Comment ne surtout pas voter une loi

Cet article a été publié par Charlie Hebdo le 11 juin 2014

La blague est féroce : depuis deux ans, les socialos promettent une loi de « transition énergétique », repoussée trois fois et désormais renvoyée aux calendes grecques. L’explication est simple : le nucléaire et le pétrole sont cent fois plus puissants que le gouvernement.

Le gouvernement est tombé si bas qu’il vient une nouvelle fois d’envoyer aux pelotes la loi de transition énergétique, pourtant annoncée comme un phare du quinquennat Hollande. En deux mots, il s’agit de s’entendre sur l’avenir énergétique en fixant des objectifs pour le nucléaire, le gaz, le pétrole, les énergies renouvelables. D’ici 2030. Tous les lobbyistes, tous les grands patrons, à commencer par ceux de Total – Christophe de Margerie – et d’EDF – Henri Proglio – passent la moitié de leur temps à saboter les mesures susceptibles de gêner leurs belles affaires.

En janvier 2013, notre splendide président annonce un « grand débat ouvert et citoyen » sur le sujet au cours du printemps. Doit suivre une synthèse, puis une loi, au plus tard en octobre. Rien n’arrive d’autre que la réunion d’une Commission Tartempion. Y aurait-il blocage ? Les amis, cela n’a rien d’impossible.

Entre-temps, Philippe Martin a été nommé ministre de l’Écologie, et il se ramasse veste sur veste dans les arbitrages. Lui, c’est lui, c’est-à-dire une crotte de nez. Eux, c’est eux, les gros lourds du gouvernement d’avant le remaniement : Montebourg, Moscovici, Ayrault, Cazeneuve et Hollande bien sûr. Montebourg veut ouvrir des mines partout en France, Moscovici lèche le fion de l’industrie, Ayrault ne rêve que croissance et aéroport dans le bocage, Cazeneuve a gagné à Cherbourg le surnom de député-Cogema (nucléaire), Hollande lit longuement L’Équipe avant de commencer ses journées. Bref. Martin est humilié, et perdu pour perdu, il décide de bluffer. Le 14 février 2014, il annonce contre l’évidence : « Les travaux sur la loi de transition énergétique avancent bien et les délais seront tenus ».

À ce stade bouffon, une loi est annoncée pour juin, au pire septembre 2014. Ségolène Royal, qui a hérité de l’abominable avorton après sa nomination au ministère de l’Écologie, sait qu’elle risque de planter ses séances photo en acceptant les diktats de l’Élysée. On en arrive ainsi, fort logiquement, à l’annonce de ces derniers jours : on repousse à la Saint Glin-Glin la loi, tout en jurant qu’elle sera discutée au printemps 2015, si. Si Hollande trouve du fric, ce qui fait déjà rigoler les plus lucides. Royal réclame en tout cas une grande rallonge pour associer son nom à un plan sérieux de rénovation thermique des logements.

On en reparlera, pour sûr, mais en attendant, une courte visite chez nos amis du Medef est nécessaire. Dès juin 2013, Gattaz et ses potes de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), de l’Union professionnelle artisanale et de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) –  oui, tous ces gens couchent ensemble – envoyaient chier le gouvernement. Et depuis, leur position n’a cessé de se renforcer. Ils clament haut et fort qu’ils ont besoin d’une énergie abondante et bon marché, de gaz de schiste made in France, de nucléaire, de bâtiments neufs, de routes nouvelles. Le 3 juin 2014, pour bien enfoncer le clou, le Medef Rhône-Alpes, cornaqué par Pierre Gattaz, a présenté ses propres propositions. Le début : « La première proposition consiste à faire de la compétitivité des entreprises l’objectif de la transition énergétique (Lyon Capitale, 4 juin) ».

Y a-t-il une issue ? Apparemment, non. Le gouvernement socialo – 6% des inscrits aux élections européennes – mise tout ce qui lui reste sur le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies. Faut-il le préciser ? Le patronat tient papa Hollande par les couilles, et il n’est donc pas question pour lui d’accepter une loi qui freinerait pour de bon la gabegie énergétique.

Y a-t-il une issue ? Peut-être, quoique non. Il faudrait monter en six mois une coalition sans précédent, regroupant tous ceux qui pensent au-delà de l’année prochaine. Capable d’ouvrir les yeux sur le désastre écologique planétaire, la crise climatique, le risque désormais évident de dislocation des sociétés humaines. On voit qu’il ne faut pas compter sur la politique classique pour avancer. Une seule solution, la révolution. C’est pas gagné.

38 réflexions sur « Comment ne surtout pas voter une loi »

  1. Bonjour Fabrice,

    Comme tu dis. Une seule solution, la révolution (mais quel moyen ? – pas un « Programme Commun » j’espère…)
    Comment réunir ce qui est épars ? Mélenchon à la cave…NPA et LO aux paquerettes…et les (vrais) alter-mondialistes éparpillés sur une trop vaste surface pour un si petit nombre…
    J’en suis venu, pour ma part, à attendre (et espérer ???…) l’effondrement façon J. Diamond.
    Nous ne nous en sortirons QU’APRES une bonne catastrophe. Et encore. Ca risque d’être pire.
    Personne ne lachera son RSA, son SMIC, sa baghole, sa Télé.
    Une bonne rasade de faschos pendant quelques années…ils en veulent…ils en meurent d’envie…qu’ils en bouffent.
    J’attends ton livre pour septembre…Il n’y a plus que ça à faire…témoigner.
    Heureusement que j’arrive sur la fin (60 ans cette année). Dès que je pourrai prendre ma « nouvelle retraite » à 61 ans et 7 mois…je vous quitterai pour les iles lointaines…pas trop pourries encore par « la saine concurrence, libre et non faussée »…(mais ça viendra vite).
    Merci pour ce site que j’essaye de consulter quotidiennement.
    Bon courage.

  2. Cette transition énergétique a tout d’un pâté d’alouette.

    Et si l’on parlait plus souvent de l’énergie « grise » – extraction, fabrication, emballages, marchandisation, transport, entretien, recyclage et/ou élimination – quand on considère trop souvent les seules consommations et émissions instantanées ?

    La sobriété, qui devrait être l’axe majeur d’une hypothétique maturité de notre système épouvantablement énergivore et volontairement aveugle, est à peine citée dans les annonces d’hier.

  3. Non il ne se passera rien ou plutôt si les solutions que nos gouvernants vont trouver c’est de nous enfoncer encore plus, on va rouvrir les vielles mines de charbon, finir par exploiter les gaz et pétroles de schiste et plus le monde s’écroule et plus on fonce vers les choses que l on connait les solutions d’avant qui n en sont plus, c’est humain, l humain, et l animal, face à des problèmes soudain se réfugie toujours dans ce qu il sait faire jamais en innovant, le cheval s’enfuit en courant parce que ce qui lui a permis jusque là à survivre c’est sa capacité à fuir sauf que des fois la fuite l’entraîne vers des précipices meurtriers …..

  4. 5,69% des inscrits pour être inutilement précis.
    « Le patronat tient papa Hollande par les couilles. » Mais plutôt moins fort à mon avis, que Carl Oberg ne tint Philippe Pétain. Car Hollande n’a jamais dit du mal du patronat en dehors des « meetings électoraux pour peuple de gauche » (je le revois marteler son pupitre avec ses petits poings, aussi ridicule que Balladur debout sur une table).
    J’ajoute, uniquement pour filer votre métaphore (donc sans sous-entendu salace), que Laurence Boone est le gant de velours qui lui rend la chose encore plus agréable. Et avec elle aux ficelles, qui peut encore dire que mon François est autre chose qu’une marionnette (ou une couille qui pend) ? Je vois l’installation de cette femme à l’Élysée comme le plus beau doigt d’honneur que la ploutocratie nous ait jamais fait.

  5. Bonjour,

    Oui il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer mais il faut aussi parler des projets qui se montent et qui à mon goût permettent de garder un peu espoir. Il y a tout lieu de critiquer certaines annonces gouvernementales mais ce qui est encore mieux reste de canaliser toute cette énergie dans de beaux projets et des projets il y en a, certains acteurs œuvrent pour une transition énergétique avec des résultats concrets, par exemple le projet éolien de Béganne inauguré tout récemment:
    http://www.ouest-france.fr/eoliennes-beganne-le-parc-eolien-citoyen-inaugure-samedi-2615848

    On pourra parler d’Enercoop qui apporte également une belle solution avec ses coopératives locales qui fournissent de l’électricité d’origine 100% renouvelable.

    Il serait intéressant de jeter un coup d’œil à tous les adhérents du Réseau Pour la Transition Énergétique: http://www.cler.org/-Les-adherents-
    et de voir ce qui se fait localement pour participer à la transition énergétique!

    Pour avoir un peu de lecture, on peut aller regarder le scenario Négawatt, qui propose des pistes concrètes pour la transition énergétique:
    http://www.negawatt.org/telechargement/SnW11//Scenario-negaWatt-2011_Dossier-de-synthese.pdf

    La transition énergétique ne viendra pas nécessairement d’un gouvernement mais peut-être qu’un sursaut citoyen permettra d’avancer dans la bonne direction sur ces sujets…

  6. Salut à tous,

    Ce n’est pas une transition énergétique qu’il nous faut, c’est bien plus que ça, c’est une transition énergétique, économique, sociale, civilisationnelle, au niveau mondial. Le problème est le modèle économique capitaliste et suicidaire dont il faut absolument sortir, question de vie ou de mort.

    Il faut déjà arrêter de dire, comme ici dans nombre de commentaires, que rien ne se fera, ou alors, il faut organiser un gros suicide collectif. Je dirais, euh, pas encore, hein…

    Si on essayait ? Quoi ? Changer le monde avec ceux qui, conscients de la très grave crise climatique et écologique qui a commencé, se mettraient à concevoir que, oui, nous pouvons changer de voie, nous n’avons de toute façon pas le choix, continuer le système actuel n’est pas une option car cela nous mènera aux heures les plus misérables, tristes et sanglantes de l’histoire et à la disparition de l’espèce humaine et de beaucoup d’autres. Potentiellement en moins d’un siècle, nous en sommes là !

    Le pronostic vital de l’humanité est en jeu, et puis, eux, les salauds, ont réussi à changer le monde… en pire. À notre tour maintenant.

  7. Bonjour,

    « A notre tour maintenant. »

    Hum, hum,

    http://pluzz.francetv.fr/videos/internet_la_pollution_cachee_,103999435.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Pluzz-France5+%28francetv+pluzz+|+France+5%29

    Aie aie aie! Ne jouer avec la souris que pour l’essentiel!
    Fabrice nous a assez, et très bien briefé sur les dérives de cette société. Il n’est pas même la peine de chercher les clefs, les portes sont ouvertes. C’est l’humain qui par sa propre volonté, se crééeeeee des serrures fermées a doubles tours. Ce qui ne s’achète pas, ne se vend point.

    Enormes bises a toustes, grand, grand, Merci aussi,

    PS. Et …. malgré les gravités, sachons garder humour! 😉 😉

  8. Euh, LBL, je ne comprends pas ton « hum hum » suivi des liens parlant de la pollution « cachée » du numérique. Le rapport avec mon message ? Merci de préciser.

  9. Bonsoir Olivier,

    Nessuna preoccupazione, Olivier.

    Tssss, tssss, je ne me permet plus de courir sur le haricot de personne. Chacun est libre de faire et de penser ce qu’il veut. Tant que l’on ne m’empêche pas de penser. 🙂

    Le hum, hum, était pour ma pomme! Tout faire pour se passer du système, afin de tenter de laisser derrière soi le moins de dégâts possibles, et jouer avec la souris, est ce bien raisonnable? Ce n’est pas net que tout cela! Quelle crédibilité?

    Allez, vais me coucher, et le rester. En évitant de trop respirer, pour ne pas provoquer de vibrations dans les toiles d’araignées!

    Nous aurons beau faire tout les efforts inimaginables, il restera toujours de la souffrance ailleurs.

    Bien a vous,

  10. « Personne ne lachera son RSA, son SMIC » (Bernard).

    Je rêve… On est OÙ, là ? C’est aux PAUVRES de payer les factures écologiques des riches ? Les smicard, les chômeurs, les SDF, voilà l’ennemi ?! Désolé, ce n’est pas la première fois que j’interviens dans ce sens ici, mais ça pourrait bien être la dernière, ça commence à gravement PUER dans le coin !!!

  11. Un pessimiste c’est un optimiste qui est devenu lucide…

    Yves Paccalet: L’Humanité disparaîtra, bon débarras !
    http://www.babelio.com/livres/Paccalet-LHumanite-disparaitra-bon-debarras-/32131
    Résumé :
    « L’espèce humaine provoque des bouleversements irréversibles de son environnement.
    Notre avenir est aussi bouché que celui des dinosaures ! Peut-on encore espérer que l’Homo sapiens acquière enfin la sagesse dont il se rengorge, alors que toutes les grandes questions (pollutions, saccages des terres et des mers, climats, nouveaux virus. ) sont négligées ou méprisées ? D’où vient cette folie suicidaire ? De ce que l’homme est un grand singe égoïste. Il obéit à trois pulsions : sexuelle, territoriale et hiérarchique.
    Sa soif de domination le pousse à tous les crimes, y compris contre lui-même. Guerre nucléaire, climats en folie, empoisonnement de l’air et de l’eau, nouvelles maladies. Tout cela sera très drôle. Et après ? Rien. La vie créera de nouvelles espèces jusqu’à ce que le Soleil brûle définitivement la planète, dans environ un milliard d’années. »

  12. Auxi,

    J’avoue ne pas comprendre du tout. Pourquoi des mots aussi déplacés en un lieu qui compte des centaines d’articles en défense des pauvres du monde, je veux dire du monde entier ? À cause d’un commentaire qui vous aura déplu ? Allons ! Si vous avez besoin d’un prétexte pour ne plus lire Planète sans visa, je vous suggère d’en trouver un plus crédible.

    Fabrice Nicolino

  13. Auxi,

    « Personne ne lachera son RSA, son SMIC »,

    et

    « Je rêve… On est OÙ, là ? C’est aux PAUVRES de payer les factures écologiques des riches ? »

    Je ne pense pas que ce soit ce que Bernard ait voulu dire, il voulait certainement signifier aussi les foyers à deux salaires médians (3500€ /mois une fois la bouffe et le loyer/prêt payés, il reste quand même au moins 2000€ à claque tous les mois) et bien entendu tous les autres, les très riches au dessus.

    Je pense qu’il a voulu signifier, la forme de vie qui travaille pour l’argent, pour un salaire (dont je suis, même à 60%) et qui a accès à la consommation de masse et à une culture massifiée aussi.

    Même si les très riches ont une large part dans le désastre par leur comportement, la somme des classes moyennes, SMICs et RSA et sans commune mesure. C’est eux que l’on abrutit à coup de publicités.

    Voici une petite chanson d’une artiste de mon village d’ardèche qui est montée à Panam que j’apprécie beaucoup et qui illustre un peu ça, ainsi que la fascisation progressive des esprits portée par cette forme de vie structurée par le travail qui exclut de plus en plus les non-rentables pour la machine-travail :

    Melissmell : Les brebis
    http://www.youtube.com/watch?v=5dGwyvG2JZw

  14. Il ne reste plus que 500 000 éléphants en afrique sur 2 millions au début du siècle 20 000 sont tués par ans par des braconniers c est dire que ceux ci n en ont plus pour longtemps, franchement des fois je me demande si l Humain mérite sa place sur terre…

  15. @ Lionel : comment pouvez-vous mettre dans le même sac la « classe moyenne », qui a quand même les moyens, le Smic et le RSA ? Invalide, je dois survivre, en région parisienne, avec 895 euros par mois. Vous croyez qu’après avoir casqué loyer et factures, il me reste de quoi bouffer bio ? Vous avez vu les prix ? Je n’ai jamais eu de bagnole, d’une part, je n’en ai jamais eu les moyens, et quand bien même, les transports me suffisent amplement ; croyez-vous que je peux cavaler jusqu’à Pétaouchnok pour trouver une boutique bio ? Je le SAIS qu’on me fait bouffer de la merde, vous croyez qu’à ce niveau de revenu, on a le choix ? J’ai beau être pauvre, on ne m’a jamais abruti ni de télé, ni de publicité, je vomis les deux, bonjour le mépris de classe ! Partir, quitter la ville, cultiver mon jardin ? J’en rêve toutes les nuits, mais avec QUEL FRIC ?! Je logerai où ? Je boufferai quoi, en attendant que ça pousse ?
    Vous savez quoi ? J’ai vu, récemment, un documentaire sur les paysans du Népal. Ils sont pauvres, là bas. Eh bien, le moindre paysan est propriétaire de ses murs, et de son lopin de terre, on ne peut l’en chasser : IL EST PLUS RICHE QUE MOI, virable à tout moment de mon deux-pièces cuisine, c’est d’ailleurs ce qui a failli m’arriver lorsque je suis tombé malade et que j’ai dû attendre UN AN avant de toucher le premier euro d’indemnisation. J’ai dû m’endetter lourdement pour ne pas être jeté à la rue comme un chien, et de mes 895 euros, en plus de tout le reste, je dois rembourser 100 euros par mois. Vous avez une idée de ce qui reste pour moi ? L’isolation est bien foutue, chez moi, mais je me suis quand même passé de chauffage l’hiver dernier, vu que je ne peux plus casquer les douloureuses des escrocs d’EDF… comme des MILLIONS de gens en France et en Europe.
    Je ne supporte plus les bien installés, bien nourris (bio !), bien logés, bien chauffés, qui vont chercher des pauvres à Pétaouchnok en ignorant superbement celui qu’ils ont au coin de la rue.

  16. « comment pouvez-vous mettre dans le même sac la “classe moyenne”, qui a quand même les moyens, le Smic et le RSA »
    Je l’ai déjà dit, ce sont eux, les « consommants », le tsunami de consommation de barbaque , d’objets, de déchets qui tiennent les industriels sur leurs épaules.

    Je gagne entre 800€ et 1000€ par mois, ce qui n’est pas énorme, vu que j’ai des frais pour aller au boulot et un gros prêt, mais on ne fait pas un concours.

    Vous semblez ne pas avoir compris que c’est justement à cause de la dévotion masochiste des gens au travail qui tous se disent « pauvres », ceux qui pourraient travailler (bien) moins et laisser de l’emploi un tant soit peu digne pour les autres, que vous êtes jugé non rentable et précarisé.
    Que dans une société où les gens travaillerait moins et (donc) consommeraient moins, il y aurait plus de temps pour les autres, moins d’exclusion, plus de temps pour les questions politiques comme celles de la nourriture, la souveraineté alimentaire.

    Votre mépris de classe que vous semblez voir de partout, vous pouvez vous le garder, et ne pas généraliser votre cas idiosyncratique (comme si tous les gens avaient votre discernement et que la télévision ou le numérique n’avait pas d’impact sur la société et que l’injection sur le temps devant les écrans par jour – qui est quand même de 3h45, de publicités utilisant le neuromarketing et surtout le mimétisme grégaire).

    Je gagne en moyenne 800/900€ par mois (mais on est deux, une voiture pour deux, deux loupiots), pas de téléphone portable, de télévision, de la viande une fois par semaine ou zéro, mais les loyers sont peut-être moins chers mais on dépend de la voiture plus qu’en région parisienne mais on dépend moins de la malbouffe industrielle.

    Si vous voulez vous nourrir mieux, ce n’est évidement pas en région parisienne qu’il faut louer mais dans des petites villes proches des campagnes, connaître des producteurs, le prix des fruits/ légumes sont bien moins chers, avoir peut-être un petit lopin et faire pousser des légumes (pour le même loyer).

    Mais ce n’est pas facile, si on a des proches, des habitudes de vie et chaque cas est particulier, mais ne vous sentez pas agressé.

  17. rectification :
    (comme si tous les gens avaient votre discernement et que la télévision ou le numérique n’avait pas d’impact sur la société et que l’injection sur le temps devant les écrans par jour – qui est quand même de 3h45, de publicités utilisant le neuromarketing et surtout le mimétisme grégaire- d’investissement publicitaire était neutre).

  18. VOUS N’ETES PLUS SANS SAVOIR QUE LUNDIN PETROLEUM AVANCE SES PIONS.
    SUR DES COMMUNES DE L’AUDE ET DE L’HERAULT ILS SE SONT FAIT CONNAITRE VIA L’ENTREPRISE ATHEMIS ET PREVOIENT DE VENIR FAIRE DE LA RECHERCHE SISMIQUE AFIN DE RENOUVELER LEUR PERMIS.

    UNE MARCHE CITOYENNE PROTESTATAIRE S’IMPOSE !
    SUR LE PERMIS DIT « LES PLAINES DU LANGUEDOC »
    CONTRE LES GAZ ET PETROLE DE SCHISTE

    RASSEMBLEMENT SAMEDI 28 JUIN A 9H00
    A LA COOPERATIVE D’ARGELIERS (11)
    DEPART POUR MIREPEISSET VIA LE ROND POINT DE CABEZAC A 10H00
    ARRIVEE ESTIMEE 13H00 A L’ESPACE LA GARENNE DE MIREPEISSET

    PREVOYEZ BANDEROLES, CHAPEAU, CREME SOLAIRE ET PIQUE-NIQUE
    DIFFUSEZ CETTE INFORMATION, NOUS DEVONS ETRE NOMBREUX ET SURTOUT…
    SAISISSEZ L’OCCASION DE VOUS FAIRE ENTENDRE CE JOUR-LA

    DISONS OUI ET REVENDIQUONS LA TRANSITION ENERGETIQUE
    ET NON AUX ENERGIES FOSSILES QUELLES QUE SOIENT LEURS METHODES D’EXTRACTION
    TOUJOURS DESTRUCTRICES ET D’UN AUTRE AGE

  19. Auxi,

    J’ai eu la chance – discutable – de connaître la misère. Qui n’est pas la pauvreté, que j’ai également connue. Je crois que la distinction est essentielle. Je vois que vous en tenez pour les grandes envolées, et c’est votre droit strict. Mais le mien consiste à vous dire que vous désignez un ennemi commode qui n’existe pas, mais qui vous permet de crier : « les bien installés, bien nourris (bio !), bien logés, bien chauffés, qui vont chercher des pauvres à Pétaouchnok en ignorant superbement celui qu’ils ont au coin de la rue ».

    Que vous cherchiez ici ces gens-là, à supposer qu’ils existent en masse – je dis bien : en masse – montre que vous ne lisez guère ce qui est écrit sur Planète sans visa. Alors je résume ce qui figure dans un très grand nombre de papiers. Contre la misère, tous les moyens disponibles doivent être employés, car cette garce détruit l’idée même de l’homme. Quant à la pauvreté, elle doit être repensée dans un cadre planétaire, car la crise des ressources est planétaire. Il y a un socle, qu’une société digne doit garantir à ses membres : un toit, de vrais repas, de véritables soins. Tout le reste est à rediscuter.
    Il va de soi que les oligarques doivent payer, et pour dire le fond de ma pensée, disparaître en tant que couche sociale prédatrice et parasite. Il va de soi qu’une redistribution radicale est nécessaire, mais encore une fois, à l’échelle mondiale. Ce qui change toute perspective.
    Planète sans visa est un lieu qui ne cesse de plaider pour cela, et pour des valeurs positives comme la solidarité, la coopération, la justice, la diminution drastique de la consommation de biens matériels. Vous voudriez quoi, au juste ?

    J’en arrive à vos mots sur le Népal, qui ne passent pas. La pauvreté ne justifie pas tous les propos. Vous n’avez simplement pas le droit moral de prétendre – sur la base d’un documentaire ! – que « le moindre paysan » serait « PLUS RICHE QUE » vous. Vous n’en savez visiblement rien, et je considère, moi, qu’il s’agit d’une insulte. Vous – les gens comme vous en France -, pour qui je n’ai cessé de me battre depuis que j’ai treize ans, vous souffrez sans contestation possible. Et l’on doit vous entendre, vous écouter, et partager. Mais vous ne mourrez jamais de faim. Mais vous ne crèverez pas à l’entrée d’un hôpital faute d’argent. Mais vous n’atterrirez pas dans un bidonville. Mais vous ne boirez pas chaque jour une eau dégueulasse, pleine de tous les poisons des environs. Etc, etc, etc.

    Je vous suggère donc de retirer des expressions qui, je l’espère vivement, s’expliquent par un mouvement d’humeur. Bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  20. Pour l’occasion, le gouvernement a pu compter sur le soutien de France Inter. Dans l’émission Le Téléphone sonne du mercredi 18 juin consacrée à la transition énergétique, Pierre Weill (qui ne connait rien à l’écologie) avait invité Benjamin Dessus de Global Chance et Robert Durdilly du Medef… Oui, parfaitement le Medef ! N’ayons peur de rien.
    Durdilly n’a cessé de défendre le nucléaire par petites touches habiles. Il n’était là que pour ça. Et bien sûr, aucun des deux invités n’était capable de répondre aux questions chiffrées. On aurait avantageusement aimé entendre quelqu’un de l’asso NegaWatt.
    Bref, une parodie d’émission indigne du service public.

  21. Je viens de recevoir ça :

    On veut faire des Pays de Loire, une seconde Bretagne !

    Une première dans la région :

    Après l’échec de construction de 4 bâtiments de 1800 m² chacun pour une production annuelle de 1 260 000 poulets sur la commune de Souligné-sous-ballon et de l’annulation d’un projet industriel de 201.600 poules pondeuses sur la commune du Breil-sur-Merize, voici que le préfet de la Sarthe a donné son accord, le 31 mars dernier, pour :

    l’installation d’un élevage intensif de 2 vastes poulaillers (2000 m2 chacun) pour engraisser près de 700.000 poulets “standard” par an, sur la petite commune classée et de caractère d’Asnières-sur-Vègre, commune sarthoise, bien connue pour son patrimoine, son tourisme “vert” et ses engagements écologiques avec LPO (la ligue de la protection des oiseaux), village fleuri, campagne anti-pesticides, projet d’habitat écologique, etc…).

    Cette exploitation va être à 15 m d’un éleveur de bovins, à moins de 200 m d’un volailler Loué et sa plate forme de compostage se trouvera à 50 m d’un cours d’eau déjà classé critique…

    Si notre région ne s’élève pas contre ce type de projets, ce sera la porte ouverte à d’autres projets de ce genre sur tout l’hexagone !

    Une pétition adressée à Monsieur le Ministre de l’Agriculture et Monsieur le Préfet de la Sarthe : “Ne pas autoriser l’ouverture d’un élevage intensif au coeur du pays de Loué”, est en ligne.

    Merci de votre soutien, de signer et faire suivre à tous vos contacts, notre pétition :

    http://bit.ly/PF9wYf

    (+ 950 signatures en 1 mois !)

    Bien cordialement,
    Le Comité de lutte intercommunal.

  22. après la ferme des 1000 vaches , les poulaillers à 700 000 poulets standars par an voir aussi l’usine aux 10 000 porcs en Allemagne! source reporterre!
    2 logiques s’affrontent…une est hyper puissante elle a tous les moyens; l’autre est épaprpillée éloignée des medias critiqué et taxée d’extremisme
    oublié aussi de signaler la suppression de l’émission de france inter ; dialogues avec les bêtes (elisabeth fontenay!)

  23. après la ferme des 1000 vaches , les poulaillers à 700 000 poulets standars par an voir aussi l’usine aux 10 000 porcs en Allemagne! source reporterre!
    2 logiques s’affrontent…une est hyper puissante elle a tous les moyens; l’autre est épaprpillée éloignée des medias critiqué et taxée d’extremisme
    oublié aussi de signaler la suppression de l’émission de france inter ; Vivre avec les avec les bêtes (elisabeth fontenay!)

  24. Auxi,
    Avec un peu d’imagination et de débrouillardise, je pense que vous pouvez arriver à vous mettre au vert et à vous faire moins de bile !
    Allons, tout n’est pas si compliqué que vous le dites.
    Regardez les petites annonces des médias alternatifs, il y a tant de choses à essayer pour vivre mieux..
    Bonne chance !

  25. OGM : le professeur Séralini prend sa revanche

    Lorène Lavocat et Dominique Béroule (Reporterre)

    Après deux ans de bataille contre la censure des lobbys agro-industriels, l’équipe du Professeur Séralini republie son étude sur les effets à long terme du Roundup et du maïs transgénique NK603. L’étude, publiée par Environmental Science Europe, sera désormais disponible en open source, et pourra servir de base à de futurs travaux scientifiques sur la toxicité des OGM.

    http://www.reporterre.net/spip.php?article6046

  26. Aujourd’hui je suis remonté contre la FNSEA, en écoutant Xavier Beulin ce matin sur France Inter, qui soulevait ses troupes de bas-du-front fier-à-bras soi-disant « paysans » contre l’interdiction de pulvériser du pesticide à moins de 200m des écoles au nom du manger français (manger frelaté). Mais quel salaud.

    Aussi j’aimerais proposer une idée : lancer collectivement sur google la recherche fnsea pollueurs comme ça lorsque quelqu’un tapera fnsea, pollueurs sera toujours proposé.

    Je sais c’est moyen comme action mais c’est juste une idée.

    Je suis aussi remonté car l’autre fois j’ai entendu Valls qui utilisait le mot radicalité en le vidant doublement de son sens.
    En disant aux grévistes de la SNCF qu’ils étaient radicaux alors que ce n’était qu’une grêve, et en l’utilisant comme synonyme de terrorisme dans une autre phrase.

    Comme le dit PMO dans le texte plus haut, les mots sont choisis, éliminés et vidés de leur sens, et les idées qui vont avec, et les actions qui vont avec.

  27. Je viens de voir un apologiste de la torture animale qui vend son image à Amnesty contre la torture humaine.
    Robert Ménard (apologiste de la torture humaine) signe-t-il des pétitions contre le commerce de fourrure ?…

  28. L’étonnant c’est qu’il n’y ai pas des millions de citoyens qui manifestent contre les pesticides et l’empoisonnement généralisé. Nous ne nous défendons pas, donc, ils continuent.

  29. Une dernière annonce.MERCI

    Amis Désobéissants,

    Le collectif des « Indignés de l’arme nucléaire » appelle à un campement citoyen devant le Ministère de la Défense à Paris le 6 août 2014 à 11h. Pour mettre en place cette action, une réunion est organisée à la CICP mardi prochain (1 juillet) à partir de 17h30.
    CICP – 21ter rue Voltaire (métro rue des Boulets).

    Si cette action vous interesse, et que vous souhaitez participer à la réunion, merci de prendre contact avec Rémi: remi@desobeir.net

    Site internet de l’évenement: http://www.indignes-arme-nucleaire.fr/

    Il s’agit d’un acte fort pour demander l’abandon de l’arme nucléaire par la France, et par tous les autres Etats détenteurs de l’arme nucléaire, en souvenir des victimes des bombardements de Nagasaki et Hiroshima les 6 et 9 août 1945, et de toutes les victimes de l’arme nucléaire civiles ou militaires.

    Chaleureusement,
    http://www.desobeir.net
    http://www.indignes-arme-nucleaire.fr/

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