Adresse à ceux qui croient si fort (en Mélenchon)

Nul ne sortira de là. Les hommes préfèrent croire que comprendre. C’est une loi sociale, si impérieuse qu’elle s’impose à tous. Et à moi aussi, cela va de soi. C’est pourquoi j’arrêterai ici mes diatribes contre Jean-Luc Mélenchon, personnage à qui je pensais consacrer encore deux articles au moins. C’est sans doute absurde. C’était absurde dès le départ, mais on fait beaucoup de choses absurdes. Pas vous ?

Mélenchon est un illusionniste de la politique, il est le joueur de flûte de Hamelin, Der Rattenfänger von Hameln, qui conduit son monde vers le grand néant. Seulement, il ne faut pas le dire. Pour éviter un surcroît de malentendus, je me propose de préciser quelques points qui plairont, je l’espère, à certains de mes critiques.

En défense de Mélenchon

1/ Mélenchon  fait, de loin, la meilleure campagne de cette élection présidentielle.

2/ Il est sincère, aussi sincère qu’un politicien bourré d’adrénaline par des salles archicombles, aussi sincère que l’était Mitterrand annonçant qu’il voulait rompre avec le capitalisme, aussi sincère que Marchais exigeant de Jean-Pierre Elkabbach qu’il la ferme.

3/ Je ne conteste pas qu’il a appris à parler « écologiste ». Je ne conteste pas davantage qu’il parle, avec d’autres mots aussi bien choisis, aux socialistes déçus du socialisme; aux communistes en perdition depuis plus de vingt-cinq ans; aux chevénementistes déboussolés; probablement à bien d’autres encore. Tel est le propre du médium. Il exprime ce qui serait inexprimable sans lui. Il transmute une matière inerte en masse vivante et colorée. Mélenchon est un médium.

4/ On peut être écologiste et vouloir ardemment le renversement de l’ordre des choses. C’est un peu ridicule de le rappeler, mais j’ai écrit sur Planète sans visa des dizaines d’articles qui montrent ce que je pense des sociétés de classe. Et Dieu sait que la nôtre l’est. Je suis pour la subversion complète de la forme sociale et politique qui règne sur le Nord, et partant, sur le monde. Et je le suis depuis toujours, y compris quand Mélenchon était secrétaire d’État de son cher Lionel Jospin il y a dix ans, à l’époque où la gauche au pouvoir privatisait davantage que notre Balladur national, et se foutait si royalement du sort des pauvres et des ouvriers. J’ajoute sans aucun risque de me tromper que jamais un Mélenchon ne rêvera des changements auxquels je pense. Mais cela est sans doute de trop, car je ne peux évidemment rien prouver.

5/ Je suis à jamais du côté des pauvres, des opprimés, et du coup, des ouvriers. Ne me croyez pas plus insensible que je ne suis. Mon vieux à moi, avant qu’il ne meure quand j’étais gosse, était un ouvrier parisien qui travaillait 60 heures par semaine, six jours sur sept,  dix heures par jour donc. Il était communiste, ce qui voulait dire stalinien. Mais c’était surtout un être unique, car bon. Je sais par lui, depuis mes huit ans, que la vie est compliquée, entortillée, contradictoire.

6/ J’ai été en conséquence heureux, moi, d’entendre Mélenchon parler aux ouvriers comme on ne l’avait pas fait depuis tant de lustres dans ce pays pourtant bâti par eux. Parler de « fierté de classe » aux prolos si constamment méprisés est une bonne action, et pour cela, il sera beaucoup pardonné à Mélenchon. Enfin, un peu.

7/ Comme je ne suis pas sourd, j’ai aussi entendu parler de « planification écologique ». Ah quelle jolie expression ! Un peu de pédanterie détendra l’atmosphère : elle est polysémique. Ce qui veut dire, pour être très poli, qu’elle a d’évidence plusieurs sens. Si l’on veut être aussi mal élevé que je le suis, on écrira qu’elle est en soi un joli foutoir. Le mot planification fera en effet plaisir au public des anciens communistes si longtemps amoureux de l’industrie lourde stalinienne. Et chantera la mélopée à ceux des électeurs écolos qui sont tentés par le vote Mélenchon.

Comment décortiquer deux programmes qui n’en font qu’un

Et c’est là que tout commence. Je suis allé consulter, et nous ne sommes certainement pas nombreux à l’avoir fait, les si fameux programmes. D’abord, et c’est tout de même fondamental, chers amis mélenchonistes, le Front est un Front. Le Parti de Gauche de Mélenchon est un groupuscule en face des restes conséquents du parti communiste, qui revendique 130 000 adhérents et des milliers d’élus locaux, parfois nationaux. Cet Apparat pèse bon poids. Du coup, et je me répète, deux programmes.

A/ Le programme du Front de Gauche – ne serait-pas aussi celui de Mélenchon ? –  est partagé entre le parti communiste et le parti de gauche. C’est un texte aussi roué que des milliers d’autres rédigés au fil des décennies par les bureaucrates du parti de Thorez, Duclos et Marchais. Vous pouvez le télécharger (ici). La fameuse « planification écologique » y commence page 18 et s’y termine page 21. Au moins, on aura le temps de regarder TF1. Je cite in extenso, ci-après, les mesures que prendrait immédiatement un gouvernement Front de Gauche :

– Moratoire sur toutes les politiques de déréglementation de l’énergie, abrogation de la loi NOME

– Mise en place d’un plan de transition écologique réintroduisant la maîtrise publique de l’énergie et promouvant des investissements publics conditionnés à des critères écologiques, sociaux et démocratiques

– Mise en place d’un plan de financement pour la sobriété et l’efficacité énergétiques et pour la diversification des sources d’énergie.

Fin de la citation. Le doute n’est plus autorisé : c’est la révolution. Tremblez, ennemis de la vie ! Sans rire, cela ne fait pas rigoler. Le reste est de la même eau, certifiée potable par Veolia, grand ami des municipalités communistes. Les belles expressions vides fleurissent : contrôle citoyen, nouvelle politique des transports, contre la marchandisation des biens communs, blablabla. On jurerait du Chirac dans le texte, quand il proclamait du haut des tribunes : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».  Alors – en 2002 -, comme il était agréable à la gauche qui soutient aujourd’hui Mélenchon de dauber le pauvre Chirac ! Eh bien, il n’y avait pas de quoi. Le plus étrange est que rien n’aurait empêché ces gens d’en faire des tonnes. Un programme est si vite oublié, pas ? Mais leur inculture écologique et leur indifférence à la nature sont telles que même sur ce bout de papier, il fallait donc ne rien dire.

Encore un petit mot sur ce beau programme. Surtout ne pas parler d’agriculture biologique ! Pardi ! Le texte évoque tantôt une « agriculture paysanne », tantôt une « agriculture responsable ». Bio ? Horresco referens !

2/Le programme du Parti de Gauche, le groupe de Mélenchon, a lui toutes les libertés. Il peut écrire exactement ce qu’il pense. Et que dit-il de cette si fameuse « transition écologique » ? Je vous invite à vous faire votre propre opinion (ici). À ma grande surprise, et je proclame ici être sérieux, il n’existe apparemment que cette ébauche, élaborée en septembre 2010 et laissée depuis en déshérence. Ce n’est pas très rassurant, non. En tout cas, j’ai lu ce qui ne sont que des propositions susceptibles d’être modifiées je ne sais trop comment. Elles sont formulées sous la forme de fiches. Nous sommes dans à la galerie J’Farfouille, dans une somptueuse fête à Neu-Neu où tout le monde repartira avec un lot sous le bras.

J’ai compté 51 fiches, sans aucune cohérence ni hiérarchie. On ne sait pas ce que le parti pense de l’état écologique détaillé de la planète, des responsabilités du Nord, de l’effondrement accéléré des écosystèmes. On ne sait pas. En revanche, des déclarations d’intention par dizaines, dont certaines sont fatalement sympathiques. On va ainsi « mettre en place un débat écologique national ». Certes – je ne compte pas me refaire -, on a le droit de ricaner de l’adjectif national accolé à celui d’écologie. Mais enfin, voyons tout de même de plus près. Cette proposition 127 est une distrayante bouffonnerie dont j’extrais ceci : « Pour l’eau, un tel système de planification existe déjà depuis 1992. En revanche les citoyens sont exclus des décisions dans les autres domaines liés à la planification écologique : ils ne participent pas à l’élaboration des plans départementaux d’élimination des déchets ni aux choix stratégiques de l’Etat en matière d’énergie, de transport, de logements quand d’autres domaines ne font l’objet d’aucune planification (biodiversité, agriculture…) ». Logique et imparable : on va organiser un débat.

Suis-je injuste ? Vous jugerez, après tout. Moi, j’estime être bien en-deçà de la réalité. Je me contenterai d’un point, qui est une clé : le dérèglement climatique. Je rappelle que toutes les civilisations dont nous sommes issus – L’Égypte ancienne, la Phénicie, la Grèce, Rome, la Chine paysanne, les royaumes africains, l’Empire inca, celui des Aztèques, etc. – n’ont pu prospérer que par la grâce d’un climat stable. Relativement, mais certainement stable. Or, il est sur le point de basculer, ce qui pose bien davantage de problèmes angoissants que je ne suis capable d’en imaginer.

On pourrait croire que, sous le fier étendard d’un Parti de Gauche libre de sa parole, écologiste de combat, cette question dominerait toutes les autres, notamment dans le centre de cette si prestigieuse « planification écologique ». Eh bien, macache bono, nib. On trouve bien mention de vagues intentions, mais dans une formulation résolument baroque, avec une palme et un accessit pour la fiche 108, dont le titre est à lui seul un vaste programme : « Développer les énergies renouvelables et sortir des énergies fossiles ». On s’attend à un festival de proclamations, au lieu de quoi on lit : « On peut en revanche faire bien plus [ au sujet des énergies renouvelables ] à échéance 2030 puis 2050 (sans atteindre cependant 100% avant de nombreuses décennies) sans miser sur des technologies incertaines ni ruiner l’économie ».

C’est très clair : il ne faut surtout pas ruiner l’économie. Ni affoler le peuple de gauche à propos du dérèglement climatique en cours. Dans cette fiche à propos de la sortie des énergies fossiles, pas un mot, je dis bien PAS UN MOT, sur le climat. Faut oser. Je laisse tout le reste à votre appréciation, ne doutant pas que des mélenchonistes méritants viendront dire ici combien je suis de mauvaise foi, combien je ne sais pas lire la prose de leur Grand Méritant de Chef. Bah ! j’assume. Et j’en rajoute aussitôt. Une fiche parle de moratoire immédiat sur les biocarburants, mais sans évoquer le drame planétaire qu’ils provoquent dès aujourd’hui. Et parie – pauvres fous – sur les biocarburants de deuxième génération. Mais une autre fiche écrit ceci, qui est infâme : « Moratoire sur le développement des agrocarburants tant que leur bilan environnemental, social et économique global n’est pas convaincant ». Par Dieu, changer une plante en carburant serait donc envisageable dans un monde qui compte un milliard d’affamés ? Et ce serait aux experts que l’on sait de trancher au sujet de leur bilan, lequel est déjà totalement documenté ? Pouah ! Le programme du Front de Gauche, évoqué supra, préfère ne pas aborder le sujet. Noblesse oblige.

Enfin, pas un mot sur les animaux dans le programme du Front de Gauche. Chez nos humanistes déchaînés, l’homme est tout, et l’animal n’est pas même nommé. Le programme du Parti de Gauche fait à peine mieux. Deux ou trois mots (fiches 110 et 115) paraissent avoir été jetés au dernier moment sur des propositions on ne peut plus générales sur l’agriculture. Bien sûr, des êtres comme l’ours, le loup, le lynx, le blaireau pourchassé par les cons, le vautour fauve « effarouché » par les cons, ne sont pas évoqués. Ces grands écologistes ne savent pas qu’il existe d’autres habitants qu’eux-mêmes sur Terre.

Un interminable commentaire général

Je dois ajouter un commentaire général. C’est long, je le vois bien, mais je vous rappelle que j’ai promis de NE PAS ÉCRIRE d’autres articles pourtant prévus. Laissez-moi donc finir. L’absence grotesque et un tantinet criminelle de toute réflexion sur la crise climatique chez les mélenchonistes les discrédite totalement comme écologistes. Peu me chaut que, du haut des tribunes, El Jefe Adoré se laisse aller à des parlotes sur la « règle verte » ou je ne sais quelle autre niaiserie. Ayant trouvé le moyen de parler et d’être entendu par une partie importante du peuple français, Mélenchon a donc choisi la voie du silence. Sur l’essentiel, il préfère se taire, et faire croire que la situation actuelle pourrait se maintenir. C’est ainsi qu’il sera jugé. Sauf qu’il ne sera jamais jugé par quiconque.

Pas de mobilisation nationale autour de la crise climatique – pourtant, quelle belle leçon universelle ce serait, façon 1789, façon 1871 – mais plutôt la reprise de couplets patriotiques et productivistes. Je sais bien que je hérisse le poil en écrivant ces mots, mais qu’importe ? Patriotique ? Mélenchon ne voit le monde que depuis Paris-sur-Seine, qui ne s’en rend compte ? Qui n’entend ses hymnes continuels à la Nation et à son génie singulier ? Je connais par cœur, ad nauseam, ces socialistes toujours prêts à défendre la patrie et à envoyer un « salut fraternel » à la police nationale, comme le fit Mélenchon après les crimes de Mohamed Merah (ici). Quant au mot productiviste, il sent encore davantage le soufre.

Pour la clarté de mon propos, je me contenterai de la formule phare de Mélenchon, soit l’augmentation du smic à hauteur de 1700 euros bruts mensuels, sur la base de 35 heures. Est-ce du productivisme ? Ben oui. Mais avant de hurler, accordez-moi une minute authentique. Je sais qu’il y a des pauvres en France, et j’ai des raisons personnelles de le savoir. Épargnez-moi tout propos sur mon égoïsme et mon indifférence au sort des plus malheureux d’entre nous, car il s’agit de tout autre chose. Pour ce qui me concerne personnellement, je me souviens de discussions enragées lorsque j’avais seize ans, vers 1971. Je luttais alors pour la révolution sociale, et je disais avec virulence que j’étais pour une sorte d’égalité générale des salaires. J’ajoutais que les petits connards – oui, il m’arrivait de parler ainsi – qui étudiaient jusqu’à 25 ans et plus, exigeant pour cette raison des salaires incomparablement supérieurs à ceux des prolos entrés à l’usine à 14 ans, étaient en plus des petits salauds. Car étudier si tardivement était à l’évidence, disais-je alors, un considérable privilège. Qui ne saurait être augmenté de nouveaux privilèges.

Bref, je pensais qu’une égalité générale des salaires se justifiait. Le drôle, c’est que je pense encore la même chose, quarante ans plus tard. Je ne vois pas pourquoi tant de petites et grandes fripouilles gagnent tant et plus, tout en vivant des années plus vieux que « ceux qui soufflent vides les bouteilles que d’autres boiront pleines ». À ma manière, je suis un archaïque. Mais pour en revenir à notre Idole Suprême, je maintiens que la revendication d’un smic à 1700 euros bruts par mois est productiviste.

Et ce smic à 1700 euros ?

1/ Une augmentation sensible du smic se répercuterait de salaire en salaire supérieur jusqu’à un niveau que j’ignore, mais probablement élevé. Ceux qui gagnent 1700 euros en réclameraient 2000, ceux qui touchent 2000 voudraient 2300, etc. J’espère que nous sommes au moins d’accord là-dessus. Un tel mouvement ascendant dans le pouvoir d’achat des Français aurait inévitablement des effets, et parmi eux, j’en retiens deux. Davantage d’objets devraient être produits. Et d’un. Davantage d’objets devraient être consommés. Et de deux. Comme est organisée la société française d’aujourd’hui, avec ses publicités omniprésentes, sa télé répugnante à la botte de la marchandise, ses hypermarchés à tous les coins de rue, il ne fait aucun doute qu’une partie importante des objets nouvellement produits et consommés seraient de pures merdes. Venues des centres d’esclavage chinois, sous la forme d’écrans plats et de téléphones portables, notamment. J’appelle cela une poussée supplémentaire de productivisme.

2/ Contestez cette évidence si cela vous chante, je poursuis. La crise écologique est d’autant plus pénible pour les traditions de gauche qu’elle dynamite toutes les mythologies. Par exemple, et je sais bien ce que j’écris, un pauvre de chez nous est un riche du monde. Tournicotez cela dans votre tête cent fois, cela n’y fera rien, car c’est vrai. Les gueux du monde réel, qui se comptent par milliards (sur)vivent avec au plus deux euros par jour, soit 60 par mois. Il ne s’agit évidemment pas de culpabiliser quiconque – je mange bio et bois mon content -, mais de dire une vérité élémentaire, et de rebâtir un discours politique et moral enfin cohérent, et réellement mobilisateur.

Oui, partons des faits, tels que reconnus par Sa Seigneurie Ineffable elle-même, Jean-Luc Mélenchon. Il n’y a pas trois planètes disponibles, ce qui serait pourtant nécessaire pour aligner le niveau matériel de vie des 7 milliards d’humains sur le nôtre. Ni cinq, si l’on prenait en compte non notre gabegie nationale, mais celle des États-Unis d’Amérique. Autrement expliqué, le projet universel d’égalité entre les êtres humains doit condamner avec une extrême fermeté toute mesure qui vise à accroître, si peu que ce soit, la distance abyssale qui sépare le Nord du Sud. Je me dois d’insister : la gauche, et Mélenchon le patriotard ne fait pas exception, a totalement renié l’universalisme dont elle se réclame pourtant. L’universalisme consiste en la circonstance à démontrer qu’un homme vaut un homme. Et que nous, ceux du Nord, vivons d’une manière qui interdit de seulement approcher ce rêve proprement révolutionnaire.

3/Je radote, non dans l’espoir de convaincre ceux qui croient en Mélenchon, mais pour avoir la conscience tranquille : il faut évidemment changer le sort des pauvres de notre monde. Mais non en leur vantant l’augmentation d’un gaspillage de ressources matérielles qui sera toujours plus criminel à mesure que la crise écologique s’aggravera. Et elle ne cesse de s’aggraver. Il faut oser dire la vérité à tous et à chacun : c’est fini. The Game is Over. L’avenir, s’il existe, passe par la garantie pour tous d’un toit, d’un droit à la santé et d’une nourriture saine, laquelle commande une lutte à mort contre l’industrie. Tout le reste doit revenir aux communautés, sous la forme d’une mutualisation de services aussi gratuits que possible. Ce qui signifie stopper au plus vite, par tous les moyens humains disponibles, l’immense machine de destruction de la vie que ne remet nullement en cause Mélenchon.

Il faut enfin affirmer que l’aliénation de masse par les objets inutiles précipite le désastre commun. À bas la bagnole individuelle ! À bas la télé ! À bas le téléphone portable ! La liste a un début, mais elle n’a pas de fin. La critique sociale, dans son ingénuité, a oublié de dire que les objets façonnent l’esprit, qu’ils le transforment.  Si l’individualisme se hisse à des sommets qui n’ont peut-être jamais été atteints, c’est parce que l’industrie nous a transformés par stratagème en unités de base de l’hyperconsommation.

Il ne s’agit pas de répandre le malheur chez les consommateurs de masse qui font tourner la roue. Il s’agit d’augmenter sans limite concevable les relations vraies entre personnes. Le soin donné aux nourrissons et aux vieillards. L’amour et l’amitié. La gratuité. La solidarité. Il s’agit de préférer la lenteur. D’admirer sans posséder. De redécouvrir ce qu’est la beauté d’un songe, d’une plante, d’un regard, d’une perspective. De rechercher en tous événements l’harmonie, ce que les Indiens navajos, certes de sinistres sauvages, appellent hozro. De construire, seul ou avec d’autres, maisons et refuges. D’apprendre à mourir dans son lit. D’exiger d’être enterré dans un lieu qu’on aime, comme ce cher vieil Ed Abbey, loin de la morosité des cimetières. De vivre, quoi, vous m’avez compris.

4/À tous ceux qui pensent que, oui mais merde, Mélenchon dit tout de même des choses nouvelles, comme Thibault ici, dans un commentaire précédent, ou mon ami Hervé Kempf dans un récent article publié dans Le Monde,  je leur dis qu’il se trompent. Vous vous trompez, gravement, et vous contribuez à obscurcir l’horizon. Car tout cela est du déjà vu. D’abord, je vous rappelle qu’une autre vague écologiste a balayé l’Occident et la France voici quarante ans. Dumont, Gorz, Illich, Le Sauvage, La Gueule Ouverte, le Larzac, le mouvement antinucléaire : regardez donc dans le rétroviseur.

Comme l’écrivait au reste Hervé Kempf à propos des quarante ans du rapport Meadows (Halte à la croissance ?), le diagnostic a été posé en clarté. Vingt ans plus tard, au moment du Sommet de la terre de Rio (1992), tout a été répété. À cette époque, un Laurent Fabius misait – mais oui, mais oui ! – sur l’écologie et ne jurait que par Lester Brown avant que de trucider une fois au gouvernement – en 1999 – la frileuse écotaxe pourtant prévue par la gauche de messieurs Jospin et… Mélenchon. Le cirque de ce dernier n’est donc qu’un exercice de plus dans l’infernale liste des gesticulations politiciennes dans ce domaine.

J’ajouterai qu’en quarante ans, la situation du monde s’est tant aggravée que nous n’avons plus le droit de suivre une fois encore des mirages. Avec un peu de chance, Mélenchon se représentera en 2017 – pourquoi pas en 2022 : il n’aura que 70 ans, après tout -, et sans que rien n’ait bougé d’un millimètre d’un côté, nous serons encore bien plus près du gouffre de l’autre. Il se trouve qu’à la différence de bien d’autres, je crois au risque d’effondrement d’écosystèmes entiers sur une planète où la surface réellement habitable ne cesse de décroître. Le jeu dérisoire et désormais mortifère du système électoral français n’est simplement pas compatible avec la recherche de solutions humaines et démocratiques à cette fulgurante crise du vivant dont nous sommes les contemporains. Mélenchon n’est pas un ami de la Terre.

PS : J’ai vu passer comme une contrefaçon intitulée : « Appel des gauches antiproductivistes et objectrices de croissance à voter pour Jean-Luc Mélenchon ». Vous en trouverez le texte ici. Ses deux signataires de départ, Paul Ariès et Jacques Testart, ont bien le droit d’écrire ce qu’ils veulent, même si je désapprouve en profondeur leur démarche. Seulement, avaient-ils le droit de faire signer au second rang des gens comme les pontes du parti mélenchoniste, Bernard Genin, maire communiste de Vaulx-en-Velin, Ambroize Mazal, responsable lui aussi communiste de la commission Agriculture de son parti, ou Aurélien Bernier, du sémillant et si funny Mpep ? J’y vois un abus condamnable, dont la seule visée me paraît électoraliste. L’instrumentalisation d’un courant – auquel je n’appartiens aucunement – au service d’un candidat qui ne représente pas ses idées. J’avoue me mêler de ce qui ne me regarde pas. Mais qu’en pensent ceux qui sont directement concernés ?

161 réflexions sur « Adresse à ceux qui croient si fort (en Mélenchon) »

  1. Coucou,

    Merci.

    Il faut enfin affirmer que l’aliénation de masse par les objets inutiles précipite le désastre commun. À bas la bagnole individuelle ! À bas la télé ! À bas le téléphone portable ! Je n’ai personnellement aucun de ces objets, mais je vous écris depuis un ordinateur branché sur internet. Ce qui ne m’empêche pas de crier aussi : À bas l’ordinateur personnel ! À bas tous ces écrans qui réduisent les humains en autant d’atomes ne tournant qu’autour d’eux-mêmes ! À bas cet individualisme organisé pour les seuls besoins de la métamachine industrielle ! À bas ce monde ! Il ne s’agit pas de répandre le malheur chez les consommateurs de masse qui font tourner la roue. Il s’agit d’augmenter sans limite concevable les relations vraies entre personnes. Le soin donné aux nourrissons et aux vieillards. L’amour et l’amitié. La gratuité. La solidarité. Il s’agit de préférer la lenteur. D’admirer sans posséder. De redécouvrir ce qu’est la beauté d’un songe, d’une plante, d’un regard, d’une perspective. De rechercher en tous événements l’harmonie, ce que les Indiens navajos, certes de sinistres sauvages, appellent hozro. De construire, seul ou avec d’autres, maisons et refuges. D’apprendre à mourir dans son lit. D’exiger d’être enterré dans un lieu qu’on aime, comme ce cher vieil Ed Abbey. De vivre, quoi, vous m’avez compris.

    Vous m’avez fait pleurer avec ce passage.
    Cela passera … 😉
    Ce n’est pas bien de faire pleurer les filles.

    Bien a vous,

  2. Fabrice.

    Je vous remercie d’avoir pris le temps d’écrire ce texte très dense. Encore une fois, je suis désolé d’être exigeant avec vous, mais comme j’accorde un réel crédit à vos argumentaires (et votre travail journalistique), j’estime que vous avez une obligation de moyens intellectuels à notre endroit ! C’est pourquoi, quand il me semble que vous écrivez trop « à la hussarde », je suis toujours un peu désappointé. Ce qui n’est pas le cas ce soir avec ce long billet qu’il me reste désormais à étudier en profondeur…

    Amitiés.

  3. Fabrice, je sent une grande lassitude devant l’arrogante et indécrottable croyance des bigots… besoin de se ressourcer auprès de peuples ou de gens qui n’ont pas été pouri… modernisés je veux dire…

    Les gens que vous voyez et à qui vous vous adresser ne peuvent comprendre ce que vous dites… certes, vous parlez la même langue, mais pas le même langage! Je cite Illich dans « la convivialité » (que vous connaissez mieux que moi):
    « […]
    Etendue au monde entier, cette industrialisation de l’homme entraîne une dégradation de tous les langages et il devient très difficile de trouver les mots qui parleraient d’un monde opposé à celui qui les as engendré. Le langage reflète le monopole que le mode industriel de production exerce sur la perception et la motivation[…]
    Le code opératoire de l’outillage industriel s’engrène sur le parler quotidien. La parole de l’homme qui habite en poète est à peine tolérée, comme une protestation marginale, tant qu’elle ne dérange pas la foule qui fait queue devant l’appareil distributeur de produits. »

    Donc voilà, il y a incompatibilité de langage et de pensée, même de sentiments entre les gens comme vous et ceux qui y croient.

    La meluche est juste intellectuellement impuissant! Son langage est rempli est références philosophiques qui sont à la base du paradigme industriel, économiste et tout ce qu’il y a de plus détestable… voilà, s’il n’est pas un banal malhonnête (un homme politique en gros), ben il est banalement impuissant…

  4.  » je crois au risque d’effondrement d’écosystèmes entiers sur une planète où la surface réellement habitable ne cesse de décroître »

    Merci Fabrice de rappeler l’essentiel

    j’y crois aussi avec le flot inexorable des informations confortant cette phrase; je les vois s’accumuler depuis 3/4 de siècle sans qu’on s’ émeuve plus que cela de cette progression.

  5. Petite rectification amicale : Mélenchon n´est pas Hans Bunting, le « Rattenfänger de Hameln ». Lui a tenu sa promesse de débarrasser la cité florissante des rats qui y pullulaient mais s´est vu refuser par les habitants, avares malgré leur richesse et peu reconnaissants du service rendu, les cent pièces d´or convenues. C´est tout simlement de leur faute si leurs enfants disparurent un jour, emmenés par Bunting.
    Mélenchon serait plutôt comme le bourgmestre de Hameln. Tiendra-t-il ses engagements ? 🙂

  6. Chère Martine,

    Tout aussi amicalement, je vous dirai que je tiens les électeurs de Mélenchon pour responsables de ses séances de flûtiau. Tout aussi amicalement, je vous dirai que vous avez raison. Mais alors, reconnaissez avec moi que cette image d’une vaste troupe menée par ce charmeur de Rattenfänger est évocatrice. Non ? Bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  7. Les propos mélenchonniens sur l’écologie font penser à ceux des chasseurs sur la protection de la nature : ça fait bien et ça ménage quelques parties giboyeuses pour les deux ou trois saisons qui viennent.

    Même sans le secours des sondages, on voit que les principales préoccupations des français (et des autres aussi) sont emploi et pouvoir d’achat (traduire «consommer »).
    Mélenchon comme les autres principaux candidats, en bons marketeurs, répondent à ce besoin, en saupoudrant de quelques allusions incohérentes et hypocrites pour teinter un peu de vert la poursuite de la destruction de la nature que l’ère industrielle mène avec succès.

    Oui Fabrice, je souscris à votre 3/ plus encore qu’au reste (sauf pour l’enterrement…), mais combien sont prêts et adaptables ?

  8. ce qui se lit au travers de ses échanges c’est qu’il n’y a plus d’espoir. Le combat est perdu, notre arrogance a tout écrasé. Vous rappeliez déjà ces points essentiels dans votre déclaration d’intention en date du 27 août 2007 :

    […]Je n’ai pas l’illusion, ni l’outrecuidance, de savoir quoi faire. Je ne sais pas. Mais je pense, mais je suis convaincu qu’il faut marquer au plus vite une rupture complète avec notre manière de penser la société. Et cela implique de se détacher au plus vite des formes politiques anciennes. Je vise la droite comme la gauche. Et les Verts aussi, évidemment.

    Ce n’est pas un programme, c’est un drapeau. Il nous reste peu de temps, je le crains, pour imaginer un avenir qui ne soit pas de guerre et d’affrontements majeurs. […]

    Et depuis, quoi? toujours, le même bras de fer. Si les paroles changent, le fond est sempiternellement pareil. Les anciens soutiens d’Olivier Besancenot croient (encore) voir un souffle nouveau chez Mélenchon. Or, il n’y a rien, rien d’autre que le désastre en cours…

  9. Bonjour,

    Merci pour cet article très clair et avec lequel je suis d’accord sur tellement de points !

    Bonne journée

  10. Le talent d’orateur de Mélenchon est incontestable. Son évolution aussi : tout le monde peut changer d’avis, et il n’est jamais inutile de voir quelqu’un affirmer que l’écologie doit être au cœur d’un projet politique (surtout lorsque cela conduit à bousculer un PCF autrefois très anti-écolo). Après tout, pour que l’écologie progresse, il faut bien que des gens qui n’étaient pas écolo le deviennent (puisque nous ne proposons tout-de-même pas de guillotiner tous ceux qui ne le sont pas !).

    Pour autant, vos mises au point sont justifiées et nécessaires. Que Mélenchon ait évolué, pourquoi pas. Qu’il aide le PCF à le faire, ce serait très bien. Mais un programme aussi pauvre ne peut pas tenir lieu de projet.

    Je suis frappé, dans des débats contradictoires sur la bio (organisés dans chaque région par les groupements d’agriculture biologique), de voir à quel point les représentants de Mélenchon sont pro-bio… mais restent à des généralités et des « yaka changer les lois ». Nous sommes hélas encore bien loin de propositions concrètes et cohérentes pour un changement écologique de l’agriculture.

    Bref, un discours séduisant. Creux, vindicatif, mais séduisant. Mais derrière ?!?

    NB : Vous n’avez pas évoqué une autre casserole qui reste bien accrochée à Mélenchon, celle de sa position sur la question tibétaine. Lui qui est bien prompt à se dire solidaire des peuples en révolte… justifie l’ethnocide des Tibétains par les Chinois.

  11. Pardonnez-moi, mais vous m’aviez habitué à mieux dans la critique…Je pense qu’il serait constructif que vous alliez jeter un oeil sur le blog de Corinne Morel-Darleux ou de Martine Billard qui s’occupent d’écologie au FDG…Votre propos est caricatural et montre que vous ne vous etes pas beaucoup foulé pour trouver ce que dit et propose le FDG à propos d’écologie…Les commentaires ainsi que vos articles sont désolants, l’argumentation qui en ressort marque un manque de sérieux…ou est-ce de la désinformation volontaire ? Je ne rentrerai pas dans une polémique stérile mais je vous invite, si cela vous intéresse vraiment, à aller chercher d’autres informations que celles que vous venez de délivrer…Par exemple en demandant son avis à Paul Ariès qui soutient le FDG ou aux objecteurs de croissance du FDG…Je pense que ceux-ci sont sortis de la caricature et ne font pas de raisonnements simplistes comme vous le faites…Pour info, le programme du FDG est disponible sur le blog de JLM…Et je vous conseille les vidéos ou il parle d’anti-productivisme et de décroissance…Si vous cassez le FDG pour dire qu’il est préférable d’aller voter EELV, j’espère que ceux qui vous écouteront iront jeter un oeil sur l’accord passé avec le PS..

  12. Bonjour,

    Je pense que non seulement, Mélenchon a appris à parler « écologiste », mais qu’en plus il est beaucoup plus conséquent que tous les autres sur ce terrain-là (voir intervention au forum de l’eau).

    Par contre, il est, comme tous les candidats français, encore emprisonné dans ce mythe croissanciste. Et bien qu’il réclame vouloir arrêter de parler de croissance et parler d’activité (ce qui nous sort un peu du dogme économiciste, il faut le reconnaître!), les contradictions sont fortes.

    Dans l’état actuel du système médiatique, il est improbable qu’un de ses interviewers vienne lui mettre la contradiction entre l’augmentation des revenus et la « dette écologique ». Pourtant, il déclarait il y a un an ou deux que la vraie question emmerdante serait « Alors, vous parlez d’écologie, mais en même temps il faut sauver les ouvriers de l’automobile, comment faites-vous? ».

    Etant partisan d’une décroissance au Nord, et pas encore résolu à jeter la démocratie électorale par la fenêtre, je voterais Mélenchon, comme espoir d’avoir un point d’appui pour faire avancer certains chantiers : refuser les OGM, retrouver du temps long dans la logique de l’Etat, avoir un réel débat sur l’énergie, la fin du pétrole, le revenu maximum. Naïf ?

    Peut-être, n’empêche que l’idée progresse qu’il faut penser les limites. L’impatience est grande, surtout parmi les gens un peu plus âgés que moi ayant observé la mise à la poubelle des rapports Bruntland, puis la succession des sommets de la Terre se réunissant tous les vingt ans pour constater qu’on venait de perdre vingt ans.

    Bon, pour finir, dans le système actuel, ce serait une auto-pendaison électorale que de parler sérieusement de la fin du pétrole et de toutes ses conséquences. Et l’imaginaire de gauche a encore énormément de mal à penser ce « Game is Over ». Je n’aurais pas l’outrecuidance de demander à Mélenchon de passer de la gauche béton-électricité à la décroissance en quelques mois ou quelques années.

    Le problème de l’écologie « médiatique », c’est qu’elle attend que les gens soient prêts à entendre que la « fête est finie ». A l’heure des plans d’austérité imposés par la finance mondialisée, on peut attendre longtemps.

    Je me souviens de l’université d’été du Parti de Gauche, où il y avait une grande qualité de débat sur l’écologie, mais où il était encore difficile de parler aux gens de fin de la bagnole. Le mythe du « on-trouvera-bien-quelque-chose-on-a-toujours-fait-ça » est encore très très prégnant.
    Il faut le temps de convaincre les gens, et malheureusement, le temps nous est compté.

    Salutations.

  13. Alors là, Fabrice, chapeau bas… J’avoue que ce dernier billet me laisse sans voix.

    Le programme du « joueur de flûtiau », comme tu l’appelles, t’aura inspiré l’un de tes plus brillants articles ! Gracias, Jean-Luc 😉

    CLARO Y LUMINOSO …

    Sancho

  14. Cher Fabrice,

    Merci pour cet article. Toute « embedded » que je sois, les critiques (sur celui-ci ou sur la voisine) font du bien à la remise en question parfois.

    Amitiés

  15. « Encore un petit mot sur ce beau programme. Surtout ne pas parler d’agriculture biologique ! Pardi ! Le texte évoque tantôt une « agriculture paysanne », tantôt une « agriculture responsable ». Bio ? Horresco referens ! »

    Page 26, ligne 14 : « Nous affirmerons également le soutien aux filières alternatives
    labellisées, vivrières, courtes, de proximité, biologiques »

    http://www.placeaupeuple2012.fr/wp-content/uploads/humain_dabord.pdf

  16. Il y a un presque un demi-siècle qu’Illich avait identifié le piège de la logique l’industrielle :

    « Si nous voulons pouvoir dire quelque chose du monde futur, dessiner les contours théoriques d’une société à venir qui ne soit pas hyper-industrielle, il nous faut reconnaître l’existence d’échelles et de limites naturelles.

    L’équilibre de la vie se déploie dans plusieurs dimensions ; fragile et complexe, il ne transgresse pas certaines bornes. Il y a certains seuils à ne pas franchir. Il nous faut reconnaître que l’esclavage humain n’a pas été aboli par la machine, mais en a reçu figure nouvelle. Car, passé un certain seuil, l’outil, de serviteur, devient despote. Passé un certain seuil, la société devient une école, un hôpital, une prison. Alors commence le grand enfermement. (…)

    Extraits de « La Convivialité » (Ivan Illich)

  17. Merci Fabrice, merci ! Continue dans la clarté de ce que l’on veut parce que c’est la seule nécessité … ou la mort ! (nécessité, nécessaire = « qui ne peut pas ne pas être » disait mon prof de philo au lycée, un obsédé de Descartes mais qui avait raison au sujet de la définition ci-dessus).

    La gauche, toute la gauche doit enfin penser ! Penser à quoi ? Mais à sa révolution écologique nom d’un chien ! Soyez honnêtes, ce ne sont pas les incantations d’un Mélenchon et de ses troupes (ou d’une Eva Joly et les siennes) qui apporteront des solutions à ce qui n’est rien de moins que la fin de la vie donc de l’Humanité sur Terre. Car c’est cela et rien d’autre le seul enjeu !
    Gauche, change enfin et réveille-toi !

    Voilà pourquoi je n’ai jamais pu accompagner le passage de l’écologie politique à « gauche » : l’écologie est bien plus subversive que ça et pas pour le plaisir d’être subversive mais pour CHANGER et faire vraiment LE CHOIX DE LA VIE !
    La gauche reste empêtrée dans les mythes qui ont créé Tchernobyl, Fukushima, le bouleversement climatique et la VIème extinction de la biodiversité ! Du PS à Mélenchon en passant par le NPA ! Bien sûr la droite aussi et les fascistes avec l’obsession mortifère en plus. Vraiment en plus ? Sûrement. Mais il y a du mortifère chez Prométhée !

    Pour moi, la quintessence de la note de Fabrice ci-dessus est là :

    « il faut évidemment changer le sort des pauvres de notre monde. Mais non en leur vantant l’augmentation d’un gaspillage de ressources matérielles qui sera toujours plus criminel à mesure que la crise écologique s’aggravera. Et elle ne cesse de s’aggraver. Il faut oser dire la vérité à tous et à chacun : c’est fini. The Game is Over. L’avenir, s’il existe, passe par la garantie pour tous d’un toit, d’un droit à la santé et d’une nourriture saine, laquelle commande une lutte à mort contre l’industrie. « 

  18. L’Humain d’abord regroupe effectivement de bonnes intentions sans être le document le plus précis du programme du Front de Gauche. Se reporter aux « Prises de position » sur le site Place au peuple pour des propositions plus détaillées selon les interpellations qui ont pu être faites.

    S’il y a des débats internes et des désaccords sur le rapport à la technique par exemple, votre lecture reste très partiale, et il me semble que vous y lisez certains des intentions qui n’y sont pas, et ne lisez pas certaines qui y sont.

  19. SONDAGE EXCLUSIF: MELANCHON A 23% !!!
    Il s’agit d’un sondage Perso réalisé entre lundi et mercredi dernier, auprès d’un échantillon représentatif de 18 personnes, habitant dans ma cage d’escalier.

    Les autres candidats: Poutou 20 %, Hollande le troisième élément 18 %, De Funès en passe de perforer à la baisse la barre des 9%, Le Pen et sa légion étrangère 8 %, Joly et ses salades 7%, Bayrou et ses citrouilles 6%. Les autres vont aller se rhabiller avant de plonger déiniivement dans une eau trouble.

    Il semble donc se confirmer que Mélanchon et Poutou seront bien au second tour où la lutte s’annonce serrée entre les deux candidats.

    Reste à savoir quelle sera la consigne de vote de De Funès, obligé de se repositionner à gauche avant le grand départ, du PS, encore une fois coiffé au poteau et surtout de Marine Le Pen.

    Il semble établi que le Président sortant voudra jouer de la corde raide en appelant ses électeurs à voter Poutou, évitant ainsi à son épouse et à ses enfants une exposition sur la place de grève pour une séance d’humiliation publique. C’est ce qu’à promis Mélanchon à la famille royale en cas de victoire.

    Hollande lui, devrait appeler à voter Mélanchon qui en retour lui aurait promis le Ministère des anciens combattants.

    Quant à Le Pen, elle devrait s’abstenir au second tour attendant que l’un ou l’autre des candidats lui propose un poste de Ministre dans un gouvernement d’ouverture.

  20. Etrange comportement pour des gens se prétendant athées que de ne pas accepter les critiques de leur idole. Sans doute le besoin de croire est-il plus fort que la lucidité qui devrait être de mise dans ce genre de circonstance.

  21. Bonjour M. Nicolino,

    Je vous avais critiqué lors de précédentes notes dans lesquelles vous critiquiez notre Mélenchon national à la va-vite, avec une argumentation courte et friable.
    Je vous remercie chaudement d’avoir étoffé cela. Même si je ne suis pas d’accord avec tout ce que vous dites, je reconnais que ça tient la route et fait réfléchir. Je rejoins donc luchapress et Fab.

    Les arguments que vous pointez et qui à mon avis portent sont :
    – la fragilité de l’attelage PCF-Parti de Gauche
    – le précédent Laurent Fabius – Lester Brown, qui interpelle
    – l’inutilité du Smic à 1700 euros sans avoir bousculé le système industriel préalablement
    – l’improvisation et le dilettantisme encore perceptibles sur la compréhension du problème écologique par cette famille politique

    Cependant, je regrette de vous dire que je voterai probablement pour Mélenchon. Je voterai, pour ne pas abandonner l’élection (entre autres) aux ennemis des idées écologistes, et ce sera Mélenchon parce qu’il est moins pire que les autres et que son talent de flûtiste 🙂 lui donne une chance.

    Enfin, j’ai tout de même une certaine aptitude à voir le bon côté des choses. Il est bon que la gauche de la gauche se laisse gagner par des idées écologistes et antiproductivistes. Il est bon de voir cette formation politique contester la suprématie des deux partis enkystés dans la gestion d’une économie qu’ils ne veulent pas changer en profondeur, eux qui prônent sans relâche « la croissance ». Contrairement à vous, je donne beaucoup de crédit à l’expression « planification écologique » qui signifie qu’il faut engager une politique d’envergure, coordonnée, acceptée collectivement, étatique à défaut d’être internationale. Indispensable pour sortir du triptyque infernal gaz-pétrole-charbon. C’est selon moi mieux que d’attendre de subir d’inévitables purges ultra-violentes qui réveilleront les instincts humains les plus vils.

    Encore merci.

    Darken.

  22. La Planification Écologique
    Une mise à plat de la Terre
    Suivi d’un inventaire
    Des ressources élémentaires.
    Des Groupes de travail
    Établiront
    La dimension
    Du bouchon.

  23. Des vérités mais des oublis aussi, qui entacheraient votre argumentaire.

    Le SMIC à 1700 euros.
    Déjà il faut préciser qu’il y a le salaire maximum qui va avec, et ça c’est pas productiviste, au contraire. Ensuite, vous oubliez qu’il veut diminuer la présence de la publicité, promouvoir la petite agriculture et les chemins courts, ainsi qu’empêcher le dumping social et environnemental (notamment de la Chine). Ces trois points, ça passe par des textes, vous en déplaise. Une loi pour la pub. Pour la petite agriculture, ou paysanne ou l’agriculture bio, la PAC a un rôle primoridal (comme le SMIC à 1700 euros ; le bio c’est plus cher), elle pourrait être distribuée différemment pour soutenir et déveloper une agriculture bio. Il en va de même pour fixer des visas sur les marchandises aux frontières de l’UE pour que des normes soient respectées dans les pays exportateurs.

    Il est vrai que le programme est peu clair sur ce point, et je dirais sur d’autres aussi. On peut le déplorer. Mais quelle est la logique du programme ? « place au peuple » c’est pas pour faire joli, ou démago comme on se plait à dire. C’est pour expliquer le programme. La proposition 127 par exemple n’a pas pour but d’organiser un débat. Mais plutôt une multitude de débats à petite échelle, où les citoyens peuvent vraiment prendre part. La VIeme république, les SCOP, c’est pour créer une démocratie plus participative

  24. 🙂

    Bien sûr, grand MERCI a Fabrice.

    C’est vrai qu’il est bon.
    Et Dieu sait ce qu’il a encore dans sa tête.
    Cela doit être passionnant.

    Mais le génie et le talent n’est pas tout.
    La souris est aussi pour quelque chose.
    Souris en anglais.
    Oter le O.
    Fabrice doit en avoir beaucoup.

    😉

    Belle soirée,

  25. « Je tiens les électeurs de Mélenchon pour responsables de ses séances de flûtiau. »

    Ah carrément ? Je suis un électeur de Mélenchon, et si je ne vois pas de révolution j’irai dans la rue gueuler contre Mélenchon. Responsables ? Non mais ça va pas non ? Alors 999 personnes sur 1000 sont responsables de la destruction de la terre, c’est ça ? Et les 1 sur 1000, eux c’est les élus, comme dans Matrix ? Vous rendez-vous compte du sectarisme de vos propos ? Si Mélenchon fait de la merde, s’il est trop mou, s’il n’est pas vraiment antiproductiviste, j’en suis responsable ???? Fabrice Nicolino, êtes-vous FOU ?

  26. Monsieur Nicolino, si vraiment la grande majorité des citoyens français – et plus largement des êtres humains – sont des lâches, des faibles, des égoïstes, ALORS DU MOINS ASSUMEZ-LE, assumez ce que vous pensez intimement. Assumez votre misanthropie. Assumez qu’il n’y a qu’une infime minorité d’hommes et de femmes éclairé-e-s ; une élite, en somme. Une aristocratie de l’esprit. Assumez-le. Parce que moi, les 99% des gens que je connais sont égoïstes, ne veulent pas lâcher leur bagnole ou leur ordinateur, ou se trouvent toutes les excuses du monde pour que ce monde perdure.
    Monsieur Nicolino je vous aime bien, j’aime votre radicalité, mais vous êtes malhonnête ! Certes Mélenchon n’est pas assez radical ! Mais on (les médias et les beaufs) le qualifie déjà d’extrémiste avec ce qu’il propose… qui n’est que banalement de gauche… Alors que faire ? Dites-nous ! La majorité ne fera pas la révolution pour les crevards du sud, pour les crevards de nos trottoirs, ou pour avoir des arbres à la place du béton. VOUS LE SAVEZ. La majorité fera la révolution pour avoir de la bouffe dans leur ventre, payer leur bagnole et leur ordinateur. C’est tout. Vous le savez. Vous savez que tout est perdu, et vous perdez votre temps à taper sur un homme qui a au moins le mérite de diffuser un peu vos idées : la critique du productivisme. Bon, c’est déjà un premier pas, non ?

  27. Politique et politiciens,

    Pas de jugement, un simple avis.

    Entre des paroles et des actes il y a un gouffre. Lorsque l’on est seul à décider pour soi, c’est aisé et vite résolu. Et si nous sommes dans l’erreur, et nous ramassons une grosse gamelle, nous n’aurons qu’a nous en prendre à nous même et assumer.

    Le problème c’est que … peu importe l’homme, la femme politique, peu importe de quel bord, avec les meilleures bonnes volontés, et les envies extrèmes d’agir pour réaliser des effets sains et positifs, pour le bien de tous, ils ne déciderons, ne feront jamais rien tout seul. Ne le pourront pas.

    Ils en existent plein, des gens formidables, qui remue Ciel et Terre afin que nos enfants puissent espérer un bel avenir. Peu écoutés, peu « obéis », parce que ce système n’est basé que sur ce qui est rentable. Le gouffre dont je vous parlais tantôt, c’est l’argent. Il faut que cela rapporte un maximum, sinon ce n’est pas valable … il faut aussi arroser de beaux billets, la plupart d’amis, des amis, des amis. C’est ainsi, depuis des lustres. Et cela continuera, encore et encore …

    Les mains ne sont pas libres. Auriez vous oublié le mot mondialisation. Quand Sarko éternue, Obama est éclaboussé, et vice versa.

    Désolée de faire du mal, en paroles du moins, mais toute la sphère politique n’est que mensonge. Et c’est a la base que cela commence. Promesse. Regarder la définition du mot promesse. Ce que l’on s’engage a faire. L’on ne dit pas promettre si l’on est pas certain de pouvoir le réaliser.

    Les campagnes pré électorales et leur cortège de promesses sont des étincelles d’espoir qui rendent la lueur aux yeux, la musique aux oreilles, et qui font rêver le peuple. Les élections passées, beaucoup de ces promesses, passent au bureau le plus actif, nommé le service « oubliette ».

    J’aime la politique, les débats, écoute et regarde les vidéos des candidats, lorsque le temps me le permet, mais je vais vous faire une confidence, sans citer de nom. Certains me font vraiment peur! Leur parlé, leur gestuelle, les expressions de leur visage, et tout ces mensonges que je lis dans leurs yeux et sur leurs lèvres, me sont nauséeux. Vraiment peur. Pas pour moi … mais pour les enfants et les générations a venir.

    PS. Je n’ai jamais durant toute ma vie, fait une seule promesse, quand je n’était pas absolument certaine de pouvoir m’y tenir.
    Je n’irais pas voter, pour la simple et bonne raison, que je ne participerais pas à cette mascarade, avec tout ce quelle entrainera comme « saloperies » (pardon), je ne crois qu’en moi, peu d’autres, et que personne n’a de décision a prendre a ma place.

    Je vais faire un joli pique nique a la place … 🙂

  28. Martin, ce que vous dites me rappelle tellement ce que dit la « classe moyenne » Indienne (en fait a peine 10%) qui se plaint de ce que ses voyages aériens, son gaz, son diesel, son électricité, ses voitures et ses routes… ne sont pas encore assez subventionnés! Des gens qui parfois expriment d’un air las leur regret que la moitié de la population de leur pays, spoliée, ne mange pas a sa faim, et font mine de « se résigner », avec un air triste, que c’est « le prix a payer » pour « le progrès et la modernité »… Tout en profitant a fond des hyper-bas salaires de leurs travailleurs, domestiques et autres « petits métiers » si serviables et si pratiques ! En France comme en Inde, ce sont les riches qui sont subventionnés parce qu’ils sont tellement moins nombreux que les pauvres. La seule écologie efficace c’est celle qui améliore le sort des plus pauvres. C’est de regarder en bas, pas en haut. Tout autre discours est au mieux une distraction. Soyez logique! Faire mine de croire que « les gens » ne sont pas capables de comprendre cela et qu’un discours qui se compromet est le mieux qu’on puisse leur servir est une attitude hypocrite et élitiste.

  29. Et quand je critique la « classe moyenne » Indienne ne croyez pas que je critique d’autres… Car j’en fais partie.

  30. Possible que tu aies raison point par point.

    Simplement, on voit une lueur au bout du tunnel de notre accablement des dernières années. Alors on veut aller voir. On y croit un peu, quand même, rien que pour nous donner l’énergie de marcher.

    Toi tu dis que ce n’est qu’une bougie dans un cul de sac. Tu indiques une autre direction. Mais tu y vas (presque) seul. Ya ça, aussi, pour ceux qui « croient » (??) en Mélenchon: retrouver plein de copains plus ou moins perdus de vue dans la nébuleuse de ceux qui veulent changer de monde.

    Ne sous-estime pas tous ces gens-là, ce ne sont pas (tous) des béni-oui-oui, ils ont auparavant réfléchi par petits groupes (quasi ennemis) dans plein de directions différentes, ils ont creusé plein de questions, acquis plein d’expérience. Il y a une vraie réflexion, il y a des citoyens ordinaires qui sont devenus, en autodidactes, spécialistes de ceci ou de cela. Yen a même qui ont lu tes livres (eh oui).

    Le mouvement qui se fait autour de Mélenchon n’est pas dépourvu de sens critique. Les appareils de parti ne sont plus ce qu’ils étaient, les gens qui les « suivent » ne les suivent plus aveuglément. Le mouvement qui se fait autour de Mélenchon dépasse considérablement la simple personne de Mélenchon. Je n’imagine même pas qu’il puisse en être le maître.

    Et si je me trompe? Tu vois bouger autre chose que ça, dans le noir du tunnel?

  31. « PS. Je n’ai jamais durant toute ma vie, fait une seule promesse, quand je n’était pas absolument certaine de pouvoir m’y tenir. »

    LBL, je te trouve bien présomptueuse, ou alors tu n’as jamais, de toute ta vie, fait une seule promesse. Car JAMAIS on n’est sûr de tenir une promesse. Jamais on ne peut être certain d’avoir en main toutes les cartes, d’avoir prévu tout ce qui pourrait se mettre en travers de notre chemin. Et c’est folie de le prétendre.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hybris
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Mo%C3%AFra (Moïra)

  32. La seule manière de faire de l’écologie “de gauche” c’est de lutter contre la destruction délibérée des écosystèmes de larges populations ciblées, au nom d’autres populations a qui on fait croire que les leurs seront l’exception et pourront être protégés. Prétendre que l’on peut continuer à produire plus au nom du maintien du niveau de vie des pauvres c’est faire se battre les pauvres entre eux, une vieille combine. C’est avec cet argument que l’on a justifié, que l’on justifie encore et toujours, l’amiante, le nucléaire, les pesticides, les OGM, les nécro-carburant, les essais de médicaments sur les enfants et les handicapés mentaux (1500 morts en Inde en 2010-2011… coucou, laboratoires Janssen !) que l’on dénigre l’agriculture biologique, l’homéopathie, et que l’on nous prépare d’avance à avaler d’autres horreurs encore.

  33. Cultive ton jardin,

    Tu penses bien que je te comprends. Mais tes propres mots montrent, à mon sens, les limites – restons dans l’amitié – de cette nouvelle aventure mélenchoniste.

    Que dis-tu au fond (et si je n’ai pas compris, excuse-m’en) ? Que cela fait du bien. Qu’on retrouve des vieux copains. Que cela tient chaud. Bref, c’est un plaisir personnel multiplié par des milliers et dizaines de milliers de participants.

    J’ai l’âge d’avoir connu la victoire de Mitterrand en 1981, après tant d’années de pouvoir de droite. J’étais très heureux. Et je n’ai même pas l’excuse d’avoir été ignorant, car je savais, pour l’essentiel qui était Mitterrand. Dès 1974 – j’avais 18-19 ans -, je savais pour Vichy, la Francisque, l’Algérie, etc. Je savais parce qu’une partie de la génération de l’après-68 savait.

    Je n’étais pas totalement naïf, et je croyais qu’il faudrait déborder un gouvernement de gauche par des mobilisations populaires si fortes qu’il ne pourrait que céder, ou laisser la place. Si je rappelle ces vieilleries, c’est que je sais la force de l’illusion. Et sa malignité.

    Mais j’ai retenu quelques leçons de l’histoire et de ce que signifient les rapports de force vrais. Et de ce que valent les programmes et les discours. Il est vrai que les points de vue que j’exprime sont – rions – minoritaires. Cela ne les invalide pas. J’ai souvent coutume d’oser un rapprochement entre la situation présente et 1750. C’est une bêtise, car tout est différent ou presque. Le monde d’aujourd’hui est incomparablement plus menacé, et menaçant.
    Ce qui reste utile, c’est de comprendre que les idées qui sapent les sociétés sont par définition souterraines. Creuse, vieille taupe, comme dirait l’autre. Il n’y a aucun moyen de savoir s’il existe une sortie, à ce stade du moins. Peut-être que le tunnel se poursuit sans fin, oui. Mais je préfère ce pari, parce qu’il représente envers et malgré tout l’espoir. Et je rejette la scène mille fois jouée des cris d’enthousiasme sur fond de drapeau rouge, coude à coude avec ceux qui tenaient sous le joug la moitié de l’Europe et la moitié de l’Asie. Tu sais que je ne me referai plus.

    Bien à toi, belle journée.

    Fabrice Nicolino

  34. Sur 1981: moi aussi, j’étais heureuse: depuis 1958 on n’avait connu que le gaullisme, en 1968 on disait « Dix ans c’est assez » et ça en faisait 23!

    Pas beaucoup d’illusions, et mes dernières se sont envolées lorsque, licenciée en août 81, « ma » patronne, après avoir ACHETÉ la maison d’enfants où je travaillais, (ou avant, pas folle), s’est inscrite à la section locale du PS et a été soutenue par eux sous des prétextes pédagogiques alors qu’elle virait les salariés à la pelle.

    2012 sera-t-il un remake de 81? Possible, mais c’est loin d’être certain. Ou alors il faut compter pour rien les années de réflexion et d’actions (petites, éparpillées, mais bon…) qui se sont succédé et nous ont éduqué(e)s. Trente années de plus ont passé, et je sais quelle angoisse c’est pour toi de voir, de croire que rien ne change. Beaucoup de choses pourtant ont changé ans les têtes.

    Pas assez, pas assez vite. C’est vrai. Ton rôle à toi, c’est de ne pas démordre de ça, de le clamer sans cesse. Continue, car ça aussi il faut que ça existe. Le minoritaire, c’est la graine qui germe à côté du vieil arbre en train de crever. Ça ne me fait ni rire, ni désespérer qu’il soit si petit.

    Quant à se « refaire » soi-même, non bien sûr, il existe une certaine stabilité de l’être en devenir. Mais à la marge, on peut changer bien des choses sans renier le principal.

  35. Bon, je n’ai pas regardé le programme de Mélenchon et je ne sais toujours pas pour qui je vais voter, mais peu importe.

    Moi j’aime bien ton programme, Fabrice : l’amitié, la solidarité, la lenteur… 😀 Tout cela me convient parfaitement, mais je crains bien qu’il ne s’agisse que d’une utopie…
    Que font, par exemple, les pays émergents de leur « développement » : détruire leurs villes anciennes et construire des pistes de ski sous cloche dans le désert…
    Je ne sais pas combien de catastrophes il faudrait pour que l’on comprenne qu’on va dans le mur…
    Bon, de temps en temps de petites lueurs d’espoir, comme par exemple un début d’extinction des feux la nuit, dans les grandes villes. Moins pomper sur les ressources de la planète et limiter le gâchis, c’est du simple bon sens. Et puis dès qu’on touche les gens au porte-monnaie, les choses bougent un peu…

  36. Monsieur Nicolino, vous ne m’avez pas répondu à propos de votre accusation (“Je tiens les électeurs de Mélenchon pour responsables de ses séances de flûtiau.”)

    Que savez-vous des « électeurs » de Mélenchon ?
    « Les électeurs », c’est une généralité. Vous n’avez pas non plus répondu au fait de savoir si oui ou non le Front de gauche participe de la diffusion de la critique du productivisme dans les esprits, et si ce n’est pas déjà un grand pas.

    « Les électeurs » de Mélenchon responsables ? Alors ça vraiment c’est la meilleure. Vous ne vous en tirerez pas comme ça. J’attends une réponse. Car c’est une accusation très grave. Vous le saint, n’êtes complice ni coupable de rien. Mais les électeurs de Mélenchon seraient carrément des criminels, puisque selon vous Mélenchon veut continuer la même politique productiviste, pro-bagnole, pro-industrie. Vous n’envisagez pas une seconde qu’on puisse soutenir un candidat, un projet, des idées, et ne pas être d’accord avec ce candidat et une part de ce projet ? Et se critiquer entre militants, entre partis ? Votre présomption est une insulte contre des gens QUI SONT COMME VOUS, et parfois peut-être plus radicaux et plus violents que vous. Si vous saviez les débats violents que nous avons sur la bagnole et l’industrie ! Vous ne savez pas ce que certains membres ou sympathisants des partis qui composent le Front de gauche (exceptés les communistes qui, eux, sont incurables – nous sommes d’accord) sont prêts à faire, et font déjà contre l’industrie transnationale, les bagnoles, le béton, toute cette laideur. Vous ne voulez pas le savoir, car ça vous arracherait la langue de le reconnaître, ça vous ferait trop mal de reconnaître que vous pouvez vous tromper.

    Aidez-nous monsieur Nicolino ! Tapez sur Mélenchon, mais par pitié ouvrez vos yeux : ayez l’humilité d’admettre que nombreux sont les citoyens qui ne « suivent » pas Mélenchon et ne boivent pas ses paroles, et qui sont comme vous.

  37. Dernière question monsieur le saint : avez-vous déjà pris le risque de vous faire tabasser par les flics et des automobilistes en endommageant des bagnoles en plein centre-ville ?

    Signé : un « électeur-de-Mélenchon-responsable-de-ses-séances-de-flûtiau » qui le fait régulièrement.

  38. A Martin,

    Mélenchon, comme les autres, dit des choses que ses électeurs ont envie d’entendre. C’est la recette pour être élu. C’est ce qui nous a amenés là où nous en sommes. Et je pense que c’est à ce titre qu’ils sont responsables (les électeurs), même si on peut se demander s’ils ont les moyens et les capacités d’entendre autre chose.
    Je vous rejoins sur le fait que la motivation de la plupart, c’est de pouvoir acheter. Mais Mr Mélenchon surfe lui aussi sur cette motivation, en promettant de tondre les mieux lotis pour redistribuer au plus grand nombre. Et il ne semble pas qu’il base son programme sur autre chose que la sempiternelle croissance fût-elle estampillée écologique (« Cette nouvelle façon d’entreprendre, de produire et d’échanger mènera à un nouveau type de croissance, plus humaine, sociale et écologique », peut-on lire dans le programme du Front de gauche).
    Alors la critique du productivisme, un premier pas ? J’ai peur que cela soit le seul.

  39. Cultive votre jardin, bonjour,

    Ce n’est pas méchant, pas de souci. 🙂

    Si vous me trouvez présomptueuse, soit … Folle, soit… Que voulez vous que j’y fasse?

    Entre les promesses des politiques ( presque madame la Lune) et les miennes, rarissimes et modestes, il y a une grosse marge. Promettre à une foule ou à une seule personne, aussi. L’irréalisable et le domaine du possible, itou.

    MA promesse n’engage que moi, celle des politiques toute une armada,( avec parfois, souvent, des conséquences graves ) et le passage de la faux, les grosses roues d’un camion, ou un truc dans le genre, me seront pardonnées par ceux à qui j’ai promis.

    Continuer a avaler des couleuvres, des boas. Dans ce monde de mensonges, le végétarisme est la protection idéale.

    Cordialement, pré-somptueusement vôtre,

    :)))

  40. Monsieur Martin,

    Ne rêvez pas : il ne suffit pas de changer de pseudonyme pour faire oublier nos échanges passés. J’ai respecté votre point de vue, voici quelques mois, et voilà que vous poussez les hauts cris, exigeant que je réponde à vos propos. Et tout de suite, s’il vous plaît !

    Seulement, vos élucubrations n’appellent aucun commentaire, sauf celui-là : quiconque imagine ma misanthropie n’a rien lu sérieusement sous ma signature. C’est bien votre droit, c’est même celui de tous, et encore heureux. Seulement, ne venez pas vous plaindre que je ne réponde pas. Voilà tout.

    Passez quand même la meilleure journée possible.

    Fabrice Nicolino

  41. Daniel, c’est vraiment très original ce que vous dites là : « Mélenchon, comme les autres, dit des choses que ses électeurs ont envie d’entendre. C’est la recette pour être élu. »
    Je n’avais jamais envisagé le problème sous cet angle-là, et vraiment, je vous suis très reconnaissant de m’avoir ouvert les yeux. Je vais donc m’abstenir. Merci pour avoir partagé votre clairvoyance, sans quoi je serai tombé dans le piège, car comme une bête de somme, j’ai des œillères.

  42. Monsieur Nicolino, merci pour votre réponse. Si j’ai changé de pseudonyme, vous savez bien que c’est parce que vous me censurez régulièrement. Cela dit je vous lis régulièrement avec toujours autant de plaisir et d’intérêt. Je ne vous hais point ! Je n’attendais pas une réponse immédiate. Si vous n’y répondez pas prochainement, j’espère que quelques lecteurs y répondront, eux.

    Bonne journée à vous aussi !

  43. Monsieur Martin,

    Je ne peux vous laisser dire n’importe quoi. Sauf rarissimes exceptions – un problème légal, une insulte -, je n’ai jamais censuré quiconque. Dressez donc la liste des envois que j’aurais censurés, et nous verrons bien, s’il y a lieu, les raisons pour lesquelles j’aurais ainsi agi.

    Fabrice Nicolino

  44. Monsieur Nicolino,

    Encore merci pour votre réponse. Je suis désolé mais je n’ai pas gardé mes commentaires dont j’affirme que vous les avez censurés, alors qu’ils ne contenaient pas d’insultes.
    Peu importe. J’espère juste un jour obtenir une réponse à la critique que j’ai faite plus haut, de votre phrase (« Je tiens les électeurs de Mélenchon pour responsables de ses séances de flûtiau.”) car ça ne tient pas debout. À ce compte-là, condamnez aussi 99% ou 90% des citoyens qui n’ont strictement rien à cirer de la catastrophe écologique. Soyez cohérent, et allez au bout de votre raisonnement, assumez-le. Vous savez très bien que la majorité s’en fout, ou minimise la barbarie qui vient et a déjà lieu.

    Donc vos propos reviennent à dire : Moi, Fabrice Nicolino et tous ceux qui sont d’accord avec moi – une minorité de la population, une petite élite de sages éclairés -, nous avons raison, nous sommes bons et innocents ; tous les autres sont coupables, ils sont coupables en élisant tel et tel. Allez jusqu’au bout de votre logique, c’est tout ce que je vous demande.

    Quant à votre titre précédent « Et si c’était lui, sans blague ? (Mélenchon le Messie) », il témoigne encore du mépris que vous avez pour nous, qui sommes VOS LECTEURS et qui allons voter pour Mélenchon. Mélenchon n’est pas notre « messie ». Je vous prie de cesser de nous insulter, car nous travaillons à parler, au sein du Front de gauche, de VOS IDÉES, de VOTRE CONCEPTION de l’écologie et de VOTRE ANALYSE du carnage qui se déroule. Et je vous prie de cesser de nous insulter tout court, car nous n’avons pas de messie. Je n’ai pas de messie.
    Votre titre est donc méprisant et prétentieux, car que savez-vous de moi – un électeur parmi d’autre ? Et si j’approuve la plupart de vos idées, écrirez-vous un article intitulé « Nicolino le messie » ? Logiquement vous devriez, car je pense que si tous les Nicolinos du monde étaient audibles, alors nous pourrions « sauver le monde ». Êtes-vous mon « chef », parce que je suis d’accord avec vous ? Donc pourquoi dites-vous de tous les sympathisants de Mélenchon qu’il est pour eux un « chef » ?

  45. Hello,

    Bonjour. Merci Mr Daniel.

    « Mélenchon, comme les autres, dit des choses que ses électeurs ont envie d’entendre ».

    Mr Martin. Bonjour.

    En plus simpliste cela s’appelle: Caresser dans le sens des poils.

    Et les politiques savent y faire. Ils sont forts. Ils caressent, ils caressent … S’ils le faisaient a contre poil, ils ne monteraient p

  46. un bigot me dis « lui est le seul qui propose la « relance »… v’la la révolution écologique!!!

    (perso je hais le mot « écologique », qui ne veux plus rien dire, je préfère parler de « vernaculaire »)

  47. Ola! C’est parti tout seul! 😉

    Suite. S’ils le faisaient a contre poil, ils ne monteraient pas plus haut que la première marche d’un podium.

    De plus, ils lisent certainement les commentaires sur les différents blogs, et s’inspirent en fonction des aspirations profondes émises par les internautes.

    Mr Martin. J’ose vous faire une proposition. Rassurez vous, rien d’indécent.

    Notons toutes les « promesses » faites par les candidats, et revoyons, pour l’élu qui aura touché le pompom, après leur mandat, celles qui ont été concrétisées. Et surtout ne pas omettre de rajouter dans la balance, les « promesses » qui n’ont pas jamais été prononcées, et qui seront votées en katimini (presque, parce que votées en période de vacances), sans que le peuple sache de quoi il s’agit vraiment. Et qui sont souvent, celles qui oppriment, musèlent les simples citoyens.

    Bref, mieux vaut ne pas être poilu!

    🙂

  48. Bonjour Monsieur, Je ne vous connais pas et je vous prie de m’en excuser. Mais après vous avoir lu, j’ai envie de me suicider. Comme beaucoup de nos concitoyens aujourd’hui, je suis consciente des problème écologiques et je n’y connais rien. Je ne suis ni scientifique, ni visionnaire, ni spécialiste, juste sensibilisée. Mais que je vous trouve injuste de comparer Monsieur Melenchon à un joueur de flûte. Nous serions donc tous des rats. Bien. Nous vous remercions pour ce mépris ! Le programme de Monsieur Melenchon est un projet de société. S’il y manque des détails nous le complèterons avec des spécialistes de la question. Cette société ne vous convient pas. C’est votre choix. Pourquoi dénigrer quelqu’un qui se donne tant de mal pour changer la vie des plus démunis. Une question : qui voyez-vous d’autre avec un programme écologique complet et construit ? Sinon autre chose : pour qui vous prenez-vous Monsieur ?

  49. allez voir ce que Melenchon a voté comme lois iniques et anti ecologistes,concoctées par les lobbistes des pires crimes contre la Nature et le Vivant a Bruxelles,c’est cela la Réalité,cela se passe là bas a Bruxelles,on decide de toute notre vie là bas,le droit Européen prime sur le droit national depuis janvier 2011,alors Fabrice continue,ca fait du bien d’entendre une autre voix,un autre son,un air frais qui déshabille le baratin médiatique sur Melenchon qui arrange et ravit Sarko et qui peux le faire passer au 2éme tour,sympa!

  50. Lilly54,

    Au moins, vous avez le sens de l’humour ! Vous suicider, rien que cela. Si l’expression de la critique vous est à ce point insupportable, je vous conjure d’en rester à la lecture de la prose de M.Mélenchon. Je serais trop triste d’être le responsable d’un acte aussi malheureux.

    Et pour le reste, qui suis-je ? Mais moi, pardi.

    Fabrice Nicolino

  51. A partir de « Défiez-vous » et jusqu’à « spirituel » ce texte me rappelle furieusement quelqu’un, mais je n’arrive pas à me souvenir de qui. Quelqu’un peut-il m’aider ?

    Citoyens,
    Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.
    Le Comité Central de la Garde Nationale durant la Commune de Paris en mars 1871.

  52. Merci pour votre texte Fabrice, que je pense important. Important pour permettre une réflexion toujours plus large, important tout simplement pour ancrer une démocratie. Voila je m’engagé pour la première fois de ma vie à soutenir un mouvement politique, le Front de Gauche. Et chose étonnant je n’ai pas la nationalité française et alors je ne peu pas voter. Ce qui m’amené à m’engager c’est effectivement la petit lumière au bout du tunnel. Mais l’espoir seule ne suffit pas longtemps. Et je me demandé pourquoi je suive le « Ratenfänger », puisque je suis un minimum lucide. Même si l’auto-évaluation de ça propre lucidité pose grandement problème. La réponse voici. De participer activement à devenir humain à travers un outil proposé : « L’assemblées constituantes » Très bien expliqué par Raquel Garrido en cliquent sur ce lien : http://www.dailymotion.com/video/xh4ssd_assemblees-constituantes-formation-pg-par-raquel-garrido_news
    Je pense que le chemin est longue, peut-être dans 10 ans il y à les premières faits concret, peut-être avant ou peut-être après et c’est possible que c’est déjà bien trop tard. Pour moi le plaisir de marcher et en plus ensemble, est bonheur. Je m’auto-soutiens avec un proverbe chinois : « Le chemin est la solution ». L’éducation qui amène à une prise de conscient de chaque humain, pour comprendre le TOUT est une première pierre posée pour faire le chemin. Vous avez posé une des multiples pierres sur le chemin et je vous exprime ma gratitude. Je conclu dans mon cas que : oser écrire c’est risquer de faire des fautes d’orthographe, comme oser vivre est risquer de mourir.

  53. Allo,

    Bon sang! C’est bientôt fini tout ce foin? Non, mais dès fois! 🙂 Je rigole!

    Estimez vous heureux qu’un homme intelligent fasse tout ce travail de recherche afin de vous ouvrir les yeux. C’est un cadeau, un type pareil!

    Vous avez vu? Je caresse le « chef » dans le sens du poil. 🙂

    ———

    Sérieux.

    Mes ami(e)s. Rapellez vous bien de cette phrase, ne l’oubliez jamais. Surtout en tenant compte des mesures en cours et celles du futur, conçues soi-disant, pour nous protéger … Le lien de Mr Philou, est un bon ex. Merci Mr Philou.

    « Ceux qui ne seront pas avec nous, serons contre nous ».

    Ils nous attendent au virage. Va falloir ruser sec. Si,si! Sans rire!

    Pas sérieux, quoique. C’est une lubie sauce Léa.

    Il y a quelques années, lorsque j’ai vraiment ouvert les yeux sur la réèlle marche tordue de notre Monde, de lectures en recherches, et les évènements « aidant » a y voir plus clair, false flag, pandémie, lois de restrictions, puçage des animaux, etc … me suis préparé un sac. Un sac de survie, avec le minimum qu’il faut pour prendre le maquis. Ne rigolez pas! Si vous pensez que ceux qui sont aux manettes, ne sont pas capables de trouver un fin stratagème pour nous imposer un futur puçage, votre excès de confiance pour ces personnes vous perdra. Corps et âmes.

    Mon sac est toujours là. Et les chaussures de marche, itou. Prètes à être enfilées. Comme à la caserne des pompiers. Le corps m’importe peu, mais mon âme restera pure.

    Grosses bises a toutes et tous. Belle fin de semaine. Paix dans nos coeurs. C’est essentiel.

  54. Alimentation: les Etats-Unis refusent d’interdire l’usage du bisphénol A

    WASHINGTON – L’Agence américaine de sécurité alimentaire (FDA) a refusé vendredi d’interdire l’utilisation dans les conteneurs alimentaires du composant chimique bisphénol A, estimant qu’il n’y avait pas assez de preuves scientifiques de sa toxicité pour l’homme.

    Le bisphénol A (BPA), composant chimique très répandu dans les boîtes de conserve, cannettes et bouteilles en plastique, est soupçonné, avec d’autres substances de type perturbateurs endocriniens, d’augmenter le nombre des cancers dits hormono-dépendants, principalement du sein et de la prostate.

    Une association écologiste américaine, la Natural Resources Defense Council (NRDC), avait déposé une demande d’interdiction du BPA auprès de la FDA. Le groupe avait cité des études montrant une possible responsabilité du composant dans des anomalies chromosomiques, des fausses couches, des maladies cardiovasculaires, du diabète ou encore des dysfonctionnements érectiles.

    La FDA a refusé la demande de la NRDC faute d’avoir à disposition des données scientifiques nécessaires pour changer la réglementation actuelle, a expliqué l’administration dans un communiqué.

    Il évident que des études ont soulevé des interrogations sur le BPA mais il existe encore de sérieux doutes sur leur solidité, en particulier sur l’impact du BPA sur les être humains, a ajouté le porte-parole de l’administration, Doug Karas.

    Celui-ci a cité à l’appui plusieurs recherches conduites par la FDA démontrant que l’exposition des bébés au BPA étaient 84 à 92% plus faible que ce que l’on soupçonnait.

    Les chercheurs qui avaient exposé des rongeurs femelles pleines à des taux 100 à 1.000 fois plus importants que dans les emballages alimentaires ne sont pas parvenus, huit heures après l’injection, à détecter du BPA dans leur foetus, a-t-il expliqué.

    Le Canada avait été le premier pays en 2009 à interdire les biberons en plastique rigide fabriqués à partir de bisphénol A, une mesure reprise depuis par d’autres pays, dont la France et le Danemark. La France a depuis voté l’interdiction totale du BPA pour tous récipients alimentaires à partir de 2014 et dès 2013 pour les produits destinés aux enfants de moins de trois ans.

  55. Grippe aviaire: les USA invités à publier des études sur un virus mutant

    WASHINGTON – Un groupe d’experts américains s’est prononcé vendredi pour la publication de deux études sur un virus mutant de la grippe aviaire, après avoir été accusé de censure pour avoir bloqué ces recherches par crainte de bioterrorisme.

    Deux équipes, américaine et néerlandaise, avaient annoncé en septembre avoir créé une mutation du virus H5N1 capable, pour la première fois, de se transmettre facilement entre mammifères et potentiellement entre êtres humains.

    En novembre, le Bureau national américain de la science pour la biosécurité (NSABB) avait demandé à la revue américaine Science et à la revue britannique Nature de ne pas publier une partie des recherches sur la transmissibilité de ce virus, évoquant un risque potentiel de bioterrorisme.

    Les chercheurs avaient accepté en conséquence l’instauration d’un moratoire de 60 jours sur la publication de leurs travaux.

    Mais à la suite de nouvelles évaluations, le NSABB a fait savoir vendredi qu’il recommandait désormais au gouvernement américain d’autoriser la publication des études en question.

    Les données décrites dans les études révisées ne semblent pas fournir d’informations qui permettraient une utilisation nuisible de ces recherches au point de mettre en danger la santé publique ni la sécurité nationale, a indiqué le NSABB dans un communiqué.

    Au contraire, partager ces conclusions devrait permettre d’améliorer la compréhension des mutations du virus et la surveillance internationale du virus de la grippe aviaire, a fait valoir le groupe, qui réunit 23 experts indépendants.

    La décision initiale du NSABB avait été qualifiée de censure par certains scientifiques.

  56. suis-je le seul à relever cette phrase de notre amie Lily, qui révèle bien la misère morale et intellectuelle dans laquelle baigne la société: « Je ne suis ni scientifique, ni visionnaire, ni spécialiste »???

  57. Je me demande si Frank Pavloff prépare une version rouge de « Matin brun ». Ça me semblerait vraiment tristement à propos. »Matin rouge » ou « Matin brun », sont les couleurs du populisme après 5 ans de Sarkosisme. Ce pays est détruit à tous les niveaux..
    Contrairement à toi, « cultive ton jardin », je perds des copains, devenus camarades du front de gauche. Tanpis! L’urgence est ailleurs: 3ème printemps de sécheresse consécutive. Hallucinant,du jamais vu. Il ne pleut plus.La terre se disloque et sèche en profondeur, les éléments fins s’envolent, l’herbe ne pousse plus,cela nous dépasse.

  58. ourse ce genre de post sur les lois votées à L’EUROPE, par Mélenchon est frustrant par manque de références et de liens; tu aurais du en coller au moins un! gr..rrr

  59. Quelques remarques :

    – Le fait de voter pour quelqu’un n’implique pas qu’on adhère totalement à ce qu’il dit. On peut même n’adhérer que partiellement, voire par du tout, à un parti donné, et lui accorder son suffrage, à des fins stratégiques (cf. épisode Chirac/Le Pen).
    – On s’apprête très probablement à assister à un deuxième tour : Sarkozy/Hollande. Les jeux sont donc faits et les suffrages accordés aux autres parties retomberont très vite dans l’oubli.
    – En posant que, entre Hollande et Mélanchon, le second ne serait pas pire que le premier, je me dois d’avouer que ça m’aurait plutôt amusé de voir la poussée de Mélanchon être plus grande encore, de sorte à assister à un remake du 3ème homme sortant du chapeau.

    En ce qui concerne l’évolution des idées dans une société, et les conditions d’émergence d’un changement, il y aurait des pages à écrire. On pourrait poser la question comme ceci :

    est-ce que les idées écologistes – et surtout la mise en oeuvre de ces dernières – ont plus de chance d’advenir par un renversement brutal et définitif de la société capitaliste, ou par leur immixtion progressive dans la tête et les pratiques de nos contemporains ?

    J’avoue que je n’ai pas de réponse. Il faudrait commencer par interroger l’histoire. Sur un plan pragmatique, l’advenue d’un changement radical me semble très incertaine. A titre personnel, je me contente de toutes petites joies, de type :

    – J’apprends qu’un voisin agriculteur s’est mis au bio, ou qu’un autre voisin « conventionnel » aura, par miracle, décidé de conserver une ou deux prairies de plus cette année
    – J’apprends que des députés ont interdit l’emploi du bisphénol A dans les emballages alimentaires, etc.
    – Je participe à une manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en constatant que je ne suis pas tout seul, quand bien même je sais que la cause est perdue d’avance

    Bref, des petits contentements, certes insignifiants, au regard de l’ampleur de la crise écologique. Des petits contentements qui ont aussi, parfois, à voir avec le politique. D’où l’idée que le fait d’accorder ma voix à tel ou tel peut quand même encore avoir une influence concrète sur mon quotidien.

    La deuxième question qui se pose est la suivante : est-ce que les idées écologistes – et leur application – ont plus de chance de progresser en pénétrant progressivement les consciences, et les partis en place, ou à l’issue d’un renversement soudain, d’une sorte d’hapax existentiel (prise de conscience brutale sans signes précurseurs) ?
    Là aussi, difficile de trancher.

    Une troisième alternative serait celle de l’écologie radicale. Celle des armes. J’avoue que quand j’apprends l’histoire du barrage du Belo Monte, je me demande si cette solution n’aurait pas été la seule envisageable, et, j’oserais dire, fondamentalement légitime.

  60. Merci Frédéric pour tes remarques que je partage en grande partie.
    Pour rester simple, Je dirai que je vais voter Mélanchon parce que l’heure est venue d’agir et même si le FdG n’est pas la solution parfaite, il est le seul à présenter une possibilité d’évolution.
    N’ayant pas la culture de certains, je me contenterai de citer Audiard : « un imbécile qui marche va plus loin que deux intellectuels assis ».

  61. « Je participe à une manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en constatant que je ne suis pas tout seul, quand bien même je sais que la cause est perdue d’avance »
    aH bon? rapprochez vous des NO TAV, please.

  62. frédéric, et fly, excusez moi, mais quelle tiédeur! voilà vous étes l’illustration meme des électeurs de Mélenchon; des gens pas très motivés qui ont trouvé leur animateur en chef; mais comment pouvez vous croire en ce moNsieur? Parce que d’autres y croient?

  63. Vous me décevez Fabrice mais absolument pour les raisons que vous croyez… J’aime les critiques : ce sont elles qui font avancer, pas les laïus produits par des béni oui oui. Et les critiques, il y en a à faire, sans conteste.

    Le problème c’est que vous critiquez un programme que vous n’avez pas lu….

    Ce dont vous vous servez pour fustiger l’indigence et l’incohérence du programme du front de gauche n’est qu’un document de travail, absolument pas la version finale….

    Qu’un journaliste de votre qualité (j’ai lu vos livres et ai pu apprécié la qualité de vos recherches sur chacun des sujets abordés) ait fait aussi peu d’efforts pour trouver la synthèse de 16 pages sur la planification écologique me laisse perplexe… Surtout quand on voit le temps (nombreux articles) que avez passé à le critiquer (je le répète : nombreuses de vos remarques et rappels sont très pertinents) Je ne peux pas vous imaginer une seule seconde de mauvaise foi alors pourquoi autant de légèreté dans vos recherches ?

    Etait-ce si difficile de le trouver, par exemple, sur le blog de Corinne Morel Darleux, la secrétaire nationale du PG en charge de l’écologie (que vous avez déjà interpellée au travers d’un billet) : http://www.lespetitspoissontrouges.org/

    Je me permets de citer quelques passages qui donneront peut-être à certains envie d’aller vérifier la pertinence de vos accusations qui sont, à mon sens, très excessives dans votre billet :

    « Effet de serre et désordres climatiques,perte de biodiversité mais aussi pénurie de pétrole et fin des ressources les plus accessibles… Tout cela n’a qu’une seule et même cause : une société qui ne jure que par la croissance économique et le PIB, qui produit et consomme sans réfléchir à son avenir et sans solidarité. »

    « Pour un progrès humain : social,écologique et solidaire, du Nord au Sud de la planète Des pays entiers sont déstabilisés par le système capitaliste mondialisé et le libre-échange. »

    « c’est la politique agricole commune de l’Union Européenne qui fait des ravages. Les produits européens subventionnés sont vendus moins chers que les productions locales, ruinant les paysans et les poussant trop souvent à migrer vers les villes, puis vers d’autres pays pour survivre et nourrir leurs familles. »

    « Société de consommation, société de pollution. Ce n’est pas tenable ! La crise n’est pas qu’environnementale, c’est celle de tout un système. Pour multiplier leurs profits, les multinationales ont besoin de croissance, de ventes,donc de consommation. La publicité et la mode instrumentalisent nos enfants et créent des besoins artificiels.

    « Il nous faut inverser cette logique et au contraire construire une société de partage, avec davantage de liens sociaux et moins de ces biens superflus qu’on nous impose. »

    Je m’en tiendrais là, je ne voudrais pas donner l’impression de faire la promotion du FG, ce n’est pas le but : à chacun de se faire sa propre idée.

    Vous reprochez souvent aux électeurs du FG d’adhérer, sans aucun esprit critique aux propos creux d’un vulgaire messie. Mais combien de vos lecteurs ont avalisé la pertinence de votre billet sans même aller vérifier la source de vos propos (pro ou anti FG d’ailleurs) ? Si vos lecteurs se contentent de votre seule parole, c’est peut-être vous qui, bien malgré vous vous transformez en messie….

    J’espère donc que vous lirez cette synthèse sur la planification écologique et aimerai savoir si vous maintenez l’intégralité de vos critiques.

    Bien amicalement

    NB : je n’ai pas repris point par point l’ensemble de vos critiques (que je partage ou non selon les cas) car ce commentaire est déjà bien long.

  64. Lo,

    Je respecte d’autant plus votre personne que vous respectez la mienne. Par les temps qui courent, cela compte, soyez-en sûr.

    Pour le reste, je dois vous avouer que je vous trouve, vous, décevant. D’abord, il me semble limite de jouer sans cesse sur les mots. En l’occurrence, supputer qu’il y aurait une différence entre le parti de gauche et le front de gauche. Si je vous ai bien compris.

    Or, et bien entendu, M.Mélenchon défend un et un seul programme dans le cadre de cette campagne, et c’est celui de ce Front dans lequel l’appareil communiste est de loin le plus puissant et le plus présent. Quel est le programme officiel de ce Front ? Si vous ne le savez, voici : http://www.placeaupeuple2012.fr/telechargez-le-programme-populaire-partage/

    Êtes-vous ou non d’accord sur ce point ? Le contraire serait assez inquiétant, pour vous. J’ai critiqué dans un premier temps ce texte officiel, que tout le monde peut consulter.

    Pour ce qui concerne la « planification écologique » telle que vue par le parti de gauche seul, je suis parti de ce qui est le seul document programmatique disponible, et qu’on peut trouver ici : http://programme.lepartidegauche.fr/pg/

    Je pense que vous aurez lu comme moi qu’il est présenté comme le programme du parti de gauche. Ce n’est tout de même pas de ma faute s’il n’a pas été actualisé. L’actualisation existe, et c’est le programme négocié avec le parti communiste, voir plus haut.

    Encore deux ou trois mots sur les phrases que vous citez, et qui me semblent tirées d’une brochure du parti de gauche en date du 25 août 2011. Un, c’est une brochure. Si vous pensez sincèrement qu’une brochure confidentielle vaut engagement programmatique, disons en restant mesuré que nous ne sommes pas d’accord.

    Deux, relisant ces phrases que vous avez choisies, je reste pantois. Pardonnez-moi à l’avance si je vous choque, mais elles ne sont qu’un pur et simple enfilage de perles. On faisait mieux, croyez-le ou non, et même beaucoup mieux, en 1970 ! Un René Dumont, candidat écologiste en 1974, mettait en cause la responsabilité personnelle des automobilistes ! Oh, tout le monde, qui se réclame pourtant du vieil homme à pull rouge, l’a oublié. C’est pourtant vrai.

    Au niveau de généralités où vous placez le débat – progrès humain, pollution, partage, politique agricole commune, etc. -, il n’y a rien à répliquer. Vous prouvez vous-même, sans apparemment vous en rendre compte, le vide de la politique « écologiste » de M.Mélenchon.

    Je dois conclure en vous disant sans me fâcher que nous n’avons absolument pas la même vision de la situation générale. Et des priorités à mettre en avant. Je maintiens évidemment, et en totalité, ce que j’ai écrit. À mon tour de vous dire : sortez du général, et livrez-vous à une vraie critique, point par point, de mon dernier texte sur M.Mélenchon.

    Avec mes sincères salutations,

    Fabrice Nicolino

  65. N´ayez crainte, dans quelques semaines vous allez reprendre pour cinq ans de bagne sous le règne du monarque. « Never change a running system » ! 🙂

  66. @ Petite bergère

    Si je ne perd pas mes copains du FDG, ils me font grief des doutes que j’émets sûr JLM, même si je sens parfois leur foi vaciller devant des faits et actes incontestables (Fabrice en à repris une bonne partie). Tu as raison l’urgence aujourd’hui est ailleurs. Chez moi aussi (sud Gironde)le puits est à sec et la terre émiettée par les fortes gelées est comme du sable qui s’envole au moindre petit coup de vent. Je reprend à mon compte cette phrase de Thoreau tirée de « La vie sans principe » :

    « la politique doit être une partie mineure et discrète de la vie, et non le sport public grotesque qu’elle est devenue. »

  67. Effrayant. C’est bien un sentiment de peur et d’effroi qui me vient à la lecture de certains commentaires. Ainsi donc on va aux meetings de Mélenchon se réchauffer, « retrouver plein de copains plus ou moins perdus de vue dans la nébuleuse de ceux qui veulent changer de monde » (cultive ton jardin). Mais ce que je lis c’est uqe ce ne sont pas des citoyens qui se rassemblent là, m

  68. mais des supporters, rendus aveugles et sourds par les discours de l’homme qui parle fort. Quitte à oublier ses scandaleux propos sur la situation du peuple tibétain en 2008.

    http://www.rue89.com/chinatown/pour-melenchon-il-ny-a-jamais-eu-dinvasion-chinoise-du-tibet

    Quelle importance que la liberté des peuples de tous les peuples, alors qu’on peut se retrouver et trinquer à la révolution comme il y a trente ans. Quelle vilaine question que celle de la liberté alors qu’on peut enfin s’amuser et aller à la foire voir la « bête » Mélenchon!!

  69. Tiens le coup Fabrice,

    c’est assez basique ces réactions de gens qui ont du mal à accepter qu’on aie des idées bien calées et bien étayées, ce qu’on appelle parfois des convictions.
    du genre, f »aut pas se croire plus malin que les autres », ou « mais toi qui critiques tu fais quoi pour que ça change », ou encore « tu crois que tu as toujours raison et tu respectes pas l’avis des zautres »… bla,bla bla… on me fait souvent ce coup-là dans mon entourage et on me reproche mes certitudes.
    certains voudraient que tu hésites sans doute, que tu doutes ? que tu pèse éternellement tes mots ?
    voir que tu te remettes en question ou que tu fasse ton autocritique, comme me l’as conseillé ma petite nièce il y a un mois, à tel point que ça m’a empêché de dormir ?
    et quoi encore ?

    ceux qui veulent de l’écologie tiède et respectueuse des avis des autres peuvent toujours relire encore et encore le grenelle de l’environnement, se repasser « Home » en boucle et faire une thèse d’économie sur la marché du carbonne. Ils ont aussi leur place dans le débat, du côté mou, pas très loin du développement durable et de la croissance verte…. ils nous rejoindront un de ces jours, laissons leur un peu de temps.

    n’étant pas français , je ne voterai pas à cette p….d’élection. Mais si je le pouvais, je voterais Mélanchon, je le dis! j’aime sa grande gueule, j’aime Besançon et la saucisse de Morteaux, je l’avoue, originaire de l’autre rive du Doubs, de ce pays où on a pas de Président.
    Parce que je pense qu’il est le moins pire de ceux qui ont une petite chance de nous sortir (si, je suis aussi concerné, le monde est petit) de la merde où nous fout la maffia qui fait rouler Sarko ou Flamby.
    Mais c’est pas pour ça qu’il ne faut pas l’attaquer dès maintenant sur ses incohérences. je pense qu’il est le seul parmi ceux qui auraient une chance, à être capable de grands changements, s’il était bien entouré, bien galvanisé, et qu’il se pensait suivi.
    Il est capable, je pense, de faire passer des messages difficiles, de faire accepter certains principes…… là où Eva, que j’aime beaucoup, ne réussirait pas. alors un petit espoir oui, le messie non…..
    Mais de grâce, qu’on laisse Fabrice planter des banderilles dans celui qui semble le seul capable de faire un peu de spectacle dans l’arène…. (je sens déjà bien des lecteurs se hérisser avec l’image que j’emploie, c’est juste de la provoc et de l’humour, m’en voulez pas!!!)

    il aurait fallu l’attaquer davantage, le pousser, le travailler au corps sur la question écologique, pour son programme soit plus cohérent et plus audacieux, et qu’il s’entoure de gens plus percutants.
    au lieu de ça, les écologistes se sont divisés entre leur condidats, guères plus crédibles que Mélanchon. ils ont eu le bon sens de se ranger derrièer Eva Joly, sans doute pas très calée sur la question écologique, mais sans doute la seule personne vraiment honnête de cette campagne, et la seule vraie personalité capable d’incarner une gouvernance nouvelle et sage. hélas, ils la lâchent en cours de route, vide sa campagne de snes et désertent totalement le débat.
    Ne reste que Mélanchon pour échapper à Sarkozi ou Hollande ou Marine…..
    et le bougre ne doit pas être si mauvais bougre que ça. on doit pouvoir lui faire entendre raison et l’aider à prendre des directions courageuses.

  70. Malgré ses contradictions bien réelles, les front de gauche est un espace de débat qui manquait reconnaissons le, depuis la disparition de feu le PSU. Utilisons le comme caisse de résonance. Les idées qui y sont abordées ne le sont nul part ailleurs dans les formations politiques existantes. depyuis la candidature de Réné DUMONT en 1974, je n’avais jamais retrouvé une volonté de traiter du mal à la racine. Les copains en maugréant seul dans votre coin vous ne ferez certainement jamais céder la chape de plomb qui pèse sur nous et qui est en train de tout détruire. Seuls sur votre île déserte vous coulerez avec les autres. Engagez-vous dans l’action politique, faîtes-vous entendre, militez, investissez-vous, le FDG peut être un lieu pou cela. des amis comme Ariès ne s’y sont pas trompés. On vous attend venez et votez le 22 avril ensuite continuez sur vos liex de travail, dans la rue, dans vos associations…..

  71. et la question du Tibet est à lié aux problèmes écologiques, puisqu’il s’agit d’un génocide culturel perpétré par un Etat-parti qui tue les cultures des Chinois et des voisins, pour instaurer l’industrialisation, l’exode rural, le consumerisme et la croissance…

    L’acculturation et l’écologie sont un seul et même problème!!!

  72. A Marie : si cela vous rassure, je ne voterai pas pour Mélenchon (avec un « e » cette fois-ci). Merci de ne pas transformer les messages écrits par une lecture trop hâtive.

  73. J’ai été comme LBL très émue par ton texte. Certains passages sonnent comme un chant, un hymne, un cri qui rappelle l’essentiel de ce à quoi notre condition humaine et terrienne devrait se soucier.
    Ici aussi à l’ouest les niveaux sont au plus bas, la terre, les arbres, les animaux souffrent, il ne pleut plus en petite Bretagne, ( il a fait 27°C il y a une dizaine de jour au nord du Québec, 23°C à Montréal en plein mois de mars) et les nappes, les sources, les ruisseaux sont à peu près comme ils pourraient être en septembre ! Tout cela est vertigineux !
    Alors je me demande ce que nos bagnoles, nos téléphones portables, notre foutu pouvoir d’achat pèseront quand tout aura presque disparu autour de nous !
    Merci Fabrice de recentrer encore le débat, le seul qui aies du sens dans tout ce fatras…

  74. Coucou,

    http://au-bout-de-la-route.blogspot.fr/2012/03/complot-mondial-contre-la-sante.html?showComment=1333223938520

    ————-

    Attention! Ce qui suit, est de l’humour. C’est samedi, on se lâche. 🙂

    Avez vous ( moi y compris) conscience que nous sommes tous de grands voyageurs.
    Cela fait des années, depuis tout petits déja, que nous avons droit à des croisières.
    Ola! Le tour du Monde, nous l’avons fait et refait, maintes fois, cela nous connaissons bien.
    La majorité rame, et la minorité est aux commandes.

    Mener en bateau, cela se nomme … ^^

    Préparez votre canot de sauvetage.

    Bises,

  75. Bonsoir Monsieur Nicolino
    Oh ! comme je suis d’accord avec vous en lisant votre post . Hélas , je crains qu’il ne soit déja trop tard …mon modeste jardin me le dit tous les jours un peu plus .
    Je vous souhaite un bon dimanche .

  76. Je trouve que ce que vous appelez la première avaient poussé loin la réflexion. On l’oublie peut-être, et certainement que beaucoup ne le savent pas…
    Par exemple là, malgré le climat qui se détraque, le prix de l’essence qui flambe plus que jamais, l’aberration des bio carburants, qui remet en question la bagnole ? sa place de « vache sacrée », la façon dont tant de choses ont été pensées en fonction de la possession de cet engin ? Personne, si j’en crois ce que j’ai lu l’autre jour : « tous les candidats participants indiquent que l’automobile doit continuer à jouer un rôle important pour la mobilité des citoyens ». Parler d’un mode de vie construit autour de la bagnole et qui nous rend à peu près aussi libres que des mouches sur du papier glu, ça doit être trop de sollicitation pour nos cerveaux. Dumont quand il parlait de ce moyen de transport, c’était pourtant simple à comprendre !
    Je m’étonne du ton très passionnel de certaines réactions concernant cette critique. Il ne faut surtout pas altérer le climat d’enthousiasme ! Créer une ambiance « climalterante » ! (un comble)
    En tous cas, c’est super intéressant à suivre et grand merci pour l’analyse.

  77. Wuwei, nous nous comprenons. Et j’aime aussi Thoreau. J’aime ses idées. Comme celles de Pierre Kropotkine. Ce sont les miennes, naturellement les miennes et je n’en veux pas d’autres. Même sous la pression de mes ex-copains Mélanchoniens qui se sentent pousser des ailes de « révolutionnaires » avec cet accent d’autoritarisme qui me met hors de moi et que je n’accepte pas.
    Donc, un extrait de » la désobéissance civile » de Thoreau :

    « J’accepte de tout cœur la devise suivante : »Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins » et j’aimerais la voir suivie d’effet plus rapidement et plus systématiquement. Exécutée, elle se résume à ceci, que je crois aussi : « le meilleur des gouvernement est celui qui ne gouverne pas du tout » ;et quand les hommes y seront prêts, tel sera le genre de gouvernement qu’ils auront. Un gouvernement, au mieux, n’est qu’un expédient ; mais la plus part d’entre eux sont d’habitude, et tous les gouvernements sont quelques fois nuisibles. »

    Blue, il est possible que la prochaine grande marée à venir nous apporte de la pluie. Espérons.

  78. http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/03/30/discours-pour-une-defense-souveraine-et-altermondialiste/

    Je suis en train d’écouter ça et je suis un peu scotchée. Mélenchon, à partir de la 39ème minute, y analyse les conséquences de la crise écologique. La description qu’il fait de cette crise et de sa gravité… ma foi, on dirait qu’elle sort tout droit de la plume de Fabrice.

    Tu nous avais pas dit que tu étais spin doctor de JLM, vilain cachottier! Je te blague, comme dab, mais quand même, à part ton discours à toi, c’est ce que j’ai entendu jusqu’ici de plus cohérent et de plus sérieux sur la question.

    Comme c’est intégré dans un texte sur « la défense », même si ça englobe beaucoup plus large que la seule défense militaire, ya sûrement des trucs qui vont t’indigner. Alors, concentre toi sur les minutes 39 à 42, et dis-moi ce que tu en penses?

  79. Cultive ton jardin,

    Désolé, mais ne compte pas sur moi. J’ai assez parlé de lui, et d’une manière aussi précise que je suis capable de le faire. Libre à toi de croire ce que tu crois. Et libre à moi de ne pas faire partie de la famille. Pour ma part, et je crois avoir argumenté, je sais à quoi m’en tenir.

    Par ailleurs, et sans songer à te vexer : trois minutes de discours, noyés dans une tirade de… combien ? Une heure ? Je reconnais que je m’en fous un peu, mais je ne pouvais pas laisser passer ce truc de politicien professionnel, qui cherche à parler à tous ses publics. Une minute pour machin, une minute pour trucmuche. Je le répète : la croyance est une disposition humaine, qui touche tout le monde, bien que d’une manière singulière chez chacun.

    PS : Je doute fortement, non par présomption, mais par connaissance du monsieur en question, que Jean-Luc Mélenchon s’exprime si peu que ce soit comme je le fais. Allons, soyons fou : je suis bien certain que non.

    Fabrice Nicolino

  80. Pour résumer : PS, EÉLV, FG, NPA = tous pourris, tous politicards, tous croissancistes.
    Il reste qui ? Il reste saint Nicolino, pardi ! L’élite ! Le détenteur de la Vérité et de la Pureté ! Nous sommes sauvés ! Alleluia !

  81. @cultive ton jardin :
    c’est un plaidoyer pour une autre défense, où la France ne ferait plus partie des vassaux des E. Unis. Il est évident qu’il connaît bien son sujet, et que tout ce qu’il là dit donne à réfléchir. Comme je suis curieuse je viens de tout écouter, on ne peut absolument pas se limiter à écouter seulement les 3 mn en question ! « L’universalisme de la France  » sous l’angle de la défense. Pas de spin doctor derrière ce discours, juste une bonne synthèse permettant de proposer une stratégie. (La façon dont les E Unis ont planifié dés la 2 ième guerre mondiale leur zone de domination sur le monde, incluant l’Europe, est très bien expliqué par N Chomsky, qui parle aussi du déclin de cette domination).
    Il est difficile aujourd’hui de parler de défense sans parler de climat puisque la question des réfugiés climatiques va se poser de plus en plus. (Il y a déjà eu récemment un nombre impressionnant de personnes déplacées en Asie Pacifique ).

  82. Un argument ? Mais vous n’avez pas répondu à mes questions et à mes arguments plus haut ! Vous refusez le dialogue, et vous demandez des arguments ? Je suis ouvert à l’autocritique. Il semblerait que ce ne soit pas votre cas.

    OUI, le Front de gauche est composé majoritairement de salopards de communistes productivistes pronucléaire ! Mais pas uniquement ! Arrête de salir tout le monde d’un seul bloc ! [bip, bip, bip]. Vous ne répondez jamais à mes questions. Si tout le monde est traître, si tout le monde a tort, n’est pas assez radical, alors vous êtes tout seul à avoir raison. Comment allez-vous faire ? Vous allez attendre le chaos final pour crier sur les ruines radioactives « Je vous l’avais bien dit ! » ?

  83. Pour M.Martin et tous autres éventuellement,

    Vous voilà conforté pour les siècles des siècles, et grand bien vous fasse. Oui, je viens en effet de vous censurer, et je recommencerai autant de fois que nécessaire. Je ne sais pas où vous vous croyez – chez vous, peut-être ? -, mais vous n’êtes que mon invité. Et si vous ne savez pas respecter des règles élémentaires de savoir-vivre, comme par exemple ne pas insulter votre hôte, changez donc d’adresse. Sur le net, il y en a des milliers de milliers qui acceptent et encouragent même le crachat. Seulement, tel n’est pas le cas de Planète sans visa.

    Fabrice Nicolino

  84. Bigre ! 95 commentaires: ne frise-t-on pas les records?
    Bien peu d’abeilles en revanche cette année sur les cerisiers en ce
    dimanche de printemps (23°c à l’ombre).
    Depuis 2 semaines déjà j’arrose les fraisiers complètement déshydratés par les grands froids de févriers suivis de ces jours chauds et secs de mars; sans cela aucune fraise avec cette pluviométrie en retard de 75% sur les 6 derniers mois. Du jamais vu pour moi et même pour d’autres encore plus avancés en âge.
    Je me demande si cela continue ainsi, si les bestiaux auront de quoi pâturer dans un mois voyez en Romandie aussi c’est sec sec, partout les orges et d’autres céréales « tirent la langue » j’ai bien peur qu’il n’y ait pas que les bestiaux qui en pâtissent à terme .
    Voilà je vous parlais donc de campagne non électorale.

  85. Je ne voulais certes pas limiter l’écoute de ce document à trois minutes: je voulais simplement signaler que ces trois minutes résument d’une manière magistrale, cohérente et implacable la gravité de la crise écologique, ses conséquences catastrophiques dont les plus graves sont à venir, et la folie que ça représente de ne pas en tenir compte, de ne pas en faire LE sujet principal.

    Bien sûr, ça s’articule avec tout le reste, et en particulier avec l’ensemble de ce que JLM propose comme politique étrangère. C’est nettement plus cohérent et intelligent que tout ce qu’on lui fait dire et ça mérite attention. Pas pour adorer Mélenchon. Pour intégrer ça dans sa réflexion.

    Comme je pense effectivement que la gravité des trois crises écologique, financière et économique nous entraîne implacablement vers la guerre tôt ou tard, ça ne m’est pas indifférent d’entendre JLM indiquer une direction universaliste qui pourrait nous y faire échapper.

  86. mais moi, je dis « vive l’écologie du pdg »!!! « On fait la révolution, on créer une nouvelle donne mondiale, mais sans toucher ni aux structures, ni aux institutions, ni aux états contemporains »!!!
    Je ne vois pas du tout de différence entre l’écologie de meluche et l’écologie de parisot… bon, les chromes qui décorent la bécane, à la limite…

    Sinon, il faut bien l’avouer, il veux changer écologiquement les choses, avec des gens qui ne jurent que par le petrole (chavez) et l’industrialisation (les émergeants)… quand aux peuples brisés, acculturés, ethnocidés voir génocidés, avec ceux culturellements et institutionnellements colonisés, ils faut militer avec meluche pour leur liberté de ne rien changer au sort qui est le leur!

    No pasaran, hasta siempre senior diputato!!!

  87. Pour prendre un exemple concret extrait de la brochure « planification écologique » du Front de gauche : « le meilleur, c’est notre système de planification globale des ressources en eau »…. »la qualité des cours d’eau s’améliore depuis 30 ans, alors même que la population et la production industrielle et agricole augmentent ».

    Oups !! Mieux vaut entendre ça que d’être sourd !! il semble que la réalité soit tout à fait autre, et je le prouve : « Faut-il supprimer le mot eau de la constitution » (http://eau-evolution.fr/doc/divers.php?lien=eau_ecologi_environnement_president_2012_politique) met en évidence « un saccage chronique de la ressource en eau avec en particulier une contamination chimique généralisée, durable et grave »

    L’écologie, c’est un tout petit peu plus compliqué que cette « planification écologique » ne le laisserait entendre… Et merci Fabrice pour ces articles.

  88. Coucou,

    100 ème commentaire. Dédié …

    Une merveilleuse grosse belle pensée pour Tata Thérèse.

    Sans qui ce débat n’aurait pas eu lieu.

    😉

  89. @ cultive ton jardin : oui je comprends bien . Mais  » une direction universaliste qui pourrait nous y faire échapper « … c’est vraiment beaucoup de conditionnels cumulés. Je suis d’accord avec toi, ça fait réfléchir.

  90. je suis le numéro 100 et je viens de finir de préparer la soupe d’ortie de ce soir et je veux bien la partager avec Martin, peut être cela vous rendra plus aimable…

  91. Martin,
    vous vous déshonorez et ne servez en aucun cas la cause que vous voulez défendre.
    Insulter quelqu´un, me disait un jour un vieil homme qui prenait quotidiennement son lot d´injures mais gardait néanmoins son calme et sa dignité, c´est comme cracher contre le vent. Cela vous revient en pleine figure !

  92. Bien d’accord avec Martine: les injures disent peu voire rien sur celui qui les reçoit, et beaucoup sur celui qui les profère.

    Mon grand père disait « cracher en l’air ». mais contre le vent, c’est bien aussi, simplement ça laisse une chance au cracheur.

  93. Chuuuut …

    « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme, mais c’est ce qui sort de la bouche qui souille l’homme »

    ^^

  94. On sent beaucoup de détresse et de désarroi dans tous ces messages et les insultes précèdent les coups (ultime instinct guerrier) chez les impuissants face à leurs peurs. On sent la difficulté des hommes à prendre de la distance par rapport aux « prédicateurs », comme du temps ou c’était les curés qui apaisaient les peurs, maintenant ce sont les politiciens.

    On sent la détresse des enfants perdus dans les bois, abandonnés par leurs parents! Pourtant mère nature est toujours présente. Plus urgent que de savoir quelle marque de fabricant de biberon vous choisirez aux élections, serait de réapprendre à téter mère nature qui ne manque pas de générosité. Notre culture a créée la peur de vivre autrement qu’à travers elle (la culture crée la peur de la nature pour assoir sa domination, comme l’agriculture succède à la cueillette et la famine à la frugalité). On dirait que vous avez tous peur de mourir de faim! Allez dans les bois, fouinez un peu au pieds des talus, des haies, en fin d’été, au printemps, en automne, et même en hiver. Si vous connaissiez ne serait ce qu’une 20aine de plantes, vous seriez capables de survivre plusieurs années. Mais vous êtes incarnés par la culture, incarnés par la peur, au lieu d’être incarnés par la nature et la confiance qu’on peut lui accorder quand on ose faire connaissance avec ses trésors végétaux. L’homme qui a fait le premier pas pour échapper à la nature doit faire le premier pas pour se réconcilier avec. Ca fait naïf hein ?

    Vous êtes incapables, comme je l’étais il y a encore peu de temps, de vous détacher de la perfusion culturelle qui veut vous injecter sa dose au quotidien. Vous préfèrerez la guerre plutôt que la voie de la nature, tellement vous êtes attachés à la culture guerrière qu’à l’abondance de la nature (que vous ignorez).
    Allez passer une semaine en « pleine » nature avec très peu de nourriture « civilisée » (genre un kilo de farine complète), et vous verrez (si vous connaissez quelques plantes) que la confiance vous gagnera.

    J’ai passé trois semaines à apprendre la confiance de Strasbourg à Narvik, aller retour (6000km), en faisant du stop (histoire de rester dépendant de la bonne volonté des hommes), cet été, avec pour seule nourriture 3kg de farine, de l’eau (source, rivière, robinet des « gas stations ») et des plantes cueillies à chaque halte ou bivouac. Chaque halte/bivouac dépendait des endroits où l’on me déposait et cela ne dépendait pas des endroits ou je pouvais trouver de la nourriture sauvage. Et pourtant, j’ai survécu aisément et joyeusement. Pendant trois semaine j’ai rencontré exclusivement des gens sympas (même un allemand qui bossait dans le nucléaire), je n’ai pas dépensé un rond, j’ai découvert des endroits magnifiques et ma démarche a certainement eu l’occasion de faire réfléchir les personnes à priori moins concernés par le « sauvage ».
    J’ai fait quelques études dans le domaine de « l’environnement » mais l’expérience de devoir trouver sa nourriture dans la nature est 1000fois plus sensibilisatrice des dégâts majeurs que fait l’homme: Est ce que je peux cueillir ici? Est ce pollué (plomb, pesticides, décharges à proximité, peintures balancées, bidons d’huiles)? Puis-je boire l’eau de cette rivière ou de cette source? (Ces questions ne se poseraient pas si on n’avait pas autant pourri le monde). Voyez vous le fardeau que l’on va transmettre aux générations suivantes? Il faudrait que dans 10 000ans, on ait des techniciens et les moyens nécessaires pour contenir ou assurer l’isolement de nos déchets nucléaires, de nos déchets tout court (décharges en tous genres). L’humanité a pris la voie de la dégénérescence assisté par ordinateur! Il est urgent de se responsabiliser, de prendre des décisions, et de prendre acte. Voulez vous vous acharner pour des peaux de chagrins, ou pour vous donner la capacité à vos gosses (dont à presque 24 ans je fais peut être encore parti) de vivre sobrement, naturellement et joyeusement?

    En stop ceux qui prennent les autostoppeurs ont déjà fait du stop. Les autres ne s’arrêtent pas et probablement préfèreraient-ils vous écraser plutôt que d’affronter leur PEUR DE L’INCONNU. D’ailleurs dans certains pays le stop est interdit. Et maintenant, on fait quoi de notre PEUR DE LA NATURE? Qui osera la DEPASSER plutôt que de choisir la VOIE DE LA PEUR, qui conduit à la DESTRUCTION DE L’INCONNU(=son interdiction) ?

    Avez vous lu « Se libérer du connu », de Krishnamurti?

  95. Les insultes sont inacceptables. J’approuve Martine et Cultive ton jardin.

    J’ai aussi écouté le discours de Mélenchon sur la défense. Merci pour le lien. Et bien, c’est assez bricolé comme discours ! A part son point de vue Gaulliste/anti-atlantiste/souverainiste, avec lequel beaucoup seront d’accord, (dont moi), mais qui n’est pas très original, le reste est très médiocre et parfois inquiétant. D’abord, c’est un militariste profond, convaincu. Il justifie la bombe atomique par la vulnérabilité que créent les centrales nucléaires ! C’est insensé ! Et puis cette idée horrible et folle d’alliance militaire « alter-mondialiste ». Ca me ferait peur si ce n’était pas tellement ridicule. Par contre, son enthousiasme sur les « armes non-létales », la guerre électronique, guerre des étoiles, etc. me fait carrément peur. Il justifie l’écoute et le fichage généralisé. Il ne mentionne pas les drones, évidemment. Trop sale, comme question. Il critique l’idéologie du « choc des civilisations », rien d’original, mais sans expliquer le lien avec la défense, il mentionne les risques climatiques mais sans expliquer le rapport avec sa politique de défense, c’était donc juste pour montrer « qu’il est au courant » mais il n’en tire aucune conséquence, il mentionne les risques militaires du a l’érosion de la validité internationale du dollar mais la encore sans en tirer de conséquences, ni le mettre en rapport avec les évènements en cours (Suite aux sanctions l’Inde n’achète plus son pétrole a l’Iran en dollars mais en roupies, accélérant d’autant l’érosion du dollar) et d’une manière générale Mélenchon n’évoque AUCUN des évènements majeurs, récents ou en cours : Rien sur la Françafrique, rien sur la Libye, rien sur la Syrie, rien sur l’Iran. La France en annulant ses importations de pétrole Iranien a réduit le coût d’une guerre contre l’Iran. On peut être pour ou contre. Ce n’est pas une question de défense ? Voila une vraie question « d’Alliance », sur laquelle Mélenchon, comme sur toutes les questions d’actualité, est muet. Comment peut-on être aussi amateur ?

  96. Si Mélenchon était sérieux sur les aspects écologiques de la guerre, il aurait pu parler des armes a l’uranium appauvri, du rôle géopolitique des destructions écologiques a grande échelle, qui ne sont qu’une continuation de la guerre par d’autres moyens, et du rôle géopolitique a long-terme de la prolifération de l’énergie nucléaire dans les pays d’Asie, dirigée de manière visible ou occulte par les Etats-Unis. Par exemple, pourquoi la politique des Etats-Unis envers l’Inde et l’Iran, pour aussi différente qu’elle soit en apparence, conduit dans les deux cas a ce qu’il devienne politiquement impossible a ces deux pays d’arrêter l’énergie nucléaire tant que c’est encore possible ? Voila une question qui a des aspects écologiques et militaires a laquelle Mélenchon s’est bien gardé d’approcher, même de loin.

  97. sans parler de la situation que vivent les Touaregs, et que les médias hexagonaux, si prompt à critiquer fox news sur l’irak, assimilent à Aqmi… et les melanchonistes, en général, gobent…

    Le melanchoniste, comme leur leader, n’aime pas vraiment la terre, ni les hommes. Il n’aime que les institutions, les Etats, les représentants et leurs discours…

    un peuple qui ne veux pas de la destruction de sa terre et tomber dans la misère industrielle, et qui donc, veux accéder à la souveraineté, est automatiquement assimilé à « des terroristes » chez meluche et sa secte…

    ce sont des gens qui pensent que toute action d’un pouvoir est bénéfique, car le pouvoir industrialise, modernise, et uniformise. Ils croient au « message universel de la france », qui n’est en fait qu’une phrase un peu jolie pour justifier le colonialisme, militaire par le passé, culturel et mental aujourd’hui… Leur paradigme est très obscure, je les trouve personnellement aussi obscurantiste qu’un economiste liberal, un adepte du petit pere des peuples ou un Khomeyni…

    Mais bon, souvenez-vous, dans le passé, la gauche était pro colonisation!

  98. « …Bien sûr, des êtres comme l’ours, le loup, le lynx, le blaireau pourchassé par les cons, le vautour fauve « effarouché » par les cons, ne sont pas évoqués. Ces grands écologistes ne savent pas qu’il existe d’autres habitants qu’eux-mêmes sur Terre. » écrit à juste titre F.Nicolino.

    99% d’êtres humains sur cette planète sont convaincus, à leur niveau de compréhension, que la Terre leur appartient et que tout ce qui existe est à leur service. Si seulement ces gens là avaient 20 sec de pensée respectueuse pour toute cette biodiversité qui fait que l’homme peut survivre, on pourrait leur pardonner leur ignorance. Je ne parle même pas des cons qui font du patin à glace en plein désert tout en regardant sur leur IPhone les bolides de F1 qui tournent en rond au milieu des dunes à la lumière des halogènes…ceux là sont irrécupérables.

    Quant aux élections, aussi longtemps que sur cette planète où nous sommes tous interdépendants, aucun candidat n’affirmera haut et fort que  » la sauvegarde de la biodiversité est le préambule à tout programme  » , il n’y a pas d’issue. Les Verts et autres écologistes n’ont toujours rien compris. Malheureusement The Game is Over.

  99. moi je trouve que d’envoyer « M. Martin » se faire foutre était de bon aloi. perso, je n’aurais pas été aussi patient que Fabrice, qui a eu soin de ne pas censurer qq’uns des plus beaux textes de M. « Martin » afin qu’on prenne bien la mesure du personnage.
    cela dit, les trolls du genre de Martin doivent effectivement être géré par la censure. on ne vient pas ici pour lire des tombereaux d’injures et d’insanités. comme le dit Fabrice, il y a d’autres blogs où c’est une spécialité, ceux qui aiment ce style n’ont qu’à aller s’y amuser.

  100. Bonjour

    Oh! Surprise! Du courrier.
    Reçu la carte d’électeur aujourd’hui.
    Léa sent le fort le jambon fumé.
    A cramé la carte.

    A ceux qui pensent que ce geste est honteux. C’est comme vous le sentez!

    Honte a ceux qui au nom de notre modeste voix, rendent esclaves, grâce a leur pouvoir et leur fric. Hein?

    PS. Mr Martin était un poiSon d’avril. 🙂

    Bien a vous toutes et tous,

  101. Winston écrit : « un peuple qui ne veut pas de la destruction de sa terre et tomber dans la misère industrielle, et qui donc, veux accéder à la souveraineté, est automatiquement assimilé à “des terroristes” chez meluche et sa secte… »

    voir l’opposition du FDG aux opposants NO TAV du val de Susa; pour la raison que ce projet franco italien européen de train grande vitesse éviterait l’acheminement du fret par la route. un combat de chair , un vrai combat pour la décroissance et le respect de la terre et des hommes ; pas de discours , des actes…

  102. Pour détendre un peu l’atmosphère, comme dirait Mme Arletty, je voudrais vous faire part d’une très bonne nouvelle.

    Les martinets à ventre blanc viennent de faire leurs premières acrobaties dans le ciel ligérien hier après-midi 1er avril. Presque 10 jours plus tôt que l’année dernière…

  103. Petite précision utile et géographique : les ligériens sont les habitants de la Loire, département de la région Rhône-Alpes situé à l’ouest de Lyon et dont la préfecture est Saint-Etienne.

  104. L’argument de Mélenchon contre la doctrine du « choc des civilisations » est extrêmement superficiel. Il dit que cette doctrine ne convient pas a la France parce qu’elle est « universaliste ».

    Oui, mais il reconnait pourtant que la France appartient bien et bien à l’Europe, qui est un courant de civilisation clairement identifiable.

    D’autre part, les Etats-Unis, où le « choc des civilisations » a été inventé, sont tout autant universalistes, sinon même plus, que la France. Par exemple, on n’a toujours pas de Président noir en vue !

    En fait, le message implicite du « choc des civilisations » est que ce sont « les autres » qui appartiennent à une civilisation particulière. L’auteur et ses lecteurs discourent des civilisations auxquelles les autres appartiennent, pas de la leur, qui devrait pourtant, si cette thèse était vraie, dominer leurs préoccupations. Ce livre dresse un tableau d’une humanité divisée en civilisations, avec Huntington et les Etats-Unis surplombant ces divisions et les observant. Ce qui nous amène à la second partie du titre, éliminée de la traduction Française : « et la re-création de l’ordre du monde » (« the remaking of world order »), qui indique que si le monde est divisé, certains sont plus divisés que d’autres, et que ceux qui arriveront a comprendre « les civilisations » pourront « refaire l’ordre du monde ». Le message à peine voilé est que les Etats-Unis sont en fait à part, universalistes sans l’avouer, et ont pour mission de refaire l’ordre du monde en comprenant la nature des « civilisations » qui divisent le reste de l’humanité. Ce livre est donc un programme politique.

    Si Mélenchon avait raison, si l’universalisme était la réponse appropriée a cette doctrine, comment expliquer que ses critiques les plus radicales viennent précisément des « civilisations » non-occidentales, et de gens qui, loin de renier leur héritage culturel au profit d’une « modernité occidentale » (Guy Sorman n’a rien compris et en faisant mine d’attaquer la thèse de Huntington en fait ne fait que l’etayer en l’illustrant), l’assument et le revendiquent ?

    Edward Saïd a décrit le texte de Huntington comme « une illustration du racisme de combat le plus pur, une sorte de parodie de science Hitlérienne dirigée aujourd ’hui contre Arabes et Musulmans».

    Mohammad Khatami, l’ex Président Iranien, a formulé dans de nombreux colloques en Iran et dans le monde une réponse appelée le « dialogue entre civilisations ».

    Amartya Sen, Seizaburo Sato ont critiqué en profondeur la doctrine de Huntington, et les journaux d’Asie publient régulièrement, 16 ans après la parution du livre, des opinions et des courriers des lecteurs dénonçant l’erreur de cette doctrine et ses effets désastreux sur la politique étrangère des pays Occidentaux.

    Pour dénoncer le « choc des civilisations » il faut un peu plus qu’un universalisme doctrinaire, qui en fait peut être son meilleur allié.

    Mais Mélenchon ne risque pas d’écouter Khatami puisque qu’il entend « évidemment » tenir l’Iran à l’ écart de sa délirante « Alliance altermondialiste ». C’est cet « évidemment », cet angle mort, sur lequel s’appuient les racistes, M. Mélenchon.

  105. en accord avec darken bien plus haut. le sens critique sur le prog de mélenchon est indsipensable.Il n’empêche, ce programme est une base indispensable pour faire tomber les choses qui ne fonctionnent pas en france ( et dans le monde) Il ne faut pas renoncer aux idéaux et se battre pour. allez à l’idéal et comprendre le réel: bousculons le réel comme l’on fait, par nécessité les sud américains. Révolution citoyenne avec Eva, Mémel, et du coup, françois suivra ! le rêve français !

  106. Je ne vois rien de différent de l’ordre déjà établit dans les idées de meluche et de ses adeptes… rien de très profonds!!! Mais bon, les humains n’ont aucune importance, le français ne voit l’univers que comme un jeu de tetris diplomatique… et il fait des phrases pour se la péter…

  107. Salut Fabrice et bonjour M. Nicolo,

    le texte facétieusement sensé que je viens de lire remplit de sens le vide éprouvé à subir cette campagne présidentielle. Les commentaires qu’il a su susciter donnent encore davantage de couleurs à ce regain de dynamisme lucide.

    Au plaisir de vous lire à nouveau, je ne vois M. M que comme un prétexte à l’éloge de la sagesse 😉

  108. Bonjour M Nicolino,
    et merci de tout ce que vous faites.

    Je suis écologiste radical, antiproductiviste, objecteur de croissance, biocentriste, etc…
    je ne gagnes « que » 950 euros par mois et consomme bio, local, de saison, etc
    je chie dans un seau rempli de sciure, ne prends jamais l’avion et prie pour que les prix de l’essence augmentent…
    Bref, je suis un vrai écolo.
    Et pourtant, je crois (seuls les cons ne changent pas d’avis) que je vais voter Mélenchon ; aussi, suite à la lecture de votre billet, prends-je le temps de vous expliquer les raisons de mon choix afin que vous puissiez me répondre et, peut-être, me faire changer d’avis.

    D’abord, je suis convaincu que M Mélenchon n’aurait pas quitté le PS et fondé un nouveau parti s’il n’avais pas, lui-même, changé de point-de vue sur un certain nombre de sujets. Je pense donc, contrairement à vous, que JLM n’est pas un imposteur, mais un repenti, et, encore une fois, seuls les cons ne changent pas d’avis ;
    Mais surtout, c’est un innovateur dans le sens où le mouvement qu’il draine derrière lui est fondamentalement contemporain ; je n’ai jamais été communiste et je pense que JLM est tout simplement en train de révolutionner la gauche pour lui faire abandonner ses vieilles casseroles (que vous ne manquaient évidemment pas de faire tinter).
    Le PS n’étant pour moi plus de gauche depuis longtemps, et pendant qu’EELV flirtent avec lui, JLM est tout simplement entrain d’inventer la gauche du XXIe siècle : une gauche économiquement protectionniste et régulatrice, socialement exigeante et mobilisatrice, écologiquement consciente et agissante.
    J’ai également lu les programmes du Front de Gauche et d’EELV ; et si c’est une évidence que le programme des verts est beaucoup plus complet sur tant de problèmes fondamentaux (énergie, eau, transports, agriculture, etc), il n’est, à mon grand regret, peu « audible », car bien trop laxiste sur d’autres enjeux tout aussi centraux (logement, fiscalité, démondialisation économique) :

    Je crois, M Nicolino, qu’il n’y a pas de paix sans justice, et que dans un monde où les écarts de richesse se creusent intolérablement, vos propos sur le SMIC à 1700 euros sont tout simplement à côté de la plaque. Et pourtant, il n’y a de cela que quelques mois, lorsque j’étais étudiant, je tenais moi aussi ce discours : « pas besoin d’argent pour vivre : quelques kilos de riz, un billet de train, besoin de rien. Ceux qui gueulent pour le pouvoir d’achat n’ont qu’à vouloir moins de choses ; ils s’en trouveront d’autant plus riches… »
    Foutaises : la réalité, c’est que je donne chaque mois 35 % de mon salaire à une personne qui a hérité d’un appartement dont elle ne sait pas quoi faire, et qui lui rapport de l’argent sans qu’elle n’ai jamais travaillé pour le mériter.
    Si les riches détruisent la planète, ce sont les pauvres qui la condamnent ; entre ces deux tendances, l’une dispendieuse et arrogante, l’autre précaire et envieuse, seules les classes moyennes (dont les bobos qui votent EELV) tentent de sauver ce qui peut encore l’être. Et pourquoi ? Car ils ne sont pas assez riches pour être dispendieux, et trop pour être envieux : comme ils sont propriétaires de leur logement, que leur emploi est stable, qu’ils ont un peu d’argent de côté, ils se sentent en sécurité et peuvent envisager l’avenir sereinement : ils se préoccupent de leurs enfants, à qui ils peuvent payer des études, vont à des conférences, sortent en famille et prennent le temps de se parler, partent de temps en temps en voyage et découvrent de nouveaux horizons : ils ont l’esprit ouvert car ils n’ont pas à se concentrer uniquement sur la fin du mois et les prix de l’essence, dont ils envisagent la hausse de manière sereine : eux auront les moyens de faire autrement…

    Voilà pourquoi, M Nicolino, je pense que je vais voter Mélenchon : pour que demain, il y ai beaucoup moins de gens qui ait les moyens de réaliser l’irréalisable, beaucoup moins de gens pour les envier, et beaucoup plus classes moyennes, enfin en mesure de sortir la tête de l’eau pour voir, je l’espère, la cascade vers laquelle ils nagent.

    Par ailleurs, si je suis un doux rêveur, je ne suis pas fou : je ne me fais pas d’illusion sur le rêve d’une gouvernance mondiale, ni même européenne, qu’EELV entretiennent comme un fantasme :
    il suffit de voir les frustrations qu’occasionnent déjà à son échelle des élections nationales pour imaginer les horreurs auxquelles donneraient lieu des élections mondiales : et c’est déjà le cas.
    Dans une Europe à 95 % libérale, comment peut-on imaginer proposer quoi que ce soit en terme d’alternative ? En déléguant de plus en plus la gouvernance à l’échelle européenne, nous sommes en train de vendre notre libre-arbitre.
    Il me semble que sur ce point, le réalisme de Mélenchon est très salvateur : quitte à passer pour les vilains petits canards, donnons-nous les moyens de balayer devant notre porte ; une fois que nous auront démontré la légitimité et l’efficacité de notre politique, nous tenterons d’en convaincre les voisins.

    Enfin, et j’en finirait avec le moins valable des arguments, je suis très triste de dire que contrairement à JLM, Eva Joly ne tiendrait pas 2 minutes face à Sarkozy ; et comme le débat est l’essence de la démocratie, la manière avec laquelle les idées sont portées est au moins aussi importante que les idées elles-même.

    En espérant ne pas vous avoir ennuyé et avoir éveillé chez vous quelque désir de réponse, je vous remercie de votre écoute et de votre merveilleux engagement.

    Gaétan Mazaloubeaud

  109. Gaétan,

    J’entends très bien votre point de vue. Le mien est tout autre, et je dois pour commencer vous dire que j’ai écrit une bonne dizaine de textes ici sur Mélenchon, et au total un millier d’articles sur la crise écologique.

    Je n’espère nullement vous faire changer d’avis. Il y faudrait pour cela des forces que je n’ai pas, et que je ne souhaite d’ailleurs pas avoir.

    Juste un point concernant le smic. Ma position n’a rien à voir avec un refus de lutter contre pauvreté et misère, ce que j’ai expliqué maintes et maintes fois. Mon propos central, depuis que j’ai disons 15 ans, est exactement à l’inverse. Je n’ai jamais cherché qu’une chose : comment sauver l’homme et les autres êtres vivants, animaux et végétaux, qui peuplent cette Terre.

    Je crains – pour vous – que telle ne soit pas exactement votre position. La question du smic ne saurait être posée dans un cadre national, sans relier cette revendication à la situation générale. Celle de tous, qui inclut le paysan bangladais et la hyène tachetée. Êtes-vous bien sûr de m’avoir lu ? Sans vouloir vous offenser, ne seriez-vous pas de ces « parcoureurs » du Net, qui lisent en diagonale ? Ma pensée vaut ce qu’elle vaut, mais elle commande de lire en totalité, car elle est cohérente.

    Sur Mélenchon – ça y est, je me laisse reprendre -, croyez ce que vous avez envie. Le déconstruction rationnelle de sa personne et de sa carrière, que j’ai faite, ne pèsera jamais autant que la foi dans le personnage. Il s’agit de deux ordres de la pensée qui ne sauraient se rencontrer.

    Je vous rappelle pour finir que d’innombrables situations du passé ont conduit d’innombrables générations du passé à croire rigoureusement n’importe quoi. Pour rester simple et direct, des millions d’excellentes personnes ont cru dans la personne de Mitterrand il y a trente ans et plus. Or l’homme menait une carrière, et il a ouvert la porte à la financiarisation de toute chose en France. Votre M.Mélenchon le considère – je n’exagère en rien – comme un héros.

    Quant au parti communiste, dont les militants forment l’ossature réelle du Front de Gauche, à quoi servirait-il que je rappelle les flots de sang qu’il aura tant contribué à faire couler ? La mémoire est une chose si volatile que je sais dès l’avance n’avoir aucune chance.

    Bref, faites votre chemin. Je continue sur le mien.

    Fabrice Nicolino

  110. Je ne chercherai à convaincre personne, mais je rappelle juste que voter ne signifie en aucun cas adhérer à 100% à la pensée d’une personne ou lui donner un chèque en blanc.

    Je pense qu’il faut raisonner en terme d’opposition: quand il n’y a personne qui nous représente à 100%, il faut voter en fonction de celui qui, en cas d’élection formerait le gouvernement auquel on aura le plus de facilité à s’opposer. Eh bien désolé, entre un gouvernement Sarkozy contre lequel il faut s’opposer à TOUT (fiscalité, écologie, nucléaire, mesures « sociales », justice, discrimination, racisme, etc. etc.), et un gouvernement Hollande contre lequel il faudra batailler sur à peine moins… je préfère donner sa chance à la possibilité d’un gouvernement Mélenchon qui partagerait les richesses, ferait revenir les services publics dans des domaines cruciaux, et contre lequel on pourra se battre sur plein de points (notamment les questions qui nous tiennent à coeur) avec nettement plus de chances de victoire que si nos luttes sont dispersées sur tous les domaines comme aujourd’hui.

    Bref, ceux qui choisissent de ne pas voter au premier tour laissent les gens de droite et nos ennemis décider à leur place et donner plus de chance au nucléaire et à la destruction généralisée prônée par Sarkozy/Le Pen et bien sûr tous les autres (avec de sérieuses nuances quand même pour Joly et Poutou). C’est bien entendu leur droit, mais si Sarkozy repasse, ils pourront donc aussi être tenus pour responsables.

    En attendant, pour info:
    http://www.reporterre.net/spip.php?article2779

  111. @T.S

    Si Sarkosy, Le Pen ou tout autre fantoche est élu ce sera avant tout parce qu’il y a des gens qui se déplacent pour voter et non parce que d’autres n’ont pas envie de se prêter à cette énorme bouffonnerie que l’on nomme : élections. Ce qui m’étonne le plus dans ce que vous écrivez c’est que vous croyez détenir un pouvoir en votant alors que l’esprit même de toute élection c’est de l’abandonner dans les mains d’un (e) inconnu (e) qui n’aura de cesse que de trahir son électorat durant sa mandature. Je vous ferais grâce de la liste pléthoriques des élus ayant renier leurs promesses électorales.

  112. Bonjour,

    http://www.lariposte.com/jean-luc-melenchon-et-la-guerre-en,1585.html

    Monsieur,

    En cette triste période pour vous comme pour moi (pour des raisons apparemment bien différentes), je me vois contraint par les événements de prendre ma plume pour vous exprimer les préoccupations que suscite en moi une situation créée et entretenue par votre imprévoyance, si ce n’est par un esprit machiavélique.

    En 2011, sous le mandat 1979 de l’ONU dévoyé par vos soins, vous avez, avec l’aide de certains de vos alliés et sur les conseils de Monsieur Lévy, fait attaquer la Libye par des forces coalisées. Cependant, par reconnaissance pour Kadhafi, vous lui aviez, quelque temps auparavant, déroulé le tapis rouge pour le recevoir en grandes pompes à Paris. Chez nous, on appelle cela « mordre le dos de celui qui t’a porté ».

    Le prétexte évoqué pour justifier votre implication personnelle dans cette campagne anti-Kadhafi était votre engagement à protéger les braves populations de Benghazi et de Misrata, menacées, par le Guide libyen, d’extermination ; ceci a abouti à son assassinat et à la dislocation totale des structures de l’État libyen.

    Je ne suis ni un politologue, ni un expert en géostratégie. Je ne suis qu’un simple citoyen d’un pays qui aspire à seulement un peu de vie tranquille sur cette terre dominée par l’injustice, la cupidité, l’exploitation, et la domination des peuples érigées en modes de gouvernance. La-France-Forte le veut ainsi.

    Loin de moi la prétention d’entreprendre une étude objective de votre politique étrangère, car je n’en ai ni les compétences, ni les données nécessaires. Votre dessein dans cette affaire était-il louable ?

    Le problème est qu’en tant que président de « la France forte », soit vous avez agi sans grand discernement en n’ayant pas suffisamment apprécié toute l’étendue des immenses dommages collatéraux auxquels votre intervention allait aboutir ; soit vous aviez tout prévu grâce à vos géo-stratèges. Dans l’un ou l’autre des cas, incommensurable est votre responsabilité morale, car les conséquences en sont dramatiques.

    A travers quelques constats, je me contenterai ici d’en citer quelques-unes, dont certaines affectent particulièrement mon peuple dans ses droits les plus fondamentaux, droits stipulés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme dont vous devriez pourtant être le garant de par vos fonctions, et dont à chaque occasion, vous exhibez la paternité pour la France.

    Oui, les populations de Benghazi et de Misrata ont été préservées du massacre, oui, Kadhafi a été sauvagement assassiné, grâce à quoi, maintenant, le pétrole et les marchés tant convoités de Libye sont à vos pieds.

    Mais en revanche :

    De nouvelles milices armées terrorisent, rackettent, torturent et massacrent chaque jour les populations en question.

    La Libye redeviendra difficilement une entité géographique, politique et économique stable puisqu’elle est en voie de dislocation et de morcellement. La Cyrénaïque a ouvert le bal.

    Des groupuscules infiniment plus dangereux que Kadhafi se positionnent çà et là et menaceront désormais la quiétude et la stabilité du monde entier dont celle de la France Forte, à la longue, malgré son éloignement géographique.

    Des armes en tous genres de l’armée libyenne se sont disséminées dans toute la sous-région, et se retrouvent entre les mains de groupes à desseins multiples.

    Les Touaregs qui formaient une partie importante de l’armée de Kadhafi ont déferlé sur le Mali et, n’espérant plus retrouver l’Eldorado perdu, ont choisi de retourner leurs armes contre ceux qui les ont toujours considérés comme leurs frères. Ce faisant, ils sèment chaque jour la désolation et la souffrance auprès de milliers de vieillards, de femmes et d’enfants réduits à l’état de réfugiés dans leur propre patrie ou jetés sur les routes de l’exil dans des pays voisins.

    Ces rebelles et les soldats de l’armée malienne s’entretuent dans des combats fratricides, causant mort, deuils, larmes et douleur dans des familles ainsi éprouvées et déstabilisées.

    Les trafics en tous genres prolifèrent et sèmeront progressivement la désolation dans les rangs de la jeunesse du monde entier.

    Comme vous devez vous en douter, Monsieur, l’énumération n’est pas exhaustive. Voici entre autres, quelques-uns des exploits de « la France forte », comme vous la concevez ! L’agitation sociale et la déstabilisation des pays pauvres viennent compléter ce tableau reluisant !

    Et pendant ce temps, Monsieur, chaque soir à la télé, pour convaincre les Français que vous êtes le meilleur, je vous vois remuer la tête à gauche et à droite ; arquer et froncer les sourcils lors des shows médiatiques, pendant que des milliers d’enfants, victimes innocentes de votre imprévoyance, dorment dehors à la merci des serpents, des fauves, de la faim, de la soif, de la maladie dans des camps de fortune, et ne vont plus à l’école. Des milliers de femmes et de vieillards croupissent par votre faute dans des camps de réfugiés ; sans eau, sans nourriture, sans soins de santé. Que faire, Monsieur ? Est-ce cela aussi, le rôle de La-France-Forte ?

    En vous regardant le dimanche soir, 11 mars, à Villepinte, hausser les épaules, tourner la tête à gauche et à droite, une image que je recherchais depuis près de cinq ans a fait tilt dans ma tête et aussitôt, un nom a jailli sur mes lèvres : « Babacommandant ». Oui ! Je parie que vous ne savez pas ce que c’est ! Est-ce que je me trompe ? Non ? Monté sur un magnifique alezan taillé dans du bois, c’est tout simplement une superbe marionnette Somono qu’un artiste particulièrement doué a dû, sur un coup de génie, confectionner le jour même de l’arrivée de Faidherbe au Mali. Ce guignol représente à la perfection un administrateur colonial rigide et hautain.

    Venez un jour la contempler à Koulikoro, Monsieur Zorrokozy. Vous serez j’en suis sûr sidéré par la ressemblance. La seule et grande différence est que cette relique culturelle est faite, non pas pour semer la mort ou foutre la merde dans le monde entier, ou encore pour provoquer des drames dans des familles et pays étrangers, mais plutôt pour distraire les gens paisibles ; mettre périodiquement un peu de baume dans le cœur des enfants au lieu de les jeter sur les chemins de l’exil forcé.

    Êtes-vous croyant, Monsieur Zorrokozy ?

    Si oui, serez-vous prêt à justifier devant Dieu, tous ces malheurs que vous avez apportés à ceux qui, de près ou de loin, ne vous ont absolument causé aucun tort, aucun mal ?

    Si non, vous devez quand même avoir une certaine dose de conscience. Dans ce cas, je vous suggère de vous poser, seul et dans le secret de votre chambre, une question toute simple : « Combien de vies, combien de foyers ai-je bouleversés, détruits de par mes actions en tant que Président de la-France-Forte » ?

    Pour ma part, quelques autres questions me taraudent l’esprit : si vous êtes réellement le justicier du monde que vous prétendez être, où, mais où donc se trouve Zorrokozy dans l’immensité du désert malien jonché des cadavres d’innombrables enfants victimes innocentes collatérales de l’imprévoyance si ce n’est de l’inconscience du Président de La-France-Forte ?

    Donner de grands coups de pied dans toutes les termitières d’Afrique pour qu’à l’issue de l’opération, la France puisse récolter pour nourrir ses enfants, les ressources tirées du pétrole et des marchés libyens sans se soucier du fait que dans des pays voisins déstabilisés par cette action, des enfants (parce qu’ils sont noirs de peau et issus de nations pas fortes pour un sou) meurent de faim, de soif et de maladies sur les routes de l’exil forcé ou dans des camps de réfugiés, est-ce là votre conception du rôle de La-France-Forte  ? Il est vrai que vous avez des exemples de référence dans ce domaine. J’en ai d’ailleurs suffisamment parlé dans mon ouvrage intitulé Les Soupirs du baobab édité aux Éditions L’Harmattan en 2009.

    Financer des campagnes politiques avec le prix du pain et des médicaments arrachés d’entre les dents des enfants affamés et malades d’Afrique par des dirigeants véreux et sans aucune moralité, il paraît que cela aussi a été une des pratiques en vogue ? Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Je n’en sais fichtrement rien. Je n’ai fait que l’écouter sur certains médias.

    Je ne vous salue pas Monsieur Zorrokozy. Je vous laisse à votre campagne.

    Mamadou Dramane Traoré – Ancien directeur d’école à Koulikoro, au Mali.

    http://www.legrandsoir.info/lettre-d-un-malien-a-monsieur-sarkozy-president-de-la-france-dite-forte.html

    Ciao,

  113. mais vous ne craignez pas pas que Mélechon ne soit que dans le discours? et qu’une fois aux manettes les forces déjà là sauront lui faire rendre gorge avec plus ou moins de facilité? il aura alors juste le loisir d’enrober de blasblas le comment il n’a pas été possible de faire ce qu’il disait qu’il voulait faire avant les élections ; comme ce qui s’est passé avec la gauche en 1981

  114. Si je ne suis pas militant d’un parti politique, je laisse ma place à ceux qui aime ça j’irai quand même voter pour faire baisser le score des plus pourris.
    Même si aucun des candidats me convient, j’hésite entre les 3 qui me paraissent avoir le plus de qualités
    Joly courageuse (cf affaire elf), mais entourée d’écolos tartuffes libéraux et carriéristes ( Cohn bendit, Dufflot, Placé, Voynet) heureusement certains relèvent le niveau (Karima Delli, Yves Cochet…)
    Mélenchon, ce n’est pas ma tasse de thé, mais le front de gauche a aussi des personnes valables (Darrieux, Longérinas, Autain…) et voir le front de gauche passer devant lepen me fera bien marrer.
    Poutou, sympathique, quelques idées en matière d’écologie, mais je ne suis pas d’extrême gauche.

  115. wuwei : Vous ne m’avez pas lu, je propose exactement l’inverse de « donner tout le pouvoir à quelqu’un » je dis qu’il faut voter en pensant à celui contre « lequel il sera le plus facile de s’opposer »! En gros ça signifie souvent celui dont nos idées seront les moins éloignées, pour qu’il nous laisse tranquille sur certains sujets, nous laissant toutes nos forces (et donc d’autant plus de chances) pour le faire plier sur d’autres.

    À part ça je remets le lien qui est passé inaperçu, mais je remets le lien de l’interview d’une heure de Mélenchon faite par Hervé Kempf qui porte uniquement sur l’écologie :

    http://www.reporterre.net/spip.php?article2779

  116. Merci pour la lettre de Mamadou Dramane Traoré.

    Les pays que nous détruisons en profondeur, ce ne sont pas ceux qui sont non-démocratiques (quel pays donne réellement le pouvoir au peuple?) mais ceux qui, au Moyen-Orient, développent une classe moyenne instruite. Combien d’articles dans des revues scientifiques a comité de lecture sont écrits par des Iraniens, et combien (au hasard)… par des Saoudiens?

    Maintenant que les Irakiens et Libyens vivent dans des conditions beaucoup plus dangereuses qu’avant les destructions Occidentales, que leurs opportunités d’éducation ont été anéanties, que leurs pays deviennent des refuges pour les groupes armés de tout poil, allons-nous leur « bombarder la démocratie »? Non, parce que la situation présente était le vrai but. Comme en Syrie aujourd’hui, en Iran demain.

    Mélenchon me fait penser a Tony Blair. Prenant le pouvoir avec un discours charmeur et habilement provocateur, on sait comment il a finit: Abominable, aveugle, loyal, servile. (Jimmy Carter)

  117. Je n’ai pas vu l’interview fourni dans le lien mais j’ai lu le compte-rendu. Les 3 points ci-après décrédibilisent toutes les bonnes choses qu’il peut dire, hélas. Car ces points entrent en contradiction avec son discours et montrent le fond de sa conception/vision de la vie. Dommage. je vais -encore- réfléchir avant de mettre mon bulletin de vote pour le FdG. Le pb est que plus je m’intéresse au programme du FdG, discours de Mélenchon, plus je sens anguille sous roche. Cet entretien ne vient que confirmer encore mon intuition. Bref, c’est pas encore fait.

    « il faut « retrouver l’audace des pionniers. Ce monde est beau, il est neuf » (45’00). Et il a une nouvelle frontière, l’océan. »

    C’est reparti pour le No Limit façon FdG / Mélenchon ? pas de PIB, pas de croissance mais il faut « coloniser » les océans (notamment pour avoir de l’énergie). Incohérent.

    « qui devra notamment mobiliser des technologies pointues, y compris dans les nanotechnologies. »

    C’est reparti pour le techno-scientisme nouveau-dieu-qui-nous-sauvera-tous façon FdG / Mélenchon.
    cf. PMO pour une analyse critique des nécrotechnologies. Incohérent vis-à-vis de son discours contre le nucléaire (techno-science devant apporter l’énergie propre et illimitée du futur).

    « Quant à la hausse inévitable du prix de l’énergie, il préfère botter en touche : « Nous ne sommes pas crédibles si nous venons avec une dimension punitive » (36’00″) »

    Peak Oil ? non non. Incohérent vis à vis de son discours égalitaire et écologique…. (à mettre en // avec son techno-scientisme et son no-limit.

    Mouais.

  118. Je suppose que vous avez lu, ou au moins entendu parler, de ce poème de Günther Grass:

    CE QUI DOIT ÊTRE DIT

    Pourquoi je ne dis pas
    pourquoi ai-je tu pendant trop longtemps
    ce qui est pourtant évident
    et a fait l’objet de tant de simulations
    dans lesquelles nous, les survivants,
    sommes au mieux des notes de bas de page.

    On évoque le droit à une frappe préventive,
    l’éradication du peuple iranien soumis,
    tenu à une liesse sans joie par un fort en gueule,
    sous prétexte que ce potentat construirait une bombe atomique.

    Mais alors, pourquoi m’interdis-je
    de nommer cet autre pays
    qui dispose depuis des années,
    certes dans le plus grand secret,
    d’un potentiel nucléaire croissant
    et échappant à tout contrôle,
    puisque aucun contrôle n’est permis ?

    Le silence général autour de ce fait établi,
    ce silence auquel j’ai moi-même souscrit,
    je le ressens comme un mensonge pesant,
    une règle que l’on ne peut rompre
    qu’au risque d’une peine lourde et infâmante :
    le verdict d’antisémitisme est assez courant.

    Mais aujourd’hui, alors que mon pays
    coupable de crimes sans commune mesure,
    pour lesquels il doit rendre des comptes encore et encore,
    mon pays donc, dans un geste purement commercial,
    certains parlent un peu vite de réparation,
    s’en va livrer un nouveau sous-marin à Israël,
    un engin dont la spécialité est d’envoyer
    des ogives capables de détruire toute vie
    là où l’existence de ne serait-ce qu’une seule
    bombe nucléaire n’est pas prouvée,
    mais où le soupçon tient lieu de preuve,
    je dis ce qui doit être dit.

    Pourquoi me suis-je tu aussi longtemps ?
    Parce que je croyais que mes origines,
    entachées par des crimes à jamais impardonnables,
    m’interdisaient d’exprimer cette vérité,
    d’oser reprocher ce fait à Israël,
    un pays dont je suis et veux rester l’ami.

    Pourquoi ne dis-je que maintenant,
    vieux, dans un ultime soupir de mon stylo,
    que la puissance nucléaire d’Israël
    menace la paix mondiale déjà fragile ?
    Parce qu’il faut dire maintenant
    ce qui pourrait être trop tard demain,
    et parce que nous, Allemands, avec le poids de notre passé,
    pourrions devenir les complices d’un crime,
    prévisible et donc impossible
    à justifier avec les excuses habituelles.

    Je dois l’admettre aussi, je ne me tairai plus
    parce que j’en ai assez de l’hypocrisie de l’Occident
    et j’espère que nombreux seront ceux
    prêts à se libérer des chaînes du silence,
    pour appeler l’auteur d’une menace évidente
    à renoncer à la violence tout en exigeant
    un contrôle permanent et sans entraves
    du potentiel atomique israélien
    et des installations nucléaires iraniennes
    par une instance internationale
    acceptée par les deux gouvernements.

    Ce n’est qu’ainsi que pourrons aider
    les Israéliens et les Palestiniens,
    mieux encore, tous les peuples,
    frères ennemis vivant côte à côte
    dans cette région guettée par la folie meurtrière,
    et en fin de compte nous-mêmes.

    (Source Süddeutsche Zeitung)
    Traduction Michel Klepp

    http://www.arte.tv/fr/Guenter-Grass—Israel-menace-la-paix-mondiale/6578592.html

    Il est évident que Günther Grass place vigoureusement au centre du débat une question d’actualité qu’il va maintenant être difficile d’ignorer.

    J’ajoute qu’afin de ne pas perdre un temps précieux avec le thème de l’antisémitisme, il peut être utile de lire Haaretz (l’article et les commentaires) :

    http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/gunter-grass-poem-is-more-pathetic-than-anti-semitic-1.422674

    Et nous ?

    Alors que Mélenchon ose justifier cette abomination que constitue la bombe atomique, je viens de vérifier qu’il n’y a qu’un seul parti politique en France, UN SEUL, qui a le courage de proposer un geste, trop timide certes mais concret et détaillé, vers son élimination. (Je vous laisse chercher lequel…)

    On ne peut pas être écologiste et terroriste… Non a la bombe atomique !

  119. « Une augmentation sensible du smic se répercuterait de salaire en salaire supérieur jusqu’à un niveau que j’ignore, mais probablement élevé. Ceux qui gagnent 1700 euros en réclameraient 2000, ceux qui touchent 2000 voudraient 2300, etc. J’espère que nous sommes au moins d’accord là-dessus. Un tel mouvement ascendant dans le pouvoir d’achat des Français aurait inévitablement des effets, et parmi eux, j’en retiens deux. Davantage d’objets devraient être produits. Et d’un. Davantage d’objets devraient être consommés. Et de deux. Comme est organisée la société française d’aujourd’hui, avec ses publicités omniprésentes, sa télé répugnante à la botte de la marchandise, ses hypermarchés à tous les coins de rue, il ne fait aucun doute qu’une partie importante des objets nouvellement produits et consommés seraient de pures merdes. Venues des centres d’esclavage chinois, sous la forme d’écrans plats et de téléphones portables, notamment. J’appelle cela une poussée supplémentaire de productivisme. »

    Ben non, c’est faux ! Une augmentation du SMIC relancerait d’abord l’inflation (puisque le prix d’une marchandise n’est que le prix du travail qu’il y a dedans). Inflation qui diminuerait d’autant l’intérêt de l’épargne. Rien que pour çà c’est une bonne chose. Les salaires ne monteront pas non plus jusqu’au ciel, le plafonnement prévu étant de 1 pour 20.

    On peut aussi imaginer que le pouvoir d’achat des gens modestes augmentant, ils pourraient enfin acheter de bon produits, local et bio, isoler leur maison, acheter une maison de bois et paille, installer quelques capteurs, micro turbines, avoir les moyens d’enfin habiter près de leur travail et d’utiliser les transports en commun, etc.

    Et puisque le Front de gauche compte bien dénoncer quelques traités dont celui de Lisbonne (nouveau référendum), l’OMC etc, nous aurons alors rapidement les mains libres pour remettre des barrières douanières, notamment sur les  » merdes venues des centres d’esclavage chinois », non ?

    Vous présumez trop de la bêtise humaine je trouve. Mais ce n’est pas parce que les gens sont abrutis par TF1 aujourd’hui qu’ils continueront de l’être demain. Voyez par exemple le débat sur le TCE de 2005, je vous dis moi que les gens sont moins cons qu’ils en ont l’air. Il faut juste ne pas les mépriser et leur laisser entrevoir un peu le bout du tunnel, leur donner un peu de dignité et d’espoir, et vous les verrez alors se réveiller. Bref, le contraire de ce que vous faite par ces billets surprenants et démobilisateurs….

    Vous dites qu’il n’y a rien d’écolo (ou si peu) dans le programme du Front de gauche, mais vous oubliez le 6ème république, et donc une nouvelle constitution (la lois des lois, celle qui organise notre pouvoir et … notre impuissance, si on ne s’y intéresse pas !), et donc une assemblée constituante, élue à la proportionnelle intégrale et des débats, des débats et encore des débats ! A nous de jouer donc, en nous impliquant on peu inscrire dans la constitution : l’interdiction du brevetage du vivant, la sortie du nucléaire, l’interdiction des OGM, des intrants etc, etc. La suite du programme du Front de gauche reste donc à écrire, par nous même, à l’occasion de cette constituante, à nous (et à vous aussi) de saisir cette chance qu’il n’y a pas dans les autres programmes (je sais EELV propose aussi la 6ème, mais … 2%, aucun charisme, et donc inaudible !…. peut être dans 20 ans, mais pas aujourd’hui, ça, c’est la simple réalité.)

    Vous vous trompez de cible cher Fabrice. Et çà me désole parce que je vous aime bien, pour vous avoir beaucoup lu déjà. Vous vous attaquez à Mélenchon, mais le Front de Gauche est par définition un agrégat, un ensemble de partis, dont Mélenchon est le porte parole. (un peu comme Poutou ou Artaud sont des portes paroles, Marine Le pen aussi d’ailleurs), et contrairement à Hollande, Bayroux, NDA, De Villepin et Sarko qui ne roulent uniquement que pour eux même. Donc ce gars là est bordé de partout, et ne pourra tenir que si il respecte ses soutiens. Bref Mélenchon n’est pas la forêt mais juste l’arbre qui est devant. Personnellement, même si j’aime bien Mélenchon, l’arbre ne m’intéresse pas plus que çà, mais la forêt par contre….

    Et la dynamique aussi ! surtout la dynamique ! et un peu de démocratie aussi.
    Grâce au Front de Gauche, il y a tout une partie du peuple qui relève la tête, qui reprend espoir, qui retourne au débat comme en 2005, et çà voyez vous, c’est mieux qu’un programme écolo, parce que c’est la condition préalable à un programme écolo : d’abord la démocratie ensuite l’écologie, sinon l’écologie ne viendra pas ! ne tiendra pas ! L’écologie durable et efficace demande le consentement éclairé des gens. Donc du débat, de l’éducation, de la démocratie, sinon pas d’écologie !. Et il y a plus de démocratie dans le Front de gauche que dans EELV ! Paul Ariès ne s’y est d’ailleurs pas trompé (et pas mal d’autres écolos).

    Et vous, vous soufflez sur la chandelle… a peine allumée, vous vous acharnez à vouloir l’éteindre ! Pourquoi faites vous cela ? pourquoi dézinguer le Front de gauche en encourageant de fait le PS et l’UMP ? Car on est bien dans le cadre d’une présidentielle là ! c’est bien le débat du jour, non ? Alors, quelle logique à votre stratégie de démontage du Front de Gauche ? … incompréhensible….

    Vous parlez de Mélenchon du gouvernement Jospin, de celui qui a voté OUI à Maastrich, mais croyez vous que les gens aient oubliés les trahisons des Verts ? Car moi aussi en 92 j’avais voté OUI à Maastrich, parce que les Verts appelaient à voter OUI (sinon on était contre l’Europe vous vous souvenez ?) et dans mon immense candeur je les aie crus et j’ai voté OUI. OUI au libéralisme, OUI à la suppression des barrières douanières, OUI aux agro-carburants, OUI à la dérèglementation de la finance, OUI à la rigueur contre l’inflation, et donc OUI au chômage de masse ! Première trahison.

    La deuxième et la pire, c’est le 4 février 2008 : Marie Christine Blandin, Dominique Voynet, Yves Cochet, Noël Mamère, etc, tous ces « Verts » libéraux se sont abstenus, et sont donc complices de la trahison du peuple qui avait voté NON au TCE de 2005. En s’abstenant, ils ont permis à Sarkozy d’imposer le traité de Lisbonne contre la volonté du peuple ! Trahison des Verts donc ! Mélenchon à voté NON lui ! ainsi que Martine Billard aujourd’hui aux Front de Gauche. Qu’ils en soient remerciés !

    Je rappelle une définition. Démocratie : Régime politique ou la souveraineté est exercée par le peuple.

    Les leaders d’EELV ne sont donc pas des démocrates, puisqu’ils s’assoient sur les décisions du peuples. Mélenchon oui ! Pas d’écologie sans démocratie, car la démocratie est le préalable obligé. Tout au plus aurez vous avec les Verts un libéralisme repeins en vert, mais rien de plus. Alors, que c’est bête quand on est écolos de taper ainsi sur des démocrates, puisque c’est par ce seul biais par ce seul chemin, que nous pourrons aller vers l’écologie. A méditer !

  120. Pour Luc Capony,

    Je ne reprends pas toute mon argumentation, dispersée dans une bonne dizaine d’articles de Planète sans visa. Disons cette évidence que nous ne sommes pas d’accord.

    Mais il y a un point qui me chiffonne, et sur lequel je me dois de revenir. Vous n’avez tout simplement pas le droit de dire que je méprise le peuple et sa supposée bêtise. Vous n’en avez pas le droit, car non seulement je ne l’ai pas écrit, mais non plus pensé. Tout au contraire, des centaines d’articles, ici ou ailleurs, montrent que je suis à l’opposé de ces visions. Le concept d’aliénation, de plus en plus négligé, et que j’utilise souvent, n’a rien à voir avec ce mépris.

    Pour le reste, vous avez tout à fait le droit de penser ce que vous voulez. Et je vous souhaite une bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  121. Bonjour Fabrice Nicolino,

    D’accord ! ce n’est pas parce que vous pensez que les gens sont bêtes, que vous pensez qu’ils se rueront sur les merdes venues de Chine dès l’augmentation de revenu survenue. J’en prends note. Mais pourquoi alors le feraient ils ?….

    Bonne journée à vous aussi.

  122. Luc Capony,

    J’ai expliqué mon point de vue en détail, et des dizaines de fois. Vous n’êtes évidemment pas obligé de me lire régulièrement – heureusement -, mais je ne suis pas non plus obligé de me répéter sans cesse. Disons que j’ai un point de vue cohérent, qu’il vous convainque ou non. Bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  123. Ben non, cher Fabrice, pas convaincu. Parce que justement je touche 1700€, ainsi que nombre de mes potes, et que justement, on aurait plutôt tendance à acheter local, circuler à bicyclette (je laisse le vélo aux bariolés du tour de France), etc…, comme quoi les 1700€ ne font rien à l’affaire.

    Moi je crois que les choix individuels écologiques ont d’abord à voir avec l’éducation, avec le débat et la démocratie, et n’ont à voir avec le pouvoir d’achat que parce qu’un peu plus de pouvoir d’achat permets de faire un choix un peu plus écolo, pour peu que l’éducation suive.
    Est ce que nous seront d’accord là dessus ?

  124. Luc Capony,

    N’y voyez pas une dérobade, mais je me retire, car mon temps n’est pas extensible, et je n’en ai plus assez en stock. Je vous assure en tout cas que mes réponses à cette si redoutable question des revendications d’ordre matériel existent ici, même si elles sont dispersées. Je vois que vous n’êtes pas convaincu, mais je reconnais sincèrement n’y rien pouvoir. Portez-vous bien, et pardonnez si je ne reviens pas vous répondre une fois de plus.

    Fabrice Nicolino

  125. Tout le monde dans le « vieux » panneau à partir du « neuf » à zéro heure.

    Grande prise de conscience pour l’avenir de notre planète et de nos gniards le vingt deux.

    Rien dans les urnes
    Tout dans les burnes

    ou

    Rien dans les burnes
    Tout dans les urnes

  126. Luc Capony, vous faites fort, très fort en avancant que Mélenchon seul nous protégérait « des merdes venues de Chine »! Les rengaines sino-béate de ce dernier ne sont elles jamais parvenues à vos oreilles??
    Jean-Luc Mélenchon a t il jamais eu un mot de soutien envers les centaines de milliers de travailleurs chinois de l’usine Foxconn de Shenzhen – le pourvoyeur mondial d’iphone – qui protestaient contre leurs conditions de travail? NON. A t il jamais montré autre chose que du mépris pour les droits de l’homme en Chine? NON

  127. à Fabrice,

    En cherchant sur votre site votre opinion sur divers points soulevés dans mon post plus haut et sur lesquels vous n’avez pas répondu, faute de temps, si je vous ai bien compris (notamment la primauté de la démocratie sur l’écologie, celle du Front de Gauche sur Mélenchon, sur la trahison des écolos européistes, etc.), je suis tombé sur ça :

    « Quant au parti communiste, dont les militants forment l’ossature réelle du Front de Gauche, à quoi servirait-il que je rappelle les flots de sang qu’il aura tant contribué à faire couler ? La mémoire est une chose si volatile que je sais dès l’avance n’avoir aucune chance. »

    ……… je suis attéré !… Comme si le Stalinisme ou le Maoisme ou même la dictature de Corée du nord, avait quelque chose à voir avec le communisme et l’idée de socialiser les moyens de production au profit de la communauté !….

    OK ! en continuant dans cette logique par l’absurde, nous pourrions tout aussi bien dire que le capitalisme est nazisme, puisque l’Allemagne du 3ème Reich était capitaliste, et Le Chili de Pinochet aussi, etc, donc selon votre logique, le capitalisme serait donc nazisme et fachisme, à qui on doit encore plus de morts qu’au communisme ! C’est largement aussi absurde non ?

    Moi, cher Fabrice, quand je pense au communisme, je pense d’abord à mon papa, cheminot et communiste. Je pense aussi à mon grand père, communiste aussi, mais que je n’ai pas connu, car fusillé dès 42 par les nazis, sur dénonciation de bons français. Cheminot le jour lui aussi et résistant la nuit … et communiste.

    Vous parlez de mémoire volatile, je suis d’accord, et j’essaye d’ailleurs de ne pas oublier ces communistes là. Parce qu’avec les républicains et les anarchistes espagnoles, c’était bien eux les tout premiers à s’être sacrifiés pour notre libertée future quand les industriels capitalistes français s’était déjà vautrés dans la collaboration, y voyant même pour certains, une opportunité (CF : Les ouvrages et conférences d’Annie Lacroix-Riz)….

    Mais chacun voit l’histoire à sa manière sans doute, et pour moi, le communisme est d’abord à la base, une idée généreuse. Rien à voir avec le nazisme qui est d’abord et uniquement, une idée dégueulasse. Le Stalinisme et le Maoisme ne sont que des dictatures tout aussi dégueulasses que celle d’Hitler. Ce sont aussi des épouvantails bien utiles aux capitalistes, pour déscréditer toute idée économiquement différente de la leur, et qui remettrait en question le sacro-saint principe de la propriété privée. Et visiblement, ça marche !

    Bonne journée à tous

  128. Luc Capony,

    Vous aurez réussi à me faire intervenir une fois de plus. Mais cette fois, stop ! Nous ne sommes pas à un concours d’élégance, et je ne vais pas vous sortir avec les détails mon propre père, ouvrier communiste. Non.

    Je suis, moi, atterré par votre méconnaissance de l’histoire. S’il vous suffit qu’une idée soit généreuse, cela vous regarde. Moi, je pense et je penserai jusqu’à ma mort aux peuples sous le joug des stalinismes, dont le maoïsme, dont le castrisme. Et quand vous osez parler des anarchistes espagnols – en oubliant au passage les poumistes -, je dois avouer que je craque. Car vous ne savez pas, ou vous l’oubliez pour le bien de vos idées, que les staliniens espagnols ont kidnappé, torturé, assassiné par centaines des militants de la CNT, de la FAI ou du Poum. Faut-il rappeler le sort fait à Andreu Nin ?

    J’arrête ici ce qui serait infiniment trop long. Ma mémoire ne sélectionne pas les bons peuples des mauvais. Et si vous ne voulez pas voir le fil rouge, rouge sang, qui mène de Thorez et Duclos à Marie-Georges Buffet, via Budapest, Berlin-Est, Prague ou Gdansk, je n’y peux absolument rien.

    Fabrice Nicolino

  129. Bonsoir Raton Laveur.
    Pourquoi toujours parler de Mélenchon ? Relisez moi, vous verrez que je ne parle que du Front de Gauche et non de Mélenchon qui n’est qu’un porte parole, rien de plus. Ce qui importe c’est la multitude qui compose le Front de Gauche et non son porte parole. Un peu comme en 36 le Front Populaire en somme. N’oubliez pas que Léon Blum, de centre gauche, n’a jamais été pour les congés payés par exemple… et pourtant !

  130. Bonsoir Fabrice,

    Ben non, je n’ai pas oublié çà non plus. Ni la CNT, ni Andreu Nin, ni les peuples asservis au nom du communisme ou du nazisme ou par épuration ethnique ou religieuse, non je n’oublie pas. Du moins j’essaye parce que les horreurs sont si nombreuses. Mais je ne mélange pas tout : les communistes généreux comme mon papa ou le votre surement, et le dévoiement qu’était Staline et les autres dictateurs qui ont trouvés là un levier idéal à leur folie pour asservir les populations, ce que Marx lui même n’avait pas envisagé.

    L’idée de base du communisme n’était pas l’asservissement des peuples, au contraire, et vous ne pouvez pas mettre tous les communistes dans le même panier.

    Bonsoir

  131. moa-b : Allez écouter l’interview en entier et revenez critiquer ensuite. Oui, il est encore plein d’incohérences dans son discours, mais qui ne l’est pas?

  132. Je fais suivre – sur la planification écologique de l’industrie et de l’aliénation par le travail – de Jean-Luc Mélanchon :

    ——————————
    Défendons le cancer français

    Bonjour,

    En campagne pour Jean-Luc Mélenchon, l’émission Là-bas si j’y suis de Daniel Mermet sur France Inter diffusait, mercredi 5 et jeudi 6 avril 2012, un reportage de François Ruffin intitulé « Arkema et les vautours ». Où l’on apprend que le premier groupe chimique français s’apprête à céder, pour un euro symbolique, son « pôle vinylique » et les 2000 salariés qui vont avec, à un financier américain. Et François Ruffin d’accompagner les syndicalistes d’Arkema dans les QG de campagne des candidats à la présidentielle pour les « interpeller » sur ce scandale économique, et pour défendre l’idée en vogue dans cette campagne : la réindustrialisation de la France.

    Pas un mot, durant ces deux émissions, sur l’activité du pôle vinylique d’Arkema et sur cette production qu’il s’agit de maintenir française. L’emploi n’a pas d’odeur, pas même celle du chlore qui sert à produire le chlorure de vinyle. Le chlorure de vinyle ? C’est un message, laissé sur le répondeur de l’émission ce jeudi 6 avril, qui renseigne l’auditoire :

    « Merci à François Ruffin pour ce reportage intéressant, mais il me semble utile d’ajouter un complément d’information, pour préciser ce que fabrique le pôle vinylique d’Arkema. Celui-ci produit du chlorure de vinyle, connu par le grand public sous le nom de PVC. Le PVC est un produit classé cancérigène par l’Union européenne et par le Centre international de recherche sur le cancer. Il est notamment en cause dans l’apparition de cancers du foie. Il présente aussi des caractères mutagènes et reprotoxiques. Ceci concerne bien sûr les travailleurs des usines chimiques, dont beaucoup, en France ou aux Etats-Unis notamment, souffrent de cancer du foie, mais aussi tous ceux qui sont exposés à la pollution, entre autres par l’eau de boisson, à cause des déchets du PVC. On peut lire à ce sujet la note éditée par l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) sur le chlorure de vinyle.
    Le PVC est souvent associé aux phtalates pour rendre le plastique souple – pour les jouets ou nombre de produits de consommation courante. Les phtalates sont cancérigènes, mutagènes et responsables d’anomalies de la reproduction masculine.
    Enfin l’incinération du PVC génère des dioxines, qui rendent malades et tuent les voisins des incinérateurs, comme à Gilly-sur-Isère en Savoie, ou près de Besançon – y compris avec des incinérateurs de nouvelle génération.
    C’est cela, aussi, que défendent les salariés d’Arkema, et qui n’était pas mentionné dans le reportage. »

    Ayant diffusé ce message à l’antenne, Daniel Mermet juge utile de le faire suivre d’un autre message d’auditeur qui vante, lui, « le savoir-faire et la dignité » de ces ouvriers menacés de délocalisation. Le producteur enchaîne sur « l’essentiel, l’essentiel (rire), qui est évidemment l’emploi et le chômage et la destruction de l’industrie dans ce pays, la désindustrialisation qui (…) est l’essentiel dans cette campagne ».

    Bref, produisons des cancers français. Pour l’emploi, produisons du nucléaire français, des OGM français, des pesticides français, des nanotechnologies françaises. Ça tombe bien, Arkema est leader dans la fabrication des nanotubes de carbone, sous la marque GraphiStrength, avec son unité de production des Pyrénées-Atlantiques d’une capacité de 400 tonnes par an. Les nanotubes de carbone sont ces nanoparticules dont les effets sur les poumons rappellent ceux de l’amiante. Mais pour les syndicalistes comme pour les partisans du Front de Gauche et Là-bas si j’y suis, « l’essentiel, c’est l’emploi », autrement dit : « Nos emplois valent plus que nos vies ».

    C’est ça, leur prétendue « planification écologique ». Quant à nous, libertaires et luddites, nous disons : brisons les machines à produire le cancer.

    Merci de faire circuler,

    Pièces et main d’oeuvre
    Grenoble, le 6 avril 2012

  133. Je vous remercie pour mettre, une fois de plus, un peu d’ordre dans mes pensées brouillons qui m’amenaient à réfléchir/penser tout cela.
    Parfois d’autres mots que les siens sont plus clairs, c’est pour moi souvent le cas avec les vôtres.
    Merci.

  134. A mais oui, bien sûr !!! Comment n’y ai je pas songé plus tôt ! C’est bien sûr la faute à Mélenchon, au Front de Gauche et à Ruffin-Mermet qui roulent pour eux, si Arkema à choisi de faire du PVC et des nanotubes. Il est d’ailleurs évident que c’est par contrition qu’Arkema se débarrasse enfin de son usine cancérigène de St Fons, car Arkema s’est enfin rendu compte que le PVC, c’est pas bien du tout du tout !

    Et tous ces travailleurs qui se plaignent et réclament de conserver leur travail, quel toupet ! C’est quand même pas de notre faute si ils ont été assez cons pour se fourrer dans une embrouille pareille, qui les obligent aujourd’hui à avoir un besoin vital de travailler, pour payer leur pavillon à crédit, les Mc Do à leurs gamins obèses et addictes, le Piccasso d’occase (savent ils au moins que c’était un peintre ?), les Nike du petit ! Pas un bouquin d’Yvan Illich ou de Serge Latouche chez eux, mais Game boy et écrans plats, ça oui ! Et ils n’ont même pas la décence d’accepter de crever en silence, puisqu’Arkema accepte enfin de délocaliser ! Et Ils n’ont même pas la honte au front d’être responsables de tant de cancers (même des leurs !).
    Pourquoi n’acceptent ils pas d’aller simplement au chômage ? (et de disparaitre ensuite une fois en fin de droit.) Pourquoi donc réclament ils un travail ? sur des machines en plus ! (pour un Luddite c’est incompréhensible !)

    Bon d’accord, ils payent un petit peu par leur travail polluant et imbécile mon RSA, la retraite de mon papa, les soins de ma maman, mais bon, même un chômeur cotise encore. Alors pourquoi refusent ils la fermeture de cette usine nuisible… (peut être qu’une fois en fin de droit ils ne cotiseront plus du tout, et que j’aurai alors un problème ?….. on verra bien à ce moment là, à la place il y aura peut être à St Fons une usine à Grelinette ou de seaux à compost ?)

    Bon allez, j’arrête là, je sais c’est pas drôle. Mais l’article de « Pièces et main d’œuvres » non plus (ce qui ne m’empêchera pas de continuer à les soutenir dans leur combat contre les nanotechnologies, si cher à Vallini…)

    Je trouve bien triste cette intransigeance qui conduit à perdre tout humanité…. Une usine pollue, on la ferme ! peu importe les gens ! Alors qu’on pourrait peut être légiférer, non ? Modifier les processes pour que ces machines performantes fassent autre chose que du PVC et que ces gens conservent un travail, non ? Interdire PVC et nanotubes, non ?
    Ou encore aider justement le Front de gauche à inscrire dans la future constitution l’interdiction des nanotechnologies, comme est déjà prévu l’interdiction des OGM, non ?
    Mais non ! Élections, pièges à cons ! Ecolo, Libertaire, Luddite et …..intransigeant. Aucun compromis ni transition ne sera donc possible. Dommage.

    Ce qui me désole le plus, c’est que cette intransigeance est de mon point de vue contre productive. Elle isole votre combat au lieu de le rendre populaire… et c’est bien dommage parce que votre combat est bien sûr légitime, mais dans ces conditions, aucun ouvrier, aucun employé, personne à par vous même ne pourra l’entendre… Vous perdez ainsi toute efficacité… dommage pour la planète.

  135. Rassurez moi quand même vous qui critiquez si fort Mélenchon ( critiques qui me paraissent très réelles). Rassurez moi vous n’êtes quand même pas chiraquien, vous savez, celui qui a voulu éteindre la maison qui brûle avec des bombes atomiques en relançant entre les essais nucléaires à Mururoa. ps. Dans ces cas là il aurait mieux fait de regarder ailleurs à mon avis. Votre façon d’en parler me met le doute. (voir l’autre article sur ce soi-disant bon mot de Chirac).
    Car franchement critiquer Mélenchon pour se révéler être chiraquien, non vraiment ce serait trop fort!

  136. Isabelle,

    Vous avez bien le droit, mais il est manifeste, mais il est évident que vous n’avez pas lu mon texte. Je vais donc faire comme si votre commentaire n’était qu’un trait d’humour.

    Fabrice Nicolino

  137. « À cette époque, un Laurent Fabius misait – mais oui, mais oui ! – sur l’écologie et ne jurait que par Lester Brown avant que de trucider une fois au gouvernement – en 1999 – la frileuse écotaxe pourtant prévue par la gauche de messieurs Jospin et… Mélenchon. Le cirque de ce dernier n’est donc qu’un exercice de plus dans l’infernale liste des gesticulations politiciennes dans ce domaine. »

    Petite précision cher Fabrice : En 2000, dans ce gouvernement Jospin, Mélenchon était Ministre délégué à l’enseignement professionnel…. Donc ni à l’origine, ni responsable de cette fameuse écotaxe.

    Passez une bonne soirée ainsi que vos lecteurs.

  138. Monsieur Nicolino,
    Voici une courte réponse à votre longue diatribe contre M. Mélenchon (diable, quel réquisitoire! L’animal mérite donc tant de fiel !).
    Je vous connais depuis longtemps, je vous estime, en particulier pour votre capacité à mettre certaines questions en débat (je pense notamment à « Qui veut tuer l’écologie ? »). Mais je ne sais pas toujours ce que vous proposez comme alternative à ce que vous critiquez (je suis loin d’avoir tout lu de vous).
    Pour que vous sachiez un peu d’où je parle, je me sens et me revendique écologiste depuis toujours, je travaille dans la protection de la nature et j’ai souvent voté Vert. Mais voilà que j’ai rejoins le Front de Gauche…
    … pas parce que je « croierait si fort » en Mélenchon, pas pour un homme, si bon tribun fut-il, non, parce qu’il y a ici, enfin, un rassemblement large sur des idées communes (qui sont fondamentalement humanistes) au-delà des divergences. Et cela permet de discuter, de confronter les cultures et les idées, c’est une richesse. Au passage, je rappelle que le Front de Gauche n’est pas uniquement composé du PCF et du PG, mais aussi de plusieurs autres formations comme la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologiste ou des organisations issues de la LCR et du NPA, ainsi que de simples citoyens comme moi (et nous sommes nombreux).
    Pour ce qui est de la vision de l’écologie par M. Mélenchon, j’invite tous les lecteurs à écouter ceci : http://www.reporterre.net/spip.php?article2779 et à se faire une opinion : simple maquillage sémantique ou non.
    Concernant le programme du Front de Gauche sur l’Ecologie, j’ai eu le même sentiment que vous à la 1ère lecture : un peu léger. Mais il est nécessaire de lire le programme dans son entier pour voir la cohérence de l’ensemble (je ne dit pas ici qu’il est parfait). La planification n’en est qu’un aspect, fort heureusement. Vous trouverez, par exemple, d’autres éléments du programme ici : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/article-l-ecologie-au-coeur-du-programme-du-front-de-gauche-102270831.html Sachez, contrairement à ce que vous écrivez, que l’Agriculture Biologique est bel et bien citée page 51, dans le chapitre « Produire autrement ».
    Ce chapitre aborde d’ailleurs vos préoccupations antiproductivistes (et les miennes) et s’en prend à la publicité et au consumérisme. Ce chapitre, avec d’autres texte (voir notamment La décroissance, une idée optimiste, entretien avec Paul Ariès dans la revue A Gauche) permet de voir prendre corps un discours politique et moral cohérent et mobilisateur que vous appelez de vos vœux.
    Puisque vous demandez pointiez l’ absence de la protection animale, voici la position du Front de Gauche sur la question : http://www.placeaupeuple2012.fr/reponse-du-front-de-gauche-de-la-planification-ecologique-aux-organisations-de-protection-animale/
    Enfin, j’invite vos lecteurs à ne pas se contenter de votre texte et à rechercher les positions et réflexions des membres du Front de Gauche sur l’écologie, par exemple ici : http://www.lespetitspoissontrouges.org/
    Je m’arrêterai là, ayant peu de temps, mon but n’est pas de vous faire changer d’avis, mais je tenais à apporter ces quelques éléments qui me semblent indispensables sur l’écologie au Front de Gauche et dans son programme.
    Cordialement

  139. Encore une petite « approximation » dans votre article ci dessus cher Fabrice :

    « PS : J’ai vu passer comme une contrefaçon intitulée : « Appel des gauches antiproductivistes et objectrices de croissance à voter pour Jean-Luc Mélenchon ». Vous en trouverez le texte ici. Ses deux signataires de départ, Paul Ariès et Jacques Testart, ont bien le droit d’écrire ce qu’ils veulent, même si je désapprouve en profondeur leur démarche. Seulement, avaient-ils le droit de faire signer au second rang des gens comme (…) Aurélien Bernier, du sémillant et si funny Mpep ? J’y vois un abus condamnable, dont la seule visée me paraît électoraliste. L’instrumentalisation d’un courant – auquel je n’appartiens aucunement – au service d’un candidat qui ne représente pas ses idées. J’avoue me mêler de ce qui ne me regarde pas. Mais qu’en pensent ceux qui sont directement concernés ? »

    Et bien, j’espère que vous ne serez pas trop déçu, mais pas de « visée purement électoraliste », ni « d’instrumentalisation d’un courant » dans ces citations, car pour Aurélien Bernier (je n’ai pas vérifié pour les autres, mais çà m’étonnerait beaucoup qu’ils soient cités à « l’insu de leur plein gré » quand même….), il soutient réellement le programme du Front de Gauche ! (ce qui ne m’étonne pas, je l’aime bien Aurélien Bernier. C’est un gars intelligent et ouvert.)

    Le lien vers un article du 4 avril est disponible sur son blog là :
    http://abernier.vefblog.net/26.html#Enfin_lecologie_sociale_comme_programme_politique

    Bonne soirée à tous

  140. @ cultive ton jardin (1 avril 2012)

    Mélenchon ne pense pas que nous ayons 5 ni même 3 planètes à notre disposition. Mais dans la vidéo sur la défense dont vous avez donné le lien, il explique que dans la future (ah bon?) lutte pour l’accès aux ressources naturelles, la conquête des océans jouera un rôle majeur, en rappelant que ceux-ci représentent 70% de la surface de la Terre et « sont moins bien connus que Mars ». Les communistes ne risquent-ils pas de comprendre cala comme une promesse d’encore quelques siècles de croissance ? En tout cas, dans sa bouche, ça laisse penser que moins d’un tiers du stock total d’énergies fossiles a été découvert, ce qui me semble très éloigné de ce que j’ai pu lire ailleurs.

  141. Surmonter la crise écologique, nécessitet-il de passer autant de temps à débattre si Mélenchon est réellement écologiste ou s’il nous refait le coup de Mitterand?

  142. Je suis plutôt d’accord avec vos articles en général mais cet article témoigne de votre posture critique implacable qui vous fait passer à côté de l’essentiel. La même qui discrédite vos propos dans « Qui a tué l’écologie ». Pour connaître un peu Greenpeace, il y a par exemple des choses bien plus moches qui s’y passe que ce que vous lui reproché bref. Votre habitude si bien maîtrisée à tout critiquer fait de vous une sorte de Zemmour vert et on aimerait ne pas se demander si ce n’est pas pour exister que vous dépenser tant d’énergie à râler.

    Vous savez mieux que personne la catastrophe dans laquelle nous sommes plongé, vous savez l’inertie qu’il faut combattre pour changer les choses, vous savez l’ignorance qui berce le commun des consommateurs, vous connaissez la médiocrité de ceux qui sont en charge dans les médias.

    Alors quand on a un mouvement qui se propose de tirer la masse par le haut, faisant appel à l’éducation populaire avec un projet aux aspirations écologiques transversales qui peut importe s’il est réalisé ou pas a déjà le mérite immense de faire réfléchir les gens de tous horizons par eux mêmes et à leur faire exprimer leur désaccord pour mieux s’unir. Même si on se trompe, on est moins bête collectivement.

    Essayez de vous baser sur les vidéos, de mélenchon et des autres avant de critiquer car le programme n’est qu’un commencement. Vous savez, le critique de cinéma va tellement au cinéma qu’il en devient expert, prisonnier d’un paysage mental, or il y en a d’autre qui peuvent éclore. En outre qu’il soit un crapaud fou n’est pas garanti.

    J’ai été au meeting de Toulouse, vous savez ce qui m’a le plus plu? Ce n’est pas l’intervention de Mélenchon ni même le fait que les gens reste l’écouter sous la pluie mais celui qu’en y allant, les gens discutent. Il se crée un pont intergénérationnel. Dans mon covoiturage, une fille de 20, un homme de 30, un autre de 40, un dernier de 50. Et on parle, on échange. Aucun d’entre eux ne sait que votre blog existe mais tous réfléchisse de manière critique sur la planification écologie. Sur la place du capitole, des jeunettes cheveux longs, appareil dentaire discutent de l’oligarchie. Et puis il y a ces vieux militant qui ne jettent même pas les papiers à la poubelle et bien croyez moi qu’eux m’entendent. Ce ne sont pas de vieille tête d’oeuf qui vivent dans le respect le plus total de l’environnement, mais les représentant même de ceux qui s’il change pour le meilleur feront basculer la balance. Alors lorsqu’il y a une main tendu et une autre pour la saisir, c’est un progrès vers la bonne direction et on est libre de ne pas rester jusqu’au terminus. Moi il m’a fallu bien du temps pour en arriver jusqu’à votre blog et la planification écologique les en rapproche plus qu’elle ne les en éloigne.

    « il faut évidemment changer le sort des pauvres de notre monde. Mais non en leur vantant l’augmentation d’un gaspillage de ressources matérielles qui sera toujours plus criminel à mesure que la crise écologique s’aggravera. »

    C’est pour cela que Martine billard dit en meeting que si on considère la planification écologique, on s’oriente vers la réduction progressive du temps de travail. C’est mécanique.

    « je maintiens que la revendication d’un smic à 1700 euros bruts par mois est productiviste. »
    C’est facile de canarder point par point, mais fixer un smic, c’est fixer le seul salaire que l’état peut fixer pour permettre au gens de vivre dignement. On est bien d’accord le smic actuel, ne le permet pas. Quand a ceux qui voudrait s’augmenter : n’oubliez que vous êtes citoyen autoproclamé assez brillant pour critiquer de la sorte et que vous pouvez franchir les pas de porte pour proposer vos idées et si elles sont de bon sens, elles séduiront. A part si vous penser que le peuple est tellement bête qu’il n’est que séduit par les propositions des Monsieur Sarkosy.

    N’oubliez pas que partant de la merde dans laquelle nous sommes, il s’agit d’imprimer un élan pour une transition. Construire une base qui responsabilise une population, transformant l’électeur en citoyen éclairé. Le programme n’est pas une religion, mais une base de départ qu’il va falloir implanter en 5 ans, ce qui est très peu.

    Autrement, concernant le CO², ne sous estimez pas le pouvoir de l’accès au bonheur, celui qui fait qu’on a plus besoin de rien car on a l’essentiel. C’est ça l’écologie pour moi. Je trouve malheureux que votre article ne construise rien, si ce n’est le mur d’argumentation avec ses tourelles et ses clauses de défense qui n’abrite que votre conscience.

    Dites ce que vous voudrez de Mélenchon – il donne les bases pour réfléchir ce que la politique actuelle avait totalement oublié – Mais ne sous estimez pas comme tant de commentateurs les femmes et les hommes qui composent le Front de Gauche, eux se construisent. Car s’est un carrefour de rencontre et d’échange qui dépasse n’importe quel responsable politique.

  143. A Greenisjustacolor,

    A ben voilà ! c’est ce que j’essaye de dire depuis 3 jours, mais là c’est plus clair ! Merci Greenisjustacolor !

    Et d’accord avec Philou aussi : pourquoi passer autant de temps et d’énergie à démonter Mélenchon, qui certes n’est pas l’écolo pur et dur dont certains pourraient rêver, mais qui fait quand même plus d’effort que les autres candidats, pour faire rentrer un peu d’écologie dans le débat.

    Et pendant ce temps là, Marine fait son marché sans encombre chez les ouvriers, les employés, les jeunes de 18-24ans… et comme écolo et démocrate, on fait mieux…

    On aurait pas mieux à faire que de se crêper le chignon, non ? (façon de parler cher Fabrice)

    Bonsoir à tous

  144. Merci !!!!!

    Un peu de bons sens fait beaucoup de bien, surtout après les résultats plus qu’affolants (bien que prévisibles) et les « débats » insipides de ce soir.

    « Hauts les cœurs et au boulot ! » 😉

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