La guerre aux bêtes (suite sans fin)

Pour Raymond Faure,

Il y a quelques jours, j’ai écrit ici un article sur le sort fait aux animaux, qu’ils soient loups, vautours, busards ou blaireaux. Je serai moins long cette fois, mais la série, comme vous le savez, est interminable. D’abord l’incroyable affaire du Silure. Ce poisson d’eau douce, carnivore, peut atteindre en France plus de 2,50 mètres et peser alors une centaine de kilos. En France ? Oui, en France, car ailleurs, autour de la mer Caspienne, on parle d’animaux encore bien plus grands, et gros. Car ils viennent de là.

Bon. Les pêcheurs dits sportifs en ont introduit chez nous au milieu du 19 ème siècle – encore bravo, les gars -, et puis sont morts. Les pêcheurs. Les silures se sont reproduits, ils ont gagné d’autres bassins hydrographiques, et maintenant, ils sont ici chez eux. En prendre un à la ligne est un combat qui étourdit de fierté le vainqueur. Sauf quand un silure « attaque une adolescente dans le Doubs ». Lisez-donc ceci. Grave question de l’été : le Silure est-il une menace pour nos enfants, après le Vautour et le Loup ? À quand un Plan National d’Action et d’Éradication ? En attendant, vite, une cellule de soutien – et de soutènement – psychologique.

Je vous joins deux cadeaux. Commencez par cet invraisemblable couillon appelé Michel de Poncins (ici, sa bio), qui a écrit de somptueuses inepties sur les espèces protégées. Pas de panique, vous trouverez le texte intégral plus bas. De Poncins a fait Sciences Po, il a un doctorat en économie, il est (très) libéral, il est catholique, de cette tendance insupportable du catholicisme. Et le voilà donc qui parle d’animaux avec une suffisance et une sottise qui sont réellement, toutes deux, confondantes. Voilà bien le pire : utiliser la place que l’on a acquise ailleurs à déblatérer sur ce que l’on ignore. C’est le syndrome Claude Allègre. Le malheur, c’est l’influence de ces gens-là sur le cerveau déjà ramollo des «  décideurs », qui ne demandent qu’une chose. Que l’on leur donne une bouillie prédigérée, de manière à sembler penser quelque chose, alors que l’on ne pense rien.

Deuxième cadeau, mais celui-ci est vrai : un film de 8 minutes réalisé par un Catalan, et qui nous montre des vautours au travail. Des vautours fauves, suivis de gypaètes récupérant des os, et même d’un renard guettant sa pitance. Très beau : http://www.youtube.com/watch?v=FXGbRVDd0aE. Vous m’en direz des nouvelles.

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Tiré du site Contrepoints.org

Environnement

La chimère des espèces protégées

Publié le 24/07/2013

Qui détermine la liste des espèces à protéger ? Quels sont les effets de cette chimère ?

Par Michel de Poncins.

Cette reine des chimères surgit régulièrement dans l’actualité tel un serpent de mer. Les événements tragiques de La Réunion conduisent certains à demander l’inscription des requins dans la fameuse liste, ce qui serait une calamité pour les Japonais très friands de leurs ailes ! Une récente émission de M6 la fait resurgir d’une façon inattendue par le problème du logement. Le logement ne va pas. Les économistes savent que c’est le gouvernement qui est responsable de cette crise insupportable.

Un promoteur est venu sur la chaîne. Il a raconté tout tranquillement qu’un immense terrain qu’il avait acheté pour bâtir avait été gelé pendant trois ans à cause d’un crapaud unique qui en avait fait sa terre de prédilection. Il avait donc été nécessaire de trouver un autre terrain. Personne évidemment ne calculera jamais l’immensité des coûts correspondants avec les conséquences sur le logement et sur le PIB. Cela rappelle un aigle de Bonelli qui avait bloqué une autoroute pendant longtemps.

Quelles espèces protéger ?

Une réflexion sur la nature des espèces à protéger se heurte à des difficultés diverses. Veut-on protéger les espèces telles qu’elles étaient en 1800 ou en 1900 ? Ce serait intéressant, mais impossible pour les historiens. La date la plus raisonnable serait l’an 2000 dont le caractère est symbolique. La difficulté sera moindre. Un autre problème surviendra. Le catalogue vieillira, au risque de devoir s’ajuster tous les dix ans, de nouvelles espèces étant apparues entre temps.

Vient alors la question majeure : qui décidera de la liste des espèces à protéger ? Qui tiendra la télécommande ? À présent, c’est le plus grand désordre ; chaque pays a sa législation propre avec l’interférence des organisations internationales du type UE. Ce point est de grande importance car il existe un peu partout des sanctions soit civiles soit pénales en cas d’atteinte à une espèce protégée.

Au sommet, l’ONU avance à grands pas avec plusieurs agences plus ou moins dédiées.

Quels sont les effets de cette chimère ?

Le premier effet est, sans conteste, la ruine pour tous y compris pour les acteurs qui souvent ne s’en aperçoivent pas.

La ruine peut être illustrée par un seul exemple : le comptage des oiseaux est organisé depuis longtemps au nom du faux concept de réserve naturelle. La République du Centre nous apprend qu’il existe 300 réserves ; évidemment, il n’y en a jamais assez. Une réserve naturelle, ce sont plusieurs hectares où les activités sont réglementées avec, en particulier, le comptage des oiseaux. Ce comptage des oiseaux servirait à jauger l’état de l’environnement. Un oiseau étant par définition mobile la tâche est impossible. Elle ne devient réaliste que pour un ornithologue qui fait le travail à nos frais et qui, pour ce qui le concerne, est une espèce dûment protégée !

Il existe une deuxième conséquence qui, pour être moins évidente, est encore plus perverse : c’est le renforcement des pouvoirs du mondialisme incarné par l’ONU, le Mammouth des Mammouths. Nous l’avons déjà citée plus haut. Nous observons une fois de plus comment un pouvoir totalitaire mondial s’installe sous divers prétextes avec de multiples tentacules.

Un constat

L’actualité nous a conduit à analyser cette chimère de la protection des espèces. La sagesse voudrait que dans le cadre du droit de propriété les gens gèrent les espèces en respectant le droit des autres. Celui qui aime les loups peut les élever sans qu’ils dévorent les brebis. Nul besoin de réglementation pour cela.

Au surplus la nature renouvelle sans cesse les espèces dont personne ne connaîtra jamais la liste. Contentons nous d’admirer cette richesse.

Il existe, hélas, des personnes à qui cela ne suffit pas. Le jeu des idéologies et des intérêts se glisse dans toute chimère ce qui prolonge et consolide la chimère.

Lien raccourci: http://www.contrepoints.org/?p=131989

16 réflexions sur « La guerre aux bêtes (suite sans fin) »

  1. Bonjour,

    Je vais faire bref et méchant.

    Ce que je regrette le plus chez cet individu, c’est son âge. Statistiquement, il n’en a plus pour longtemps et il ne pourra pas contempler les résultats de sa brillante « pensée ».
    Comme j’aimerais qu’il n’ait que 30 balais et qu’il vive longtemps (un de plus ou de moins dans ce style n’a hélas que peu d’importance).

  2. De Poncin, c’est une pointure, un cador avec une pensée structurée et une argumentation irréfutable. En bref, un intellectuel, qui démontre, s’il en était besoin, que Sciences Po et doctorat d’économie produit de beaux imbéciles patentés.

  3. Un rectificatif au sujet du silure, il a été introduit dans la deuxième moitié du 20ème siècle, c’est le sandre qui a été introduit au 19 ème siècle. J’en pêche depuis plusieurs années, les attaques surviennent essentiellement au moment du frai (juin, juillet) et sont commises par les femelles gardant les nids, les pêcheurs le savent et en profitent.
    Pour ce qui est de son alimentation il est clair qu’il perturbe les milieux dans les quels il a été introduits, par contre il n’a pas un bol alimentaire de même proportion que celui d’un brochet et un silure de 3 m pesant 100kg, ne peut gober un homme ou un adolescent,mais une proie de 10 à 20 kg, oui.
    Aussi, ce n’est pas impossible pour un enfant, même s’il n’y a pas eu de cas répertorié.

  4. Michel de poncins : économiste libérale, tout est dit, c’est comme démocrate stalinien, fondamentaliste religieux ouvert, un article plus creux que ce que j’entends au bistro,
    « Cette reine des chimères surgit régulièrement dans l’actualité tel un serpent de mer. Les événements tragiques de La Réunion conduisent certains à demander l’inscription des requins dans la fameuse liste, ce qui serait une calamité pour les Japonais très friands de leurs ailes ! », même sur ce sujet il n’a même une vision pertinente d’économiste qui lui aurait permit d’évoquer les dégâts sur les stocks de poissons dus à la disparition de grands prédateurs (requins, cachalots…), donc une vision écologiste ne rêvons pas.

  5. Silure suite, pour éviter une attaque d’enfant, ne pas les laisser se baigner sans surveillance, ce qui est la moindre des choses, les morts par hydrocutions, noyades, sont loin d’être négligeables, et en cas d’une éventuelle attaque, essayer d’attraper le silure à la main, il se sauvera.

  6. Pour revenir aux espèces menacées, il est indispensable de les sauvegarder, pour les différents intérêts que la plus part ici, connaissent : respect du vivant, médical, économique, préservation des écosystèmes…
    exemple à montrer aux autres pays, si un pays comme la France gaspillant des milliards d’euros, n’est pas capable de préserver l’ours qui attaque une centaine de moutons par an, comment motiver un indien de ne pas tuer un tigre dont la vente lui rapportera plus d’une vie de salaire.

    Maintenant il faut aussi le faire en concertation avec les éleveurs, pour le loup, provoquant plus de dégâts que l’ours ou le lynx, s’informer de ce qui se passe en Italie peut être utile.

    Au sujet des dégâts d’espèces commises par des espèces non menacées : pucerons, sauterelles, limaces, rongeurs, grands cormorans, sangliers…, il ne faut pas se borner à l’empoisonnement qui sur le long terme est plus destructeur mais s’attaquer aux causes de leurs proliférations :
    diminutions des prédateurs : araignées, hirondelles, amphibiens, reptiles,rapaces…
    modifications de l’habitat champs de maïs favorisant les sangliers, destruction du littoral et barrages favorisant le développement du cormoran à l’intérieur du continent…

    Merci pour la vidéo.

  7. Je vais faire aussi bref et méchant : cet individu est un grand malade (parce à ce degré de crétinerie, ce n’est plus de l’ignorance ou de la bêtise, c’est le signe d’un cerveau durablement endommagé…), et hélas, ils sont bien nombreux, en France et ailleurs, à être atteint de cette maladie…

  8. Philou, pour aller dans le même sens. Je viens de relire la conclusion de « La Nature dé-naturée ». Tout ou presque y était dit, et il y a de cela plus de quarante ans (en français et à destination du grand public).

    La vidéo sur les vautours est très belle (cadrage, couleurs, attitudes des oiseaux) mais il manque quand même une description car, là, on a des « piafs qui viennent à la gamelle ». Si j’ai bien compris, ce nourrissage est dans le cadre d’un projet de réintroduction.

  9. Il est sérieux le monsieur quand il dit que les ornithologues ne savent pas compter car ils ignorent qu’un oiseau se déplace ? Aga ? Il a fait combien de comptages ornithologiques dans sa vie le monsieur? Il est aussi [bip] que ce qu’il écrit ? Où alors c’est juste la haine d’un mec qui trouve normal de tuer pour le fric ? Ce genre de « pensée » est une forme de fascisme. Il réclame le droit de tuer des animaux et des milieux pour le fric, demain, il demandera celui de tuer des hommes pour le fric.

  10. Combien de morts dues aux requins et autres prédateurs, imprudences exceptées?
    Combien de morts en montagne et en mer : hypothermie, avalanches,hydrocution… essentiellement dues à des imprudences?
    Combien de mort dues aux chauffards qui ne respectent pas les distances de sécurité, qui continuent à rouler vite quand les conditions ne le permettent pas?
    Combien de morts dues aux pollutions diverses et variées,aux dérives idéologiques et religieuses, aux conditions de vie (accident de travail, exécutions, famines…) du fait du système économique actuel?

  11. Au sujet de la demi douzaine de chats qui ont attaqué un chien, c’est un comportement tout à fait normal, les chats, même s’ils sont solitaires, peuvent s’associer pour virer un gêneur plus fort qu’eux, chien ou autre chat.
    Dans mon village, un chat faisait régner la terreur depuis des mois auprès des autres chats, jusqu’au jour, où trois dominés se sont mis ensemble pour lui coller une branlée, cela s’était passer dans mon jardin.

  12. de Poncins est connu pour faire partie d’un « think tank » antinaturaliste et antiécologique comme le calamiteux Laurent Berthod. Il dispense fréquemment son venin sur une radio privée d’extrême droite, « radio courtoisie »…tout est dit je crois.

  13. Vu de Sirius, je ne vous permet pas de vous moquer de mon copain Laurent Berthod, qui a une rigueur scientifique telle, qu’il extrapole, à partir de quelques données de la zone intertropicale, le réchauffement climatique, si l’on suit la même procédure pour la fin de la dernière période glacière, nous arrivons à un réchauffement de seulement deux degrés.
    Quand au niveau des dogmes et de l’ouverture d’esprit, j’estime que nous avons beaucoup de leçons à recevoir venant d’une personne, aussi sectaire qu ‘un trotskyste borné, défendant à la fois de façon forcenée le catholicisme et le scientisme.
    Il excelle aussi dans d’autres sujets comme l’économie, en se faisant l’apôtre d’Alain Minc, grand visionnaire.
    Je vais arrêter mon éloge ici, ne disposant de talents suffisants de comédien, il ne pourra avoir le génie de Nadine Morano, dont j’ai fais peindre le portrait sur le plafond de mon salon.

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