : qui puisse changer les choses à la racine. Mais je ne crois guère aux appels à une action radicale qui condamnent les moyens actuels de la lutte sans rien proposer de concret. De tels appels sont nombreux et j’ai l’impression qu’ils nous éparpillent et qu’ils nous leurrent. Leur intransigeance n’annonce en rien un moyen de lutte juste et efficace. Il y a une entreprise de diabolisation du dialogue, de la négociation, une caricature de la non-violence, etc., qui nous sont préjudiciables et qui sont fortement relayées dans les milieux militants, à mon grand regret.
    Je n’ai pas attendu le livre de Fabrice pour déplorer cette tendance, et je ne lui fais pas le reproche d’en être à l’origine !

    Et puis, après tout, c’est vrai, nous n’échangerions pas nos idées et nos références ici si Fabrice n’avait pas écrit ce livre.

    J’avais prévu de me rendre au rassemblement du Larzac d’août prochain. Quel dommage qu’il soit compromis. J’imagine que la plupart des acteurs de la lutte écologiste s’y seraient rendus, et que cela aurait été l’occasion d’impulser un mouvement fort, comme ça a été le cas en 2003 et dans les années 70.

    Merci à Fabrice, à toi, à vous tous, de tenter d’organiser un plan B.

    Jonathan Palais

  23. hors sujet mes quand même:
    Savoie
    Un bouquetin braconné par un Isérois
    Un chasseur isérois a été surpris, samedi soir, en train de braconner un jeune bouquetin, aux abords de la route départementale menant au col du Glandon. Il sillonnait, avec sa compagne, la Savoie depuis la veille à bord d’un camping-car. Un témoin l’a vu tirer à deux reprises avec une carabine. Les services de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage de la Savoie se sont rendus immédiatement sur place. Le matériel a été saisi et l’auteur du délit retrouvé. Le braconneur risque deux ans d’emprisonnement et 30?000 € d’amende. L’affaire a été transmise au parquet d’Albertville.
    Rappelons que la chasse est actuellement fermée en Savoie et que le bouquetin est une espèce protégée.

    ————————————-
    merci borloo.

  24. Salut Léonard Simon,
    J’avais rencontré un Simon Léonard un jour dans un train en direction de Bayonne, un musicien, c’était peut-être toi ? ça serait rigolo…
    Quoiqu’il en soit, tes propos fatalistes me rappellent une phrase de Bob Marley : « prends garde à ceux qui veulent instiller la crainte dans les esprits que tout est appelé à disparaître ».
    Si tu es le rasta avec qui j’avais discuté, cette phrase te fera peut-être méditer autant que moi !
    Le rapport de force ne nous est pas favorable. Mais s’avouer vaincu à l’avance, n’est-ce pas la meilleure manière d’échouer ?
    Qui aurait parié que les Tunisiens renverseraient Ben Ali ? Les Egyptiens Moubarak ? Les paysans du Larzac l’armée ?
    Il est facile, au point où on en est, de briser les fragiles espoirs que nous cultivons. Il est plus difficile de les encourager. Je crois que l’espoir et le pragmatisme sont deux forces qui peuvent contribuer à lutter de manière juste et efficace. Prenons-en soin !
    Jonathan Palais

  25. Politique forestière
    L’ONF entre service public et rentabilité

    Alors que les acteurs de la filière bois craignent une privatisation de l’Office national des forêts, Nicolas Sarkozy devrait réaffirmer le maintien du régime forestier français, jeudi, à l’occasion d’un déplacement en Corrèze. Mais la question de son financement reste en suspens.

    http://www.acteurspublics.com/article/27-04-11/en-correze-sarkozy-entre-service-public-et-rentabilite

  26. La vie disparaît, la vie s’en va. La vie sauvage est une plaie ouverte, ses ailes se fracassent contre nos bagnoles et son coeur bientôt cessera de battre. Ce que j’espère moi Raton, c’est ne pas lui survivre. Je ne peux m’imaginer au milieu des hommes et rien que des hommes, sans plus aucun souffle sauvage.

  27. A l’attention de Jonathan, Fabrice, et P.P. :
    restons sereins. Ce livre est ESSENTIEL – je le conseille à tout le monde. Le bien qu’il va faire à tous, à moyen – long terme, est énorme. Merci Fabrice. Si la ‘bande des quatre’ parie sur la stratégie qu’on va rapidement l’oublier, en ne répondant pas (ce qui prouve que tout est vrai, ce dont personne ne doute), ils ont grandement tort!
    Je comprends la frustration de Jonathan, mais il y a lieu de changer, d’évoluer, de trouver d’autres structures (ou non) pour répondre à ses propres exigences d’engagement personnel. Et continuer à avancer, si ce n’est pas trop tard, pour sauver des écosystèmes encore épargnés?!
    La route est longue… merci à vous pour l’inestimable travail effectué. Bonne continuation à tous.

  28. pour les forets,ONF privatisée,il reste que les propriétaires privés ne veulent pas dévaster en coupe a blanc intensive leur forêt et tant mieux,donc ils vont, pour les inciter a tout couper leur proposer du fric,et Gossement encore lui est par là,bonjour les conseils, la faune et la flore en extinction effroyable en France,ce sont les forets qui sont les hôtes du vivant,alors il y a un mouvement pour la foret sauvage,avec Athanaze,Genot et d’autres,et des mouvements citoyens de rachat dans le Morvan(je participe perso),dans l’Allier,Terre de lien commence a s’y interesser,c’est la cata totale,la vie sauvage,la vraie vie est au coeur des forets,alors des mouvements aussi contre l’ agroforesterie existe,via Longo Maï,etc;
    A bas ma GESTION,ce mot doit disparaitre des têtes ,de toutes les têtes,et sauvons la forêt française qui heureusement est privée en grand nombres,si vous connaissez des gens qui veulent ceder ou vendre,dites le moi ,ou a ASPAS qui essaye de racheter des forets pour sauver ce qui reste cad ,tout.

  29. Sylviane, la situation à Tchernobyl et Fukushima est en effet triste à en pleurer. On constate que devant de telles catastrophes, les gens sont en réalités laissés SEULS face à cette saloperie de contamination radioactive… les beaux parleurs du nucléaire, les méga-techniciens, ont déjà fuit bien loin la queue entre les jambes pour commettre de nouveaux méfaits ailleurs.
    Les populations sont seules face à des LOCUCIDES (destruction d’un lieu jusque là habité, vécu, aimé, riche de l’Histoire, des histoire des gens qui en faisant son intérêt humain).
    En même temps, une révolte sourde semble gronder depuis des mois, c’est enfoui mais on est nombreux à le sentir. Cela va-t-il émerger positivement ? A chacun de jouer son rôle comme il le sent, aussi bien que possible, pour aller vers cet objectif de révolte créative. Car il va falloir créer pour sortir de ce bourbier. Gardons le moral en cessant de regarder le fond du bourbier, levons la tête vers les étoiles !
    Jonathan a raison, il faut de la solidarité entre nous tous, mais il faut aussi sortir de vieilles solutions qui n’en n’étaient pas. On a du boulot, beaucoup, et en même temps, il faut vivre comme on peut, en famille, au travail, dans la rue etc…
    Raton laveur, comme ce que tu dis est vrai et beau :
    « Je ne peux m’imaginer au milieu des hommes et rien que des hommes, sans plus aucun souffle sauvage. »
    Le changement doit être profond, Marie a raison, c’est parfois décourageant de sembler parler à nos semblables comme à des extra-terrestres, Léonard Simon le dis bien : nous sommes politiquement tellement minoritaires. Tous les hommes politiques devraient parler tous les jours de l’effet de serre, il n’en est rien, les écouter me rend malade !
    Mais comme dit l’autre, « GARDAREM LOU MORAL » parce que c’est vital, parce qu’il va forcément aussi se passer des choses intéressantes, belles et souhaitables. C’est certain !

  30. bonsoir j’aimerai juste dire mon énervement à chaque fois que j’entends dire : Mais que propose fabrice?………mais M….. ça ne vous semble pas déja enorme le travail d’investigation qu’il fait pour nous ouvrir nos yeux et nos conscience Fabrice est journaliste pas magicien non mais!!!

  31. @ ourse :
    « alors faire des mediatiques actions genre attaque de EDF,on s’en fout,on ne regarde plus la télé »

    « c’est le contraire,a force de fonctionner comme ceux qu’ils font semblant de critiquer ils deviennent pareils et nous enfoncent »

    D’accord avec toi, je ne suis plus adhérent à GP car j’en pouvais plus des actions médiatiques (*) , de leur fascination pour les réseaux sociaux type facebook, la non remise en cause du « développement ».

    Avec l’économie d’argent, je suis passé à Enercoop.

    Pour moi c’est une contradiction que d’utiliser les même armes que le capitalisme (marketing viral, com, matraquage téléphonique , management rationalisé du type néolibéral, alpaguage one-to-one, jeunisme…)

    (*): je sais que c’est méchant mais leurs actions de com’ me faisaient de plus de plus penser à la chanson de Chris Prolls pour sauver les arbres :
    http://www.youtube.com/watch?v=8_5DvB1-d_g

    ——————————

    @Jonathan,
    « La croissance démographique est préoccupante et probablement un élément à prendre en compte de manière centrale »

    Je ne pense pas que ce soit le message de l’animation de P.P.; eh oui, contre sens.

    Ne voyez-vous pas que ce qui est préoccupant et probablement à prendre en compte de manière centrale, bien avant la population globale c’est la forme de socialisation capitaliste (*) dans laquelle on baigne depuis plus de deux siècles et dans laquelle GP se vautre et semble se complaire en voulant le moraliser, en disant aux industriels « Vous êtes des coquins ».

    (*) : vous savez le package État de droit, démocratie, culture de masse, industrie, idéologie du progrès, technoscience, fétichismes du travail abstrait et de la marchandise.

  32. Solidaire avec qui,GP ,hélas qui cherche du fric toute la journée,coherence,ce mot c’est quoi pour toi,rien,,nous arrivons a la fin d’un système et ceux qui via ces ONG ,en ne les forçant pas de changer de ligne,participent donc en y adhèrant ,a être du coté de ceux qui les financent,le système lui même,alors Jonathan au lieu de te remettre en question personnellement et quitter ce genre de structure capitalo croissante ,ce fric ne finance jamais les petites assoces,ne rachete pas des forets,aident des mecs a s’instaler en bio,a financer ceux qui sont les moteurs ,ceux qui resistent,mais toujours au service de leur propre image et uniquement pour recolter des fonds,mais que ces campagnes mediatiques ne servent pas a l’intêret general,et n’oublie pas que sur ce blog on est tous des acteurs de l’ecologie,alors franchement arrête de nous vanter ce que on connait tous depuis lurette,le changement il est en vous, ,en quittant ces grosses structures qui nous enfument et ne font rien que de payer des mecs issues du busseness pour financer leurs actions mediatiques,tout ce fric foutu en l’air,cette récupe permanente,cela n’est pas tenable,ni pour toi,ni pour personne,les coms ca change rien localement,les lois passent et dévastent,l’écologie est un état de conscience,un état naturel,un état sauvage et sans peur,un état ou le fric n’est pas la clef,ni le moteur,alors les temps sont venus,tout est en transparence,alors donne nous les comptes de GP US et va voir les ordres reçus sur mes campagnes et là ou il lâche du lest,pas en surface mais en vrai,tout cela pour être soft avec le système,mais ce système flingue tout le Vivant alors,ce système mafieux,quitte le,donc va dans des petites assoces de terrain ,radicale et militante,le reste ,sert les s…….qui volent toutes les matiéres premieres,les terres,l’eau ,le gaz etc,alors l’interview de son president ,de GP France,on voit qui on nomme et la politique et les options de cette ONG,lamentable et triste.

  33. « L’énergie à ce prix là; mais moi je préférerais la chandelle » Sylviane
    moi itou sauf dans les hopitaux les cinémas et les lieux publics ou nous irions au spectacle! fini avec toutes ces machines individuelles consommatrices d’énergie ! une révolution?

  34. A la question « Qu’est-ce qu’on fait ? » posée par P.P. et Jonathan, une modeste contribution – en vrac, mes suggestions.

    – Les ONG/assos passent toutes chez Enercoop (ou autre) le même jour et incitent fortement leurs membres à faire de même. Pas la peine de rentrer dans les arguties sur l’éolien, le solaire des riches, le solaire des pauvres, etc. Juste sortir d’EDF. Faire ce premier pas. Oser en masse et puis ensuite on cause. On va au-delà de la protestation : on pose un acte.
    – Toutes les ONG/assos qui se sentent vraiment « arnaquées » par le Grenelle envoient un signal fort au gouvernement : elles ne déposent aucun dossier de demande de subvention cette années et s’affranchissent une fois pour toutes de ce fil à la patte qui les obligent à des contorsions certaines.
    – En se calant sur le fonctionnement de l’Open Source (soit une transparence qui permet la confiance), les ONG et assos publient la liste de leurs bienfaiteurs et rompent tous liens avec ceux qui les utilisent comme lessive morale (genre EDF chez Fondation NH).
    – Elles publient également leurs comptes et décident de consacrer une petite part de leurs (souvent très importants) frais de fonctionnement au soutien d’alternatives énergétiques réelles qui ne sont forcément pas celles du business du Dév. Durable (et ça peut se faire au niveau européen d’ailleurs).
    – Au minimum, soutenir / mettre en valeur, bref s’intéresser aux propositions alternatives concrètes qui existent déjà en matière d’énergie en essayant d’avoir un débat ouvert et créatif.
    – Proposer des scénarios de sortie du nuke région par région (comme le fit Virage Energie dans le Nord en 2008 – voir : http://www.solarfire.org/Virage-Energie-prix-europeen), secteur par secteur.

    A la question « Pourquoi on est si peu nombreux ? » – parce qu’il n’y a pas de proposition concrète et que la contestation seule ne prend plus, du moins pas assez, pas assez vite.

    Et pour « faire » ensemble, quitter le leadership pour la coopération ce serait vraiment royal.

    Il n’y aura pas 1 source unique d’énergie mais des énergies pour répondre à des besoins divers si possible en diminuant les coûts de transport.

    Ces derniers temps, la réalité rejoint mes pires cauchemars avec Fukushima et ce que je découvre de Tchernobyl (émission Terre à Terre du 23 avril dernier).
    Alors on pourra toujours me dire que je peux rêver, je sais, mais si des cauchemars se réalisent alors des rêves aussi.

  35. @Patrick; merci, ce n’est pas la première fois que tu me remontes le morale 😉

    @Marie; bien sûr que moi aussi je met la priorité sur la santé et la culture; mais il y a aussi quelque chose qu’il faut comprendre…On va manquer d’énergie; quel quelle soit; parce qu’on a dépasser le pic pétrolier et qu’une industrie comme le nucléaire on ne peut pas en sortir en moins de plusieurs décennies; et que cela coûtera de l’énergie hors de prix d’entretenir le parc actuel Le temps de les démanteler.
    Si on n’en sort pas très vite; l’hôpital et le cinéma n’auront plus de sens car hors de nos moyens!
    La Biélorussie et l’Ukraine; deux pays touché par la catastrophe 25 ans après, c’est une espérance de vie de moins de 60 ans dans les zone touchées; des enfants sains à seulement 10%; des adultes en mauvaise santé qui n’apporte que ce qu’il peuvent à la société!
    Une économie tristement dévasté; un taux de chômage ahurissant; et un poids de cette héritage qui n’aide pas leur économie!

    Le Japon; stabiliser quatre réacteurs dans un des pays les plus riche et les plus robotisé; et ben à l’arrivée; une économie qui va en prendre un coup aussi; et les robots dans un réacteurs qui fuit ça marche pas!

    Tous nous démontre qu’on va en arrière avec de moins en moins de moyens pour faire face; sortir du nucléaire c’est pas tous; il faut démanteler les réacteurs arrêter; et stoker les déchets dans un monde ou le pétrole; les richesses et la santé des gens se raréfie.
    On a tous sur les épaules un foutu héritage! Sans compter que les zones contaminées on ne sait toujours pas quoi en faire; et que le réacteur quatre de Tchernobyl; continue de temps en temps à rentrer en réaction en chaîne 25 ans après; que personnes ne sait ce qu’il faut en faire; et que le nouveau confinement prend du retard faute de moyen humain et financier; et parce qu’il faut démanteler les réacteurs d’à côté qui ont servi jusque 2000.

    Autre chose; le bloc communiste est tombé pas longtemps après Tchernobyl; c’était déjà fragilisé avent; mais Tchernobyl n’a pas aider le bloc communiste…Ici on a une économie mondiale fragilisée; qu’elle va être l’impacte d’un Fukushima dessus; en plus de chocs pétroliers successif…

    La chandelle et la cueillette; on dirais bien qu’on va finir pas ne pas avoir le choix si ont ne fait rien de créatif d’ici là.

    Qu’est-ce qu’on peut faire de créatif d’ici là; j’en sais strictement rien; je fait partie d’une commune en transition; et c’est de bien minces solutions même si c’est sympa!

    On se mobilise pour toucher plus de monde; ça marche avec les gazs de schistes; plein de gens se posent des questions…C’est bon signe.
    On va trouver des gens comme Alain de Halleux; qui s’est préoccuper du sort des travailleurs du nucléaire. Il dis une chose très intelligente et simple; pour sortir du nucléaire on a besoin des travailleurs du nucléaire.
    Voir ses documentaire sur arte; « R.A.S nucléaire rien à signalé » et « Tchernobyl forever »
    Je ne le connais pas personnellement; mais je peux toujours essayer de le contacter; après tout c’est un compatriote. Il me semble que sont point de vue est intéressant…

    Et puis on invente; là où greenpaece n’a rien su faire; hein je suis désolée pour les militants; mais Fabrice à raison; même si son livre me tombe des mains régulièrement depuis un mois tend je suis dégoutée…La bande des quatre n’a fait que rentré dans un système dont nous sortirons d’une manière où d’une autre; à nous de choisir si on prend la grande porte ou la petite; celle qui mène au chaos.

    Et puis on est pas obligé de partir de rien; il y a trente ans des gens on réussi à empêcher la construction de centrales ou en ont arrêté; même si c’est de l’anecdote; ça prouve que c’est possible.

    Alors qu’est-ce qu’on fait; je sais que la question énerve; mais moi toute seule je suis comme tous le monde; par contre je suis prête à me mobilisée sur une réflexion dans l’utilisation de l’énergie dans cette société. C’est où qu’on manifeste??? 😉

  36. à Ourse et Lionel,

    Je suis d’accord avec vous sur le fait que c’est bien notre modèle de développement qu’il faut changer.
    Je pense également que Greenpeace n’est pas aussi radicale qu’il le faudrait sur ce point.
    Par contre, je ne suis pas d’accord pour dire qu’elle renforce ce système, je pense qu’elle le combat, même de manière insuffisante, même avec des contradictions.
    Ensuite, je pense que pour le combattre mieux, nous aurons besoin de nombreux moyens différents, et surtout complémentaires. L’action directe non-violente, dont Greenpeace a quarante ans d’expérience, est un de ces moyens. Je pense que ce type d’action est surtout limité, aujourd’hui, parce qu’il n’est pas bien articulé avec les autres moyens d’action. Et je pense que cela est vrai pour tous les moyens d’action.
    Si nous étudions la manière dont Gandhi ou les paysans du Larzac s’y sont pris, et bien d’autres : ils ont utilisé des actions différentes de manière complémentaire : des actions de protestation symbolique, mais aussi des actions constructives (construire des bergeries sur le Larzac, semer des champs), mais encore des actions revendicatives (marches…), etc. mais surtout, ces actions étaient menées de manière complémentaire, et se renforçaient les unes les autres, selon une stratégie globale.

    Autre point : malheureusement, les gens regardent encore la télé.
    J’aime beaucoup la phrase de Margaret Mead : « Ne doutez jamais du fait qu’un petit nombre de gens réfléchis et engagés peuvent changer le monde. En vérité, c’est la seule chose que l’on n’a jamais fait. ».
    Seulement, je pense malheureusement que c’est faux. Les choses ont souvent changé radicalement quand elles ont été changées en masse. Même s’il est vrai que c’est souvent un groupe beaucoup plus réduit qui ont organisé, entraîné, et conduit un nombre plus important de gens.
    Militer sans utiliser la télé, donc ? Ni les médias qui ne sont pas complètement indépendants, je suppose ? Et pourquoi pas sans ordinateur, et sans internet, après tout ? Quelle est la limite, selon vous, entre les moyens produits par système que nous pouvons utiliser et ceux que nous ne devrions pas utiliser ?
    Je voudrais vous poser la question suivante : Vous comptez changer les choses avec les gens, aussi éloignés sont-ils de vos valeurs, ou sans eux ? Et dans ce cas, comment comptez-vous vous y prendre ?

    Pour info, Ourse, je pense que tu te trompes sur mon compte en pensant que je ne me remets pas en question. Je suis adhérent à une dizaine d’assos différentes, dont des petites, dont l’ASPAS que tu as citée. Je fais un travail sur moi chaque jour pour adopter un mode de vie le plus écologique possible, végétarien, sans voiture, sans emballages, etc. Mais je sais aussi que quelle que soit la manière dont je vis à mon niveau individuel, cela ne suffira pas à changer les choses à une échelle plus grande de manière suffisante et suffisamment rapide. Il faut pourtant aussi agir à cette échelle plus vaste.

    Puisque tu prétends que tout le monde ici sait déjà tout ce que j’ai écrit, je t’écoute, parce que je sais bien que je n’ai pas la solution, mais je la cherche toujours : dis-moi, comment fait-on ? De quelle manière dois-je militer ? Quelle stratégie réaliste proposes-tu pour nous permettre de changer les choses de manière plus radicale et plus globale ?
    Si tu as d’autres références de livres et d’articles, que ceux que j’ai donnés plus haut, écrits par des gens qui ont étudié de manière réaliste, pragmatique, la façon dont le changement s’est déjà obtenu, je suis preneur.

    Jonathan Palais

  37. Merci Eva pour tes suggestions, je les trouve intéressantes.

    J’ai une réponse différente de la tienne concernant la question « pourquoi on est si peu nombreux ».
    Je ne pense pas que cela s’explique par le fait qu’il n’y ait pas assez d’alternatives concrètes, parce qu’elles sont déjà nombreuses, pour qui voudrait toutes les appliquer : amap, transports en commun et covoiturage, régime à tendance végétarienne, enercoop, la nef, etc.
    J’ai plutôt l’impression que les gens sont résignés et fatalistes, ils ne croient pas le changement possible donc ils ne se bougent pas.
    Aussi, l’individualisme isole beaucoup de personnes les unes des autres, et dans ce cas là, même des solutions très concrètes semblent dérisoires parce qu’on reste seul dans son coin à les faire, et qu’on se sent tout aussi impuissant.
    Enfin, beaucoup de gens ont des difficultés à vivre correctement dans ce système, ont des boulots abrutissants, etc., et il est difficile dans ces conditions de se mobiliser pour des causes collectives.

    Aussi, il me semble important de lier les problématiques sociales et les problématiques écologiques. Et de chercher une façon de changer les choses qui implique les gens de la manière la plus large possible, en prenant en compte les difficultés de chacun.

    Jonathan Palais

  38. Sylviane,
    Tu écris « Et puis on invente; là où greenpaece n’a rien su faire »
    Sais-tu que Greenpeace à participé à la création d’Enercoop ?
    Connais-tu le rapport « révolution énergétique », réalisé par des scientifiques à l’initiative de Greenpeace, qui élabore un scénario de transition énergétique mondial pour une sortie du nucléaire ?

    Encore une fois, je voudrais préciser les choses.
    Greenpeace mène un travail de fond, propose des alternatives, et s’implique aussi dans des projets constructifs, mais c’est moins visible que ses actions d’éclat.

    Jonathan Palais

  39. Bonsoir à tous,

    la propagande officielle veut que ce soit le nucléaire où la bougie…

    Et l’on va disant qu’il n’est d’autres solutions que soleil et/ou éolien, 2 filières extrêmement couteuses pour la planète (en autre la fabrication de panneaux solaire est une horreur à laquelle s’ajoute celle des indispensables batteries).

    Le moteur stirling doit avoir 150 ans maintenant, (comme le diésel !).
    En Finlande il font tourner des génératrices stirling au bois. Des voiliers en sont équipés.
    Si nous voulons cesser l’abomination actuelle, replantons des arbres en masse et exploitons la biomasse ainsi produite (chaleur + gaz et même moteur essence au GPL). La biomasse a un cout zéro en terme de bilan énergétique, même lorsque vous brulez le bois et en plus elle permet de fixer le CO2.
    Et puis le stockage thermique, les échangeurs thermiques, la force des éléments locaux, 1000 trucs et astuces faciles si l’on met un peu d’intelligence dans la technologie du quotidien.

    Seulement pour cela il faut sortir du centralisme jacobins des méga-entreprises et revenir au principe d’unités interchangeables cher à Ivan Illich.

    Il me revient une anecdote rapportée par Jean-Stéphane Devisse : le jour où son groupe d’étude s’est penché sur les génératrices qui équipaient les barrages hydrauliques français dans les années 90, ils se sont aperçus que le brevet de conception remontait aux années 30 et que le rendement était de 30%…

    Si nous mettions le cap sur ce que la planète est capable de fournir à partir d’eau, de terre et d’énergie solaire, nous serions dans un jardin enchanté en quelques générations.
    Toute solution énergétique qui sort du bilan annuel de production de biomasse accroit le déséquilibre où nous nous sommes si fort enfoncés et où, nous nous enfonçons encore plus chaque année en dépit des « normes », des réunions internationales, des grenelles, du blabla politique, etc…

    La seule alternative réellement révolutionnaire aujourd’hui, c’est de lutter contre notre ennemi commun qu’est l’industrialisation du monde.

    La société industrielle est une abomination, c’est elle qu’il faut détruire.
    Comme ce n’est pas possible puis qu’elle se nourrit de tout, il suffit d’attendre qu’elle s’auto-détruise comme elle est en train de le faire si visiblement.

    Une des grandes règles commune à tous les écosystèmes est : la vie se nourrit de la vie.
    Nous devons faire de même, une règle tellement élémentaire qu’elle devrait faire partie de toute les constitutions du monde.

    Tout le reste n’est que blabla… qui nourrit encore la bête.

    Enfin gazdarem lou moral !

  40. Merci Jonathan de ton commentaire.

    Il y a beaucoup d’alternatives concrètes, effectivement, le problème est qu’elles ne sont que très peu connues (sauf média spécialisés) et peu soutenues financièrement.

    Je ne suis pas d’accord avec le fait que les gens sont résignés (le nombre d’asso et de militant le prouve). Certes, ils sont souvent débordés mais surtout complètement pris dans un discours à plusieurs niveaux qui en rendrait schizo plus d’un. Je m’explique :

    Donc, ce que je voulais dire c’est que c’est aux grosses assos de « donner l’exemple » et d’arrêter de se tirer des balles dans le pied avec des liens douteux, des professions de foi grenelliennes et autres. Si le bouquin de Fabrice pouvait servir à ça, il aurait à mon sens fait oeuvre utile.

  41. Désolée, mon précédent message est parti trop vite.

    Merci Jonathan de ton commentaire.

    Il y a beaucoup d’alternatives concrètes, effectivement, le problème est qu’elles ne sont que très peu connues (sauf média spécialisés) et peu soutenues financièrement. Donc marginales. L’homme descendant du mouton, les marges n’intéressent à priori que les brebis galeuses et ça ne fait pas beaucoup de monde.

    Néanmoins, je ne suis pas d’accord avec le fait que les gens sont résignés (le nombre d’asso et de militant le prouve).
    Certes, ils sont souvent débordés mais surtout complètement pris dans un discours à plusieurs niveaux qui en rendrait schizo plus d’un. Je m’explique :
    – ça commence par « éteignez le lumière » et « fermez l’eau en vous brossant les dents » il y a 20 ans, on fait « la chasse au gaspi ! »
    – puis « triez vos déchets » mais on ne ralentit par la production de gadgets débiles
    – puis « partagez votre voiture » mais on construit encore des autoroutes et des aéroports
    – puis « vous avez vu les algues vertes, c’est terrible » mais motus sur les mini-marées noires des rivières en France
    – puis « vous avez vu le médiator, la H1N1 » mais pas (ou si peu) de débat de fond
    – puis « vous avez vu Fukushima » mais pas de panique ici on sait ce qu’on fait
    Et au milieu de tout ce discours officiel disons, des partis verts embourbés dans leur quête de pouvoir qui les rend totalement inefficace + des ONG formidables mais, mais, mais pas claires, pas convaincantes.
    Pourquoi ?
    Parce qu’au lieu de se poser en brebis galeuses, elles essaient de faire des ponts entre la Société (je vais vite) et les marges.
    Or il n’y a pas de pont : c’est une crise de civilisation. On ne peut pas ramer à côté du paquebot en criant aux gens « eh les gens, vous allez droit dans le mur !!! »
    A mon humble avis, on rame, et puis un jour on est dix, quinze, mille barquettes à ramer dans la même direction, les cales aux mains et le sourire aux lèvres… Et là, ceux du bateau parfois, se jettent à l’eau et ça augmente les barques. C’est ce qui se passe ailleurs qu’en France, notamment avec la Via Campesina.

    Donc, ce que je voulais dire c’est que c’est aux grosses assos de “donner l’exemple” et d’arrêter de se tirer des balles dans le pied avec des liens douteux, des professions de foi grenelliennes, des arrangements et autres. Soutenez des actions, arrêtez de tout miser sur la comm’, arrêtez de demander aux gens de vous suivre, donnez-leur envie de vous suivre en créant des trucs concrets (pas des forums). Tout est là, absolument toutes les solutions à nos problèmes existent déjà ici ou là.
    Si le bouquin de Fabrice pouvait servir à ça, il aurait à mon sens fait œuvre utile.

  42. @Jonathan;
    Mais Enercoop; c’est toujours la même chose; on a toujours un compteur et on dépend toujours d’une grosse société qui fait ce qu’elle veux et pas ce qu’elle dit…

    Moi je te parle de « transition »; sortir de notre dépendance; c’est là qu’il faut de l’imagination!
    C’est pourtant pas difficile de voir que ce système du tout centralisé s’effondre; et que nous devons réapprendre à être autonome ou subir…

    Ce n’est pas pour rien que les gens qui s’autonomise sont stigmatisés; les maisons sans compteur sont considérée insalubre; les gens du voyage sont considérés comme des « parasites assistés »; se soigner par les plantes c’est toxique; le purin d’ortie c’est très mal;et les « pauvres petits paysans » etc…Dormez tranquille et faite ce qu’on vous dit. Mais ça ne marche pas depuis trois décennies, c’est bon quoi; greenpaece n’a jamais permis à personne de s’autonomiser!

    Essaye de construire une éolienne dans ton jardin; pour voir si on t’en donne le droit?
    Et il en faut de l’imagination pour simplement se dire; tiens mais j’ai un cerveau et deux mains; pourquoi je ne fabrique pas moi-même mon four solaire où mon éolienne??? Non je vais dormir tranquille j’ai de l’énergie « verte » à mon compteur; et puis il faut se levé le matin pour bosser et payer ses factures hein!

  43. merci eva pour les liens.

    Bon encore une petite histoire.
    En tant que biologiste marin, j’ai proposé au gouvernement français et à l’Europe de créer un programme pilote pour dépolluer le Rhône afin de créer un modèle exportable ailleurs, tout comme nous avions créer un programme de « renaturalisation » d’écosystèmes pourris par l’agriculture…, et/ou par l’industrie.
    Les fleuves véhiculent toutes les saloperies phytosanitaires de l’agriculture et les effluents des villes et les rejets industriels.
    A l’époque mon idée était de sauver la Méditerranée. Idée puérile s’il en est.

    Si le programme roselière a fonctionné un temps avec ses quelques 300 emplois hexagonaux, il était évidemment hors de question de remettre en cause le MEDEF et la FNSEA, puéril ! Alors que scientifiquement ce n’était qu’un modèle exportable vers le Pô et l’Elbe, puis vers les autres fleuves.

    Alors imaginez ce que véhicule le Rhin ou le Danube : personne n’est responsable tant de pays ils traversent.
    Par contre les « coulées » ‘algues neurotoxiques sont inexorablement de plus en plus envahissantes ers le sud.
    La mer Noire est pourrie, la mer du Nord (et son appendice de la Manche) est pourrie, personne n’est responsable. Et la pourriture descend…

    A l’époque (1989) je m’intéressais beaucoup au TBT (tributyl-étain) dont 1/3 de la production était destiné à des fins biocides agricoles, 1/3 dans la fabrication des matières plastiques, et le dernier tiers comme antifouling (biocide pour préserver les coques de bateau de plus de 25m des saloperies vivantes qui s’y développent comme sur n’importe quel tronc d’arbre flottant).

    Un processus intéressant, à partir juste d’invertébrés marins qui crevaient sans causes apparentes. Les analyses sur les huitres ont prouvé que le TBT était en cause ; d’où le raisonnement : si nous voulons sauver les huitres, il faut nettoyer les fleuves.

    Poussant plus loin mes recherches et donc les analyses par complicité personnelle avec d’autres chercheurs, les résultats ont démontré que le métal lourd le plus présent dans les tissus était… le cuivre ! (largement utilisé comme biocide depuis les romains en viticulture, et plus récemment dans toute l’agriculture, l’industrie, aussi comme antifouling sur les navires de moins de 25m, et par tout ceux qui me lise par l’intermédiaire de leurs arrivées d’eau et les miennes.)

    Quand la décantation de ces résultats s’est faite dans ma tête, j’ai démissionné et je suis parti étudier un autre écosystème : le Sahara.

    Mais c’est une autre histoire, même si ses conclusions sont les mêmes (l’homme y a domestiqué le mouflon de ces montagnes centrales Sahariennes pour créer le mouton… grand désertification devant l’éternel…).

    Ayant encore progressé, j’en suis arrivé à ce qu’il n’y ait aucune lecture de l’histoire qui ne soit pat environnementale.

    Vous qui lisez ceci comprenez :
    Il n’y a pas de lecture de l’histoire qui ne soit environnementale.

    Gazdarem lou moral quand même !

  44. Sylviane,

    Enercoop n’est pas une « grosse société qui fait ce qu’elle veut », mais une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), au fonctionnement démocratique (1 sociétaire = 1 voix), qui produit de l’électricité d’origine exclusivement renouvelable, qui réinvestit ses bénéfices dans le développement de nouveaux moyens de production renouvelable ainsi que dans la maîtrise de consommation d’énergie, et qui privilégie les petites structures de production, décentralisées, y compris les moyens de production des particuliers.
    Je pense donc que cela correspond à tes attentes pour sortir du système et s’autonomiser, je te laisse aller vérifier par toi même :
    http://www.enercoop.fr/

    à part ça je suis d’accord avec toi sur la nécessité d’une transition.
    Et dans la perspective d’une transition vers une société écologiquement soutenable et socialement juste, je pense qu’Enercoop fait partie des bons outils qui ont été mis en place par des gens avec des cerveaux et des mains !

  45. Eva, merci beaucoup pour ces liens !
    Je ne connaissais pas Open Source Ecology, c’est très encourageant !

    Je te rejoins évidemment sur l’importance des alternatives concrètes. Je ne sais pas si elles souffrent d’un manque de médiatisation… je crois que pour ceux qui cherchent, elles sont plutôt accessibles, il me semble.

    Par contre, elles sont limitées par leur capacité d’accueil, les amap ont de longues files d’attente, les nouveaux paysans ont du mal à s’installer, etc. d’où l’intérêt, selon moi, d’articuler ces initiatives avec d’autres types d’actions, politiques, revendicatives, directes, etc. pour débloquer ces situations : nouvelles politiques d’accès à la terre et de subventions agricoles, juste législation concernant les semences, etc.

    C’est d’ailleurs pour cela que je partage ton opinion sur les actions de Greenpeace, qui devraient davantage inciter les gens à s’investir dans des initiatives concrètes, plutôt que de chercher à mobiliser une « opinion publique » qui fasse pression.

    Jonathan Palais

  46. @ jonathan

    Si la question est comment evoluer ensemble pour reprendre le controle de notre civilisation. Je me permet de te proposer le « Cycle Humain » psychologie du developpement socal de Sri Aurobindo.

    Si la question est que nous manque t’il individuellement? les souvenirs, reves et penses de C.G Jung dans « MA VIE » ouvrent une piste.

    L’idee nouvelle serait de prendre en compte individuellement et par suite collectivement notre dimension immaterrielle. L’idee peut sembler paradoxale dans le cadre d’une discussion sur l’ecologie. Mais si l’on regarde la crise actuelle comme une crise evolutive, comme celles qui ont marque l’histoire de l’Univers, du Big Bang aux singes qui ont fait l’homme.
    Si l’on accepte d’imaginer que l’homme n’est que la derniere etape actuelle, d’une histoire de la vie qui du rien a decide de partir a l’Aventure. Alors, la question n’est plus comment arreter la crise mais comment en profiter. Comment transformer une terreur en espoir.

    Tu evoques Gandhi et sa non violence ( qui pour certains est grandement responsable de la partition Indienne et de la situation morale actuelle….non pas que Gandhi n’ait pas ete sincere, mais son application douteuse…. passons ou plutot lisez vite Aurobindo Pere bien avant Ganghi de la lutte pour l’Independance) Mais Gandhi lui aussi considere la dimenson spirituelle comme prioritaire! son concept n’a de sens que si la vie materielle de l’homme est au service de son Etre psychique.

    Je sais par experience que sur ce blog d’ecologistes sinceres et engages le mot spirituel fait peu d’eccccchos. Pourtant la science moderne est entrain de mettre Dieu en Equation. Le concept ancien de l’Atome et notre Monde materialiste qui en decoule, a vole en eclat meme si nous vivons toujours dans son illusion. Tout comme nous savons que si rien ne change le chaos est la, nous savons aussi que nous sommes beaucoup plus que ce simple concentre de chair, de joies et de larmes dans l’attente de la mort. Nos plus nobles chercheurs de l’infini savent aujourd’hui que les lois de l’immaterielle dictent nos regles materielles. Alors cette crise nous forcera volontairement a evoluer ou a disparaitre? Sommes nous capables d’evoluer? N’y a t’il pas la une piste de reflexion nouvelle?

    Amities

  47. merci chondra de ces informations qui ne rendent pas très optimiste ..

    ce que je comprends pas c’est comment on espère transformer radicalement un système, sans les « ouvriers »? avec tous les bobos « radicaux? » qui semblent oeuvrer en gardant le ronron domestique de base: papa maman la bonne et moi…avec leur postes de salariés ou pas dans des assos « écolos » il se comportent comme n’importe quel autre bon « bourgeois » et personne non militante sans aucune vraie convivialité autre que « manipulée », organisationnelle ». la famille est bien la cellule de base de la société ? si on regarde l’histoire il semble que toutes les vraies « révolutions » ont impacté profondèment les modes de vie; Actuellement à part les moyens financiers tout le monde vit sur les memes modèles, dans le fond, des gens de la FNSEA aux militants de greenpeace; quelles sont les valeurs réelles et concrètes qui nous distinguent des « autres », celles dont nous sommes porteurs, celles qui dérangent l’ordre des jours et d’à coté?

  48. pylm,
    Merci pour tes références.
    La spiritualité me semble essentielle à moi aussi. Il y a quand même des commentaires sur ce blog qui attachent de l’importance au sentiment de nature. Mais j’ai l’impression que la spiritualité est plutôt taboue dans le mouvement écologiste en France ; peut-être moins dans le monde anglo-saxon…

    Quant à Gandhi, il a fait beaucoup d’efforts pour unifier son peuple et éviter la séparation de l’Inde et du Pakistan, il a échoué, mais il me paraît étonnant de lui voir reproché cela.
    Concernant sa responsabilité dans la situation morale, je ne vois pas bien ce que tu veux dire.
    J’ai fait une recherche rapide sur un moteur de recherche en tapant « Aurobindo Pere bien avant Gandhi de la lutte pour l’Independance » mais je suis tombé sur un truc raciste.
    As-tu une référence précise ?

  49. Sylviane,

    Enercoop n’est pas une « grosse société qui fait ce qu’elle veut », mais une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), au fonctionnement démocratique (1 sociétaire = 1 voix), qui produit de l’électricité d’origine exclusivement renouvelable, qui réinvestit ses bénéfices dans le développement de nouveaux moyens de production renouvelable ainsi que dans la maîtrise de consommation d’énergie, et qui privilégie les petites structures de production, décentralisées, y compris les moyens de production des particuliers.
    Je pense donc que cela correspond à tes attentes pour sortir du système et s’autonomiser, je te laisse aller vérifier par toi même :
    http://www.enercoop.fr/

    à part ça je suis d’accord avec toi sur la nécessité d’une transition.

  50. @ Chondrina
    « Il n’y a pas de lecture de l’histoire qui ne soit environnementale. »
    C’est tellement vrai.

    Là où j’en suis, il me semble que les révolutions naissent de la raréfaction d’une ou plusieurs ressources naturelles (alimentaires, énergétiques…) traduites dans la société par des moments de crise économique.

    Qui écrira cette ou ces histoires ?

    Je tente quelque chose dans cette direction avec naturalwriters.org et dans les pages « Mémoire » du site laseiche.net
    Il y a aussi des choses proposées par le site http://imaginairelibre.org/

    Il me semble que le travail sur l’histoire, l’imaginaire et les représentations (environnement mental) est au moins aussi important que celui de critique.

    Un de mes rêves secrets (qui ne l’est plus puisque je le lui ai dit) serait que Fabrice écrive l’histoire environnementale de la France. Ses livres sont déjà des chapitres importants de l’histoire contemporaine, ses chroniques pourraient servir de base.

    Patience.

  51. @ pylm,

    Aurais-tu par hasard des références pour cette science moderne qui met Dieu en équation?

    (je trouve le projet assez saugrenu dans la mesure où la pluspart des scientifiques considèrent qu’ils n’ont pas besoin de faire cette hypothèse – Dieu, un ou multiple – pour leurs activités; un grand nombre se prenant pour Dieu soi-même)

  52. Bonsoir,
    J’arrive en bout de page . Je suis impressionné par la richesse culturelle et la sensibilité personnelle de tous les commentateurs . La qualité relationnelle exprimée dans la tolérance et l’écoute de l’autre ainsi que la hauteur des réflexions de chacun des participants est exemplaire . Ce débat est passionnant et vient avec justesse en conséquence de la lecture du livre de Fabrice N. . Car la grande vertu de cet ouvrage est bien d’exercer notre réflexion et notre sens critique sur des systèmes qui ne peuvent pas sans des dérives certaines , être à la fois des capteurs d’énergies financières ,des vecteurs de pouvoirs et des acteurs crédibles de la décroissance exigée par toute écologie qui se voudrait sincère et surtout honnête .

    A titre personnel je ne suis pas contre une spiritualité de la nature et du vivant qui répondrait à un excès de matérialisme économique de l’homme , à condition de ne pas en faire une religion et un fanatisme ! La spiritualité vouée par certains peuples tels que les Indiens à leur milieu de vie , à la terre , à la forêt , à la prairie , à la montagne , à la gestion des équilibres et des ressources naturelles reste un exemple écologique .

    Pour moi le seul enjeu qui vaille est le devenir viable du milieu naturel sans lequel l’homme n’aura plus d’existence crédible et de perspectives possibles . L’état naturel de la planète est devenu le reflet de l’état de santé de notre humanité . Pendant que fièvre et température montent on se souviendra que toutes les civilisations conquérantes qui bâtissent ont le culte des ruines qui les précèdent … Dans ce monde dont l’histoire croule sous l’excès de croissance , qui donc seront les architectes de demain ? …

    Quant à la non violence , je ne peux qu’être pour !… Va falloir, cette non violence , l’expliquer un jour à tous ces peuples d’Afrique , d’Amérique du Sud et d’ailleurs qui au nom du confort alimentaire des pays riches se voient dépossédés de leurs terres et de leur dignité d’hommes … Ne doutons pas qu’un jour ou l’autre ces gens là se révolteront pour reconquérir leurs terres et leurs indépendances perdues . Peut-être que la grande révolution écologique commencera alors à ce moment là !…

    Bonsoir à tous + une poignée de main vigoureuse à P.P !

  53. Salut christb64,
    Merci pour ton joli texte.
    Juste une précision : il existe davantage d’associations de promotion de la non-violence en Afrique qu’en Europe (source Alternatives Non-Violentes : la non-violence en Afrique) !
    Les Tunisiens et les Egyptiens, lors des révolutions arabes de ce printemps, même s’ils ne sont pas explicitement revendiqués de la non-violence, ont montré un nouveau très bel exemple de l’efficacité et de la justesse de la non-violence.
    Et l’Amérique du Sud est aussi riche de nombreuses expériences de non-violence (voir entre autres Adolfo Pérez Esquivel).
    Je crois donc que tous ces peuples n’ont pas attendu nos explications !
    Jonathan Palais

  54. Sylviane,
    Merci pour tes liens.
    Je ne connaissais pas vents-houyet.
    Evidemment que nombre de gens n’ont pas attendu Greenpeace pour faire quantité de choses constructives. Heureusement, d’ailleurs.

  55. Ceci dit, Sylviane,
    avec tout le respect et l’admiration que j’ai pour celles et ceux qui se sont autonomisé(e)s le plus possible, je pense qu’Enercoop est une solution constructive tout à fait pertinente pour d’autres personnes qui n’en sont pas à ce stade d’autonomie et qui tolèrent encore un compteur dans leur maison !

    C’est en tout cas plus accessible, pour nombre de gens, pour sortir du nucléaire et des énergies fossiles rapidement.

    Une transition, c’est bien un mouvement qui part d’une situation pour arriver à une autre situation. Il me semble donc important de prendre en compte le niveau de chacun, et de considérer l’utilité de certaines étapes. Il me paraît difficile de demander à la majorité des gens de quitter EDF et de s’autonomiser complètement du jour au lendemain.

    Mais encore une fois, pour celles et ceux qui en sont déjà à ce stade d’autonomie, bravo !

  56. @ jonathan

    Pour les references sur Sri Aurobindo, elles ne manquent pas, je suis malheureusement un pietre internaut, mais il me semble que si tu tapes « biographie Sri Aurobindo » tu devrais y arriver.

    Sur Gandhi et la non violence et la partition je me reporte, pour exemple, a sa lettre ouverte a tous les anglais ( du 4 juillet 1940, Amrita Bazar Patrika)
    « J’appelle a la cessation des hostillites….car la guerre est mauvaise en essence. Vous voulez tuer le nazisme; vos soldats font la meme
    oeuvre de destruction que les allemands. La seule difference, c’est que vos soldats ne sont peut etre pas aussi perfectionnistes….Je veux que vous combattiez le nazisme sans arme…..Invitez Hitler et Mussolini a prendre ce qu’ils veulent des pays que vous dites vous appartenir. Vous livrerez tout cela mais ni votre ame ni votre esprit….

    De fait cette lettre, un peu oubliee, est une reponse a la demande d’aide des anglais faite aux Congres Indien de s’unir dans la guerre contre l’allemagne nazie en echange apres la victoire « d’une indepandance » qui aurait ete sans partition!!!!

    Cette reponse de Ghandhi a force sri Aurobindo a sortir du silence public qu’il observait depuis 1910 . Le 19/09/1940 dans un message adresse au Gouverneur de Madras, Sri Aurobindo ecrit  » Nous estimons qu’il s’agit non seulement d’une bataille livree en legitime defense et en defense de toutes les nations menacees par le systeme de vie nazie, mais encore d’une defense de la civilisation et de tout l’avenir de l’humanite…nous comptons fermement sur la victoire de l’Angleterre, avec comme resultat final, une periode de paix et d’union parmi les nations et un ordre mondial plus sur.

    (source l’Inde et la renaissance de la terre « extraits des oeuvres de Sri Aurobindo » Institut De Recherches Evolutives Paris.
    Sri Aurobindo, a sans doute evite a L’inde de basculer plus encore dans la derive tentante de « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ».
    Si vous demandez a un jeune aujourd’hui qui est Gandhi il pensera plus au portrait reporte sur tous les billets de banque en Inde.Gandhi n’avait pas compris que la revolution n’avait pas pour but uniquement de battre l’ennemi, et qu’elle devait puiser le courage de sa lutte dans l’espoir du nouveau Monde qui en emergera.

    Cette voie du compromis fait que le systeme de vie nazie dans toute sa barbarie se retrouve aujourd’hui dans notre systeme globalise. Jusqu’a son racisme, son terrorisme, sa dictature!!!! sa negation des valeurs visibles et invisibles de la vie. Son caractere genocidaire sans precedent et sans avenir m’a depuis longtemps persuade de prendre le maquis. Non, par non violence! mais pour ne plus rien avoir a faire avec ce Monde criminel d’espoir.

    Il se trouve que mon unique contact quotidien sur le Monde, je le fais sur ce Blog. Je sais pas pourquoi , mais j’ai tous les matins l’espoir d’y voir emerger la ligne de front, l’entree en Guerre Mondiale, la discussion qui y menera, l’info qui compte. Dommage pour le Larzac/ mais je sais qu’on est plus tres loin, que les evenements se precipitent…. pour le Pire….non, je suis resoulement Optimiste, le meilleur de l’homme est a venir.Si……..

    Amities

  57. @ Eugene,

    Je parle de la science et non de la pensee scientifique. De fait ils ne sont

    qu’une infime partie, mais quand meme certains franchissent le pas.
    Je pense en particulier a Trinh Xuan Thuan, docteur en astrophysique ( Auteur de « l’infini dans la paume de la main ») qui

    travaille notamment sur le Big Bang.Il ne croit pas en un Dieu qui a cree

    notre monde ex nihilo, mais en un principe createur qui se manifeste dans

    les lois physique de la nature. »C’est, selon lui, la vision pantheiste de Spinoza et d’Einstein.
    S’agissant de la mise en equation, la mecanique quantique, dont les

    applications nourrissent notre consommation materialiste, a demontre un niveau de realite au dela de la matiere. Nous savons que la lumiere

    et la matiere sont a la fois onde et particule. Elles n’ont pas d’existence

    intrinseque, leur apparence dependant de la facon dont on les observe.

    « les notions d’ici et de la n’ont plus le meme sens, car ici est identique a la, dans le monde quantique. Les physiciens appellent cela la non-separabilite »

    Il serait temps que la pensee Athee occidentale, scientifique ou non, integre enfin cette verite. La lutte que nous devons mener necessite une philosophie a la pointe du savoir. Conserver nos ignorances d’enfants de l’atome et du rien nous fait tourner en rond. L’aventure de ce monde nous dit bien autre chose, cela depend de la facon dont on l’observe.

    amities

  58. Non violence? çà dépend.Jésus a quand meme fichu les marchands hors du temple et il n’était pas contente du tout; on nous serine tellement qu’il ne faut pas avoir de colère…est ce une façon « psychologique » de nous « chatrer » de tenir le système? je ne sais pas.

  59. Bonjour à tous,

    le principe de la non-violence ?

    Belle idée abstraite et non réaliste.

    Vivre est violent. J’avais un ami végétarien qui a cessé de l’être le jour où il a compris que les plantes souffrent aussi.

    Travailler le bois ou le fer ou la pierre est violent. Remettre une entorse est violent, se la faire aussi. La nature est violente, la lutte pour la vie l’est aussi.

    Lorsque l’on est coupé de la réalité, il est facile de se réfugier dans un mental hors sol.

    Les physiciens partent de la réalité pour en arriver à un bouddhisme naturel qui ne sépare pas le naturel du spirituel.

    Nous somme tous uniques et différents et toutes choses ne sont jamais égales.

    Les « valeurs » à la con de la propagande occidentale sont nos boulets, notre coté scatholique. Va y sois soumis et tend l’autre joue…

    Tout ne dépend que de notre capacité à oeuvrer ensemble, de nous multiplier par nos différences au lieu de s’en remettre à ce plus petit dénominateur commun qui n’est que la base infantile de notre animalité.

    C’est parce que l’enfant est naturellement égoiste et violent qu’il doit être éduqué, car on ne nait pas humain, on peut seulement le devenir.

    Car en dernière analyse tout tourne autour de l’éducation. Et que constatons nous ?
    Que nos enfants sont endoctrinés par la tv et des enseignants qui n’ont jamais quitté l’école (des redoublants perpétuels ?) et qui ne sont que des machines à répéter la propagande dont on les a gavé.

    C’est avec ça qu’il faut faire ?

    Pour ma part je n’ai pas de pensées politiquement correcte. C’est l’expérience accumulées d’années d’étude de terrain qui nourrit ma réflexion, car il n’est rien qui ne puisse être étudié, analysé et remis en cause, même pas mes propres pensées.

    Et les votres ?

    ——————————-
    Un lien sur la catastrophe nucléaire japonaise où l’on apprend des choses bien cachées par ce que je peux connaitre des médias francophones :

    http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/04/28/fukushima-suite-34-de-l-uranium-de-fukushima-en-californie.html

    Gazdarem lou moral !

  60. @ pylm

    « Cette voie du compromis fait que le systeme de vie nazie dans toute sa barbarie se retrouve aujourd’hui dans notre systeme globalise. »
    Il me semble que ce système de vie nazi dont vous parlez est plutôt lié au fait que les nazis ont bel et bien été recrutés par la CIA après guerre pour forger cette modernité (voir l’excellent documentaire « mon meilleur ennemi » sorti en 2007 je crois) et que l’élite indienne est formée dans les universités anglo-saxonnes. Il n’en reste pas moins que le compromis de Gandhi est très discutable. Mais quel est l’homme qui pourra voir en toute limpidité toutes les conséquences de ses actes et décisions ?

    @ chondrina
    Je ne crois pas que la non-violence ne soit qu’une idée « abstraite et idéaliste ». Le fait qu’elle soit très difficile à réalisée ne la rend pas irréalisable.
    Oui il y a une violence de la vie, une puissance, un désordre, des pulsions – il ne s’agit pas de le nier mais de savoir qu’en faire et c’est là, comme vous dites, toute l’importance de l’éducation.
    Il y a autant d’enfants « naturellement » égoïstes et violents que généreux et calmes. Mais l’égoïsme et la violence sont, dans notre société/imaginaire, des valeurs de gagnants, la générosité et le calme des valeurs de doux rêveurs. Regardez le succès des polars les plus glauques…
    Je trouve la force de la non-violence, de sa tentative, vraiment puissante, ça vaut le coup d’essayer à chaque fois que c’est possible : devant son enfant, devant un crétin, dans une manif ou un commentaire, au fond de soi quand la colère gronde…
    Socialement, on a d’une part une violence qui se nourrit d’elle-même sans fin (sur ce point « La peur de la nature » de F. Terrasson est lumineux) et de l’autre des valeurs disons positives qui sont soit bêtifiées dans les films, livres, etc., soit récupérées par toute la mouvance new-age – qui est, à mon humble avis, à la spiritualité ce que le développement durable est à l’écologie.

    J’aime bien les tentatives concrètes, celles de la communication non-violente, j’aime bien me dire que la non-violence comme l’amour est difficile mais que ça peut rester un horizon.
    « Ce que je désire c’est un coin de moi-même encore inconnu. »
    Paul Gauguin

  61. Dis Jonathan; t’es quand même bien un peu bisounours.
    Je vais t’expliquer la réalité d’une grande partie de la population.
    Aujourd’hui je suis allée dans ma parcelle; étincelle de « transition »! Le mec de la parcelle d’a côté vis chez sa fille en attendant un hypothétique logement sociale…Il a un cancer de la plèvre; parce qu’il a respirer trop d’amiante lorsqu’il travaillait…Il n’est pas reconnu en incapacité de travail; et il n’a pas d’indemnité parce que en attente d’être reconnu « peut-être » en maladie du travail…Si il n’avait pas sa fille il serrait à la rue après avoir sacrifié sa vie dans un con de job!
    Tu crois vraiment que quand on vit de telle situation on en a quelques chose à faire d’où vient l’énergie???

    Des cas comme ça j’en connais malheureusement pleins; il est temps de comprendre qu’une grosse partie de la population en bave trop et n’a déjà plus les moyens d’avoir accès à l’énergie! En dessous d’un pont il n’y a pas d’interrupteurs. Alors parler d’accessibilité aux énergies qu’elles soit fossile où autres; ça fini par devenir lassant!
    On va être de plus en plus nombreux à être dans la merde; c’est ça la réalité.

  62. Sylviane pour l’amiante ce pauvre monsieur n’a pas eu la chance de se trouver en italie.
    http://www.france-info.com/monde-europe-2009-12-10-proces-geant-de-l-amiante-en-italie-379197-14-15.html

    « Outre obtenir justice, les victimes entendent faire de ce procès un symbole. « C’est une grande opération vérité qui contribuera à la lutte internationale contre l’amiante alors que des pays comme la Chine et l’Inde l’emploient dans des proportions folles comme nous avons pu le faire », souligne M. Pesce. »
    L’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva) française souhaite d’ailleurs que le procès de Turin serve « d’exemple à la France »… »
    j’aimerais tant en entendre un peu parler ce procés avec la meme intensité ! plutot que d’entendre tambouriner sur le seul sujet qui semble exciter les journalistes  » Berlusconi ». Il y a beaucoup de confusion ici; certains sont perdus; d’autres enfermés dans leur bulles..mais le pire c’est qu’il faut continuer de faire fonctionner tout çà.

  63. @ Marie,

    Ben en Belgique je ne sais pas trop comment ça se passe; j’ose pas trop en parler avec en fait. On parle d’autre chose; et il est très militant.

    Je sais que certains sont reconnu comme victimes de l’amiante; mais ici lui déjà il doit faire un prélèvement…Il en a discuté avec son médecin parce que c’est un choix, le prélèvement aggrave la maladie; parce que ça l' »étale » mais il est reconnu. Ou il choisit de vivre plus longtemps; mais sans rien en échange, et avec des factures d’hosto canonique.

    Même quand il y a reconnaissance; il faut encore passer par l’étape paperasserie même si la situation est évidente. Vu qu’ici c’est une personne qui a travailler dans une usine où on sait que c’est ça et qu’il n’a jamais fumer.
    Mais comme il est dans une association il est surement au courant de tous ça.

    Je me souviens des anciens mineurs; qui avait moins de difficulté dés qu’il était malade quand j’étais gosse; le médecin de famille validait…

    Mais ce n’est pas un « pauvre monsieur »; c’est un peu mon héros qui me montre que dans l’adversité la vie continue; il a des jours avec et des jours sans; mais il ne se plaind jamais; il rend pleins de services; il bêche mieux que moi :))
    Il a fait son choix de vie en connaissance de cause et il dis qu’il y a de toute façon pire que lui; et il est toujours de bonne humeur; ça j’avoue que c’est une grande leçon de vie pour moi 😉

    Moi je suis dégoûtée; parce que je croise de plus en plus de gens comme lui « cassé » par le boulot (ça doit être l’age!)
    Et je me rend compte que très peu on droit à des indemnité d’invalidité et son rejeter au chômage ou en situation précaire.
    Des gens sont en mauvais état, partout dans le monde, et cette société se voile la face en disant c’est la faute à pas de chance…Et le parcours du combattant pour avoir un poil de reconnaissance; on a le temps de mourir trois-quatre fois.

  64. Je me trompe peut-être donc je ne vais pas être affirmatif, seulement écrire ce que je pense ce soir en découvrant la presse après quelques jours d’absence :

    Voilà ce qui se préparait et voilà (au moins en partie à mon avis) pourquoi le rassemblement géant du Larzac n’a pas pu avoir lieu :

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/05/02/sarkozy-accepte-un-audit-sur-le-cout-reel-du-nucleaire-en-france_1515933_823448.html

    N’oublions pas ce que nous a appris Fabrice dans « Qui a tué l’écologie »: les écologistes « officiels » (Greenpeace, FNE, WWF et fondation HULOT) ont laissé filer longtemps la question des gaz de schiste sans trop secouer le cocotier dans lequel se planquait (mal) Borloo le « père » du Grenelle. Or le rassemblement de cet été aurait été très lié au mouvement contre les gaz de schiste. Forcément et tant mieux. Ensuite, il y a le pavé dans la mare, le livre « Qui a tué l’écologie » et le rôle pionnier de Fabrice dans la mobilisation contre l’exploitation des gaz de schiste.
    Les « 4 » soutenaient-ils le projet de cet été ? Je n’en sais rien Ils proposent en tout cas tout autre chose avec cet « audit ».

    Préférer un audit à un grand rassemblement populaire et fondateur n’est pas à mon avis un choix très pertinent, surtout que cet audit ne servira pas à grand chose avec un type comme Sarkozy. Vous avez bien entendu ses derniers propos (conforme au personnage et à son gouvernement) sur le nucléaire :

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/04/28/sarkozy-sortir-du-nucleaire-reviendrait-a-se-couper-un-bras_1514207_823448.html#ens_id=1504462

  65. çà tombe bien j’en avais envie libé l’a fait: un bel article sur le méga procés de l’amiante en Italie http://www.liberation.fr/economie/01012334814-en-silence-l-amiante-tue-toujours

    « Jeudi, journée mondiale des victimes de l’amiante, des délégations italienne, française, néerlandaise, espagnole, américaine, brésilienne, mexicaine se sont réunies à Casale Monferrato en Italie. En mémoire des centaines de vies sacrifiées à la poussière blanche dans cette ville du Piémont qui abritait une grande usine Eternit jusqu’en 1986..Les espoirs de tous ceux qui luttent contre ce poison reposent sur le gigantesque procès qui se déroule à Turin, depuis 2009, à l’initiative des victimes de Casale Monferrato et du tenace procureur Raffaele Guariniello. Il oppose 3 000 parties civiles, familles des disparus (dont 75% issus de Casale Monferrato), aux patrons d’Eternit, des années 60 aux années 90 : le magnat suisse Stephan Schmidheiny et le belge Louis de Cartier de Marchienne. Ils sont accusés d’avoir provoqué des centaines de morts, par omission des normes de sécurité et un «désastre environnemental permanent». «Les victimes du monde entier ont les yeux tournés vers Turin, témoigne Pierre Pluta, le président de l’Andeva (association de victimes). « 

  66. @ Marie;

    Un lien ici vers l’association des victimes de l’amiante belge…
    http://www.abeva.be/

    De mon côté je vais un peu me renseigner du côté du « fond pour les victimes de l’amiante belge », histoire de voir quels examens médicaux sont nécessaire…J’ai déjà lu qu’il fallait la validation de neuf médecins; et que lorsqu’on touchait de ce fond; on avait plus le droit de faire un procès!
    Et oui c’est le pays « d’Eternit for live » ici!

  67. Non la Belgique avec ou sans gouvernement c’est pareille!
    Un gouvernement en affaires courante, ça n’a pas le droit de prendre des décisions pour la reconnaissance de maladie…Mais pour partir en guerre ça il peuvent le faire!

  68. Hier, lundi, pour le président Sarkozy, sortir du nucléaire c’était « se couper un bras », aujourd’hui, mardi, il traite ceux qui voudraient en sortir d' »irresponsables » victimes de peurs « irrationnelles » et « moyennageuses » ! Il a continué par un « je pense que le nucléaire nous rassemble » aux salariés d’EDF susceptibles de ne plus être de son bord depuis la réforme des retraites…
    « J’ai confiance dans la sécurité du parc nucléaire français (…). Je n’ai pas été élu pour le remettre en cause. Il ne sera donc pas remis en cause (…). Nous allons continuer à investir dans le nucléaire. »
    Et il faudrait saluer l’audit officiel que les associations (officielles ?) ont obtenu comme une victoire ?

  69. Nom d’un chien ! Les députés ont lu « Qui a tué l’écologie ? » !!!! Les voilà qui prennent une bonne décision et disent MERDE à l’UMP (Union Pour un Monde Pourri comme l’écrit un collègue sur sa pancarte contre les gaz de schiste).
    http://www.liberation.fr/societe/01012335228-l-assemblee-nationale-ne-veut-plus-des-phtalates
    Encore quelques semaines comme ça et je sens qu’on va organiser notre rassemblement estival dans l’hémicycle !

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